
« C’est une lâcheté que d’applaudir
A toutes les idioties que l’on nous montre
Sous prétexte de modernité. »
(Francis Picabia)
Plus qu’une affaire entendue, c’est une lapalissade, que si besoin confessent ses théoriciens : qu’elle relevât du discours politique, du dogme religieux, de l’Histoire officielle ou de toute autre forme de propagande, toute communication de masse a pour but de viser le plus grand nombre. Aussi sera-ce d’abord par élémentaire souci d’efficacité, devant composer avec une hétérogénéité de destinataires (et donc de valeurs et sensibilités), si toute communication de masse toujours s’articulera selon de plus petits et médiocres dénominateurs communs – et si son discours privilégiera alors, toujours, la simplicité contre la complexité, le manichéisme contre l‘ambigüité, le slogan contre le raisonnement, le sentiment contre la raison, le Panthéon de quelques-uns contre la diversité des sources et des mérites, et in fine le mythe contre la réalité.
Au regard de cet implacable impératif, de cette froide mécanique qui requiert d’être réductrice pour être efficace, un remembrement préalable toujours s’impose, des choix s’opèrent (dictés par l‘idéologie, le bankable ou l‘air du temps)…et des têtes tombent ; tels acteurs et faits étant portés aux nues tandis que d‘autres, d’autant plus encombrants qu’ils seront susceptibles de troubler l‘agencement opéré, seront pour leur part rangés aux oubliettes… Quoiqu’injuste, ce remembrement pourrait à la rigueur paraître nécessaire si, non contente de couper de branches, et comme entraînée sans fin dans l’engrenage de ses entorses historiques et dialectiques : ce n’était hélas et tout bonnement aux racines même que l’industrie du discours unique finissait si souvent par attenter, abîmant de la sorte le cours réel des choses dans une spirale insensée de mensonges fondamentaux et d‘impostures circulaires.
Hystéries

Hautement illustrative de cette mécanique serait par exemple, en football, l’Histoire communément admise du « Cruyff-turn » ou du « pénalty en deux temps », cas d’école connexe que raviva dernièrement « l’hommage rendu à Cruyff » (in Sofoot du 14/02/2016), et que couvrit comme suit la si routinière et prévisible industrie médiatique du divertissement :
« Dans un match d’une grande intensité, le FC Barcelone explose le Celta Vigo dans une deuxième période entrée dans la légende (6-1). (…) Même si les Galiciens ne comptaient pas payer une addition si salée, le Celta aura dû s’y faire : le Barça est définitivement sur une autre planète. 80ème minute du match, Lionel Messi possède la balle du 4-1. Un penalty tout simple va alors se transformer en page d’histoire. Comme Johan Cruyff avec Jesper Olsen en décembre 1982, Messi offre une passe à Luis Suarez et permet au Pistolero d’être seul en tête des buteurs de la Liga, avec 22 buts. » (Sofoot, FR, 14/02/2016)
« Messi et Suarez réinventent le penalty à deux !
C’était en 1982, et l’Ajax Amsterdam était alors un grand d’Europe. Au mois de décembre de cette année, Johan Cruyff et Jesper Olsen avaient alors inventé le penalty à deux, exploitant un règlement qui n’oblige pas à frapper directement, mais à envoyer le ballon vers l’avant. Le Néerlandais et le Danois avaient réussi ce que Thierry Henry et Robert Pires rateront piteusement plusieurs années plus tard, sous les couleurs d’Arsenal.
Et dimanche soir, deux des meilleurs joueurs de leur génération ont tenté leur chance dans cet exercice. Alors qu’ils dominaient déjà le Celta Vigo avec deux buts d’écart (3-1), les joueurs du FC Barcelone ont réussi un penalty à deux. Lionel Messi s’est élancé pour faire mine de tirer, mais a finalement décalé Luis Suarez sur sa droite, pour le coup du chapeau de l’Uruguayen. Alors que la Pulga aurait pu profiter de cette opportunité pour marquer son 300e but sous les couleurs catalanes!

Au final, le Barça s’est imposé très largement (6-1), mais le score, presque banal de l’autre côté des Pyrénées, sera bien vite oublié au profit de cette action singulière et toujours spectaculaire. » (Canal+, Sports, FR, 14/02/2016)
« Messi et Suarez imitent Cruyff-Olsen.
