Interview de Dominique Rocheteau : avant « l’ange vert »

L’international français, ancien attaquant de l’AS Saint-Étienne et du Paris Saint-Germain a accepté de nous accorder une interview sur un passage plus méconnu de sa carrière : ses débuts, dans les catégories de jeunes, à l’US Étaules puis à l’ES La Rochelle.

Racontez-nous comment tout a débuté, à Étaules. Vous étiez déjà un joueur offensif ou vous avez commencé à un poste différent de celui qui vous caractérisera ?

J’ai commencé relativement tardivement dans le club. Maintenant les gamins commencent à cinq, six ans. Moi j’ai dû vraiment commencer à jouer à l’âge de dix ans, à peu près. Avant je jouais avec mon père, mes copains, dans la rue… mais pas en club. On n’avait pas eu d’équipe avant, de toute façon. J’ai véritablement démarré en scolaire, au lycée de Royan, où nous avions une bonne équipe. Nous sommes allés en finale chaque année, au niveau départemental ou au niveau régional.

J’ai tout de suite joué attaquant à Étaules. Pour moi le football, c’était de dribbler et de marquer des buts. C’est ce que je faisais avec mon père dans le jardin, lui qui était mon premier entraîneur, un très bon joueur. C’est lui qui m’a fait aimer le foot. Je le suivais le dimanche, il m’emmenait à tous les matchs et je le regardais jouer.

A l’époque, nous n’avions pas vraiment d’entraîneurs dans les petits villages. Un joueur senior nous entraînait, il n’y avait pas d’entraîneurs diplômés comme maintenant, ça n’avait rien à voir. Ce n’était pas la même organisation. Mon premier véritable entraîneur, c’était mon prof de gym à Royan, Monsieur Elie [double champion de France militaire du 110 mètres haies et de saut en longueur NDLR], qui était un ancien footballeur, et fut mon premier entraîneur diplômé. J’étais avant-centre, que ce soit à Royan ou à Étaules. Ce que je voulais, c’était marquer des buts, et j’en marquais beaucoup ! (Rires) Je tenais d’ailleurs un cahier où je notais tous mes buts. Ce que je n’ai pas refais plus tard ! (Rires)

Même en pro, je ne savais pas forcément en fin de saison combien j’avais marqué de buts ! Au fur et à mesure, j’ai été remarqué, j’ai fait les sélections : départementale, du Centre-Ouest… et c’est comme ça que s’est faite ma progression. Puis j’ai fait le concours du jeune footballeur, qui s’est transformé en concours Adidas. A l’époque c’était un concours important, puisqu’il y avait les finales départementales, les finales régionales, puis après les finales à Colombes, le jour de la finale de la Coupe de France, où je suis allé deux fois. C’est à ce moment là que j’ai été remarqué par Pierre Garonnaire, à l’âge de 14-15 ans. Quand j’ai écrit mon bouquin On m’appelait l’ange vert en 2005, j’avais retrouvé mes cahiers où j’écrivais tous mes buts, dont certains ou j’en marquais dix ou douze ou sept, c’était assez marrant. Dans ce genre de championnat il y avait quand même des différences assez importantes.

Le concours du jeune footballeur se termine en 1979 en tant que tel et devient le jeu « Adidas Coca Cola », à partir de 1980, et continue encore aujourd’hui. Cela n’a peut-être pas la même splendeur qu’à l’époque, mais il avait révélé nombre de grands joueurs tels que Jean-Michel Larqué  !

Oui, je vous parlais de Colombes, nous arrivions le matin et nous y restions la journée.  Nous avions la chance de regarder les finales de Coupe de France, je me rappelle des deux finales vues lors des concours. Moi qui habitais un petit village, Étaules, je voyais un match pro et c’était sympa. D’ailleurs, j’avais vu Saint-Étienne il me semble… C’est à ce moment de ma vie de jeune footballeur que Pierre Garonnaire m’avait vu au concours du jeune footballeur.

Pour l’anecdote, je finis onzième et Platini doit finir treizième, je ne le connaissais pas. J’ai regardé plus tard la liste de tous les joueurs en équipe de France. Nous ne sommes que deux de cette promotion à avoir joué en équipe de France.

