Séville 1982, they didn’t start the fire

(Sur l’air de “We Didn’t Start the Fire” de Billy Joel)

Ettori, bien sorti, c’est repris par Littbarski,
0-1, nom d’un chien, ça ne commence pas très bien.
Penalty, Platini, 1 partout c’est plus joli,
Attention, les Allemands, c’est qu’on a du répondant.

Schumacher fait la guerre, Battiston sort sur civière,
L’homme en noir, quel idiot, là y avait vraiment péno.
Amoros qui s’avance, le tir de la dernière chance,
Transversale ! Ça fait mal ! C’était la place en finale !

8 juillet 82,
C’était à Séville, la légende des Bleus,
8 juillet 82,
En demi-finale, ils ont joué comme des dieux.

Trésor frappe sous la barre, 2 à 1 on peut y croire,
En retrait pour Giresse, 3 à 1 et c’est la liesse.
Rummenigge bout du pied, 3 à 2 mais rien n’est joué,
Retourné de Fischer, 3 partout c’est la misère.

Tirs au but, tout ou rien, Stielike sur le gardien,
Six aussi, ça veut pas, Max après c’est la cata,
Hrubesch marque, c’est fini, la défaite est pour la vie,
On s’endort en pleurant, c’était il y a quarante ans.

8 juillet 82,
C’était à Séville, la légende des Bleus,
8 juillet 82,
En demi-finale, ils ont joué comme des dieux, des dieux, des dieux, des dieux, des dieux…

g-g-g pour Pinte de Foot

27 réflexions sur « Séville 1982, they didn’t start the fire »

  1. Bon.. J’ai eu un fou rire!

    Pourtant j’adore la poésie, mais c’était tellement inattendu, lol..

    J’en profite car je suis bon joueur : la flemme de tout recopier (..déjà que je dois encore scanner quelque 150 pages à Verano.. 😉 ), mais, oui, dans la préface de son « Anpfiff », Schumacher te donne raison : c’est selon lui bel et bien la publication de ce brûlot qui acheva (!) de le mettre hors-jeu en RFA!

    Mais je n’avais pas tort non plus, en évoquant de premiers clous dans son cercueil au souvenir de sa sortie foirée sur le premier but argentin, en 86 : il en parle aussi comme d’un instant où il fut cloué au pilori par la presse ouest-allemande (il parvint certes à rebondir un temps, mais..).

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    1. Si je me souviens bien, le statut de Schumacher était sujet à discussion avant même la CM 1986. Il n’était plus tout à fait aussi impérial qu’en 1982-84 et Uli Stein, du HSV, avait fait une excellente saison 1985-86. Ce dernier s’est vu un peu trop beau et a insulté son sélectionneur, Kaiser Franz lui-même, dans une interview en pleine CM après avoir appris qu’il resterait numéro 2. Double sacrilège, renvoyé à la maison dans les 24 heures. Derrière Stein, la relève était un peu faible (Immel bon mais sans plus, Köpke et Illgner encore un peu tendres), ce qui a permis à Schumacher de prolonger son règne par défaut jusqu’à la sortie de son livre.

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  2. Pour le reste, l’EDF est rentrée dans l’éternité par ce biais, et c’est déjà pas si mal – quelle image avait-elle à l’époque, à l’international?

    Je comprends le traumatisme, le scénar fut horrible………….mais je retiens aussi la force de caractère des Allemands, et le match XXL de Littbarski.

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    1. À l’époque, elle avait l’image d’un poids plume champion du monde des matchs amicaux qui savait jouer au ballon mais n’existait pas face aux poids lourds. Des quatre demi-finalistes de 1982, c’était elle le petit Poucet.

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      1. Et quel parcours en 82 ! Que ce fut poussif, hormis le match contre les terribles Nord-Irlandais… Et donc, bien sûr, celui contre l’Allemagne de l’Ouest.

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      2. Les terribles Nord-Irlandais ne pouvaient rien face à Dodo Rocheteau en état de grâce. Dans mon souvenir, la match avait paru simple mais sans une grossière erreur d’arbitrage sur un pseudo HJ irlandais, la France aurait dû être menée 0-1. Quel aurait été le scénario, Dodo aurait il eu autant d’espaces ?

