Quand Diego Maradona quitte Argentinos Juniors en 1981, on aurait pu penser que le club de La Paternal avait vécu ses plus belles heures. Propulsé par son joyau, le Bicho Colorado bénéficie de meilleurs résultats, d’une médiatisation inédite et des stades pleins dans toute l’Argentine. Après son départ, on aurait pu prédire que le club allait retourner à son quotidien dans l’ombre du football argentin, à la place qui avait été la sienne : celle d’un club de quartier qui n’avait jamais été champion. Hors des « cinq grands », Argentinos Juniors ne disposait pas d’une énorme base de supporteurs, une popularité restreinte comparée à d’autres clubs de Buenos Aires. Et pourtant, l’après Maradona sera son apogée. Au milieu des années 1980, dans un football argentin en pleine mutation, le Bicho accède à la gloire.
La vente de Maradona ouvre la voie du succès
Argentinos Juniors était un club moyen, même pas souverain dans l’Ouest de Buenos Aires. Il n’était pas une référence en termes d’envergure historique et de popularité, encore moins de palmarès. Plus d’une demi-douzaine de clubs métropolitains pouvait se vanter de lui être supérieurs, que ce soit en nombres d’hinchas, de titres ou d’histoire et de souvenirs, tels Chacarita Juniors, Atlanta, Platense, Vélez Sarsfield, Ferro Carril Oeste, All Boys, Nueva Chicago. Même ces deux derniers clubs, habitués de longue date à la seconde division, avaient une base populaire plus grande à cette époque. En clair, c’était un modeste club de quartier, presque rien à l’échelle du football argentin. Fondé en 1904, par des militants anarchistes et socialistes1, le Bicho avait pour meilleur résultat trois deuxièmes place2. Peu de grandes figures du football argentin étaient passés dans ses rangs jusqu’aux années 1970, avec un long passage en seconde division au milieu du siècle et plusieurs épisodes de galères économiques. Au fond, ses supporters pouvaient s’imaginer que le plus beau moment du club était passé et qu’ils attendraient sûrement longtemps avant de revoir les cimes. Diego avait porté leur maillot et avait offert de belles années au club en suivant la philosophie d’Argentinos Juniors qui s’était dessinée au fil de son histoire : un football offensif et attractif, bien jouer pour gagner ; et la formation.


Après le départ du Pibe de Oro, toute la magie s’évapore rapidement. La saison d’après, Argentinos Juniors dégringole, fini 16ᵉ du Metropolitano et se sauve de justesse d’une relégation en gagnant le match couperet contre San Lorenzo, ce qui envoie les Cuervos pour la première fois en seconde division. Mais indirectement, grâce à lui, Argentinos Juniors va pouvoir s’immiscer parmi les meilleurs et revoir ses ambitions à la hausse. Car avec la vente du « gamin en or », les caisses sont pleines. Avec un nouveau président à sa tête, le club définit un nouveau projet avec l’objectif de progresser dans la hiérarchie nationale en se dotant d’une équipe compétitive. La formule était simple : développer la formation et s’appuyer sur celle-ci pour promouvoir de jeunes talents, tout en recrutant des joueurs confirmés et de bon niveau. La direction technique est confiée à Ángel Labruna historique joueur et entraîneur de River Plate. Il rejoint Argentinos Juniors en 1983. Héritier d’une tradition et d’une philosophie de jeu, Labruna embellit le projet. L’équipe est un mélange harmonieux de combativité et d’élégance, de dévouement et de maîtrise du ballon. Une de ses forces est la rapidité d’exécution de ses mouvements offensifs. En pleine progression, Argentinos Juniors atteint la demi-finale du Nacional. Surtout le Bicho réussit coup sur coup à sortir Boca Juniors et River Plate en envoyant du jeu. Mais, il chute au tour suivant en demi-finale contre Independiente. Les bases sont posées et la dynamique enclenchée. Sauf que Labruna, l’architecte de ce projet footballistique, décède brutalement d’un arrêt cardiaque en septembre 1983.
