Comment Boris Arkadiev influença t-il l’histoire tactique du football ?

Les grands tacticiens du football, ceux qui ont réellement changé la manière de jouer à travers le monde, forment un cercle très fermé. Tous les spécialistes connaissent les Jimmy Hogan, Herbert Chapman, ou autres Arrigo Sacchi. Plus rares sont ceux qui peuvent citer des noms de derrière le rideau de fer. Viktor Maslov, le père du 4-4-2, peut-être. Mais qui a entendu parler de Boris Arkadiev, 25 ans avant lui ? Retour sur la carrière typiquement soviétique de l’homme qui a révolutionné le ballon rond au paradis des travailleurs.

Le football arrive dans l’Empire russe, comme partout ailleurs, grâce aux marins britanniques à la fin du XIXe siècle. Il met un peu de temps à devenir populaire dans le pays des tsars mais à la veille de l’année 1917 et de ses deux révolutions qui vont chambouler l’histoire du pays, le ballon rond a percé au sein du prolétariat russe. La plupart des usines moscovites possèdent leur équipe de football, composée aussi bien d’ouvriers que de cadres.

Faisons un bond 20 ans dans le futur.

Joseph Staline règne sans partage sur l’URSS et les Grandes Purges sont en train de renforcer la domination du Vojd1.

Mais en Espagne, 1937 est synonyme de guerre civile. Fuyant le chaos, les combats et les morts, une équipe de football basque, composée de joueurs de l’Athletic Bilbao, part pour Moscou dans le but de lever des fonds pour les républicains espagnols. Elle est accueillie avec euphorie : l’amitié entre les peuples est de mise entre les Soviétiques et les Basques opprimés. Elle va jouer plusieurs matchs en l’espace de deux mois. Cette tournée aura une influence majeure sur l’évolution du football en URSS mais aussi, à un degré moindre, dans le monde.

Le football soviétique n’a quasiment pas évolué depuis l’arrivée des marins britanniques à cause de l’isolement du pays depuis la Révolution. Les équipes de l’Union jouent encore en 2-3-5. La pyramide n’est cependant plus utilisée ailleurs en Europe depuis l’avènement du WM d’Herbert Chapman durant les années 1920. Les Soviétiques n’avaient jusqu’ici affronté que de médiocres équipes d’ouvriers étrangers et la tournée des Basques tombe au bon moment pour eux. Ils pourront affronter une équipe de classe internationale sans risquer d’être humiliés par une formation « bourgeoise ».

Et le 24 juin 1937, le XI Basque met une véritable claque au Lokomotiv Moscou : 5-1 !

Affiche annonçant le match des Basques face au Lokomotiv

Trois jours plus tard, les joueurs du Dinamo Moscou ont pour consigne de jouer dur pour essayer de ne pas subir la même correction. Résultat : le score est de 2-1 en faveur des Basques. La défaite est honorable mais d’autres matchs sont mis à l’affiche. Le 30 juin, une sélection de plusieurs équipes de Leningrad rencontre les Basques dans la « Venise du Nord » et réussit à tenir le match nul 2-2. On se félicite de cela mais certains n’oublient pas de dire que les Basques ont été fantomatiques et que l’arbitre plus que partial…

Deux autres matchs auront donc lieu à Moscou : une revanche contre le Dinamo, puis un ultime match face au Spartak. La revanche voit les invités marquer sept buts pour une victoire 7-4 avant de perdre 6-2 contre un Spartak renforcé par quelques joueurs d’autres équipes et un arbitrage plus que favorable aux locaux.

Les Soviétiques ont enfin leur victoire mais leur niveau réel a été révélé, il ne fait pas le poids contre celui du monde bourgeois…

Arrive alors Boris Arkadiev. Ancien milieu de terrain ayant remporté le championnat à deux reprises, il a pris sa retraite de joueur en 1936 avant d’entamer une carrière d’entraîneur l’année suivante au Metallourg Moscou. Arkadiev a vu la différence fondamentale entre le Spartak et les autres équipes durant cette tournée. La narodnaïa komanda, l’équipe du peuple, a été la seule à imiter le WM des Basques et cela a grandement joué en sa faveur.

Entre la tournée et l’arrivée d’Arkadiev à la tête du Dinamo Moscou, il s’est passé trois ans. Tout le football soviétique est passé au WM mais le Dinamo, soucieux de son identité politique, n’a pas encore pris le virage. A son arrivée, Arkadiev met en place le WM mais en le modifiant, laissant une plus grande créativité à ses joueurs et leur permettant de dézoner. Son inspiration majeure est l’escrime, qu’il enseignait lorsqu’il était joueur, dont les parades-ripostes lui donnent l’idée de la contre-attaque.

La présaison 1940, en février2, est marquée par une session de deux heures sur les bords de la mer Noire, où il n’est question que de tactique et des modifications du WM.

Camp d’entrainement du Dinamo à Gagra, sur les bords de la mer Noire.

