L’année de Pape et Mirza

Le regard révèle énormément de choses, trahit souvent les failles ou traits de caractères. Celui de Safet Sušić ne laisse guère passer la lumière. Intense, inébranlable, Safet ne doute pas, ni ne se couche devant quiconque. Celui de Mirza Delibašić semble fuir la clarté. Trop de nuits sans sommeil pour le « dernier romantique du basket », comme le surnomma le fameux chroniqueur serbe Vladmir Stanković. Mirza ou le mal du siècle, transposé sous les Balkans. Nous sommes en 1979 et les collines de Sarajevo n’ont jamais abrité pareils talents. Ni avant ni après…

L’inné ou l’acquis ?

Les deux hommes, que quelques mois d’écart séparent, arrivent dans la capitale de la Fédération de Bosnie quasiment en même temps, au début des années 1970. Au KK Bosna pour Delibašić, au FK Sarajevo pour Safet. Mais des deux génies en herbe, c’est bien Mirza le mélancolique le plus attendu. Un touche-à-tout ce Delibašić, fin comme un roseau, qui excella adolescent au tennis, avant d’éblouir les parquets de ses improvisations. Passe dans le dos, finesse du poignet et tirs à longue distance, une ballerine maigrichonne sautillant sur la pointe des pieds.
L’auteur de gestes révolutionnaires dans le basket européen académique de l’époque, qui fit dire au grand coach soviétique Evgueni Gomelski qu’il était le seul qui aurait pu jouer en NBA. En 1972, Mirza remporte le titre continental junior aux cotés de son ami de toujours, la gâchette Dragan Kicanović.
Le jeune Sušić, quant à lui, a déjà les atouts qui feront sa renommée. Crochets déséquilibrants, carrure de lutteur, ballon collé à la semelle. Et ce don unique du tempo, de la passe parfaite, car Safet, dit Pape, « te place la balle entre le mur et sa peinture » comme le soulignera plus tard Toko. Des qualités innées, matinées d’un soupçon de vivacité que les fans du Parc ne connaîtront pas ou trop rarement par la suite. Choisissez votre camp, camarades ! La déconcertante facilité de Mirza, le prince de Tulza, ou les ruptures inattendues de Safet ?

We are standing on the edge

Néanmoins ni l’un ni l’autre n’embarque sur un navire fringant. Le FK Sarajevo, club de la bourgeoisie de la ville, lutte pour sa survie depuis le titre de champion 1968 et les prouesses du futur Angevin Bosko Antić, tandis que le KK Bosna retrouve l’élite du basket local.
A la différence que ce dernier a trouvé son capitaine au long cours, le Monténégrin Bogdan Tanjević, futur coach italien, victorieux de l’Eurosbasket 1999 aux côtés des Carlton Myers et Gregor Fučka. L’inexpérimenté Tanjević, patiemment, minutieusement, associe au magicien Mirza, la « main en or » de Žarko Varajić et fait du besogneux pivot Ratko Radovanović, que les fans se plaisaient à huer, un point d’encrage essentiel pour les torpilles à longue distance de sa base arrière. Le KK Bosna, bien aidé par les pointes fréquentes à 40, 50 points de Delibašić, talonne désormais les puissances de la Jugoplastika Split ou du Partizan et gagne le premier de ses trois titres nationaux en 1978.
En sélection, Mirza apporte sa légèreté, sa fantaisie aux dompteurs d’ours soviétiques que sont les Krešimir Čosić, Dražen Dalipagić, Zoran Slavnić et Dragan Kicanović. Personne ne semble en mesure d’arrêter cette génération. Mirza, à 24 ans, est déjà double champion d’Europe avec son pays et couronné mondialement en 1978 à Manille.


Sušić, pour sa part, voit la carrière de son frère Sead, pourtant considéré comme le plus talentueux des deux, battre de l’aile à l’Étoile rouge, en raison d’un caractère bohème et d’un manque désespérant d’ambition. Il ne commettra pas les mêmes erreurs. Mais à 21 ans seulement, tout semble perdu. Transporté d’urgence à l’hôpital, on lui diagnostique une grave inflammation des articulations, maladie juvénile menaçant de laisser des séquelles irréversibles. Les médecins sont pessimistes mais la direction du FK Sarajevo lui propose, sur son lit d’hôpital, une prolongation de contrat. Une marque de confiance inespérée que Safet rendra au quintuple à son retour 10 mois plus tard, en offrant la victoire face à l’Etoile rouge pour son match de retour.
Sušić, l’homme de peu de mots, arrache le maintien au peuple du quartier de Kosevo, au détriment des rivaux du Železničar en 1976. C’est le tournant de sa carrière. Sušić brille chaque fin de semaine et incorpore les Plavi, marquant un doublé pour ses débuts au Nepstadion de Budapest. Avant d’échouer, non sans tumulte, dans sa course au mondial argentin face à la Roja, malgré un triplé face à la Roumanie, lors d’un match de folie gagné 6 à 4 ! Son premier triplé en sélection…