Lionel Messi pouvait, ce dimanche soir, inscrire son 300ème but en Liga. Il lui suffisait pour ce-faire de transformer un penalty contre le Celta de Vigo. Sauf que le lutin argentin en a décidé autrement. A l’instar de l’ajacide Johan Cruyff contre Helmond Sport le 5 décembre 1982, il a en effet choisi de décaler la balle vers un partenaire. Et si c’est Jesper Olsen qui en 1982 en avait été à la réception, c’est cette fois le tempétueux Luis Suarez qui a hérité du cuir, inscrit le but, et ce-faisant dans le marbre l’honneur rendu à Cruyff et à Olsen.
Certes la combinaison barcelonaise diffère-t-elle de l’amstellodamoise. A l’époque, Jesper Olsen avait été si peu égoïste qu’il avait rendu la balle à Cruyff de sorte qu’il pût marquer dans le but vide. Alors que Suarez, dressé (sic) pour marquer, a privilégié son propre succès. (…)
Robert Pires et Thierry Henry prouvèrent, en 2005 sous le maillot d‘Arsenal, qu’il n’était pas donné au premier venu d’imiter Cruyff et Olsen, quand Pires, censé alors transmettre la balle à son compatriote, l’avait si faiblement effleurée qu’elle était stérilement restée sur le point de penalty. (…)
Barcelone l’a finalement emporté par 6-1, contre le Celta de Vigo, au terme d’une rencontre en tous points parfaite. Le résultat, toutefois, est bien moins exceptionnel que ne l’est le penalty Cruyff-Olsen. » (De Volkskrant, NL, 15/02/2016)

« Johan Cruyff « ému », après avoir assisté à la combinaison barcelonaise, sur penalty, de Lionel Messi et de Luis Suarez.
(…) L’action a rappelé le monde du football au souvenir d’un exploit similaire, exécuté en 1982 par le majestueux Cruyff. Dans la mesure où ce-dernier se rétablit pour l’heure d’un cancer, l’une des théories qui circulent affirme que ce but était en fait un hommage rendu à l’ancienne star et force dirigeante du Barca. (…)
Ce n’est en tout cas pas la première fois que Messi rend hommage aux plus célèbres buts de l’Histoire du football. En avril 2007, il avait ainsi réussi un superbe solo contre Getafe, réminiscence du merveilleux but inscrit par Diego Maradona contre l’Angleterre lors de la Coupe du Monde 1986. Deux mois plus tard, c’est face à l’Espanyol qu’il reproduisait la « Main de Dieu » de son prédécesseur argentin. » (The Sun, UK, 15/02/2016)
« Cruyff a kiffé le penalty-hommage de Messi.
Alors qu’il se bat actuellement contre un cancer du poumon, Johan Cruyff, la légende du Barça des années 70, a apprécié devant sa télévision l’audace de Lionel Messi lors du penalty tiré face au Celta Vigo (6-1). (…) Un des proches les plus fidèles de la star néerlandaise, présent dimanche soir aux côtés de Cruyff, raconte que l’ancien joueur était « ravi » du geste osé par le Ballon d’or en titre, à savoir un penalty indirect offert par l’Argentin à son coéquipier Luis Suárez. » (Sofoot, FR, 16/02/2016)

« Le penalty de Lionel Messi : L’attaquant de Barcelone passe à Luis Suarez pour copier le moment de génie de Johan Cruyff.
Barcelone a explosé le Celta Vigo, mais c’est un moment de pure inspiration de Messi qui a permis à Suarez de réaliser un hat-trick. (…) Quand le meilleur joueur du monde botte latéralement la balle d’un penalty vers l’un de ses équipiers, de sorte qu’il puisse marquer, il faut se résoudre au fait que cet homme est un génie parmi nous tous pauvres mortels.