La saison commence mal, mais après une défaite contre le Dinamo Tbilissi, Arkadiev réunit ses joueurs et leur demande de faire un compte rendu de leur performance et de celle de leurs coéquipiers. C’est là que ses idées entreront pour de bon dans la culture de l’équipe.

Le Dynamo Kiev est battu 8-5 à domicile puis 7-0 en Ukraine. Le Spartak, champion en titre, est pulvérisé 5-1 chez lui. Le Dinamo Moscou gagne finalement le titre à la dernière journée. Pour les joueurs d’Arkadiev, le championnat se termine sur sept victoires, 26 buts marqués et seulement trois encaissés.

Le style de jeu du Dinamo, nommé « désordre organisé », marquera l’histoire tactique. C’est l’une des premières fois que l’on parle de dézonage et de latéraux offensifs. C’est surtout la première fois que l’on voit une défense à quatre, le milieu défensif Arkadi Tchernichev jouant parfois si bas qu’il pouvait être considéré comme un quatrième défenseur. Arkadiev ne le sait pas mais il a posé une partie des bases de ce que l’on appellera des décennies plus tard « football total » et « tiki-taka ».

Pour citer le maître lui-même : « Notre ailier gauche, Sergueï Ilyine, marquait essentiellement en position d’avant-centre, notre ailier droit, Mikhaïl Semitchastny, depuis le flanc gauche, notre avant-centre, Sergueï Soloviov, depuis les ailes. »

La guerre éclate néanmoins, atteignant l’URSS en 1941, et stoppe l’hégémonie naissante du Dinamo. Lorsque le football soviétique reprend en 1945, Arkadiev est passé au CDKA, l’équipe de l’armée. Dans l’immédiat après-guerre, la lutte pour le titre n’existe qu’entre deux clubs, son actuel et son ancien : Arkadiev contre Arkadiev, d’une certaine manière.

Cette situation de monopole durera jusqu’en 1952, date à laquelle Arkadiev est nommé entraîneur de l’équipe olympique d’URSS, pour les Jeux d’Helsinki. Les Soviétiques affrontent la Yougoslavie dans un match où le contexte politique, la rupture Tito-Staline, passe bien avant l’esprit sportif. La rencontre va pourtant laisser des traces sur les deux plans. La Yougoslavie de Beara, Zebec, Beskov et autres Vukas mène 5-1 après 60 minutes mais les Soviétiques réussissent l’incroyable exploit de revenir à 5-5 et d’arracher un match d’appui. Celui-ci voit une victoire 3-1 des Titistes, un affront insupportable pour un Staline vieillissant et paranoïaque.

Ce dernier ne pardonne pas, le CDKA est dissous en milieu de saison et Arkadiev est démis de ses fonctions. Même après le XXe Congrès3et la déstalinisation, jamais plus Boris Arkadiev ne retrouvera les mêmes sommets, si ce n’est pour une dernière Coupe d’URSS remportée en 1957 avec le Lokomotiv Moscou après avoir éliminé le CSK MO puis le Spartak Moscou. On le verra par la suite sur le banc de ce même CSK MO puis à Bakou, Tachkent, Fergana, et Iaroslavl, avec au passage un retour au Lokomotiv pour deux saisons. Arkadiev prend une retraite définitive en 1969, à 70 ans, et s’installe à Moscou où il décède en 1986.

Quelques-uns de ses principes fondamentaux se retrouvent encore dans l’évolution moderne du football :

  • « La chose décisive dans le football n’est pas le placement des joueurs, mais le système de leur mouvement. »
  • « Un facteur important dans un jeu réussi est le principe d’intensité maximale de la lutte. Augmenter le degré de participation au jeu de chaque joueur individuellement. En raison de l’augmentation de l’intensité et du plus grand volume d’actions de chaque joueur individuellement, le potentiel offensif et défensif augmente. »

Son livre Les tactiques du football, sorti en 1948, influencera les deux coachs les plus importants dans l’URSS de l’ère moderne, Viktor Maslov et Valeriy Lobanovksi, les deux hommes qui feront du Dynamo Kiev un des plus grands clubs d’Europe. On retrouvera chez Maslov l’intensité et la défense à quatre, qui aboutiront à la naissance du 4-4-2 et du pressing moderne que Lobanovski amènera au plus haut niveau en club (deux Coupes des vainqueurs de coupe en 1975 et 1986) et avec l’équipe d’URSS, finaliste de l’Euro 88.

L’héritage d’Arkadiev, Maslov à gauche et Lobanovski à droite.

1 Les « Grandes Purges » sont une période de répressions politiques massives ayant lieu dans toutes les strates de la population soviétique entre 1934 et 1938.

2 Le championnat se déroule sur l’année civile à cette époque et a lieu normalement cette année-là, l’URSS n’étant pas encore en guerre.

3 Le XXe Congrès du Parti Communiste de l’Union Soviétique, du 14 au 25 février 1956, verra l’officialisation de la politique de déstalinisation, consistant à abandonner le culte de la personnalité et à dénoncer le stalinisme.

