Présentation Zweite Bundesliga 2023-2024

Ce vendredi à 20h30, c’est avec Hambourg SV – Schalke 04, une très belle affiche entre deux favoris du championnat, que la 2.Bundesliga reprend ses droits.
Dans cette division aussi imprévisible que très disputée, où les stades sont pleins avec de grosses ambiances, avec des clubs au passé prestigieux et aux arènes mythiques, on y retrouve de très bons joueurs : aussi bien des briscards du ballon rond ayant roulé leurs bosses sur nombre de pelouses que des jeunes loups venus se faire les crocs. Et puis surtout, il y a des buts, beaucoup de buts. Un spectacle permanent.

Dix-huit clubs sur la ligne de départ pour obtenir un des deux billets d’accession directe. Qui succédera au FC Heidenheim, devenu champion lors de la dernière journée et décrochant par la même une accession surprise ? Quelles seront les équipes surprises qui se faufileront pour jouer le podium ? Et quelles formations déchanteront au soir de la trente-quatrième journées et finiront aux deux dernières places synonymes de relégation directe ?

Tout petit tour d’horizon des forces et acteurs en présence au sein d’un championnat plein de charmes et qui sera encore impacté durant le mois d’août par un mercato loin d’être fini.

Les favoris

Relégué de Bundesliga, Schalke 04 apparaît comme le grand favori de la compétition. Toujours coachés par Thomas Reis, un entraîneur compétent qui a su faire monter Bochum et qui a failli réussir l’exploit de maintenir le club la saison passée, les Knappen ont réalisé un recrutement de très grande qualité entre joueurs rompus aux joutes de cet échelon et noms plus ronflants habitués du premier étage : Ron Schallenberg (Paderborn),un des meilleurs joueurs de la saison passée, Paul Seguin (Union Berlin), Lino Tempelmann (Fribourg), Marius Müller (Lucerne), Bryan Lasme (Arminia Bielefeld) et le défenseur central Timo Baumgartl (PSV Eindhoven) ont signé.

S’il est structuré et expérimenté, l’effectif paraît encore un peu juste défensivement pour pallier les inévitables absences alors qu’au milieu, complètement réagencé et de qualité, les places seront chères. Devant, vraie rareté à ce niveau, l’attaque bicéphale Terrode-Polter devrait faire des dégâts dans toutes les défenses rencontrées, surtout que « Torodde », meilleur buteur de l’histoire de la 2.Bundesliga, peut améliorer son record. L’objectif est de remonter immédiatement, ils en sont capables, surtout qu’ils peuvent compter sur la ferveur d’un public fidèle et nombreux. Mon favori.
Pronostic : 1er

Cet hiver, le jeune entraîneur Fabian Hürzeler a pris en main les commandes du Sankt Pauli empêtré dans la lutte pour le maintien. Le club de Hambourg commence alors une remontée exceptionnelle avec notamment une série de dix victoires consécutives et va amasser sur la phase retour la bagatelle de 41 points, plus que tout autre équipe.

Fort un recrutement sélectif venu enrichir toutes ses lignes, le Kiezkicker a solidifié une colonne vertébrale conservée, à l’exception notable des départs du latéral gauche Paqarada (Cologne) et du milieu Daschner (Bochum), a gardé sa bonne dynamique sur les matchs amicaux et semble taillé pour jouer le haut de tableau. Avec un vrai finisseur supplémentaire dans ses rangs et fort de l’atmosphère du Millerntor, je verrai même le club anti-fasciste lutter pour le podium et capable de surprendre tout son monde dans la ligne droite. Mon chouchou en toute subjectivité.
Pronostic : 2ème

