Série « les grands duels », épisode 1 : Real Madrid – Inter, années 1980

La rivalité entre le Real et l’Inter naît à Vienne en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions 1964, quand les Nerazzurri de Helenio Herrera, avec l’irrévérence de la jeunesse, révèlent au grand jour la déchéance des demi-dieux Di Stéfano et Puskas. En 1966, le Real des yéyés, en route vers un sixième sacre européen, prend sa revanche avant d’abandonner son sceptre face aux Italiens en quart de finale l’année suivante. Puis il faut patienter jusqu’aux années 1980 pour qu’ait lieu une nouvelle série de duels en rafale dont l’Inter sort systématiquement meurtrie.

Acte I : avril 1981, demi-finale de Coupe d’Europe des clubs champions

Dans les semaines qui précèdent la demi-finale aller, le Real Madrid semble irrésistible : auteur d’une remontée expresse sur l’Atlético, la Liga lui tend les bras alors qu’en Coupe d’Europe des clubs champions, les hommes de Boškov viennent d’écarter avec autorité ceux de Beskov, le coach du CSKA Moscou. Déjà demi-finalistes l’année précédente, les Merengues sont les incontestables favoris alors que l’Inter est à la traîne en championnat et sort d’une décennie de désillusions européennes.

D’ailleurs, la presse italienne n’y croit pas. Cela fait longtemps que le football italien est déclassé (si l’on excepte la victoire de la Juventus en Coupe de l’UEFA 1977), le souvenir du Totonero[1] est encore vif et l’ouverture des frontières aux joueurs étrangers est trop récente pour que cela puisse inverser le rapport de force. Cette dernière mesure est d’ailleurs un crève-cœur pour Ivanoe Fraizzoli, président paternaliste ayant dû renoncer à ses principes de recrutements endogames pour contracter un mariage de raison avec l’Autrichien Herbert Prohaska.

Pour l’Inter : Muraro au sol, Prohaska mains sur les hanches. Côté Real : de dos, Del Bosque et à genoux, probablement García Cortés.

La manche initiale a lieu à Madrid, un soir de pluie. 100 000 spectateurs se sont déplacés mais personne n’a pensé à convier les ouvriers qui travaillent à embellir le Santiago-Bernabéu pour la Coupe du monde 1982. D’emblée, le Real agresse les Milanais qui ne tentent rien ou presque en l’absence du métronome Lele Oriali. Irrité, le stade se met à scander « catenaccio, catenaccio », invective mémorielle d’un public traumatisé par l’Inter cynique de Helenio Herrera.

Avec Uli Stielike à la manœuvre, Madrid s’impose logiquement 2-0 et utilise des armes que l’Inter ne saura jamais contrer lors des oppositions suivantes. Sur le premier but, Juanito centre, Santillana plane au-dessus d’Altobelli et exécute Ivano Bordon (photo d’en-tête), les pieds collés au sol. Fatalistes, les journaux italiens saluent le cran du jeune Beppe Bergomi, 17 ans, et actent l’impuissance des leurs confrontés aux courses incessantes des « fous chimiques », selon l’expression suspicieuse de Gianpaolo Ormezzano dans La Stampa. De son côté, Vujadin Boškov ne se prive pas de moquer la frilosité du gardien italien sur les ballons aériens. Déjà…

Sabido protégé par les forces de l’ordre pour rejoindre les vestiaires de San Siro.

Au match retour, si l’atmosphère suffocante est à la hauteur de l’événement, Eugenio Bersellini casse l’ambiance en privilégiant la prudence. L’Inter s’impose 1-0 grâce au capitaine Graziano Bini mais ne paraît jamais en mesure de renverser le Real. Au coup de sifflet final, une colère soudaine et démesurée explose dans les gradins. Des centaines d’objets tombent du ciel, des briquets, des piles, des oranges, bloquant les Madrilènes de longues minutes sur la pelouse tandis que les supporters espagnols massés au pied de la tribune centrale sont arrosés d’une pluie n’ayant rien de céleste.

