(Rappel des faits : Le 14 février 2016, et bien que l’action eût dû aboutir en trois temps via le Brésilien Neymar, l’Uruguayen Suarez court-circuitait victorieusement un pénalty joué indirectement par leur équipier catalan Lionel Messi… Bien que ce coup médiatique raviverait, fût-ce involontairement, le souvenir d’incontestables précédents, c’est le cruyffisme encore que l’incorrigible fabrique des idiots s’emploierait pourtant, et absurdement, à cultiver…)

« Produire sans s’approprier
Agir sans rien attendre
Guider sans contraindre
Voilà la vertu suprême. »
(Lao Tseu)
Régulièrement martelé à compter des années 1980, et psalmodié cette fois sous couvert d’hommage : le continuum mass-médiatique était donc imperturbable qui, insistant au passage sur la « révolutionnaire » et ajacide paternité du pénalty en trois temps, de Messi à Cruyff tissait son fil d’Ariane, et ce-faisant confortait de prétendues mais séduisantes filiations d’entre idoles mondialisées.
En l’espèce, la force d’impact de ce type de médias tenant moins du fait que du mantra, et moins de l’analyse critique que de la répétition, l’on ne s’étonnera nullement d’y retrouver surtout de mécaniques mobilisées déjà au début des années 1980, quand certaine presse amstellodamoise entreprit de rendre doctement hommage au dit « Cruyff-turn » et à son « inventeur », aux jours de sa très médiatisée reproduction par l’ailier néerlandais Tahamata… Et l’histoire, là encore, était et serait bien belle…si toutefois elle n’était sans doute et à nouveau des plus spécieuses à avoir été produites, puis véhiculées par l’Histoire officielle du football européen.
Pensée unique

Non sans raison, et en cela d’ailleurs fidèle à sa nature mass-médiatique, l’encyclopédie online Wikipédia est régulièrement tailladée par les puristes pour sa propension à enfoncer de portes ouvertes, et à donner de la complexité du monde une vision superficielle et réductrice, pour ne pas dire savamment orientée. L’on ne sait trop, par conséquent, quelle soudaine et bienvenue pulsion – prudence, remord ou objectivité? – poussait encore en 2020 le plus obstiné de ses contributeurs à définir comme suit le Cruyff-turn :
« Le Cruyff-Turn est une technique de dribble perfectionnée par Cruyff. Il est notoire que ce geste fut utilisé par Cruyff au cours de la Coupe du Monde 1974, vu pour la première fois lors du match des Pays-Bas contre la Suède, et depuis lors très largement copié. »

Certes, ce manifeste compromis d’entre Cruyffistes et mécréants, coupables de ne croire que ce qu’ils voient, et dont resteraient sans doute inaudibles les contributions attestant de l’exécution de ce geste dès les années 1950 par rien moins que Kubala ou Gento, péchait-il coupablement sur plusieurs points.
Tout d’abord, ce n’était loin s’en faut pas la première fois qu’un turn se donnait à voir au plus haut niveau – et certainement pas pour ce qui était de cette Coupe du Monde 1974, au cours de laquelle l’on dénombra pas moins d’une demi-douzaine de gestes de cet acabit.

