Selamat tinggal

Expulsion du Tolo Gallego à l’estadio de Sarriá ! Kempes, sur le banc, regarde disparaître la silhouette trapue de celui qui fut son coéquipier lors du sacre de River Plate en 1981. Une gloire partagée comme lors du Mondial à domicile.
Mario el Matador est désespérément inoffensif en Espagne. Un comble pour le héros de Mestalla. L’Argentine, déjà au bord du précipice, après ce nouveau revers face à la Nazionale. Kempes ne le sait pas encore mais il ne lui reste plus que 45 minutes sous la tunique albiceleste. A 28 ans seulement.
Dans les vestiaires Menotti enchaîne les clopes devant un Maradona groggy, encore enivré par la langoureuse biguine tripolitaine que vient de lui administrer Gentile.

Finalement le Cameroun de M’Bida s’en sera mieux sorti face à Bruno Conti. Belle surprise ces Lions Indomptables. Malgré une élimination frustrante par manque d’audace et de confiance en eux.
Milla, non plus, n’aura pas scoré dans la compétition. Mais à 30 ans révolus, il savoure chaque minute.
Enfin la consécration mondiale et ses paillettes. Il y a du talent et du caractère dans son pays. Il le sait et le sent. Alors pourquoi ne pas rêver à un plus grand destin ? A une histoire folle. Celle d’un vieux faisant danser les poteaux de corner. Quelques secondes après avoir berné un compagnon de barbecue de Pablo Escobar.

Ne vous déplaise…

Si on ne choisit pas sa famille, on choisit encore moins sa fin. C’est ce que doit se dire Kempes quand il débarque dans la moiteur de l’aéroport de Jakarta. 1996, Mario a 41 ans. Approché par un impresario italien, il vient d’accepter l’offre du Pelita Jaya du président Nirwan Bakrie. Indonésie…
Mario n’a plus vraiment ni le physique ni la foi mais a été ferme. Il se veut avant tout coach. Il le sera autant que joueur… Mais qui sait que le Zorro des papelitos est encore sur le circuit ? On le pensait rangé des voitures dans les prairies autrichiennes, quatre ans auparavant.
Les puristes auront eu vent d’un jubilé mortuaire avec Rosario Central, au milieu de la haine d’un derby et de ses projectiles. D’une escapade chilienne en D2, de quelques mois pour faire plaisir à son ami Pedro Lucio Olivera.
Jakarta désormais… Il jette un regard distrait aux termes de son contrat. Anticipe déjà la difficulté à prononcer correctement les noms de sa future troupe. Son regard s’arrête un instant. Albert Roger Miller, dit Milla pour l’éternité.

Si le corps de Kempes est cabossé, celui de Milla défie insolemment le temps. L’Indonésie est son domaine depuis plusieurs mois. Un Milla que l’on avait laissé en 1994, terrassant le portier Cherchesov aux États-unis. Dans un match sans enjeu mais pas sans record. Le plus vieux à jouer une Coupe du Monde. A y marquer. Éclipsant presque le quintuplé de Salenko. A 42 ans bordel…
Milla est la vitrine du foot indonésien en cette année 1995. Et de sa fusion entre le monde amateur et la défunte ligue semi-pro, la Galatama.

Cuisine et dépendances

Le pays, à l’exemple du Japon, se veut ambitieux. Le Pelita Jaya en particulier. Le Pelita Jaya, le jouet d’un certain Nirwan Bakrie. S’il ne passe pas du bégaiement aux coups de gueules comme son homonyme français, Nirwan Bakrie sait où il va et d’où il vient.
Le clan Bakrie. Un monstre. Conglomérat formé par le patriarche Achmad Bakrie en 1942 en plein joug japonais. Extraction minière, pétrole ou gaz. Immobilier et medias. Le groupe Bakrie est une pieuvre déployant ses tentacules sur l’archipel et sur le Sud-est asiatique.
Nirwan n’a pas des visées politiques comme son frère Aburizal qui fut ministre de l’économie et président du grand groupe conservateur Golkar. C’est un pragmatique, gérant l’accroissement de la fortune familiale. C’est aussi un fanatique de foot.

