Jean Vincent : Partie II : L’entraîneur

Reprenons les questions restantes :

  • 6. Si je vous dis grand entraîneur du FC Nantes, qui avez-vous en tête ?

Il est maintenant temps d’évoquer Jean Vincent, l’entraîneur. Il commence doucettement dans la profession en entrainant tout d’abord Caen (qui joue en CFA à l’époque) de 1964 à 1967. C’est ensuite l’équipe de la Chaux-de-Fonds pendant trois ans également et jusqu’en 1970, avec des places peu enthousiasmantes de dixième, douzième et neuvième dans un championnat de première division suisse qui ne compte que quatorze clubs. Ceci est suivi d’un petit tour guère reluisant à Bastia entre le 1er décembre 1970 et le 1er décembre 1971, pendant lequel le Sporting Club Bastiais évite la relégation en deuxième division d’un petit point lors de la saison 1970-1971. Par contre, la période suivante à Lorient jusqu’en 1976 est plus satisfaisante, car Jean Vincent amène ce petit club breton aux faibles moyens financiers à la troisième place du championnat de D2 lors de deux saisons coup sur coup, celles de 1974-1975 et 1975-1976. Ces bons résultats ne passent pas inaperçus moins de 200 kilomètres plus loin, dans la ville où se situe le château des ducs de Bretagne. Le FC Nantes décide en effet de lui confier la succession du légendaire José Arribas, l’initiateur du jeu à la nantaise. Son destin de grand entraîneur est alors en route.

Lors de sa première saison, il gagne le championnat de D1 avec neuf points d’avance sur le deuxième, qui est le Lens de Farès Bousdira et Daniel Leclercq. Le champion précédent, la grande équipe de Saint-Etienne finaliste de la C1 en 1976, finit à 13 points. Les Verts prendront leur revanche lors des demi-finales de Coupe de France homériques contre Nantes : 3-0 pour les Jaunes chez eux au match aller mais une victoire 5-1 pour Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard, dont le but de la qualification d’Hervé Revelli à la 119e minute lors de la prolongation.  Lors de cette saison, Jean Vincent n’a pas hésité à laisser sur la touche des joueurs expérimentés comme l’ancien Stéphanois Yves Triantafilos et surtout Robert Gadocha, pourtant vainqueur des JO 1972 et troisième de la Coupe du monde 1974 avec la Pologne, afin de favoriser l’éclosion d’une attaque bien jeune et constituée de Bruno Baronchelli à droite, Eric Pécout au centre et Loïc Amisse à gauche. Le travail de Jean Vincent à Nantes a également des répercussions majeures pour l’équipe de France, comme en témoigne la présence de six Nantais dans le onze de départ des Bleus qui ont affronté l’Argentine de Menotti à Buenos Aires en juillet 1977 : Patrice Rio et Maxime Bossis en défense ; Henri Michel (capitaine ce jour-là) et Omar Sahnoun au milieu ; Bruno Baronchelli et Loïc Amisse devant. Ce match se solde par un 0-0 face à une Argentine qui sera championne du monde un an plus tard.

Six Nantais se retrouvent également dans l’équipe de départ de l’équipe de France qui affronte le Brésil de Rivelino, Dirceu et Zico en avril 1978 au Parc des Princes. On retrouve Rio, Bossis, Henri Michel (encore capitaine ce soir-là), Bruno Baronchelli et Loïc Amisse tandis que Jean-Paul Bertrand-Demanes garde maintenant les buts français. Victoire de prestige de l’équipe de France 1-0 grâce à un but de Michel Platini. Lors de cette saison 1977-1978, le FC Nantes de Jean Vincent finit deuxième du championnat de D1, à un petit point de l’AS Monaco, qui venait pourtant juste de remonter en première division. L’aventure de Nantes en Coupe de France 1977-1978 s’arrêta, quant à elle, en quarts de finale contre l’OGC Nice de Guillou, Jouve, Huck et du Yougoslave Bjekovic, qui eux s’inclineront contre Nancy et Platini en finale.

