Médiiic!

Entorses : un genou à terre

Qui n’a jamais entendu ces phrases au détour d’un match ? « Regardez, on voit bien le pied qui reste bloqué dans le sol au moment de l’impact », « Ouh oui, là, il y a une torsion du genou, ça sent pas bon… » Phrases en général immédiatement suivies par les images de l’entrée sur le terrain de l’équipe soignante, qui commence à s’affairer autour du joueur au sol. C’est alors que le ballet commence : tests en tout genre, palpations et discussions anxieuses. Puis on guette, fébrile, si le célèbre geste de moulinet des deux mains fait son apparition. C’est alors qu’on se pose la question : comment font les soignants pour déterminer si le joueur peut reprendre le match ? Simple choc ou gros coup dur ?
Tentatives d’explications, en décryptant les entorses du genou. Anatomie, mécanisme lésionnel, tests spécifiques et pathologies, tentons d’y voir plus clair.

Mediiiiiiic ! (@ Pixabay)

Anatomie du genou

Le genou est, bien sûr, l’articulation reliant la cuisse à la jambe. Elle est composée de trois os, fémur, tibia et patella (rotule pour les anciens). La patella est un os sésamoïde, poulie de réflexion, essentielle au genou. Elle permet de maximiser la puissance du quadriceps (muscle extenseur du genou) par son placement en avant de l’articulation fémoro-tibiale. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage, peu vascularisé, donc fragile – il se régénère mal – mais il est pourtant essentiel au bon fonctionnement de celle-ci, c’est la partie glissante (cf notre article sur les fractures). On note la présence importante d’un autre type de cartilage – fibreux celui-là : les ménisques (médial et latéral), sorte de coussins intercalés entre les condyles fémoraux et le plateau tibial. (fig 1)

Fig.1

Le genou est une articulation peu congruente (comprendre peu emboîtée) et donc instable. Il lui est donc nécessaire de se doter d’éléments passifs (ligaments) et actifs (muscles) afin de résoudre la complexe équation d’allier stabilité, puissance et mouvement.
Ainsi l’articulation se retrouve bardée ;

  • de renforts passifs ; (fig.1)
    • de ligaments latéraux (LLE/LLI ou médiaux et latéraux)
    • de ligaments croisés (antérieur et postérieur)
    • de ligaments poplités (extension fibreuses des muscles ischio-jambiers, coucou M. Dugarry)

Chaque ligament, selon son orientation, limite un mouvement particulier du genou, afin d’éviter l’apparition de lésions. Ils s’entrelacent dans les trois dimensions dans « un ensemble structuré et cohérent et constituent les défenses périphériques du genou » [1]

  • de renforts actifs ; constitués par différents groupes musculaires. Un groupe par face :
    • Les extenseurs (quadriceps) constituant la face antérieure
    • Les fléchisseurs (ischio-jambiers) constituant la face postérieure.
    • Les abducteurs (tenseur du fascia lata …) constituant la face externe ou latérale.
    • Les adducteurs constituant la face interne ou médiale.

Il est important de comprendre – dans les grandes lignes – la physiologie du genou, pour réaliser à quel point cela fait d’elle une articulation propice aux lésions, et pourquoi certaines d’entre elles sont si handicapantes.

Le genou c’est l’articulation de la puissance (les tirs, les sprints, les arrêts, les sauts), des pivots (changements de directions brutaux, rotations) qui exigent une grande finesse de contrôle. On se rend bien compte que tout ce beau monde doit cohabiter dans la plus grande harmonie et qu’aucun n’est superflu. Pas de loft dans le corps humain, tout le monde est titulaire !

Les images choc !

