Les joyaux du football sud-africain

Dans les années 1980, deux stades en forme de diamant ont vu le jour en Afrique du Sud. Ce fut un échec total.

Un stade est toujours un élément architectural à part. Quand les architectes se sentent inspirés, cela peut donner des résultats un peu étranges, comme par exemple ce pneu géant qui accueille les matches à domicile du Bayern Munich ou ce sexe féminin qui a été le théâtre de la finale de la Coupe du monde 2022.

En Afrique du Sud, on n’est pas en reste en matière de projets foireux. Alors ce n’est pas un, mais deux stades qui ont été bâtis : le Mmabatho Stadium et l’Odi Stadium. Tous deux présentent les mêmes caractéristiques : une forme de diamant vu du ciel, l’impossibilité pour les spectateurs de voir l’ensemble du terrain (un détail)… et un abandon depuis plusieurs années.

Tout laids et mal conçus qu’ils soient, ces deux stades témoignent d’une partie de l’histoire de l’Afrique du Sud à travers les bantoustans. Ces régions, aussi appelées homelands ou tuislands, étaient réservées aux populations noires et étaient en partie autonomes. Le bantoustan Bophuthatswana, qui rassemblait le peuple Tswana (en différentes enclaves sur le territoire sud-africain), a déclaré son indépendance en 1977. Son président Lucas Mangope, qui dirigea le bantoustan de manière autoritaire jusqu’à sa dissolution en 1994, était plutôt du genre mégalomane. Alors, pour montrer la grandeur du territoire qu’il dirigeait, il a décidé de faire construire un premier stade.

Style unique et rapide abandon

Bâti en 1981 à Mafikeng, le Mmabatho Stadium a été baptisé ainsi d’après le nom de la capitale du Bophuthatswana. L’édifice est sorti de terre grâce à des investisseurs israéliens et une corruption fortement soupçonnée (mais jamais avérée). Ses tribunes sont composées de plusieurs secteurs carrés séparés les uns des autres, comme flottant au-dessus du vide. Vu du ciel, la structure représente vaguement un diamant et ses multiples facettes. Vu du sol, cela ressemble plutôt à un énorme insecte de béton qui aurait relevé ses élytres en espérant s’envoler un jour.

Prévu pour accueillir des matches de la Bophuthatswana Premier League, le Mmabatho Stadium a une capacité de 59 000 places, ce qui fait de lui l’un des plus grands stades d’Afrique du Sud. Il est rejoint à la fin des années 1980 par l’Odi Stadium, bâti sur les mêmes bases dans la ville de Mabopane et fort d’une capacité de 60 000 places.

Mais les deux stades souffrent d’un important défaut : dans les tribunes, les sièges ne sont pas tous tournés vers la pelouse. Dans certains secteurs, il faut tourner la tête pour regarder le terrain, tandis que votre corps est dirigé dans une autre direction. A cela s’ajoute la grande distance avec la pelouse, qui n’ajoute pas au confort du tout. Un handicap qui entraînera l’abandon progressif des deux enceintes, faute de club résident et d’utilité pour le grand public. La fin du Bophuthatswana et du championnat qu’il abritait sonne le glas de l’utilisation des deux enceintes.

L’échec de la Coupe du monde 2010

Alors que se profile la Coupe du monde 2010, l’espoir renaît. Seuls le FNB Stadium (près de 95 000 places) et l’Ellis Stadium (plus de 62 500 places) sont plus grands que les deux stades en forme de diamant. Mais la FIFA choisit d’autres enceintes pour les matches. Pire, l’instance suisse ne coche même pas les deux édifices sur la liste des terrains d’entraînement. Quinze autres stades sont sélectionnés à leur place, parmi lesquels les installations de plusieurs universités.

L’échec est total et l’avenir des deux stades s’écrit en pointillés. Laissé à l’abandon et officiellement fermé depuis 2005, l’Odi Stadium menacerait même de s’effondrer, selon une étude menée il y a deux ans. Ses riverains appellent à en fermer l’accès ou à le détruire pour éviter un drame, alors que le terrain est utilisé officieusement par les enfants du quartier et que certaines personnes n’hésitent pas à venir se servir en matériaux de fabrication pour leur logement.

