Ballon d’Or, baromètre du niveau des pays ?

Le Ballon d’Or, voilà un trophée largement décrié par une partie des amoureux du ballon rond. Et malgré son prestige et sa popularité, les critiques à son encontre sont de plus en plus virulentes. Ici nous n’allons pas discuter de son bien-fondé même si nous trouvons qu’une récompense individuelle dans un sport collectif est plus que contradictoire.

Tout le monde connaît les vainqueurs du Ballon d’Or, alors que paradoxalement ceux-ci doivent les quelques points qui leur permettent de devancer leurs poursuivants aux campagnes médiatiques de leur club. Et pire : depuis quelques années, deux joueurs phagocytent les récompenses.

Cependant nous pensons que les nominations au Ballon d’Or restent une donnée très intéressante à étudier, car elles témoignent davantage de la bonne santé d’un football national, de l’image d’un joueur et de son impact sur son époque. C’est pour cela que dans cette analyse nous travaillerons principalement sur les nominations, voire les places d’honneur (au sens large).

Nous allons étudier ce Ballon d’Or sous trois points qui nous ont semblé intéressants.

L’évolution par pays

Dans un premier temps nous pensions présenter l’ensemble des évolutions, mais cela rendait le tout illisible. Nous nous sommes donc concentrés sur quelques cas intéressants qui sont représentatifs de l’ensemble des pays, en nous penchant sur le nombre de nominations.

Le premier est le déclin de deux des footballs les plus glorieux de l’après-guerre, ceux de « la terre du milieu » européenne, l’Autriche et la Hongrie. Si les premiers brillaient déjà moins en cette deuxième moitié des années 1950, les « Magyars magiques » sévissaient encore, Puskas, Kocsis, Boszik, Göröcs, Tichy, Grosik ou même Kubala les premières années puis Albert (le seul Ballon d’Or hongrois mais aussi le plus souvent nominé) et Bene la décennie suivante. Ces joueurs font de la Hongrie une des nation phare de cette première décennie du Ballon d’Or. Et si elle vit un petit rebond sous l’impulsion de Nyilasi ou Törőcsik la Hongrie finit par ne plus avoir un seul nominé depuis Détári en 1985.

Albert seul Ballon d’Or hongrois, sûrement pour longtemps (timbre pour fêter les 50 ans de son titre).

De son côté l’Autriche n’atteindra jamais les mêmes sommets malgré un Hanappi cinq fois nominé mais elle vivra un plus beau renouveau à la fin des années 70 avec Prohaska, Pezzey et Krankl, seul Autrichien à avoir fait un podium. Depuis Konrad en 1994 plus aucun Autrichien n’a été nominé malgré un Alaba brillant au Bayern.

Dans ce deuxième graphique nous allons voir trois pays qui illustrent bien deux phénomènes.

 Le premier est le poids des « grandes générations » pour les pays avec des bassins de joueurs moins importants comme le Danemark et la Tchécoslovaquie puis la Tchéquie.

Et le deuxième l’arrivée des pays non européens, dont le colosse brésilien qui va siphonner des voix aux pays moins en vue sur l’échiquier international.

Pour les Tchécoslovaques, si le seul Ballon d’Or Masopust le fut en 1963, la génération victorieuse en 1976 de l’Euro a permis au pays d’avoir une pointe de nominés dans la fin des années 1970. Viktor et sa troisième place mais aussi Nehoda, Panenka ou Masný seront nominés plus d’une fois.  Après la scission avec la Slovaquie, la Tchéquie brillera de nouveau avec Nedvěd, son deuxième Ballon d’Or et joueur le plus nominé.

Alors que seul Madsen et Bjerregaard  avaient reçu des points avant 1975, le Danemark va vivre par la suite deux décennies dorées, notamment sous l’impulsion de son seul ballon d’Or Simonsen ou de Elkjær Larsen et ses deux podiums. Plus tard M. Laudrup et ses 10 nominations ou des joueurs comme Schmeichel vont perpétrer la bonne forme d’un foot danois surprenant vainqueur de l’Euro (sans aucun de ses joueurs ayant brillé au Ballon d’Or !).  Puis depuis Sand en 2001 seule une nomination pour Kjaer en 2021 est à noter.