Cinq jours plus tôt par exemple, et dans un mimétisme d’ailleurs des plus troublants, l’Australien d’origine anglaise Adrian Alston s’était-il déjà fendu de ce geste face à la RDA, dans un contexte et une modulation qui n’avaient différé de celui de Cruyff qu’à juger de leurs respectives régularité et adversité. En effet, si l’Allemand de l’Est Konrad Weise avait si sec tué d’une faute l’action réussie par son adversaire australien, l’arbitre dévolu au Pays-Bas – Suède du 19 juin ne jugerait par contre opportun, lui, de sanctionner les coups de coude discrètement portés par Cruyff au visage de son frêle vis-à-vis… Et pour autant, si aigri fût-il de l’oubli qui lui serait aussitôt réservé, c’est à l’encontre du garde-chiourme suédois de Cruyff, que le Socceroo de Preston décocherait des années plus tard les plus acerbes de ses récriminations :
« Bien sûr, on ne peut exclure que Cruyff l’ait déjà fait par le passé. Mais on a beau dire : le fait est qu’on ne l’avait jamais vu à l’œuvre avant que je ne l’aie moi-même effectué à la perfection, et que fût enfin montré comment l’exécuter correctement. »
« Ce jour-là », poursuivra l’Australien en manque patent de reconnaissance, « il se trouvait apparemment dans sa chambre d’hôtel, en train de regarder notre match contre l’Allemagne de l’Est, quand il déclara à son colocataire : « Je pense que je peux le faire ». Et il l’a fait…et son connard de défenseur ne l’a même pas frappé, alors que mon adversaire m’a plaqué, lui! Car c’était un vrai défenseur. Alors que Cruyff jouait contre quelqu’un qui ne taclait pas. »
Cruyff, pour sa part, serait des années plus tard catégorique : « Je n’avais jamais pratiqué ce geste à l’entraînement. Jamais. C’était spontané. J’étais dans une situation difficile et, face à un problème, j’avais besoin d’une solution. Je l’ai trouvée sur place. C’était la meilleure solution. » Avant de jurer ses grands dieux, solennel et contredisant soudain ce que lui et Jesper Olsen avaient pourtant affirmé en 1982, qu’il n’avait « jamais répété le moindre truc à l’entraînement ou lors de ses temps libres. »
Mais admettons! Admettons que ce serial-menteur, pour une fois dans sa vie, dît vrai! Et de sorte de justifier d’un peu que lui fût attribuée la paternité d’un geste pourtant daté au moins des années 1950, admettons même que ledit « Cruyff-turn », donc, fût « perfectionné » au moins par l’illustre Hollandais Volant…mais alors : « perfectionné » depuis quoi? Et depuis qui et, surtout : « perfectionné » en quoi?
Le provincial

L’on ne saurait que trop conseiller d’assister à un match à Heerenveen, modeste cité frisonne de 30.000 âmes dénuée de véritable hinterland, et que dominent pourtant les plus de 26.000 places (!) du vibrant « Abe-Lenstra Stadium », où d‘ailleurs Cruyff manqua de peu de s’engager (avant que le lobbying de son ami Rexach lui gagnât, finalement, d‘entraîner le FC Barcelone), puis si possible d’y sonder les souvenirs du premier et alerte nonagénaire venu…
C‘est que, bien que l’on n’en dispose à ce jour de la moindre image télévisuelle, et du haut de sa fantaisie et de ses près de 800 buts inscrits en à peine moins de rencontres disputées, s’y susurre-t-il encore sous le manteau que ledit Abe Lenstra, incontestable et inégalable vedette du football néerlandais de l’immédiate-après-guerre, doive y être tenu pour père combien plus légitime de ce geste : et régulièrement effectué dès les années 1950 par le Frison ; et tout au plus reproduit par Cruyff, pour la première fois et dans la foulée de celui exécuté cinq jours plus tôt par l’Australien Alston, lors d’une rencontre livrée face à la Suède le 19 juin 1974…

Joueur hors-normes, vainement convoité à ses 21 ans par Huddersfield, puis jusqu’au crépuscule de sa carrière par les multi-millionnaires de l’Ajax, de l’Inter et de la Fiorentina (lesquels en étaient à ce point obsédés qu’ils lui envoyèrent un chèque dûment signé, où resta cependant loisible à Lenstra d’imputer le montant qu’il souhaitait) : la postérité de cet étrange Néerlandais le disputerait longtemps et même avantageusement à celle de Cruyff, avant qu’il ne sombrât progressivement dans l’oubli à compter de 1974 et des si médiatisés accessits obtenus par les « Oranges mécaniques », significatifs du basculement radical opéré par le football néerlandais depuis l‘école Lenstra, technique et inspirée (et que perpétuerait un temps Rensenbrink), à celle plus physique qu’avait incarnée son plus droitard contemporain Wilkes, modèle avoué de Cruyff et qui d’ailleurs l’avait précédé en Espagne, contrairement à Lenstra, pour y faire fructifier sa très appréciable pointe de vitesse…
Controverses

