Coupe d’Asie 2023 : des surprises pour la deuxième journée

La 2e journée de la phase de groupe de la Coupe d’Asie vient de se terminer et les premiers qualifiés sont déjà là. La qualité du spectacle est encore globalement au rendez-vous, et quelques surprises sont également à ajouter. Retour, dans le détail sur ce qu’il s’est passé entre le 17 et le 21 janvier.

Groupe A : Le Qatar seul au monde

Liban 0-0 Chine

Au vu de ce qu’on proposé les deux équipe sur leur premier match, c’est un euphémisme que de dire qu’on ne s’attendait pas à du grand spectacle pour ce Liban – Chine. Les plus taquins espéraient peut-être rire tout de même du niveau pathétique qu’a atteint le football chinois, mais ça, cela ne nous a pas été offert. La première mi-temps est libanaise, la plupart des occasions sont libanaises, mais la plus grosse est pour la Chine où un cafouillage et un triple arrêt empêchent Wu Lei d’ouvrir le score. C’est la seule fois de la rencontre que l’on verra la supposée star du football chinois. Totalement fantomatique et peu inspiré, l’ancien de l’Espanyol sera remplacé à la 70e minute dans l’indifférence générale. La seconde mi-temps est l’inverse de la première, avec une Chine qui prend le jeu… non, qui essaye maladroitement d’amener le ballon dans le camp libanais. Et le pays du cèdre obtient la plus grosse occasion avec une barre transversale. Notons aussi un magnifique sauvetage sur la ligne de Khalil Khamis, mais globalement, le match fut extrêmement pauvre, tant en intérêt qu’en qualité. Une bonne purge comme on les aime. Le Liban a été courageux, mais il n’a ni les qualités individuelles, ni l’intelligence pour prendre les immenses espaces laissés par leur adversaire. Quant à la Chine, l’écroulement de son football local s’illustre parfaitement avec le niveau pitoyable de sa sélection, composée de joueurs aux pieds carrés et aux limites tactiques criantes. Mathématiquement, rien n’est perdu pour ces deux équipes qui n’ont toujours pas marqué dans le tournoi. Ca passera par une victoire obligatoire pour le Liban contre les enthousiasmants Tadjiks. Et la Chine pourrait éventuellement passer avec trois matches nuls en tant que meilleur troisième. Mais pour le bien de la compétition, notre bien en tant que spectateur, et même leur bien à eux, il vaudrait mieux que les Chinois fassent leurs valises à l’issu du match contre le Qatar.

Tadjikistan 0-1 Qatar

Le stade Al-Bayt aura mis beaucoup (trop) de temps à se remplir. C’est peut-être le seul réel point noir de la soirée pour les tenants du titre. Après une première victoire en demi-teinte, le Qatar défie les Tadjiks nous avaient bien enthousiasmé. Pas favoris sur le papier, les joueurs du Tadjikistan sont néanmoins sans complexe et repartent sur le même rythme que contre la Chine : pressing intensif, projections rapides et combinaisons bien senties. La fébrile défense du Qatar est en difficulté et ce sont bien les Tadjiks qui se créent les premières vraies occasions de la rencontre. Une équipe bien dans son match qui va voir son élan être coupé par un incident malheureux : Shukurov est à la lutte pour le ballon avec deux joueurs adverses et voit sa course être stoppée net… par l’arbitre lui-même. Au mauvais endroit au mauvais moment, M. Kimura réalise bien malgré lui un magnifique block digne de la NBA et permet aux Qataris de récupérer le cuir, puis à Almoez Ali de lancer Akram Afif qui marque d’un piqué subtil. La contre-attaque est létale, mais les Tadjiks ne décolèrent pas. L’incident avec l’arbitre est totalement accidentel et malheureux, mais il va donner aux hommes de Petar Šegrt le sentiment d’une injustice tout au long de la rencontre. Et l’arbitrage sur cette rencontre n’a pas été grotesque, nous sommes obligés d’admettre que celui a eu quand même un peu tendance à favoriser les locaux à certains moments clés (comme quand l’arbitre sanctionne à plusieurs reprises une faute tadjik peu évidence alors que la perte de balle qui en découlait aurait pu mettre en danger les Qataris). Sentiment accentué sans doute par l’expulsion d’Amadoni Kamolov dans le dernier quart d’heure, coupable d’avoir donné un coup de crampon dans le visage de Jassem alors que le Tadjik était à la renverse, et ce, alors que l’arbitre venait de lui accorder une faute. Le geste est malheureux mais ressemble plus à de la frustration qu’à une réelle volonté de faire mal. D’autant que Jassem, qui en rajoute beaucoup, et Al Bayati qui va menacer le Tadjik de lui mettre une droite (le geste est franchement choquant) ne seront eux pas inquiétés… Dommage, c’est au final ce qu’on retient principalement d’une partie qui s’est avérée très équilibrée, où chacune des deux équipes se procurant un nombre limité mais égal d’occasions nettes. Les Tadjiks ont comme lors du premier match baissé en intensité à partir de la 70e minute, et les Maroons ont gérer ce but d’avance à l’expérience. Ainsi le Qatar, au terme de deux prestations assez peu convaincantes, s’assure déjà non seulement la qualification, mais également la première place du groupe, bien aidé on ne va pas se mentir par la faiblesse générale de celui-ci. De l’autre côté, comptablement, il est évident que le Tadjikistan n’est pas récompensé de ses deux très bonnes prestations. Néanmoins, on doit avouer que l’on ne s’en fait pas trop pour eux vu la faiblesse du Liban, leur dernier adversaire. S’ils règlent enfin la mire et inscrivent leur premier but, il est quasi certain que nous retrouverons les Tadjiks en huitième de finale.