C’est intéressant de savoir que de très grands joueurs n’ont pas forcément fini à la première place. A titre d’exemple, en 1949, Kopa est deuxième.

On trouve un peu de tout dans ces concours, des reprises de volées, des jongles, un parcours à faire, il suffisait d’un raté ce jour-là…

Physiquement, à cet âge là, on n’a pas le même niveau de croissance non plus.

Bien sûr. Platini, par exemple, n’a pas été sélectionné en équipe de France junior. Je me rappelle que nous avions fait une présélection à Vichy. Nous étions une quarantaine, et dans ces quarante, Platini n’avait pas été sélectionné… On n’avait quand même que seize ans à l’époque. 

Vous parliez de Pierre Garonnaire, il y a cette histoire jamais racontée en détail, celle de votre départ de La Rochelle vers… (Il coupe)

Je le raconte pas mal dans mon livre. Il y a eu des anecdotes qui ont fait que je suis parti à Saint-Etienne un an plus tôt, car Garonnaire venait dans ma famille, j’avais déjà fait un stage d’une semaine à Saint-Étienne. J’avais déjà rencontré de grands joueurs : il y avait Salif Keita, il y avait aussi Herbin qui jouait encore. Batteux était l’entraîneur et moi je voulais continuer mes études, ainsi que mes parents.  Je n’ai pas pris la décision de partir tout de suite.

À l’époque on ne partait pas trop jeune, et quand j’avais quinze ans et demi le président de La Rochelle m’avait pris un peu sous sa coupe. J’avais signé pour un an et j’habitais chez lui. La Rochelle était loin de mon village donc je restais chez lui le week-end là-bas, et puis j’étais pensionnaire au lycée. Il vient donc ce jour-là car il avait dû apprendre que Garonnaire venait chez moi et ça s’est mal passé…

Bon, le président est un peu sanguin. Paternaliste, gentil, mais un peu sanguin. Là il s’est vraiment engueulé avec Garonnaire, qu’il a traité de marchand d’esclaves, c’est allé loin. Et tout ça devant mes parents. Et j’avais trouvé ça un peu… pas très sympa… Pierre était resté calme, donc le président, Mr. Chevalier, était reparti. Plus tard il s’était excusé auprès de mes parents.

Et moi, devant mes parents, assez gênés par rapport à Pierre Garonnaire, j’ai dit : bon je pars et je signe maintenant. Je ne veux plus jouer à La Rochelle. En gros ça s’est passé comme ça. Garonnaire est reparti comme ça, il était content car j’avais signé. (Rires)

Lui avait réussi sa journée !

Ah oui lui il l’avait réussie ! Et s’il n’était pas venu, je n’aurais pas signé ça c’est sûr ! J’aurais attendu un an, ça n’aurait peut-être pas changé grand-chose, mais quand même…

Il aurait pu se passer pas mal de choses  ?

Oui, car il y avait en plus Nantes qui faisait du forcing, les grands centres de formation étaient Nantes, Saint-Étienne, Sochaux aussi à l’époque. Les deux grosses équipes de l’époque étaient Saint-Étienne et Nantes, mais aussi Marseille.

C’était une belle époque pour Nantes  ! 

C’était une belle école à l’époque. C’était José Arribas l’entraîneur, puis après Suaudeau, et Jean Vincent entre les deux  ! Mais dans les années 1960 c’était Arribas, de 1960 à 1976.

Y a-t-il un regret de ne pas avoir continué à La Rochelle ? À l’époque, le club vit un âge d’or avec deux montées consécutives de quatrième division à CFA et de CFA à Division 2, à l’époque vous aviez 14 ans.