Ainsi, au gré des matchs, des chocs causeront à coup sûr différents types de lésions du genou, des plus bénignes aux plus handicapantes. Chaque contrainte, selon sa force et son application, allant altérer préférentiellement la structure à laquelle elle est opposée.
Chaque ligament a son rôle [2] : les latéraux pour la stabilité transversale du genou (les inclinaisons si on veut), les croisés (Ligament Croisé Postero-Interne et le Ligament Croisé Antéro-Externe) pour la stabilité antéro-postérieure du genou (avant/arrière). A chaque mouvement sa blessure ! (Fig 2)

Fig. 2 Fig. 3

Un chiffre éloquent pour matérialiser les forces misent en jeu lors d’une entorse ; la contrainte de rupture du LLE est de 276k g/cm² !
Selon la force du choc vont survenir des lésions diverses qui peuvent bien sûr se cumuler. Les entorses se classent par gravité de l’atteinte du ligament : du simple étirement à la rupture complète d’un ou plusieurs éléments. (Fig 3)
Les temps de rééducation vont évidemment beaucoup varier et, bien entendu, l’avenir de l’athlète en sera impacté également. En revoyant les images (ne faites pas ça malheureux !) de Robert Pirès en 2006, de Zlatan Ibrahimovic en 2016, de Tolisso en 2018 et plus récemment d’Andy Delort, on comprend donc mieux comment ces mouvements peuvent provoquer ces entorses.
Pour un même geste parfois (cf Zlatan et Delort) deux résultats différents : un ligament croisé pour Zlatan et un latéral (interne apparemment) pour Delort. Deux indisponibilités bien différentes également ; 210 jours pour Zlatan (du 20/04/2017 au 16/11/2017) et 15 jours estimés pour Andy, qui dit oui c’est sûr, après la frayeur des images.

Two moves One injury

Remarquons que les deux gestes pourtant très différents produisent le même effet. Une hyperextension dans le cas de Zlatan et un LC de moins. Une flexion/inclinaison/rotation pour Tolisso et Pirès et un croisé également. Pour Delort on peut imaginer quel le choc n’a pas été suffisamment puissant et/ou que les défenses périphériques du genou (plan fibreux postérieur, réaction musculaire…) ont sauvé son précieux pivot !

Sur le terrain les médecins s’affolent ! Le test le plus connu et en général le premier à faire son apparition est celui qui va tester les LCAE/LCPI ; le célèbre test du tiroir. Il ne sert qu’à tester l’avancée ou le recul du tibia sous le fémur, genou fléchi. Si on sent une résistance en tirant, bonne nouvelle ! Le croisé antérieur n’est pas rompu (et inversement pour le croisé postérieur).
Il existe une autre gamme de tests pour s’enquérir de l’état des ménisques, des ligaments latéraux.
Le LCP étant plus solide ses lésions sont plus rares, la rupture du LCA est donc 10 fois plus courante. Et dans la vaste famille des entorses, celles du LCA (associées ou non) représentent presque deux tiers des lésions ligamentaires du genou [3]. C’est une blessure très courante. Personne n’y coupe, des bouchers patentés, aux pattes les plus soyeuses du beau jeu.

Goyo Benito : MOF Boucherie Fernando Redondo : MOF Sucreries

Si elle est courante, elle n’en reste pas moins une lésion délicate pour le sportif de haut niveau. Le couple « ligaments croisés », est le cœur même de la stabilité du genou. Ils assurent la position parfaite de l’articulation quand bien même elle est en train de subir des forces importantes ! Forces importantes matérialisées notamment par le volume imposant du muscle extenseur de la cuisse (quadriceps) notamment chez certains footeux (sacrés cuisseaux Adama Traoré !).