1 — Qatar — 6 pts
2 — Chine — 2 pts
3 — Tadjikistan — 1 pts
4 — Liban — 1 pts

Akram Afif fait encore parler toute sa classe devant le but. Il est l’homme du début de tournoi pour le Qatar.

Groupe B : L’Australie dans un fauteuil, les Ouzbeks se reprennent

Syrie 0-1 Australie

Vainqueurs faciles de l’Inde au premier match, on attendait tout de même des Australiens qu’ils nous montrent un visage un peu plus flamboyant dans l’optique de leur qualification. Autant dire qu’on attend encore… Le jeu froid et dur de Graham Arnold est efficace, mais terriblement triste. Les Socceroos entament ce match comme le précédent : au petit trot… Et manquent de se faire surprendre par Pablo Sabbag qui touche le poteau dès la 4e minute. Comme face à l’Ouzbékistan, les Syriens sont parfaitement en place, ferment bien les espaces et laissent volontiers le ballon à des Aussies dont le manque de créativité est flagrant. Seuls des coups de pieds arrêtés donnent quelques frissons aux nombreux syriens dans le stade. Le match est lent, à la limite du soporifique. Mais la mise en place de Héctor Cúper est encore une fois remarquable, et ses protégés prennent confiance au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. Ils n’hésitent plus à sortir de leur camp et se créent clairement les meilleures occasions, notamment Ammar Ramadan qui trouve le petit filet sur une frappe à la 41e. Puis juste avant la mi-temps, Sabbag est à deux doigts de se trouver une position de tir parfaite au point de penalty, mais il est bloqué de justesse par l’excellent Harry Souttar. On sent à la mi-temps que les Australiens ne sont pas du tout dans leur match et que l’exploit syrien est possible. A la reprise, le jeu australien est toujours aussi brouillon. Heure de jeu, Metcalfe repique depuis le coté droit, parvient à entrer dans la surface de réparation, le ballon cafouille un peu et parvient un peu par chance sur Jackson Irvine qui trainait par là et pousse le ballon dans le but du bout de la chaussure. Le but est franchement dégueulasse… Mais récompense le très bon Jackson Irvine, vrai bon joueur de foot, rare joueur offensif australien a surnager, et qui comme contre l’Inde débloque la situation pour son équipe. Malgré le très bon match Abdul Rahman Weiss, plein de volume et d’assurance dans ses interventions, la Syrie accuse le coup et est trop limité offensivement pour inquiéter l’immense charnière Burgess – Souttar. Seul une faute de main de Matthew Ryan inquiétera véritablement les Socceroos qui s’imposent une nouvelle fois sans briller, mais qui assurent leur qualification. La Syrie a néanmoins montré des choses intéressantes, et on a bon espoir de les voir au tour suivant en cas de succès contre l’Inde.

Inde 0-3 Ouzbékistan

Les Loups blancs ouzbeks avaient beaucoup de choses à se faire pardonner après leur triste entrée en matière contre la Syrie. Face à la modeste équipe d’Inde, ils ne vont cette fois pas faire dans le détail et attaquer la rencontre pied au plancher. On joue depuis seulement quatre minutes de jeu. Auteur d’une très bonne rentrée lors du premier match, la pépite Abbosbek Fayzullaev ouvre déjà le score, profitant d’une défense adverse apathique et naïve. Relativement bien en plus lors des 45 premières minutes contre l’Australie, les Indiens sont cette fois-ci complétement dépasser à la moindre accélération ouzbèque. Le placement des défenseurs, particulièrement de Sandesh Jhingan, est anarchique et le côté droit de Poojary est particulièrement en souffrance face à Fayzullaev et Masharipov. Une prestation défensive qui rappelle celle de la Malaisie, et qui expose le faible gardien Gurpreet à des pelles de situations dangereuses. Masharipov trouve même la barre sur un splendide coup franc. Puis quelques minutes plus tard, c’est un défenseur indien qui envoie le ballon sur son poteau. Ballon qui revient dans les pieds de Sergeev qui ne rate pas l’offrande. 2-0 après un quart d’heure. Et si l’on a craint le début d’une boucherie, les Ouzbèks vont un peu lever le pied, ce qui va permettre à l’Inde de sortir un peu la tête de l’eau et de commencer à jouer. Cela reste encore très maladroit balle au pied, mais l’on admettra que leur pressing est cohérent et gène les Ouzbèks à la relance. Les occasions sont rares, mais les intentions sont là. D’autant que le gardien ouzbèk Utkir Yusupov ne semble pas des plus rassurants. Mais le troisième but arrive juste avant la pause par Nasrullaev, suite à une belle contre-attaque (et peu de chance, sa tête échoue sur le poteau et revient dans ses pieds). L’Ouzbékistan est clinique et le score lourd à la pause. Les Indiens tentent bien de sauver l’honneur, et touchent même le poteau à la reprise, mais en dehors des quelques situations dangereuses, c’est bien trop faible pour inquiéter la solide défense menée par Khusanov le Lensois. Les Loups blancs gèrent facilement leur deuxième mi-temps, touchent une dernière fois le poteau (décidemment…) et rassurent les observateurs par une victoire avec la manière. Il y avait de toute façon une ou deux classes d’écart entre les deux formations. Un succès attendu mais qui assure quasiment au moins une place de meilleur troisième. On retrouvera donc l’Ouzbékistan en huitième de finale, contrairement à l’Inde, qui aurait peut-être mérité un but aujourd’hui, mais dont le niveau est encore bien trop loin des autres pour espérer faire autre chose que de la figuration en Coupe d’Asie.