En aidant Barcelone à surmonter le Celta Vigo sur le score de 6-1, Messi a prouvé qu’il était au sommet de son inspiration. (…) Après avoir été fauché dans la surface du Celta, l’Argentin hérita en effet de l’occasion de doubler son score personnel depuis le point de pénalty. Mais plutôt que de le transformer lui-même, l’altruiste joueur de 28 ans a prouvé une fois encore combien ses pairs passaient avant lui quand, s’élançant pour le botter, il rendit hommage au grand Johan Cruyff en glissant le cuir dans la course de Suarez de sorte qu’il puisse réaliser un hat-trick. (…)
C’est à Cruyff que revient d’avoir, le premier, maîtrisé l’art de cet astucieux pénalty quand, du temps où ils jouaient tous deux pour Ajax, il botta la balle dans la course de Jesper Olsen, lequel l’avait alors aussitôt rendue à la légende néerlandaise pour conclure l’action dans un but vide. Le moment de grâce de Cruyff et Olsen était survenu lors d’une victoire 5-0 contre Helmond Sport. » (The Independent, UK, 16/02/2016)

…et les Allemands de Bild, ou encore les Espagnols d’AS qui, loin d’être en reste, barreront carrément leur une d’un monumental et fluorescent « Messi resucita el penalti de Cruyff »… Aussi résumons l’affaire, telle du moins que la conçoivent et rapportent ces puissants et influents faiseurs d‘« opinions » : Cruyff se fendit, en 1982 et avec le concours du Danois Jesper Olsen, d’un geste pour le moins risqué et absolument inédit, à quoi Messi entendit donc rendre hommage 34 ans plus tard en le reproduisant. Dans la foulée et depuis son lit d’hôpital, où depuis peu il combat un cancer, Cruyff s’est dit « honoré » (ou « ému », ou « ravi »). Ce-faisant enfin, et non-content de cultiver la mémoire des anciens, Messi a délibérément dédaigné d’inscrire son 300ème but personnel, de sorte que puisse être conforté le statut de meilleur buteur de son acolyte Luis Suarez…
Une bien belle histoire en somme, où se mêlent bons sentiments, et louable souci de reconnaissance des exploits passés. En la matière d‘ailleurs, le susmentionné Sofoot s’était déjà tout particulièrement illustré qui, après un numéro spécial abondamment écoulé, et avoir une première fois devisé du pénalty de Cruyff en 2015, réaffirmait cinq ans plus tard :

« Histoire vraie – Le jour où Cruyff a tiré un penalty à deux.
En 1976, Antonin Panenka donne naissance au tir au but qui porte son nom. Six ans plus tard, Johan Cruyff révolutionne lui aussi, à sa manière, le penalty. Il ne pouvait en être autrement pour un homme qui exècre l’exercice. (…)
Ce soir-là, l’Ajax éparpille Helmond Sport, 5-0. Une humiliation qui connaît son climax à la 21ème minute, alors que Cruyff se baisse pour poser le ballon sur le point de penalty. Son mètre quatre-vingt à peine déplié, il décale délicatement le ballon sur la gauche pour son jeune coéquipier. Le Danois lui remet instantanément, et Cruyff marque dans le but déserté. (…)
En deux temps, trois mouvements, à 35 ans, alors qu’il dispute l’avant-dernière saison de sa carrière, Johan Cruyff vient de résumer son génie en une fulgurance. »
La vérité toutefois, et à la plus grande confusion de mass-médias qui s’emploieraient ensuite à sauver vaille que vaille les apparences, ne tarderait longtemps à s’avérer un brin décevante… Mais non tant qu’il s’avéra bien vite, ainsi que le divulguerait Neymar, que le geste avait tenu moins de la « pure inspiration » que de l’action préméditée, doctement répétée à l’entraînement par Messi et…Neymar (mais court-circuitée par Suarez, que Messi et Neymar n’avaient jugé utile d’associer à leur entreprise)… Ni davantage que, loin d’un geste « altruiste » d‘un Messi faisant « passer ses pairs avant lui », voire d’un « hommage » « inscrivant dans le marbre » le souvenir du « grand » et « majestueux Cruyff » : Messi bien au contraire planifiait-il plutôt, de la sorte, de « transformer en page d’Histoire » son 300ème but en Liga… Ni même que l‘action, d’autant moins « risquée » qu’elle avait pourtant été répétée à l’entraînement (comme d’ailleurs en 1982 et 2005), avait en définitive échoué (puisqu’amputée de ses deuxième et troisième mouvements) ; non, rien de tel…puisqu’en fait de décevant retour à la réalité, plus terrienne : c’est à une bien plus profonde révision de l’Histoire du football, potentiellement très riche quoiqu’obtusément éludée par les mass-médias, que ce non-événement allait peu ou prou incliner…

(A suivre, dans la prochaine partie : du jazz!)
J’espère que ça vous donnera envie de vomir!!! C’est en tout cas l’effet que ça m’a fait en m’y replongeant………………et j’avais le choix entre des centaines de unes et d’articles tous plus débilifiants les uns que les autres!
L’anti-vomitif, l’antidote..le vaccin anti-zombies, à dire vrai : ça vient ensuite, d’abord bien bien s’imbiber de la malbouffe culturelle dont nous sommes gavés. Bonne indigestion!