Machines enrayées

Une fois le choc le passé le temps de la rééducation arrive. Si pour les entorses bénignes cela pose en général peu de problème, il n’en est pas de même pour les plus graves. Après chirurgie, tout est refait, mais paradoxalement tout reste à refaire. Et pas n’importe comment ! La rééducation est longue, fastidieuse, très protocolaire afin de ne pas abîmer ce néo-ligament encore très fragile et souvent sujette à quelques contrariétés. Le plus difficile étant souvent de faire respecter au patient des délais qu’il n’arrive pas toujours à comprendre.
Une fois cette phase passée, même bien menée, les entorses ne sont pas toujours sans conséquences pour la carrière d’un sportif de haut niveau. Pour s’en rendre compte jetons un coup d’œil à l’historique des blessures des joueurs que nous évoquions plus haut [4] :

  • Robert Pirès : Ligaments Croisés en 2016 à Arsenal, 206 jours d’arrêt à 33 ans : s’ensuit une fin de carrière mitigée avec un départ à Villareal puis Aston Villa et Goa.
  • Zlatan Ibrahimovic : Ligaments croisés en 2017 à Manchester United 210 jours d’arrêt à 36 ans. Quelques observations dans ce cas précis :
    Blessures survenues avant 2017 : une blessure musculaire, cinq blessures articulaires.
    Blessure survenues après 2017 : quatre blessures articulaires, 11 blessures musculaires !
    Beaucoup de ces dernières blessures concernent les membres inférieurs mollet, cuisse, genou. Pas étonnant chez un footballeur mais l’augmentation du nombre de blessures musculaire interpelle.
  • Corentin Tolisso: Ligaments croisés en 2018 au Bayern Munich 190 jours d’arrêt à 24 ans.
    Quelques observations également :
    Blessures survenues avant 2018 : une blessure musculaire, deux contusions.
    Blessures survenues après 2018 : neuf blessures musculaires, deux articulaires (genou/cheville). Comme pour Zlatan, après l’opération, on constate l’apparition de nombreuses blessures musculaires à un rythme plus soutenu qu’auparavant.

Mais alors pourquoi autant de blessures musculaires surviennent elles après ce genre d’opérations ? Si nous considérons les interventions réussies (à n’en pas douter elles ont été exécutées par les meilleurs spécialistes) et la rééducation bien menée (elles aussi, ont dû être effectuées dans les meilleures conditions possibles) quel est ce grain de sable qui enraye ces si belles machines ?
Il n’y a bien sûr pas qu’une seule réponse. Mais convenons que le corps est une machine très complexe, que même les dernières technologies chirurgicales n’arrivent pas encore tout à fait à égaler. Supposons également que le corps supporte mal les changements et que les compensations même minimes engendrées par ces déséquilibres nouveaux dérèglent cette mécanique de précision. Compensations pouvant s’étendre au bassin, à la colonne lombaire ou au membre inférieur opposé, jusqu’aux appuis au sol. Allons plus loin et supposons que ces sensations différentes puissent entraîner également l’envie de faire différemment et de repenser des gestes qui étaient autrefois tout à fait naturels et réflexes (schémas moteurs). Ajoutons finalement à cela, la dimension mentale qui se greffe à cette épreuve physique déjà difficile, et nous obtenons alors un cocktail propice à la survenue de blessures récurrentes.

Voici un chemin de retour à la compétition parsemé d’embûches.

Gooze pour Pinte de foot 

[1] I.A. KAPANDJI « Physiologie articulaire : membre inférieur »

[2] Ndla : Nous simplifions ici les rôles des ligaments pour une meilleure compréhension. Le rôle des ligaments dépend beaucoup de la position de l’articulation. Ils se tendent et se détendent alternativement pour assurer un maintien de l’articulation quelque soit sa position (Flexion/extension/rotation ou combinaison de ces mouvements).
« Comme souvent en biomécanique, deux proposition apparemment contradictoires peuvent être vraies simultanément ne s’excluent pas. » I.A. KAPANDJI

[3] Source wikipédia : « Parmi toutes les blessures au genou nécessitant une intervention clinique, la proportion de blessures des ligaments tourne autour de 40 %18. Parmi ces 40 %, deux tiers sont des ruptures de LC : 46 % pour le LCA seul, 13 % pour le LCA et le tendon interne, 4 % pour le LCP seul. Les blessures complexes comprenant des blessures des LC forment une fraction de 19 %. Statistiquement, le LCA subit 10 fois plus de ruptures que les LCP. »