1 — Australie — 6 pts
2 — Ouzbékistan — 4 pts
3 — Syrie — 1 pts
4 — Inde — 0 pts

Le but de Jackson Irvine représente bien son équipe aussie : moche, mais ça gagne.

Groupe C : La Palestine peut rêver

Palestine 1-1 Emirats Arabes Unis

Atmosphère des grands soirs au stade Al-Janoub. Les tribunes sont pleines, festives, et assez largement en faveur de l’équipe de Palestine. L’exploit est attendu. Submergés par l’intensité mise par les Iraniens, et sans doute pas aidés par l’émotion, les Palestiniens ont sombré rapidement lors de leur premier match. Cette fois, ils comptent bien remettre les pendules à l’heure et attaquent tambour battant cette rencontre contre les Emriats de Paulo Bento. Le pressing est fort, la circulation du ballon bien exécutée, et ce sont les Palestiniens qui se procurent les premières actions du match. Le grosse activité de Carlos Saldaña est à souligner et les Palestiniens maintiennent leur adversaire dans son camp. Mais dans le haut niveau, une seule occasion peut faire la différence, et les Palestiniens se le voient cruellement rappelé. 23e minute de jeu, Al-Hammadi coupe net un contre palestinien, grand pont sur un milieu de terrain et décale Ali Saleh, lequel adresse un centre superbe pour la tête de Sultan Adil. C’est propre, froid, chirurgical, et ça fait un à zéro. Loin de se décourager, les Palestiniens repartent à l’attaque. 35e minute, le tournant du match : décisif sur ce l’ouverture du score, Al-Hammadi plaque Dabbagh qui s’était parfaitement retourné. Pénalty et carton rouge indiscutable pour annihilation d’une occasion nette de but.

Tamer Sayam a l’occasion d’égaliser, mais Khalid Eisa détourne parfaitement le tir. Commence alors le show du gardien émirati et le duel entre lui et les attaquants palestiniens. Tamer, Rashid, Khaouroub, tout le monde y passe, et le portier repousse tout. Khalid Eisa livre le match de sa vie, en particulier face à Oday Dabbagh, qui même lorsqu’il trompe enfin le gardien voit son tir frôler le poteau. On en a de la peine pour le pauvre Dabbagh qui mériterait vraiment d’inscrire son but. C’est finalement d’un défenseur adverse que cela va venir. Sur un centre de Tamer, de façon inexplicable, Bader Abdelaziz (pourtant parfait tout le match) claque une tête plongeante parfaite et marque contre son camp. Le stade explose et pousse la Palestine à aller chercher une victoire méritée. Les rouges poussent, écartent le jeu, étirent les lignes, multiplient les centres, sont présent à sept dans les 20 mètres adverses. Bref, la Palestine joue bien et fait ce qu’il faut. Mais la réussite ne leur sourira pas et c’est d’un simple partage des points dont il faudra se contenter. Un match nul sans doute un peu amère tant il y avait la place pour s’imposer, mais la Palestine non seulement peut être fière de sa rencontre, mais s’offre en plus l’espoir d’une qualification historique en cas de victoire face à Hong-Kong. Les Emirats eux, s’en sortent très bien avec ce résultat et ce point qui leur assure probablement le passage en huitième de finale . Mais les hommes de Paulo Bento sont encore une fois très poussifs. Bento qui a d’ailleurs été expulsé en fin de match. Sale habitude pour le Portugais…

Hong-Kong 0-1 Iran

Après la démonstration iranienne face à la Palestine, on ne donnait pas cher du petit poucet hong-kongais. Mais les hommes de Jørn Andersen sont préparés, et vont livrer un match remarquable où ils vont regarder la Team Melli droit dans les yeux. Appliqués sans le ballon, inspirés avec, les Hong-kongais ne réussissent pas tout ce qu’ils entreprennent, mais sur le modèle de leur premier match, ils exercent un pressing intense qui gène considérablement les Iraniens, et notamment Mehdi Taremi dont les transmissions ne sont pas toujours très propres. Il les gène même tellement qu’un dégagement finit par être contré et le ballon arrive dans les pieds d’Everton Camargo. Il peut servir Chan Siu Kwan sur la gauche et c’est le but assuré ! Mais le Brésilien de naissance se la joue (encore une fois) trop perso, crochète la sortie du gardien et… frappe au dessus. L’Iran vient de frôler la catastrophe. Aurait-elle eu un complexe de supériorité ? Toujours est-il que l’ouverture du score de Mehdi Ghayedi, d’un splendide ballon placé au ras du poteau comme contre la Palestine, est accueillie avec soulagement par le banc perse. Le jeu est bien moins fluide que lors du premier match, mais ce but montre quand même que quand l’Iran accélère, ça peut faire très mal. C’est la marque des prétendants au titre. Certains contres vont très vites… Mais la défense n’est pas des plus sereines, comme Mohammadi qui manque de tromper son gardien à la 41e minute. Hong-Kong est dominé, mais Hong-Kong joue et a des opportunités. Il s’expose aussi et il faut un magnifique arrêt de Hung Fai Yapp pour empêcher Moghanlou de doubler la mise de la tête. Le match est néanmoins plaisant à voir et l’on se prend à rêver de l’exploit, qui semble tout de même accessible pour les Dragons. Il ne viendra pas. Les Iraniens reprennent le contrôle du tempo en deuxième mi-temps, se créent les occasions les plus nettes et conservent habillement le ballon, faisant courir leur adversaire. Epuisés, et pas franchement aidés par un Everton qui a toujours la tête dans le guidon (une passe réussie sur sept tentées, encore pire que lors du premier match !), les Hong-kongais peinent désormais à se mettre en bonne position de tir, même s’ils jettent toutes leurs forces dans la bataille et acculent les Iraniens dans leur camp. En vain. Hong-Kong repart avec deux défaites en deux matches, et c’est presque injuste qu’ils n’aient encore aucun point au classement au vu de leurs prestations plus qu’honorables (et surtout en comparaison avec le grand voisin chinois). L’Iran elle n’a pas offert le ras de marée que l’on attendait d’elle, et s’est même faite peur par moments, mais a assuré l’essentiel tout en gestion. C’est encore une fois la marque des prétendants au titre.