La situation est à peine plus brillante pour le Mmabatho Stadium. Lui aussi fermé au football depuis de nombreuses années, il est toutefois le théâtre d’événements ponctuels, comme des rassemblements politiques ou religieux. Un concert de rap a même eu lieu en décembre dernier, organisé derrière le hashtag #FillUpMmabathoStadium. Une tentative pour remettre l’enceinte sous le feu des projecteurs et essayer de lui donner une seconde jeunesse, mais qui a peu de chances d’aboutir sur quelque chose de concret alors que des doutes subsistent sur la sûreté des tribunes en cas de forte affluence. Le Mmabatho Stadium pourra tout de même se consoler en rappelant que la légende sud-africaine Lucas Radebe y a débuté sa carrière. C’est bien tout ce qu’il lui reste.

14

37 réflexions sur « Les joyaux du football sud-africain »

  1. Merci pour ce retour de stades atypiques, et abandonnés, je les ignorais
    Et de faire allusion, aux joeurs de foot sud-africains à Radebe
    Y’avait vraiment une fraîcheur Sud Africaine dans les nineties, point culminant en 96, en football – en Rugby aussi, si je ne dis pas de connerie
    Sortie de l’Apartheid, Mandela, etc
    Mais je reviens aux footballeurs : Radebe, Mark Fish, Musinga, et surtout, Doctor Khumalo des Kaiser Chiefs
    Une défaite en poules face à l’inévitable Egypte (portée par Ahmed El Kass, d’Alexandrie)
    Une Zambie toujours en grâce de Kalusha Bwalya (malgré le crash de leur équipe) – et bellement récompensée quelques années plus tard
    Une Tunisie en finale, qui avait échoué 2 ans plus tôt, chez elle, mais une génération qui remportera la CAN 10 ans plus tard

    Que se passe t il en AdS actuellement ?

    Merci pour cet article sur l’Afrique, quoiqu’il en soit

    0
    0
    1. CM de rugby 1995, attention, sujet qui fâche. Il y avait essai de Benazzi en fin de match. Quand au reste de l’arbitrage de cette demi-finale de Durban, sur un terrain qui rappelait celui du Pologne-RFA 1974 que j’ai raconté il y a quelques semaines, mieux vaut ne pas en parler.

      1
      0
      1. Oki doki, pour le Rugby, ce sont juste des souvenirs vagues me concernant, et j’crois qu’il y a un film de Clint « Fucking » Eastwood dessus – Invictus
        Sinon, on est d’accord ? Benazzi est marocain ? ^^
        J’arrête les conneries

        0
        0
      2. Invictus, effectivement. Plutôt bien fait, ma foi, sans s’attarder sur cette demi-finale qui n’est qu’accessoire dans le fil du récit.

        0
        0
      3. De mémoire Benazzi n’avait pas marqué, mais avait échoué à 6 cm de la ligne… Tout ça à cause d’une pluie battante, alors qu’il avait fait beau tout le tournoi…

        0
        0
      4. Je crois que la mémoire a fait une erreur de signe : Benazzi était à -6 cm de la ligne. En ce qui concerne Matt Damon, il y a eu mieux, ne serait-ce que « Will Hunting » ou « Raison d’État » (The Good Shepherd).

        0
        0
      5. Ben l’arbitrage avait été assez scandaleux il me semble.

        Souvenir que cette idée faisait l’unanimité (mais sourire aussi) en Belgique, en France ça va sans dire.. Aux Pays-Bas on parlait d’arbitrage politique.. mais ce qui me marqua le plus : les Français qui disaient « on s’est fait baiser mais, bon : si c’est pour la bonne cause »..

        Quand le politique se mêle de pervertir les affaires du sport, ce n’est jamais pour la bonne cause!