37 réflexions sur « Comment Boris Arkadiev influença t-il l’histoire tactique du football ? »

  1. Merci Alpha ! Cette tournée basque en URSS est effectivement fondatrice, un peu comme celle de San Lorenzo le fut en Espagne en 1947. D’ailleurs, dans les deux cas, la dimension politique est majeure : l’URSS ne s’ouvre aux Basques que parce qu’ils représentent la lutte du prolétariat face au fascisme (même si dans cette équipe, Gorostiza et Echevarría rentrent en Espagne après la tournée soviétique et rejoignent les rangs franquistes), l’Espagne n’accueille San Lorenzo qu’en raison de l’amitié Franco-Perón à un moment où l’Espagne est au ban des nations.

    PS : tous les Basques ne venaient pas de l’Athletic, il me semble que certains jouaient à Madrid, Larrinaga était de Santander et il y avait bien sûr la star Lángara d’Oviedo.

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  2. Merci Alpha. Arkadiev était prof d’escrime? Les coachs soviétiques novateurs n’hésitaient pas à mélanger les genres. D’ailleurs Arkadiev tient un rôle important dans la carrière du père du hockey russe, Anatoly Tarasov. Tarasov qui avait eu une petite carrière en foot, sera recommandé par Arkadiev pour devenir le coach de VVS MVO Moscou, l’équipe de foot de l’armée de l’air, dirigée par le fils de Staline. Où jouera le plus complet de tous les sportifs russes, Bobrov, idole en foot et hockey des années 1950.
    Par la suite, Tarasov se consacrera au hockey, pour faire de l’URSS une nation majeure, en s’inspirant énormément du ballet pour le mouvement entre les différentes lignes. Une école qui mettra à mal les pros canadiens dans la fameuse Serie du siecle 1972.
    Enfin, toujours dans le mélange des genres, la fille de Tarasov, sera la coach de nombreux champions olympiques en patinage artistique.

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  3. Merci Alpha pour cette découverte ! Je ne m’étais parfois demandé si Lobanovski s’était inspiré de quelqu’un concernant son approche particulière du football contemporain, c’est désormais chose faite 😉

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    1. Lobanovskyi s’est surtout inspiré du système ajacide et de son doping oui.

      Gros résultats en club avec des joueurs issus du sérail dans les années 70, ok rien à dire (un peu moins vrai dans les 80’s pour la formation pure Kiev, il détroussait ça et là la concurrence de ses meilleurs éléments à la mode Bayern en Bundesliga).
      Mais des (gros) craquages réguliers en compétitions internationales avec l’URSS, des expés farfelues à des moments inopportuns (par nécessité parfois, par envies incompréhensibles la plupart du temps). Dictateur et technocrate à souhait, rigide en permanence, politicard et magouilleur par moments, grosse main mise sur l’équipe nationale pendant des années pour le meilleur et le pire. Bref, c’est beaucoup moins glorieux.

      Vous l’aurez compris, je ne suis pas fan. Et ça n’engage que moi.

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      1. Pour ses expériences farfelues, tu parles par exemple de ses compositions de départ lors du mondial 1990 ?

        Après, en 1986, leur élimination face aux Belges en 1/8 est bien aidée par un arbitrage vraiment… grotesque, pour rester poli. Même en 1990, entre la main de Khidiatullin largement hors de la surface qui finit en peno pour la Roumanie et la main non sifflée de Maradona lors de Argentine-URSS (alors que l’arbitre est à 2m de Diego en face de lui !), on ne peut pas dire que les Soviétiques aient été vernis lors de ces 2 coupes du monde. Et pourtant, je suis bien loin d’être un apparatchik

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      2. Il a régulièrement fait des truc limites.

        1/C’est un casseur de joueur. Il n’aime pas les artistes (à la Michels), il lui faut des marathoniens. Aux JO de 76, il emmène Kipiani (alors certainement le meilleur footballeur de l’année au pays) dans l’effectif pour ne pas le faire joueur une seule minute. Rebelote en 82, il zappe Kipiani qui était revenu de sa blessure pour prendre son kievien Buryak qui s’est gravement blessé avant la Coupe du Monde tout en sachant qu’il ne sera pas rétabli. Kipiani prend sa retraite dans la foulée.
        Dans le même genre, il a régulièrement pourri la carrière internationale de Fyodor Cherenkov, certainement l’un des plus grands artistes soviets des années 80, ce dernier avait en plus le malheur d’être dépressif, tant pis pour lui.

