Je me souviens… (deuxième partie)

Où le doyen de notre rédaction, seul représentant des boomers chers (dans tous les sens du terme) à un certain ex-Premier ministre, nous offre une nouvelle cargaison de souvenirs de foot (mais pas seulement) des années 1956-1972.

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Je me souviens de Stade français-Nîmes (3)

Un camarade de classe, Alain Maresqual (ou un nom dans le même genre, je ne sais plus trop), un cancre qui ne pourra même pas être admis en quatrième et supporter du Stade français – il rêvait d’y être licencié, mais il devra se contenter de jouer à l’AS Drancy – me propose d’aller au Parc ce dimanche 20 mai 1962. Je dis OK mais au lieu de partir ensemble, idée bizarre, il préfère qu’on se retrouve sur place devant la tribune E ou F. J’aurais dû sentir le piège…

Je pars très en avance. Pour aller de Drancy au Parc des Princes, c’est toute une expédition. Il faut, en partant de la caserne de la Muette, traverser la Cité de la Muette – de sinistre mémoire – jusqu’à la station de bus, ensuite se taper en métro la traversée de Paris – mais sans cochon dans une valise cette fois-ci, et encore sans RER – de Porte de Pantin à Porte de Saint-Cloud. J’arrive devant la tribune en question ; je poireaute, puis ayant compris qu’une fois de plus, il avait merdé, je rentre. Je me trouve entouré de types bas de plafond et ras la casquette. Je ne suis pas au bout de mes surprises.

À suivre…

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Je me souviens de « L’impossible remontée » du Real Madrid en quart de finale retour de C1 contre Benfica, le 17 mars 1965. À l’aller, les Madrilènes avaient subi une déroute à Lisbonne, 5 buts à 1. Les 100 000 spectateurs de Bernabéu – Bernabeu comme dans bœufs, prononce Thierry Roland – sont chauffés à blanc, promettant l’enfer aux Lisboètes. Il faut 4 buts au Real pour espérer disputer un match d’appui (les buts à l’extérieur ne comptant pas encore).

La tension est palpable entre Espagnols et Portugais. Je ne parle pas du stade Santiago Bernabéu, mais bien plus prosaïquement de la salle de télé du Centre d’hébergement de la Coudraie, dont mon père était le directeur – le domaine de la Coudraie étant situé à 3 km de la gare de Poissy et à 7 km de celle de Saint-Germain-en-Laye, autant dire au milieu de nulle part.

Ce centre hébergeait Français, Espagnols, Portugais et Maghrébins, la grande majorité travaillant aux usines Simca, marque emblématique des Trente Glorieuses devenue Chrysler, puis Talbot, puis… disparue.

La salle est pleine à craquer, les plus chanceux arrivant de bonne heure pour être assis dans les premiers rangs, les autres se contentant d’une place debout dans le couloir, espérant apercevoir un bout d’écran, tout en captant de loin la douce voix métallique de Thierry Roland. La délivrance arrive dès la 10e minute par Grosso sur une passe lumineuse de Ferenc Puskás qui, malgré ses presque 38 ans et son début d’embonpoint, a de fort beaux restes. L’exploit est en marche ! À chaque occasion manquée, c’est l’explosion de frustration chez les Espagnols et le soulagement chez les Portugais, les Français observant pour l’occasion une neutralité quasi-helvétique. Le Real manque de réussite et ce qui devait arriver arrive : Benfica égalise par l’intermédiaire d’Eusebio. C’est la consternación.

Amancio manque beaucoup et Gento n’a plus ses accélérations foudroyantes d’antan. En deuxième période, Puskás manque un penalty en tirant mollement sur Costa Pereira. À partir de là, le Real n’y croit plus. Les fautes se multiplient. L’énervement est à son comble. Une poignée d’excités jettent des bouteilles sur le terrain. À chaque accrochage, ça s’envenime dans la salle, on frôle l’incident. Le joli de but de Puskás calme un peu les esprits. C’est fini, Benfica jouera les demi-finales, puis perdra en finale contre l’Inter. Dans un an, grâce aux « Yé-Yé », les supporters madrilènes auront oublié ce match.