        0
        0
    2. Van
      J’ai vu cette equipe sud-africaine au mondial 98 face au Danemark des freres Laudrup. Le match de cette compétition vu en tribunes qui m’a le moins marqué étrangement. Pour te dire, longtemps, j’ai cru qu’il y avait eu 0 à 0 mais en fait c’était un but partout.

      96 marque le renouveau du foot tunisien avec Sellimi. Un niveau tres régulier continentalement mais souvent décevant mondialement. Bon, ils ont battu les Français la dernière fois!

      0
      0
    3. Patxi
      Je crois que l’équipe de France 95 de rugby est ma préférée en tant que fan. En tout cas parmi celles que j’ai vues. Ils sortaient d’une double victoire en Nouvelle-Zelande et je pense que c’est la seule qui aurait mérité d’etre championne. En 87 et 99, l’ecart était trop grand avec l’autre finaliste. En 2011, sur la finale oui, ils auraient pu la gagner mais leurs parcours etait mitigé. Defaite face au Tonga, demi gagnée à l’arraché face aux gallois.

      Je viens de mater la compo des bleus en 95 et j’aime tous les mecs présents.

      Armary, Gonzalez, Cali… Première ligne de poche mais dynamique surtout Cali pour un avant à l’époque.
      Merle-Roumat, des menhirs
      Benazzi-Cabannes-Cecillon. J’ai toujours adoré Cabannes depuis l’époque Racing. Vif, inventif. Les 2 autres étaient des guerriers.
      Galthie-Deylaud. Bon Deylaud, c’etait notre héros à Toulouse donc pour moi, il est à part. Il nous a filé tellement de boucliers…
      SaintAndre-Lacroix-Sella-N’Tamac-Sadourny. Des arrieres de classe tout simplement.

      Va etre difficile à déloger personnellement!

      0
      0
      1. Et pour finir cette génération, je l’ai vue battre les Blacks quelques mois après la coupe du Monde en Afrique du Sud pour la troisième fois consécutive. Je pense que c’est l’unique cas.
        Ambiance de dingue, murmures dès que Lomu prenait le ballon et essai anthologique de St Andre en fin de match. La plus grosse ambiance vécue au Stadium.

        1
        0
      2. Je suis un rugbyix..mais cette équipe de France était effectivement superbe!

        0
        0
  2. Vu du ciel, on pourrait penser que les mecs ne sont pas très familier du cordeau. Qu’est-il advenu de l’architecte ? Pas sûr qu’il y en ait un.

    De l’Af sud, je ne connais que le Newlands Stadium.

    0
    0
    1. C’est le premier que j’y aie vu!

      Mais pas le dernier, ça non : Green point (sans intérêt et même sacrilège d’avoir posé un truc aussi « plastique » dans un endroit aussi sublime), Soccer City (c’est grand, certes..), East London (à l’instar de la ville : le stade a l’air foutu, complètement pété/amorti), passévsans émotion aucune devant ceux de Rustenburg et Port Elizabeth…….

      Ben mon préféré fut celui de Nelspruit!

      Et je regrette de ne pas avoir vu le Ellis, il avait tout pour me plaire mais bon!

      0
      0
  3. Je ne suis pas sûr que le Bophutatswana ait « déclaré » son indépendance. Il me semble que c’était l’un des bantoustans (avec le Transkei) créé par le gouvernement sud-africain pour renforcer l’apartheid. En gros, les membres d’une certaine ethnie (les Tswana dans ce cas) perdaient leur nationalité sud-africaine et devenaient citoyens de ces « États » reconnus par personne. Il leur fallait donc un visa et un permis de travail, révocable à discrétion, pour vivre et subsister ailleurs que dans ces sortes de réserves. Un peu comme les tribus indigènes aux USA, Mangope s’était tourné vers le jeu pour faire rentrer des devises et avait créé Sun City, sorte de mini-Las Vegas sud-africain, qui avait d’ailleurs fait l’objet d’une chanson par un groupe d’artistes engagés. Ce projet-là avait réussi et perdure encore aujourd’hui.