Dès 1986, il crée le Pelita Jaya en plein cœur de Jakarta. Un succès. Stade Lebak Bulus flambant neuf. Complexe d’entraînement inédit à Sawangan comprenant terrains, piscine, salle de sport et un même un mini cinéma. Le Pelita Jaya est l’avant-garde et domine la scène nationale, se permettant le luxe de tutoyer les sommets continentaux. C’est le temps des fleurs et de Bambang Nurdiansyah, son grand buteur.

En 1995, à l’ouverture de la ligue aux étrangers, Nirwan Bakrie veut marquer un group coup. Milla se voit offrir un pont d’or à la signature équivalent à 150 000 euros. Assorti d’un salaire de 7 800 euros mensuels. Pas une bagatelle pour le pays. Il rejoint l’armada dirigée par Rahim Soekasah aux cotes du monténégrin Dejan Glusevic.
Milla ne déçoit pas. Il marque dès la première minute de ses débuts officiels face au Persika Kudus devant 70 000 personnes déchaînées . La première touche de ses 23 buts, en 23 matchs…
Ses coéquipiers sont dithyrambiques. « Honnêtement, je lui tire mon chapeau. C’est un vieux mais c’est toujours beau. Milla partage ses expériences avec nous. La discipline et le respect du professionnalisme. C’est une attitude sur et en dehors du terrain », déclare son coéquipier Beslar. Le coach Soekasah lui aussi est converti : « C’est un grand joueur. Il a tellement de vécu. Autant que je sache, la valeur de son contrat est normale, mais je ne sais pas quelles sont les normes salariales des autres joueurs étrangers. »
Une adaptation personnelle idéale mais un parcours inachevé en quart de la Dunhill League. Une idylle jusqu’à un triste de match de Coupe…
Le Peliya Jaya de Milla perd 3 à 0 à la mi-temps. Contre le cours du jeu et dans une ambiance de corrida. Les décisions sont défavorables. L’arbitre est-il acheté ? Personne ne le sait mais les montants des paris sont particulièrement suspects. Les magouilleurs reniflent déjà l’odeur des billets…
C’est sans compter sur un Milla qui brille de mille feux au retour des vestiaires. Cinq buts ! Oui, cinq buts pour une remontée fantastique. Cinq buts et n’avoir d’autre choix que la fuite devant une foule d’hommes armés prêts à en découdre. La tête de Milla est soudainement mise à prix. Lettres de menaces. Jakarta la volcanique ne veut plus de lui…


Jaya con Dios

La fureur indonésienne, Kempes connaît. C’est sur l’archipel qu’il a vécu sa plus grande « générale » sur un terrain. 22 ans, chevelu et imberbe, au détour d’une tournée avec Rosario Central.
Une rencontre tendue. Un affront culturel malgré les avertissements préalables. « Ne touchez pas la tête de vos adversaires, les gars… En aucune circonstance. » Une fois par oubli ou désinvolture. Brouhaha… La deuxième par pure provocation. Chaos… Et voilà Mario et ses sbires enfilant les gants de Carlos Monzón et Victor Galíndez ! Un ring à ciel ouvert…
Alors pourquoi signer ici ? Épuisé et sans gout. Simplement parce que Kempes est fauché. Le double pichichi n’a plus une roupie en poche.
« Sa fortune est restée entre les mains de son ex-femme », selon son père. C’est minorer un peu ton rôle, Mario Kempes senior, non ? L’investissement dans une banque qui fit faillite, ton idée. Le magasin de sport, l’école de foot à Valence, partis en fumée…
Kempes cachetonne désormais pour 4200 $ par mois, soit bien moins que Milla. Et il ne veut pas de lui dans son effectif. Vexation ? Possible. Guerre d’égo ? Assurément. Le contrat de Milla n’est pas renouvelé.

Milla, de son côté, est soulagé. Jamais, il ne s’était imaginé que le football pourrait lui faire courir un quelconque danger. Direction le Nord, à 700 kilomètres de Jakarta. À Samarinda sur l’île de Bornéo.
Milla y retrouve un compatriote, Marcel Mahouvé, que les mauvaises langues feront passé pour son fils illégitime. Et remplace numériquement le meilleur ami de Jean Castaneda, l’Angolais Vata. Samarinda n’a rien de la fourmilière de Jakarta. La vie nocturne est quasi inexistante. C’est une ville pieuse où les sentiments ne se libèrent que rarement.