Oui, je voyais jouer l’équipe le samedi soir car je restais souvent le week-end là-bas. Il y avait une belle équipe, je me rappelle de certains joueurs : Ollivaux, Barraud, Gautier, Quevedo l’entraîneur… Je me rappelle de ces noms que je ne connaissais pas beaucoup car j’allais au lycée, et je ne m’entraînais qu’une fois ou deux, le soir, et je jouais alors en cadet. Nous avions fait une belle saison, nous avions gagné le championnat départemental il me semble. Après y’a l’anecdote Chevalier, sinon je serais encore resté un an à La Rochelle. Je n’ai finalement fait qu’un an à La Rochelle : en 1969-1970 car mai 68, je suis à Royan, ça je m’en rappelle  ! (Rires)

Sur un autre sujet, vous avez lancé en septembre 2006, « Scavi Rocheteau Football Center », basé à Hô Chi Minh-Ville.

Une belle aventure, une rencontre. La vie est faite de rencontres, ici celle de Tran Van Phu. Il partageait sa vie entre Paris et Hō Chi Minh, il s’était installé en France juste après la guerre du Vietnam et nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d’un ami. Il aimait le foot et au fil des rencontres nous avons décidé de nous associer. Il voulait développer le foot au Vietnam, et monter une académie, en gros ça s’est passé comme ça.

Je suis allé une première fois au Vietnam pour voir, puis j’y suis allé plus régulièrement. Nous avons monté un projet franco-vietnamien. Nous avons fait des sélections, des présélections, une trentaine, quarantaine de jeunes joueurs je crois.  Lui en était la cheville ouvrière, ayant financé toute l’académie, nous étions en relation avec la fédération du Vietnam, dans ce qui était le Clairefontaine vietnamien. Cela a été une belle aventure pendant cinq ans. J’y allais à peu près trois ou quatre fois dans l’année.

J’ai dû faire un choix la dernière année. Il a fallu en faire un, car après deux promotions, les gamins suivaient des études, et la majorité des enfants sont allés ensuite travailler dans la société de mon ami, qui s’appelle Scavi. Ça a été une bonne chose, on ne les a pas laissés dans la nature. Sa boîte fait beaucoup de social, et j’ai fait venir deux ou trois joueurs. Les meilleurs, je les avais fait venir à Saint-Etienne parce que j’ai arrêté quand j’étais à Saint-Étienne au quotidien. Ça devenait difficile, on a continué un peu, mais j’ai également arrêté mes stages de foot à Royan pour partir à Saint-Étienne en 2010, après la Coupe du monde. Je suis parti à Saint-Étienne comme conseiller du club, et donc j’ai dû arrêter toutes mes autres activités. Et c’est là où j’ai fait venir des Vietnamiens, notamment à Montpellier et à Saint-Étienne. Bon, il s’est avéré qu’ils ne les ont pas gardés. Le premier joueur vietnamien est arrivé cette année à Pau.

Le Messi vietnamien ?

Je ne sais pas s’il joue beaucoup. Ils partent vraiment de loin, même si c’est vraiment un pays de football. Je suis allé voir beaucoup de matchs de championnat. Mais bon, ils sont jamais allés très, très loin en compétition. Mais c’est encore une fois un pays de football, c’est un pays que j’ai vu évoluer, mais même au niveau de la diététique c’était compliqué, il manquait beaucoup de choses.

Très loin du professionnalisme européen ?

Au-delà de l’embargo américain, c’est un pays qui est complètement en développement, je pense que c’est un des pays qui va le plus vite. La dernière année, je ne reconnaissais plus le Vietnam ni Hô Chi Minh-Ville. Quand j’y suis arrivé, il n’y avait que très peu de voitures. Des Vespa de partout. Il n’y avait que peu d’immeubles, et en très peu de temps, tout cela a changé.

Une ultime question, on peut lire ici et là que vous avez arrêté votre carrière d’agent à la suite de, je cite  :  « des problèmes avec David Ginola »J’ai également lu que, c’est au moment où Ginola quitte Paris pour Newcastle, qu’il y aurait eu une bisbille avec celui qui deviendra son futur agent. Pourriez vous nous en dire plus  ?