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Je me souviens que, bien qu’il s’appelât René Ferrier, l’infatigable milieu de terrain stéphanois ne chômait jamais sur un terrain, tellement il était dur au labeur.

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Je me souviens des doubleurs qui prêtaient leurs voix – reconnaissables au premier mot – aux acteurs américains : Marc Valbel (Randolph Scott, Gregory Peck), Hubert Noël (Tony Curtis, Elvis Presley), Roger Rudel (Kirk Douglas), Jean Davy, André Falcon, Jacques Dacqmine, Claude Bertrand (Burt Lancaster), Raymond Loyer (John Wayne) Georges Aminel (Yul Brynner et plus tard… Dark Vador), Maurice Dorléac (Alan Ladd), Roland Ménard (Glenn Ford), Michel André (William Holden), Raoul Curet, Jacques Erwin (Victor Mature), Michel François (James Dean, Montgomery Clift, Anthony Perkins), André Valmy, Jacques Berthier, Jean Martinelli, Roger Tréville (James Stewart et Robert Mitchum), Jean Clarieux (Anthony Quinn), Claude Péran (Humphrey Bogart), Jean-Claude Michel, Jean-Pierre Duclos (les premiers Sean Connery), Roger Dynam (Jerry Lewis), Jacques Deschamps (Robert Stack, Clint Eastwood), Jacques Thibaut (Steve McQueen), Marc Cassot (Paul Newman), René Arrieu, Serge Nadaud (Spencer Tracy, Edward G. Robinson), et bien d’autres. En revanche, Il n’y avait que quatre ou cinq doubleuses dont Jacqueline Porel, Claire Guibert et Lita Recio qui doublaient toutes les actrices, et ça, c’était très gênant : du grand n’importe quoi.

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Je me souviens qu’hormis Johnny Hallyday, « l’idole des jeunes », les « stars » du rock (ou plutôt un ersatz de rock and roll), dont l’amateurisme le disputait à la ringardise, avaient pour noms évocateurs :

Eddy Mitchell et Les Chaussettes noires, Dick Rivers et Les Chats sauvages, Danyel Gerard (qui ne portait pas encore son chapeau à la con), Billy Bridge (le « Prince du madison »), Lucky Blondo et les Lucky Stars, Long Chris et Les Dalton, Danny Boy et ses Pénitents, Dany Logan et Les Pirates, Vic Laurens et Les Vautours, Moustique, Vigon (le « Little Richard français »), Rocky Volcano et ses Rock ‘n’ rollers, El Toro et Les Cyclones (avec un jeune guitariste nommé Jacques Dutronc), Frankie Jordan et Les Jordanettes, Dany Fisher (nom d’Elvis dans King Creole), José Salcy et Ses Jam’s, Larry Greco, Bobby Chano et ses Channettes, dont l’unique 45 tours Le Rock crépusculaire / Vivre en immersion / Modiano twist / Mes amours danubiens et rioplatenses, se vendit à 500 exemplaires. L’enregistrement est aujourd’hui introuvable, même sur les plateformes de streaming les mieux achalandées.

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Je me souviens que la première émission des Dossiers de l’écran traitait des criminels de guerre nazis et que le film choisi pour l’occasion ce soir-là était Les maudits de René Clément. Pour le débat (très orienté) n’avait été invité aucun ancien nazi.

C’est pendant la diffusion de L’homme de Kiev, toujours dans le cadre des Dossiers de l’écran, mais bien plus tard, qu’un bandeau défilant en bas de l’écran nous apprit la mort de Georges Pompidou.

Son corps était encore chaud que déjà Jacques Chaban-Delmas annonçait, sans la moindre décence, sa candidature à la future élection présidentielle. Bien mal lui en prit car il se ramassa une casquette mémorable, lui, l’ancien tennisman et trois-quarts aile bordelais qui compte quand même une sélection avec le XV de France contre l’équipe des forces armées de l’Empire britannique, en 1945.

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Je me souviens que sous de Gaulle, l’opposition avait droit à son quart d’heure mensuel à la télévision.

