Utopie Pinte2foot : réformons les championnats !

13 mai 2028 : Le PSG vient de remporter son septième titre consécutif, égalant le dernier record en possession de l’OL. La place Bellecour est noyée dans les larmes : Lyon, triste treizième de Ligue 2 malgré les retours de Di Nallo et Coupet, rappelés par Cheyrou, ne peut même plus se raccrocher à son illustre passé. En Allemagne, malgré une nouvelle saison « de transition » (le deuxième, un Hambourg revenu d’outre-tombe, pointant à 14 longueurs), le Bayern emporte son seizième titre consécutif en Bundesliga : record de Rosenborg écrasé ! Même la Premier League est devenue sujette à un monopole : le City d’Arteta l’emportant pour la huitième fois d’affilée ! Les championnats se meurent. Seule la Ligue des Champions maintient un attrait relatif. Que faire, me direz-vous ? Il faut réformer ! Dépoussiérer ce format de championnat, devenu trop antique ! Voici, pour ce faire, une suggestion de nouvelle formule, moins ennuyeuse, moins prédictible, plus pimentée, suivie d’une interview de l’auteur, par l’auteur :

CHAMPIONNAT DE FOOTBALL (1RE DIVISION) :

  • 18 équipes
  • Phase aller : « brassage », tout le monde joue tout le monde (« Apertura »).
  • Phase retour : deux championnats en un (« Clausura »).

PHASE ALLER : APERTURA

  • Février-Juin
  • Chaque équipe rencontre les autres une fois.
  • Chaque équipe joue donc 17 matches.
  • 10 premiers : qualifiés pour la poule « titre »
  • 8 derniers : « qualifiés » pour la poule « relégation »

PHASE RETOUR : CLAUSURA

  • Août-Novembre ?
  • Poule titre :
    • 10 équipes
    • Chaque équipe repart à zéro.
    • Chaque équipe rencontre les autres deux fois (une à domicile, une à l’extérieur).
    • Chaque équipe joue donc 18 matches.
    • Le premier du classement est le champion de la saison.
    • Pas de relégués dans cette poule.
  • Poule relégation :
    • 8 équipes
    • Chaque équipe repart à zéro.
    • Chaque équipe rencontre les autres deux fois (une à domicile, une à l’extérieur).
    • Chaque équipe joue donc 14 matches.
    • Les trois derniers sont relégués.
    • Le premier du classement ne gagne rien (couronné onzième de la saison).

TOTAL :

  • Equipe de la première à la dixième place en Apertura : joue 17+18 = 35 matches
  • Equipe de la onzième à la dix-huitième place en Apertura : joue 17+14 = 31 matches

Une interview du fondateur et PDG : Edward Philip Kalish Warrington

Pourquoi ce format ?

Parce que les équipes ont moins le droit à l’erreur. Il y a plus de matches couperets, donc plus d’intérêt au championnat par rapport à un championnat classique, sur 38 journées. La phase aller est pompeusement appelée Apertura, car « brassage » faisait trop district. Par ricochet, la phase retour prend le nom de Clausura.

Quel serait l’avantage de ce format ?

L’idée c’est d’avoir trois championnats en un :

  • Apertura, c’est un championnat au couteau, il n’y a pas le droit à l’erreur, on doit être à fond à 100 % pour assurer sa place en poule titre (car c’est l’assurance de ne pas être relégué). Le moindre retard à l’allumage est payé cash.
  • Clausura:
    • La poule titre, c’est une « super-ligue » dans un championnat ; il n’y a que les meilleures équipes, donc la probabilité que les grands clubs s’y retrouvent est élevée. C’est un championnat de prestige, qui couronne le champion de la saison. Mais, de par le format de la phase aller (Apertura), de nombreux « petits » clubs peuvent accéder à la poule titre. C’est tout bénef’ pour eux : pas de relégation, des affiches de prestige, la possibilité de voir des stars, préparer la saison suivante dans la sérénité, et pourquoi pas être champion, à la Leicester 2016.
    • La poule relégation, c’est l’endroit à éviter à tout prix. Le format de la phase aller y rend également probable la présence de grands clubs, en cas de méforme collective. C’est un mini-championnat très difficile, chacun lutte pour sa survie. Trois équipes sur les huit seront reléguées !