Acte II : mars 1983, quart de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe

Pour le second affrontement, deux ans plus tard, les effectifs ont peu évolué mais les techniciens ne sont plus les mêmes : Rino Marchesi a succédé à Bersellini alors qu’Alfredo Di Stéfano entraîne enfin la Maison blanche, une évidence rendue possible par le décès de Santiago Bernabéu quelques années plus tôt[2]. Dominateur en Liga, le Real a de nouveau les faveurs des pronostics face à des Nerazzurri à la traîne en championnat.

Le match aller a lieu le 3 mars à San Siro alors qu’au même moment, dans le même quartier, l’Olimpia Milano de Dino Meneghin et Mike D’Antoni fait chuter le Real Madrid de Fernando Martín et Juan Antonio Corbalán en Coupe d’Europe des clubs champions de basket[3]. Il faut bien le dire, ce n’est pas un sommet de football : Oriali ouvre la marque sur un coup franc qu’Agustín aurait dû stopper, l’arbitre refuse un but à Altobelli pour un possible hors-jeu puis Gallego égalise avec l’aide des mains tremblantes de Bordon, encore lui.

Salguero et Altobelli.

Au retour, dans le stade où il est devenu champion du monde neuf mois plus tôt, Spillo Altobelli ouvre rapidement la marque puis est privé d’un penalty a priori évident. La chance des Interistes est passée. Salguero égalise avant que Juanito ne centre pour la tête de Santillana, un classique. Le Real s’impose 2-1 et poursuit un parcours dont l’issue est pénible : en position de réaliser une saison parfaite, il trébuche dans les derniers matchs de toutes les compétitions auquel il participe[4]. Dans le clan nerazzurro, on se réfugie derrière les décisions d’arbitrage, une manière de masquer les maux d’une équipe clanique ostracisant ses recrues étrangères, Hansi Müller et Juary.

Acte III : avril 1985, demi-finale de Coupe de l’UEFA

Deux ans plus tard, l’Inter et le Real se croisent à nouveau avec pour enjeu, une place en finale de la Coupe de l’UEFA. Coaché par Amancio, l’ancien ailier star des yéyés, le Real Madrid vit une période douloureuse : le Barça de Terry Venables est déjà sacré en Liga et l’Atlético vient de s’imposer 4-0 au Santiago-Bernabéu. Du côté milanais, l’espoir est de retour depuis que le nouveau propriétaire, Ernesto Pellegrini, proclame à hue et à dia  une ambition contrastant avec la prudence de l’ex-président Fraizzoli, prétention attestée par l’acquisition de Kalle Rummenigge dont les émoluments sont mirobolants.

Le match aller ressemble à une formalité pour l’Inter, vainqueur 2-0 grâce à un penalty de Liam Brady et une réalisation de Sandro Altobelli, parfaitement lancé par Rummenigge. A la fin de la rencontre, les Madrilènes refusent de s’avouer vaincus en rappelant qu’ils sont les spécialistes des retournements de situation, Anderlecht étant leur dernière victime à l’automne précédent[5]. Mais une péripétie met à mal cet élan d’optimisme : dans la nuit milanaise, l’Hispano-Belge Juan Lozano déniche habilement d’accortes demoiselles et les convie dans sa chambre d’hôtel. Généreux à l’extrême, il partage son butin avec ses équipiers favoris, notamment Jorge Valdano et Emilio Butragueño. Amancio s’en rend compte et révèle à la presse dès le lendemain les petits travers de ses joueurs. Le week-end suivant, à Valencia, Lozano et Valdano lâchent définitivement leur coach. Le Real s’incline à nouveau et le président Luis de Carlos n’a d’autre choix que de démettre Amancio au profit du fidèle serviteur Luis Molowny.

Et comme par magie, le Santiago-Bernabéu redevient un temple sacré. Porté par la foule, Santillana fait appel à ses réflexes de vieux goleador et trompe Zenga à deux reprises avant la pause. Traqués aux quatre coins du terrain, les Interistes cèdent définitivement en seconde période, Míchel se chargeant de la mise à mort. Le stade madrilène gronde de satisfaction, plaisir à peine gâché par l’incident survenu à la demi-heure de jeu : blessé par une grosse bille de verre venue des tribunes, Bergomi a dû définitivement quitter l’aire de jeu.

Bergomi est au sol, touché par une bille venue des tribunes.