Une nouvelle fois défait en barrage, le Hambourg SV a raté la montée de peu. La déception grande et passée, le controversé coach Tim Walter repart à l’assaut d’une accession tant désirée. La défense, qui a déjà pêchée la saison dernière, reste le point d’interrogation d’une équipe qui a gardé ses meilleurs éléments et s’est renforcée. Son excellent buteur Glatzel est peut-être une peu seul devant en cas de blessure. Difficile ne pas imaginer ce collectif de qualité ne pas lutter jusqu’au bout pour l’obtention de son Graal. Comme trop souvent ces dernières années avec le HSV, le mental sera décisif. Alors le barrage, une nouvelle fois…
Pronostic : 3ème

Partant du constat lucide sur les insuffisances d’une équipe qui s’est sabordée sur la seconde partie de saison, Hanovre s’est renforcé en profitant notamment du retour au club d’Halstenberg qui voulait se rapprocher de chez lui et qui en revenant a fait un choix de vie, bien loin des dollars saoudiens. Toujours très bon, le défenseur international arrivé du RB Leipzig sera un excellent guide pour une arrière-garde qui doit progresser. Si l’effectif est resté stable, il manque de densité en attaque pour parer tranquillement à toute contrariété. Les matchs de préparation ont été très bons : une bonne défense est un sérieux atout sur la distance et si l’attaque performe sur la durée, cette équipe pourrait surprendre. Et comme le savoir-faire de son entraîneur Leitl n’est plus à établir, tous les espoirs sont permis. La grosse cote pour qui aime parier.
Pronostic : 4ème

L’autre relégué de Bundesliga, toujours empêtré dans ses difficultés financières, le Hertha Berlin se transforme en club familial. Coaché par Pal Dardai, le père, on retrouve ses trois fils dans l’effectif : Marton Dardai en défense centrale ou en milieu défensif, le cadet Bence Dardai en milieu créatif alors que l’aîné Palko Dardai, international hongrois, arrive en provenance du Fehervar pour apporter une coloration plus offensive. Pas forcément convaincu par ce genre d’entreprise familiale même si on ne peut rien à redire sur l’attachement de cette famille au HBSC.

Côté mercato, la Vieille Dame s’est surtout évertuée à alléger sa masse salariale et a fortement dégraissé son effectif dans une ambiance qui rappelait les soldes de la grande braderie. Exit les Tousard, Ngankam, Piatek, Cigerci et autres Schwolow. Ce qui nous donne actuellement un groupe déséquilibré où on retrouve plus de gardiens (cinq) que tous les Dardai réunis (papa coach et ses trois fils), un milieu de terrain aujourd’hui sérieusement dépeuplé (cinq joueurs) et une attaque surpeuplée (quatorze postulants). Le mois d’août promet d’être encore agité. A défaut d’avoir l’argent suffisant pour recruter les joueurs ciblés, la volonté de s’appuyer sur l’académie et les jeunes berlinois va dans la bonne direction.
Et comme à son habitude, le club s’est offert cet été deux petits coups de show/chaud dont il a le secret : pendant le stage d’entraînement en Autriche, et après avoir fait le mur de l’hôtel où logeait l’équipe, la recrue et gardien de but Marius Gersbeck a fini au poste de police après une altercation musclée au beau milieu de la nuit avec un local. Et histoire de réchauffer l’ambiance régnant autour du club, l’arrivée du défenseur central Toni Leistner ne passe pas du tout auprès des supporters qui lui reprochent d’avoir joué pour les voisins de l’Union.

Bref, que du classique pour un club habitué à faire l’actualité à la rubrique faits divers. Deux évènements qui une fois de plus questionnent sur le pilotage d’un club qui a surtout besoin de retrouver de la sérénité et des bases saines.
Même si ça devrait encore bouger au niveau des transferts (quid des Lukebakio, Kanga, Kempf, Serdar ?), la saison ne sera pas des plus simples pour cet effectif aux fortes individualités car ce championnat est compliqué et sans complaisance. Outre un environnement enfin apaisé, la clef résidera dans la capacité de Dardai père à faire émerger un collectif compétitif et équilibré le plus rapidement possible. Et comme les points perdus en route ne se rattrapent pas…
Pronostic : 5ème

