La Zone 2 Vérité (épisode 5)

Tout vient à point à qui sait attendre. Lorsque j’écrirai mes mémoires, cette maxime en sera le prologue parfait.

J’ai réellement découvert l’élite à 27 ans et n’ai disputé mon premier match de Ligue des Champions qu’une fois la trentaine atteinte (1). La défaite vécue reste finalement assez anecdotique, d’une part parce que l’adversaire évoluait alors dans une autre galaxie, mais surtout parce que la saison que nous allions vivre serait en tous points grandiose ! (2)

Avant d’en arriver là, je me suis perfectionné quelques saisons à l’échelon inférieur, d’abord chez un promu, alors surprenant finaliste de la Coupe de France et cruellement défait aux tirs aux buts (3), puis dans le 11 d’un club breton fraîchement relégué (4).

Fort de cinq saisons de qualité, je me retrouvai dans les petits papiers d’un technicien reconnu qui me fit venir non loin de là pour me permettre d’exprimer toute l’étendue de mon talent dans une équipe joueuse tout juste promue en Ligue 1 (5), et ce fut une révélation ! J’ai apprécié ce club, cette équipe, ce public, et ils me l’ont bien rendu. Imaginez, je suis même venu l’emporter par deux fois sur la pelouse de mon club formateur (6), à une époque où celui-ci flirtait dangereusement avec le vide.

Me voilà donc mûr pour sauter le pas et changer de dimension. Le travail paie toujours et certaines opportunités ne se refusent pas. Alors quand s’est offerte à moi l’occasion d’aller me mettre à l’épreuve du feu, le tout sous la houlette d’un des plus beaux palmarès français, (7) je n’ai pas hésité une seconde. Du haut de mes 32 ans, j’allais vivre ce à quoi aspirent tous les footballeurs du monde : rencontrer de prestigieux adversaires, soulever des trophées, ou encore marquer un but dans une nuit au ciel particulièrement étoilé. (8)

Deux saisons fastes et puis s’en va.

Je posai alors mes valises à quelques centaines de kilomètres pour vivre d’autres émotions fortes, en forme d’adieux cette fois, mais sans larmes (9). Artisan de la réussite du club, notre bon classement permit au club d’entrevoir l’Europe pour la première fois depuis 15 ans, mais l’opportunité sera forcément trop belle pour ne pas être gâchée ! (10)

Après une ultime pige d’un an en L2, c’est tout naturellement que j’allai rester en contact avec le monde du football pour ma reconversion en meneur d’hommes, enfin presque… (11)

Alors, vous me remettez ?

JT Juriste pour Pinte de Foot

INDICES PAR NIVEAUX :

Pointu désespéré

(pour ceux qui pensent que même les buts moches comptent)

(1) Real Madrid – OM (30-09-2009)

(2) Fin de la disette olympienne avec 2 titres au printemps 2010

(5) FC Lorient de Christian Gourcuff (2006-2009)

(7) Didier Deschamps

Plat du pied sécurité

(pour ceux qui aiment nettoyer les lucarnes)

(3) Amiens SC (2001-2004)

(6) Paris-Saint-Germain – FC Lorient (2-3 en 2006 et 1-3 en 2007)

(8) But du break face au FC Zurich (CL 2009-2010)

(10) Défaite en barrage de C3 face à l’Apollon Limassol

(11) Entraîneur des féminines du FC Fleury 91 (2021 à nos jours)

Panenka maîtrisée

(pour ceux qui ne jouent que pour le Puskàs)

(4) EA Guingamp (2004-2006)

(9) Dernière au Stade du Ray (01/09/2013)

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