Le plus vieux stade du monde ?

Du football dans une arène construite à l’époque romaine. Et si c’était là le plus vieux stade du monde ?

La photo surprend au premier coup d’œil. Des tribunes aménagées un amphithéâtre antique, avec un terrain de football en son centre. Un vrai terrain, vrai de vrai ! Gazon, buts, rond central, surfaces de réparation… rien ne semble manquer. Alors, serait-ce là un vrai stade aménagé dans un vieil amphithéâtre ? Et pourrait-on parler du plus vieux stade du monde ? Un édifice qui aurait environ 2000 ans ?

C’est trop beau pour être vrai, évidemment. En se concentrant sur la photo, on réalise qu’il n’y a pas 22 acteurs sur la pelouse, mais moins. Simple coïncidence, photo prise avant que tous les joueurs soient sortis du vestiaire ? La réponse est ailleurs.

Pour commencer, l’édifice en question est l’amphithéâtre de Pula. Situé en Croatie, il est connu pour son excellente conservation (les trois niveaux de l’anneau extérieur sont encore en bon état) ainsi que sa taille. Il avait une capacité de 24 000 places, soit plus du double de celle du stadion Aldo Drosina, où évolue le NK Istra 1961, le club local. Mais ses dimensions compliquent la pratique du football, puisque sa longueur (il est elliptique) atteint 133 mètres au maximum. Juste de quoi installer un terrain, mais les tribunes derrière les buts devraient être bien plus proches de la pelouse pour que la surface de jeu soit réglementaire.

Tournoi d’exhibition

Il faut donc mener d’autres recherches pour comprendre l’origine de ce terrain de football. Et la réponse tombe rapidement : l’amphithéâtre de Pula a connu cette configuration il y a quatre ans, le 8 juillet 2019. Mais qui a bien pu y jouer ? Tout simplement des internationaux croates et des légendes du Bayern Munich.

L’événement a lieu à l’initiative de l’Office du tourisme d’Istrie. Pour amuser les touristes, un tournoi de football est organisé avec quatre équipes : deux équipes de légendes croates, dont l’une est menée par Niko Kranjčar, et deux équipes munichoises, Bayern 1990 et Bayern 2000.

La surface de jeu ne mesure que 40 mètres par 20, confirmant la petitesse devinée au premier regard. Un spectacle de gladiateurs ouvre le show, avant que le football ne prenne ses marques. Le Bayern 1990 bat son homologue des années 2000 en demi-finale (3-1), tandis que la « team Kranjčar » est battue par la « team Srebrić » (2-0). En finale, c’est le Bayern 1990 qui l’emporte (3-2), tandis que le match pour la troisième place accouche d’un match nul fou (5-5).

Ces résultats sont anecdotiques. Mais c’est surtout l’occasion de (re)voir en action Giovane Elber, Ivica Olić (avec le maillot du Bayern), Hans Pflüger, Klaus Augenthaler, ou encore Dario Šimić, Ivan Klasnić, Stipe Petiklosa, Josip Šimunić et quelques autres gloires à la retraite. Des matchs de 20 minutes joués à un rythme très tranquille, des selfies avec le public après les rencontres… les touristes sont comblés.

L’événement est un succès pour la région. Elle n’en était toutefois pas à son coup d’essai. En 2012, l’amphithéâtre de Pula avait déjà accueilli deux matchs de hockey sur glace. Le KHL Medveščak Zagreb avait disputé deux rencontre du championnat d’Autriche (oui oui, d’Autriche), contre l’Olimpia Ljubljana et contre les Vienna Capitals.

24 réflexions sur « Le plus vieux stade du monde ? »

  1. Jolie trouvaille, aussi bien de la part des organisateurs que du rédacteur. J’attends avec impatience le premier match organisé au grand stade du Strahov, sur un terrain de 9 fois la taille réglementaire. À 99 joueurs sur le terrain (pas de problème avec les numéros, tout au moins pour les titulaires ; voir à modifier le règlement), pour reproduire les conditions usuelles d’espacement des joueurs et des lignes (et pourquoi pas trois buts, trois surfaces, et trois gardiens de chaque côté ?), ça nous ferait une disposition en 11-11-11-9-9-9-9-9-9-9 pas piquée des vers !

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    1. Héhé, sur Strahov il y a des tas de choses à dire ! Mais l’immense terrain est divisé en terrains d’entraînement pour le Sparta.
      Mais c’est vrai que he devrais écrire un article sur ce stade, d’autant plus que sa configuration pourrait évoluer à l’avenir.

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      1. Les terrains sont toujours là à Hackney Marshes apparemment. Il y en a peut-être moins qu’avant.

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  2. Premier truc que ça m’inspire : vous ne faites plus des matchs de Coupe Davis dans des arènes antiques? Souvenir d’avoir vu ça à la télé il y a bien longtemps (époque des Noah et..Henri?? – un joueur doué mais caractériel), à Nîmes.

    Bon, là c’est particulier..mais la Croatie regorge de stades (vrais stades de foot, s’entend) de toute beauté, aussi bien en bord de mer (le classique là-bas) qu’à l’intérieur des terres..si ce n’est que c’est toujours le cadre naturel qui leur donne leur cachet, alors qu’ici c’est la structure en elle même.