        2/Ses « expés »
        En 1986, il y a quelques perles: Bezsonov en Libéro pendant toute la compèt. Alors qu’il a pris dans l’effectif le meilleur libéro du pays: Chivadze, pas 1 mn de compétition pour lui, bah oui il est de Tbilissi.
        Le match face aux belges, aussi mauvait soit-il, l’arbitrage n’est qu’un alibi puisque le duo Bal – Bezsonov a réussi à être cataclysmique tout le match ce jour là. Là aussi Loba expérimente: Bal pour la première fois arrière droit pour un match de cette importance (Alors que le titulaire habituel, Larionov, était plus solide et dispo).
        En 1986 il aura fait du sale, après l’éviction plus que moyenne de Malofeyev (qui les qualifie pour la Coupe du Monde) par le contingent kievien qui ramène donc Loba au pouvoir, tous les réguliers hors Kiev de l’équipe de qualification disparaissent du 11: (Chivadze, Gotsmanov, Lytovchenko, Protasov – meilleur buteur des qualifs de l’équipe -…), seul survivant de Minsk: Aleinikov. A noter que dès lors que certains comme Lytovchenko ou Protasov rejoindront Kiev les saisons suivantes, ils seront miraculeusement à nouveau titulaires même en dépit de perfs moyennes.

        En 1988, il est privé de Kuznetsov (pièce centrale de la défense) pour la finale suite accumulation de cartons.
        Il nous sort une masterclass inédite: il replace Aleinikov en défense faisant d’une pierre 2 coups: affaiblissement du milieu sans Aleinikov qui y était essentiel, et de la défense puisque ce pauvre Aleinikov n’y trouve pas ses repères. Il avait pourtant un défenseur d’expérience dans l’effectif: Baltacha.

        Je ne l’ai pas précisé mais ce raisonnement est aussi valable pour toutes les fois où il a fait jouer Bezsonov ailleurs (arrière droit, défenseur central, libéro…) qu’à son poste de prédilection au milieu, ça a toujours contribué à affaiblir le milieu de l’équipe sans forcément gagner de l’efficacité ailleurs.

        En 1990, il y a certes les 2 épisodes que tu cites, l’URSS a été rarement aidée par l’arbitrage en Coupe du Monde.
        Je vois tout de même que contre l’Argentine il fait jouer Kuznetsov son meilleur défenseur très haut, au milieu de terrain (pourquoi?), dégarnissant sa défense où Khidiyatullin se retrouve seul sur toutes les contres attaques argentines, surtout qu’il n’y aucun moyen de rivaliser en vitesse contre Canniggia.

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      3. Ah, je n’avais pas vu ton commentaire, PigBénis!

        Je suis belge! Le tournoi 86 des Belges me laissa et me laisse aujourd’hui encore complètement froid (ma famille avait hélas d’autres chats à fouetter), je n’ai guère d’affection que pour leur match face au Paraguay (match insoupçonnablement formidable!). Et puis surtout, s’il y a un match au Mexique où les Belges furent manifestement avantagés, c’est face à l’….Irak!, pour le même prix ils rentraient aussi sec à la maison..mais l’URSS?

        Quatre facteurs ont participé de cette légende noire URSS-Belgique 86 : 1) des Diables Rouges malades depuis le Waterscheigate, juste avant l’Euro84.. 2) des images absentes ou ambigües.. 3) Vincent Duluc.. 4) L’incurie de la défense « en ligne » (???) soviet ce jour-là.

        Point 1) Au soir même du match face à l’Irak, des cadres du groupe (VanderEycken, Vercauteren et VandenBergh, suivis par Desmet) se rebiffent contre Thys, accablent le peu de travail (avéré) entre les lignes d’un Scifo en mode diva.. Ca fuite dans la presse, un bazar pas possible, groupe au bord de l’explosion.. Thys tranche contre les frondeurs (qui pourtant avaient raison sur le fond!) : renvoi diplomatique (« blessure ») des VanderEycken et VandenBergh, Desmet placardisé.. Vercauteren, pour sa part, rentre dans le rang.. Dans la foulée : injection de sang neuf (les Vervoort, Demol, Claesen), recadrage impérieux de Scifo..et surtout, surtout : réhabilitation du surdoué mais sanguin Renquin!!!

        A compter de ce jour, bon gré mal gré : ce ne fut plus du tout la même équipe, le retour en grâce de Renquin transfigura l’équipe. Mais ce point 1) échappa à plupart des observateurs, qui restèrent donc sur l’image d’une Belgique faiblarde, un oiseau pour le chat (ce qu’elle avait été en qualifs et lors des deux premiers matchs)..et a fortiori face à une URSS inversement impressionnante lors du premier tour (mais non moins fraîchement chamboulée).

        2) Les images.. Au lendemain d’URSS-Belgique, Duluc hurla au complot : 3 buts belges hors-jeu, rien que ça! Des derniers buts inscrits par Demol et Claesen, il est pourtant évident qu’il n’y avait rien à redire : largement couverts. Le but de Scifo est par contre beaucoup plus douteux mais il existe une archive britannique qui en propose un plan plus large, où l’on voit Scifo être (certes de très peu) couvert par son adversaire direct au moment du centre de Vercauteren……..

