Jean Vincent : Partie I :  Le joueur

Questions :

Laissez-moi tout d’abord vous poser les huit questions suivantes :

  1. Quel attaquant a été champion d’Europe junior avec l’équipe de France ?

2. Pouvez-vous citer un joueur de la grande équipe de Lille vainqueur de la Coupe de France 1952-1953 puis du championnat 1953-1954 ?

3. Quel joueur du Stade de Reims a disputé la finale de la Coupe des clubs champions contre le Real Madrid en 1959 ?

4. Quel joueur offensif a disputé la Coupe du monde 1958 avec la France et y a donc terminé troisième ?

5. Qui est classé dans les 15 meilleurs buteurs de tous les temps de l’équipe de France avec un ratio but par match approchant 0,5, c’est-à-dire un but tous les deux matches ?

6. Si je vous dis grand entraîneur du FC Nantes, qui avez-vous en tête ?

7. A qui pensez-vous quand on évoque le Cameroun en Coupe du monde ?

8. Quel entraîneur a vu jouer Bob Marley de ses propres yeux lors d’un match d’entraînement ?

Essayons de deviner vos réponses.

Pour la question 1, un Stéphane Paille brillant lors du titre de l’équipe de France juniors 1983 est sûrement une réponse appropriée. Le capitaine légendaire Lillois Jean Baratte vient à l’esprit pour la deuxième question, même s’il a quitté Lille en octobre 1953. On peut aussi penser à André Strappe qui a mis plus de 100 buts avec Lille ou à Marceau Somerlink, qui a gagné 5 Coupes de France avec Lille et qui était donc le seul joueur à avoir accompli tel exploit jusqu’à Dominique Bathenay en 1983 (3 Coupes de France avec Saint-Etienne puis deux autres avec le PSG pour ce dernier). En ce qui concerne la question 3, Justo Fontaine, Roger Piantoni ou le capitaine Robert Jonquet (surnommé le héros de Highbury depuis un match étincelant avec l’équipe de France en Angleterre en 1951) sont des choix évidents. Pour la quatrième question, je reprends Fontaine pour ses 13 buts pendant ce tournoi mondial 1958, et Piantoni, pour son beau pied gauche et son but contre le Brésil en demi-finale. Je rajoute cependant Raymond Kopa qui a été élu dans l’équipe type de la Coupe du monde 1958 avant de gagner le Ballon d’Or cette année-là.

Pour la question numéro 5, un David Trezeguet avec 34 buts en 71 sélections, car son ratio de but par match est de 0,48. Un grand entraîneur de Nantes pour la question 6, cela ne peut être que le pionnier José Arribas ou alors Coco Suaudeau pour la beauté du jeu offert par les champions de France 1983 et 1995. Quoiqu’il y ait Raynald Denoueix qui a remporté les Coupes de France 1999 et 2000, ainsi que le championnat de France 2001. Pour la septième question, les prestations de Thomas N’Kono dans les buts du Cameroun lors de la Coupe du monde 1982 sont grandioses. Et que dire des exploits de Roger Milla et de ses quatre buts à 38 ans lors du tournoi mondial de 1990 ? La dernière question semble plus dure. Bob Marley, qui adorait le foot, aurait-il participé à une séance d’entraînement avec l’Inter ou le Milan AC avant son concert du 27 Juin 1980 à San Siro, qui avait attiré 110 000 spectateurs ?

Toutes ces réponses et peut-être d’autres sont acceptables. Mais, maintenant, êtes-vous prêts pour la question suivante : qui coche TOUTES les cases pour ces huit questions ? Il y a en effet quelqu’un qui répond à tous ces critères et dont j’ai malheureusement l’impression qu’il est souvent oublié de nos jours. C’est Jean Vincent.

Reprenons donc toutes les questions indiquées plus haut une par une pour le démontrer :

  1. Quel attaquant a été champion d’Europe juniors avec l’équipe de France ?

Jean Vincent est né le 29 novembre 1930 à Labeuvrière dans le Pas-de-Calais. Il commence à jouer au football dans un club de cette ville, l’Étoile Sportive. Il part ensuite à l’US Auchel, toujours dans le Pas-de-Calais. C’est là qu’il est sélectionné en équipe de France juniors pour participer au championnat d’Europe juniors 1949 dont la première édition a eu lieu l’année d’avant et a été remportée par l’Angleterre aux dépens des Pays-Bas. Les Néerlandais retournent en finale de ce championnat d’Europe juniors 1949 chez eux et contre la France de Jean Vincent, Jacques Foix, Antoine Bonifaci et Francis Méano, qui deviendront ensuite tous internationaux A. Les jeunes Français l’emportent alors 4 buts à 1. Il faudra attendre 34 ans et la bande de Stéphane Paille et Laurent Fournier pour revoir les juniors français sur le toit de l’Europe.