Pourquoi 10 équipes dans la poule titre et seulement huit dans la poule relégation ?

Pour qu’il y ait « plus de chances » de gagner le titre que d’être relégué. Donc il y a plus de motivation pour les « petits » clubs en phase Apertura, qui ont leurs chances.

Le classement d’une saison a-t-il une incidence sur la saison suivante ?

Non, aucunement. La saison suivante, tout le monde, du champion au promu, joue l’Apertura. Le champion peut par exemple passer la Clausura suivante en poule relégation. Il y a peu de marge de manœuvre.

Le format Apertura (pas de matches aller-retour domicile-extérieur comme dans un championnat classique) ne risque-t-il pas d’influencer certaines équipes ?

Tout à fait. Chaque équipe ne rencontre l’autre qu’une seule fois. Si vous êtes le champion et que vous recevez vos rivaux à domicile à chaque fois, vous serez avantagés, c’est certain. Le but est néanmoins d’éviter ce genre de situation, afin que cette phase soit la plus impartiale possible. Chaque équipe doit avoir joué un nombre équivalent de matches à domicile et à l’extérieur. Cependant, il est évident que d’une année sur l’autre, le calendrier favorise certaines équipes, c’est indéniable.

De même, il peut être légitime de se demander pourquoi remettre les compteurs à zéro en phase Clausura. Nous avons pensé que, étant donné le format différent et la trêve suivant l’Apertura, il valait mieux marquer la rupture : après l’éreintante phase aller (ça va très vite), tous les compteurs sont remis à zéro pour la phase retour, qui est le grand sprint final.

Le champion joue plus de matches que le relégué…

En effet. Champion, c’est un titre prestigieux, il faut aller au bout du bout, battre vos rivaux. Vous jouez quatre matches de plus. Je ne pense pas que ça ait un impact significatif sur la santé des joueurs et les clubs. Au contraire, vous avez quatre matches de plus et vous êtes dans la poule titre, vous toucherez plus de droits TV. De plus, comme les joueurs jouent quatre matches en plus, le meilleur buteur a plus de chances d’être issu d’une de ces équipes.

Concernant la poule relégation, 14 matches, ça va très vite, c’est très dur mentalement. Vous avez donc une plus longue inter-saison, pour « apaiser » tout ça, et mieux préparer la saison suivante (NDLR : et aussi pouvoir suivre les dernières journées de la poule titre dans son canapé).

N’aurait-il pas été plus judicieux de vraiment séparer le championnat en deux, avec un champion « Apertura » et un champion « Clausura », comme en Amérique du Sud ?

Ce qui fait l’originalité de ce championnat, c’est que l’Apertura est une phase qualificative, de brassage. Le premier de cette phase ne peut être qualifié de « champion », à mon sens. En effet, il n’y a pas de matches aller-retour dans cette phase. Il n’y a qu’un seul champion par année, contre deux en Argentine par exemple. Mais si on veut, ou pourrait donner un titre honorifique pour l’Apertura, comme peut l’être le « Champion d’automne » en Ligue 1.

Y aura-t-il une coupe nationale en plus du championnat ?

Oui, probablement. Cependant, du fait du statut de « championnat à matches couperets », une coupe à élimination directe à côté perdrait peut-être un peu de valeur/saveur. Mais une coupe sur le modèle de la Coupe de France serait légitime, car elle permettrait à tous les clubs – notamment des divisions inférieures – d’y participer, et aux clubs de Première Division en difficulté de « sauver » leur saison. A voir cependant comment cela s’accorderait avec le format si particulier de ce championnat.

