Participants à la Coupe du monde : 32 choses que vous ignorez sûrement (5/8)

Vous pensiez tout savoir sur la Coupe du monde ? Voici 32 anecdotes pour mesurer l’étendue de vos connaissances. Aujourd’hui, les pays du groupe E.

L’Espagne est une grande nation du football. Elle a eu besoin de temps pour concrétiser cela sur son palmarès, mais elle a aussi connu des grands moments dans son histoire plus ancienne. Dès 1929, la Roja a su faire parler d’elle lors d’une rencontre amicale contre l’Angleterre. Dans son stade du Metropolitano de Madrid, l’Espagne s’impose 4-3. Un résultat inattendu qui n’est rien d’autre qu’un exploit, car c’est officiellement la première fois de l’histoire que les Anglais sont défaits hors des îles Britanniques. Officiellement seulement, car la Belgique (en 1920) et la France (en 1921) ont réalisé la même performance, mais face à des sélections anglaises présentées comme « amateures ».

Ce pays d’Amérique centrale a moins de faits d’armes à son actif. Sa présence au niveau international est plus sporadique et son bilan face aux autres sélections est le plus souvent négatif. Ce constat ne s’arrête pas aux nations affiliées à la FIFA, car le Costa Rica a affronté la sélection du Pays basque en 2020. A Eibar, l’Euskal Selekzioa a fait le boulot et l’a emporté 2-1.

RFA ou RDA, votre cœur balance ? Sachez que c’était la RDA la plus forte. Le bilan des confrontations directes est formel. Les deux sélections allemandes ne se sont affrontées qu’une seule fois au cours de l’histoire (la situation politique a limité les possibilités de rencontres). Lors de la Coupe du monde 1974, les deux équipes s’opposent lors de la dernière journée du premier tour. La RDA s’impose 1-0 grâce à un but de Jürgen Sparwasser et reste à jamais supérieur à la RFA. L’Allemagne de l’Est peut même s’enorgueillir de n’avoir jamais encaissé de but face à son voisin de l’Ouest, qui finira pourtant champion du monde cette année-là.

Officiellement représenté dans le football mondial à partir de 1917, le Japon s’incline très lourdement contre les Philippines lors du deuxième match officiel de son histoire. Une débâcle 15-2 qui fait mal à l’amour-propre et qui reste aujourd’hui la plus large défaite du Japon. Mais les Samourai Blue ont eu le temps de progresser depuis et même de prendre leur revanche. Les Philippines, leur plus grand bourreau, est également le pays contre lequel le Japon a remporté sa plus large victoire : un succès 15-0 acquis en 1967, soit 50 ans plus tard. La vengeance est un plat qui se mange froid.

30 réflexions sur « Participants à la Coupe du monde : 32 choses que vous ignorez sûrement (5/8) »

    1. Les rares articles sur la CDM que je lis… c’est ceux de chichon…

      C’est un peu le foot pour les nuls… C’est cool mais la cdm c’est pas cool!!! Okayyyy?!

      Pintade de croûte

      Pc(J’aime pas le PS):

      Si vous pouviez continuer à faire des articles expliquant comment ont été créé certains clubs ce serait fort sympathique bande de vieux machin!!

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  1. Puisque Khia le réclamait hier, un texte à propos de celui qui est le héros du match Espagne – Angleterre de 1929 : José Padrón, footballeur et anarchiste, une légende de l’Espanyol.

    Comment un homme ayant les convictions d’« el Sueco » Padrón peut-il évoluer cinq ans durant avec l’Español dans le Barcelone des années 20 ? Il faut imaginer ce qu’est alors la ville des prodiges, une cité effervescente où germent déjà les graines de la guerre civile. Miguel Primo de Rivera est au pouvoir, imposant un régime dictatorial à la suite du coup d’état de 1923 fomenté depuis Barcelone. Fort et faible à la fois, Primo de Rivera ne parvient pas à interrompre l’agitation opposant violemment les groupes régionalistes catalans, les communistes et les anarchistes aux franges dures des royalistes et nationalistes séduits par le modèle fasciste italien.

    Ces antagonismes trouvent un prolongement naturel sur les terrains de football, un des sommets étant atteint lors d’un Barça-Español à Les Corts fin 1924 au cours duquel éclatent de violentes bagarres entre les supporters blaugranas de la Penya Ardévol, séparatistes catalans pour la plupart, et ceux des blanquiazules de la Peña Ibérica, nationalistes espagnols exaltés.

    C’est dans ce contexte que José Padrón découvre Barcelone. Il a dix-huit ans quand il accepte les propositions de l’Español, repéré à l’occasion d’une tournée du Real Victoria, club de Grán Canaria. Cela ressemble à un rêve pour lui, côtoyer Ricardo Zamora ou Ricardo Saprissa, de véritables stars. Et puis c’est le moyen d’échapper à son destin de docker, trimant depuis son adolescence dans le port de Las Palmas où il gagne son surnom de Sueco (Suédois) en travaillant pour la Compañia Escandinava.

    Sans doute cette jeunesse passée à transpirer pour une misère éveille-t-elle sa sensibilité aux combats ouvriers. À Barcelone, il épouse la cause libertaire en devenant sympathisant du syndicat anarchiste CNT, la Confederación Nacional del Trabajo. Quelqu’un lui a-t-il dit qu’un des commanditaires présumés de l’assassinat de Salvador Seguí, un des leaders charismatiques de la CNT, est un membre de la Peña Ibérica ? Club des ouvriers et proche de la CNT, le CE Júpiter, premier adversaire qu’il affronte avec l’Español aurait sans doute mieux correspondu aux idéaux de Padrón.