2. Pouvez-vous citer un joueur de la grande équipe de Lille vainqueur de la Coupe de France 1952-1953 puis du championnat 1953-1954 ?

A l’été 1950, alors âgé de 19 ans, Jean Vincent rejoint Le LOSC, qui avait fait le doublé championnat-Coupe de France lors de la saison 1945-1946 et avait également remporté dans la foulée les Coupes de France 1946-1947 et 1947-1948. Jean Vincent n’est pas titulaire lors de sa première saison dans l’une des meilleures équipes françaises de l’époque, mais dispute quand même la finale de la Coupe latine 1951 contre le Milan AC de la fameuse association suédoise Gre-No-Li (Gren-Nordahl-Liedholm). L’équipe italienne est trop forte, gagne 5-0 avec un triplé de Nordahl, et remporte donc cette ancêtre de la coupe d’Europe. La saison 1951-1952 verra Jean Vincent devenir titulaire à Lille et les trois saisons d’après lui permettront de commencer à remplir sa besace de trophées : Coupe de France gagnée 2-1 contre FC Nancy en 1952-1953, avec le premier but du match marqué par Vincent à la 17e minute; championnat de France 1953-1954  remporté d’un petit point devant le Stade de Reims et les Girondins de Bordeaux ; puis rebelote avec la Coupe de France 1954-1955 gagnée 5-2 contre ces Girondins, avec un Jean Vincent qui ouvre encore le score, dès la 7e minute. L’aventure avec Lille se termine en 1956, où une blessure l’empêche de jouer la fin de saison qui voit le LOSC descendre en deuxième division.

3. Quel joueur du Stade de Reims a disputé la finale de la Coupe des clubs champions contre le Real Madrid en 1959 ?

Jean Vincent décide alors de partir de sa terre de naissance (le Nord) pour rejoindre le Stade de Reims lors de l’été 1956, en même temps que Just Fontaine, qui arrivait lui de Nice. Par contre, Raymond Kopa vient juste de rejoindre le club qui a battu Reims 4-3 lors de la première finale de Coupe des clubs champions 1955-1956, le Real Madrid. Jean Vincent gagne alors de nouveaux trophées : doublé championnat-coupe lors de la saison 1957-1958, avec une avance de sept points sur Nîmes, Monaco et Angers en championnat et une victoire en finale de Coupe de France 3-1 contre Nîmes ; puis deux autres titres de champions en 1959-1960, en devançant Nîmes encore de sept points, et en 1961-1962 avec un tableau final intéressant : le deuxième, le RC Paris, finit avec le même nombre de points que Reims mais son ratio de buts marqués sur buts encaissés est un tantinet inférieure à celui du stade de Reims: 1,365 (86 buts marqués contre 63 encaissés) pour le club parisien contre 1,383 pour l’équipe de la Champagne (83 buts marqués contre 60 encaissés). Le troisième, ces malchanceux de Nîmes, est à un petit point.

Le Stade de Reims arrive également en finale de la Coupe des clubs champions 1958-1959, après avoir éliminé les Nord-Irlandais d’Ards, les Finlandais du HPS Helsinki (avec un triplé de Vincent au match aller), les Belges du Standard de Liège et les Suisses des Young Boys de Berne. Reims retrouve le Real Madrid lors de cette finale. D’un côté, Dominique Colonna, Robert Jonquet, Armand Penverne, René Bliard, Just Fontaine, Roger Piantoni et Jean Vincent. De l’autre, Raymond Kopa, Alfredo Di Stéfano, Héctor Rial et Francisco Gento. Les Espagnols remportent le match 2-0 à la régulière. Lors de cette rencontre, Jean Vincent blesse Raymond Kopa, qui ne lui en tiendra pas rancune et reviendra à Reims lors de la saison suivante, celle de 1959-1960. Vincent et Kopa ont donc joué ensemble en club jusqu’en juin 1964, quand Jean Vincent décida de prendre sa retraite sportive de joueur. La fin de son aventure à Reims ressemble à celle avec Lille, avec une relégation en deuxième division.