(fin de l’interview)

Pour conclure de façon sérieuse : bien entendu, des réformes plus concrètes sont à mener avant : la question des effectifs pléthoriques, du mercato d’hiver (à supprimer, évidemment), de l’identité des équipes – plus de joueurs nationaux, plus de joueurs formés aux clubs – des transferts (réduire le nombre de transferts et de prêts par club et par fenêtre), des compétitions européennes (trois places qualificatives en C1 maximum), du nombre de matches en général……. (liste non exhaustive).

Ed kalish pour Pinte de Foot

31 réflexions sur « Utopie Pinte2foot : réformons les championnats ! »

  1. Voilà un bon sujet dont, n’étant (très probablement) pas décisionnaires, nous pouvons discuter à l’infini. Allons-y donc.

    Pour commencer, une solution où les équipes s’affrontent 3 fois par saison paraît contraire, sinon à l’équité sportive (vu la remise des compteurs à zéro), du moins à l’équité financière (certaines équipes font plus de recettes que d’autres). De plus, la formule est passablement compliquée, et la simplicité a toujours été gage d’une bonne audience populaire.

    Pourquoi ne pas garder le principe des deux poules mais n’en disputer que les matchs retour, avec conservation des points acquis en première phase, un peu sur le principe des CE et CM de handball ? Certes, cela fait moins de matchs, mais on peut minimiser le problème avec une ligue à 20 équipes (19 matches aller + 9 retour = 28 matchs). Du moment qu’on reste au-dessous de 34 (ce qui finira bien, quoi qu’en disent les Anglais, par devenir le standard), l’UEFA ne dira pas non.

    Ma vraie critique sur ce format est qu’il ne va pas dans le sens de l’histoire. Ne nous leurrons pas, une Super Ligue à l’échelle européenne est inévitable – la vraie question est : sera-t-elle ouverte ou fermée ? La course aux armements et la liberté de circulation des travailleurs dans l’UE étant ce qu’elles sont, on va inévitablement vers une concentration de l’élite dans les 18 ou 20 grandes villes les plus attrayantes d’Europe, quelques exceptions « historiques » genre Manchester ou Liverpool peut-être mises à part. Ces villes-aimants (Londres, Paris, Madrid, Barcelone, Berlin, Munich, Hambourg, Milan, etc., plus peut-être d’inattendues « ressuscitées » genre Vienne ou Prague) offrent ou offriront une combinaison de puissance financière et de qualité de vie que les autres ne pourront pas égaler. Même si un gazillionnaire en pétrodollars monte un projet à Leeds ou à Bratislava, il trouvera toujours un club du Top 18 dans une capitale culturelle (au sens large) pour proposer une offre d’ensemble plus attrayante. Il n’est même pas certain que Liverpool ou Manchester puisse tenir le rythme sur le long terme.

    Je vois plutôt une réforme complète des compétitions nationales et européennes sur le principe suivant :

    – une Super Ligue ouverte à 18 clubs, avec promotion des ligues « nationales » et relégations vers celles-ci (peut-être selon un système de barrages ou d’indice UEFA),

    – « Nationales » entre guillemets parce que l’étage sous la Super Ligue est constitué d’un mélange de grosses ligues nationales (Top 4 + peut-être Portugal et Russie, cette dernière si elle reste dans l’UEFA) et de nouvelles « ligues transnationales » de, disons, 4 pays maxi (BeNeLeague BE-NL-LU, Baltic League SE-DK-NO-FI, Liga Mitropa AT-HU-CZ-SK, etc.), avec promotions et relégations vers les « petites » ligues nationales devenues des D3 européennes,

    – disparition de la LDC, remplacée par la Super League,

    – remplacement de toutes les autres Coupes d’Europe par une Europa Cup unique, sur le modèle des coupes nationales, réunissant toute la Super League, tout le niveau 2 européen, et les champions des petites ligues nationales s’ils ne montent pas dans leur ligue transnationale (modalités à définir ; j’ai une solution viable trop longue à expliquer ici et c’est loin d’être la seule possible).

