Moteur…Action !

Moteur… Action !

Nous voici donc au Parc Des Princes, nous sommes le 8 novembre 2008 et nous jouons la 13e journée de Ligue 1.

Le Paris Saint-Germain, alors huitième du championnat, reçoit un Lille, septième, entré dans une dynamique enthousiasmante avec neuf matchs sans défaite.

Entre les départs de cadres tels que Jean II Makoun, Tony Silva et Stefan Lichtsteiner, les Dogues en reconstruction ont également vu arriver sur leur banc un certain Rudi Garcia.

De son côté, le PSG,  à la veille d’une nouvelle ère, possède un effectif qui, sans être terrifiant, a fière allure sur le papier, avec ses noms qui respirent une ligue certes champêtre, mais tout autant attendrissante.

Malgré l’ouverture du score de Ludovic Giuly à la 39e minute, le Parc, seulement rempli aux trois-quarts, est aussi moribond que la température de ce triste samedi d’automne.

C’était sans compter sur l’éclair Sammy Traoré, qui avait peu habitué les supporteurs locaux aux fulgurances et aux étincelles.

Réputé pour briller par son absence de qualité balle au pied, l’artiste de la porte de Saint-Cloud attend patiemment son heure, faisant fi des quolibets qu’il fera bientôt taire.

La 78e minute de ce match maussade sera donc celle qu’aura choisi le grand gaillard Cristolien aux compas interminables (1m92), et aux 21 sélections avec le Mali,  pour nous gratifier d’un slalom inoubliable.

78e minute donc, et précisément 28 secondes (GMT) :

« Sammyradonna », tel deviendra son surnom, part en dernier défenseur de ses 30 mètres.

La suite appartient à l’histoire :

Crochet du droit, feinte du gauche, grand pont…

Ce n’est pas un, ni deux,  ni trois, mais bien six malheureux figurants que le grand échassier va passer en revue.

Les ricanements de Christophe Dugarry aux commentaires sont à l’image de l’étonnement général.

Dans un Parc encore traumatisé par ses années terribles, la chevauchée fait lever chacun des spectateurs dans une clameur aussi sonore et spectaculaire qu’inattendue. 

Cet ambidextre de la relance en touche, injustement moqué, nous donna ce soir là une assez jolie leçon de vie.

Coupez !

11

18 réflexions sur « Moteur…Action ! »

  1. Oh putain… Le voilà… Le premier article du site que je ne veux pas lire… maudit péesseugé…

    Et je suis encore le premier commentaire… C’est moi qui souffle sur la couverture du grimoire

    0
    0
  2. Ça me rappelle Doria qui un jour de match contre Lyon fut possédé par un ancêtre qui tenait à lui rappeler qu’il est brésilien. Malheureusement cet esprit ne fut de passage qu’une seule nuit au Velodrome avant de retourner dans les cieux.

    4
    0
  3. J’ai habité à Créteil pendant plusieurs années à partir de 2013, je l’ai croisé plusieurs fois dans un bar-tabac juste à côté de mon ancien domicile, il était facile à reconnaître, avec sa démarche toute dégingandée. Malheureusement, il ne semblait pas drainer des lumières avec lui.

    Après sa carrière pro, il est revenu à proximité du quartier où il avait grandi et forcément, vu le quartier, ça attire tout un tas de sangsues et de personnes peu fréquentables. Il avait été condamné pour avoir tabassé son chien ça je m’en souviens bien, ça s’était répandu comme une traînée de poudre dans les parages et avait du le laisser à une association de défense des animaux.

    1
    0
  4. Touché par la grâce! Et j’aime bien ces manifestations de.. »daimon » (spéciale décidace pour le Bobby), en substance : une force irrépressible, d’inspiration « divine », qui soudain nous fait voir/faire/sentir plus et mieux qu’à l’accoutumée.

    Curieux de voir quel prochaine action aura les faveurs de l’auteur de cette rubrique..que l’on peut adopter/usurper, donc?

    1
    0
      1. Oh, moi j’ai rien contre le PSG.

        Et surtout j’aime bien l’idée, « droit au but » on va dire : le concept est bon!, bref je vais m’en servir, oui 😉 (merci!)

        1
        0
  5. Haha grande Traoré !
    Quand tu clôtures l’action de ta vie de joueur pro par une passe toute pétée au 1e collègue que tu croises, en mode « vite aide-moi, y’a ce ballon qui arrête pas de me coller au pied je sais pas quoi en faire »

    1
    0
    1. Arrête…Quand je me suis installé à Bordeaux, je m’étais dit que je vivais enfin dans une ville avec un club solide, avec régulièrement des bonnes équipes. Résultat…Chute, luttes pour le maintien, menace de disparition, d2… J’etais pas dépaysé par rapport à Toulouse.

      0
      0

Laisser un commentaire