Les mystères de Salvatore Bagni

Comment qualifier Salvatore Bagni ? Incontestablement, il s’agit d’un des meilleurs joueurs italiens des années 1980, un ailier droit ou second attaquant ayant brillamment réussi sa reconversion dans l’entrejeu. Agressif dans les phases défensives, adroit devant le but, il se fait apprécier de tous ses entraîneurs ou presque et cumule une quarantaine de sélections avec la Nazionale. En tant qu’individu, sa personnalité est plus difficile à appréhender et renvoie à des valeurs incertaines, impression due à des événements tragiques ou des épisodes peu glorieux survenus durant sa carrière.

Drame et désillusion à Perugia

Bagni fait son apprentissage à Carpi, dans les divisions inférieures avant que Perugia, en 1977, ne lui fasse faire le grand saut dans l’élite. Il a 21 ans et cinq matches de Serie A dans les jambes quand la Juventus se présente au stadio Comunale di Pian di Massiano. Peu après la mi-temps, son coéquipier Renato Curi s’effondre à proximité du rond central, immédiatement entouré de joueurs des deux équipes et des soigneurs. Dans les instants qui précèdent son évacuation sur une civière, les images de la RAI saisissent Bagni, les mains sur les hanches, tournant nerveusement sur lui-même alors que le cœur de Curi vient d’irréparablement cesser de battre.

Renato Curi évacué sur civière. Il ne se réveillera pas.

Fallait-il ce drame pour que la solidarité des joueurs de Perugia s’affirme définitivement ? Défiant toute logique, la modeste società d’Ombrie entraînée par Ilario Castagner devient une terreur. On parle alors de Perugia dei Miracoli, une formation sans star, invincible une saison entière et dauphine du Milan en 1979[1]. Avec l’acquisition de Paolo Rossi, les Grifoni semblent devoir poursuivre leur ascension jusqu’à ce que le scandale du Totonero n’interrompe brutalement leur rêve. Si Bagni ne fait pas partie des bannis, Rossi tombe de son piédestal en compagnie de deux équipiers[2]. Perugia débute la saison suivante avec cinq points de pénalité et malgré d’excellentes prestations de Cavallo matto (Cheval fou, le surnom de Bagni), le handicap est trop important pour que les Grifoni échappent à la relégation en 1981.

Antonio Ceccarini, Paolo Rossi et Salvatore Bagni durant l’été 1979.

La fin de l’innocence

Contre un milliard de lires, Salvatore Bagni signe à l’Inter où le technicien Rino Marchesi le repositionne au milieu de terrain. En trois saisons à Milan, il ne conquiert qu’une Coppa Italia car cette Inter est malade, gangrénée de l’intérieur par des caïds aux comportements douteux qui finissent par écœurer le président paternaliste, Ivanoe Fraizzoli.

L’équipe révèle sa pourriture intestine à l’occasion d’un match à Gênes en mars 1983. Opposée au Genoa, l’Inter l’emporte 3-2 grâce à un but en fin de rencontre de Salvatore Bagni, une réalisation qu’il célèbre seul. Aucun joueur ne vient le féliciter à l’exception de Fiorini, l’avant-centre du Genoa qui l’applaudit, plein d’ironie. Après le match, les coulisses s’agitent, alimentant les suspicions. Giorgio Vitali, le directeur sportif du Genoa, se lâche face aux journalistes : « les dirigeants de l’Inter doivent savoir que leurs joueurs sont des merdes sur le plan humain. » Il se murmure que Bini et Bagni, auteurs du deuxième et du troisième but, ont été rudement secoués par leurs partenaires dans le vestiaire.

Les Interistes se murent dans le silence alors que les dirigeants et quelques joueurs du Genoa tentent d’expliquer l’inexplicable. Contrainte et forcée par la pression médiatique, la Federcalcio missionne son bureau d’enquêtes. De nouvelles images montrent un joueur de l’Inter menaçant Bagni après son but. L’instruction menée en parallèle par des journalistes révèle que plusieurs joueurs et dirigeants nerazzurri misent depuis des années sur les rencontres de l’Inter. Parmi eux, des vainqueurs du scudetto 1980 et des champions du monde, ceux qui font la loi dans le vestiaire, terrorisent les jeunes encore plein d’illusions et ostracisent les étrangers de l’effectif, Hansi Müller et le pauvre Juary, le souffre-douleur.