C’est sans doute d’ailleurs parce qu’il se reconnaissait en lui si, dans les interminables débats suscités par le jeu de Cruyff, ce-dernier bénéficia toujours du soutien invétéré de Wilkes lequel, comme lui, excellait à la course (tous deux couraient le 100 mètres en moins de 11 secondes), non moins qu‘éprouvait de plus criantes difficultés dans les petits espaces… Plus sceptique voire critique, et à l’instar alors de bon nombre d’observateurs domestiques comme étrangers, Lenstra affirmerait par contre que « le jeu de Cruyff ne (tenait) guère qu’à la vitesse, et (qu’)avec le temps l’on finira(it) bien par réaliser qu’un Keizer était un bien meilleur footballeur que lui ».
A l’époque il est vrai (mais en fait Cruyff ne fit-il jamais vraiment l’unanimité dans son propre pays), la controverse faisait rage pour savoir qui de Keizer ou de Cruyff, dans la foulée du Rotterdamois Moulijn et composant avec l‘exode de Rensenbrink, méritait vraiment d’être tenu pour meilleur joueur du pays. Et partisan de l’esthète Keizer dans ce débat, Lenstra de s’attirer ce-faisant, jusqu’à 15 ans après sa mort survenue en 1985, l’implacable et spectaculaire indifférence du brin vaniteux et calculateur numéro 14…
Le clash, fondamentalement, était bien moins générationnel que culturel, ce dont d’ailleurs attesteraient ces autres joutes verbales et abords respectifs par lesquels Wilkes et Lenstra disaient alors concevoir l’effacement d’un adversaire direct : pousser la balle et déborder par la vitesse pour Wilkes – registre auquel, sans surprise, excella Cruyff – ; à quoi Lenstra opposait, non moins fidèle à sa propre nature, d’user par feintes et gestes techniques dans un périmètre réduit! Si bien que, s’il fallait rapporter le turn à un mouvement d’idées : il ne fait alors guère de doute qu’il releva pleinement de l’école Lenstra, et pas le moins du monde de celle incarnée par Wilkes, pour rappel source exclusive d’inspiration qui, avec Di Stefano, fût jamais revendiquée par Cruyff… Or Cruyff, le cas Weisweiler l’illustrerait bien assez, n‘hésita jamais à recycler, et à finalement s‘approprier, jusqu’aux mérites de ses pires ennemis…mais de Lenstra compris?

En définitive et en l’espèce, et à l’instar de chacune des innovations qui lui seraient généreusement prêtées, toutes constitutives en son chef d’impérieux et secourables alibis technico-culturels : ce « perfectionnement », prétendument imputé au turn par Cruyff, de n’avoir vraisemblablement et tout au plus tenu qu’à la vitesse d’ensemble avec laquelle il était exécuté – et encore est-ce des plus douteux au regard des turns effectués quinze ans plus tôt par Gento! Et quand bien même : une amélioration, certes…et pour autant, et pour peu seulement que ce fût vrai : aurait-on idée de refuser aux frères Wright, voire à Clément Ader, la paternité de l’aéronautique à chaque fois qu’un avion vole plus vite?
Les Cruyffolâtres sans doute, nombreux et influents, rétorqueront-ils qu’à défaut d’images de Lenstra, sourdement invoqué du côté de Heerenveen, la paternité du turn revient de facto à Cruyff…mais alors : pourquoi dénier encore à Coppens, au profit de Cruyff et en dépit des images existantes, d’un quart de siècle antérieures et régulièrement livrées aux médias sociaux depuis une vingtaine d’années, la pleine et entière paternité du pénalty en trois temps? Et d’ailleurs : est-on si sûr qu’il n’existe d’images de Lenstra s’exécutant au turn? Le cas Coppens, ravivé d’abord par les malhabiles Henry et Pires, puis par les impromptus Messi et Suarez, est de toute façon exemplaire : le tout n’est pas qu’existe de preuves ; encore faut-il que les mass-médias, coresponsables premiers de ces entorses faites à l’Histoire, jugent un jour utile de les relayer…et de s’en amender…
Devoir d’enquête

Au crépuscule de sa carrière, soucieux de transmettre au plus grand nombre son génial savoir-faire, il est en tout cas un fait certain que Lenstra fit publier, en 1956 et avec le concours du journaliste Bert Pasterkamp, un ouvrage didactique à l’attention de la jeunesse néerlandaise, sous le fort directif intitulé : « Le football, c‘est comme ça que ça se joue! » (« Voetballen doe je zo! »).
Consacré pour bonne part aux dribbles et aux feintes, qu’il développe à grands renforts de commentaires techniques et de naïves mises en scène de l’artiste dans le feu de l‘action, l’ouvrage regorge d’instantanés lesquels, s’ils excluent catégoriquement qu’il s’y fût agi de Cruyff-turns, semblent pourtant attribuer à l’intérieur du gauche, çà et là, de jouer du ciseau par dessous la jambe droite…
Et de fait devait-il être plus naturel, pour le fluide et inventif Lenstra, comme Coppens patineur émérite, de changer de direction non pas en ramenant le cuir de l’intérieur ou de l’extérieur du pied devant lui mais bien plutôt, et comme ferait le pourtant plus laborieux Johan Cruyff en 1974, en usant de son pied libre derrière la jambe d’appui.
L’action du reste, et de surcroît à juger du dilettantisme alors du football aux plats pays, n’aurait rien eu de si extravagant pour une époque vouée au beau geste et dont, s’il n’en subsiste toutes les images, l’on a au moins gardé trace des ressassés passements de jambes, bicyclettes, corners directs, passes aveugles ou coups du scorpion accomplis par Coppens, Fritz Walter ou Di Stefano…