De l’autre côté, l’ouverture aux pays non européens a vu le Brésil déboulr, nation la plus nominée sur ses 15 premières années de participation, avec plusieurs lauréats et podiums. Si on y ajoute l’Argentine (avec deux fois moins de nominés que son meilleur ennemi) et les pays africains qui ont en moyenne deux ou trois nominés par an (mais aucun podium depuis le titre de Weah !), on comprend mieux pourquoi certaines nations telles que le Danemark ou la Tchéquie ont de plus en plus de mal à placer leurs joueurs.

Si l’Allemagne est le pays ayant le plus de nominations, avec une écrasante domination de 1970 à 1990, que l’Italie suit avec une régularité au plus haut niveau sur les 65 ballons d’Or, nous allons intéresser aux deux pays les suivant en nombre de nominations.

La France et l’Angleterre, deux nations qui présentent des périodes assez divergentes. Le pic anglais des années 1960 correspondant avec le trou des Français et les deux pics français après leurs titres de champions du monde correspondant aux deux « trous » (plus relatifs) anglais.

Une autre différence notable est que la France a eu des locomotives très fortes, Zidane et Platini leurs 11 nominations (respectivement trois et cinq podiums). Henry, troisième français le plus nominé, est ex-aequo avec le premier anglais B. Charlton avec neuf nominations. Outre le Mancunien, les vainqueurs anglais ont très peu de nominations (Keegan trois podiums en quatre nominations, Owen et Matthews un titre en seulement trois et deux nominations).

Par ailleurs nous pouvons remarquer que le titre de Modrić en 2018 a permis aux pays de l’ex-Yougoslavie d’obtenir un titre après 61 nominations sans succès. Cela laisse aux Suédois la place de pays avec le plus de nominations (54) sans titre. La Belgique n’est pas loin avec ses 49 nominations et à la vue des dynamiques et des joueurs des deux pays il n’est pas impossible qu’elle double les Suédois prochainement. Les deux pays n’ayant même jamais eu de joueurs sur le podium, quatre Suédois finissant même quatrième (Kindvall, Hamrin, Brolin et Ibrahimovic). Deux pays qui peuvent envier le Libéria qui obtient un titre en ayant un seul joueur nominé (deux fois).

Pour conclure, nous pouvons également souligner le faible nombre de nominations pour des pays comme la Turquie, la Suisse ou la Grèce avec respectivement huit, huit et 12 (dont quatre en 2004) nominations. Dans ces pays seul Chapuisat (trois nominations), Saravakos et Domazos (deux nominations) obtiennent plus d’une nomination. A noter qu’hormis Zagorakis, cinquième en 2004, aucun joueur s’est approché des places d’honneur.

La Russie a également obtenu seulement trois nominations depuis 1990, tandis que le Luxembourg réussi lui à recevoir cinq nominations (trois pour Pilot, Langers et Hellers).

Ainsi, malgré les critiques que l’on peut lui adresser, le Ballon d’Or reste un bon indicateur pour mesurer la bonne forme (et la « réputation ») des nations européennes (et mondiales depuis 1995) lorsque l’on s’attarde sur les nominations. Dans la dernière partie nous verrons si ces nominations peuvent nous permettre d’anticiper les résultats lors des compétitions internationales.

18

48 réflexions sur « Ballon d’Or, baromètre du niveau des pays ? »

    1. Le pauvre il n’avait rien pour le devenir, mauvais club, mauvais style de jeu, personnalité pas assez politique etc. Mais il n’avait pas moins de talent et de classe que certains joueurs qui l’ont eu!

      0
      0
  1. Je ne puis qu’imaginer le travail de compilation titanesque en amont.

    La dernière phrase me paraît téméraire..mais j’attends de voir la suite!, un je ne sais quoi me dit que tu vas me surprendre.

    Le caractère « tout ou rien » du cas danois me paraît excessif (et tu n’y es pour rien, RuiCosta!) : il y avait un phénomène de mode certain derrière le « danish dynamite » des 80’s..non moins que pas mal de tout bons joueurs danois du passé avaient volontiers été snobés – et pour cause (?), hypothèse perso : quel intérêt un titre honorifique aussi mercantile pouvait-il trouver à un football obtusément amateuriste, pourquoi le valoriser? Les structures du foot danois pré-80’s étaient un repoussoir pour ce type de barnum (que tu as toutefois raison d’interroger de la sorte, ton crible est intéressant).

    5
    0
    1. La dernière phrase c’est une analyse de Cebolinha! Cela le questionnait il a regardé si il y avait une corrélation et il nous livrera ses résultats mardi!