        Et alors il y a le but de Ceulemans, ça………. C’est là qu’est l’os : il n’existe tout bonnement aucune image permettant de trancher! Ce qui fut accablant et laissa d’ailleurs perplexes, aussi, les journalistes belges pendant le direct, c’est la solitude de Ceulemans à la réception du long centre dans la profondeur de Demol : totalement esseulé, situation improbable, absurde! Et pour en rajouter une couche : le juge de ligne avait d’abord levé son drapeau avant de le rabaisser…….et cependant : impossible, depuis les images live ou d’archives, de dire s’il était on- ou offside. La réponse tenait probablement à la position des backs soviets, problème : on n’aperçoit guère que Bal repiquer en catastrophe de la droite vers l’axe, mais bien après l’ouverture de Demol.. Bref : absolument aucune image pour trancher ; à moins d’avoir été au stade ce jour-là, ceux qui hurlèrent (et hurleront encore) au offside n’en savent rien.

        3) Duluc! C’est lui qui popularisa cette histoire, et il n’y allait pas avec des gants.. Duluc n’était pas vraiment neutre toutefois : marxiste, ouvertement fada du foot-total sauce soviet.. Fût-ce à dessein? Le fait est qu’il fut le pionnier de cette théorie, puis la locomotive de son succès dans les bonnes (??) librairies.

        4) Le comportement de la défense soviet……………. Rien à rajouter à ce qu’a dit Dip, ce fut lunaire, surréaliste…. Ceulemans c’est impossible à dire, Scifo c’est un remake d’Amsterdam73, ça se joue à rien de rien.. mais le marquage sur les 3ème et 4ème buts est consternant : joueurs comme apathiques, mal placés.. ils ont l’air perdus.

        Il y a aussi un détail que cette légende noire n’a jamais daigné considérer : le péno accordé aux Soviets en prolongation………. Visionne l’action qui l’amène : c’est le seul but de la rencontre pour lequel, sur base des images, l’on peut sans conteste parler d’erreur d’arbitrage!

        Sinon cela et dans l’absolu, tu prêcherais un convaincu : évidemment que l’URSS (puis la Russie) ont régulièrement été lésées voire cocufiées par l’arbitrage!!!.. dont par exemple dans les 2010’s face aux..Belges!! :), ce qu’assez curieusement la presse a préféré occulter (« génération dorée » noir-jaune-rouge oblige? pas touche la hype?)…….comme elle préféra taire les 2 (voire 3?) situations de 1 contre 1 Claesen-Pumpido que l’arbitre annihila, en demi 86 et à 0-0, sous prétexte de hors-jeu pour le coup incontestablement bidons..

        Mais 86, l’URSS?? Ce n’est vraiment pas le meilleur exemple qui soit. Le plus fantasmagorique : ça oui.

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      4. Lobanovski et les Géorgiens………. Il y a comme un parfum de rejet ou de défiance là-dedans, non? Genre : joueurs pas assez fiables, limite des saltimbanques.. Intuitivement, c’est l’impression que ces histoires me donnent.

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      5. Merci pour les compléments Alex, je te rejoins, j’ai dû voir ce match 3-4 fois et je n’ai jamais réussi à retrouver tout le drama que j’ai pu lire. Des situations litigieuses certes, très difficiles à juger en live mais ça s’arrête là.
        Et effectivement le péno de Belanov est litigieux aussi.
        De toute façon les soviets ne méritaient pas de passer sur ce match, leur implosion défensive était aussi surprenante que spectaculaire. J’ai parlé de Bezsonov et Bal mais il me semble de Demyanenko est aussi fautif sur un des buts.

        Quant à Loba et les géorgiens de Tbilissi, l’explication me paraît assez simple: Loba est un adepte du football total, discipliné, fait de marathoniens et finalement laissant peu ou pas de place à la fantaisie. Du côté de la Georgie on se fait surnommer les « brésiliens de l’Est », il s’agissait d’un football créatif, avec beaucoup de libertés individuelles pour des Kipiani, Gutsaev (un autre dont la carrière internationale a été sacrifiée) et même Chivadze qui était un libéro élégant qui participait beaucoup au jeu. Bref, c’était la rencontre de 2 extrêmes, entre des stakhanovistes et des artistes bohèmes, Loba a vite fait son choix.
        Pas un hasard si celui qui a le plus duré sous Loba de tout ce contingent géorgien a été Sulakvelidze, c’était le plus lobanovskien des géorgiens. Et encore, il l’utilisait en arrière droit ou défense centrale avec l’URSS, ce qui le bridait offensivement. En club il jouait milieu défensif/central avec pas mal de projection vers l’avant, son côté travailleur infatigable avait dû plaire au grand Manitou sans doute…

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      6. Putain DIP, tu connais mieux le foot soviétique que quiconque ici, tu sors des lieux communs en ayant vu les matchs et t’étant forgé ton propre avis, tu pourrais faire un effort, une fois :-), et nous proposer un papier sur les équipes de Loba, gloire et décadence.
        En tout cas, merci pour les détails ci-dessus.

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      7. Merci Dip pour tes précisions, je n’étais pas au courant de ces bisbilles entre Lobanovski et les Géorgiens, mais ce qui paraît (malheureusement) logique au final. Je connais peu le football géorgien hormis les grandes figures des années 90-2000 comme Kaladze, Arveladze etc… Actuellement, le rugby géorgien et ses excellentes performances semblant faire de l’ombre à son football.