    Réciproquement, ça m’a rappelé cette adaptation du Stade Royal de Bruxelles (premier nom du Heysel), en 1927….. En l’espèce, c’est le moderne que l’on adapta aux jeux du cirque de naguère :

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    1. Mes liens sont souvent bizarres, désolé : ce sont plupart du temps des scans que je fis avant de me les envoyer par courriel, bref ça créée ce genre de liens à rallonge……. Si ça fout le bazar, ne pas hésiter à me le dire.

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    2. Tu évoques Riton Leconte !
      La coupe Davis ne ressemble plus à rien, il n’y a plus la possibilité d’organiser des matchs en province ici ou là. J’ai le souvenir de matchs dans les ruines romaines de Frejus, années 80 probablement. Cadre sympa !

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      1. Oui!, Leconte, merci!

        Suis complètement tennistix, je ne supportais pas sa bobine et ses airs, comportement que je trouvais à chaque fois agaçant..mais souvenir d’un très beau joueur!

        @Khiadia : c’est la mer, qu’on voit en lisière de ces serres de plastique??? J’imaginais que ce fût plutôt circonscrit à l’intérieur des terres.. Doit pas être top, l’air salin pour les tomates?

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      2. C’est du côté d’Almeria. Donc la côte méditerranéenne. Après si l’agriculture espagnole n’avait que l’air salin comme problème…

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      3. Leconte etait assez horripilant comme personnage mais, en forme, c’était un plaisir à voir jouer. Gaucher inventif et offensif. Un style qui n’existe quasiment plus.

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      4. Oui, Leconte était supérieurement doué mais d’une inconstance totale. Physique défaillant, mental friable, professionnalisme à géométrie variable… pourtant je l’aimais bien ce type venu du nord, de milieu modeste essayant de s’insérer vaille que vaille dans un monde de paillettes qui n’était pas le sien, poussé en cela par l’ex Madame Drut. Noah prenait toute la place médiatique mais Leconte voulait sa part, maladroitement, il en était ridicule et Noah ne se privait de marquer sa différence, un abîme les séparant.

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      5. Coup droit de demi-dieu, revers de nain. Contre un scientifique du jeu comme Wilander, ça n’a pas pardonné en finale de Roland 1988.

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      6. Eh bien Verano, aiguisé par ce nom que tu ravivais à mon esprit : j’ai été voir tantôt dans la foulée quel avait été son parcours de vie………..et de fait : tout pour me plaire à moi aussi!, comme quoi..

        Mais à l’époque, alors sous une influence manifeste (codes propres au tennis Vs côté grande gueule du bonhomme.. +, je présume, des médias qui ne durent conséquemment pas toujours voire jamais le rater?) : y avait pas moyen!

        Ce que c’est que de connaître au moins un peu..ou absolument pas son sujet..! 🙂

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      7. En 91, en finale de Davis, il est fantastique face à Sampras. Et c’est lui qui tient le double.
        Ils l’ont massacrée cette belle épreuve même si les trois gros, en choisissant leurs participations à la carte, sont grandement responsables de sa chute.

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      8. Puisqu’on parle de Coupe Davis en province, un petit souvenir pour modro : le quart de finale Tchécoslovaquie-France à Hradec Králové en 1984, dans une salle claustrophobique à l’ambiance franchement hostile. Victoire 3-2 de Lendl et Smid (+ Slozil en double) sur Leconte et Forget (Noah était blessé depuis son abandon à Roland).

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      9. Hmmm triple g, j’ai le souvenir d’un revers à une main magnifique, non ? Tu confonds pas avec Noah qui lui n’avait absolument pas de revers ? Et il a pourtant battu Mats à Roland Garros !

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      10. Il n’était pas régulier du tout en revers, alors qu’en coup droit il faisait le job comme il le voulait. Wilander avait été impitoyable en finale de Roland, faisant systématiquement durer l’échange sur le revers de Leconte jusqu’à la faute directe. Riton avait tenu un set à ce rythme (et avait même servi pour le set à 6-5, si je me souviens bien), puis s’était complètement écroulé. Je me souviens aussi de son match catastrophique contre Gene Mayer en finale de Coupe Davis 1981, sur tapis à Grenoble, où rien ne restait dans le court. 4-1 au final pour les USA d’Arthur Ashe.

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      11. Pas régulier, suis d’accord, c’est le drame de sa carrière, mais très beau revers à une main. Un des plus beaux à l’époque !

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      12. Finale en 82 à Grenoble, terre battue indoor. Gene Mayer et son jeu à deux mains des deux côtés…

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      13. Je me souviens de celui-là aussi. J’ai joué une fois sur bois dans ma vie, dans ces années-là, sur un des deux courts du Tennis Club de Paris où l’équipe de France était venue se préparer à l’arrache avant son départ pour le Paraguay. Il me semble que c’étaient à l’époque les deux seuls de toute la région parisienne. Par rapport au DecoTurf (omniprésent ici aux USA) et à la bonne vieille terre bien de chez nous, c’est violent.

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  3. J ai travaillé pour la fédération française de tennis pour le mini tennis à l époque
    Il y a ( ou avait ) un court de mini tennis à Roland Garros
    , il y a des exhibitions avec des pros qui viennent jouer avec des enfants pour leurs sponsors
    Dans les années 1990 , Stefi Graf , Noah , Leconte , Agassi entre autres étaient venus

    Le seul qui ne nous a pas serré la main en entrant sur le terrain ….Henri Leconte

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