1 — Iran — 6 pts
2 — Emirats Arabes Unis — 4 pts
3 — Palestine — 1 pts
4 — Hong-Kong — 0 pts

Avec le superbe CSC de Bader, la Palestine se voit récompensée de son très bon match.

Groupe D : Retour sur Terre pour le Japon

Irak 2-1 Japon

Après un premier match très compliqué, le Japon était en grand danger face au séduisant outsider irakien. Dans un Educational City Stadium plein à craquer, il règne en effet un parfum d’exploit possible, même un parfum d’histoire, et il faut que les Nippons se préparent à affronter un adversaire qui a lui le couteau entre les dents. Le début de match donne le ton : Les Lions mettent une intensité folle, étouffent complétement les Japonais dans leur camp, et vont même se faire aider par le garden Zion Suzuki, qui d’une claquette maladroite sur un centre anodin d’Ali Jasim remet le ballon au centre. L’immense Aymen Hussein, titularisé en pointe à la place de la star Mohanad Ali, est là pour reprendre et l’Irak ouvre déjà le score après seulement 4 minutes de jeu. Annoncés ultra-favoris du tournoi, on se demandait ce qui se passerait lorsque les Samurai Blue rencontreraient un adversaire qui lui rentre dedans. On en avait un aperçu contre le Vietnam, on en a une nette confirmation ici. Les Nippons se font manger dans tous les compartiments du jeu et il faut attendre un bon quart d’heure avant de les voir enfin mettre le pied sur le ballon. Sauf que l’on va retrouver le Moriyasu-ball de la période 2019-2021, soit un jeu lent, statique, stéréotypé, et à des années lumières du style vif, technique à base de combinaisons entre les lignes. Take Kubo a beau se démener pour apporter de la créativité, il est malheureusement le seul. Double buteur lors du premier match, Takumi Minamino est cette fois titularisé sur le côté gauche. Une nouvelle brillante idée du sélectionneur japonais puisque comme d’habitude dans cette configuration, le joueur de Monaco est fantomatique. On remarque également que Wataru Endô, véritable baromètre de l’équipe, n’a pas l’influence qu’il a habituellement que cela se ressent dans le jeu japonais. Et l’on ne parlera pas de Hidemasa Morita, dont multiples touches de balles et ses transmissions peu assurées empêchent son équipe de construire efficacement, ni de Takuma Asano en pointe. L’attaquant de Bochum vit encore sur son but en Coupe du Monde contre l’Allemagne, mais il n’apporte strictement rien, et les rares fois où on le voit, c’est pour gâcher des opportunités, comme à la 30e où le Japon a enfin des espaces, et Asano préfère tenter une frappe impossible excentré aux 20 mètres plutôt que de servir Jun’ya Itô bien mieux placé.

Mené, le Japon tente de jouer haut, mais la défense laisse des trous tels qu’il s’en faut parfois de peu pour l’Irak puisse placer un contre mortel. Aymen Hussain fait souffrir le martyr à la charnière centrale, tandis que Yukinari Sugawara est complétement dépassé : toutes les actions irakiennes passent par son côté et dans son dos. Juste avant la mi-temps, il se fait bouger comme un débutant par Al-Haijaj et laisse ce dernier percer sur la gauche, puis adresser un magnifique centre pour le doublé de Hussain. 2-0 à la mi-temps, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas photo, que l’Irak est nettement la meilleure équipe sur le terrain et que le score reflète parfaitement la physionomie du match. La seconde période sera peu ou prou du même acabit. Pour ne rien arranger au calvaire de la défense nippone, Mohanad Ali entre entre en jeu à la place du double butteur et se créé des plusieurs grosses occasions. Les Samurai pensent sortir la tête de l’eau avec Asano qui se fait accrocher dans la surface, mais l’arbitre, qui avait donné pénalty dans un premier temps, se ravise après vérification. Le Japon est inoffensif, pas aidé  par les corners cataclysmiques de Kubo. L’entrée de Ristu Dôan apporte plus de fluidité dans les premières minutes, mais cela se calme très vite. Globalement, la défense irakienne n’a pas à forcer son talent. Et il faut une sortie ratée de Jalal Hassan pour permettre à Wataru Endô de trouver la faille… A la 95e minute. L’Irak remporte un succès logique et mérité et décroche sa qualification et un nouveau statut d’équipe hypante de la compétition. On leur souhaite de ne pas s’enflammer et de continuer sur cette voie pour la suite du tournoi. Quant au Japon, rien n’est encore compromis pour la qualification. Mais cette défaite est un brutal retour sur Terre. Les prestations très inquiétantes des deux premières rencontres interrogent et il va falloir enfin rentrer dans la compétition pour éviter une très mauvaise surprise…