Début avril, des informations fuitent dans la presse et le ministère public s’empare du sujet en désignant un juge chargé de l’instruction. Survient alors fort à propos l’intervention du ministre sans portefeuille Alfredo Biondi[3], tifoso du Genoa, père de Carlo Biondi, avocat du Genoa. Comment le soupçonner de collusion ? Il obtient le dessaisissement du juge initialement en charge de l’instruction au profit d’un autre, plus sensible aux arguments de la défense puisqu’il clôt immédiatement l’enquête. Il ne reste donc que la procédure sportive de la fédération : la commission de discipline absout tout le monde faute de preuves dès le mois de juin (elles existent pourtant et sont produites bien plus tard à l’occasion d’une autre enquête mais le Genoa-Inter est alors prescrit). Aucune sanction n’est prononcée à une exception : le directeur sportif du Genoa est suspendu pour six mois en raison de ses propos injurieux à l’encontre de l’Inter. Si Salvatore Bagni avait encore de nobles idéaux à propos de l’univers du football, il les perd définitivement à l’issue de cette affaire.

Le caïd du Napoli

Salvatore Bagni aurait dû arriver au Napoli presqu’incognito tant le transfert de Maradona vampirise l’actualité du mois de juillet 1984. Mais le conflit public l’opposant au nouveau président de l’Inter, Ernesto Pellegrini, et la valse-hésitation précédant sa signature avec les Partenopei le propulsent à la une des quotidiens sportifs, altérant une image déjà brouillée par son jeu provocateur, parfois détestable, et une confiance en lui proche de l’arrogance.

Puisqu’il rejoint bien le Napoli, Bagni s’installe dans un rôle d’aide de camp fiable et dévoué à la cause du Pibe. Le coach, Ottavio Bianchi, se reconnaît en lui et en fait un des hommes clés du scudetto 1987. Puis les choses se gâtent, d’abord à l’occasion d’un match houleux face à la Roma au cours duquel il se laisse aller à un bras d’honneur à destination des tifosi de la Louve. Ensuite, le Napoli s’effondre subitement au printemps 1988 alors qu’un second titre consécutif lui tend les bras.

Sortie provocatrice au Stadio Olimpico de Rome.

Les spéculations sur les raisons de cette capitulation sont plurielles. L’une d’entre elles mène à la Camorra et aux fréquentations de Diego : pour les bookmakers qui contrôlent les paris clandestins, un titre du Napoli aurait été une catastrophe financière. C’est sous la pression du boss Carmine Giuliano (celui qui est photographié avec Maradona) que les Azzurri auraient sacrifié la fin de championnat, offrant le trophée au Milan d’Arrigo Sacchi. Cette thèse n’est jamais étayée par la moindre preuve.

Il existe une autre version permettant de comprendre la dégringolade du Napoli. Au printemps 1988, l’autorité de Bianchi est contestée par une partie de l’effectif, notamment les meneurs Claudio Garella, Bruno Giordano et Salvatore Bagni. L’affaire prend de telles proportions que Garella se fait le porte-parole des joueurs pour se plaindre publiquement de la rigidité de l’Ours de Brescia, le surnom d’Ottavio Bianchi, actant une fracture dont le Napoli ne se remet pas. Dans cette affaire, les putschistes perdent bien plus qu’un titre : ils viennent de sceller leur sort à Naples. Parmi les joueurs préférés de l’exigeant Bianchi, Salvatore Bagni tombe en disgrâce et est transféré en Serie B à Avellino où il achève sa carrière.