Putra Saraminda 1996

Pour sa deuxième édition, la Dunhill League perd quelques éléments en route mais la formule reste la même : phase de groupe avant le Royal Rumble des quarts de finale.
Kempes et le Pelita Jaya débutent plutôt bien. Donnant lieu à un concours de flagornerie entre Mario et Nirwan Bakrie, que l’Argentin surnomme affectueusement Capello. Bakrie est aux anges. Il adore son surnom.
Le Pelita Jaya accède au second tour mais Kempes n’est pas épanoui. Trop de tumultes, trop d’incompréhensions culturelles. Il juge cette société violente. Le pire se déroulant à l’intérieur des stades. « On ne sait jamais si on va en ressortir vivant. C’est un essaim. Ils n’hésitent pas à découper le barbelé de protection pour mettre la pression. Et là, débarque la police à coups de matraque. »
Pour un homme ayant connu le régime de Videla, ses propos sont sans nuance. « Son muy salvajes », insistera-t-il dans son autobiographie.
Milla n’a plus ces préoccupations chez les fils de Samarinda mais n’est guère satisfait. Le club ne s’est pas donné les moyens de ses ambitions. Le stade est si vétuste que Milla en vient à regretter Furiani. Ses attaquants n’ont de brésilien que le passeport. Milla, lui aussi entraîneur-joueur, se lasse des querelles intestines. 12 matchs et quatre buts pour le vieux lion.
Plus à l’Ouest, el Matador en plantera 12. Mais ne sait plus comment se dépêtrer de Capello Bakrie qui veut désormais faire les compositions. Aucun des deux ne verra la finale et le souffle victorieux du Persib Bandung et sa fameuse tactique du non-alignement. C’est fini…

Alors que reste-t-il de leur amour javanais ?
Une forme d’accomplissement pour Roger. Le retour au Cameroun après un exil de presque 20 ans. La reconnaissance de la part des Indonésiens. Malgré les menaces, ses critiques futures sur le niveau footballistique du pays et ses trous de mémoire sur le nom de ses anciens clubs.
Une nouvelle grosse frayeur sur un terrain pour Kempes. 20 ans après la première, à Jakarta toujours. Lorsqu’il vit, au sortir des vestiaires, la totalité du public agglutiné au bord du terrain. Ses joueurs tétanisés. A devoir demander aux fans de se pousser pour faire une touche et sortir sous escorte policière.
Ses lendemains loin de l’archipel en Albanie à ne jamais voir la couleur de son dû. La honte, enfin, de revenir vivre chez son père à 42 ans passés, « sans même une civière roulante à moi pour pouvoir faire la sieste ».
Que reste-t-il de leurs passages à Nirwan Bakrie ? Le plaisir de la frime entouré de reliques, du costard sur mesure que l’on ne étrenne qu’une fois…

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54 réflexions sur « Selamat tinggal »

  1. Très bel article ! Étonnant quand même ces fins de carrière de joueurs légendaires, la quarantaine passée… ça me donne envie d’écrire un article tiens, mais je vais garder la surprise sur le joueur en question (l’occasion d’un joueur mystère dans la zone 2 vérité peut-être…?)

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    1. Ce qui est étonnant, c’est que le recrutement de Milla et Kempes en Indonésie n’a pas créé de mode dans ce pays. Mise à part Essien, bien plus tard, aucun joueur de renom n’est venu jouer là-bas. J’adore Essien, qui était deja un super joueur à Bastia, mais ce n’est pas la même catégorie que les 2 autres.
      On sent le desir de se faire plaisir de la part d’un seul homme, Bakrie.

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      1. Alors je l’ignorais totalement, c’est ton commentaire qui a aiguisé ma curiosité, et donc, depuis 10-12 ans : une bonne quarantaine au moins de footballeurs NL y ont essuyé leurs crampons : tantôt des produits d’académies NL qui ne purent percer au pays, tantôt de tout frais trentenaires dotés d’un solide parcours en Eredivisie..