Un premier titre national
À la tête de l’équipe, c’est Roberto Saporiti qui prend le relais. Il ne change pas les bases et la philosophie d’une équipe qui fonctionne bien. Le club procède à quelques arrivées notoires pour corriger quelques failles et améliorer l’équipe. Argentinos Juniors continue de suivre son plan. Et sur le terrain, l’équipe brille toujours portée par un football attrayant et offensif, produisant un jeu varié, fait de passes courtes et rapides. D’abord, on regarde le Bicho loin, « encore une petite équipe qui cherche à se faire remarquer » disait-on avec le mépris habituel envers les « petits » clubs. Mais quand Argentinos Juniors inflige des défaites et met des cartons aux « gros », se mêle à la lutte pour le titre du Metropolitano, le ton change. Comment ose-il défier les grands clubs ? Sur le terrain, il finit par obtenir son premier titre de Champion d’Argentine le 23 décembre 1984 sur sa pelouse après un coude à coude avec Ferro Carril Oeste, l’autre équipe surprise et épouvantail des années 1980. A la dernière minute, Argentinos Juniors remporte une courte victoire 1-0 face à Temperley sur un penalty de Jorge Olguín. Le Bicho sort vainqueur de son duel avec son voisin Ferro – Argentinos Juniors a même joué dans l’enceinte des « Verts » car son stade était trop petit3 – et décroche le premier titre de son histoire. Même si les « Rouges » ont été un peu irréguliers sur ce championnat, ils terminent avec 20 victoires en 36 matchs et la meilleure attaque, 69 buts, preuve de son football offensif.

Le onze d’Argentinos Juniors s’appuyait sur une défense solide et expérimentée. Dans les buts, Enrique Vidallé, un ex-gardien international en fin de carrière – Argentinos Juniors sera son dernier club – qui apporta assurance et sérénité. La charnière centrale était très expérimentée avec José Luis Pavoni, recruté par Labruna la saison précédente après l’avoir eu sous ses ordres à River Plate. Défenseur combatif et puissant, il finira lui aussi sa carrière avec le maillot du Bicho. À ses côtés dans l’axe, Jorge Olguín, champion du monde 1978 et grand talent défensif des dernières années. Un défenseur fiable, souvent bien placé et doté d’une excellente lecture du jeu. Son recrutement stabilisa la défense. Sur les côtés, Argentinos Juniors avait deux latéraux qui combinaient très bien leur travail défensif à leur rendement offensif, en apportant soutien et surnombre sur leurs ailes. À gauche, le capitaine Adrián Domenech, formé au club, figure incontournable de l’équipe des années 1980. À droite de la défense, Carmelo Villalba un jeune espoir acheté à El Porvenir en seconde division, qui se révéla avec Argentinos Juniors. Au milieu, régnait Sergio Batista en position de cinco. Le milieu défensif, produit de la formation locale, était déjà un Commandante malgré son jeune âge. Plaque tournante du Bicho, il abat un travail conséquent et dégage une maturité incroyable dans son jeu et ses choix tactiques. Il deviendra un pilier de la sélection championne du monde 1986. Pour l’épauler au milieu, Mario Videla et Emilio Commisso redescendaient constamment pour former un triangle défensif quasi impénétrable. Videla avait une bonne vision du jeu pour contribuer aux actions offensives. Idem pour Commisso qui apportait mobilité, technique et vitesse. Pancita Videla était un jeune talent arrivé de l’Interior, recruté une saison auparavant au Club Atlético Gimnasia y Esgrima (Mendoza). Commisso avait plus de bagages, arrivé en provenance de River Plate par la connexion avec Labruna. En attaque, José Antonio Castro était positionné sur l’aile, un joueur combatif qui savait se replier et déborder avec sa vitesse. Carlos Ereros était un attaquant de soutien de Pedro Pasculli, le buteur attitré qui finit le Championnat avec 21 buts.