Vietnam 0-1 Indonésie

Malgré leur défaite inaugurale, ce derby de l’ASEAN entre Indonésiens et Vietnamiens a tout d’une affiche bien sexy entre deux équipes qui se valent. Le Vietnam de Philippe Troussier part à priori favori sur le papier, mais se retrouve privé de Dinh Bac Nguyen, étincellent contre le Japon, sur blessure. Et ce sont aux final les Indonésiens qui démarrent bien la rencontre avec une grosse occasion au bout de seulement 30 secondes de jeu. La Tim Garuda prend complétement le jeu à son compte : ça joue, ça combine, il y a des occasions… Les Vietnamiens tentent de partir de leur camp par des passes courtes, mais sont complétement pris à la gorge par le pressing intense mis en place par leur adversaire, et en grande difficulté sur les longues touches d’Arhan. Bien que le « petit prince » Marselino Ferdinan soit bien plus discret que contre l’Irak, les Indonésiens livrent un grand match, bien au-delà des espérances, et il faut un arrêt incroyable de Filip Nguyen pour empêcher Sandy Walsh d’ouvrir le score de la tête. Mais le gardien d’origine tchèque ne retarde que l’inévitable que quelques minutes, puisque l’Indonésie obtient et transforme un penalty logiquement accordé par Asnawi Mangkualam. Le stade explose, et c’est l’occasion de prendre quelques lignes pour parler de l’extraordinaire public indonésien, présents en grand nombre à Doha. Réputés comme faisant partie des meilleurs supporters du continent, les Indonésiens vont tout au long de la rencontre et sans interruption une ambiance grandiose digne des grands match d’Amérique du Sud. Si la Tim Garuda était du niveau de son public, il ne ferait aucun doute qu’elle serait l’une des meilleurs sélections du monde. Cela n’est bien sûr pas le cas, mais la prestation livrée aujourd’hui est de qualité, d’autant que l’Indonésie continue à attaquer, à mettre de l’intensité et rentre aux vestiaires avec un avantage au score mérité. Inexistant en première mi-temps, les Vietnamiens sortent enfin la tête de l’eau et arrivent à poser le jeu. Le renforcement du milieu de terrain à la mi-temps d’y est sans doute pas étranger. Mais la domination restera relativement stérile et la défense indonésienne sera peu inquiétée. Ironiquement, bien qu’ayant fait trois fois moins de fautes, ce sont les Guerriers de l’étoile d’or qui finiront à 10 avec l’expulsion de Lê Thanh Phong en fin de match. Impuissant, le Vietnam s’incline et qui est pratiquement éliminé de la compétition. Un résultat qui sonne comme une énorme contre-performance pour Philippe Troussier et un gros retour en arrière pour un pays qui travaillait et progressait très bien depuis plusieurs années. L’Indonésie elle remporte seulement le troisième match de Coupe d’Asie de son histoire, et c’est totalement mérité. Malheureusement, pour une qualification, comme la différence de buts est encore négative, il faudrait un miracle et un énorme exploit face à un Japon qui aura beaucoup de choses à se faire pardonner. Mais au vu de ce qu’ils ont démontré sur leurs deux rencontres, ainsi que pour leur magnifique public, nous serions bien malheureux de voir cette sélection nous quitter si tôt.

1 — Irak — 6 pts
2 — Japon — 3 pts
3 — Indonésie — 3 pts
4 — Vietnam — 0 pts

Lancé comme un boulet de canon, Aymen Hussain inscrit le 2e but irakien.

Groupe E

Jordanie 2-2 Corée du Sud

Après un succès poussif contre le Bahreïn, la Corée du Sud de Jurgen Klinsmann fait face à son premier vrai test contre une Jordanie qui fut séduisante lors de son premier match. Les Guerriers Taeguk croient se mettre à l’abus dès la 4e minute sur un pénalty obtenu et transformé par Son Heug-min, mais c’est en fait là que les problèmes commencent. Loin de passer en mode maitrise, les Coréens reculent, sont mis en difficulté par le généreux pressing jordanien et peinent de plus en plus à passer la ligne médiane. Le fond de jeu est inexistant. Seul Lee Kang-in semble en mesure de déclencher une étincelle, mais cantonné sur une aile droite où il n’est que très rarement servi, il ne peut peser sur le jeu de son équipe. Les Coréens préfèrent passer par un Son Heug-min clairement à côté de ses pompes depuis le début du tournoi, et ça leur en coute sur le terrain. Car les Jordaniens menés par un Musa Al-Tamari brillant de justesse et la grosse activité de Nizar Al-Rashdan dominent largement dans l’intensité. En témoigne ce duel à l’épaule incroyablement perdu par Seol Young-woo face à Olwan. Le Montpellierain Al-Tamari met le gardien à forte contribution à deux reprises, et la Corée finit par craquer à la 36e minute : corner frappé au second poteau et Park Yong-woo, en retard, se jette et marque contre son camp. Loin de les calmer, les Jordaniens continuent de pousser, et Yazan Al-Naimat inscrit un superbe but d’une demi-volée juste avant la mi-temps, symbole de cette Jordanie sans complexe. Dos au mur pour la seconde mi-temps, les Coréens tentent de reprendre le contrôle du ballon, mais ce n’est qu’une domination stérile, un jeu stéréotypé et un siège pas franchement très étouffant du camp jordanien qu’ils vont nous proposer. Les rares fois où Lee Kang-in touche le ballon, on sent qu’il peut se passer un truc, en témoigne ses deux frappes qui font passer un frisson dans le stade. Mais ce n’est pas le Parisien qui a les clés du jeu… Il faut attendre le temps additionnel pour que les Coréens mettent enfin du nombre dans la surface. Cela s’avère payant puisque Son sert en retrait Hwang In-boem dont la frappe est détournée dans son propre but par Yazan Al-Arab. La Corée du Sud arrache un match nul bien heureux et s’en sort très bien sur ce coup là. Favorite de la compétition sur le papier, on peine à l’imaginer aller au bout tant la qualité de jeu est pauvre et la défense friable (notamment le côté gauche de Lee Ki-je), ne tenant que par le roc Kim Min-jae. La Jordanie elle confirme qu’elle est bien l’une des potentielles équipes frissons de la compétition. Quasi assurée d’être au second tour, elle sera assurément un adversaire très difficile à battre.