[4] Source : www.transfermarkt.com

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36 réflexions sur « Entorses : un genou à terre »

  1. Wow
    Super article, @goozigooze

    Cela vaut ce que cela vaut, mais j’ai contracté une entorse au genou au complexe Fragonard de la porte de Clichy, à 14 ans, en 90/91
    Très mal soignée, on me disait d’y mettre du chaud, alors qu’il fallait y mettre du froid

    Bien plus tard, en 98, une entorse à la cheville à Rabat, Hôpital Ibn Sinna
    Et peu d’aide
    Plâtre sur toute la jambe, vieille béquille douloureuse, inutile
    Làs, je suis allé dans un autre dispensaire annexe, qui me renvoyait au centre

    Finalement, je fais fondre peu à peu le plâtre à l’eau bouillante, le grattant patiemment, jusqu’à faire découvrir ma jambe flétrie

    Y a t il une science exacte ?

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    1. Ah la médecine n est pas une science exacte c est clair. (Encore moins le paramédical)
      Le facteur humain est capital. Formation continue, empathie. Platre pour une entorse de cheville c est plus si courant. Bien qu on en voit encore de temps en temps dans des cas particuliers.

      T as l air de pas avoir eu les meilleures expériences mon pauvre…

      Merci pour les compliments !

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    1. Nous sommes donc deux..

      Ca fait trois semaines que je repousse une prise de sang, je sais que ça ne sera pas la gloire (à chaque fois je chante en allemand, essayer de penser à autre chose – les infirmières savent que je suis un cas, à force)..alors que j’ai déjà regardé paisiblement, sans appréhension aucune et les yeux dans les yeux, un vilain serpent vénimeux me mordre et remordre le bras pendant un bon gros 30 secondes en Afrique, manipulé des araignées grosses comme le poing aussi.. Irrationnel.

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      1. Si je peux me permettre mon cher Bota, ça ne me semble pas si irrationnel que ça (bien que clairement dichotomique 😬), une phobie est souvent lié à un vécu particulier et se focalise sur un sujet mais n’inocule en rien sur le reste. On peut être phobique des piqûres comme tu le sembles, mais absolument ni peureux ni douillet par ailleurs. C’est assez courant et je trouve ça plutôt logique d’une certaine manière. Bon courage face à cette phobie en tout cas, en dehors de la solution de l’hypnose, mois j’ai souvent constaté que cela partait quand le patient avait réussi à démystifier sa peur (moi c’était la « fraise » du dentiste…)

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      2. Ah mais je n’ai pas peur des piqûres!, j’en ai déjà eu plein comme tout le monde et ça ne me fait rien 🙂 ..pour peu qu’elles consistent à m’injecter un truc. Et chez le dentiste il a déjà fallu me réveiller plusieurs fois, très cool malgré fraiseuses & Co.

        Le malaise profond que je ressens, au point d’être à chaque fois au bord (voire +) de la syncope (car peur panique, existentielle), c’est probablement à l’idée qu’on me retire un « fluide vital » (Cf. l’expression qui revient toujours dans la bouche du général va-t-en-guerre de Kubrick dans Docteur Folamour). D’ailleurs j’ai ça aussi avec l’infiniment grand et l’infiniment petit, j’ai vécu quelque chose d’analogue la nuit dans un désert en Afrique australe, progressivement pris d’un vertige nauséeux en observant un ciel étoilé absolument pur, trop profond : source également d’angoisse..et les cours de bio étaient pour moi une torture mentale, j’ai dû sortir une fois pour vomir car on parlait d’ADN (..ADN..ADN..ADN..ADN.. ad nauseam, c’est le cas de le dire).