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      8. Puisque vous parlez de Géorgie, je tiens à vous tease en révélant que les géorgiens seront un sujet qui reviendra au mois de septembre sur P2F…

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      9. Tu me surestimes Verano, j’y connais pas grand chose au football Soviet. Je regarde des matchs, ça oui, mais ça ne m’achète pas une culture. Je n’aurais pas grand chose à raconter qui puisse tenir dans un papier.
        Je suis meilleur commentateur qu’auteur avec mes avis tranchés et mon côté intégriste ^^ (Faut savoir reconnaître ses limites).
        C’est Alpha le connaisseur de ce football ici.

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      10. Tiens Pig Benis, puisque tu parlais d’URSS 1990, voici l’avis d’un Biélorusse que je connais sur l’effectif des 22 concocté par ce cher Loba:

        We have a « mafia » for every final tournament. It’s not only Lobanovsky, although he is, of course, the authoritative head of his clan.
        Soviet footballers who undeservedly missed the 1990 World Cup:

        -Stanislav Cherchesov (Spartak Moscow) – the best goalkeeper of the country in those years. Instead of Viktor Chanov
        -Oleksiy Cherednyk (Dnipro)- the best left back of the Union in those years, a versatile footballer who was at the peak of his career. Instead of Vasyl Rats
        -Volodymyr Bahmut (Dnipro) – another versatile footballer, only Bezsonov could compete with him on the right flank of the defense. Instead of Sergei Fokin
        -Fyodor Cherenkov (Spartak Moscow) – no comments. Instead of Aleksandr Borodyuk.
        -Mykola Kudrytsky (Dnipro) – one of the best right wingers in the Union at the time. Instead of Ivan Yaremchuk
        -Sergey Rodionov (Spartak Moscow) – after Protasov, the best striker in the country, and perhaps the best, scored more goals. Should have been on the team, instead of Valeri Broshin
        – Oleksiy Mykhaylychenko (Dyamo Kyiv) – did not go to the World Cup for a « good » reason (Injury)
        -Andriy Sidelnikov (Dnipro) – one of the Union’s top centre-backs at the time, could play as a defensive midfielder
        -Vadym Tyshchenko (Dnipro) – best defensive midfielder at the time

        But instead we still had the untouchables Khidiyatullin, Demyanenko, Aleinikov and Zavarov. The rest of the roster deserved a trip to the World Cup though.

        You can write a book with revelations about how the national team of the USSR was formed. As for the official version, the coaches preferred physically strong footballers who ran a lot. The ones who did not meet the standards of the medical commission – as in the case of Cherenkov – were left behind. But it seems to me that sometimes forces far from understanding football took part in the formation of the teams, in the time of Khrushchev, figures with low moral qualities began to penetrate into almost all areas of government in the Soviet Union, and in fact it was from these kind of people that the decomposition of society and the collapse of the USSR began…

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  4. Merci pour l’article.

    Ce qu’Arkadiev aura apporté (et comment.. c’est-à-dire en prenant de sacrés risques) est en soi plus qu’autosuffisant pour justifier sa place parmi les plus grands (où je ne rangerais pas un Sacchi).

    Mais outre que lui soit peu à peu rendu justice, je trouve surtout intéressant que son nom fut si longuement comme oublié..et pourquoi??

    Guerre froide? Arcanes propres à l’URSS (où il fut donc disgracié)?

    Même d’un Maslov l’on fit longtemps bien peu de cas en Occident, Lobanovski a contrario..

    Les Coupes d’Europe? Ça a dû jouer mais j’entrevois d’autres choses : les bases mémorielles de Lobanovski sont concomitantes de celles d’un Michels, à une époque où les médias occidentaux penchaient vers un abord mercantilement toujours plus marqué et cédèrent souvent, pour stimuler leurs ventes, à quelque stratagème du « on vit une époque formidable » (où tout fut neuf, inédit, extraordinaire..ce qui réclamait de faire abstraction du passé).

    Autre point : la technocratisation. Inversement plus d’autonomie et de « participativité », dans le chef des joueurs, sous les Arkadiev et Maslov (certaines anecdotes sont plus que parlantes), que sous les Michels et Lobanovski.. Avec ces derniers : ce fut martial, vertical.. Les joueurs, ces pulsars historiques du jeu et de son évolution, devenaient de purs exécutants.

    La seule vertu véritable d’un Michels, ce fut le management tel qu’on l’enseigne dans les hautes-écoles y-dédiées (du reste, les ouvrages par lesquels il parvint à usurper l’oeuvre de Happel causent essentiellement de cela..et au fond très peu et très mal du jeu).

    Arkadiev je ne l’ai pas lu (fut-il seulement traduit en Occident?), mais ce que l’on en rapporte suggère que le jeu fut inversement au cœur de son propos.