Les outsiders

Malgré des départs de poids à l’intersaison, le Fortuna Düsseldorf présente encore une belle équipe qui manque toutefois de profondeur. L’équipe bien entraînée a effectué une bonne préparation estivale avec des matchs amicaux convaincants. Son programme de début de saison est corsé : le Hertha BSC à domicile pour commencer puis au FC St. Pauli, Paderborn (H), Elversberg (A) et Karlsruhe (H). Un sacré révélateur. Sans les incertitudes pesant sur les contours de son effectif (son milieu Tanaka est ciblé par plusieurs formations de Bundesliga), je place le Fortuna encore plus haut dans mon pronostic. Avec l’arrivée effective de quelques renforts bien sentis, on tient là quoiqu’il arrive dans ce mercato un bel outsider. L’équipe qui peut s’inviter à la table des favoris, les yeux dans les yeux.
Pronostic : 6ème

Amputée de Schallenberg, Pieringer et Justvan, partis briller ailleurs, Paderborn a bien recruté pour compenser ces départs avec des recrutements intéressants et a frappé un grand coup avec Max Kruse comme tête de gondole. A 35 ans et à la relance après une année blanche pour cause de fâcherie du côté de Wolfsbourg, le gaucher international est capable de tout, du meilleur comme du pire. Un sacré coup de pari avec ce joueur invétéré de poker d’autant que le club est ambitieux, présente une défense solide, un bon milieu (super Muslija) et une attaque bien fournie. La blessure de Leipertz est contrariante mais ne devrait pas empêcher le club de se mêler à la lutte pour les places d’honneur et pourquoi pas être une équipe surprise.
Pronostic : 7ème

Avec le retour de Lars Stindl dans son club formateur, Karlsruhe signe le transfert de l’été et affiche de fortes ambitions. De retour chez lui, Stindl devrait rayonner dans la division car ce leader est loin d’être en retraite (8 buts, 7 passes la saison passée à Gladbach) et sera l’attraction dans tous les stades. Le KSC a composé un gros milieu Wanitzek-Stindl-Nebel-Gondorf pour faire oublier plusieurs départs importants dont ceux de Kaufmann le buteur, l’ emblématique Gordon qui raccroche ou Breithaupt parti s’éclater au-dessus. La défense semble un cran au-dessous et Schleusener en attaque aurait besoin d’être épaulé par un calibre, deux raisons qui limitent les perspectives d’une équipe qui aura cette saison un profil de coupeur de tête.
Pronostic : 8ème

Lars Stindl

Avec une véritable saignée au niveau des départs, les supporters du Holstein Kiel ont pu être légitimement inquiets. Un recrutement, orienté jeune et plutôt vers les divisions inférieures (par exemple, Tim Rothe, latéral gauche prêté par Dortmund, ou le duo d’attaquants Simakala-Machino sont à surveiller), l’excellent milieu offensif Steven Skrzybski resté au club et une préparation encourageante à l’image du match amical remporté à Berlin face à l’Union sont venus rassurer. Ceux qui sont restés doivent prendre leur responsabilité alors que le défense a pris trop de buts la saison passée. Avec des espoirs en devenir, c’est une équipe qui pose les bases d’un nouveau cycle et qui devrait naviguer en milieu de tableau.
Pronostic : 9ème

Pour remplacer la perte notoire de Kwarteng (Bochum), Magdebourg a fait l’excellent choix de prendre Arslan qui a marché sur la troisième division sous les couleurs de Dresde (25 buts, 9 passes). Solide, l’équipe s’appuie sur un collectif en place et qui est aussi un des plus jeunes du plateau. Cette troisième saison consécutive dans l’antichambre de l’élite pourrait bien confirmer qu’il se passe quelque chose à l’Est. Une des équipes prometteuses de la division.
Pronostic : 10ème

Des surprises?