Bahreïn 1-0 Malaisie

A l’instar de Chine – Liban, ce match entre le Bahreïn et la Malaisie n’était pas vraiment l’affiche la plus sexy de cette deuxième journée. Des faibles attentes qui se sont malheureusement confirmées par un spectacle pas franchement au rendez-vous. On notera tout de même que la défense malaisienne, bien qu’elle ait encore montré de grandes lacunes sur les longs ballons, était cette fois-ci bien mieux en place et moins dépassée qu’au match précédent. Le Bahreïn a essayé de faire le jeu, mais c’est clairement limité. D’une manière générale, les deux équipes sont techniquement assez pauvres, ce qui a empêcher quelques bonnes idées de jeu de s’exprimer convenablement. Ainsi un match long et ennuyeux, un peu sauvé par la très bonne ambiance mise par les ultras malaisiens et les supporters bahreïnis. Pour la Malaisie, 15e minute de jeu, Faisal Halim profite d’un contre favorable pour centrer à ras de terre, le ballon revient sur Arif Alman qui frappe, mais le gardien détourne superbement le ballon. Puis en fin de rencontre, Matthew Davies reprend bien de vollée un long centre venu de la gauche, mais la ballon passe au dessus. Côté Bahrëin, centre de Mohamed Adel, tête de Yusuf Helal qui passe de peu côté. Puis, 89e minute, Helal en pivot lance Ali Hassan Saeed qui bute sur Syihan Hazmi. Voilà en gros ce qu’il y a à retenir au niveau des occasions. Mais alors qu’on se dirige vers un 0-0 attendu et logique, corner pour Bahreïn, avec un ballon qui revient sur Ali Madan. Contrôle et frappe de l’extérieur du pied gauche. Surpris, Hazmi dont les mains sont un peu tendre ne peut empêcher le ballon de rentrer dans le but. C’est un peu cruel pour la Malaisie, qui est donc éliminée, mais c’est bien Bahreïn qui s’impose et s’offre une finale de groupe contre la Jordanie.

1 — Jordanie — 4 pts
2 — Corée du Sud — 4 pts
3 — Bahreïn — 3 pts
4 — Malaisie — 0 pts

Groupe F

Oman 0-0 Thaïlande

Une autre affiche qui promettait beaucoup sur le papier entre deux équipes très poches l’une de l’autre et qui ont montré de belles volontés de jeu lors du premier match. Malheureusement, il n’en sera rien cette fois. Les deux équipes se craignent, ou plutôt, elles craignent une défaite. Ainsi on voit une Thaïlande très prudente, on est loin de l’équipe joueuse et explosive du premier match. Et Oman est une équipe intelligence et très solide, mais qui a de toute évidence beaucoup de mal à faire le jeu, qui plus est face à une défense beaucoup plus resserrée que ne l’était celle de l’Arabie Saoudite. La principale (et seule) occasion de la première mi-temps est à mettre au crédit des Thaïlandais, ou Elias Dolah arrive comme une fusée pour reprendre un corner, mais Ibrahim Al-Mukhaini réalise une superbe parade réflexe. En seconde mi-temps, encore sur corner, Supachai manque de profiter d’une glissade du gardien omani, mais sa tête passe à côté. En face, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Oman a le ballon, mais la domination est stérile, malgré les tentatives de l’excellent Salaah Al-Yahyaei pour bouger un peu la solide défense thaïlandaise. Mais les offensives omanies se heurtent à chaque fois sur un mur, et particulièrement sur Pansa Hemviboon, auteur de plusieurs interventions défensives clés et certainement homme du match. Seul un coup franc à rebond frappé en profondeur mettre véritablement le gardien Patiawat à contribution. Cette rencontre qui s’annonçait ouverte n’aura en fin de compte été qu’un pétard mouillé. La Thaïlande a obtenu ce qu’elle cherchait : un point précieux qui lui assure quasiment la qualification pour les huitièmes de finale, comme en 2019. Soit une belle confirmation pour cette sélection arrivée au Qatar en pleine crise interne et une guerre politique au sein de la fédération. L’union sacrée autour du sélectionneur japonais Masatada Ishii semble fonctionner pour le moment. En revanche, malgré l’apparente déception des joueurs, rien n’est perdu pour Oman. Une victoire face au modeste Kirghizistan leur permettrait très probablement de finir au moins parmi les meilleurs troisième. Un résultat qui on peut le dire arrange tout le monde.