4. Quel joueur offensif a disputé la Coupe du monde 1958 avec la France et y a donc terminé troisième ?

Ses bons matches avec Lille ont également permis à Jean Vincent d’être appelé pour la première fois en équipe de France A en décembre 1953 contre le Luxembourg, avec une victoire 8-0 et un doublé à la clé. Au moins deux autres joueurs connaîtront leur première sélection ce jour-là : Just Fontaine qui mettra un triplé, ainsi que Jacques Foix qui marquera un but et qui était lui aussi champion d’Europe juniors en 1949. Jean Vincent participa ensuite à la Coupe du monde 1954 en Suisse, au cours de laquelle la France est éliminée au premier tour malgré une victoire 3-2 et un but de Vincent à la 19e minute contre le Mexique. Par contre, la Coupe du monde 1958 en Suède est un grand succès : la France atteint les demi-finales pour la première fois de son histoire où elle succombe 5-2 face au futur vainqueur, le Brésil de Nilton Santos, Didi, Zagallo, Pelé, Garrincha et Vava. Ah, si Robert Jonquet n’avait pas été blessé lors de ce match, alors que les remplacements ne sont pas encore autorisés ! L’un des entraîneurs de l’équipe de France, Albert Batteux (qui était aussi celui de Reims), n’avait pas eu peur d’aligner une équipe offensive avec Fontaine, Kopa, Piantoni, Wisniewski et Vincent. Ces cinq joueurs sont reconduits pour le match pour la troisième place contre l’Allemagne de l’Ouest, alors championne du monde en titre, à l’exception de Piantoni qui est remplacé par Yvon Douis. La France gagne 6-3 avec un quadruplé de Fontaine, qui devient alors le meilleur buteur sur une seule Coupe du monde avec 13 buts. Jean Vincent, quant à lui, avait marqué contre le Paraguay lors du premier match de l’équipe de France à ce mondial.

Jean Vincent joua également l’Euro 1960 en France avec le brassard de capitaine au bras lors de la demi-finale perdue 5-4 contre la Yougoslavie, malgré son but dès la 12e minute. Il était aussi présent lors du match perdu 2-0 contre la Tchécoslovaquie pour la troisième place de cet Euro. Son aventure avec l’équipe de France se termina le 18 octobre 1961 avec une défaite 3-0 en Belgique lors d’un match amical.

5. Qui est classé dans les 15 meilleurs buteurs de tous les temps de l’équipe de France avec un ratio but par match approchant 0,5, c’est-à-dire un but tous les deux matches ?

Jean Vincent a porté 46 fois le maillot tricolore en marquant 22 buts, ce qui le place treizième au classement des meilleurs buteurs en équipe de France. Son ratio but par match est donc de 0,48, ce qui est remarquable et le classe neuvième parmi les buteurs de l’équipe de France qui ont marqué 16 buts ou plus; les huit premiers pour ce ratio étant Just Fontaine (ratio de 1,43), Jean Nicolas (0,84), Jean Baratte (0,59), Paul Nicolas et Michel Platini (0,57), Jean-Pierre Papin (0,56), Kylian Mbappé (0,52) et Roger Piantoni (0,49).

Je vous donne rendez-vous à demain (si vous le voulez bien) pour Jean Vincent, l’entraîneur.

 

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47 réflexions sur « Jean Vincent : Partie I :  Le joueur »

  1. Excellent article rédigé d’une manière originale.
    Suppléments:
    Sur le fameux dénouement rocambolesque de la saison 61-62 pour désigner le champion, c’est en effet la dernière fois où le vrai goal average (instauré en 32-33) sera en vigueur. Le GA qui est comme tu l’as dit le quotient des buts marqués sur les buts encaissés, ce qui avantage les défenses. Pour ne pas revivre la mésaventure du Racing, à partir de la saison suivante on tiendra compte simplement de la différence de buts. Ça me coupe mes effets car j’avais presque l’idée d’un article sur cette saison et ce fameux goal average que tout le monde de nos jours confond avec la différence de buts.
    Le saviez-vous ? ce fameux France-Luxembourg de 53, pendant longtemps n’a pas compté pour une sélection pour ses participants car officiellement il s’agissait de l’Equipe de France espoirs. Ainsi, sur les statistiques officielles, Just Fontaine restait bloqué à 20 sélections et non 21.
    Quant à la blessure de Vincent sur Kopa, celui-ci lui en a beaucoup voulu, au début tout au moins. C’est en tout cas ce qu’il raconte dans son bouquin « Mon football » de 72.
    Jacques Foix, dont le nom est cité, connaîtra son heure de gloire quand lors de l’Allemagne-France à Hanovre en 54, il remplacera Ben Barek blessé (sa dernière sélection) et mettra 2 buts. Les remplacements sur blessures étaient en effet autorisés uniquement pour les matchs amicaux.
    Le dernier match européen du Stade de Reims et de Jean Vincent aura lieu le 13 mars 63 contre le Feyenoord à Rotterdam en 1/4 de finale (1-2 en cumulé).
    Il faudra attendre 1975 pour retrouver une autre équipe française en quart de finale de la C1.