Non, il n’y a pas eu de bisbille avec David. Quand on se revoit de temps en temps, il n’y a pas de souci. David était un de nos joueurs, moi j’ai fait l’agent pendant quoi  ? Deux, trois ans  ? Mais ça ne me plaisait pas vraiment. C’est pour cela que je n’ai pas continué, mais ce n’était pas par rapport à David. C’était un milieu que je n’aimais pas trop. David, nous l’avions signé relativement rapidement quand j’ai commencé ma carrière d’agent, on l’a transféré du Matra à Brest, et de Brest au PSG.

C’était assez épique car Marseille et Paris étaient sur lui. J’ai rencontré à ce moment-là (Bernard) Tapie, (Jean-Pierre) Bernès, (Michel) Denisot, et ça a été encore une fois assez épique. Tapie qui faisait le forcing jusqu’au dernier jour de la signature. David aimait bien Marseille, car il venait du Sud, mais il préférait Paris, qui avait été plus entreprenant si j’ose dire. Tapie s’est réveillé un peu après, mais c’était un peu trop tard. Il a voulu affréter un petit avion privé pour venir le chercher à Brest… C’était Tapie quoi ! (Rires) À ce moment je ne m’étais pas vraiment fait un ami entre Tapie et Bernès car j’avais fait le forcing pour Paris. (Rires)

Plus tard, il a été sollicité par Barcelone, nous sommes allés chez Cruyff, à Barcelone, dans sa maison, le rencontrer. Nous avons fait un golf avec lui et Bobby Charlton. Bref, ce sont de beaux souvenirs. Ça ne s’est pas fait à Barcelone, ce n’était peut-être pas le premier choix. Il était un peu déçu, c’est vrai, Barcelone c’était fabuleux pour lui. Dans la foulée, il y a eu Newcastle, un agent s’est mis dans le truc, ça s’est fait comme ça, je ne parlais pas trop anglais. L’agent a bouclé le dossier. J’ai arrêté ma carrière d’agent assez rapidement après. Malgré les articles parus ensuite, il n’y a pas eu de problème avec David.

Peut-être qu’à peine un an avant l’arrêt Bosman, la limitation d’étrangers dans les clubs a joué  ? Je pense à Stoitchkov, Romario, Laudrup.

Peut-être aussi, mais bon, Cruyff l’aimait bien en tout cas.

Merci à 411VM pour son aide precieuse.

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35 réflexions sur « Interview de Dominique Rocheteau : avant « l’ange vert » »

  1. Bon, certes on peut être surpris parfois..mais Rocheteau fut vraiment des derniers que j’aurais imaginés se reconvertir (durablement, hein) comme agent de joueur.. Ça matche pas, type trop « nature » et pépère dans mes souvenirs.. Qu’alla-t-il faire dans cette galère?

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      1. A dire vrai, le métier était-il vraiment institué en France, ou plutôt balbutiant encore?

        Il dit avoir pris Ginola sous son aile très tôt, mis 80’s donc.. J’ai l’impression que ça fit de lui un des premiers Français à s’y essayer, à l’instar d’un Pérais, Diouf peut-être (français?).. Ce fut un pionnier, non?

        Avant Barin, je ne vois personne en France (??)..et Barin à lui seul disait long du métier, lol..

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        Impossible d’ouvrir ce lien d’ici, ce sera pour chez moi. Par contre ce Frenkiel a l’air prometteur, pas le temps à tuer qui me manque.. danke !

        Ailleurs je ne reviens pas sur le nom, un espagnol actif dès les..40’s?? Mais faut voir son profil réel aussi, il y a des nuances.

        Belgique, ben je crois bien que ce fut l’inénarrable Fernand Goyvaerts, probablement inspiré par l’Espagne. Dont la florissante affaire fut reprise à sa mort par sa picaresque épouse.

        Aux Pays-Bas : le beau-père de Cruyff tua pour de bon le game tout en tuant (la carrière de) Van Beveren, affaires mêlées.

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      3. Oui c’est vrai, je pense que le métier d’agent de joueur fin 80 début 90 était encore bien loin de ce que nous connaissons. Ce n’est même pas comparable en réalité.

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  2. Dès que je pense à Dodo Rocheteau, je revois ses deux buts contre l’Irlande du Nord. Le premier est la conclusion d’une longue chevauchée solitaire achevée d’une frappe sèche à ras de terre. C’était il y a plus de 40 ans et je m’en souviens comme si c’était hier !