Kirghizistan 0-2 Arabie Saoudite

Miraculés face à Oman, les Saoudiens n’étaient à priori pas vraiment en danger face à la modeste équipe du Kirghizistan, pour qui la partie va vite se transformer en cauchemar : 7e minute de jeu, Ayzar Akmatov commet un véritable attentat sur le tibia d’Al-Najei. Carton rouge mérité et voilà le Kirghizistan condamné à passer au moins 80 minutes en infériorité numérique. Les Faucons verts tentent de se montrer patients dans la construction, mais plusieurs mauvais gestes dans les 30 derniers mètres font que le score ne bouge toujours pas après 30 minutes. Il y a pourtant des occasions, mais elles sont souvent gâchées par l’avant-centre Firas Al-Buraikan, maladroit et peu inspiré, comme sur cette tête où il est tout seul aux six mètres mais trouve quand même le moyen de la mettre à côté… On sent petit à petit de l’agacement venir côté saoudien. Ce qui ne va pas durer longtemps. 34e minute, une belle action bien construite permet à Al-Malki de frapper sur le poteau. Abdulhamid est au rebond et centre pour Mohammed Kanno, qui lui ne rate pas l’occasion. Comme contre Oman, les montées incessantes de Saud Abdulhamid sont déterminantes dans le jeu des verts, et le plus gros danger vient presque toujours de son côté droit. La deuxième mi-temps est une copie de la première. Cette fois, c’est Kimi Merk qui défonce de la cheville de Al-Tambakti (obligé de sortir sur blessure). Le Kirghizistan est logiquement à neuf, et va passer les 40 minutes restantes à essayer de limiter la casse. Il n’y a dès lors plus grand-chose à dire sur ce match. Tokotaev aurait pu être mentionné pour un très bon match dans les buts, s’il n’y avait pas eu cette grosse faute de main de sur une frappe de Al-Ghamdi, portant le score à 2-0. L’Arabie Saoudite n’a même pas eu besoin de se rendre le match facile, leur adversaire s’en est chargé pour elle. Les Faucons verts seront en huitième de finale en ayant eu le luxe de ne pas trop se fouler.

1 — Arabie Saoudite — 6 pts
2 — Thaïlande — 4 pts
3 — Oman — 1 pts
4 — Kirghizistan — 0 pts

Les pintes d’or de la deuxième journée

  • Akram Afif (Qatar) : trois buts en deux matches pour le meneur de jeu, il est indiscutablement la pièce maîtresse des tenants du titre.
  • Jackson Irvine (Australie) : buteur décisif lors des deux matches, il est pour l’instant la principale tête des Socceroos.
  • Abbosbek Fayzullaev (Ouzbékistan) : le feu follet du CSKA Moscou a changé la face de son équipe avec sa titularisation. Assurément un grand talent en devenir.
  • Khalid Eisa (Emirats Arabes Unis) : C’est simple, le portier émirati a tout repoussé et son équipe lui doit une fière chandelle !
  • Aymen Hussein (Irak) : le pivot irakien est aussi puissant qu’habile techniquement. Il aura beaucoup pesé sur la défense nippone et été justement récompensé par un doublé.
  • Les supporters indonésiens : très nombreux, ils ont livré une performance incroyable et mis une ambiance de feu dans le petit stade de Doha.
  • Musa Al-Tarami (Jordanie) : Le Montpelliérain est omniprésent dans les bons coups et guide magnifiquement son équipe dans un début de tournoi formidable pour lui.

Les bières réchauffées de la deuxième journée

  • Wu Lei (Chine) : la star chinoise est fantomatique sur le terrain. A l’image de son équipe.
  • Yukinari Sugawara (Japon) : à la rue du début à la fin, le symbole d’une défense japonaise qui en souffrance tout le match.
  • Everton Camargo (Hong-Kong) : Ce n’est pas de l’acharnement. C’est le meilleur joueur de la sélection sans aucun doute. Mais penser que jouer pour sa pomme tout le tournoi attirera l’œil des recruteurs est une grossière erreur. Un criminel du football !
  • La défense indienne : complétement dépassée à chaque offensive, à l’image des gros progrès que doit faire le foot indien.
  • Les bouchers kirghizes : les joueurs d’Asie centrale n’avaient pas les armes pour lutter, mais ils auraient peut-être tenu plus longtemps sans cette manie de détruire les jambes saoudiennes. Ca passe en district, pas au niveau international.

Le match « pépite » de la deuxième journée

Nous aurions désigner le match Irak – Japon pour saluer l’exploit de cette belle et prometteuse équipe d’Irak, mais il n’obtient finalement que notre mention honorable, puisque nous pensions que le match qu’il ne fallait pas rater ces derniers est un match où la dramaturgie aura été à son comble, où l’ambiance dans le stade une fois de plus exceptionnelle, et où équipe pleine de bravoure et de qualités a peut-être commencé à écrire une magnifique histoire. Pour nous, le match de cette deuxième journée de la phase de groupe n’est autre que le Palestine – Emirats Arabes Unis.