José Yudica : rêver plus grand
Pourtant, Saporiti quitte le club et accepte l’offre du club colombien de Junior de Barranquilla. Argentinos Juniors fait appel à José Yudica qui arrive avec pour mission de défendre un titre. « El Piojo » a débuté sa carrière en 1974 tout au Nord, dans le club d’Altos Hornos Zapla, soutenu par l’aciérie locale, en Liga Jujeña (Province de Jujuy). Le club termine invaincu et remporte le tournoi régional, décrochant ainsi pour la première fois de son histoire un billet pour le championnat national. Ensuite Yudica connaîtra un énorme succès à Quilmes. Avec le club doyen du football argentin, il transforme littéralement l’équipe, sans en changer les joueurs qui venaient de se sauver de la descente. L’année où l’Argentine est championne du Monde, le champion du Metropolitano 1978 n’est autre que le Quilmes de Yudica à la surprise générale devant Boca Juniors. Son premier, titre de l’ère professionnelle après leur championnat amateur de 1912. A Argentinos Juniors, Yudica suit ses principes. D’abord, ne pas rompre la dynamique et assurer la continuité avec les mêmes joueurs. Ensuite, rester humble et travailler dur. La méthode Yudica, c’est aussi d’accorder une grande confiance en ses joueurs qu’il place au centre de tout. De là, naît sa force et son aura : convaincre ses joueurs qu’ensemble ils sont forts et peuvent accomplir de grandes choses malgré leur statut de « joueurs de petit club » en ne dérogeant pas à une philosophie de jeu offensive. Ce sera la marque de fabrique de José Yudica.

El Piojo pérennise le jeu de possession qu’avait mis en place Labruna, en y ajoutant de manière plus marquée ses préceptes tactiques qui étaient avant tout un pressing incessant et haut, un marquage strict dès le milieu de terrain et surtout, un rythme effréné qui convenait parfaitement à son équipe préparée pour ça. Avec Yudica, Argentinos devient plus fort, toujours en proposant un football offensif, plaisant et devient une machine à gagner. À La Paternal, il maintient la même équipe, à une exception près. Une notable exception. Avec le départ de Pasculli à Lecce en Italie en cours de tournoi, il confie le poste d’avant-centre à Claudio Borghi. C’était soit remplacer Pasculli par le vétéran Carlos Morete ou faire confiance au nouveau joyau du centre de formation. Il choisit la seconde option, un choix payant car Bichi, qui est pour certains le nouveau Maradona, n’en finit plus d’affoler les défenses adverses. Dans le tournoi Nacional, qui est un peu une grande Coupe d’Argentine contrairement au Metropolitano, Argentinos Juniors réalise un parcours plein d’autorité et tout en maîtrise tactique et technique.

Tout d’abord, Argentinos Juniors termine premier de son groupe aisément et invaincu. Puis, il élimine successivement : San Lorenzo, San Martín de Tucumán, Ferro Carril Oeste et Vélez Sarsfield. Le Bicho est qualifié pour la finale en tant que vainqueur « des gagnants » où il doit affronter le vainqueur « des perdants ». Le tournoi Nacional a souvent changé de formule, et celle-ci est assez complexe dans son format4. Après la phase de groupes, aucune équipe n’est éliminée. Les deux premiers passent dans le tableau des gagnants, et les deux derniers dans le tableau des perdants où s’ajoutent les équipes éliminées à chaque tour. Chacun a donc droit à une seconde chance et peut se qualifier pour la finale. Le vainqueur de cette consolante est Vélez Sarsfield qui avait été battu par le Bicho en finale des gagnants… La finale a lieu plus d’un mois après alors qu’Argentinos Juniors a commencé sa campagne continentale en Libertadores et terminé son premier tour. Au Monumental de Núñez, les deux équipes terminent sur un match nul 1-1, un but de Borghi auquel à répondu le Fortín par Pedro Larraquy. Aux tirs au but, c’est Vélez qui s’impose. Le Fortín champion d’Argentine ? Non, car spécificité du règlement, rappelez-vous, chaque équipe bénéficie d’une seconde chance. Le vainqueur des gagnants a donc le droit à une revanche, comme à chaque tour y compris pour la finale ! C’est donc lors d’un second match, le 4 septembre, une semaine plus tard et toujours au Monumental, que le titre se joue. Cette fois-ci Argentinos Juniors retrouve des couleurs, contrôle le ballon et récite son football. Castro ouvre le score à la conclusion d’une action collective parfaitement exécutée. Même si Jorge Comas égalise et que Borghi loupe un penalty, Argentinos Juniors est supérieur, et c’est Batista qui donne la victoire (2-1).Yudica a réussi sa mission avec un second titre d’affilée5. Le club peut alors se concentrer sur la Libertadores.