Promu la saison dernière, Kaiserlautern a eu cet été un recrutement moins clinquant que pour son retour mais mieux ciblé. L’effectif est homogène, équilibré et compte de bonnes individualités dont l’ami Américain Boyd vrai serial buteur. J’aime beaucoup Boris Tomiak, un défenseur central que je suis depuis bientôt trois ans, et reste persuadé qu’il a le niveau pour être essayé au-dessus. Une nouvelle bonne saison et il sera courtisé. Si les bouillants supporters sont prêts à vibrer, ils devront faire preuve de patience car la saison de la confirmation est rarement la plus facile à négocier.
Pronostic : 11ème

La descente de Bundesliga n’a pas été des plus simples à digérer pour Greuther Fürth qui, après un début de saison catastrophique, a fini par redresser la barre pour finir dans le ventre mou du classement. Cet été, le club a fait le choix de la jeunesse pour compenser la vague importante de départ. La défense sera une nouvelle au centre de toutes les vigilances. Heureusement, les Bavarois peuvent toujours compter sur leur capitaine Branimir Hrgota (11 buts, 2 passes), véritable facteur X de la ligne offensive. Disposant d’un potentiel certain, cette jeune équipe est prometteuse et aussi un peu tendre dans une division où les profils très expérimentés sont nombreux. Sur le long terme, le travail et le développement des espoirs paieront, sur le court terme, c’est plus fragile. A voir si le développement des jeunes s’effectue en accéléré.
Pronostic : 12ème

Prise de risque à Nuremberg avec un mercato actif qui a vu la vente d’éléments importants (le buteur Duah est parti) faire rentrer de l’argent frais aussitôt réinvesti dans la venue de nouvelles recrues. Pour réussir l’opération maintien et naviguer dans les eaux plus tranquilles d’un milieu de tableau, l’amalgame devra se faire entre des recrues au niveau espéré et les éléments restés qui vont devoir inévitablement hausser leur niveau de jeu. Le match de préparation contre Arsenal (1-1) laisse entrevoir que cela est du domaine du possible.
Pronostic : 13ème

Champion de troisième division, Elversberg vient d’enchaîner deux promotions consécutives à sa plus grande surprise et va découvrir pour la première fois la 2.Bundesliga. Autour de ses bons éléments, le groupe promu est resté stable même si Woltemade désigné meilleur joueur de 3.Buli est retourné au Werder Brême après son prêt réussi. Un départ compensé au moins numériquement par plusieurs signatures. Le style de jeu, très offensif et basé sur la vitesse, qui a si bien réussi la saison dernière sera-t-il aussi performant à cet étage ? Rien n’est moins sûr d’autant que le SVE a connu sur la seconde partie de championnat une inquiétante baisse de régime. Par contre, dans le sillage d’un Rochelt (excellent milieu) qui pourrait vous étonner, je reste persuadé que cette folie offensive d’un promu enthousiaste va emporter sur son passage plus d’un adversaire. Comme lors de la préparation qui a confirmé que l’équipe était en forme. Pour moi, ce peut être l’équipe frisson du championnat.
Pronostic : 14ème

Les candidats à la descente

Amoindri par les nombreux départs qui ont touché toutes les lignes, le club promu de Wehen Wiesbaden, qui retrouve cette division après trois années de purgatoire, s’est intelligemment renforcé (Mathisen, Bätzner, Lee). Comme c’est un club qui travaille bien et que la qualité individuelle est présente chez certains joueurs, je les crois capable d’embêter les autres équipes dans le jeu. Pour accrocher le maintien, il faudra toutefois en faire un peu plus.
Pronostic : 15ème

Eté agité à l’Eintracht Braunschweig : nouvel entraîneur, départ de bons éléments, arrivée de joueurs expérimentés, chance donnée à des recrues jeunes et prometteuses. Si la colonne vertébrale de l’équipe est toujours là, la fameuse deuxième année s’annonce difficile surtout après un maintien obtenu dans la douleur. La défense doit impérativement serrer la vis et un buteur est nécessaire. Le maintien comme seul objectif, et c’est déjà beaucoup.
Pronostic : 16ème