Tandis que s’étiolent ces souvenirs, à mesure que les vampirise l’aliénation d’un jeu passé de culture à produit de consommation, les pages défilent pourtant, qui sur du papier jauni voient le ballon passer d’avant en arrière et de gauche à droite, de l’intérieur et de l’extérieur du pied de Lenstra puis enfin, quand tout le spectre des feintes par l’avant fut épuisé, et comme un acmé en leur figure 33 :
« Figure 33 : encore une feinte ! Faites comme si vous alliez jouer le ballon avec votre pied droit…au lieu de quoi, d’un mouvement de balancier de ce pied vers la gauche, vous ramenez la balle dans cette direction, puis reprenez aussitôt le jeu avec votre jambe gauche… »
Agreste autant qu’assertive, elliptique : c’est la voix et la voie de Lenstra que vous entendez là – lui dont le portrait fixé dessus le lit de l’aîné des Cruyff hanta l’enfance et les nuits de son compagnon de chambrée, le petit Johan… Et dont, fût-ce au moins pour sa scène domestique, il se pourrait bien qu’il fût effectivement le premier à avoir codifié ce geste, puis à l’y avoir enseigné.
A la parution de cet ouvrage pédagogique, d’ailleurs contemporaine de l’édifiant pénalty « en trois temps » d’un facétieux Belge : Cruyff était âgé de neuf ans et se consumait déjà notoirement, « corps et âme » en rapporteront ses instituteurs et formateurs, à devenir un jour et coûte que coûte le plus grand footballeur de l’Histoire de son pays – titre alors, incontestable, de Lenstra… Quoique classique des classiques, largement écoulé en son temps, réédité même puis finalement tombé dans l’oubli (et depuis lors devenu, aux Pays-Bas, un brin méprisé ouvrage de collection) : nul média néerlandais ne jugea jamais utile, depuis que Tahamata rendit hommage au Cruyff-turn en le reproduisant, et pas plus d’ailleurs qu’aux imitations faites du penalty de Coppens, d’interroger la possible paternité du génial Frison…
Guest-stars :