Cool kids never have the time

1979 donc. Le Hajduk de Šurjak et Tomislav Ivić gagne à nouveau le titre mais le FK Sarajevo a considérablement mûri. Safet finit sur le podium des buteurs derrière les francophiles Dušan Savić et Vahid et la tunique bordeaux du FK Sarajevo s’affirme désormais comme un sérieux prétendant à la victoire finale. Safet est le meneur, l’exemple à suivre pour le buste droit et élégant du jeune Faruk Hadžibegić et sa complémentarité avec Pedrag Pašić comble de joie les Bordo-bijeli. Pašić, l’homme de conviction, qui offrira un oasis de vie aux gamins de Sarajevo pendant les bombardements.
En basket, Mirza élimine dans la compétition reine du continent le Maccabi Tel-Aviv de Miki Berkowitz et le Real Madrid de Wayne Brabender, pour accéder à la finale prévue à Grenoble face au Pallacanestro Varese de Bob Morse et Dino Meneghin. Que dire de Varese ? Simplement que le club lombard n’a pas raté une seule finale européenne en 10 ans ! 10 ans de domination sans partage, à voir Dino Meneghin, ce Maciste plus vrai que nature, planter ses coudes dans les côtes des adversaires. A admirer le sang-froid de Manuel Raga le mexicain ou celui de son complice, l’américain Bob Morse. Varese est incontestablement la plus grande équipe européenne de l’histoire.
Le 5 avril de Mirza est un récital, une page d’histoire de son sport. Sous la clameur du pavillon du Palais des sports isérois, Mirza marque 30 points et distille caviar sur caviar à son compère Varajić qui en plante 45 ! Yelerton et Morse n’y pourront rien, le KK Bosna offre à son pays sa première couronne continentale !


Le 13 juin, la Yougoslavie accueille au stade Maksimir de Zagreb, la Nazionale, en pleine préparation pour son Euro à domicile. Elle est belle cette Italie. Scirea, Oriali, Gentile, Graziani, le capitaine Benetti. Sur une superbe action collective côté droit, Rossi ouvre la marque. La riposte de Safet sera cinglante. Parti dans le dos de Scirea, Sušić place un petit piquet au dessus du gardien Paolo Conti. Quelques minutes plus tard, profitant de la désorganisation du mur transalpin, il catapulte, du gauche, un coup franc imparable! Safet signera son troisième but en seconde période pour une grande victoire balkanique 4 à 1.


Quelques jours plus tard en Israël, la Yougoslavie de Mirza, détentrice des trois derniers Eurobasket, échoue pour la première fois depuis des lustres face aux Soviétiques du gargantuesque Vladimir Tkakchenko. Mais cette génération est talentueuse et rancunière… A Safet désormais de porter haut les couleurs de sa ville.
Le 16 septembre, l’Argentine de Menotti débarque au Marakana de Belgrade avec une formation expérimentale, bien différente du sacre mondial récent. Maradona, sacré au Japon en junior, est absent mais Ramon Diaz, son compère, est testé en pointe. Sušić accomplit certainement ce jour là sa plus belle prestation en sélection. Profitant d’un une-deux involontaire avec Gallego, il ouvre le score d’un tir du gauche au ras du sol. S’ensuit un slalom maradonesque dans une défense albiceleste aux abois, avant de conclure son triplé homérique sur une énorme boulette du gardien Vidale. Victoire 4 à 2 des Yougoslaves et troisième hat-trick de Safet en 10 sélections ! Un début de carrière prometteur…

A la fin de l’année 1979, Safet est, sans surprise, élu joueur de l’année et les clubs d’Europe de l’Ouest, italiens en particulier, s’affairent déjà en coulisses dans l’attente de sa permission de sortie. Le FK Sarajevo est champion d’automne. Un rythme qu’ils ne tiendront malheureusement pas jusqu’au bout, finissant dauphin de l’Étoile rouge malgré le titre de pichichi de Safet. Quand à Mirza, il prendra sa revanche sur l’URSS en gagnant l’or olympique à Moscou, seul titre qui lui résistait encore, au détriment du pauvre Dino Meneghin, une nouvelle fois vaincu en finale.
La suite de l’histoire s’écrira à Paris pour Pape ou à Madrid pour Mirza. Avant qu’une hémorragie cérébrale n’oblige Mirza à arrêter sa carrière à 29 ans seulement. Il n’y eut jamais de plus belle version de Delibašić que celle de 1979. Pour Sušić, le débat est ouvert…

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37 réflexions sur « L’année de Pape et Mirza »

  1. Merci Khia, transfuge de footballski 😉

    Quelques bavardages en rebond de ton texte… tu évoques Paolo Conti (pas Conte, hein !), gardien de l’Italie lors du match contre la Yougoslavie. Conti illustre la faiblesse de la concurrence à laquelle fait face Zoff à l’époque. Portier quelconque de la Roma, mauvais dans les airs, ridiculisé par Palanca lors d’un match contre Catanzaro. Ensuite, le match contre l’Argentine correspond à la dernière sélection de Dragan Dzajić, plusieurs mois après qu’il ait raccroché, hommage à son immense carrière.