La mort et l’enlèvement du fils

Jeune retraité, Bagni suscite à nouveau l’intérêt des journaux en octobre 1992 à l’occasion d’un nouveau drame. Alors qu’il conduit sa Mercedes 300 SL, il perd son fils Raffaele âgé de trois ans dans un accident, décapité par l’airbag passager dans des circonstances difficilement explicables et contestées par le constructeur automobile allemand. Un mois après la mort de l’enfant, de mystérieux ravisseurs profanent la tombe de Raffaele et enlèvent son corps. Il est question d’une rançon de 300 millions de lires pour restituer la dépouille. La piste menant à une secte satanique est évoquée mais n’est jamais confirmée. Un matin brumeux, Bagni retrouve la photo du cercueil sur le pare-brise de sa voiture sans aucun message d’accompagnement. Pour certains, c’est une évidence, le geste est signé de la Camorra, le vol de corps étant une pratique mafieuse répandue, interprétable comme un avertissement invitant Bagni à ne jamais s’épancher sur son rôle dans le dénouement du championnat 1988. L’enquête n’aboutit pas, la dépouille de Raffaele reste introuvable.

Avec Bruno Giordano, ex-équipier du Napoli.

Après avoir été consultant TV, Salvatore Bagni travaille aujourd’hui en tant qu’observateur pour son autre fils, Gianluca, agent de joueurs. A propos des affaires ayant jalonné sa carrière de footballeur, il répond avec fatalisme. Renato Curi est mort d’une insuffisance cardiaque ? Personne n’est responsable, les soins n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui… La chute de Paolo Rossi ? Il ne sait rien de l’affaire, il n’était pas très proche de Pablito. L’attitude des joueurs de l’Inter à Gênes n’est-elle pas condamnable ? Il ne lui vient pas à l’idée de les critiquer. Le titre ayant échappé au Napoli ? L’équipe était épuisée… Il faut se faire une raison, Salvatore Bagni n’est pas disposé à critiquer les mœurs de son époque, ni à révéler une part des mystères avec lesquels il vit depuis des décennies.


[1] Seconde du championnat avec 11 victoires, 19 nuls, 0 défaite.

[2] Impliqués dans le gigantesque scandale de matchs truqués, Mauro Della Martira est suspendu cinq ans alors que le stoppeur international Luciano Zecchini et Paolo Rossi écopent de trois ans.

[3] Ministre chargé des relations européennes dans le gouvernement de coalition (Démocratie chrétienne, le Parti socialiste italien, le Parti socialiste démocratique italien, et le Parti libéral italien) d’Amintore Fanfani, on se demande à quel titre il peut intervenir ?

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24 réflexions sur « Les mystères de Salvatore Bagni »

  1. Passionnant Verano merci ! Selon moi l’un de tes meilleurs papiers (encore)…
    Tu me demandais l’autre jour ma fréquence de passage en Calabre ou encore ma potentielle projection du côté de Reggio ? Et bien malgré l’affection, que dis-je l’affection… l’Amour du coin et de mes racines, j’ai hélas de plus en plus ressenti, fin 2000~début 2010, un retour dans la région de cette ambiance douteuse de « l’Italie de la pénombre » des années 80, celle-ci si bien retransmise ici dans ton récit. Est-ce dû à la crise financière ? Très certainement. Ou bien peut-être simplement culturel ? C’est ironique bien sûr… Quoi qu’il en soit une recrudescence de la noirceur au détriment de tout romantisme. La lumière l’emporte toujours sur l’ombre et Dieu sait que je suis un grand optimiste pour l’humanité, c’est juste une période de pain noir, un creu dans la vague… Le Mezzogiorno reste cependant sur la pente ascendante de son développement général, « justicier » en particulier, la Sicile en est son parfait exemple, la Calabre et Naples suivront.

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    1. Je suppose comme toi que la crise financière de 2008-2009, après 20 ans d’essor économique continu, a ravivé de vieux réflexes, la tentation de se tourner vers des coutumes séculaires, profondément ancrées et qui ne demandent qu’à renaître à la première difficulté.

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  2. Merci! Je n’ai pas vu jouer Bagni. Me souviens uniquement dans livre sur le mondial mexicain que j’avais récupéré, où on le voyait s’enlacer avec Diego après un match. C’est évidemment le match face au Tefece quelques semaines plus tard. Perugia sans défaite dans la saison mais un nombre incroyable de nuls!
    Je pense également à la saison 92 du Milan AC qui avait fini champion invaincu. Entièrement focalisé sur le championnat puisqu’il n’y avait pas d’Europe à cause de leurs refus de reprendre la partie à Marseille. Y a d’autres exemples?