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Je me souviens que dans La femme à abattre, Martin Ferguson, l’attorney interprété par Humphrey Bogart (doublé par Claude Péran), lançait cette dernière réplique :

« Ça y est, Miss Vetto, vous pouvez sortir. Nous avons rendez-vous, tous les deux, au tribunal. Je veux voir enfin s’effacer le sourire de Mendoza quand il reverra vos grands yeux bleus. » 

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Je me souviens que Roger Lanzac, le mythique présentateur de La piste aux étoiles, était surnommé « Télé-poches » en raison des énormes « valises » qu’il avait sous les yeux.

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Je me souviens que Dalida, Gloria Lasso, Maria Candido, Dario Moreno, Los Machucambos et Bob Azzam apportaient une touche exotique de pacotille, essentielle pour les après-midi-dansants.

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Je me souviens de Stade français-Nîmes (4)

Mais qui a eu l’idée saugrenue d’organiser avant ce match décisif, le championnat de poursuite sur piste ? Que ce fut long, surtout l’épreuve de demi-fond où les poursuiteurs roulaient derrière des espèces de bécanes qui font un boucan d’enfer… Paraît que ça s’appelait des stayers.

Vient enfin le match. Dès le début, on sent que quelque chose ne tourne pas rond chez les Nîmois. On les sent inhibés. Ils ont dû jouer ce match dans leur tête à maintes reprises pendant les trois semaines d’interruption. Ils semblent cloués au sol. Les Stadistes, pourtant pas des foudres de guerre, jouent à la « pépère » sans leur meneur de jeu suisse Norbert Eschmann, déjà parti au Chili. Antoine Bonifaci, qui a tendance à s’empâter, a de plus en plus de mal à traîner sa caravane – et les caravanes de l’époque, c’est pas le confort de maintenant. Même Bettache semble timoré : quelques tacles plus ou moins appuyés, pour ne pas ternir sa réputation et histoire de recevoir sa bordée de sifflets habituelle, et c’est tout.

 À suivre…

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Je me souviens du fan club Elvis, à St-Ouen. On était une bande de jeunes qui se fendaient la gueule. Tous les samedi après-midi, on se déchaînait et s’éclatait sur du rock, et c’était à qui avait le meilleur jeu de scène Presley. A cet exercice, je n’étais pas le moins habile.

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Je me souviens que les fans d’Elvis les plus lucides éprouvaient souvent la honte devant ses films (on employait aussi le mot hachma).

Quand j’étais allé voir King Creole pour la première fois – le seul film que les vrais sachants sauvaient – dans un cinéma de semi-loubards à Edgar Quinet, en arrivant sur le quai du métro, j’ai voulu frimer et descendre en marche. Je me suis ramassé un de ces gadins… et un gadin de Paris, c’est tout un poème, évidemment !

Sur les légendaires rames Sprague (retirées du service en 1983, ici en 1971 sur la ligne 6 pas encore sur pneus), le voyageur chevronné (et habile…) pouvait forcer la fermeture pneumatique des portes et descendre un peu avant l’arrêt complet. Un plaisir impossible de nos jours !

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Je me souviens que Daniel Filipacchi, qui animait l’émission Salut les copains, avait organisé un concert place de la Nation pour fêter les 20 ans de Johnny Hallyday. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’une centaine de milliers de jeunes convergeât vers ce lieu chargé d’histoire. Les spectateurs s’installèrent un peu partout : sur les toits des bagnoles en stationnement, debout sur des chaises de bistrots, sur les toits des immeubles, dans les arbres, ou carrément chez les habitants dont les fenêtres donnaient sur la place. Evidemment, le lendemain, la presse de droite, pour quelques dégâts matériels, compara les jeunes à des sauvages, voire à des hordes de nazis. C’est après cet évènement qu’Edgar Morin créera le terme de « génération yé- yé ». Comme tout le monde n’était venu que pour Johnny, les autres artistes – peu aidés par une sono catastrophique – furent sifflés du début à la fin, en particulier, Richard Anthony, qu’on surnommait le « Tino Rossi du Twist » – c’est dire la mobilité et le dynamisme du bonhomme – et la pauvre Sylvie Vartan, qui chanta constamment faux. (Mais comment a-t-on pu en faire une vedette ?) Seul Johnny paya de sa personne, comme d’habitude.