      Oui tu as tout dit, je vois plus le Ballon d’or comme un indicateur d’image plus que de réelle qualité footballistique. Au départ j’avais fait une analyse plus large, étudiant tous les pays mais cela manquait de lisibilité. Il était intéressant de voir que lors des premières éditions il y avait plus de diversité dans les nationalités que par la suite. Et que hormis l’Italie (voire l’Allemagne) aucun pays n’est au sommet pendant les 6 décennies du Ballon d’or.

      1
      0
    2. Quand on voit le Danemark, dans les années 60, n’avoir qu’une seule voix alors que l’équipe fait finaliste des Jeux de Rome et quatrième de l’Euro en Espagne (avec, certes, un parcours en qualifs, pas franchement à casser des briques !)… Comment dire ?

      John Hansen, qui avait régalé lors des Jeux de Londres, est arrivé trop tôt pour le Ballon d’Or. Mais, en 63 et 64 (alors que l’Italie roule sur l’Europe des clubs), le meilleur buteur du championnat d’Italie est… Harald Nielsen ! Avec le Bologna, il gagne même le championnat 1964. J’espère qu’il a été au moins une fois nommé pour le Ballon d’Or.

      2
      0
      1. En 64, Madsen que cite Rui est nommé. Avec la particularité d’être le seul joueur de 3eme division à avoir reçu des points! Le Danemark refusait les pros en selection, ce qui explique l’absence de Nielsen.
        Madsen est à l’époque chauffeur routier et doit son classement au sensationnel tournoi de son pays. Demi-finaliste de l’Euro. Apres avoir éliminé l’Albanie et le Luxembourg de Pilot en quart en 3 manches! Madsen scorant la totalité des buts danois en quart, soit 6 buts!

        2
        0
      2. Nielsen voit son compteur en sélections bloqué à 14 (pour 15 buts) à partir du moment où il devient professionnel en Italie. Mais il n’y a pas que le football de sélection qui joue dans l’attribution du Ballon d’Or, sinon Law ne l’aurait pas eu en 64.

        1
        0
  2. Petite précision, pour les 3 articles sur le Ballon d’or je parle des joueurs nominés ayant eu au moins 1 point lors du vote. Car chaque année le nombre de joueurs avec au moins un point est assez proche, rendant le contenu plus cohérent.

    1
    0
  3. Magnifique boulot ! Vous régalez en ce moment avec vos articles aussi variés qu’intéressants ! Je travaille sur le mien, ça avance doucement.

    Une analyse qui pourrait être intéressante, quoique périlleuse, est de déterminer à quel point la nationalité d’un joueur et à fortiori, le niveau de son pays sur la scène internationale peut jouer sur l’obtention ou non du BO (cf Lewandowski par exemple). Le cas Haaland pourrait devenir un cas d’école du joueur-qui-compile-des-statistiques-inhumaines-mais-joue-pour-une-sélection-moyenne. A voir l’évolution de la Norvège, qui semble posséder un potentiel de joueurs qu’ils n’ont pas eu depuis les années 90 et les « Drillos », emmenés par Rekdal, Bjornebye, Flo, Thortsvedt etc…

    1
    0
    1. La Norvège est un des pays européen avec le moins de joueurs nominés, seulement 4! Moins que le Luxembourg, aucun pays européen existant en 1956 ne fait pire hormis l’Albanie! Après Weah, Sheva ou Best l’ont eu, Litmanen a fait un podium…Donc je pense que si Haaland fait une saison à 60 buts en gagnant la LDC et/ou PL il l’aura. De toute façon il a une aura « marketing » suffisante pour l’avoir!

      0
      0
  4. Travail très impressionnant, Rui.
    Il existe toutefois un biais dans l’analyse, et tu n’y peux rien : le changement de règles pour l’attribution du trophée. Quel serait le classement la répartition des forces si les postulants non européens avaient pu y participer depuis l’origine ? Cela changerait-t-il en profondeur l’équilibre des forces ? En regardant le site que Bota a indiqué l’autre jour, j’ai tendance à le penser.

    2
    0
    1. Clairement, c’est pour ça que je mets le dernier graphique. Après 1995 la donne change et cela se ressent dans les chiffres. A noter que la France notamment vit ses meilleures années après 1995!