Oui mais on attend impatiemment la suite. Tu ne peux pas nous laisser là, comme ça, pantelant, sans nous administrer une deuxième dose !
Franchement, cette première partie ne sert à rien et je ne l’aime pas.
Mais pas sûr qu’on réalise toujours vraiment bien le niveau de la soupe qui est servie, ni son impact profond.
Pour me replonger dans le sujet, j’ai été refaire un tour sur des forums, des espaces d’échanges divers et variés et de tous horizons (Maghreb, Asie, Amérique du Nord.. Google Trad is my friend) pour voir où l’on en était aujourd’hui sur ces questions…….. ==> peu dire que 99% des amateurs de football ont fait leur ce tissu de conneries.
Aucun d’entre eux n’est à blâmer bien sûr!, c’est au niveau des merdeux des médias que se perdent des paires de baffes, bref : la suite proposera le genre d’abord que la presse serait ma foi mieux inspirée de proposer…………et en utilisant ses ressources, c’est ça le pire..
Oui Alex, désolé pour la formule mais là ton article ressemble à un coït interrompu 😀
Tu es beaucoup, beaucoup..beaucoup trop bon avec moi, et tu sais pourquoi?
De 1) car, ça tu le sais : article écrit à l’époque du Messi-Suarez, il y a désormais près de 9 ans donc..bref tu connais la suite?? Eh bien non! :), je suis tombé sur du neuf depuis lors, je te promets que tu ne perdras pas ton temps!
De 2) car, en recyclant/ »refreshant » ce vieux papier : il y a ici un connecteur logique un peu foireux……….que vous eûtes la gentillesse de ne pas relever.
De 3) car : j’ai acheté des saucisses dans ton bled, tu vois de quelle boucherie-charcuterie je veux parler.. 😉 ………………………………….et c’est alors que j’ai réalisé ne pas avoir accès à ton numéro de téléphone ; tu devrais être à 20 ou 30 mètres max.. Partie remise.
« De 3) car : j’ai acheté des saucisses dans ton bled, tu vois de quelle boucherie-charcuterie je veux parler.. 😉 ………………………………….et c’est alors que j’ai réalisé ne pas avoir accès à ton numéro de téléphone ; tu devrais être à 20 ou 30 mètres max.. Partie remise. »
Putaiiiinnnnnn, tu me le dis comme ça en plus? C’est pas possible ça 🙁
Alors t’as vu le chauve et sa team? 😀
Y’avait de grandes chances que je devais être en télétravail, chui deg. On avait plus de probabilités de se voir que le PSG de gagner une League des Champions, et pourtant…
Le samedi..26 avril (c’est possible, ça??)? Vers 13 heures?? On venait de visiter un site mégalithique à 30 bornes de là.
Je ne me rappelle pas particulièrement d’un chauve, par contre des mecs tirés à quatre épingles + une boule à facette, ça oui…… ==> On parle bien du même??? C’est pas courant pour une boucherie, lol..
Bon.. Mon épouse est comme moi, elle adore bouffer et elle a adoré manger à Douarnenez, de bonnes chances qu’on repasse.. 😉 Mais j’essaierai alors d’être moins foireux! (peut-on faire pire?)
Plutôt en fin de matinée maintenant que j’y repense : à 13h00, on mangeait des crêpes à Paimpont ou je ne sais plus quoi, au bord d’un lac avec mes filles qui espéraient voir Merlin l’enchanteur (au moins elles m’ont foutu la paix..).
Tiens pour nourrir le débat, j’ai parcouru la presse italienne à la suite de l’effondrement de l’Inter en finale de C1. Dans la Gazzetta, un article fait le procès du foot italien dans son intégralité : manque de rythme, schémas de jeu dépassés etc… (il y a un mois, le sens tactique d’Inzaghi était encensé). Comme toujours dans ces cas là, la figure de Sacchi revient comme un leitmotiv, lui même l’auto alimentant de critiques sur ses pairs contemporains. Et bien évidemment, Sacchi est présenté dans l’article comme l’homme du pressing tout terrain, un disciple de Michels, en occultant tous ceux qui les ont précédés.
Ah, ils ont ressorti la vieille gargouille? Lol..
Eh, eux aussi croient à ces conneries, ils ne sont certainement pas plus malins que les gens qui les lisent. Plus redoutables, par contre, auront sans doute été la poignée de types à la base de ces narratives rances.