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Je me souviens de l’Allemand Armin Hary, premier sprinter à courir le 100 mètres en 10 secondes pile au chronométrage manuel. Il avait la réputation de « voler » souvent ses départs en partant dans le coup de feu du starter, chose désormais impossible avec le chronométrage électronique apparu en 1968. A Rome, il devint même le premier Européen vainqueur d’un 100 m depuis le Britannique Liddell en 1924 (évoqué dans le très surfait Les Chariots de feu).

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Je me souviens que Peter Snell, un des plus grands coureurs de demi-fond de tous les temps, champion olympique du 800 mètres à Rome, réalisa à Tokyo le doublé 800-1500 m, exploit jamais réédité depuis. Il terminait généralement ses courses tout juste essoufflé, avec 5 à 10 mètres d’avance sur ses concurrents carbonisés. Il fut désigné « athlète néo-zélandais du siècle ».

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Je me souviens, aux Jeux olympiques, de Bob Hayes, véritable obus humain, de l’élégant Roger Bambuck, de la grande Colette Besson, du fantastique Tommy Smith, de Valeri Brumel, prince du ventral, du saut d’extra-terrestre de Dick Fosbury, de Valeri Borzov qui battit les sprinters américains à Munich, d’Al Oerter quatre fois de suite médaille d’or au marteau, de la légende du marathon Abebe Bikila, des sœurs Goetschel, de Jean-Claude Killy, du bond prodigieux de Bob Beamon, de Peggy Fleming, la reine de la glace, et de Wilma Rudolph, la « Gazelle noire », championne olympique des 100 m, 200 m et 4×100 m, à la foulée d’une amplitude phénoménale.

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Je me souviens de la foulée majestueuse de Michel Jazy. Vice-champion olympique du 1500 mètres à Rome et sociétaire du CA Montreuil, il aurait mérité mieux qu’une seule médaille olympique vu son immense talent. Il se « contentera » de deux titres européens, sur 1500 m en 1962 et sur 5000 m en 1966.

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Je me souviens d’Abdou Seye, un sprinter d’exception, le seul qui fut à la fois recordman de France du 100 m, du 200 m, et du 400 m. Désigné favori du 200 m de Rome par son idole et ami Jesse Owens, il ne supporta pas le poids des responsabilités, décrochant seulement la médaille de bronze de l’épreuve remportée par l’Italien Livio Berruti dans l’ambiance de folie que l’on devine. Il devint à la fois le premier sprinter français et le premier athlète d’origine sénégalaise à décrocher une médaille olympique. Ironie de l’histoire, il aurait pu courir pour le Sénégal, indépendant depuis peu, mais le nouveau pays n’avait pas encore de Comité national.

Quelques années plus tard, il deviendra ministre des Sports du Sénégal.

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Je me souviens de la joie indescriptible qui s’empara des hockeyeurs tchécoslovaques après leur victoire contre l’URSS à Grenoble. Joie qui n’eut d’égale que la folie des basketteurs soviétiques après leur panier victorieux au buzzer contre les États-Unis à Munich.

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97 réflexions sur « Je me souviens… (deuxième partie) »

  1. Entre l’absence du moindre ancien nazi pour le débat, mais la présence déjà de je ne sais quel Eichmann en Amérique du Sud : c’est chaud!

    Wilma Rudolph, sans doute la figure qui m’avait le plus marqué en feuilletant enfant un ouvrage de mon père.

    T’es où dans l’arbre??

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    1. Quelle galère pour se reconnecter. Mot de passe oublié. Tenté 7 fois un nouveau mot. On m’impose un mot de passe complètement invraisemblable.
      Je m’aperçois que le 42 n’a pas été corrigé. Il faut enlever la dernière phrase, c’était une remarque de ggg. J’espère qu’il n’y a pas d’autres coquilles, à part le fait que l’article est signé Modrobilly, et que ça va beaucoup moins bien marcher, forcément !

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      1. J’ai volontairement laissé cette phrase car ça m’évitait de chercher une vidéo et finalement ça expliquait bien le truc.

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    2. A un moment, avec mon cousin et d’autres quidams, nous étions sur le toit d’une bagnole. Position inconfortable, nous sommes rapidement redescendus.
      J’ai oublié de dire que j’avais loupé le dernier métro et le dernier bus. De ce fait j’ai couché chez mon cousin. Et Nation-Rue Navier (Guy Moquet) c’est une sacrée trotte. Pendant tout le trajet on n’a pas arrêté de chanter (rien à foutre des gens). On chantait du Johnny évidemment, mais aussi du Anthony et du Aznavour, ce qui fait que cette mini-traversée de Paris s’est faite avec allégresse (Allez Gress !).