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  3. Ahaha, chez moi, c’est un air associé à autre chose encore. Une parodie intitulée « Mr Bofrost » dans laquelle sont citées l’ensemble (enfin, possible qu’il en manque une ou deux)) des communes de la région.

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  4. Ah ah ah !
    Savez vous qu’en signant à Xamax, Stielike avait exigé une clause contractuelle précisant qu’il ne pouvait être contraint à tirer des pénos ? Facchinetti, le président suisse, avait accepté évidemment. Et Gress s’y était conformé.

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      1. Pas faux !
        Pour beaucoup de Français, Stielike incarne le loser, le type fragile, le maillon faible d’une RFA sans foi ni loi. Les caméras s’attardant sur lui, à genoux et relevé sans ménagement par Schumacher, ou assis, regardant du coin de l’œil la suite de la séance de TAB, ont totalement faussé, pour nous Français, l’image du joueur qu’il fut. Car Stielike était un joueur merveilleux, le nouveau Beckenbauer disait-on à ses débuts, milieu ou libero, la beauté du Kaiser en moins. Avec Gladbach et le Real, au moins jusqu’à la finale de C1 1981, il est exceptionnel. On en reparlera bientôt ici même !

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      2. C’est marrant, j’ai plutôt l’image d’un excellent joueur pour Stielike.

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      3. Bobby n’est pas très au clair avec sa germanitude. Il a du mal à assumer son héritage culturel.

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  5. je m’associe à Verano à propos de Stielike mais j’allais dire sur cette équipe allemande tout court, on a une vision faussée en France de ces Allemands surtout ceux de 82 (et un peu de 86) avec un relent bien nationaliste, mais franchement cette RFA de 72 à 86 il n’y avait que des bons joueurs et des résultats à l’avenant, idem pour les coupes d’europe et le championnat était ultra compétitif …mais bon on est français alors ce qu’il y a en dehors de nos frontières on le regarde de haut (oui j’aime beaucoup l’Allemagne en général^^)

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    1. De 1972 à 1982, d’accord. De 1982 à 1984, trou qualitatif assez net en milieu de terrain (le reste était encore au top) avec pour résultat une élimination au premier tour de l’Euro 84, une première pour la RFA dans une phase finale. De 1984 à 1986, changement de système de jeu et grosse piqûre de confiance par le Kaiser afin de s’adapter à la réalité de l’après Schuster et Hansi Müller. Retour au sommet en 1990, comme nous le savons tous.

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      1. Ok avec ça. Moins par contre avec ce qui a été dit de Stielike : très fort, ça oui. Mais j’en garde aussi le souvenir d’un type assez brutal, sec et même parfois vicelard. Rayon classe, je ne parviens pas à y voir le digne successeur de Beckenbauer. Pour le reste : un sacré client, ça oui.

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      2. Oui, ce n’était pas un tendre. Il était fait pour la Liga des années 70-80 !

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    2. « on a une vision faussée en France de ces Allemands surtout ceux de 82 (et un peu de 86) avec un relent bien nationaliste, »

      La demi-finale de Séville a ravivé de façon très passagère un sentiment anti-allemand qui n’existait pas avant ce match – en tout cas, pas depuis la Libération – mais c’est surtout Schumacher qui a cristallisé toutes les rancoeurs.

      Pour autant, je ne pense pas que la vision soit biaisée en France. On sait que cette équipe allemande regorgeait de très bons joueurs, d’ailleurs on les fera venir en D1. A l’OM, on garde un très bon souvenir de Karl-Heinz Förster, de Klaus Allofs (forfait en 82) et bien sûr de Rudi Völler qui arrive en sélection après le Mondial en Espagne.

      Mais l’équipe de Jupp Derwall, c’est aussi une sacrée bande de salopards qui s’est fait fracasser suite au match de la honte face à l’Autriche. Y compris dans leur propre pays, tant les journalistes, supporters et anciens joueurs allemands étaient écoeurés du spectacle et de la manière…

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