Damned, suis arrivé trop tôt. J’attendrai pour caser ma video de 1957…
Vas-y, fonce! Je n’avais pas prévu de la mettre!!
On peut même déjà en parler, pas grave et y aura absolument rien de mal fait : je vous promets du matos dont même en Belgique et aux Pays-Bas il ne doit pas y avoir/subsister une demi-dizaine de personnes informées ; tu ne spoilerais absolument rien.
Je ne parlais pas de Coppens !
Pas grave, fonce 😉
https://www.youtube.com/watch?v=cIzJk_LkxQM
Merci Dip! Je presume (pas de video pour bibi) que c’est McIlroy-Blanchflower?
Si oui : à quoi s’apparente-t-il? A Cruyff-Olsen 82, ou à Messi-Suarez 2016?
Car, voilà deja un point sur lequel bien peu de specialistes se penchent: est-ce bel et bien le meme geste?
Precisions à ce stade : celui des nord-irlandais fut annulé, regardez quand penetre McIlroy dans le rectangle..et celui des Ajacides eût dû l’etre aussi (position de hors-jeu).
Je vous dis ca à l’aveugle, hein.. Si ca se trouve c’est Coppens que tu as mis.
Re damned ! Coiffé au poteau par Dip ! J’ignorais que le peno nord-irlandais avait été refusé. C’est moins drôle. Surtout que parmi les exemples cités, il est celui réalisé avec le plus d’enjeu puisque c’était un match de qualification pour le Mondial 58 face au Portugal.
Au total, sans distinction aucune de penalty indirects (ou tirés « à deux ») à deux (Blanchflower, Messi..) ou à trois mouvements (Coppens, Cruyff..), j’en ai relevé une quarantaine.
Je n’ai pas toujours tous les details, mais le taux de reussite n’est semble-t-il pas fameux – on y reviendra.
Concernant la variante (quoique..? ==> on y reviendra aussi) à trois mouvements : les plus vieilles traces documentees que j’aie retrouvees renvoient à Coppens et..non pas à son acolyte de Diables Rouges 57 Piters, mais à son acolyte du Beerschot Huysmans. Car cela faisait des annees que Coppens et Huysmans le faisaient en club – et ils maîtrisaient.
Coppens-Piters, on y reviendra (mais on ne l’evoquait pas encore, tu as raison) : egalement en qualifs de world cup 58.
Est-ce lors de ces eliminatoires de 58 que les variantes à deux et trois mouvements apparaissent? Hum………..! J’ai donné un element de reponse pour le peno en trois mouvements ; concernant celui à deux, on va y venir.
Preciser d’emblee que mon point de vue personnel sur ces questions est univoque : fondamentalement, tous ces gestes viennent du foot de rue ; tout qui a joué au foot de rue sait/ »sent » ça. Le Cruyff-turn, je me rappelle l’avoir fait d’instinct gamin, quand on jouait dans des entrepots du port de Liege, un geste qui n’a rien de rien d’extravagant..et qui etait evidemnent archi-connu, on va y venir, 3eme partie.
Le debat n’en vaut pas moins d’etre mené, à titre documentaire, de sorte hypothetiquement de dire un jour moins de conneries, elever le niveau si c’est encore possible.. et, last but not least : pour temoigner des impostures et usurpations chroniques de l’une ou l’autre figures du ballon rond.
Cruyff, avant de le réaliser avec Olsen, connaissait-il les tentatives précédentes ? Et a-t-il revendiqué sa création ou l’a-t-il laissée croire ? Il était bon pour laisser vivre les rumeurs le glorifiant, celle du Mondial argentin l’atteste.
Comme d’hab : il a laissé courir les bruits lancés par..le cruyffisme, ses affidés et ses negres, j’invite à replonger dans les articles consacres à van Beveren et Brokamp pour (re)decouvrir ces mecanismes.
C’est ici que j’en garde pour la suite 😉 , mais faiblesse de croire que ce sera plus qu’accablant.
Hello, le péno nord irlandais aurait dû être annulé en effet mais il a bien été accordé: https://www.11v11.com/matches/northern-ireland-v-portugal-01-may-1957-226876/
De toute façon mon seul plaisir était de damer le pion à Khia ^^
Ah, tu m’apprends un truc!
L’attitude de l’arbitre, l’entrée prématurée (et pas un peu) dans le grand rectangle…………et je crois même l’avoir lu!, quelqu’un qui sera aussi tombé dans le panneau sûrement..