    0
    0
    1. Hello triple-g.

      C’est vrai mais tu donnes l’impression de prêter un rôle (trop) actif à Mangope, lequel n’était rien plus qu’une marionnette des intérêts israéliens (et pro-Apartheid!) en Afrique australe. Un peu (beaucoup?) à l’instar de la relation Kabila-Gentle en RDC. Sauf que, dans le couple congolais : les ..diamants étaient sans fard aucun au cœur de la relation. Alors que dans le cas de l’ubuesque Bophutatswana (la flemme de vérifier l’orthographe) de Mangope..?

      Mais bref : de toute façon tout est tordu dans ces histoires.. Sun City c’est l’oeuvre du juif Kerzner, businessman à la jonction des intérêts consanguins des apartheids sudaf et..israélien (faut bien appeler un chat un chat..et moi je peux me le permettre 🙂 ).

      Quand Mandela entreprit de (ré)intégrer, dans « sa » (hum..) vision d’une Afrique du Sud unie et libérale, le Bophutatswana de l’Ubu Mangope : c’est directement avec..Kerzner qu’il traita!, le patron était clairement défini. En toutes choses, Mangope fut le chien-chien des Israéliens..qui d’ailleurs le traitèrent avec mépris quand il entreprit d’ouvrir une représentation diplomatique en Israël, genre traiter d’égal à égal.. Ses donneurs d’ordres le ramenèrent très vite à sa condition d’homme-lige!

      Longuement soutenu par l’apartheid, Mangope bénéficia plus tard aussi du soutien de ladite.. »extrême-droite » afrikaner!, ce qui est complètement logique : tout potentat trouvait son intérêt personnel dans cette logique de « développement séparé » (par affairisme/prédatisme local..et/ou pour trouver chez « l’autre » un utile repoussoir).

      Il ne faut pas voir le puzzle sudaf comme blancs contre noirs (lesquels connaissent des rancœurs carabinées en Afrique du Sud) : c’est bien plutôt des histoires de pouvoir, et de modèles de société mis en avant à fins de contrôle des (prodigieuses) ressources. Avec comme souvent les Rosbeefs (mais pas que) pour tirer les ficelles et foutre la merde.

      Le projet global « de » Mandela est tout mignon, ça sonne bien, nobélisable et on a envie d’y croire, les arc-en-ciels, tout ça.. il n’y manque plus que les licornes! Mais ce fut surtout le format le plus adapté à la pleine et entière dillution de la très conservatrice société sudaf (aussi bien chez les Boxers que dans les Bantoustans!) dans l’économie globale de marché.

      Dans les milieux d’affaires (lesquels ont cette vertu d’être cash) centre- et même sud-africains, le nombre de fois où j’entendis dire, de Mandela, que c’était le noir qu’on avait, en substance, « bien fait mariner pour l’attendrir », et que l’on avait finalement ressorti du chapeau quand il pourrait servir….. Au début ça me choquait d’entendre des trucs pareils, parce que conditionné!, mais depuis lors c’est plutôt (et parmi d’autres niaiseries) le film d’Eastwood qui me choque.

      0
      0
      1. Il faut le faire..et je peux même le refaire (en précisant) : accès à certaines professions, justiciabilité, accès à l’eau!!!, ce qui est particulièrement critique dans ce coin du monde (or l’eau y est de a à z contrôlée par Tsahal, et très inégalement redistribuée).. Sorry mais, au-delà de la carte postale (il y a évidemment des aspects formidables) : ça matche avec la définition de ce qu’est un apartheid. Et je comprends moins encore pourquoi je devrais m’interdire cette opinion (mon côté batave) alors qu’elle agite précisément toujours plus d’intellectuels en Israël.

        Maintenant mon propos n’était certainement pas de blesser. Mais Israël, ce pays que l’on ne peut pas critiquer.. Eh, tous les (descendants de) juifs ne sont pas sionistes, hein.