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  2. La victoire des basketteurs soviétiques en 1972 est entachée pour l’éternité de forts soupçons de corruption arbitrale (au moins autant que la « célèbre » finale de C2 AC Milan – Leeds United en 1973). La comparaison avec le « Miracle on ice » de 1980, où une équipe d’universitaires purement amateurs (pas encore de stars de NHL en ces années-là) avait terrassé à la loyale (4-3) les Tretiak, Mikhailov, ou autres Kharlamov qui formaient sans doute la meilleure équipe du monde, aurait été mieux venue.

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    1. Il y a une histoire de temps mort en 72. S’il n’y a pas ce rétropédalage chaotique (le problème est surtout là), cette compensation qui ouvre la voie à toutes les supputations : ce sont alors les Soviets qui pouvaient de bon droit s’estimer spoliés.

      En 73, c’est tout de la tenue de la finale qui est vérolé, à tel point que l’arbitre est pris en grippe par..ses propres compatriotes en tribunes! Les Milanais pouvaient absolument tout se permettre, l’arbitrage à sens unique y est accablant.

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      1. Manute Bol. Lui aussi capable de foutre des tirs à longue distance. Bol était issu de l’ethnie Dinka qui a la particularité d’être parmi les plus grandes en Afrique. Son fils a joué en NBA. Luol Deng, un super joueur des Bulls, il y a une quinzaine d’années, était aussi Dinka. D’ailleurs, le Soudan du Sud a fait des très beaux J.O à Paris et n’a perdu que d’un point face aux Américains en match de préparation.

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    2. Au delà de son dénouement, on peut constater que cette génération américaine est très faible. Mise à part Doug Collins, celui qui met les lancers francs qu’il pense décisifs et qui aura une belle carrière aux Sixers, plusieurs fois all stars, aucun mec ne va marquer la NBA. Alors que les Soviétiques ont une très belle génération. Paulauskas, qui est la première star du basket lituanien. Les deux Belov dont Sergei qui va longtemps être considéré comme le meilleur joueur FIBA de l’histoire. C’est dire l’écart entre le basket européen et américain à l’époque.
      Les USA 88 qui ne finissent que 3eme en 88 ont déjà une autre allure. Robinson, Mitch Richmond. A un degré moindre, Danny Manning ou Dan Majerle. Des mecs qui vont animer les années 90. Et pourtant, ils se font détruire par l’URSS d’un Sabonis, déjà entamé physiquement.
      D’ailleurs, suis certain que sans le contexte politique et sans ses blessures, Sabonis n’aurait eu qu’Olajuwon en concurrent au pivot. Ce mec avait tout. Puissance, technique, capable de tirer à 3 pts alors qu’aucun pivots, mise à part Laimbeer ne le faisait, passeur génial, charisme…

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      1. Y avait le grand Soudanais tout sec, six ou sept 3 points dans un match?? Je me rappelle avoir vu ca à l’époque, pas sûr qu’il en ait marqué le moindre ensuite dans sa carriere??, bref : l’etat de grâce en plein, evidemment pas un exemple pertinent 😉

        Meme epoque, un equipier-pivot qui avait un tir de bourrin en inscrivit..7 consecutifs (!) dans le meme match, lui-meme ne sait toujours pas ce qui lui etait passé par la tete, « habité »..et il n’en a plus jamais marqué ensuite 🙂

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    3. J’ai revu des images du « Miracle on Ice » la semaine passée en regardant le très chouette documentaire « Red Army ». Sacré personnage que Fetisov !
      Il ne me semble que très peu des gamins de cette équipe américaine ont fait une grosse carrière NHL derrière. Il y a quand même Ken Morrow qui gagna la Stanley Cup cette même année 80 avec les Islanders, ce qui fit de lui le premier joueur de l’histoire à décrocher l’or olympique et la Cup lors d’une même année ! Il fera partie de l’équipe légendaire des Islanders qui remporta 4 coupes Stanley de rang , mais il ne joua que très peu la faute à des blessures récurrentes.