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    1. Je pense que le premier Scudetto de Conte à la Juve (saison 2011-12), la vieille dame termine championne invaincue. Le scandale du but refusé injustement à Muntari lors du match contre le Milan (but qui aurait peut-être changer le cours du Campionato) n’altère en rien la superbe performance de bianconeri alors renaissants, ces derniers revenant de deux septième place d’affilées lors des deux saisons précédentes…

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      1. Merci. Je vois qu’il était dans le groupe italien à l’Euro 88. Je ne le connaissais pas.

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  3. Très beau texte sur les arrière-boutiques peu reluisantes du football (ici, italien).
    Magnifique photo avec Rossi ! Cette classe, les copains…
    Terrible histoire avec le môme : déjà le perdre à 3 ans, mais de cette façon… Dieu ! Et puis ensuite les autres crevures qui profanent la tombe…

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  4. Et moi qui espérais pouvoir lire ceci, ainsi que le dernier Khiadia, ce soir pépère en buvant une bonne bouteille…….. Suis trop crevé, ce sera pour demain pardi. Mais j’ai vu passer des commentaires où Verano me semblait vendre la mèche..??

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  5. J’adore, merci Verano!

    Le truc le plus WTF pour moi : la déclaration de ce Président de la Genoa………..car quelle mouche donc le piqua pour se mêler des problèmes internes de l’Inter?? C’est fou, cette ingérence.. Et que croyait-il donc? Remuer la merde, ça ne pouvait que mal finir pour lui..

    Je copie-colle ceci :

    « Opposée au Genoa, l’Inter l’emporte 3-2 grâce à un but en fin de rencontre de Salvatore Bagni, une réalisation qu’il célèbre seul. Aucun joueur ne vient le féliciter à l’exception de Fiorini, l’avant-centre du Genoa qui l’applaudit, plein d’ironie. Après le match, les coulisses s’agitent, alimentant les suspicions. (…) Il se murmure que Bini et Bagni, auteurs du deuxième et du troisième but, ont été rudement secoués par leurs partenaires dans le vestiaire. »

    Ca, ça me rappelle une scène lamentable et consternante vue en Belgique………….. Plusieurs scènes de cet acabit en fait, mais l’une en particulier – et pour cause : sans du tout être rentrés dans les détails, ses deux principaux acteurs ont confirmé ce que tout un chacun avait alors pu observer, je m’explique..

    Ultime journée de la saison 90-91, le club du Germinal Ekeren et le Standard sont au coude-à-coude pour la dernière place qualificative en UEFA. Le FC Malines est assuré de finir vice-champion et doit affronter Ekeren. De son côte le Standard fait le job : il remporte son dernier match, contraignant de la sorte le petit poucet d’Ekeren à obtenir a minima le partage face au FC Malines pour se qualifier en Coupe d’Europe.

    Pour ajouter du piment à l’équation, l’attaquant du « Malinwa » Marc Wilmots vient de signer au Standard Liège, club qu’il supporte depuis l’enfance, le choix du coeur………….et qu’il va aussitôt payer très cher!

    Le match est un non-match, bien plus affligeant encore que certain RFA-Autriche en 82. Personne n’est dupe, le commentateur même n’a de cesse de hurler au scandale face au manifeste arrangement convenu entre les voisins de Malines et d’Ekeren. Les supporters de Malines ont beau même huer leurs couleurs : rien n’y fait., Malines joue la passe à 10 dans son camp, face à un Ekeren se refusant aussi à franchir la ligne médiane.

    Mais il y a Wilmots…………. Wilmots est un type entier, absolument pas le genre à se commettre à cela. De surcroît, rappel : il a signé au Standard, dindon de l’arrangement en cours……….et il se démultiplie alors seul, de manière souvent pathétique, pour inscrire à..1 contre 11, ce but qui qualifierait son futur employeur en Coupes d’Europe.. A un certain moment, ses équipiers refusent manifestement de lui céder encore le cuir…….et l’on voit alors Wilmots aller le chercher dans les pieds de ses équipiers, pour affronter seul le bloc adverse!!! (fait remarquable : il se créera même l’une ou l’autre occasions de la sorte!)

