Vous pensiez tout savoir sur la Coupe du monde ? Voici 32 anecdotes pour mesurer l’étendue de vos connaissances. Aujourd’hui, les pays du groupe F.
Liège est définitivement la plus grande ville de football en Belgique. Le Standard y possède le record du plus grand nombre de saisons consécutives en première division : 100 tout rond, et – sauf cataclysme – 101 dès la saison prochaine. Mais le Royal Football Club de Liège, premier club champion dans l’histoire belge (en 1896), a lui aussi sa part du gâteau : il est le seul à avoir toujours évolué à l’échelon national depuis que le championnat de Belgique existe. Prends ça, Anderlecht.
Combien connaissez-vous de clubs qui ont remporté les trois quarts des titres nationaux ? C’est le cas du Forge FC, un club basé à Hamilton, dans l’Ontario. Le Forge FC domine outrageusement le palmarès de la première ligue canadienne, et ce depuis sa création. Il faut reconnaître que c’est plus facile quand le championnat en question n’a été disputé que quatre fois et qu’il ne compte que huit participants.
En inscrivant le tir au but de la victoire face à la Côte d’Ivoire lors des Jeux de la Francophonie en 2017, Abdelmounaim Boutouil ne pensait peut-être pas aux conséquences de son geste sur l’histoire du football. Car avec ce but inscrit, le Maroc a remporté son deuxième titre dans la compétition après 2001, ce qui fait de lui le pays le plus titré. Il rejoint à ce niveau la République démocratique du Congo et le Canada. Mais avec leurs deux finales (1989, 2013) et leur troisième place (2009), les Lions de l’Atlas s’assoient tout en haut du palmarès de la compétition.
Petit pays, mais grandes ambitions. Depuis sa création, la Croatie n’a raté qu’une seule Coupe du monde. Si ses parcours de 1998 et 2018 sont particulièrement connus, ils ne sont pas tout à fait surprenants pour un pays qui a rapidement pris l’habitude de faire partie du gratin mondial. Seule exception, la Coupe du monde 2010. Devancée par l’Angleterre et l’Ukraine dans son groupe de qualification, la Croatie a loupé le coche. Avant 1998, la Croatie n’était pas inscrite aux éliminatoires (1994), ou bien elle n’existait pas car elle faisait partie de la Yougoslavie.
Bon.. Je suis flatté pour la ville où j’ai grandi 🙂
Mais culturellement et historiquement : c’est Anvers. En influence, en nombre de grands joueurs produits.. : Anvers, incontestablement..et Liège juste derrière, c’est incontestable aussi!
Le drame du football anversois : avoir été phagocyté après-guerre par les relais politiques et l’argent-miracle (hum..) dont bénéficia le Sporting Anderlecht à compter de l’Occupation, illustrations?
L’……….Anversois Mermans, transfert-record, une fortune pour l’époque..et de surcroit en pleine occupation allemande!, incroyable.. et qui quittera de la sorte la métropole anversoise pour participer décisivement du développement artificiel du Sporting bruxellois.
Dizaine d’années plus tard : le transfert de la seconde grande star postwar d’Anderlecht, le trouble Jurion.. lequel avait initialement signé pour l’Union St-Gilloise.. jusqu’à ce qu’une intervention politique casse le transfert et l’oriente arbitrairement vers Anderlecht.
Avec le temps, combines de toutes sortes (mais ils ne parvinrent jamais à avoir Coppens) : Anderlecht prendra bien vite le dessus sur la scène anversoise, et la phagocytera même pour de bon au début des 90’s.. publics compris (30 kilomètres à peine entre ces deux sphères de football)..
Le football liégeois eut la chance d’être plus excentré, 100 bornes c’est beaucoup en Belgique ; de surcroît il disposait de son propre hinterland : sa chasse-gardée de l’antique pays liégeois (Limbourg, province de Liège et Ardennes).. et fut donc davantage préservé de la prédation brin putride exercée par le brin trouble Sporting Anderlecht.
Dans les 60’s, la scène liégeoise était par exemple encore un « petit Glasgow » : l’on allait d’abord suivre un match au FC Liège, parmi les 50.000 places de son magnifique stade vélodrome.. puis l’on descendait à pied jusque dans le bassin sidérurgique Sud où, dans un quadrilatère de 4kms², l’on allait aussitôt voir le Standard et ses 40.000 places (mais bien plus de spectateurs en comptant ceux qui se massaient sur le terril avoisinant), Tilleur et ses 20.000 places voire le plus modeste Seraing.. Ca puait le foot, comme disent les jeunes!