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    1. Merci bien pour les compliments mais surtout pour les suppléments (beaucoup d’informations que je ne connaissais pas comme les remplacements sur blessure en matchs amicaux et non en coupe du monde). Un article de ta part est très attendu! Par exemple sur les 118 buts du Racing et les 109 buts de Reims en 1959-1960?

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      1. Un seul remplacement autorisé pour les matchs amicaux, je précise bien. Je ne sais pas quand cette règle a commencé et quand elle a été abandonnée. Ainsi Michel Hidalgo ne doit son unique sélection (une mi-temps seulement) qu’au remplacement de Stéphane Bruey à la 46ème minute de Italie-France du 5 mai 62 (2-1, doublé d’Altafini).
        Je me souviens de l’instauration du 12ème homme en CdF puis en D1, en 68 ?

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      2. Les remplacements, uniquement sur blessure lors des amicaux, existent déjà dans les années 30. Ce sont les capitaines ou les entraîneurs/sélectionneurs qui se mettent d’accord.
        L’autorisation d’un remplacement, quelle que soit la cause, c’est effectivement 1967.

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      3. Merci Bobby pour les précisions pour les remplaçants. Mon esprit est resté bloqué à la fin des années 70 quand deux remplacements étaient seulement possibles et que les clubs ne pouvaient aligner que deux joueurs étrangers (par exemple Curkovic et Piazza à Saint-Etienne lors de la finale de C1 1976 ou les deux argentins Oscar Müller et Victor Trossero à Nantes lors de la finale de la coupe de France 1979).

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  2. Hyper bien tourné, très original, autant dans la forme que dans le fond avec le sujet traité… enfin incontestablement divertissant, en plus d’être instructif ! Félicitations pour cet article.

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  3. Merci Sindelar, ça me fait plaisir que tu évoques Jean Vincent dont j’ai la sensation qu’il est l’un des grands oubliés, voire malaimés, du foot français. En tant que joueur, il n’avait pas la réputation d’être un tendre et un fait l’a sans doute discrédité aux yeux du grand public : « l’attentat » sur Kopa lors de la finale de C1 1959 que perd Reims contre le Real. Kopa lui en a très longtemps voulu de l’avoir blessé et privé de ses moyens lors de ce match, un des derniers avec les Merengues. Sans doute Vincent avait-il un tempérament inadapté aux valeurs sportives françaises des années 50, une approche trop agressive dans un univers où les équipes françaises faisaient preuve de naïveté, l’esprit chevaleresque devant l’emporter sur la soif de victoire.
    Plus tard, en tant qu’entraineur du FC Nantes, il lui est reproché d’avoir trahi l’esprit d’Arribas (malgré deux titres et des places sur le podium à chaque saison, sauf la dernière) et son départ au profit de Suaudeau est présenté comme une bénédiction dans la très fermée école nantaise de l’époque. Il faut reconnaître que Vincent était plus pragmatique que Coco mais il avait également le tort de ne jamais avoir joué avec les Canaris. Le FCN a bien changé depuis !