Ce n’est que partie remise car la saison 1978-1979 voit enfin le FC Nantes, toujours dirigé par Jean Vincent, remporter sa première Coupe de France. La finale est contre l’Auxerre de Guy Roux, pourtant encore en deuxième division et qui avait éliminé le vainqueur du championnat, Strasbourg, en demi-finale (Strasbourg avait devancé le FC Nantes de deux points lors de cette saison de D1 1978-1979). La finale de la Coupe de France 1978-1979 se termine sur le score de 4-1 pour les Canaris, après que les Auxerrois les ont forcés à aller en prolongation. Il convient de s’attarder sur les deux buteurs Nantais : Oscar Muller met le troisième but de Nantes et venge par l’occasion son père, Ramon Muller, qui avait perdu la finale de Coupe de France avec les Canaris de José Arribas contre Strasbourg en 1966. Eric Pécout, lui, met le premier triplé en finale de Coupe de France, exploit qui sera égalé par Jean-Pierre Papin (en 90 minutes) avec l’OM contre Monaco en 1989.

Lors de la saison suivante, Eric Pécout et le FC Nantes de Jean Vincent s’illustrent aussi en Coupe des vainqueurs de coupe. Eric Pécout réalise, par exemple, un autre triplé contre l’équipe irlandaise de Cliftonville au premier tour de cette C2 (il appellera d’ailleurs son chien Cliftonville en l’honneur de cette rencontre). Le FC Nantes arrive en demi-finale de cette coupe d’Europe et y affronte le Valence de l’Allemand Rainer Bonhof et de l’Argentin Mario Kempes. Le match aller, joué le 9 Avril 1980 à Marcel Saupin, voit le FC Nantes jouer un très beau football et gagner 2-1 avec un doublé de Baronchelli contre un but du matador argentin. Alors que Nantes se déplace pour jouer à Mestalla le 22 avril, une terrible nouvelle tombe la veille du match retour : Omar Sahnoun, qui était parti de Nantes pour Bordeaux à l’orée de la saison, est décédé à l’entraînement d’un arrêt cardiaque. Les joueurs nantais, très proches de ce joueur merveilleux qu’était Sahnoun, sont effondrés. Nantes perd le match retour 4-0 avec un but de Bonhof, un doublé de Kempes et un but contre son camp de Henri Michel. Le Nantes de Jean Vincent se console de cette déconvenue européenne en remportant le championnat 1979-1980 avec trois points d’avance sur le Sochaux de Genghini et Stopyra et le Saint-Etienne de Platini et Rep.

Saint-Etienne prend sa revanche lors de la saison suivante, en remportant le championnat 1980-1981 devant Nantes qui échoue à deux points. Cela sera le dernier titre de première division gagné par les Verts jusqu’à présent mais également le dernier championnat disputé en entier pour Jean Vincent. Il est en effet remercié le 3 mars 1982, lors d’une saison qui aura vu le FC Nantes être éliminé en 32e de finale de la Coupe de France par le Noeux-les-Mines de Gérard Houllier mais également en 32e de finale de la C3 par le club belge de Lokeren, ainsi que de finir sixième du championnat français à 12 points du champion monégasque. Nantes décide en mars 1982 de confier les clés du camion à un certain Coco Suaudeau.