Qui a dit que je n’aimais pas le football néerlandais? Je n’aime pas les escrocs ni la violence (l’aliénation de masse en est une) institutionnelle, nuance.
Lenstra : joueur d’une fluidité magnifique………….. A bien des égards l’anti-Cruyff, on n’a pas fini d’en parler.
Très belle documentation.
Merci !
Il suffit d’être curieux, en soi elle n’a rien d’extravagant.
En fait, l’extravagant dans l’histoire : c’est qu’a minima 99% du public footballistique ait cru, mais surtout puisse croire encore à l’heure où tant d’archives sont désormais directement consultables, qu’un joueur (et surtout ce genre de joueur là!) ait soudain tant « inventé » et « révolutionné ».
Je ne sais à quel besoin primitif telles fadaises auront répondu pour prospérer à ce point, mais il y a là vraiment matière à interroger le fonctionnement du cerveau humain. Surtout quand, même en leur servant les images sur un plateau, les croyants restent incapables de sortir de leur credo – que n’ai-je par exemple déjà lu, du « turn » de Pelé relayé ici : « on ne va quand même pas comparer un geste aussi pourri à celui de Cruyff », lol….alors que tout est précisément supérieur dans le geste (et ce qui en suit) de Pelé, pourtant antérieur de 14 ans! Et que dire de celui de Gento..
Avec le temps, les lignes ont toutefois un peu bougé.. J’ai écrit ce texte il y a dix ans, l’on était alors encore en plein délire messianiste sur Wikipédia (c’est rigolo de se replonger dans l’historique de ces fiches)……….lequel média a fini par adopter, il y a une demi-dizaine d’années environ, un ton moins désolant à défaut de vraiment instructif sur cette question. Mais que de pharisiens entre-temps..
Ceci dit, un Wikipédia a bon dos : pour un progrès de cet acabit abouti, ce sont un peu partout et à chaque fois des..milliers de métastases que le cruyffisme a répandues. Une machine à broyer et à écerveler……….qui s’est même donnée une caution académique, depuis la création d’une « université Cruyff », dépositaire, sanctuaire et relais de sa divine parole, amen, lol..
Et le moins qu’on puisse dire est que le cruyffisme n’aura certainement pas contribué à tirer le niveau ni les débats vers le haut.. Autant que j’aie pu en juger à l’examen des centaines de documents d’époque jadis compulsés, c’est vers 1980 que la machine de guerre médiatique s’emballe. Elle était certes déjà à l’oeuvre fin 60’s (Fondation Conamus), puis redoutée et redoutable mid-70’s, je crois inutile de revenir là-dessus.
Puis, au tout début des 80’s c’est autre chose qui se passe : il s’agit non plus de prises de pouvoir et de capital matériel sans rien laisser ni tolérer, mais désormais de cultiver et de sanctuariser du capital symbolique, c’est très clair à l’examen de l’emballement que produisirent coup sur coup et l’exécution, par le jeune Tahamata, d’un « turn » sous les couleurs d’Ajax ( ==> il n’y en eut que pour..Cruyff!, ce qui est évidemment assez comique au regard de la propension du cruyffisme à ne jamais honorer la mémoire de ses prédécesseurs), et en 82 le coup médiatique du péno en trois temps (que suggéra possiblement la sortie de l’ouvrage évoqué dans la partie consacrée à Coppens).
Pourquoi?? Je ne suis pas dans la tête de ces gens – journalistes corrompus, spin-doctors, influenceurs et autres………….. Je crois tout au plus raisonnable de penser que, à mesure que Cruyff sortait du jeu, il ne lui restait alors plus guère qu’à le..devenir, Cf. l’une ou l’autre « une » ridicules au moment de sa disparition.
Au tournant des 80’s, rappel : Cruyff est fauché. Il ne le cacha jamais (ou du moins il suffit, à nouveau, de replonger dans les archives) : son but était de faire énormément de fric, très vite……………..et puis d’arrêter les frais (toutes ces histoires de menaces sur sa famille ou de positionnement politique sont décidément du flan) : ça fait dix ans qu’il disait qu’il raccrocherait…………mais c’est parce que ses investissements partent en fumée fin 70’s qu’il reprend du collier au tournant de la décennie….et ce fut loin d’être aussi glorieux qu’on ne dit………et il dut donc se réinventer.
Le reste : de la narrative. Ce pourquoi il fut excellemment entouré.
« L’aîné des Cruyff », c’est Henny Cruyff : celui-là même qui jadis lâcha publiquement que l’influent beau-père de son illustre frère avait eu de sacrées accointances avec les SS pendant la guerre. Je crois l’avoir abordé dans l’un des papiers consacrés à van Beveren.
Il est vrai que la similitude des gestes de Cruyff et de l’Australien Alston est saisissante. À 5 jours près de surcroît.
Et les séances d’entraînement au pénalty à deux avec Jesper Olsen, selon Cruyff himself, d’avoir débuté en tout début de saison 1982.
Le livre de Scheepmaker (pas n’importe qui aux Pays-Bas!!, et je me demande si on ne le voit pas multiplier les louanges sur Lenstra dans l’une ou l’autre des vidéos que j’ai glissées ici) rappelant au souvenir de Coppens était sorti mi-mars 1982, si je me rappelle bien.
Registre coïncidences temporelles, le jour même où il le fit avec Olsen : un autre pénalty de cet acabit avait été exécuté en D3 NL (je crois me rappeler que c’était la D3).
Mais l’inspiration pouvait avoir des racines beaucoup plus profondes…………………, ce n’est pas une blague que, dans la pièce qu’il partagea pendant des années avec son frère Henny, trônait un portrait de Lenstra.
Surtout : le « turn » est un geste tellement banal………. C’est bien ça le pire!
Précision : sortie de la traduction de Scheepmaker au printemps 1982.. ==> Premiers entraînements au péno fin août / début septembre 82 ==> Exécution en décembre 82.
Je ne dis pas que c’est ça, ça peut être plein de trucs, pas les (res)sources qui manquèrent!, c’est juste pour étayer ces histoires de concomitances bizarres.
Je file, tschüss. Plus tard Keizer (très compliqué).
À propos de Keizer, sa retraite anticipée est elle uniquement due à ses mauvaises relations avec le coach de l’Ajax ou y a t il autre chose ?
Plus tard, je file au boulot.
Tahamata, un que j’aime beaucoup. Il n’avait pas été emmerdé pour ses prises de position en faveurs des indépendantistes des Moluques ou je l’ai inventé ?