Puisque tu évoques Seraing, j’ai retrouvé ce texte sur le RFC Sérésien / Seraing, club de banlieue liégeoise à propos duquel nous avions échangé sur Sofoot.
Comment les Péruviens Percy Rojas et Juan Carlos Oblitas (celui qui n’a joué qu’un match à Elche, cf. Article d’octobre) ont-ils pu signer en 1980 à Seraing, dans l’agglomération de Liège, nouvellement promu en Division 2 belge ? Ils ont alors respectivement 31 ans et 29 ans, évoluent au Sporting Cristal et peuvent légitimement prétendre à des clubs plus prestigieux que le Royal Football Club Sérésien.
Rappelons que Rojas et Oblitas, ce sont deux acteurs majeurs du succès péruvien lors de la Copa America 1975 aux côtés des légendes Chumpitaz et Cubillas. Ils ont participé à la Coupe du Monde 1978 et font encore partie de l’équipe qui va se qualifier pour l’Espagne. Oblitas en particulier est un gaucher merveilleux, un sommet d’esthétisme balle au pied. En préparation du Mundial 82, la France s’incline d’ailleurs face au Pérou sur un but inscrit en fin de rencontre par El Ciego (l’Aveugle, en référence aux verres de contact qu’il porte).
En septembre 1980, le championnat de Division 2 débute donc avec les attractions péruviennes. Depuis quelques années, le club des Métallos est devenu ambitieux. Deux hommes en particulier sont au cœur du projet : Gérald Blaton, richissime industriel passionné venu se faire plume, et Guy Mathot, bourgmestre de Seraing, ministre à plusieurs reprises du gouvernement fédéral et accessoirement membre du conseil d’administration du RFCS. De multiples affaires vont jalonner sa carrière, cité dans les principales enquêtes politiques des années 80 et 90, dont une en lien avec une présumée caisse noire.
En mai 1982, entraîné par Yves Baré, Seraing accède à la Division 1. Percy Rojas retourne au pays mais Oblitas se plaît en Wallonie et va participer à la constitution d’un remarquable quatuor offensif avec Nico Claesen et les recrues Jens Jørn Bertelsen et Jules Bocandé. En 1983-84, avec Georges Heylens sur le banc, Seraing réalise sa plus belle saison. Un match en particulier est resté dans les mémoires, le derby RFCS – Standard joué dans le stade du Pairay et perdu 5-4 face à Hrubesh, Tahamata, Vandersmissen et d’autres encore, entrainés par Goethals.
Seraing termine cinquième du championnat mais déjà les problèmes financiers s’amoncellent pour Blaton en même temps que les enquêtes impliquant Guy Mathot sont révélées par les médias. La fuite des talents est inévitable. Heylens rejoint le LOSC, Bertelsen signe au FC Rouen, Bocandé est happé par Carlo Molinari et le FC Metz. Claesen, soulier de bronze européen, part découvrir la Bundesliga et Oblitas rentre au pays conquérir un dernier titre avec la U, Universitario de Deportes, là où sa carrière a débuté.
Après une faillite pure et simple, le club de la banlieue liégeoise redémarre au plus bas de l’échelle (d’abord sous une nouvelle appellation) et effectue enfin son retour en Jupiter en 2021.
Jupiler !
Pas mal de petites histoires personnelles dans ce groupe…
Le superbe gardien Bounou célébrera t il un arrêt face au Canada? Il est né à Montréal.
J’attends les commentaires de Van ou Lindo sur sa relation avec le Canada.
Le lien Maroc Belgique est évident. Apres je n’ai pas regardé si dans les effectifs, on trouvait des bi nationaux cette année.
Et dans la relation Canada Croatie, on peut parler d’un brillant attaquant canadien d’origine Croate des 80′, Branko Segota. Alors il était présent au Mexique 86 mais a surtout excellé en foot indoor. Étant clairement un des plus grands joueurs de la NASL indoor.
https://youtu.be/U_clxaEBOCU
Meme si de l’avis des spécialistes, le plus grand etait Slavisa Zungul.
https://www.ilnostrocalcio.it/2021/06/25/slavisa-zungul/
Zungul, c’est à la base un tres bon attaquant du Hajduk, époque Surjak et Tomislav Ivic. Plusieurs sélections sur le front de l’attaque yougoslave dans les 70′. Et il y avait de la concurrence! Considéré comme déserteur et noceur, c’est sur les petits terrains indoor qu’il va laisser son empreinte. A découvrir!