    – maintien des coupes nationales avec modalités à définir pour la participation des transnationaux, la Super League en étant exclue.

    – renforcement de la Coupe du Monde des clubs sur le principe adopté par l’UEFA pour 2025. Avec un tournoi richement doté qui compte vraiment pour quelque chose, le gazillionnaire cité plus haut trouvera peut-être son compte à investir à Rio, Buenos Aires, ou Casablanca plutôt qu’en Europe, ce qui pourrait tirer le niveau des ligues nationales de ces pays vers le haut.

    Voilà… forumistes, à vos claviers ! (À ce propos, on n’a pas de bon adjectif pour les sociétaires de p2f : sont-ils les p2fistes, p2feurs, p2fiens… ? (mais pas p2philes !)

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    1. Précisions (j’ai oublié de conclure) : c’est le Top 5 (y compris la Ligue 1) et pas le Top 4, les ligues nationales deviennent plus serrées (la Bundesliga sans le Bayern sera passionnante et les stades toujours aussi remplis), les « nationaux » et les « gros » se mesurent tous les ans en Europa Cup et la Super Ligue ne dérive donc pas (trop) hors sol, le niveau augmente dans les ligues transnationales… et donc les performances des équipes nationales des petits pays aussi, l’hypothèse étant que celui de la Super Ligue plafonnera ou augmentera moins vite.

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      1. J’aime bien cette idée d’Europa Cup. Du coup les « bonnes » équipes européennes la joueraient, tandis que les « moyennes et petites » (non-champions nationaux) se contenteraient de leurs coupes nationales ?

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      2. Par contre, j’ai du mal à voir une Super League européenne incorporant des clubs anglais, sachant que leur championnat est déjà dans une autre galaxie.

        Pourquoi pas Superleague britannique (incorporant les 2 géants de Glasgow) vs Superleague « continentale » ?

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      3. Ed, c’est bien ça pour l’Europa Cup. C’est le modèle de la Coupe d’Allemagne, où les 18 D1, les 18 D2, les 4 premiers de D3, les vainqueurs des 21 coupes régionales des saisons précédentes (ouvertes aux D4 et en-dessous), et 3 autres clubs des ligues comptant le plus de licenciés (l’usage est de retenir les finalistes des coupes régionales, mais ce n’est pas obligatoire) forment une pyramide de 64 équipes qui s’affrontent au format Coupe. Pour les petits clubs, la DFB-Pokal est donc une sorte de « Coupe d’Europe interne ». On pourrait en passant ouvrir cette Europa Cup aux vainqueurs des coupes nationales aussi, afin que tout trophée national dans tout pays qualifie pour l’Europe, ce qui paraît conforme à la morale sportive.

        Je pense qu’une des raisons pour lesquelles la Premier League est dans son monde à part, financièrement parlant, est l’absence de la Super Ligue : sans garantie de revenus aussi stables qu’en EPL, difficile de convaincre un investisseur de monter un projet à Prague, Vienne ou même Istamboul. Une fois créée, la Super Ligue drainera les capitaux investis dans les clubs anglais de seconde zone et la bulle se dégonflera, sans pour autant que les stades se vident d’ailleurs.

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  2. Un autre vrai problème avec les formules à poules haute et basse est qu’elles créent beaucoup plus de matchs sans enjeu. Une fois que le titre est hors d’atteinte, le bas de tableau de la poule haute peut laisser filer puisqu’il n’a pas à craindre la relégation. Il en va de même pour le haut du tableau de la poule basse une fois que la relégation n’est plus à craindre.