    Mais non, c’est avec les Pericos qu’il démontre son talent d’ailier ou inter gauche, petit gabarit talentueux pouvant déséquilibrer une défense à lui seul. Il participe à l’odyssée du RCDE en Amérique du Sud en 1926, trois mois à voyager à travers le continent et affronter les meilleurs joueurs du monde, Monti, Stábile, Cherro, Andrade, Cea, Arellano, Poirier etc… Il participe ensuite à la première Liga de l’histoire, début 1929, quelques jours après la victoire de l’Español en finale de Copa del Rey contre le Real Madrid. Une rencontre disputée à Valence sur une pelouse détrempée et dans une ambiance délétère (cinq exclusions dont « El Sueco ») accentuée par la présence de supporters de la Peña Ibérica surexcités.

    Il découvre dans la foulée la sélection espagnole et entre définitivement dans l’histoire en étant désigné meilleur homme d’un Espagne – Angleterre épique disputé au Metropolitano et gagné par la Roja 4-3 face à ceux que l’on pense intouchables. Un triomphe populaire et médiatique. La saison suivante, il est un des grands artisans de la pire défaite du Real en Liga, 8-1 à Sarriá avant que son histoire avec le RCDE ne prenne fin.

    S’il quitte Barcelone fin 1930, les avis divergent quant aux raisons : certaines sources prétendent qu’il part avec son équipier Martí Ventolrá en raison de désaccords avec la direction du club. D’autres affirment qu’il fuit le danger dans la période troublée suivant la chute de Primo de Rivera et l’établissement de la République, leur militantisme les exposant aux représailles des carlistes au moment où Alfonso XIII vacille. Peu importe, il trouve refuge à Séville, évoluant avec Ventolrá en seconde division jusqu’à leur retour à Barcelone en 1933, au Barça cette fois-ci. Une dernière saison en pointillés pour Padrón avant qu’il ne quitte Barcelone pour la France où il se trouve encore quand éclate la guerre civile.

    Adhérent au PCF, résistant, il semble bien qu’il participe à la libération de Paris au sein de la 2ème DB du général Leclerc (sa supposée bravoure est sujette à caution). Padrón ne remet jamais les pieds en Espagne, pas même dans ses Canaries natales ou à Barcelona quand son ex-adversaire Pepe Samitier l’invite à l’inauguration du Camp Nou. Jusqu’à sa mort en 1966, il s’interdit de revenir dans ce pays de pénitents, refusant toute compromission avec le gouvernement franquiste.

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      1. Ben non puisque je viens de le mettre en commentaire. C’est un texte que j’ai posté sur Sofoot l’année dernière. Ça avait fait réagir un certain Bobbyschanno qui en avait profité pour crier sa passion pour l’entre-deux-guerres et un Fred devenu Alfredo qui gueulait, comme d’hab, parce que j’avais pas écrit sur Di Stéfano eh eh

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      2. Merde ! alors, mais qui sont ces enfoirés ?
        Fais-en un article ici, ledit Bobby pourra à nouveau clamer son amour des choses de la vie…

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      1. Oui, difficile de faire mieux que Jean-Pierre « je paie onze imbéciles pour en calmer huit cents » Peugeot…

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  2. Ton match Philippines Japon 15 à 2 m’intriguait. Et c’est bien ce que je pensais. Paulino Alcantara etait bien présent du côté philippin.
    Pour faire court Alcantara est le meilleur buteur du Barça jusqu’à l’arrivée d’un certain Messi! Une figure culé aux cotes de Platko.
    Franquiste acharné puisqu’il s’engagera dans le bataillon Frecce Nere, envoyé par Mussolini pendant la guerre civile.
    Il est par la suite un haut dignitaire de la FET y de las JONS. Le parti unique apres la victoire des nationalistes.

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  3. Ah la RDA…

    Pays paradoxal en football, qui a eu les joueurs pour aller loin mais jamais la structure nécessaire.

    Elle aurait pu vivre un âge d’or au moment dans les années qui ont suivies la chute du pays, tel la Yougoslavie.

    Et si en 74, la victoire contre la RFA sera symbolique pour le pouvoir est-allemand, elle sera à double tranchant pour les joueurs. Sparwasser, buteur à Hambourg ce jour là, deviendra même traître à la nation quelques mois avant la chute du mur…

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  4. « Oui, difficile de faire mieux que Jean-Pierre « je paie onze imbéciles pour en calmer huit cents » Peugeot… »

    Impayable Jean Bouise. Dommage que les scènes de foot soient complètement nulles, à peine plus plausibles que celles de « Le triporteur ». Bon j’exagère un peu, c’est la partie latine de moi-même.

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    1. Les Anglais : Hufton, Cooper, Bleakinshop, Kean, Hill, Peacock, Adcock, Kail, Bradford, Carter et Barry.
      La Roja : Zamora (Español), Quesada (Real Madrid), Quincoces (Alavés), Prats (Real Madrid), Marculeta (Real Sociedad), Peña (Real Madrid), Lazcano (Real Madrid), Goiburu (Osasuna), Rubio (Real Madrid), Padrón (Español), Yurrita (Real Sociedad).

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