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      1. Très peu effectivement mais le hockey americain n’avait pas le vivier actuel. Il était loin des cadors canadien, soviétique, suedois ou tchecoslovaques. Neal Broten a une très belle carrière. Il est d’ailleurs le capitaine des Devils lors du premier sacre en 95. Mike Ramsey a été plusieurs fois all-stars mais c’est à peu près tout.

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      2. J’imagine qu’à l’époque, les joueurs des pays que tu cites ne s’exportaient pas encore comme maintenant, et avec l’arrivée des Russes dans la NHL, beaucoup d’autres ont suivi ?
        Il faut que je me penche un peu plus sur les Devils de Brodeur, sacrée légende. J’ai beaucoup entendu parler de cette équipe sans être jamais allé voir des vidéos. Je me suis remis à suivre la LNH plus régulièrement depuis la fin de la saison passée, le CH est intéressant à suivre, on s’enflamme et on rêve déja de la coupe…

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      3. Je pense que le défenseur suedois de Toronto, Borje Salming, est la première star européenne en NHL. Stan Mikita de Chicago était en Slovaquie mais avait grandi aux USA. Sinon, la première grosse fuite est celle du slovaque, Stastny qui deviendra une icône de Québec. Ses deux frères le rejoindront. Un véritable crack qui finira par jouer pour le Canada en Canada’s Cup. Et chez les Soviétiques, le premier est Mogilny en 89. Fuite évidemment et héros de Buffalo avec Pat Lafontaine. Fedorov le suivra, avant une ouverture complète dont Fetisov, Makarov, Larionov et Krutov. Krutov est le seul à avoir échoué. Problèmes d’alcoolisme.

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      4. Et sinon, les Devils en 95, aucun souvenir mais je me souviens bien des titres suivants. Brodeur, les terribles défenseurs Niedermayer et Scott Stevens. Patrick Elias le superbe attaquant tchèque. Pas un hockey spectaculaire mais très solide.

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      5. D’ailleurs, Mogilny est champion avec les Devils. Et la première franchise de Fetisov est également New Jersey.

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      6. Je connais surtout Peter oui, et ses frères Anton et Marian, des légendes chez les malheureux disparus des Nordiques de Québec !
        Je ne sais pas si tu l’as vu mais je te glisse un lien youtube du documentaire  » The russian Five » qui raconte justement la venue des stars russes à Detroit.
        https://www.youtube.com/watch?v=mEZ3Y4rmwsU

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      1. Les Soviétiques ont bien retenu la leçon : ils pensaient avoir raison en 1972 et ont appris à (tout) perdre dix-neuf ans plus tard…

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    1. Mes joueurs préférés datent en effet de ma pré adolescence de 2002 à 2004 surtout ! (entre mes 9 et 11 ans ! )
      Mon indécrochable numéro 1 restera Pavel Nedved, suivi du trio Edgar Davids Alvaro Recoba et Jon Dahl Tomasson.
      Puis Pandiani, Tamudo, Forlan, et Robbie Keane. De ce que je me souviens j’ai toujours cité ces 8 joueurs, en respectant bien la hiérarchie ! On me disait que c’était pas des choix communs pour un gamin ..

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      1. Hugo Sanchez, Susic et Marcico au départ. Scifo par la suite, pendant bien 5 saisons. D’Auxerre à la première saison à Monaco. J’avais même un fanion du Toro dans ma chambre en hommage à son passage. Batigol enfin, de la Viola au titre avec la Roma.

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      2. C’était une question à l’endroit du rédacteur…….Puisque moi aussi j’ai été emporté par l’éphémère l’Afredomania 😉 J’ai bien compris que Johnny était l’ « idole des jeunes ». Mais sur les terrains ? Au-delà du Madrilista ? ….
        Cela m’intéresse de comprendre comment le foot est arrivé dans nos vies et dans quelles circonstances nous avons été « flashé » émotionnellement par un club, par un joueur.
        Nedved & jon Dahl Tomasson c’est pas commun en effet ! Le second je le déteste depuis 2002 😉 Le premier, je l’ai découvert en 96. J’aimais bien aussi le lensois Smicer et puis le lob de Poborsky, quelle merveille !. Pandiani , il avait ce truc spécial, oui . Enfin pour Tamudo je t’invite à écouter les libéros (que tu connais sans doute). Si je puis me permettre, tu as un tropisme uruguayen!
        https://open.spotify.com/episode/4wRPMTgvThpPA41pFUqdCF

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    2. S’il y en eut un : Stojkovic..du temps où il était à l’Etoile Rouge du moins! Et pour le peu qu’on en voyait (contre Bayern et Bruges, ça oui..mais le reste tint certainement des (certes abondants) résumés de la rtbf).