Lors de cette période s’étendant de juillet 1976 à mars 1982, Jean Vincent aura donné la chance en D1 à un bon nombre de jeunes qui deviendront ensuite internationaux français comme, par exemple, Michel Bibard, José Touré, William Ayache ou Fabrice Poullain. Il contribue également à une série remarquable : 92 matches (80 victoires et 12 nuls) joués à domicile au Stade Marcel Saupin pour le FC Nantes sans perdre un match de championnat entre le 15 mai 1976 (défaite contre le PSG 1-2, sous la direction de José Arribas) et le 7 avril 1981 (défaite contre Auxerre 0-1). Bien des années plus tard, Jean Vincent indiqua une raison surprenante pour cette série de presque cinq ans : « Peu avant mon arrivée à Nantes, j’ai reçu, par la poste, d’un supporter nantais de Côte d’Ivoire, un sachet de sable accompagné de quelques mots : tu sèmes ce sable devant les buts et tu seras protégé contre la défaite. Cela ne coûtait rien d’essayer ! Discrètement, je me suis rendu au stade et j’ai vidé le contenu du sachet devant les buts. Vous connaissez la suite… » On lui demanda alors la raison de l’arrêt de cette série, ce à quoi il répondit : « Moi aussi, j’ai voulu savoir. Je suis retourné au stade Saupin. Les jardiniers, croyant bien faire, avaient remplacé la pelouse devant les buts et, du même coup, enlevé le sable. En commander d’autre ? Impossible, je n’avais pas l’adresse de l’expéditeur… »

Avec une telle histoire de marabout, on peut se demander si Jean Vincent était fin prêt pour prendre en main une équipe africaine après son merveilleux parcours avec Nantes.

  • 7. A qui pensez-vous quand on évoque le Cameroun en Coupe du monde ?

C’est exactement ce qu’il fit avec l’équipe du Cameroun pour la Coupe du monde 1982 en Espagne. Le Cameroun tomba dans le groupe 1. Premier match contre le Pérou de Cubillas, Quiroga, Uribe et Oblitas. Match nul 0-0. Deuxième match contre la Pologne de Zmuda, Boniek, Smolarek et Lato Un nouveau 0-0. Dernier match contre l’Italie de Zoff, Gentile, Scirea, Cabrini, Antognoni, Tardelli, Conti et Rossi, et qui deviendra championne du monde à la fin de ce tournoi. Match nul encore mais sur le score de 1-1, avec un but de M’Bida qui répond à celui de Graziani. Le Cameroun de Jean Vincent est éliminé au profit de la Pologne, à la différence de buts (+4 pour la Pologne) et de l’Italie à la différence de buts marqués (deux pour l’Italie contre un pour le Cameroun). Les choix de joueurs de Jean Vincent ont permis d’apprécier le gardien Thomas N’Kono (plutôt que Joseph-Antoine Bell), Emmanuel Kundé, le milieu Théophile Abega et l’attaquant Roger Milla.

Jean Vincent entraina ensuite Rennes, le Wydad Casablanca au Maroc et l’équipe de Tunisie jusqu’en 1987, puis organisa des stages pour jeunes footballeurs à Saint-Brevin-les-Pins. Il prit une retraite ô combien méritée en 1995. Ce grand joueur et entraîneur est décédé le 14 juin 2017. Merci pour tout, Monsieur Vincent.

  • 8. Quel entraîneur a vu jouer Bob Marley de ses propres yeux lors d’un match d’entraînement ?

En juillet 1980, les champions nantais s’entraînaient à la Jonelière sous la direction de Jean Vincent, quand ils ont vu arrivé des rastas qui demandaient s’ils pouvaient jouer contre eux. C’était Bob Marley (très grand amateur de football) et les Wailers qui étaient en concert à Nantes ce soir-là dans le cadre de leur tournée européenne pour la sortie du disque Uprising. Comme Jean Vincent avait accepté que tel match d’entraînement ait lieu, pourquoi donc ne pas finir par la plus grande chanson du plus grand chanteur ?

Par contre, je préviens : je n’attendrais pas en vain que vous vous rappeliez de Jean Vincent maintenant…

Au fait, aviez-vous aperçu Jean Vincent en haut à gauche de la photo de mise en garde ?