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Xixon

Même un Bordelais peut préférer la bière. Puxa Xixón, puxa Asturies, puta Oviedo ! 俺は日本サッカーサポーター ! (Rien à voir avec le judo) 

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16 réflexions sur « Coupe d’Asie 2023 : des surprises pour la deuxième journée »

  1. Merci Xixon

    Honnêtement, tu me passionne avec tes articles axés sur le football asiatique en général et, plus spécifiquement, celui nippon… T’es un vrai expert ça fait plaisir à voir, ou plutôt à lire ! Franchement, tu me fais dire des phrases (récemment au boulot) du style « je ne comprends pas pourquoi les amateurs de foot ne s’intéressent pas à la Coupe d’Asie, elle propose des affiches sorties de nulle part et est absolument originale, presque complètement captivante ! »…

    Tes résumé sont très simples, explicites, factuels… clairs, nettes et précis (l’opposé total de mon style) et c’est pourtant plus que parfait ! Qu’est ce que ça fait du bien de vivre de cette manière, des matchs pratiquement qualifiables de « hors champ » , « hors sphère »… Curieusement, ça me plaît plus que ce que j’aurais pensé, je suis conquis.
    Continue comme ça Xixon et encore merci.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire flatteur 🙂
      Perso, je ne me considère pas du tout comme un « expert » du football japonais, et encore moi asiatique ^^
      Juste un gars intéressé qui fait de son mieux pour partager

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  2. Pas grand-chose d’autre à rajouter si ce n’est que le Vietnam est définitivement éliminé. Même en gagnant leur dernier match, les Vietnamiens seraient quand même devancés par l’Indonésie et le Japon au vu de leurs affrontements directs (c’est d’ailleurs le premier critère pour départager deux sélections à égalité) ; ils sont donc condamnés à la 4ème place. L’Indonésie confirme que lorsqu’elle se qualifie en Coupe d’Asie, elle réalise de meilleures performances que son voisin malaysien.

    Belle performance de Hong-Kong qui aurait du marquer au moins un but mais ce joueur là, Camargo… Il rend fou à se prendre pour Cristiano Ronaldo avec son individualisme forcené mais totalement stérile au bout du compte !

    La troisième journée a commencé hier : bravo les Tadjiks !

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    1. Les mots vont me manquer pour le 3e compte rendu pour tout l’amour que j’ai à donner à cette équipe tadjike ^^

      Effectivement, comme ce qui compte en cas d’égalité sont les confrontations directes, le Vietnam est éliminé.
      Il leur manquaient plusieurs joueurs cadres apparemment, et le groupe était en fin de compte tout sauf simple, mais ça reste une grosse contre performance quand même pour Troussier. Je pense que ce match raté contre l’Indonésie ne va pas passer. Dommage.

      Pour Hong-Kong, j’ai envie d’y croire cette après midi contre la Palestine. D’autant qu’une victoire les placerait devant la Chine au classement des meilleurs 3e.
      Palestine ou Hong Kong, mon petit coeur aimant les belles histoires sera partagé ^^

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      1. Autant j’ai souvenir de mecs jouant au foot en Thaïlande, autant je n’en ai aucun au Laos et au Cambodge. Par contre, des mecs jouant à la pétanque, oui. Vive la France!

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    1. Hmm… Ca dépend ce qu’on veut dire par « apporter une vision neuve au continent », mais là tout de suite, j’aurais quatre noms en tête
      – Ange Postetoglou : Des succès en Australie, avec l’Australie, avec les Marinos au Japon, et maintenant en Europe.
      – Toru Oniki : Il a roulé sur la J. League avec Kawasaki pendant toute la fin de la decenie
      – Choi Kang-hee : Comme Oniki, mais avec Jeonbuk en Corée du Sud (5 fois champions quand même)
      – Felix Sanchez : ça s’est mal passé à la Coupe du Monde, mais la façon dont il a fait du Qatar un gros d’Asie, c’est prodigieux

      Dans tous le cas, ces coachs faisaient jouer à leur équipe un football protagoniste et très sympa à voir. Donc je pense que c’est pertinent de les citer

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  3. Merci pour ces résumés qui nous permettent de découvrir des équipes que nous ne voyons jamais jouer et qui sont bien trop sous-estimées! On limite souvent le foot asiatique aux mondialistes reguliers, Iran, Japon, Corée du sud, Australie et Arabie Saoudite.. Mais vu comment ces équipes galèrent face à certaines sélections, cela montre qu’il y a plein d’équipes de haut niveau sur ce continent. Puis si des pays comme l’Indonésie se passionne pour le foot (ce qui a l’air d’être le cas) ils risquent vite de devenir une belle sélection vu leur potentiel démographique.

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  4. Merci pour la compilation Xixon 😉 et toujours un plaisir de te compter parmi les suiveurs des live sur LO ! Les autres, je vous invite à nous rejoindre.

    Vous avez loupé l’inénarrable Liban – Chine commenté par ma dépression de Libanais ^^

    Sinon, très très heureux pour les Tadjiks, le football est enfin récompensé dans ce groupe qui sent le moisi.

    Je regarde actuellement Hong Kong – Palestine, et je dois dire que Everton Camargo est l’un des joueurs les plus stupides que j’ai vu de ma vie…

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    1. Les Libanais sont pas passés loin du coup parfait quand même avant l’expulsion. Mais c’est bien quand même que le Tadjikistan soit passé 🙂

      Et vivement qu’on parle de ce Palestine – Hong Kong historique !
      Y en aura d’ailleurs des choses à dire sur Everton… Il sera probablement mon « bidon d’or » du tournoi ^^

      On se croisera peut-être sur le live Twitch de LO
      D’ailleurs, oui, venez les gens ! Ca débrife tous les jours à partir de 23h les matches du jour de la Coupe d’Afrique et de la Coupe d’Asie !

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