      Et sinon lui j’aimai bien Bakero.

      J’aurais dû accrocher à Futre car ce fut mon surnom au minifoot, je me demande bien pourquoi d’ailleurs (je jouais comme un bourrin)..mais pas mon style à l’époque, pourtant dieu sait qu’avec le recul, quel joueur..

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      1. Peut-être un peu trop frimeur et grande gueule Futre pour toi, non ? Après, si mon premier club en Espagne était l’Atletico, c’est bien pour lui et Schuster donc tu prêches un convaincu !

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      2. Aucune appétence « naturelle » pour les dribbleurs fous, j’appartiens à mon foot éh, goût du jeu direct.. Aujourd’hui encore ca me laisse froid.

        Pourtant peu dire qu’un Futre avait du chien (d’ailleurs et avec le recul j’adore son style à lui, d’autres par contre..)

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      3. Ah Pixy ! Il y a eu cette double confrontation contre le Milan en C1 qui avait rendu son talent moins confidentiel. Et puis, ce match contre l’Espagne en 90 ! Pfff ! J’avais des yeux de Chimène pour lui car je savais qu’il venait à Marseille dès la fin du mondial.
        Pour Hoddle, Di Méco disait que c’était le meilleur joueur avec qui il a évolué (et il a joué avec des grands). Le sélectionneur par contre……
        Quant à Futre (ton sobriquet au minifoot, la classe américaine !), je l’ai vu jouer à Lille en 93 (j’étais en parcarge). Mais il semblait ailleurs….

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      4. *Di Méco, n’importe quoi….
        Cela devait être un coéquipier de Hoddle de l’époque monégasque. Peut être Ettori qui en parlait avec des termes élogieux. Faut que je retrouve ça.

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      5. Ettori, c’est bien lui.
        https://www.lepodcastdeslegendes.com/p/ettori/
        « Parce que je pense qu’à l’époque où il était à Monaco, c’était 1987/88, 1988/89, (après il s’est blessé) : Platini venait de s’arrêter, c’était la fin de Maradona. Je pense sincèrement qu’on a eu le meilleur joueur du monde. Il serait allé en Italie, on aurait dit : « c’est le meilleur joueur du monde ».

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    3. Sanchez ! 38 goals en une seule touche… c’est fou ! A cause de lui, je n’ai jamais aimé ce truc performatif de « Quinta del buitre ». Sa spéciale « Centre de la gauche, volet/ retourné pied gauche »….. Mais il n’a vraiment pas eu de mood avec les Coupes du monde… Beto évidemment quant à Scifo, j’ai été déçu quand il est revenu en France. Ici un verbatim de J.Gnako qui a joué avec lui à l’ASM
      https://www.instagram.com/p/DM0D095OZh8/
      Son passage au Toro avec Martin Vasquez et Lentini c’était quelque chose !

      NB : J’ai encore un fanion du FC Metz, mon premier adversaire dans une finale d’un tournoi de poussins avec mon petit club d’alors… nous avions le droit à la fanfare municipale et aux marionnettes.

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  3. 33. Les doublages n’ont pas aidé les français à maitriser les langues étrangères. 5 doubleuses, quelle misère ! En Roumanie, sous le régime, Irina Margereta Nistor a doublé plus de 5000 films hollywoodiens. Sans doute la voix la plus célèbre du pays. Elle doublait aussi les hommes.

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    1. Il se trouve que j’ai fait toute ma liste de tête, sauf pour les doubleuses et justement Michel François. Il avait une voix d’ado et doublait des acteurs au visage juvénile: Dean, Clift, Perkins, Robert Wagner, Richard Beymer, Audie Murphy, Ricky Nelson dans Rio Bravo, Horst Buchholz dans les 7 mercenaires.