        Je ne me suis pas foulé, 1er lien référencié = wikipedia..mais en voici au moins une liste :

        https://nl.wikipedia.org/wiki/Nederlanders_in_het_Indonesische_voetbal

        Si intéressé par plus de détails, quelque chose de plus consistant que wikipedia : je peux bien farfouiller pour toi Khiadia, tu as toujours été un gentleman.

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      2. Bon.. Le lien avec l’ex-métropole ne semble d’évidence pas du tout rompu, Cf. ce dossier dans Voetbal International (tout n’est pas disponible, faut être abonné), régulièrement alimenté.. Une rubrique à part entière, exclusivement vouée à ce football :

        https://www.vi.nl/indonesie

        Et j’apprends par la bande que Carlton Cole a joué en Indonésie aussi.

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  2. Gracias amigo.
    Le Matador était un joueur magnifique, jouant tête haute et buste droit. Sa seule entorse aux standards de l’élégance était sa manie de jouer avec les chaussettes baissées…

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      1. Mais je viens de découvrir un truc que j’ignorais. Kempes ne marque plus un but en sélection apres 1978.
        Il est absent les 2 saisons suivantes.
        Et pour son retour en sélection en 1981, il passe 9 matchs consécutifs sans marquer jusqu’au fameux match face au Bresil.
        Son dernier but est donc lors de la finale face aux Pays Bas! Je comprends mieux Bilardo!

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      2. Oui, Kempes décline très vite en sélection et avec l’éclosion de Maradona, il ne bénéficie plus de la liberté dont il disposait en 1978. Kempes n’est pas un pur renard des surfaces, il aime partir de loin et marche sur les plates-bandes de Diego. Sa CM 1982 montre qu’il ne trouve pas sa place malgré la confiance de Menotti.

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      3. Je poste ici un commentaire publié sur Sofoot il y a quelques mois.

        Mario Kempes, idole éternelle de Central, né médiatiquement à Rosario avec les Canallas boucle la boucle en 1995 à quarante ans lors d’un clásico rosarino dont il est l’unique buteur, cf. Vidéo.

        https://www.youtube.com/watch?v=ThPjM2I-x4M

        Mario Kempes, ce sont des souvenirs d’enfance et notamment son chef d’œuvre dans le Monumental en transe lors de la finale de Coupe du Monde 1978. Et puis c’est bien sûr Valencia, ses titres de Pichichi, ses buts contre le FC Nantes en C2 1980. On en oublierait presque ses débuts en Argentine. Il passe d’abord dix-huit mois avec l’Instituto de Córdoba aux côtés du frêle Osvaldo Ardiles. Il a dix-neuf ans et se révèle à l’échelon national lors du championnat 1973 gagné par Rosario Central, sa future destination puisque l’indéboulonnable président Armando coupe court aux spéculations l’envoyant à Boca Juniors : « nous avons déjà une centaine de joueurs comme Kempes à La Candela (le centre d’entrainement xeneize) ».

        Pourtant Kempes est bien identifié parmi les grands espoirs argentins. Au printemps 1973, la fédération le retient avec la Juvenil pour disputer le tournoi de Cannes aux côtés de Tarantini, Bochini, Bertoni et quelques autres puis Omar Sívori l’envoie avec la sélection « fantôme » à La Paz pour qualifier l’Argentine à la Coupe du Monde en Allemagne.

        Mario Kempes ne reste que deux saisons et demi à Rosario, ne gagne aucun titre (second du Metropolitano et du Nacional 1974) mais il y laisse une trace indélébile. A son arrivée, les hinchas Canallas idolâtrent le vieil Aldo Poy depuis sa palomita lors d’un clásico rosarino. Kempes va tout bousculer, démontrant qu’il est un crack absolu. Ses épaisses chaussettes de laine tire-bouchonnées sur les chevilles ne suffisent pas à altérer son allure princière. El Gigante de Arroyito le transcende, il inscrit la plupart de ses buts à domicile, exploitant au maximum le jeu de contre proposé par l’entraineur Carlos Griguol, un disciple d’Osvaldo Zubeldía. A l’époque, les autres hommes clés sont les frères Killer en défense et Eduardo Solari au milieu, le père de Santiago.