Deux départs importants dans le secteur défensif et beaucoup d’arrivées (dont plusieurs paris venus des divisions inférieures) pour Hansa Rostock qui cherchera à assurer avant tout un nouveau maintien. Pour évoluer en confiance et de préférence loin de la zone rouge, un bon départ sera important d’autant que le calendrier s’y prête. La dynamique de fin de saison orchestrée par le coach Alois Schwartz est porteuse d’espoir, l’arrivée d’un vrai buteur serait un autre pas dans la bonne direction.
Pronostic : 17ème

Après avoir arraché son accession la saison dernière grâce une fin de championnat très réussie, Osnabrück a dû se résoudre à laisser nombre de ses meilleurs éléments partir s’exprimer sous d’autres tricots essentiellement pour des raisons financières. La blessure longue durée du patron de la défense (Beerman, tout un programme) est venue assombrir une préparation qui a laissé deviner que le maintien était bel et bien dans les cordes. Arrivé en prêt de l’Union Berlin, le gardien Grill ne devrait pas chômer en tout état de cause. Si l’euphorie de la montée perdure un peu et que les briscards tiennent physiquement le coup, le meilleur est envisageable pour le VfL.
Pronostic : 18ème

36 réflexions sur « Présentation Zweite Bundesliga 2023-2024 »

  1. Merci Rwano. Voir Hambourg galérer à remonter depuis des années est étonnant. Pas au niveau de son fonctionnement qui semble bancal mais au regard de son histoire et du poids de la ville dans le pays. Un club comme l’Atletico était descendu au début des années 2000 pour deux saisons mais avait finalement retrouvé son rang. Dans le registre d’Hambourg, je vois le long chemin de Leeds pour retrouver la lumière, en lui souhaitant plus rapide.

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    1. Dire que c’est le bordel permanent au HSV est en-dessous de la réalité. Les luttes de pouvoir dans et autour du club durent depuis… euh, depuis le départ de Peter Krohn dans les années 1980. C’est un gâchis monumental, car il y avait effectivement de quoi créer un rival crédible au Bayern sur le long terme dans l’aire urbaine la plus riche par habitant de toute l’UE.

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      1. Si j’étais complotiste sur les bords, j’affirmerai que le Bayern bosse en loucedé avec le Mossad pour tuer dans l’oeuf toute velléité de concurrence en Bundesliga. ^^
        Après eux c’est le déluge dans ce championnat en bois. Les losers en jaune viennent encore de le prouver.
        A part sausage man, ils doivent en avoir marre de gagner indéfiniment au bout d’un moment non?

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      2. Tu touches excactement à la définition de la culture de la gagne : le jour où on en a marre de gagner, même après 35 ou 40 titres, on sombre dans la médiocrité. C’est ce qui a tué l’OL à la fin des années 2000 : iln’a pas réussi à injecter dans son équipe dirigeante la culture de la gagne qui s’était installée dans l’équipe.

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      3. Ce n’est pas si simple, g-g-g. L’émergence du Bayern fut bien peu catholique, euphémisme, et de fond en comble politiquement (!) planifiée pour en faire un Léviathan qui dominerait la scène ouest-allemande.

        Mais sur le sujet la communication est cadenassée. Ce n’est que via les guéguerres politiques des 60’s et 70’s que se dévoile ce pan peu reluisant, sans lequel la Bundesliga aurait certainement eu une toute autre gueule.

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      4. L’émergence du Bayern est une chose et a sa propre histoire. La faillite récurrente de l’élite du Nord à lui construire un rival crédible, malgré tous les facteurs favorables (démographie, rivalité socio-culturelle entre Nord et Sud, puissance financière, appuis politiques suffisants dans un État fédéral, intérêt de la DFB à voir émerger un contre-pouvoir au Bayern) en est une autre, en grande partie indépendante de la première. Peut-être a-t-il manqué un « capo di tutti capi » à la Franz-Josef Strauß pour faire tirer tout le monde dans le même sens…

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      1. Tiens, il devient quoi, Volker Ippig??