En toute logique, la Commission de discipline de l’UEFA doit sanctionner le Real Madrid en exigeant que le match soit rejoué sur terrain neutre. La jurisprudence laisse peu de doute quant au verdict puisqu’en décembre 1984, la victoire et la qualification du Celtic sont annulées par l’instance européenne après un jet de bouteille durant un match contre l’Austria. L’initial 3-0 se transforme en 0-1 sur la pelouse d’Old Trafford et les Autrichiens se qualifient.

Trois jours après le match, la sentence tombe : 30 000 francs suisses d’amende pour le Real et basta. Le résultat du match est entériné, les Madrilènes sont qualifiés pour la finale et l’appel de l’Inter n’y change rien. Scandaleuse, la décision de l’UEFA ressemble à une mesure de rétorsion tardive vis-à-vis de l’Inter visant à réparer la probable simulation de Boninsegna face à Mönchengladbach en 1971[6].

Acte IV : avril 1986, demi-finale de Coupe de l’UEFA

Pour ce dernier acte, les Nerazzurri ne sont évidemment pas favoris, l’histoire est contre eux et leur fin de championnat est un chemin de croix. Les blessures et les tensions internes au vestiaire ont eu très tôt raison du coach Ilario Castagner et l’ancienne idole de San Siro, Mariolino Corso l’a remplacé, enfonçant encore un peu plus l’Inter dans la médiocrité. De son côté, le Real caracole en tête de la Liga mais est privé de sa paire de défenseurs centraux Maceda – Sanchís. Vraie bonne nouvelle pour l’Inter, sa star allemande Karl-Heinz Rummenigge, longtemps indisponible, est rétablie pour l’aller à San Siro.

Et cela change tout. D’emblée, Kalle remise acrobatiquement pour Marco Tardelli qui fusille Ochotorena. L’Inter joue bien, les occasions se multiplient mais Spillo Altobelli, fossoyeur du FC Nantes en quart de finale, n’est pas dans un bon soir. Alors Rummenigge initie une nouvelle action encore conclue opportunément par Tardelli. Sent-il qu’il n’aura plus souvent l’occasion d’exulter, a-t-il compris que son corps n’en peut plus, crachant ses dernières salves ? Lorsqu’il se relève, Schizzo Tardelli s’engage dans un remake de sa célébration en finale de Coupe du monde, il lâche tout, le visage déformé par l’extase, comme s’il jouissait en venant de baiser la défense merengue dans un stade devenu soudainement turgescent.

Tardelli, extatique. A l’arrière-plan, Pierino Fanna.

L’Inter s’impose finalement 3-1 et quand s’ouvre la période réfractaire, tifosi et journalistes sentent bien que le but arraché par Jorge Valdano va coûter cher. Pour ceux qui en doutent, Juanito se charge de le rappeler en baragouinant dans un mélange d’italien et d’espagnol : « 90 minuti en el Bernabeu son molto longos. »

En effet 90 minutes au Bernabeu, c’est long. Et 120 minutes, c’est l’enfer. Le Real étouffe à petit feu les Nerazzurri. Míchel démontre toute sa classe, Gordillo est partout, blessant Altobelli et inscrivant le second but madrilène, Butragueño et Sánchez sentent le sang et ne cessent de harceler Collovati, Ferri et Mandorlini qui vont finir par craquer, tout le monde le voit venir. L’Inter tient malgré tout jusqu’aux prolongations avant que l’inusable Santillana ne la crucifie à deux reprises.

Le Real élimine encore une fois les Nerazzurri et puisque les chroniqueurs italiens expriment une forme de résignation, personne ne songe à accabler Walter Zenga, gardien promis à la Nazionale dont l’exubérance plaît tant après les années d’austérité imposées par Dino Zoff et son peu de goût pour les médias.

Pourtant, toutes les limites de Zenga sont déjà visibles lors de ce match au Santiago-Bernabéu. Très grand gardien sur sa ligne, il rechigne à sortir pour soulager sa défense sous pression et quand il se hasarde au-delà de sa zone, il se troue lamentablement, comme sur le premier des deux buts de l’inévitable Santillana. Et puis, il y a les penaltys. Hugo Sánchez en frappe deux sans qu’il ne parvienne à les détourner. Pire, on le sent résigné sur la seconde tentative du Mexicain.