    Paradoxalement, la formule de Sir Edward (l’anoblissement va de soi pour services rendus au football) pourrait bien convenir à une Super Ligue divisée en deux groupes, de manière à garantir que beaucoup de clubs historiques en font partie :
    – 2 groupes à 2xN équipes chacun, répartis par classements pair et impair dans les groupes de deuxième phase de la saison précédente,
    – on joue les 2xN-1 matchs aller de chaque groupe,
    – les N premiers de chaque groupe sont qualifiés pour un groupe unique « Champions », les autres pour un groupe unique « Challenge » (le défi étant de ne pas descendre), en ne conservant que les points acquis contre les N-1 autres qualifiés,
    – on joue les N matchs « aller » entre équipes venant de groupes différents en première phase,
    – on joue les 2xN-1 matchs « retour » des groupes Champions et Challenge,
    – pour entretenir le suspense, le dernier du groupe Champions doit disputer un barrage (terrain neutre, match unique) contre le premier relégable du groupe Challenge, et le vainqueur du groupe Challenge un barrage qualificatif au Final Four contre le quatrième du groupe Champions,
    – les quatre premiers du groupe Champions jouent un Final Four sur terrain neutre, en un match, pour désigner le champion,
    – les 2, 3, ou 4 derniers du groupe Challenge descendent dans leurs ligues nationales ou transnationales, modalités de promotion à définir.
    – Total: 5xN-2 matchs par saison, plus 1 ou 2 pour les finalistes et les barragistes.

    Avec deux groupes de 16 (N=8), cela fait 38 à 40 matchs, comme dans une ligue aller-retour à 20 ou 21 clubs. Vu que les clubs de Super Ligue ne jouent plus leurs coupes nationales, les joueurs sont moins sollicités que dans le format actuel, ce qui devrait suffire à l’UEFA. 32 places en Super League suffisent à peu près à réunir le gratin européen actuel.

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    1. Donc, le dernier du groupe champion pourrait descendre en ligue nationale s’il perd le barrage ?

      J’ajouterai que vu que les clubs de superleague sont super-riches, leurs effectifs doivent bien être pléthoriques, et donc pouvoir encaisser 38-40 matches sans problèmes.

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      1. La Super Ligue aurait un système de licence comparable à celui des ligues nationales, avec peut-être aussi une limite sur le nombre de joueurs sous contrat comme dans la NFL, et peut-être même un « salary cap » si Super Ligue et fédérations nationales arrivent à se mettre d’accord sur ce point. Il serait nuisible à l’intérêt de la compétition que cinq ou six « gros » aient chacun 50 stars sous contrat dont certaines joueraient peu. 38-40 matchs de ligue nationale sont trop pour les organismes à l’heure actuelle compte tenu des besoins des équipes nationales, c’est pour cela que l’UEFA (ou est-ce la FIFA ?) pousse tout le monde à descendre à 18 clubs.

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    2. Le cas du dernier du groupe Champions est le point le plus délicat de la formule. Il faut que la dernière place ait des conséquences potentielles suffisamment graves pour inciter le bas du tableau à se battre pour l’éviter, mais il faut aussi adoucir l’injustice potentielle qui verrait le 16ème relégué et le 17ème au Final Four – et préserver la stabilité des revenus qui est la motivation de la Super Ligue. On peut imaginer minimiser le risque pour le dernier du groupe Champions en introduisant un pré-barrage : 2 descentes directes du groupe Challenge, 2 barragistes au-dessus d’eux, le 16ème du groupe Champions joue un pré-barrage sur deux matchs avec retour à domicile face au meilleur barragiste du groupe Challenge, le perdant affronte l’autre barragiste Challenge avec retour sur le terrain du mieux classé, le perdant de ce barrage-là descend.

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  3. Merci Ed Kalish!
    En 2000, il y a eu au basket, une scission entre les clubs ce qui a donné 2 compétition elite pour la saison 2000-2001.
    Les légalistes, Pana, Maccabi, Efes, Cska sont restés sous le giron de la Fiba.
    Les autres, Olympiakos, Virtus Bologna, Trevise, Real, Barça et Tau ont joué pour la bien nommée Euroleague.