        Aucune sympathie particulière pour ses idées politiques, mais tout de même une forme d’admiration pour l’entièreté avec laquelle il s’employa à les appliquer, un sacré bonhomme..

        J’ai l’impression qu’il a désormais coupé tout lien non seulement avec le foot pro, mais aussi avec le football tout court, voire même avec les milieux associatifs, mais..??

        A-t-il un jour confié quelque amertume en se retournant sur son passé, et plus singulièrement sur le Sankt-Pauli?

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      2. Ah bon? Bon ben, si j’ai pu te faire découvrir un truc!

        J’ai quelque part chez moi ou dans une malle un bouquin qui lui est consacré, figure incontournable du foot ouest-allemand des 80’s. Et effectivement une sacrée singularité, il tranchait énormément avec le reste, même au sein de Sankt-Pauli…… Ippig (outre qu’il fût un vrai bon gardien), c’était les convictions mais aussi l’action qui va de pair : qu’on partageât ou pas ses idées, il avait de quoi forcer le respect.

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      3. C’est déjà mieux que moi, merci!

        Apparemment il n’a pas changé : c’était déjà les mêmes types de discours et cheminement.

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      4. Il était effectivement un vrai bon gardien, de niveau Bundesliga comme il l’a prouvé quand St. Pauli est monté. Pas assez bon toutefois pour qu’un plus grand club vienne le chercher et prenne le risque de prises de tête à répétition dans le vestiaire.

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  2. L’auteur de la présentation de la saison de la Regionalliga Nordost admire en connaisseur cet excellent article ainsi que le choix de l’illustration 🙂 Un tout petit bémol : une certaine sympathie pour St. Pauli et son positionnement socio-politique avoué ne ferait-elle pas voir l’équipe un peu trop belle ? Le mental n’est pas son point fort, comme on l’a vu la saison passée, et ça pourrait une nouvelle fois lui jouer un vilain tour. Je vois plutôt Fortuna Düsseldorf réussir son pari d’outsider. Voilà deux ans que Daniel Thioune, un entraîneur que j’apprécie beaucoup, y fait du travail de fond de premier ordre à la Christian Streich. Cette année peut être la bonne pour lui.

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    1. Honoré.

      Pour St.Pauli, la mariée est certainement trop belle. Mais j’aime le parti pris dans ce genre d’exercice. L’équipe manque clairement d’un avant-centre poids lourd pour tenir la distance. La qualité du bloc défensif permettant bien d’envisager une saison prometteuse. Et, je pense que tu as raison…
      Dans toute compétition, il y a des surprises et l’autre club d’Hambourg pourrait être celle-ci. Avec de la chance.

      Pour Düsseldorf, c’est l’équipe qui m’emballe le plus. Tant par le jeu déployé que par son initiative sur le prix du billet rendu gratuit pour les supporters locaux. Et au contraire du St.Pauli, j’ai essayé d’être objectif.
      Ce qui me gêne surtout, c’est que l’effectif n’est pas assez fourni. Ils ont perdu 4 très bons joueurs ( l’atout offensif numéro un Kownacki, que tu retrouveras au Werder, son meilleur défenseur Klarer à Darmstadt, l’avant-centre Hennings parti finir sa carrière à Sandhausen et l’excellent Karbownick rentré à Brighton de son prêt et que de nombreuses équipes cherchent à récupérer – un tout bon ce dernier) et 2 joueurs de la rotation qui faisaient le travail (Peterson & Hendrix). Pour deux recrues venues de Fribourg II (Vermeij attaquant et Engelhardt milieu) et un jeune (Siebert) qui prend du galon. Ce qui reste insuffisant ne serait-ce que numériquement. Tu rajoutes que le milieu Tanaka est chassé par Stuttgart (qui a un vrai besoin sur ce poste), Francfort et des équipes de Premier League. S’il ne part pas, le Fortuna pourra prétendre jouer plus que les trouble-fêtes. Mais j’ai peur que la puissance du Dieu dollar ne soit trop forte.
      On y verra plus clair au 1er septembre sur le potentiel du club.
      Et effectivement, Thoune le mérite.