Références (à la Bobby) :

https://www.football-the-story.com/jean-vincent

https://www.stade-rennais-online.com/Jean-Vincent-le-sorcier-de-l-Ouest.html

http://www.om4ever.com/ListeJoueurs/TopVincent.htm

https://www.ouest-france.fr/sport/football/fc-nantes/fc-nantes-92-matchs-sans-defaite-domicile-record-bati-sur-du-sable-4111452

https://www.francefootball.fr/news/Quand-bob-marley-a-joue-contre-le-fc-nantes/557829

32 réflexions sur « Jean Vincent : Partie II : L’entraîneur »

  1. Article fort bien troussé.
    Tu as omis de citer le coach de cette équipe de Valence. Je me demande bien de qui il pouvait s’agir ?
    Si je fouille bien ma mémoire, Jean Vincent est l’un des « Suédois » avec Robert Jonquet, Raymond Kaelbel, Jean-Jacques Marcel, Armand Penverne et Just Fontaine à avoir épousé une carrière d’entraîneur.
    Monsieur Vincent me fait songer irrémédiablement au film édifiant mais émouvant « Monsieur Vincent » avec le grand Pierre Fresnay, film sur la vie de Saint Vincent de Paul qui n’avait absolument rien à voir avec le ballon rond.

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    1. Merci. Je vois que Lindo a indiqué que l’entraîneur de ce Valence est Di Stéfano. Aussi, dommage que Michel Hidalgo n’ait connu qu’une seule sélection et n’ait pas participé à cette coupe du monde en 1958, car il a été un sacré entraîneur et est un contemporain des joueurs que tu cites.

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  2. Merci Sindelar !
    Juste une précision : la Pologne finit première de son groupe avec quatre points (2 nuls et 1 victoire contre le Pérou). Seuls l’Italie et le Cameroun sont à égalité de points, trois, et départagés par le nombre de buts inscrits.
    Aujourd’hui, il est reproché à Vincent ses choix frileux, d’avoir bridé le Cameroun. Certes, l’équipe n’était pas partie la fleur au fusil mais c’était une première et il faut se rappeler qu’on ne donnait pas cher des Lions au début de l’épreuve. Ils étaient vraiment très près de la qualification et l’Italie n’en menait pas large. Bearzot était convaincu que Rossi allait se réveiller face à une défense qu’il avait jugé lourde avant le match. Raté, Pablito n’avait rien réussi ou presque et Nkono veillait.

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    1. Oh oui, j’ai déliré sur ce coup là. Merci de la correction. La Pologne a eu en effet 4 points (une victoire à deux points et deux matchs nuls à un point chacun) tandis que l’Italie et le Cameroun avaient 3 points (3 matchs nuls). Lors de ce Cameroun-Italie, le ´´docteur »  Abega avait contrôlé du bout du pied un ballon aérien puis enchaîné par un petit pont sur un joueur italien. Du grand art. Je pense aussi que c’est le match où Bruno Conti fait une superbe feinte de corps avec le gardien adverse qui plonge sur un côté et puis Conti tire à côté alors que le but était grand ouvert (à confirmer).

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  3. Merci. Tres bel hommage.
    Jean Vincent à la tête du Cameroun, c’est un etrange bilan. Il est invaincu en 9 matchs mais n’a qu’une victoire à son actif! Les 3 nuls au mondial 82 n’ont en fait rien d’une anomalie!

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  4. Dans ta photo de garde, je n’en suis pas certain mais le grand rasta, au milieu des mecs debout me paraît etre Alan Skill Cole. Skill etait un des joueurs jamaïcains les plus fameux des 70′. Il joua en NASL et surtout est le premier jamaïcain à jouer au Bresil à Nautico. Il suivait les Wailers dans leurs tournées, avec différentes fonctions.

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      1. @ khiadia : même souvenir que toi mais dans le camps opposé
        De Sol Campbell ce matin dans l équipe

        Le moment où vous avez été le plus en colère ?
        Lors de l’élimination contre l’Argentine en 1998(en huitièmes de finale, 2-2, 3-4 aux t.a.b.).D’abord parce qu’on m’a refusé un but lors de ce match, pour une faute imaginaire d’Alan (Shearer) sur le gardien (Carlos Roa). Ce but aurait été validé s’il y avait eu le VAR. Et puis, après la rencontre, alors qu’on patientait sur le parking près dustade(Geoffroy Guichard) on a vu les Argentins, qui, dans leur car, sautaient de joie, faisaient tournoyer leurs T-shirts en l’air, tapaient contre les vitres…
        Je me suis dit : “Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce n’est pas classe. Les gars, vous n’êtes qualifiés qu’en quarts de finale ! ”

        Marrant non ?