    Finalement, c’est la nouvelle Euroleague qui l’a emporté, imposant ses équipes obligatoirement inscrites et ses invitations qui peuvent varier. Exemple avec le CSKA qui est un membre permanent normalement mais exclu de la compétition depuis le debut du conflit.

    Les clubs de foot se sont ratés mais je ne vois pas comment échapper à ce format semi-fermé.

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  4. Merci Ed.
    On peut imaginer toutes les formules du monde, à partir du moment où les clubs sont devenus des entreprises à but lucratif, rien ne peut contrer le système actuel. Des clubs de foot cotés en bourse signifient la recherche de leviers de croissance et de profitabilité : droits TV, multiplication des matchs, réduction des aléas sportifs (maîtrise des risques pour reprendre les termes des entreprises !). Objectifs : versement de dividendes et surtout croissance de la valorisation des parts pour revente. Des clubs de foot modestes, non cotés sont dans la même approche, passant de fonds d’investissement en fonds d’investissement qui espèrent à chaque fois faire la culbute, via une croissance des droits TV et/ou le trading de joueurs.

    Les formats actuels des compétitions arrivant à leur limite, plus assez attractifs pour que les TV mettent plus d’argent, il faut en créer de nouveaux qui concilient grosses affiches de gros clubs dans des métropoles, des produits pour footix, avec des droits TV plus importants, et surtout, l’absence d’aléas sur les recettes. La négation même de la compétition.
    Bref : c’est mort !

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    1. Ça, plus (d’un point de vue européo-centré) une Premier League qui semble partie dans sa galaxie, et ce qui reste du Top 4 européen, qui rame
      (je ne parle même pas de la Ligue 1, où on a vu des valeurs sûres comme Boufal partir du LOSC pour s’enterrer à Southampton, ou Paqueta à West Ham, même si vu la situation de Lyon, on peut parler de progression pour lui)

      Peut-être un format de SuperLeague « ggg-iste » serait un moindre mal ?

      Egalement, ce que je trouve paradoxal, c’est qu’un championnat que l’on imagine « vertueux » comme la Bundesliga, ait été à ce point phagocyté par le Bayern.

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    2. On ne peut pas dire que la NBA ou la NFL, qui fonctionnent sur ce modèle, soient des échecs… Je crois qu’un modèle à deux compétitions indépendantes, la Super Ligue semi-fermée et l’Europa Cup ouverte, satisferait à peu près tout le monde.

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  5. L’attraction du championnat, c’est évidemment le grand derby, le classique, entre le Polster Vienne et l’Elan Bobbyschannais !
    Au sud, sur les côtes baignées de soleil, deux grands clubs fédèrent les passions : hinchas veranistes et khiadiatoulistes s’envoient des bonjours entre deux parties de foot au milieu des garrigues. Le grand club du nord est sans conteste le FC Bota67, dont les plus fiers représentants bravent les brouillards matinaux pour taper le ballon, avant de se donner rendez-vous autour d’une bonne bière. Un autre derby bien connu oppose le FCS&B et le FCBF (derby surnommé le Bart/Bert par quelques journalistes en manque d’inspiration). D’autres grands clubs ? Le Real Fredastaire, au palmarès étourdissant (5 championnats de suite entre 1956 et 1960 !), le Calcio Calabria, dont les tifosis sont connus pour leur amour pour le lyrisme, l’AC Sebek et bien d’autres (Sporting Xixon etc.) que l’auteur de ce texte ne peut mentionner, de peur de lasser le lecteur.

    Signalons néanmoins d’anciennes gloires du championnat, aujourd’hui peu actives, mais dont le prestige demeure intact : Nederland FC (fans connus pour leurs tifos et portraits géants), Racing AlainProviste et autres clubs dont les supporters, toujours nombreux, se disent Oalegriadopovistes, Peñarolmiamoristes, Algiersistes…..