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    1. «il lui est reproché d’avoir trahi l’esprit d’Arribas»

      Pas nécessairement, le choix sportif -autant dire celui de Bud- était l’évidente promotion de Coco Suaudeau que José Arribas lui-même avait conseillé, les dirigeants ont considéré la solution de Jean Vincent plus viable, l’état d’esprit d’alors dans la concurrence avec Sainté les avait convaincu au pragmatisme et le premier nom de la liste était Branco Zebec.
      En fait c’est Henri Guérin qui souffla son nom, et Henri Michel qui valida sa venue en allant le rencontrer sur la côte d’Azur…

      De là, il a gagné les cœurs assez rapidement par sa fameuse bonhomie et sa joie de vivre jamais démentie, il a promu les jeunes du centre sitôt arrivé et s’il fut sans doute un entraîneur «accompagnateur», il a été respecté pour ses compétences. Puis il permit à trouver plus de place à ceux qui se voyaient en dehors du onze titulaire qui ne changeait pas beaucoup une fois la saison lancée avec la référence basque…

      Une transition, en quelques sorte, loin de la rupture incarnée par Blazevic une décennie plus tard.

      Bud dira de lui qu’il fut celui qui apporta le plus «mentalement et psychologiquement», sans être toutefois le plus méthodique, huhu…
      Jean-Paul Bertrand-Demasne louait le plaisir qu’on prenait aux entraînements, axés qu’ils étaient sur cet aspect plus que sur la réflexion sur le jeu, en ce sens il y eu évidemment une différence, mais lorsque les joueurs furent sondés pour savoir s’il fallait l’évincer, tous le soutinrent.

      Puis c’était le roi des anecdotes, un bout-en-train qui chantait et qui avait toujours une histoire à conter, il avait un carnet sur lequel il notait celles qu’il pourrait ressortir, dont celle-ci à la coupe du monde 54 où l’EdF fut rapidement éliminée, les joueurs profitèrent de l’absence des dirigeants pour faire une joyeuse descente dans les caves du chateau où ils étaient logés, descente dont ils reçurent la facture de la FFF en rentrant chez eux!

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      1. «Merci pour toutes ces précisions, Raphaël. Supporter du FCNA ?»

        Du FCN. Je vous trouve bien approximatifs pour des érudits…

        😉

        «Bon ben y a plus qu a écrire un article raph!»
        Non. Jamaiiiiiiiiis!

        (Je m’excuse, ou plutôt j’adresse mes excuses à Sinderlar d’avoir devancé son article sur l’entraîneur que fut Jean Vincent, je n’ai lu la dernière phrase qui donne rdv à demain que tout de suite. Enfin avant de rédiger cette réponse.)

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      2. Ah ah, j’avais zappé que le FCN était redevenu le FCN !
        Érudit, tu es déjà dans l’excès !

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      3. @Raphael: aucun problème. Le but de ce site est également (surtout?) de participer et d’apporter des infos intéressant. Comme tu aimes Nantes, je me permets de raconter des histoires plus personnelles. En 1978-1979, notre équipe était composée de pupilles deuxième année à part deux joueurs plus jeunes d’un an et qui venaient donc directement des poussins. L’un d’eux est le gardien François Darcy dont j’ai parlé sur l’article sur Paille. Le deuxième est celui qui était mon meilleur ami dans ce club. Il s’appelle Didier Patalin et a toujours supporté Nantes. Très bon défenseur physiquement et techniquement. A l’âge de 10 ans, les premières paroles qu’il m’a dit sont qu’il sera footballeur pro et qu’il jouera pour Nantes. C’est ce qui s’est passé car il a rejoint le FC Nantes en junior en 1985 (il fait partie du groupe qui a disputé la finale de Gambardella 1986 contre Auxerre). Il y a 3 choses qui m’ont marqué de ce qu’il m’a dit sur son époque au centre de formation de Nantes. Tout d’abord, le club était encore traumatisé de la mort de Seth Adonkor et des blessures de Sidi Kaba. Il y avait aussi un autre joueur qui est décédé ce jour-là dans l’accident de voiture. C’est Jean-Michel Labejof qui était extrêmement prometteur. Deuxièmement, les entraînements à Nantes étaient très compliqués et consistaient à trouver plusieurs possibilités de passe pour le possesseur du ballon. Il y avait donc des jeux avec plusieurs ballons et plusieurs buts sur le terrain. Enfin, Didier me disait qu’il avait du mal à être titulaire en défense centrale chez les juniors de Nantes car il y avait deux bons joueurs à sa place. Je lui ai demandé comment s’appelaient ces joueurs. Il a répondu: l’un s’appelle Marcel Desailly et l’autre Didier Deschamps (qui jouait libéro en jeunes). Effectivement, ces deux-là n’étaient pas très mauvais…