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      2. Sympa et original cet article. A propos de Jamaïque, il y a un lien très fort avec l’Éthiopie. Un jour, l’empereur Haile Selassie d’Éthiopie est arrivé en Jamaïque alors que cela faisait plusieurs mois qu’il n’avait pas plu et le pays était en sécheresse. Dès qu’il est sorti de l’avion et a posé son pied sur le tarmac, la pluie est tombée en Jamaïque. Il y a aussi une région en Éthiopie où il y a des rastafari qui ont émigré de Jamaïque.

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    1. Merci bien. Les wailers existent toujours. Ma femme et moi sommes allés les voir dans une petite salle dans une ville relativement petite aux USA il y a quelques années. C’était super sympa (surtout des reprises des chansons connues).

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    1. Di Stefano est un coach important de l’histoire de Valence. La c2 dont tu parles mais aussi la Liga en 71 avec Sol et Claramount. Qui restera le dernier championnat pour le club jusqu’à l’époque Benitez. Di Stefano est également le coach de Valence lors de leur remontée en d1. En 87, il me semble.

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      1. Le titre 71 mériterait un article tant l’issue est pleine de suspense. L’Espanyol bat Valence pour la dernière journée, le club che ne conservant son titre qu’en raison du nul de l’Atléti et du Barça. Il existe une photo où l’on voit Di Stéfano demander si le match est fini au Calderón en montrant le score avec les doigts, 1-1.

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      2. Et puis Valence, c’est là qu’il perd le titre avec le Real en 1983, objet de sa brouille définitive avec Del Bosque. Je pourrais d’ailleurs, en le retravaillant un peu, réutiliser ce texte ici lors d’un Valencia-Real.

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    1. Comme quoi tu as parfois bon goût 😉
      Pour l’anecdote, plusieurs épisodes ont été tournés dans le vieux centre ville d’Orléans dans les années 1970, quand le quartier des vinaigriers n’avait pas été réhabilité et offrait des décors raccords avec le début du XXème siècle. J’étais gamin et j’ai assisté au tournage d’une scène place Saint-Aignan un jour où il faisait un froid de gueux. Je n’étais vraiment pas vieux, 6-7 ans je pense, et j’étais fasciné par une vieille voiture. Mes souvenirs s’arrêtent là, rien sur les acteurs que j’ai vus par la suite à la télé, les épisodes inédits étant diffusés le vendredi soir je crois.

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      1. C’était suivi d’Apostrophes, puis du ciné club de Claude Jean-Philippe. Sacrée soirée !

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  5. Un autre succès en Bleu estampillé Jean Vincent : le France-Tchécoslovaquie de novembre 1979 en éliminatoires de l’Euro 80. Platini étant sur la touche après un attentat de l’Américain Boris Bandov pendant le France-USA amical un mois plus tôt, c’est Gilles Rampillon qui tenait la baguette sous le numéro 10. Michel Hidalgo avait aligné une équipe très nantaise avec Dropsy – Battiston, Specht, Lopez, Bossis – Moizan, Rampillon, Petit – Zimako, Lacombe puis Pécout (46ème), Amisse. Pécout et Rampillon avaient marqué avant que Kozak ne réduise le score d’une victoire (2-1) qui comptait presque pour du beurre, les Tchécoslovaques n’ayant besoin que d’un point contre le Luxembourg le mercredi suivant (dûment acquis 4-0) pour se qualifier.

    Ce Nantes-Valence de 1980, quel raccourci saisissant des forces et faiblesses des Canaris ! Ça jouait très bien, ça se procurait des occasions en pagaille, mais deux seulement au fond. En face, il y avait Mario Kempes, El Matador : une occasion, un but.

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