        Sa popularité croît encore à partir de 1975 quand le radioreporter star El Gordo Muñoz le rebaptise El Matador à la suite d’un pari sur sa capacité à marquer loin de Rosario. Pour les hinchas, c’est le clásico de septembre qui l’installe dans la mythologie des Canallas : face aux Leprosos de José Luis Pavoni, il inscrit un triplé pour une victoire 3-0. Cette année-là, sa moyenne est proche d’un but par match, seulement devancé par la performance exceptionnelle d’El Gringo Scotta avec San Lorenzo. Et puis il devient un pilier de la sélection de César Luis Menotti en route vers la Coupe du Monde 1978, vice-capitaine derrière Jorge Carrascosa.

        A l’été 1976, Valencia CF se met en quête d’un nouvel attaquant pour succéder à Salif Keita. Sur la foi d’un article d’El Gráfico, l’ancien joueur et directeur sportif Pasieguito se convainc que Mario Kempes est le maillon manquant au sein d’une attaque où se trouvent Johnny Rep et « el Lobo » Diarte. Le transfert est compliqué. Pour el Matador, quitter l’Argentine, c’est se priver de la Coupe du Monde à domicile selon le pacte scellé entre les joueurs eux-mêmes. Il faut donc que le jeu en vaille la chandelle.

        Le père de Kempes joue le rôle d’agent et trouve rapidement un accord avec Pasieguito sur la base de 6.000 $ par mois et une prime à la signature. Mais Rosario Central est gourmand. Alors que Sevilla vient de régler environ 450.000 $ à San Lorenzo pour Scotta, les dirigeants Canallas réclament 600.000 $, somme exorbitante que Valencia refuse de payer. La transaction semble devoir échouer et furieux de cette situation, Kempes annonce à l’issue du derby contre Newell’s qu’il met fin à sa carrière à vingt-deux ans. Personne n’y croit, évidemment. Dans les jours suivants, Valencia propose enfin la somme réclamée, soumise au vote des socios, événement rarissime dans l’histoire de Central. Le résultat du scrutin autorise enfin Kempes à s’envoler vers l’Espagne et Valencia où il signe son contrat le 13 août 1976.

        Les matches amicaux de présaison sont désastreux, il manque même un tir au but contre le CSKA Moscou lors du Trofeo Naranja, contribuant à l’élimination de Valencia devant son propre public. Dès l’ouverture de la Liga, tout change : il réalise d’emblée un doublé contre le Celta et lance son histoire d’amour avec Mestalla. Puis en 1978, deux ans après sa dernière sélection, Menotti annonce qu’El Matador fait partie des élus pour la Coupe du Monde, seule entorse à la promesse de jouer sans exilés. La suite est connue…

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  3. alors celle là pas vu venir! l’indonésie! je savais que Milla avait été un grand nomade surtout en fin de carrière mais l’Indonésie ha ha
    pour Kempés carrément triste ce cachtonage pour survivre même si ça arrive encore pour certains à notre époque, l’arrivée d’el diez semble être son soucis majeur en sélection, on peut comparer ça chez nous entre l’arrivée du Z et la fin de carrière en edf de Cantona non?

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    1. Je l’avais ecrit avant la tuerie récente en Indonésie. Et malheureusement, les témoignages de Kempes et Milla montrent que la violence dans les stades étaient deja bien présentes en 1996. Idem pour la répression policière.

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    1. Alors, j’ai cherché, ça veut dire adieu en javanais. Enfin, j’espère…C’est la version d »adieu » que j’ai trouvée le plus fréquemment. J’espère que Courto passera un jour ici pour confirmer. Ou pas…

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      1. C’est sûr haha, il a eu son moment de gloire durant le mondial 1994 et a disparu de la sélection juste après.

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  4. Alors cher Khiadia, ton écriture est ambitieuse..et il se trouve que tu as ce qu’on appelle une signature, donc tu as bien raison, bravo!

