La Zone 2 Vérité (épisode 7)

Je me souviens d’une plage mordillée par l’immensité et d’une ville où je me sentais comme un poisson dans l’eau. C’était bien différent de la mer au bord de laquelle j’avais brièvement posé mes valises (1) en quittant mon club formateur (2), celle-là même qu’avaient traversée mes aïeux des années avant.

Y a pas à dire, l’océan c’est une autre paire de manche. Il s’en dégage quelque chose de puissant, mais aussi de très réconfortant. D’ailleurs, c’est sous ses embruns que j’ai vécu l’une des plus grandes émotions de ma carrière en marquant le but de la montée dans l’élite (3), une première dans l’histoire du club, alors pensez, ça vous chamboule un homme.

Cette promotion fut une sorte de point d’orgue, même si j’avais déjà connu ça une décennie plus tôt dans un club alors en pleine mutation et devenu depuis incontournable dans le paysage footballistique (4). Parfois je me dis qu’avec les gars de l’époque on a posé les bases. Deux d’entre eux sont d’ailleurs devenus plus tard coachs de l’équipe première (5). La saison suivante, on s’est même payé le luxe d’aller rompre la malédiction chez le rival de toujours, dans un stade où le club échouait à s’imposer depuis 18 piges, et devinez qui a allumé la mèche en délivrant la balle de la victoire… (6)

Ces belles saisons sous les ordres d’un personnage qui ne laisse personne indifférent (7) m’ont ouvert les portes de la sélection nationale avec laquelle j’ai vécu sur le pré ma seule compétition majeure (8), et on peut dire que notre troisième place n’a pas été volée !

J’ai ensuite renoué avec l’Est de la France, le temps de goûter à la ferveur de la Meinau, avant de retrouver l’antichambre de mes débuts (9). Mais mon histoire avec la première division n’était pas terminée, et c’est finalement en terres bretonnes (10) que j’ai mis un point final à 18 années de professionnalisme bien remplies, en aidant un troisième club à se hisser au plus haut niveau du football français…

Alors, vous me remettez ?

INDICES PAR NIVEAUX :

Pointu désespéré

(pour ceux qui pensent que même les buts moches comptent)

(2) FC Mulhouse (1983-1987)

(3) FC Lorient (1997-1999)

(6) ASSE – OL 1990 (0-1)

(9) FC Sochaux (1995-1997)

Plat du pied sécurité

(pour ceux qui aiment nettoyer les lucarnes)

(4) Olympique lyonnais (1988-1992)

(5) Rémi Garde et Bruno Génésio

(7) Raymond Domenech

Panenka maîtrisée

(pour ceux qui ne jouent que pour le Puskàs)

(1) Olympique de Marseille (1987-1988)

(8) CAN 1988 (Algérie)

(10) EA Guingamp (1999-2000)

7 réflexions sur « La Zone 2 Vérité (épisode 7) »

  1. Merci Jurietti. Tu es notre centième papier! Mulhouse est la ville de naissance de mon frangin donc on a toujours eu de l’affection pour ce club. Leur dernière saison en d1 en 90, on retrouvait quelques jolis noms.
    Nenad Stojkovic dont nous avons parlé récemment. Un champion d’Europe en sélection et club, Manfred Kaltz.
    Le jeune Mark Keller. Lamine N’Daye qui joua un grand rôle dans la remontée.
    Le caractériel et talentueux Sliskovic.
    Priou, Subiat, Krincevic.
    Pas mal comme effectif meme si certains étaient en fin de parcours.

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      1. Ali bouafia!?
        Ptain chipalo va me défoncer…
        Meme avec vos indices en plus j ai dû passer 10 minutes sur qwant…

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