        0
        0
      2. Eh bien Amnesty International, le parti communiste israélien..et tant d’autres, on a l’embarras, check : c’est donc qu’ils sont ridicules et débiles, pas de souci.. en tout cas c’est leur position! Et pour ce qui est des territoires occupés (y a pas que la vitrine Tel Aviv, dis) : je vois mal comment ne pas la partager.

        0
        0
      3. Pas être contre : indifférent. Mon grand-père détestait les communautarismes, au sortir des camps il ne voyait pas pourquoi lui et les siens devraient soudain rejoindre le Levant après des siècles de présence en Europe.

        Proverbe polonais que j’affectionne : la patrie est le pays où l’on se sent bien.

        0
        0
      4. Ne pas être sioniste, ça ne veut pas dire être antisioniste hein, relax.

        0
        0
      5. Le document le plus technique et fourni est disponible online, rapport Lynk, Nations-Unies. Focalisé sur l’assez récente loi ethnico-religieuse (totalement assumée en ce sens) régissant desormais la citoyenneté israélienne. Et ses conclusions sont accablantes (mais ne te plairont pas), bon..

        Je vais en rester là car, devisant initialement et de surcroît de la situation des 80’s, je ne m’attendais vraiment pas à devoir perdre mon temps sur un sujet pareil, zen.

        0
        0
      6. En tout cas je savais que ça ne te plairait pas 🙂 Et ce sera pas mieux en te citant des noms d’intellectuels ou politiques juifs parvenir s aux mêmes conclusions. Ou même en te le chantant avec amour comme ferait Ofra Haza (suis plutôt registre Meira Asher, mais c’est pas le moment). Je n’ambitionne pas même de te convaincre, je sais que c’est vain et ça m’indiffère : je t’ai tout simplement répondu pardi! 🙂

        0
        0
      7. Herrenklasse vs Unterklasse, « descentes » musclées (NB : en Afrique du Sud aussi il y avait du terrorisme), contrôle des ressources, humiliations quotidiennes, dépossession, asymétrie technologique, parcage « à l’amérindienne ».. Que tu sois attaché au visage sympa (un peu bcp Bisounours – ne pouvoir passer par la case Tsahal, ce qui en soi est déjà assez significatif, y ferme au contraire des portes professionnelles) d’Israël est une chose évidemment respectable, mais c’en est une autre que de rester hermétique à ce que territoires occupés eurent de commun (et ont gardé) des Bantoustans de jadis.

        Froidement ce n’est que logique, et juridiquement légitime, que soit en bords de Jourdain aussi évoquée une situation d’apartheid – Israël n’a certainement pas trop à se plaindre de l’ONU d’ailleurs.

        Pour le reste, environnement hostile.. ça ne devrait même pas mériter un commentaire, mais fait tout bête : ce n’est pas un djihadiste qui a eu la peau du juif Rabin : c’est l’extrémisme juif (ben oui, ça existe). Et il n’y a pas que les palestiniens de bonne volonté à plaindre : il y a leurs homologues israéliens aussi, ceux-là dont la voix (nécessairement plus empathique) te semble inaudible.

        Fin bref : pas apprécié cette forme de castration (et pour cause : bien moins instituée en BE et NL qu’en France) que tu semblas vouloir donner à la question, mais ce n’est pas bien grave.

        Et le dernier mot je te le laisse volontiers pour la forme ; dans l’absolu je me borne à apprécier le choix radical de mon aïeul, qui égoïstement nous aura évité tout ce merdier.

        0
        0
    2. Merci de ton commentaires de quelqu’un qui, contrairement à moi, connaît l’Afrique autrement que sur le paper. J’avais effectivement lu que l’AWB néo-nazi était brièvement venu faire le coup de feu à la fin du Bophutatswana, sans grand succès d’ailleurs. Quant aux relations entre Israel et l’assurance, comment ne pas penser à l’incident de Vela, dont on n’a jamais su si c’était un essai nucléaire israélien ou sud-africain, et à ces six armes nucléaires tactiques que l’Afsud s’était construites dans les années 80 face à la menace cubaine en Angola puis avait détruites pour ne pas les céder à la majorité ?