@khadia
Il faut savoir que Bounou est un garçon de bonne famille
S’il est né au Canada, c’est juste qu’il est fils d’ingénieur (école Hassania) qui était à Montréal à ce moment là, mais revient à Casablanca
Bounou a été entièrement formé au Wydad, et va fréquenté le Lycée Lyautey, le lycée de l’élite bourgeoise casablancaise, avant sa post formation en Europe
Le rapport de Bounou au Canada est donc minime, pas plus qu’Higuain avec la France
Ceci se trouve sur wikipedia
De mon impression, quand je l’entends s’exprimer, de un il parle parfaitement l’arabe, de deux il dégage de lui un certain standing, comparé aux autres
Ah ok. Je pensais qu’il avait une histoire plus forte avec le Canada. En tout cas, sacré gardien. Je l’ai vu cette année au Sanchez Pizjuan, il avait fait une parade à bout portant magnifique.
Dans le genre lien entre la Croatie et la Belgique, on peut citer le cas de Josip Weber. Le grand buteur du Cercle Bruges. A joué avec la jeune nation Croate, avant de faire le mondial 94 avec les Belges.
Me souviens de gros cartons pendant plusieurs saisons en Belgique. Des pointes à plus de 30 buts par saisons. Avec un club plutôt modeste, sacrées performances.
C’était un vrai crack, doublé d’un notoire très brave type.
Mais saboté « à la hollandaise » par ses concurrents directs, lesquels vécurent très mal quoique différemment la naturalisation de ce tueur né.
Wilmots déclara tout haut dans la presse ce qu’il en pensait, dans son style pas vraiment méchant mais direct de chez direct – ce n’était tout de même pas bien élégant.. Sur pelouse et aux entraînements par contre : rien à redire, il resta pro : le jeu et le destin collectif de l’équipe primaient..et au final, quand il reçut sa chance face à l’Arabie Saoudite : il s’était mis tant de pression pour montrer qu’il n’était pas besoin d’un Weber, qu’il..se loupa complètement et entreprit même, par honte, de prendre sa retraite internationale (décision sur laquelle il finit par revenir heureusement).
Mais alors Degryse et Nilis.. Abjects, deux vraies petites catins.. Degryse était incontestable, pas trop à s’inquiéter.. Nilis par contre était un four complet en sélection depuis une demi-dizaine d’années, absolument catastrophique..mais Degryse voulait jouer avec lui, bref : ils s’employèrent à lui pourrir la vie aux entraînements, à l’ignorer parfois ostensiblement en plein match (il y eut des phases de la WC94 où l’on voyait Weber, en parfaite position pour conclure, comme implorer le ciel à chaque fois que Degryse préférait l’ignorer superbement – et, ce qui était collectivement coupable : stérilement)..
Il y eut même une histoire, confirmée par toutes les parties à l’époque (mais démentie bien plus tard) selon quoi Weber, qui s’essayait désespérément à briser la glace, s’était fait plumer par les deux Anderlechtois aux cartes, une petite fortune..
Et ce ne fut guère mieux quand il fut transféré au Sporting, fin des fins ce furent des blessures qui mirent un terme à sa carrière..et in fine au rejet qu’il essuya jusqu’au bout dans le chef de ces deux Anderlechtois.
Pour Degryse, devenu le consultant le plus influent du pays : sujet tabou!
Nilis en sélection, c’était quoi le problème? L’investissement?
Sinon il y eut aussi Vidovic, mais je ne sais plus s’il était d’origine serbe ou croate..
Peu importe : son cas est d’intérêt, car voilà le premier (et à ce jour exclusif international belge) à avoir été sélectionné sans parler un traître mot dans l’une des trois langues nationales! (il finit par apprendre le NL, plus tard..)..
La fédé a toutefois réussi à faire pire depuis lors, Cf. Martinez : incapable depuis 6 ans du moindre mot en Français, Néerlandais ou Allemand ; nous sommes une « mondiarchie » bananière..