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  3. Question : Domi était-il un ailier ou un avant-centre ? Le meilleur Rocheteau, c’est celui de Saint-Etienne qui martyrise les défenseurs latéraux sur son côté droit ou celui du PSG qui se reconvertit en renard des surfaces ? Trop jeune pour l’avoir vu avec l’ASSE, je le trouvais redoutable avec le PSG. Et je crois que je l’ai déjà écrit ici, il savait endormir son stoppeur. Alain Tirloit, du RC Lens, avait dit dans une interview que Rocheteau lui avait parlé gentiment pendant le match mais qu’à la fin, il avait marqué deux ou trois fois.

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  4. Un grand merci à monsieur Rocheteau et à Alpha pour cette interview. Rocheteau, c’est mes premiers matchs en tribunes puisqu’il finit sa carrière à Toulouse. Il marque même face à Panionios, pour un des derniers matchs européens du Tefece pendant presque 20 ans. Mais je l’ai raté ce match, un poil trop tôt pour moi!
    Me souviens d’une une de France Football où on voit Bossis et Rocheteau arrêtaient leur carrière en même temps en 1989. Même si Bossis replongera un peu par la suite…

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  5. La Rochelle, lorsqu’on pense en premier au sport en évoquant cette ville, c’est davantage le rugby et le Stade Rochelais qui nous vient à l’esprit que le foot. Un peu comme Tours et le Tours Volley-Ball, bien que le volley ait une popularité moindre en France que le rugby. Y a des villes comme ça, bien qu’assez grandes en termes de population, où le football n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place 😉

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  6. On en parlait la dernière fois mais j’ignore s’il a eu des touches à l’étranger. Même si les départs n’étaient pas la norme pour les Français. Idem pour Tigana ou Giresse. Avec leurs grandes prestations, j’imagine qu’ils ont eu des offres. Les deux derniers jouent dans le meilleur club français de la décennie, faut dire.

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      1. Au Real en mercato 76? Il était en concurrence avec Henning Jensen alors. Je ferai un truc sur Jensen prochainement. J’ai une idée qui me plaît bien.
        Perso, je l’aurais vu à la Roma!

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      2. Y avait Conti à droite, Pruzzo dans l’axe, cette Roma était déjà bien équipée sur le plan offensif.

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      3. Verano
        Elle te plaît définitivement pas mon idée de Rocheteau à la Roma. Hehe
        Tu le voulais au Genoa avec René Vandereycken, c’est ça?

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      4. Super cette Itw aussi.
        Il encense le parc, j apprecie.

        Et on le découvre gros fan de musique.
        On va finir par le faire ce petit encart « son du jour ».
        On lui mettra « lynyrd skynyrd – freebird » en hommage!

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    1. Et Tigana? Fin des fins, je crois que c’est celui qui m’aura le plus impressionné sur la durée, c’est nébuleux mais je le vois à chaque fois au top en grands tournois, coupes d’Europe..

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      1. Sur la période 1984-1988, Jeannot Tigana évolue à un niveau énorme. En 84, l’EDF lui doit beaucoup contre le Portugal. Avec les Girondins, il est le leader du milieu alors que Giresse décline. Il faut d’ailleurs se souvenir de l’impact qu’avait eue sa blessure contre le PSV en 88 sur le moral de l’équipe et dans les médias.

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      2. Ah, l’attentat de Gilhaus, Koeman grande gueule dans la foulée, l’intervention enfin du board eindhovien + fédé NL pour sauver ce qui pouvait l’être de cette histoire lamentable.. et un article révisionniste de sofoot aussi, cependant..

        Bien baisés les Bordelais!, même mémoriellement il y aura eu des français (sofoot donc) pour les trahir et défendre l’indéfendable, formidable.