    Quand la doxa occidentale construit son discours culturellement abscons, associant au panthéon, des Sacchi, Michels, Guardiola, Cruyff..et même Lobanovski!, c’est non pas le jeu et ses enrichissements qu’elle entend célébrer : c’est le technocratisme.

    Une histoire pure et dure du jeu devrait avoir une gueule très différente.

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    1. Sinon je ne vais jamais sur wikipédia, plateforme superficielle et trompeuse pour les choses du football – et d’autres.. Tout au plus m’en servir pour appuyer l’idée d’un discours dominant profondément vérolé..

      Ces dernières années témoignent toutefois d’un mieux sur la question du football total, à la maturation duquel se doit d’être associé Arkadiev..et c’est très intéressant!

      Allez voir la page FR consacrée au foot-total : il n’y en a que pour Michels, le tissu de conneries habituelles..

      Allez voir ensuite ce qu’en dit, mais depuis très peu!, la page NL : cela ne parle quasiment (mais très perfectiblement encore) de Happel..

      Je sais qu’il est extrêmement difficile de faire évoluer les lignes de ce media-là, le grégarisme pédant y fait loi, le même genre d’abrutis formatés avec lesquels je me ferais sur Sofoot.. mais les preuves et les sources sont telles, en NL.. : les animateurs de cette page n’eurent en définitive d’autre choix……et les débats durent être cruels et humiliants pour certains, que (je l’espère) l’on ne verra peut-être plus polluer la construction du discours dit « encyclopédique » avant longtemps..

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      1. De retour de vacances et sur ma bécane, je parviens à lire les cheminements par lesquels la page NL consacrée au « totaal-voetbal » est donc passée d’un autoritaire et exclusif « Michels fut le premier, blablabla » à un panégyrique pro-Happel perfectible et cependant déjà bien plus documenté, bref.. Ben ces « débats » (pas bien nombreux pourtant) témoignent que ça ne s’est pas arrangé en coulisses, lol : on peut y lire des menaces genre « je sais où tu vis », c’est dingue..

        A une lointaine époque et sur ces questions, j’avais proposé à wikipedia EN le contenu brut d’archives d’époque..parmi lesquelles des déclarations même des principaux intéressés, qui contredisaient totalement ce que wikipedia affirmait sans autre preuve que le « on dit »…… ==> Réactions parfois du même acabit! :), des formes de veto/tabou aussi..

        Bon courage à g-g-g! (j’en profite : le foot est-allemand semble susciter moins de passions folles – ce qui ne serait alors certainement pas plus mal – , et cependant : jamais eu le moindre souci?)

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      2. Wikipédia, pour le foot, c’est bien pour des faits purement statistiques et pour les compétitions internationales (surtout le wiki anglais, très complet). Mais comme tu dis, c’est devenu un repère de pédants formatés avec lesquels il est impossible d’émettre un avis un tant soit peu différent. J’ai crée plusieurs articles entre 2008 et 2010 (ceux-ci notamment : https://fr.wikipedia.org/wiki/Match_de_football_Australie_%E2%80%93_Samoa_am%C3%A9ricaines ou encore https://fr.wikipedia.org/wiki/Match_de_football_France_%E2%80%93_Bulgarie_(1993) ) mais avec le temps, j’ai commencé à avoir de plus en plus de soucis avec certains membres, clairement orientés politiquement et qui s’amusaient à me mettre des bâtons dans les roues juste pour le plaisir…

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      3. Je viens de parcourir la page FR-BG…………, honnêtement j’ai appris plein de trucs, ceci par exemple (ou alors je ne comprends pas bien ce passage) :  » Penev, arrivé clandestinement en France dans la même voiture que Kostadinov »..??? Tu vois de quoi il s’agit?

        Et complètement zappé qu’il y avait déjà eu de la friture sur la ligne entre Houillier et Ginola 4 jours plus tôt.

        Orientés politiquement..sur France-Bulgarie??

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      4. Ah oui, l’histoire de Penev et Kostadinov pour leur venue en France : une sombre histoire de problème de visas qui n’étaient plus valables. Du coup ils sont allés en avion jusqu’en Allemagne puis Mihaylov (qui jouait à Mulhouse) et Georguiev sont venus les récupérer en voiture ; ils ont passés la frontière franco-allemande comme ça, en roulant sur des petites routes pour éviter les points de passage trop sécurisés. Techniquement parlant, ils étaient des clandestins sur le territoire français.

        « Orientés politiquement..sur France-Bulgarie? »

        Non mais sur d’autres articles (pas liés au foot) où je me suis attiré les foudres de certains et qui ensuite se sont « amusés » à faire des modifications sans raisons de certaines pages que j’avais crée.

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    2. Pour son relatif oubli, il y’a l’époque, peu de coachs des années 40 et 50 (hors sélectionneurs internationaux) sont réellement remémorés et Arkadiev est, en plus, né du mauvais côté du rideau de fer.