Ben quand c’est comme ça on dit merci, Monsieur Dip!
J’ai l’explication pour ce 3ème but sur penalty, dont on trouve effectivement trace dans les comptes-rendus de cet Irlande du Nord – Portugal de 1957 : il a été validé, certes..mais au deuxième essai!
Concernant le premier, celui qui nous occupe donc, et tiré en deux temps : l’arbitre le fit en fait retirer. Il n’a donc bel et bien jamais été accordé.
C’est la seconde tentative, classique, qui fut validée et que l’on voit figurer dans les comptes-rendus du match.
Quel esprit sportif lamentable… Honte sur vous, Monsieur Kipiani !
Bien sûr, ce n’est pas la Seine
Ce n’est pas le bois de Vincennes
Mais c’est bien joli tout de même
À Groningen, à Groningen…
Comment Luis Suarez a-t-il pu se retrouver à Groningen ?
Eh bien je crois que je ne l’ai jamais su, Khiadia?? Vais regarder..
Photo extraite de « They live » en une ?
Je presume que tu parles d' »Invasion Los Angeles »? Si oui, je ne connais ce film que sous ce titre-là, du temps lointain où on allait à la videotheque avec les copains.
Et cette scène-là rachete tout le film!
Oui, c’est pas le film du siècle…
Parmi les « inventions », le dribble en virgule ou elastico a longtemps été attribué à Rivelino sur la foi d’une action géniale contre l’Italie en CM 1970, vue par des centaines de millions de personnes. Il l’avait déjà réalisé avec le Corinthians mais évidemment cela n’avait pas eu la même portée.
Plus tard, Rivelino lui-même avouera avoir reproduit un geste effectué par un joueur de futsal (je ne me souviens plus de son nom).
C’est pas Sergio Echigo, brésilien d’origine japonaise, qui est son inspiration ?
ça doit être lui
Oui, il me semble que Magico Gonzalez citait un Japonais comme source d’inspiration.
C’est bien celui-là, à qui pensait Rivelino. Doté d’éducation, le Brésilien à moustache, c’est bien – dommage que d’autres n’aient eu ce minimum syndical de savoir-vivre.
A ma connaissance (mais je reste très loin d’avoir tout lu/vu le concernant ; ce qui existe à son sujet est très très riche – sa carrière de footballeur fut complètement WTF, il est vrai), Coppens n’a jamais réclamé pour lui son pénalty de 57 avec Piters, ni d’ailleurs le moindre de ceux qui avaient précédé avec Huysmans. L’initiative à chaque fois : ça oui, c’était lui qui décidait. Mais s’en proclamer l’inventeur : jamais je n’ai lu ça. Et j’ignore s’il expliqua un jour d’où lui était fondamentalement venue l’idée – de personne peut-être, allez savoir..
Il y a quelque chose que j’ai lu par contre, et où il fut sans ambigüité : en colère contre Cruyff! Pour lui, il l’a dit : Cruyff n’avait pas le droit de s’arroger la création de ce geste, et il le tenait explicitement pour un mythomane.
Allez, une précision. Coppens a été cité évidemment, et évidemment qu’on va y revenir, il est incontournable sur ce sujet, éh bien : aux quatre coups de minuit, cela fera très précisément 68 ans que lui et le joueur du Standard Popeye Piters effectuèrent leur pénalty en trois temps contre l’Islande.
On va mettre un lien, allez.. Pour tout qui ne l’aurait jamais vu!
https://youtu.be/azJYR_C3aTY?t=94
Détail amusant : dans la foulée du ralenti de ce pénalty, c’est Coppens que vous pouvez voir et entendre à l’interview……….qui y explique comment les choses se passèrent!
Il raconte donc avoir glissé à l’oreille du francophone Popeye Piters, et « en français » (!) : « en deux temps » (il ajoute que Piters resta longtemps incrédule)……..avant de se reprendre un peu plus loin « c’était pas en deux temps, mais en trois temps en fait ».
Il précise bien que rien n’avait été prémédité………puis que « Cruyff, bah.. ».. (il soupire)
Alex, j’ai pas pu m’empêcher de penser à toi 😀
https://www.sofoot.com/breves/marco-van-basten-voit-un-peu-de-johan-cruyff-en-ousmane-dembele
L’internaute qui évoque les deux pieds de Cruyff aurait mieux fait de se taire : encore un qui ne l’a jamais vu jouer.