« Argentinos de América »
Et le club de quartier ne s’arrête pas là. Après avoir triomphé sur la scène nationale, il s’attaque à l’Amérique du Sud. Argentinos Juniors est placé dans le groupe argentino-brésilien, aux côtés de Ferro Carril Oeste, Fluminense et Vasco da Gama. Un groupe de la mort, où on ne donne pas cher d’eux. Et pourtant, le Bicho sort premier de son groupe – seul le premier est qualifié au tour suivant. Surpris par Ferro pour ses débuts, il réalise deux exploits coup sur coup en une semaine à Rio au Maracanã : s’imposer face à Vasco (2-1) et Fluminense (1-0). Et avec la manière selon les dires, pas en jouant « petit » ou groupé derrière. Argentinos Juniors poursuit son presque sans faute, un nul à Buenos Aires contre le Gigante da Colina (2-2) puis l’équipe de La Paternal domine Ferro, prenant sa revanche sur sa défaite inaugurale, avant une dernière victoire face à Flu. Mais Ferro Carril Oeste a aussi réalisé un excellent parcours. Ce qui donne les deux équipes argentines à égalité en tête du groupe. Un match d’appui doit les départager. Une rencontre que les hommes de Yudica survolent en ne laissant aucune chance au Verdolaga, ils dominent le match et s’imposent 3-1.

La deuxième phase est équivalente aux demi-finales. Dans ce triangular, Argentinos Juniors affronte l’équipe bolivienne de Blooming et Independiente, le « Rey de Copas », qui est le tenant du titre. Le groupe vire rapidement au duel argentin et tout se joue sur l’ultime journée. Les deux équipes s’affrontent à la Doble Visera d’Avellaneda pour la place en finale. Argentinos a l’obligation de gagner et le Rojo dispose de l’avantage du terrain et de sa tradition en Libertadores. Le Bicho vient pour jouer et gagner comme d’habitude. Argentinos Juniors entre pied au plancher dans ce match et mène rapidement par Videla sur penalty avant que Castro ne double la mise. Independiente réduit le score peu avant la mi-temps. Argentinos Juniors souffre et en toute fin de match, un penalty est sifflé en faveur des locaux. Claudio Marangoni s’élance avec la certitude de marquer, comme c’est souvent écrit dans l’histoire du Rojo en Copa Libertadores. Sauf que cette fois-ci, Vidalle arrête le tir, mais pas totalement. Marangoni se jette comme un fou pour tacler le ballon (et le gardien avec), alors que Vidalle est encore au sol avec le ballon. Ce genre de tacle, un geste flagrant d’antijeu, est un « coup fourré » traditionnel en Copa Libertadores à cette époque. Mais Vidalle ne relâche pas le ballon et permet à son club de garder son ticket pour la finale où il affronte l’América de Cali.

Lors du match aller, au Monumental de Buenos Aires, Argentinos Juniors domine et s’impose 1-0 grâce à un but de Commisso. Au match retour à Cali, l’équipe locale, bien aidée par l’arbitrage (trois buts refusés pour le Bicho), gagne sur le même score par un but de Willington Ortiz. Un match de barrage est nécessaire à Asunción, deux jours seulement après la rencontre de Cali. Au stade Defensores del Chaco, la fatigue physique et mentale se fait sentir sur le terrain, jouant en défaveur du Bicho. Argentinos Juniors n’ést pas au mieux, l’équipe est rincée mais ne perd pas ses principes de jeu et son courage pour toujours aller de l’avant. Elle est récompensée par Commisso qui ouvre le score en première mi-temps Mais la réaction des Colombiens est rapide, avec le but égalisateur de Ricardo Gareca, quatre minutes après. Le rapport de forces s’inverse, ce sont les Diables Rouges de Cali qui attaquent inlassablement et l’équipe argentine doit se regrouper en défense, loin de son style habituel. Elle craque physiquement, à bout de souffle et sans énergie pour déployer son jeu. Argentinos Juniors résiste et c’est la séance des tirs au but qui doit désigner le vainqueur. Aucun tireur ne gâche son penalty avant le cinquième tour. Vidalle a une stratégie bien particulière, car il plonge à sa droite sur chaque tir. Et sur la cinquième tentative colombienne, il garde la même stratégie et c’est Anthony De Avila qui voit son tir arrêté. C’est au tour de Videla d’avoir la balle du sacre. Et il ne laisse pas filer l’opportunité. Le 24 octobre 1985, Argentinos Juniors remporte donc la Copa Libertadores. Un nouvel exploit pour le « petit club de quartier » devenu grand.