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  3. Je ne connaissais pas Simon Terodde. Donc le meilleur buteur de d2 allemande. L’équivalent de Rubén Castro en Espagne qui aussi le meilleur buteur du Betis. Ou de Jean-Pierre Orts. J’ignore qui a ces records en Italie ou en Angleterre.

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    1. Les comparaisons sont bien vues. Terodde sème la terreur en 2. BL mais n’a jamais tourné au même régime quand il est passé en BL. En gros, un Andy Delort qui n’aurait pas confirmé, comme je l’ai écrit sur SF il y a un bon moment. À son crédit, il connaît ses limites et a su se relancer en 2. BL après chaque passage en demi-teinte à l’étage du dessus. Dans le même genre, pour les plus anciens, il y avait Dieter Schatzschneider, l’ex-Torschützenkönig de la 2. BL que Terodde a détrôné il y a deux ans. On parlera de lui dans une série que j’ai dans les cartons sur les Bleus médaille d’or aux JO de 1984.

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    2. J’ignore qui a le record en Angleterre, mais sur les 4 dernières décennies le nom qui me vient spontanément à la bouche, c’est Steve Bull!!

      De tête il commence en D4 (un doute quant à savoir si ses chers Wolves étaient vraiment en D4??)..et participe alors de la folle remontée de ce grand club décati en D1… Au passage : des saisons où il tourne constamment à 30 buts..que ce fût donc en D4, D3, D2 (je me souviens qu’il évoluait en D2 quand il disputa la WC90) ou même D1!!!

      Et malgré les propositions de plusieurs prétendants au titre : il n’a jamais voulu quitter les Wolves, redescendit même en D2 je crois?? C’est une légende aux Îles!, vu sa moyenne annuelle il a dû inscrire près de 400 buts pour les Wolves, souvent en divisions inférieures.. Je ne vois pas mieux sur le dernier demi-siècle anglais.

      Le détail qui tue : il me semble qu’une des tribunes de Molineux porte son nom…………..de son vivant donc!, un joueur et pas si vieux donc.. C’est pas banal.

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      1. En son temps, Clough dut être un sacré prétendant aussi : pas loin des 300 buts, tous en D2.

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      2. Bull a bien débuté avec les Wolves en d4. Et par rapport à ses sélections alors qu’il joue en d2, il me semble que c’était plus commun en Angleterre qu’en France par exemple. Johnny Haynes de Fulham a un nombre impressionnant de capes en tant que joueur de d2. Mais j’extrapole peut-être…
        Me souviens plus du dernier pensionnaire de d2 chez les Bleus…

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      3. Un cran en-dessous de Bull (quoique..) et pour la même époque, son équivalent belge serait le dénommé Patje « Boem-Boem » (à prononcer « Boum-Boum ») Goots : l’essentiel de sa carrière en divisions inférieures mais des tout meilleurs attaquants de première division à chaque fois qu’il en eut l’occasion (qu’importât qu’il eût déjà la trentaine bien sonnée), un scandale d’ailleurs qu’il ne reçut jamais sa chance en équipe nationale : il en avait le niveau!

        J’adorais ce joueur : pas de chichis, des frappes-laser dans toutes les positions, vif-argent..et alors sa dégaine, le combo moustaches + queue de cheval.. Joueur-culte, au ratio matchs joués / but inscrits peu commun en Belgique.

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      4. En d2 française, y a un attaquant belge qui fit des ravages, du coté du Mans en particulier, Patrick Van Kets. Dans les années 90. Tu dois le connaître.