    Certains de ses équipiers se décident alors à le rappeler à l’ordre, ledit Philippe Albert tout particulièrement déploiera son 1m90 pour lui hurler dessus, sous le regard consterné des caméras……. Quelques minutes s’écoulent encore, avant que l’entraîneur malinois ne remplace, enfin..le trop entreprenant et fort encombrant Marc Wilmots………

    La rencontre se solde par le 0-0 sans conteste possible convenu, Ekeren se qualifie en Coupe UEFA au bénéfice du goal-average, face à un Standard écoeuré mais qui a perdu tout relais institutionnel depuis le Waterscheigate ; l’affaire en reste donc là, progressivement oubliée en dépit du scandale légitimement en-dépeint dans la presse d’époque.

    C’est alors, il y a 3 semaines à peu près, que Wilmots et Albert, désormais consultants, se retrouvent ensemble dans un studio de la RTBF……….et alors, les voilà qui évoquent live la fin de parcours « chahutée » de Wilmots au FC Malines. Pas question explicitement de match arrangé : Wilmots se borne à dire avoir été très durement traité par ses futurs ex-équipiers, tandis qu’Albert confirme sans complexe avoir fait ce qui était possible pour pourrir la vie de Wilmots, coupable dit-il d’avoir lâché ses potes de Malines (l’explication est minable : durant ce même mercato 92, le Malinois Versavel rejoindra sans coup férir Anderlecht..où l’y rejoindraient un an plus tard les Malinois Emmers et..Albert…….)

    Wilmots le regarde longuement sans un mot, un long silence.. Et on passe à autre chose, the show must go on comme qui disait l’autre.

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    1. Je n’avais pas connaissance de ce match, merci. Et à travers ce qu’il a vécu et cet épisode notamment, je perçois l’origine de ta sympathie pour Wilmots, indépendamment de ses qualités ou défauts en tant que coach. L’homme mérite notre estime.

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      1. Sympathie est un grand mot, j’ai certain mal avec son côté « grande gueule ». Mais respect oui, assurément. Car cette force de caractère, ce leadership…. Un type avec lequel tu peux aller à la guerre les yeux fermés!

        L’entraîneur n’était pas si mauvais que cela, à l’Euro 2016 les seuls à blâmer furent moitié de « ses » joueurs, qui le et se sabotèrent lamentablement en plein tournoi, pour des raisons purement égotiques.. Au final et quoique composant avec des joueurs parvenus à leur pic, Martinez n’aura pas vraiment fait mieux..

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  6. Se refuser à exposer sa vie ou celle de ses proches est une chose………mais il m’est inconcevable d’imaginer, si vraiment il a des choses à dire (fumée sans feu?), qu’un père n’envisage a minima que tout soit déballé au moment opportun – fût-ce au petit jeu / momentum des prescriptions ou des morts d’hommes…………

    Le vol d’une dépouille, le viol d’une sépulture, son propre enfant…….. Comment pouvoir s’arranger avec cela?

    Y eut-il d’autres cas +/- avoisinants dans l’Histoire du Calcio, qui fussent marqués du possible/probable sceau de la mafia?

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      1. Sorry Alex, je n’avais pas vu ton message d’hier soir.

        Oui, il y a eu d’autres cas, dans le Mezzogiorno. Je pense à Masiello, impliqué dans une affaire de match truqué lors d’un Lecce-Bari (il avait opportunément marqué contre son camp) et avait évoqué des menaces venues de la mafia, justifiant son comportement par la peur des représailles.

        Dans les années 1980, une affaire avait fait grand bruit : la mort de Donato Bergamini, joueur de Cosenza en Serie B. Au départ, il est question d’un suicide. Puis, quand la preuve de son assassinat est apportée, la ´ndrangheta est soupçonnée sans que l’on sache le mobile. Et finalement, 30 ans après sa mort, sa fiancée est arrêtée : elle aurait commandité le crime pour des raisons sentimentales !

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      2. Tu n’as pas à être désolé de quoi que ce soit, voyons 😉

        Et merci bien au contraire. Il n’y a guère qu’en ex-Yougoslavie que j’imagine (??) ce genre de trucs, quoique, les Pays-Bas.. Là-bas, ce sont même des dirigeants de grands clubs qui furent liquidés par la (et pour des histoires de) pègre. Mais les mobiles n’y sont pas du même ordre.

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