Sa grandeur nouvelle, Argentinos Juniors l’étrenne au niveau mondial. Le 8 décembre, à Tokyo, Argentinos Juniors et la Juventus Turin s’affrontent en Coupe Intercontinentale. Elle reste l’une des plus belles finales de cette compétition. Et si les Européens voient le Bicho comme un petit, Argentinos n’en a plus le rôle. Le Bicho ne se cache pas et assume son titre continental, ça envoie du jeu et regarde dans les yeux la « Vieille dame ». Le club argentin ne cesse d’attaquer et mène deux fois au score avant d’être systématiquement repris par la Juve. Sur le terrain, Borghi soutient la comparaison avec Michel Platini dans ce duel à distance de numéro 10. Notre compañero Verano, nous a déjà raconté le match ici. La décision se fait aux tirs au but et le Bicho ne termine pas sa formidable année 1985 sur un triplé. Même s’il peut nourrir des regrets après avoir mené deux fois au score, Argentinos Juniors sort grandit et a montré que désormais il fait partit de la cour des grands.
Épilogue: « la pépinière du monde«
Argentinos Juniors ne conserve pas son titre continental, défait dans le triangular de l’édition 1986 par le futur champion River Plate. Malgré une victoire 2-0 sur leur pelouse, il finit à égalité, mais c’est River qui se qualifie pour la finale. La fin du cycle de José Yudica se profile et l’ère dorée du Bicho se termine avec une dernière Copa Interamericana. Yudica part prêcher ses méthodes chez lui à Newell’s Old Boys et obtient une nouvelle fois un succès retentissant avec son titre national de 1987-88. Claudio Borghi est champion du Monde 1986 avec son coéquipier Sergio Batista, mais aussi Pedro Pasculli qui est toujours à Lecce. Borghi signe au Milan AC la saison suivante, mais ne joue aucun match officiel et son transfert est un désastre. Malgré un immense talent, Bichi n’aura pas la carrière escomptée. De son côté Yudica fait un retour au Bicho en 1992. L’expérience finit mal après un incident avec la barra brava venue le menacer pour de mauvais résultats. Borghi revient à Argentinos Juniors en tant qu’entraîneur et parvient à décrocher le troisième titre de champion du club lors du Clausura 2010. Mais surtout, le Bicho est reconnu depuis internationalement pour son centre de formation, l’un des meilleurs qui lui vaut l’appellation de « semillero del mundo » et qui a sorti pléthore d’internationaux dont Fernando Redondo, Juan Román Riquelme, Esteban Cambiasso, Juan Pablo Sorín, Lucas Biglia, Fabricio Coloccini, Alexis Mac Allister…
1L’origine du club tient à une fusion entre deux équipes : l’une « Mártires de Chicago » (en hommages aux morts de Haymarket en 1886) formé par des militants anarchistes et, la seconde « Sol de la Victoria » formée par des militants socialistes. Le club est fondé par des jeunes militants, d’où « Juniors » et dans le quartier de Villa Crespo originairement. Le club déménage à La Paternal, juste à côté, en 1925.
2Une fois durant la période amateure en 1929, une seconde fois en 1960 et la troisième fois lors du Metropolitano 1980.
3Argentinos Juniors a souvent délocalisé ses matchs importants en phase finale des Championnats ou en Libertadores, du fait que son stade à La Paternal était trop petit.
4Ce fut la dernière édition du tournoi Nacional et son unique édition dans ce format avec double tableau « gagnants » et « perdants ». Un championnat unique se mit en place à partir de la saison 1985-1986 calqué sur la saison européenne.
5Argentinos Juniors a donc gagné successivement le Metropolitano 1984 et le Nacional 1985 qui furent les deux dernières éditions sous ce format.