        Y a un acteur hollywoodien, Woody Harrelson, c’est peut-être du même acabit : lui, en fait de fluide vital, c’est avec son sperme, lol.. Il expliqua en tout cas un jour qu’il se forçait à se retenir, hors de question de le laisser sortir, je plains ses coucougnettes..

        Un psy du travail, du temps où j’avais des responsabilités un peu « sensibles », m’a dit un jour qu’à part ça j’étais équilibré, bon.. Suis pas convaincu 🙂

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  2. Tain ! mais on dirait le contenu d’un cours magistral ou les pages d’un manuel de biologie/anatomie, avec les figures numérotées, les schémas, les plans de coupe et que sais-je…
    Y a-t-il plein de mots compliqués ? (j’ai pas encore lu, seulement survolé)

    A certaine époque, tel un vulgaire Basquiat dans son lit d’hôpital auquel la mère avait offert un bouquin d’anatomie, je m’étais aussi pris de passion pour le vocabulaire médical. Je me souviens des heures passées à la belle bibliothèque municipale de Nancy à feuilleter un dictionnaire de médecine à la recherche des mots les plus bizarroïdes, généralement issus du grec ou du latin. Ainsi de brachial, iliaque, sacrum, caecum… De vrais poèmes en miniature, presque des pièces de haïku.

    Et, qui l’eut cru ?, cela me servit un jour. A un mec qui avait largué une caisse en douce et qui, ayant fait de menues études de médecine, dit en plaisantant : « je me suis comprimé le caecum », je lui répondis : « t’as pété, quoi ! » J’étais un des rares, dans l’assistance, à avoir compris la sibylline phrase…

    Comment qu’y disait Valéry, qui fut inscrit au cours de craniologie de Vacher de Lapouge à l’université de Montpellier alors qu’il ne croyait pas une seconde à ces fadaises, par pure beauté du geste, par pure curiosité, pour le plaisir de faire quelque chose de totalement vain ? Il disait quelque chose comme : « les choses inutiles sont parfois les plus utiles », quelque chose dans ce goût-là, j’ai oublié. Mais bref, l’idée était qu’il est extrêmement important de faire, dans la vie, des choses totalement et absolument inutiles, absurdes : ainsi de mesurer des crânes à qui mieux-mieux ou de lire, sans rien y comprendre (juste pour la beauté langagière), des traités d’anatomie…

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    1. ahah très bon!
      J’ai essayé d’alléger un peu justement. J’avais peur de faire trop cours magistral, d’assommer avec trop de mots techniques, trop de concepts de physiologie articulaire etc… Si j’avais su je t’aurais fait une mouture spéciale Bobby!

      Et pour en revenir à ta remarque sur le vocabulaire médical/poésie, l’étudiant de kiné que j’étais n’est pas prêt à lire ce que je vais écrire, je suis d’accord avec toi. Certains bouquins sont superbes, au niveau des illustrations bien sûr mais aussi au niveau de l’écriture, du dépouillement. Le bouquin de physiologie articulaire de I.A. Kapandji en est un bel exemple je trouve. Si j me souviens bien sa femme était danseuse et lui un bon dessinateur (mère peintre, père chirurgien, lui-même chirurgien), le résultat est superbe.

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  3. Top Goozy, je t’imagine en blouse blanche, manipulant la guibole d’une malheureuse joueuse du PSG (une jolie joueuse hein, pas avec les mollets et les poils de Chalana). Professionnel et magnanime, tu prends la peine d’essuyer ses larmes à l’annonce du verdict : entorse avec lésion ligamenteuse. La suite relève de l’intime.
    Bon, ceci dit, la photo de Goyo Benito sur la table d’opération, bâillon boule dans la bouche est savoureuse. Lui le tortionnaire, le sadique, le défenseur violent, se retrouve dans une position de soumission, offert aux fantaisies d’un chirurgien dont on espère pour lui qu’il supporte le Real. Il faut savoir que Goyo a subi quatre opérations du même genou à la suite de lésions aux ligaments, la dernière à 34 ans. Il ne s’en remet d’ailleurs pas.