      Là où Maslov et surtout Lobanovskiy ont pu se démarquer à l’échelon européen, Arkadiev n’a jamais joué le moindre match de Coupe d’Europe.

      Et ensuite, il a été, comme raconté dans l’article, éloigné du haut niveau après 1952 et si ce n’est pour son oeuvre littéraire (dont je te confirme qu’elle n’a jamais été traduite en dehors du russe et peut-être de l’ukrainien), il aurait probablement été oublié même dans son pays où Maslov puis Loba prendront toute la lumière avec Kiev (Malofeev avec Minsk également même si moins dans la durée).

      Loba a eu, en plus, la chance de faire jouer son équipe à une époque où la presse voyait des originalités dans le jeu qui semblaient novatrices (Michels aux NL et Loba en URSS) sans chercher à voir d’où pouvait bien venir ses innovations, et les attribuant donc au coach « récent » l’ayant popularisé. Et autant ça a pu faire du mal à Maslov, c’est encore pire pour Arkadiev qui doit essayer de se faire entendre en ayant Maslov et Loba qui sont arrivés après lui.

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      1. Peu ou prou les pistes de compréhension que j’entrevois, on est raccord.

        Merci pour la non-traduction des textes d’Arkadiev.. Dans le même ordre d’idées, Happel, lui, n’écrivait pas, « méprisait » cela.. De ses idées subsistent au mieux des notes éparses, du temps d’ADO (ADO est l’un de ces biais par lesquels pèche encore fondamentalement le wiki NL..mais ça va de l’avant, c’est bien).. Il n’en est pas moins hallucinant que la lumière fut intégralement prêtée au cuistre et opportuniste Michels car, à l’époque, les adversaires du Feyenoord de Happel n’avaient pas de mots pour qualifier ce qu’ils venaient d’affronter : le jeu de ses hommes était notoirement hors-normes, jamais vu..

        J’observe que la mort de Cruyff a libéré la parole aux Pays-Bas, je mise sur beaucoup de retournements de veste à venir dans le PAF français, l’affaire de dix ans peut-être.. Je me réserve le plaisir de garder à l’esprit les noms de tous ces contagieux imbéciles, qui depuis un demi-siècle se seront succédé à propager de la merde.

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      2. Tu donnes donc 10 ans à P2F pour supplanter les discours dominants ? On se souviendra alors que des pionniers comme Alex Willamme ou Pierre Arrighi auront su rebattre les cartes de l’histoire du foot 🙂

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      3. Y a des trucs qui ne pourront pas changer : BOs, top69 des plus grands entraîneurs-gnagnagna.. Ces conneries-là sont inscrites dans le marbre (et cependant : pourquoi ne pourrait-on revenir sur tant de sacres d’évidence fondés sur la corruption, le dopage..? Le TDF l’a bien fait, lui..), et nul doute que beaucoup trouveront encore à s’y retrancher pour justifier des positions intenables. Bref et quoi qu’on fasse, prouve, redresse de tordu.. : le mal est fait (et est profond).

        Mais, pour le football-total s’entend (très gros mythe/morceau! fondateur de ladite « modernité ») : ce qui a cours aux Pays-Bas est plutôt encourageant, va dans le bon sens (ce que perso je n’espérais plus)..

        Alexandre Willamme? Lol.. Je me contente d’apporter ma biè.. ma pierre!, ça fait 20 ans que je tiens ces discours, ça me semblait mort..et cependant, donc, dans le pays le plus concerné par ses histoires : les lignes bougent (et pas un peu!)……. Les autres pays auront-ils la même honnêteté?

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    1. C’est mesquin ça ^^
      C’est son style nonchalant décontracté tout en trottinant à la Lucho Gonzalez qui t’a chiffonné? Ou plutôt son manque de souplesse pour pouvoir contrôler la passe en retrait de Kuznetsov dans la surface lors du match contre l’Argentine? Loupé qui se transforme en but pour ce renard de Burru qui traînait dans le coin (Mais là dessus le fautif c’était plutôt Kuznetsov).

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      1. Ah oui ce second but argentin, avec une action incompréhensible ! Je ne comprends pas vraiment déjà, est-ce que l’arbitre laisse l’avantage se jouer ? Car la réaction de Kuznetsov est peu claire, on dirait qu’il frappe dans le ballon par frustration plus que pour faire une passe en retrait ; l’attitude des Soviétiques aussi, ils ont l’air à l’arrêt, comme s’ils s’attendaient à un coup-franc en faveur de l’Argentine. J’ai jamais vraiment compris ce qui s’est réellement passé, et toi Dip ?

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  5. Faut pas chercher à comprendre je crois bien. Ils ont d’ailleurs surpris la réalisation qui a aussi loupé le but en direct.
    Je crois bien que tout le monde s’attendait à un arrêt du jeu qui n’a pas été sifflé, et puis les soviétiques sont tellement à la cave psychologiquement qu’ils manquent de concentration sur ce coup et font n’importe quoi sur une action complètement anodine. Kuznetsov était pourtant dans le genre très fiable, comme quoi…

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