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      4. Erudits, peut-être, mais y en a qu’un seul ici qui est vachement culturé…
        Raphaël de Lloris, outre le jeu de mots avec Varane et Hugo, c’est aussi une dédicace à Guillaume de Lorris ? (c’était l’instant cultivation)

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      5. Sindelar,

        À propos de l’accident, Robert Budzynski (dont le patronyme est ici correctement orthographié, comme vous pourrez le remarquer, à la différence notable d’autres occurrences, suivez mon regard) fut pour longtemps marqué par le fait d’avoir été celui qui alla informer les parents de Labejof de la mort de leur fils…
        Tout trois étaient vraiment l’avenir du club, on parle surtout d’Adonkor évidemment, c’est compréhensible, les joueurs avaient aussi difficilement encaissés celle d’Omar Sahnoun à Bordeaux quelques années auparavant.

        Quant à ton ami Palatin, 150 matchs en D2 ! Pas de pot, des clubs à la limite de l’élite dans leur histoire… Il a connu un autre drame à Mulhouse, tu dois être au courant. Et quelques sacrés personnalités!
        Pour son passage au FCN, la période était certainement formidable à vivre, tout était en avance, des idées à la pelle, les éducateurs…

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      6. «Erudits, peut-être, mais y en a qu’un seul ici qui est vachement culturé…
        Raphaël de Lloris, outre le jeu de mots avec Varane et Hugo, c’est aussi une dédicace à Guillaume de Lorris ? (c’était l’instant cultivation)»

        Certainement pas de jeu de mot avec le grand dadais et ses jambes en X ou son collègue, allons…
        Ni de dédicace.
        Je ne donnerais pas d’indice, mais je dirais ma vive déception si je n’étais pas ici en des lieux -jusqu’ici- préservés (on y sent le vieux, c’est pas désagréable. Je parle de l’odeur des livres, évidemment! Ou des tiroirs où l’on découvre des objets longtemps laissés là, un chocolat ou des bougies…)

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      7. Fais pas ton Modiano, là, avec tes vieux souvenirs de gâteaux mous au citron dégustés chez mamie quand t’avais 6 ans…
        Raphaël de Lloris ? Un aristocrate pervers ? Un personnage de Modiano, justement ?

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      8. Un personnage décadent, suicidaire aussi!
        Un indice…
        Huuuuum, allez : Françoise Fabian (je ne sais pas si c’est mérité).

        (Ma mamie des tiroirs, elle se contentait de me mettre des coups d’épingles à tricoter sur les doigts, que j’avais trop curieux. L’autre faisait du fard breton, les gâteaux bourgeois n’ont pas participé à mon éducation, moi…)

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      9. Ce sera donc pour Fred.
        La Fabian, elle est affolante dans « Ma nuit chez Maud » !

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      10. @Raphael: très impressionné par vos connaissances. Je me demande même si vous étiez dans l’organisation de Nantes (je ne sais pas pourquoi mais le prénom Gaby/Gabriel et un nom de famille qui contient aussi la particle ´´ de ´´ me vient à l’esprit). Si oui, je serais très intéressé d’avoir des anecdotes ou infos sur Enzo Trossero. En ce qui concerne le drame à Mulhouse, vous devez penser au très prometteur Frédéric Johansen, dont Didier Patalin m’avait en effet parlé. Il y a deux autres choses que Didier avait mentionné à propos de Mulhouse: ils trouvaient que pas mal de gens étaient racistes (Didier est d’origine martiniquaise) et son entraîneur était Bernard Genghini qui était toujours d’une adresse diabolique sur coup-franc (quand il marquait à l’entraînement, les joueurs de Mulhouse criaient Koncilia du nom du gardien autrichien de la CM 82 à qui Genghini avait marqué un beau coup-franc). Sinon, le mariage de Didier était dans la région nantaise en 1993 le jour de la finale de coupe de France entre son club (Nantes) et le mien (PSG). Il y avait Samuel Lobé à notre table (ils ont joué ensemble à Dijon) qui est marrant et avait raconté pas mal d’anecdotes (en particulier sur Nancy, où il était en formation). Je n’en ai pas parlé car Bobby est lorrain et m’aurait demandé des infos sur Nancy, David Zitelli, etc. 🤣On avait aussi joué contre les cadets nationaux de Nancy lors d’un tournoi en 82 ou 83, d’ailleurs.