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    1. « une jolie joueuse hein, pas avec les mollets et les poils de Chalana »

      Cela dit, j’ai toujours aimé les femmes ayant les jambes (et d’autres parties du corps…) un peu velues. Bon, pas Chalana non plus, mais avec les jambes seulement rasées d’il y a quelques jours, un peu piquantes, un peu noiraudes… Il y a, là-dedans, une ineffable poésie.

      De manière générale, je déteste les femmes trop parfaites, trop lisses, ces espèces de bébé qu’on voit sur la couverture des magazines, ou à l’enseigne des pharmacies, boutiques de maquillage ou de frusques… Il FAUT qu’elle ait des défauts : dents du bonheur, nez un peu tordu, gros pif, ou que sais-je ! C’est un élément de charme essentiel (de mon point de vue).

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    2. Ahah on prête aux chirurgien des grandes qualités de détachement (tu m’étonnes!). Mais j’imagine que Goyo Benito (vu le pedigree que tu décris) aurait pu faire vaciller la déontologie des meilleurs chirurgiens catalans!

      On a appris à faire avec ce que la nature nous offre en séance, niveau pilosité! On voit absolument de tout eheh et c’est beau!

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  4. Goozigooze, tu es médecin ? Ou un autre boulot dans le médical ? Car tu sembles très précis dans tes explications 😉

    Je suis secouriste PSE 2, donc les membres du site sont entre de bonnes mains (enfin je suppose héhé)

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    1. Non pas médecin, kiné!
      J’essaye d’être compréhensible et intéressant. J’attends les retours avec impatience. Je sais jamais vraiment, si c’est trop technique pas assez, si la physio intéresse ou plus les « analyses » de cas etc…
      Mais c’est plaisant à faire.

      Très bien le secouriste, je te considère comme un collègue ici alors!

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  5. Mon sujet de « Travails Personnels Encadrés » de Terminale suite à ma rupture du LLI du genou gauche ! Je te soupçonne d’avoir hacké les archives de mon prof de SVT de l’époque. Bon, j’aurais sans doute eu une meilleure note avec cette présentation. J’avais pourtant montré mes gambettes pour faire des démonstrations d’attelles.

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  6. J’ai mal à mon rotule .

    Ça me replonge dans mes aventures avec la médecine de réparation et j en ai pas forcément de bons souvenirs .
    Résultats a 38 piges .
    Une cheville en vrac , un genou qui possède sa propre identité, ma hanche qui attend son grand remplacement et des avants bras qui semblent avoir acquis la parole de la douleur .

    Un point très important , la qualité du kiné.

    Après une deuxième luxation du coude j ai eu la chance de tomber sur un pro .
    Il me renvoie faire une eco au bout de cinq minutes de palpation et me trouve même un rdv pour le lendemain !

    Résultats

    4 fractures suite à leur tentative de réduction de ma luxation …enfin c’est ce que m a expliquer le kiné avec les radios ..j’étais pas forcément en pleine possession de mes moyens pour comprendre quoi que ce soit .

    J ai mis 3 mois pour retrouver l’aisance de mon bras a coup de deux séances par jour aussi douloureuses qu extenuantes et je remercirai jamais assez mon kiné de m avoir fait chialer de douleurs.

    Merci kiné !

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    1. Salut Sandro! Ahah moi qui avait peur de me faire remonter les bretelles par un toubib!
      Merci pour les compliments!

      Ouaip j suis kiné, on avait déjà échangé (très peu) sur sofoot au moment du covid. J travaille plutôt en ORL dernièrement. Ces articles me replongent dans mes bouquins pour être sûr de pas dire de bêtises tellement ça fait longtemps que je n en ai pas eu sous la main eheh.

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