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      5. Oui, je m’en rappelle bien. Décédé il y a peu d’ailleurs, pas même un an.. Il travaillait au Standard.

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      6. Intuitivement plus commun en Angleterre, mais aussi en Belgique, qu’en France.

        Goethals (qui adorait jouer les scouts, découvrir des pépites) fit régulièrement appel à des joueurs de D2, Thys le fit aussi quoique plus rarement..

        Goethals eut même recours une fois à un joueur (de champ) de D3!!! (il me semble qu’il s’était agi de l’homme du but annulé à Amsterdam 73, Jan Verheyen)

        Toujours Goethals : dans son groupe pour la WC70, le gardien Duquesne jouait alors en D2.

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      7. Viens de vérifier pour Bull : 301 buts avec les Wolves (un fléchissement sur la fin) et les Wolves ne redescendirent pas en D2 durant sa carrière.

        Sinon, en Belgique : demi-dizaine de joueurs qui furent meilleur buteur en D2 avant de le devenir en D1..dont un avec qui j’ai déjà échangé (Colonval, gentleman et très fin connaisseur de l’Histoire du jeu!), j’ignorais qu’il l’avait été aussi en D2..et l’autre qui fut aussi un sacré bon joueur : l’international..ouest-allemand (!) Harald Nickel, lequel fit début 80’s bien des dégâts aussi dans les défenses de Bundesliga, après avoir quitté la Belgique (D2 d’abord, et notamment Standard ensuite – maître-achat parmi tant d’autres).

        En sus de ces deux-là, un autre nom réclame d’être épinglé : Adams………. Goleador-vedette de la D2 belge d’avant-guerre, incontestable star alors d’Anderlecht – leur première grande vedette, sans conteste possible..et à dire vrai longtemps la seule à l’échelle belge, jusqu’au transfert de Mermans.

        Souvenirs de photos d’archives : je crois qu’il jouait avec des lunettes??

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  4. Le choc HSV-Schalke 04, dans un Volksparkstation blindé (57 000 spectateurs), a tenu toutes ses promesses. 45 tirs dont 20 cadrés, un rouge pour Schalke vers l’heure de jeu, et un score à rebondissements : 1-0, 1-2 à la mi-temps, 3-2, 3-3 à la 90ème encore, et deux buts dans le temps additionnel pour donner la victoire 5-3 au HSV. Ça, c’est de la bonne pub pour une ligue qui est tout de même la 6ème d’Europe en affluence moyenne (un peu plus de 22 000). Sur les 18 clubs de cette saison, 13 ont déjà joué en Bundesliga, 4 font partie des clubs les plus titrés en championnat depuis 1903, 8 ont déjà joué en C1 ou en LDC dont un vainqueur (Hambourg), un a remporté la C2 (Magdebourg), et un la C3 (Schalke). Il n’y a guère que la Championship anglaise qui soit comparable, et encore. Elle compte plus de clubs ayant joué en D1 (22 sur 24, les exceptions étant Plymouth et Rotherham), un vainqueur de C3 (Ipswich), et un finaliste de C1 (Leeds) dans ses rangs, mais moins de clubs ayant joué la C1 (trois).

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    1. Début 2000’s, je crois me rappeler qu’on retrouva de conserve en Championship : Forest (d’ailleurs relégué en D3??), Leeds, Wolves, West Ham, Ipswich..et même d’autres terreurs des 30-40 années écoulées telles Leicester, Derby, QPR……. Grosso merdo ça pesait une bonne dizaine de titres nationaux, des Cups en pagaille, 2 C1, 1 C2, 4 C3, une demi-dizaine de finales de CE perdues.. Pour l’heure, ça me paraît inégalable.

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    1. À ce propos, on dit 3. Liga et pas 3. Bundesliga. Ce dernier terme est réservé aux ligues administrées par la DFL, la LFP allemande. La 3. Liga ne l’est pas : elle est administrée directement par la Fédération (DFB), à la manière du National 1 en France par rapport aux Ligues 1 et 2.

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