    De façon générale c’est le championnat de tous les Pinte2footiens (ou -istes ?).

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  6. Trop sensible à ce sujet pour hélas pouvoir, ne serait-ce qu’imaginer participer au débat. Il faudrait plutôt, me concernant… un format audio de préférence, afin de m’exprimer clairement sur la question et de potentiellement présenter mes idées de la façon la plus fluide possible.
    Et quand bien même… L’émotion étant, comme dit le dicton, mauvaise conseillère… je risquerais facilement l’excès de conduite, ou encore frôlerai de trop prêt l’écart de vocabulaire, deux dangereux flirts qui forcément: feraient ici office d’offense, d’infidélité envers mon éducation!
    Je préfère par conséquent (et suis convaincu que vous me comprendrez): me considérer ici, ou pourquoi pas carrément m’auto-proclamer… comme « exceptionnellement exempté de commentaires »!
    Merci néanmoins à la communauté P2F pour ce formidable thème proposé, énième trait d’union, main tendu ou pont à emprunter peu importe… pour espérer rejoindre un jour l’autre rive, trésor au pied de l’arc-en-ciel ou Terre promise, Paradis perdu ou évidence oubliée: la première nature de ce sport ! La simplicité ! La notion de surprise ! L’imprévisible !

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    1. Je dirais que le championnat argentin, avec ses 28 équipes présentes et son principe de moyenne de points sur les 3 dernières saisons qui décide ainsi qui sont les deux équipes reléguées est déjà d’une absurdité assez incroyable ; et ce système, censé protéger les gros clubs d’une relégation, s’est parfois retourné contre lui-même, condamnant River Plate à la D2 en 2011.

      Si on rajoute à cela les nombreux changements de format durant ces 15 dernières années ainsi que la formule actuelle où les clubs qualifiés pour les compétitions sud-américaines sont désignés en cumulant leur classement à la fin des 27 matchs de championnat + les matchs de la Copa de la Liga Profesional, on arrive à une espèce d’usine à gaz bordélique et pas toujours compréhensible.

      Et on parle d’un très grand pays de foot en plus !!!!

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  7. Je suis très pessimiste sur l’avenir du football avec cette super ligue (league?) comme avec toutes les modifications depuis plusieurs années amplifiées depuis la crise du Covid. Pour ma part, c’est retour aux prolongations en Coupe de France, 32 pays maxi en Coupe du Monde, remplacements moins nombreux sauf si prolongations et retour, sous une autre formule, des Coupes d’Europe de clubs. Exemple, retour à la Coupe de Clubs champions avec seulement les champions et des poules. L’UEFA a 55 membres et 54 championnats donc 54 champions et éventuellement le titulaire du trophée donc un préliminaire entre les plus mal classés (les perdants renversés en C3) puis système de poules puis 1/8e etc. Retour à la Coupe des Coupes avec les vainqueurs ou les finalistes des coupes nationales et une C3 qui commence en 1/64e avec élimination sur matches aller-retour avec but à l’extérieur. Système pyramidal des championnats en fonction du nombre de clubs, de la superficie des pays, etc. Même au niveau amateur, nous avons de moins en moins de vrais derbys avec la fusion des clubs au sein des comcom et agglos. Le football suit malheureusement l’économie et la politique économique en lorgnant vers les USA et c’est un problème (comme dans les autres sports dont le rugby). Il sera plus intéressant de voir le championnat de N3 en France, de National League en Angleterre ou ceux de Malte dans les temps qui viennent si les participants de la League européenne voient leurs réserves bannies aussi des championnats nationaux (à tout échelon). L’arrêt Bosman est une conséquence de la politique mise en place lors du bouleversement de 1989-92 qui a eu un impact sur le sport.

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