Zenga traîne ces faiblesses que personne ne veut voir jusqu’au 3 juillet 1990, au San Paolo, quand Caniggia le devance sur un ballon aérien avant qu’il ne révèle son impuissance chronique face aux tirs au but argentins. Le procès de Walter Zenga s’ouvre dans les jours suivants l’élimination de la Nazionale de son Mondiale et quelques soutiens que l’on pensait indéfectibles exhument alors les images de ce Real – Inter 1986 dans le seul but de l’accabler plus encore.


[1] Immense scandale de matches truqués en lien avec les paris sportifs dont le plus célèbre condamné est Paolo Rossi.

[2] Les deux hommes sont fâchés depuis le départ de Di Stéfano pour l’Espanyol en 1964 alors que le président madrilène souhaitait le conserver à ses côtés dans un rôle de dirigeant.

[3] En finale à Grenoble, Cantù, emmené par Antonello Riva, bat Milan.

[4] Le Real perd la Supercoupe d’Espagne contre la Real Sociedad, la Copa en finale contre Barcelona, la Coupe de la Ligue en finale contre Barcelona, la Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe en finale contre Aberdeen et termine second de Liga derrière la Real Sociedad.

[5] Battu 3-0 à Bruxelles, le Real écrase Anderlecht au retour 6-1 avec un triplé de Butragueño.

[6] Au second tour de la Coupe des clubs champions 1971-72, la victoire 7-1 de Mönchengladbach est annulée en raison d’une canette reçue par Boninsegna, le bomber de l’Inter. Rejoué, le match s’achève sur le score de 0-0 qualifiant l’Inter compte tenu de sa victoire  4-2 à l’aller.

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32 réflexions sur « Série « les grands duels », épisode 1 : Real Madrid – Inter, années 1980 »

      1. La période 60-75, la fameuse « traversée du désert » n’est pas la plus plus sexy de l’histoire du foot français. La raconter c’est se faire du mal et surtout la raconter sous quel biais et sous quelle forme ?

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      2. Sans oublier Georges Carnus, un gardien de vraie classe internationale né quinze ans trop tôt pour prendre les gants chez les Bleus à Joël Bats auquel il était supérieur.

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  1. Santillana etait le joueur préféré de mon père. Avec Benito. Deux salles, deux ambiances!
    Une compilation des buts de Santillana.
    https://youtu.be/OAq4hZKvu2s
    Santillana n’est pas son nom de famille mais le nom de son bled de naissance, Santillana del Mar en Cantabrie.
    Son véritable nom est Carlos Alonso González.

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      1. Haha.
        Arconada, quelle grande compétition avant de se foirer pour la postérité. Je me souviens quand je racontais à mes potes espagnols ce que signifiait une Arconada en France, ils étaient dépités!

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      2. Contre la RFA, ce soir-là, il était injouable… en tout cas, c’est ce que disent les rescapés d’Alésia en levant le nez de leur cervoise.

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  2. Hansi Muller-Juary, c’est pas la meilleure cuvée de l’Inter dans la première partie des années 80. D’ailleurs jusqu’à l’arrivée des Allemands en 88, quel étranger avait véritablement reussi à l’Inter? Prohaska peut-être? Passarella à la rigueur mais Rummenigge, Coeck ou Scifo ont été des déceptions pour des raisons différentes.

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    1. Oui, rien de folichon. Dans un effectif à forte personnalité, Hansi n’a pas su s’imposer et Juary a été satellisé sachant qu’il était un choix par défaut. Les tifosi rêvaient de grands noms mais Fraizzoli refusait de dépenser des fortunes, d’où ces choix, de bons joueurs mais des seconds couteaux. Plus tard, le président Pellegrini mettra du pognon mais c’est vraiment le foutoir. Rummenigge sera trop souvent blessé (ne parlons pas du pauvre Coeck), Passarella réalisera une bonne 1ère saison ce qui lui vaudra une prolongation à 34 ans. A son tour blessé, en conflit avec la diva Scifo, il sera dans la charrette avec Altobelli fin 1988.
      L’année suivante, l’Inter recrute Brehme, Matthäus, Días et Berti et va marcher sur la Serie A lors d’une extraordinaire saison 1988-89.