      2
      0
    2. A ce sujet, je maintiens mon analyse de base : le Ballon d’Or a été créé afin de mettre en relief le football européen. Jusqu’aux années 90, il se devait donc de se limiter aux joueurs européens. Sinon, les Sud-Américains auraient (presque) tout raflé ! (En plus, qu’est-ce que « France Football » connaissait du football sud-américain dans les années 50 et 60 ? Rien. Il suffit de lire Réthacker à ce sujet. Les mecs se seraient ridiculisés à vouloir classer le football sud-américain.)

      A partir des années 90, avec l’accélération du processus de mondialisation et la concentration des talents en Europe, le Ballon d’Or peut s’ouvrir au monde entier. Le trophée magnifiera toujours le football européen. Plus nécessairement les joueurs, mais au moins les clubs puisque c’est désormais dans les clubs européens que jouent tous les meilleurs joueurs du monde.

      5
      0
      1. Y a de fait pas des masses d’Européens qui eussent pu le gagner « à la régulière »..

        Pour ma part : Puskas, Eusebio, Beckenbauer, Platini peut-être.. Je crois qu’on aurait vite fait le tour.

        1
        0
      2. Tu ne le donnerais pas à un Italien en 1982 ? Pour ma part, je n’aurais pas choisi Rossi mais Dino Zoff, Bruno Conti ou Claudio Gentile, pour aller au bout du cynisme. Qui d’autre ? Falcão ? Hrubesch ?
        Rossi, c’est une demi-saison de suspension, 6 buts décisifs en CM et rien ou presque jusqu’à la fin de l’année. Sans doute l’avant-centre vainqueur avec les stats les plus modestes.

        2
        0
      3. « Tu ne le donnerais pas à un Italien en 1982 ? »

        Ah, c’était pour moi peut-être, ça.

        Auquel cas un Italien oui, parce que l’Italie est sacrée. Et un faible alors pour Conti.

        Zico passe un peu à côté de son Mundial sans quoi, au regard de sa saison au Brésil..?

        0
        0
      4. Zico l’aurait eu sans contestation possible en 1981 mais en 1982 c’est plus discutable.

        0
        0
      5. Van Basten? Le talent hors-normes est incontestable (il y avait aussi des talents d’extraterrestre hors-Europe), le problème c’est les à-côtés des premiers titres de l’AC (sans quoi, la légitimité de ses deux premiers BO..), les titres européens sous Sacchi sont assez sales..et puis son sacre en 92 est quand même brin borderline.

        0
        0
      1. Pig Bénis,

        J’y suis parvenu hier soir, via l’icône « ajouter du contenu multimédia ».

        Si un ringard dans mon genre y arrive.. 😉

        0
        0
  5. Il serait aussi intéressant de savoir la corrélation du vote unique pour un joueur par rapport à la nationalité du journaliste .
    Je me rappelle de cas au début des années 80 où certaines journalistes votaient pour des joueurs improbables venant de leur pays .

    1
    0
    1. Oui clairement, avant la guerre froide il y avait même un vote « par bloc », cependant il est impossible (du moins je n’ai jamais réussi) à retrouver les détails des votes.
      Puis il y a des contre-exemples comme celui que l’on cite plus haut avec Eusebio!

      1
      0
      1. Je rejoins Bobby : le BO fut un outil de survalorisation, d’auto-célébration, du football européen (ouest-européen surtout, lequel était culturellement à la ramasse).

        Mais il fut aussi un levier géopolitique et diplomatique.

        Y a des trucs bizarres toutefois comme tu le soulignes, Rui. Le BO 87 émarge par exemple à cette catégorie de BO qui, pour xy raisons (illusions personnelles et idéologiques des votants..et probablement aussi corruption), sortirent des clous de sa mécanique-votes habituelle.

        1
        0
      2. si je dis pas de bêtises fût une époque où au moment du ballon d’or le France football qui suivait ils indiquaient les 5 premiers du vote dans chaque pays javais du voir ça au début des 90’s! ça doit bien faire 25 ans que j’ai pas lu ou acheté FF sauf ceux évidement consacrés à un dieu Argentin^^
        je crois que la course au BO ne m’a jamais intéressé puisque comme vous le dites seuls les européens étaient concernés et que le dieu Diego ne puisse l’avoir était une sorte de repoussoir!!
        effectivement un mélange de géopolitique, de real politik de lobbying et de vision colonialiste ouest européenne, je vais un peu loin mais ça me fait penser à ça!!

        le travail de recherche pour cet article mais c’est inhumain chapeau bas!!