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      1. Je ne sais pas si c’est le cas pour le foot, mais c’est un club très élitiste. Le club house de la Faisanderie pour les membres, c’est quelque chose.

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      1. Je crois bien que je ne suis jamais allé à Bordeaux, pas même quand je faisais des inventaires dans les succursales du Groupe André de 86 à 89.

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  4. On voit bien que tous était plus intéressent que le football dans tes jeunes années. Y’avait pas besoin d’écrire deux parties pour le dire: « Les années 60 en football français, c’était tellement naze, j’avais mieux à faire ».

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  5. J’aime bien Les Cloches de Lisbonne de Gloria Lasso, moi !
    Impressionnant, le Télé Poche, surnom bien trouvé 😉
    Je suis sûr qu’avec tous ces souvenirs, tu as de quoi nous faire un article par semaine pendant encore longtemps !

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      1. Je dois avouer que jen’ai découvert Gloria Lasso au hasard d’une playlist que l’année dernière ! Maria Candido ça me dit rien comme ça … Pour Dalida c’est autre chose forcément, c’est à Montmarte un peu derrière le sacré coeur qu’il y a une statue de son buste c’est ça ?

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      2. L’avantage de Dalida sur les autres, c’est son énormissime tube « Bambino ».

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  6. « l’opposition avait droit à son quart d’heure mensuel à la télévision. »

    Ah, L’ORTF 😁

    Mais au moins, on ne les insultait pas de tout les noms à bout de champ…

    En tout cas, cette série est vraiment super, elle donnerait presque envie de revenir à cette époque révolue sur bien des points.

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      1. Oui, et puis y’avait encore des vrais communistes, des alternatives à des systèmes meurtriers qui florissaient partout dans le Tiers-Monde, bref, de l’espoir.

        Je vais retourner à mes histoires d’antan, ça me remontera le moral.

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      1. Aucune idée! Je connais bien Gainsbourg mais pour le reste… Dans cette vidéo, j’aime surtout le danseur en arrière plan.
        On m’a soufflé que Distel était pas mal mais je ne m’y suis pas penché…

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  7. Yep

    Pas de souvenir de la Rame Sprague dans mes vacances au début des années 80. C’est une ligne que j’avais du prendre suite au déménagement d’une de mes tantes partie faire carrière sur Paris.

    Ce dernier fut Mecano garagiste pour Chrysler. Si j’ai bien compris il me semble qu’il avait fait une formation à Poissy quelques jours et que cette Usine est devenu Peugeot depuis.
    Si le QSG met son stade dans ce bled plutôt que dans l’Essone ça sera la fin plus tôt que prévu de celle-ci malgré les larmes de crocodile hypocrite des politiciens du coin. Il y en a une que je peux pas blairer.

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    1. On n’en voyait presque plus en ligne au début des années 80. Il y a eu une grosse vague de radiations à la fin des années 70 quand les nouvelles rames MF 77 sont arrivées sur la ligne 13 puis les 5, 7, et 8. La dernière que j’ai personnellement prise était sur la ligne 3 bis vers 1981 ou 82. Avant ça, en revanche, je m’en souviens très bien sur les lignes 2 et 8 que je prenais souvent.

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      1. Toi, le fan du métro, as-tu vu le film  » La grosse caisse  » avec Bourvil et Meurisse, sorti en 65 ?
        C’est parfois un peu bête, mais ça reste un document sur un métro qui n’existe plus.
        Ça se passe dans un coin où j’aime bien passer: Arsenal, Quai de la Rapée, pas loin du Jardin des Plantes, du boulevard Morland, de l’avenue Henri IV, de la rue de Schomberg où j’ai vécu de ma naissance jusqu à 3 ans.

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      2. Je ne crois pas avoir vu ce film. La filature sur la ligne 11 dans Le Samouraï, dans les toutes premières rames sur pneus disparues à la fin des années 90, est elle aussi devenue une tranche d’histoire du métro après avoir été moderne à son époque. Dans dix ans, on dira la même chose de la poursuite dans Peur sur la Ville, dont le matériel roulant aura disparu du service l’an prochain…

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