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  3. sympa cette série on va se régaler!
    une question cette série ne concernera que les clubs? va t on avoir des duels autre qu’en Europe?

    le « déclassement italien et espagnol » des 70’s ouais j’allais dire c’est toute l’Europe « latine » qui l’est , elle appartient à l’Europe du nord Anglo saxonne et nordique et un peu de l’est

    dis Verano c’est quoi ce tacle à la maison blanche qui n’invite pas les ouvriers qui font les travaux du stade? ha ha le diable se cache dans les détails^^

    marrant de commencer par l’inter que j’ai jamais vraiment aimé (surtout par rapport a son cousin) probablement parce qu’ils avaient des Allemands dans leur effectif!!
    on sait qu’a l’époque on était tous traumatisés d’abord Kalle puis Lothar et enfin le tueur d’argentin Brheme et que je découvre l’inter dans ce match retour à la beaujoire (en fusion) les canaris battus 3.0 à l’aller mènent 3.1 a la mi-temps avant qu’en face ça le fasse à l’expérience

    dans mon imaginaire de gamin le real de 86 c’est ce parcours de dingue et des renversements de situation façon verts des 70’s en UEFA la quinta del buitre plus Sanchez lu dans « l’année du football » que je dois encore avoir dans le garage des darons et dont je n’arrive pas a me séparer^^

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    1. Ah ah, la série concernera clubs ou équipes nationales. G-g-g s’est déjà engagé à évoquer les Liverpool-Gladbach des 70es. Je ferai les Italie Argentine 74-78-82-86-90. Et tout autre volontaire pour évoquer des duels récurrents est le bienvenu.

      Quant aux ouvriers du Bernabéu, je les cite car ils avaient protesté avant le match de 1981 du manque de générosité du Real.

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  4. En te lisant, Verano, c’est comme si Lozano avait contribué à se mettre hors-jeu au Real? Dans la Belgique des 80’s circulait surtout l’idée qu’il n’y trouvait guère sa place, quelque peu boudé voire saboté par la génération montante, mais..?? Et cependant régulièrement voire systémtiquement titulaire en CE, où il était excellent.

    Ce fameux 6-1 lors du retour face à un Anderlecht à son top historique? Selon Lozano, il fut catégorique : match arrangé..sur proposition du board bruxellois! (lequel avait impérieusement besoin d’argent, redressement fiscal carabiné + nouveau stade obligent)

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    1. Lozano se blesse rapidement lors de la 1ere saison à Madrid et la 2nde, il a Amancio comme entraîneur, un coach qui ne parvient pas à faire adhérer les joueurs à ses méthodes au cours d’une saison manquée.

      Quant à l’Inter du début des années 80, elle souffre de la vision honorable mais dépassée de son président, Ivanoe Fraizzoli. Il nourrit des sentiments paternalistes pour ses joueurs, pense faire vibrer la corde affective… Les joueurs parient sur les matchs en douce, la famille (Beccalossi, Altobelli, Oriali, Marini, Bordon, Muraro…) se transforme en clan qui n’accepte que très mal l’arrivée de joueurs étrangers mieux payés. Tout cela finit par dégoûter Fraizzoli qui vend vers 1984 à Pellegrini qui fera à peine mieux malgré des investissements bien plus importants que son prédécesseur (2 scudetti pour Fraizzoli, 1 seul et 2 C3 pour Pellegrini, pour des baux de durées relativement comparables).

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  5. Cet Inter avait un je ne sais quoi de borderline, de mouroir….. En même temps c’est marrant car, parmi la communauté italienne de Liège, je connus alors des dizaines de gens qui tombèrent raides dingues de cet Inter et de ses recrutements à forte connotation germanique.

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    1. Quoique, « germanique »…………… Hansi Müller, Coeck, Scifo, Prohaska………….. Goût malheureux/infructueux pour les artistes du Nord, bien plutôt.

      Bien avant de partir dans le Calcio, qu’il était appelé à « révolutionner » (dixit leur presse), Coeck était déjà surnommé « l’Italien » en Belgique, tout prédestinait ce talent exceptionnel et solaire à y briller..mais c’était un corps de verre…….

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