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  7. Scavi Rocheteau Football Club !
    Enfin ! Après tant d’années, je connais le nom de cette équipe vietnamienne ! Ca me tenait vraiment à cœur

    Un peu de contexte : dans mon patelin d’origine, Floirac (dans la banlieue de Bordeaux), il y avait chaque année un tournoi international d’équipes U15. J’utilise l’imparfait car il n’est malheureusement plus organisé, bien qu’il y ait eu genre 25-30 éditions annuelles… Quand j’étais plus jeune, c’était un moment que j’attendais avec impatience car il y avait des équipes de locales, régionales, mais aussi des équipes de jeunes de club pros. Genre on a souvent vu les Girondins bien sûr, mais aussi Lille, Rennes, le PSG, Lorient, Caen, Niort, Troyes, etc…On disait souvent que des mecs comme Mavuba, Ben Arfa ou Gourcuff avaient déjà participé à ce tournoi, et peut-être une future star allait fouler les terrains municipaux.
    Mais il y avait aussi des équipes internationales. Des petites, comme l’UD Burlada (dans la banlieue de Pampelune) qui venait quasiment chaque année car cette ville est jumelée avec Floirac. Mais je me souviens d’avoir vu le Sporting de Braga, l’Academica Coimbra, les Roumains de Craiova, je crois aussi que Bilbao, Osasuna, la Real Sociedad, La Corogne et le Celta Vigo étaient passés des années avant. Souvent, les joueurs étrangers étaient hébergés dans des familles d’accueil (naturellement, on recevait souvent les Espagnols chez moi ^^)

    Et donc une année, en 2009, y’a des Vietnamiens qui débarquent. Mon père m’explique qu’ils sont d’une Académie de Dominique Rocheteau.
    J’ai 13 ans à ce moment là, c’est du tout ma génération. Mais je sais qui est Rocheteau et je trouve ça gavé stylé en vrai ! ^^
    Le samedi matin (le tournoi se déroule sur tout le week-end), je vais voir les matches. Intrigué, je vais du côté du terrain où jouent ces fameux joueurs de l’autre bout du monde. C’est leur premier match. Ils donnent le coup d’envoi. Pendant une minute, ils vont faire une belle séquence de conservation du ballon dans le camp… Avant de donner un coup d’accélérateur ! Longue transversale sur l’aile droite, le joueur centre sans contrôle alors que le ballon est encore en l’air, tête de l’attaquant, but !
    L’action est splendide ! Je suis époustouflé ! Je me dit que cette équipe va tout écraser en jouant de la sorte.
    Bon, il ne finiront « que » 7e sur 16 équipes. Mais c’est plutôt honorable.
    Entre temps, j’ai aperçu Dominique Rocheteau. Je n’ai pas osé aller lui parler, lui demander un autographe, car je ne voulais pas le déranger et je suis un peu timide… Mais je suis content de l’avoir vu sur les mêmes terrains où je m’entrainais avant

    Ca m’attriste que son académie ait fermé… Mais je suis content de le savoir 🙂

    En tout cas, le Vietnam progresse lentement, mais surement. Ils ont fait quart de finale à la dernière Coupe d’Asie et finalise de la dernière Coupe d’Asie du Sud-Est.
    Ils ont également atteint le dernier tour de qualif pour la dernière Coupe du Monde, ayant notamment battu la Chine et accroché le Japon chez lui 1-1.
    Je suis persuadé qu’on les verra en Coupe du Monde avec le passage à 48 équipes.

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    1. Merci el Guaje pour les anecdotes. Un des mes meilleurs souvenirs d’amateurs est un tournoi où dans la catégorie junior, on trouvait Valence, la Roma…La Real Sociedad avait gagné le tournoi. Mon père avait discuté un moment avec leur coach. C’était en 92, Totti qui avait 16 ans, était il dans l’equipe junior de la Roma, peut-être pas. Mais je me souviens de l’arrivée en costard des italiens et de l’ambiance tendue face à Valence!

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      1. Pareil

        J’ai participé au tournoi «  Ripol » près de Barcelone gamin…

        Bilbao,Barça,Dortmund et d’autres

        On prenait que des branlées mais quand même on était pas peu fier

        C’est toujours plus classe que de se faire marbrer par les Lusitanos d’Angoulême

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