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      11. Gaby de Michèle? Il doit avoir 80 balais! C’est pour ça le vouvoiement?
        Bref! Non, je suis juste un anonyme qui suis le club depuis une trentaine d’années et qui essaie de tout lire ce qui le concerne, gamin je découpais les articles de journaux dans Ouest-France ou Presse Océan quand j’étais chez mes grand-parents, comme beaucoup d’autres j’imagine…
        Et ça se limite à ça!
        Puis il y eu des suiveurs qui ont su raconter Nantes mieux que d’autres, je pense à Dessault qui bossait chez les titres d’Amaury et Bud a toujours été un très, très bon client pour qui lui tentait un micro, d’ailleurs j’imagine bien Landreau dans son rôle, parce qu’en consultant…

        (Sam Lobé, paraît que c’est un vrai bon mec!)

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      12. «Ce sera donc pour Fred.»

        J’ai attendu, le beau Fredo, le grand Fredo, avec son Chou’al et son son grand chapeau…
        Rien.
        Deville et sa complice Companeez! Ronet, Françoise Fabian!
        Z’êtes nuls.

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      13. Tu t’es trompé : c’est Raphaël de Loris.
        Y a encore des gens qui regardent des films de Michel Deville ?

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      14. Non. Je ne suis pas de ceux qui se trompent, le problème de ce «l» surnuméraire vient forcément d’ailleurs…
        Y-a t’il des gens qui regardent encore des films de Michel Deville?
        Bah oui, ceux qui aiment le cinéma, hé patate!

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      15. @Raphael : en tout cas, je t’encourage vivement à commenter et/ou à écrire sur ce site (pas mal mon tutoiement, non ? 😂). Samuel Lobé était arrivé au mariage de Didier Patalin avec une voiture toute pourrie et surtout toute cabossée. Plusieurs personnes l’ont chambré sur sa voiture et sa manière de conduire, ce à quoi il a répondu qu’il n’était pas très précautionneux.

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    2. Je pense aussi que Jean Vincent est sous-estimé ou oublié de nos jours. J’ai beaucoup d’estime pour lui en tant qu’entraîneur (surtout de Nantes) et espère que la deuxième partie va vous plaire.

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  4. En tant qu’ailier gauche Jean Vincent avait plus un profil à la Zagalo qu’à la Gento.
    Je cite « La fabuleuse histeoire du football »:

     » Après avoir été dans sa jeunesse un ailier gauche rapide, perçant au dribble long et ondoyant, il se transforma peu à peu en un joueur de soutien à l’activité prodigieuse, à la combativité farouche et à l’efficacité décisive. »

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  5. A propos de remplacements, là je tombe sur la feuille de match de France-Roumanie du 22 mars 1967. Il y a pas moins de 3 changements:
    Carnus pour Eon
    Budzinski pour Provelli
    Bonnel pour Suaudeau

    Eon est sorti sur blessure mais les autres ?

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    1. L’acteur John Michael Vincent, série tv « Supercopter »
      L’acteur français Yves Vincent
      et surtout le rocker Gene Vincent (1935-1971), qui avait créé un genre de rockabilly très personnel qu’il avait appelé « Bop »: Be Bop a Lula, Bluejean Bop, Dance to the Bop, etc…
      Je l’avais vus sur la scène du mythique Golf Drouot en 70, mais il était fini, usé, cuit, carbo, aphone. Triste fin.

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      1. La bibine, la drogue et les clopes n’ont jamais aidé à rester en bonne santé.

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      1. Ah oui, Muller. Je l’avais pas reconnu…
        En provenance de Toulouse en plus. Honte sur moi! Hehe

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    1. Peut-être un article prochain de Fred sur Lucien Muller? Ses carrières de joueur et entraîneur ont l’air très interessantes. C’est l’entraîneur de Monaco qui perd le titre de champion de France à la difference de buts contre Bordeaux et la finale de coupe de France contre Metz lors de la saison 1983-1984.

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  6. Il y’a une anecdote sur Jean Vincent et Thomas n’Kono
    Un jour il y a eu une rencontre importante et un penalty est sifflé contre le Cameroun
    Thomas N’kobo s’approche de Jean Vincent et lui dit : vous inquiétez pas coach je vais vous l’arrêter
    Et il l’arrêta ( les puristes trouveront le match du Cameroun )
    Et pendant un certain temps Jean Vincent avait toujours le maillot de N’Kono sous ses vêtements il disait que ça lui portait chance

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