      0
      0
      1. C’est horrible l’autocorrecteur, hein?

        Connaître c’est un grand mot : 6 semaines 😉 ……mais de long en large, invité à la table de gens du coin, parlé vieux flamoutche avec des Boers, lingala avec des réfugiés économiques congolais.. : ça change du guide du Routard 🙂 (je confesse aussi une oreille ouverte à ce qui sort du discours-mainstream)

        Nucléaire, ah………… Mon plus beau souvenir de ce sublimissime pays, c’est du côté de Oyster Bay : océan sauvage, dunes gigantesques, flore extraordinaire…..et a part ça : rien……… Vraiment très, très loin de tout, bref. Je convaincs mon épouse, toujours suspicieuse, de se faire 20-25 kilomètres jusqu’au phare de cape st-Francis, elle accepte, suffit de longer la côte……et évidemment à un moment je vois un grand kudu dans les dunes, je convaincs mon épouse d’aller y voir la faune….et on se perd (on a facilement marché 30 kilomètres, sans téléphone ni plus d’eau potable, vraiment le plan foireux…..d »autant qu’on n’a plus vu le moindre kudu, bref..)

        Finalement c’est un beau ranger boer, sorte de Mel Gibson local brun, musclé et aux yeux de titane, qui nous sortit d’affaires avec son pick-up……..mais après m’avoir copieusement engueulé : zone secret défense, interdit à tout civil, et pour cause : c’est là que devait être construite la seconde centrale nucléaire du pays, la première depuis la mandelisation du pays, les Français semblaient d’ailleurs devoir décrocher le marché mais, comme souvent : un truc a tout fait capoter.

        Selon les anciens militaires sudafs que j’ai côtoyés au Congo (ils se reconvertissent dans les affaires de toutes sortes, et au Congo remplacent peu à peu le colon belge de naguère), toutes ces guerres « décoloniales » dégueulasses de l’Afrique australe : les israéliens y avaient une influence dingue sous l’apartheid, sont forts..

        1
        0
  4. Je viens de réaliser que cet article aurait pu être la base d’un poisson d’avril phénoménal, genre : “L’Union Européenne va incessamment décréter que tous les stades construits après 2040 devront adopter une architecture dite du tournesol. Dans le but de lutter contre le réchauffement climatique, les sièges de toutes les tribunes seront munies de panneaux solaires. Les tribunes seront obligatoirement découvertes et divisées en sections orientables, pivotant sur leurs bases vers le soleil à la manière d’un tournesol. L’énergie ainsi récupérée sera stockée dans des batteries de manière à alimenter l’éclairage les soirs de match. Des tribunes de ce type, sans panneaux solaires, ont fait leurs preuves dans deux stades d’Afrique du Sud dans les années 1980”.

    Je dit ça comme ça, mais ce ne serait pas la première fois que la réalité (euh…) des eurocrates verts dépasse la fiction d’ici l’échéance fixée…

    0
    0
    1. C’est effectivement très bon..car crédible!!!

      C’est un monde parallèle, les institutions UE. Au PE j’ai connu alcool à volonté et gratuit 24h/24, et l’extraction des capotes dans les WC comme (de loin!) l’intervention technique la plus fréquente.. Ah ça phosphore, terrible..

      Tribunes raccord avec la course du soleil : ça existe, j’ai visité une maison comme ça à Freiburg..et Reiser en avait fait un dessin (que je te soupçonne de connaître..??).

      0
      0
  5. En regardant la photo, j trouvais ça assez intrigant ces espèces de pétales/plateaux à supporters.
    En lisant l article, je réalise qu assis la dessus tu devais tourner la tête tout le match pour voir dans l axe…

    J pense y avait des stands de massage à la sortie des matchs ahah. Ca doit être horrible…

    0
    0

Laisser un commentaire