        0
        0
      3. Moi je ne trouve pas que tu ailles « un peu loin », Sainté.

        Quelque Eurovision du football, du soft-power.. Sa vampirisation par la FIFA n’est pas une grande perte.

        Je crois aussi qu’il y avait beaucoup de paresse/médiocrité intellectuelle parmi le panel des votants : 2x Keegan, puis 2 x Rummenigge (y a à redire, là aussi).. Le cas Rummenigge, grand joueur certes, est d’ailleurs illustratif du poids gagné selon que les images du joueur fussent largement diffusées ou pas – dans son cas, la Bundesliga distribuait gracieusement les images de Rummenigge à-tout-va..

        Pour en avoir côtoyé pas mal, les journalistes sportifs brillent rarement par leur curiosité ; ils ont tellement peur de passer pour des cons que, bien souvent, certain conformisme prime ; un serpent qui se mord la queue.

        0
        0
      1. Le problème de Gullit en 87, c’est un peu le même que Law en 64. Qu’a-t-il gagné qui mérite de le voir sacré « meilleur joueur européen » ? Le championnat des Pays-Bas qu’il a, semble-t-il, survolé. C’est un peu maigre. Bref, on a l’impression que ce qui est récompensé c’est surtout son transfert au Milan. Car, finalement, c’est avec le maillot du club de Berlusconi qu’il soulève le trophée…

        Sa chance est aussi que les vainqueurs des coupes d’Europe furent, en 87, des sans-grades du football européen : Porto, Göteborg et, à un degré moindre, Ajax

        0
        0
      2. Gullit lui-même expliqua ne pas comprendre comment il avait pu être sacré. Ce n’était pas de la fausse modestie, simplement et de son propre aveu (je ne fais que le citer), rien de ses 12 mois écoulés ne justifiait qu’il le remportât..et objectivement c’était vrai : performances en rien fofolles, circonscrites à un championnat qui entreprenait à peine de se relever de sa pire période historique (le football NL est en-dessous de tout depuis fin-70’s jusqu’à 86-87).

        Il y a d’autres points particulièrement déplaisants dans ce sacre : Berlusconi avait obtenu que le verdict soit révélé depuis..Milanello, hum.. Ou ces moult votants des pays de l’Est, qui expliquèrent n’avoir quasi- (jamais) rien vu de lui, et avoir cependant voté pour lui au nom de ses positions (..postures, avec le temps..) idéologiques, anti-impérialistes.. Berlusconi surtout, qui arrosait à-tout-va pour aboutir son projet – fort boiteux à ses débuts -, voulait en mettre plein la vue..

        Le tout mis ensemble, de quoi raisonnablement tenir ce BO pour l’un des plus bidon.

        Qui d’autre? Le Futre de l’époque aurait fait un magnifique vainqueur.

        1
        0
      3. Le Portugal aurait du avoir 3 Ballons d’or de plus.En plus de celui d’Eusebio donné à Charlton par un portugais, celui de 87 en fait partie, si Porto était un club avec la réputation et le lobbying du Réal ou du Milan personne n’aurait pensé mettre quelqu’un d’autres que Futre, pareil en 2004 avec Deco. Le championnat portugais était alors à son top, Porto gagnant la C1 en 87 après avoir été sorti d’un rien par le Barça en 1986, Benfica faisant finale en 1988 et 1990…Et Futre était l’étoile la plus brillante de ce championnat mais il du finir derrière Gullit sorti au premier toutr de la C1!

        0
        0
      4. Je n’avais pas vu la réponse de Bota qui complète parfaitement ce que je disais, même le podium n’était pas logique pour lui. Il fait partie de cette dizaine de ballon d’or « politiques » et très contestables.

        Par ailleurs précédemment je parle des 3 ballons d’or « mérités » mais de l’autre côté je peux parler de celui obtenu par Figo en 2000 qui est autant lié à son transfert au Réal qu’à sa très belle saison (mais d’autres auraient pu prétendre à être devant lui).

        0
        0
      5. Bien entendu je pensais à Zidane, mais je pense qu’autant que son premier coup de boule fameux c’est Perez qui a pas mal influencé le vote pour son premier galactique. Puis Figo marque un but incroyable qui change l’Euro de son équipe. Mais oui Zidane aurait été le vainqueur légitime!

        0
        0

Laisser un commentaire