    Jamais allé en Indonésie, mais pas mal lu sur sa décolonisation (laquelle fut parfois d’une violence abyssale, en quoi les Pays-Bas se ruinèrent et financièrement et moralement..avant de découvrir du gaz chez eux!, ce qui les reboosta après des années 50 particulièrement éprouvantes), « puis » ce fut la guerre froide, qui en fut le corolaire logique, une consanguinité de raisons, dynamiques..et la violence d’Etat qui souvent va de pair.. la violence sociétale aussi? Un traitement de choc que je ne puis qu’imaginer, des années de plomb puissance 10, 100, 1000..

    J’aimerais savoir s’il y reste quoi que soit de la politique de non-alignement..? Ce fut un marqueur très fort du XXème siècle, l’un de ses 6-7 événements majeurs peut-être.

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    1. Merci Bota. C’est vrai que la conférence de Bandoung a quelque chose de fascinant au niveau diplomatique. Nerhu, Zou Enlai, Krumah, Nasser, Soekarno… Des personnalités qui ont changé la face de leur continent et du monde. Je ne connais pas l’Indonésie. Je suis allé en Malaisie mais pas plus bas.

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      1. J’escompte « faire » (je serai déjà content de voir une île indonésienne 😉 ) les trois dans les trois ans, de la famille à Singapour.

        En malais, je ne connais que « Saya cinta padamu ».. Sans tricher, ça te parle, ça?

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  5. Bota
    Dans mes recherches, j’ai vu que Van Persie avait été sondé à un moment. Car il aurait des origines indonésiennes. Comme Makaay d’ailleurs mais je ne sais si c’etait tres concret. Carlton Cole. Je pensais que Jermaine Pennant etait passé également mais c’etait un peu plus haut, à Singapour.

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  6. Bota
    Aucun souvenir des mots usuels utilisés en Malaisie. Drole de pays avec des lois et des ambiances tres différentes selon les etats.
    Je n’y suis pas allé mais certains états de l’Est sont tres durs pénalement. T’as pas intérêt à deconner.
    En gros, la politique aux malais. Le commerce aux chinois. Et les jobs pourris aux indiens. Majoritairement tamouls. Un sacré melting pot. Tu passes de quartiers assez futuristes de la capitale aux coins beaucoup plus traditionnels, c’est intéressant. Et niveau bouffe, c’est la régalade entre les 3 cultures fortes du pays.

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    1. Tu n’es donc pas tombé amoureux en Malaisie, c’est leur « Ich liebe dich ».

      Ce que tu en rapportes rejoint ce qu’en dit ma famille sur place.

      Van Persie, je me rappelle surtout qu’il s’est fait des couilles en or en signant des contrats de sponsoring avec de grands groupes indonésiens, c’était leur tête de gondole.

      Et son « indonési-ité » ne tient a priori qu’à ça, il en joua peut-être, les Indonésiens se le réclament, un enfant du pays..sauf que son lien avec le SE asiatique tiendrait tout au plus à l’installation, jadis, de ses parents ou grands-parents en..Inde, bref, a priori : ça tiendrait de la légende urbaine.

      Son contemporain John Heitinga se gaussait d’être le seul indonésien de souche du noyau NL – j’ignore si lui-même l’est vraiment, mais ça va dans ce sens, je n’en sais pas plus.

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      1. Ah non, j’étais accompagné.
        Perso, j’ai aimé Malacca avec ses canaux. Kuala Lumpur est une ville intéressante. Apres, j’aime les grosses villes. On avait fait de chouettes balades dans les forêts primaires du centre du pays.
        J’ai adoré l’ile de Penang et surtout la ville Georgetown qui a un coté Chine des années 50 très agréable à vivre.
        L’île de Langkawi promettait d’etre superbe pour ses plages mais on a pris la mousson dans la tronche pendant 3 jours. On a pas pu en profiter réellement.
        Mais c’est un pays plus développé et riche que ceux du nord. Comme la Thaïlande. Sans parler du Laos ou du Cambodge.
        Je regrette de ne pas être allé à Singapour. J’etais tout proche mais faut faire des choix dans un voyage.

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