    Enfin, une question : sais tu si Pape et Mirza ont noué des liens d’amitié par ailleurs, s’ils ont eu l’occasion de se rencontrer ?

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    1. J’ai cherché des photos de Mirza et Pape ensemble, je n’en ai pas trouvés. Rien non plus sur une relation entre eux.
      Apres, Sarajevo n’étant pas une ville immense, j’imagine qu’ils se sont rencontrés.

      Et pour Conti, j’avoue que je ne le connaissais pas.

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    2. Tu parles de Palanca et de la Calabre, Mirza, apres son passage au Real, signe pour Casarte en Campanie. Où il devait retrouver Tanjevic, son coach à Sarajevo.

      Malheureusement, en stage de préparation
      dans la ville de Bormio dans les Alpes italiennes, il subit une hémorragie cérébrale presque mortelle. Il est transporté par avion à Belgrade où il a été hospitalisé pendant des mois.

      Caserte etait un cador du basket italien des années 80 avec des noms prestigieux comme Nando Gentile et surtout la gâchette folle brésilienne, Oscar Schmidt. Qui est le basketteur ayant le plus de points de l’histoire en totalité. Et aux J.O en particulier.
      Le duo Oscar Schmidt- Delibasic serait devenu légendaire, aucun doute.

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      1. Caserte, Varese, Cantu, Meneghin, Riva, Schmidt, D’Antoni, ce sont les noms des années 80, quand Limoges ou Orthez se frottaient à ces monstres de la scène européenne. Les effectifs étaient stables d’une année sur l’autre, on savait qui jouait pour qui…

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      2. A Cantu, le grand meneur Marzorati également. Je mets une video de la demi-finale de l’Eurobasket 83 à Nantes, entre l’Italie et la Yougoslavie. Kicanovic met un coup de pied vicieux à Meneghin qui envoie une magnifique droite à un Yougoslave en retour! C’est le premier titre italien.
        https://youtu.be/Gu9rdgVfDME

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      3. D’Antoni, oui..ou Bob McAdoo, pour citer un autre grand nom du basket italien de ces années-là qui connut aussi un sacré parcours en NBA.

        Me rappelle aussi de Walter Magnifico..dont je trouvais le style tout sauf magnifique mais y avait pire.

        Il y avait de ces styles archaïques parfois (c’était surtout patent pour les techniques de shot), mazette.. : en armant le tir au-dessus de la tête, ou bien encore derrière la tête!

        Voire, et c’était peut-être bien le plus moche de tout : en armant le tir avec le cuir à côté de la tête!, au niveau de l’épaule….. De mémoire c’était la technique de cet Américain qui avait été du premier ou deuxième succès continental de Split, parmi les Kukoc & Co. Son nom m’échappe, le mec avait un style et une technique atroces mais défensivement, et en termes de timing et de détente c’était un crack..

        Il joua ensuite une saison pour le club de mon ancien collège, qui avait réussi (ou réussissait avec lui?) l’exploit de monter en D1 belge.

        Dans le groupe pro il y avait un ancien copain d’études, ça m’a permis d’approcher un soir ce vainqueur US d’Euroligue, donc..mais aussi un autre et bien plus illustre renfort étranger de mon ancien collège : Sergeï Tarakanov (champion olympique, je crois?? voire d’Europe?).

        J’ai même servi un soir de bouche-trou dans un 3 contre 3 improvisé que je suivais, un joueur s’était blessé et le copain avait gentiment pensé à moi.. Le Tarakanov, quand j’allais le voir jouer je trouvais son style complètement amorti..mais j’ai vite compris le gouffre qu’il y avait entre un bon petit joueur de basket..et une ancienne vedette du basket européen, si ennuyeusement monotone semblât son style de jeu.

        Au mitan des années 90, je me rappelle aussi, alors que j’entretenais ma forme sur le terrain hardcore d’une cour d’école désaffectée, pas loin d’où j’avais grandi, de 2-3 joueurs de D1 et de 4 ou 5 de D2, + l’une ou l’autre autres figures du basket liégeois, qui débarquent tout à coup pour improviser un match entre eux, dans un endroit absolument improbable donc.. Pas sûr que ce soit encore possible aujourd’hui, même au sein du basket belge.

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      4. Alex
        T’as joué face à Tarakanov? Champion olympique en 88, enorme!
        J’ai cherché parce que je voyais pas d’américains à la Jugoplastika de cette époque mais j’ai trouvé Avie Lester. C’était lui dont tu parlais?

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      5. Lester me dit bien vaguement quelque chose, c’est peut-être bien lui. Un pivot qui ne ressemblait à rien.

        Tarakanov, c’est bien plus tard que j’ai appris la dimension du gaillard, quand je le voyais depuis les tribunes (montée en D1 oblige, mon ancien collège avait dû déménager dans la salle où évoluaient un quart de siècle plus tôt les Korac et Steveniers – avant ça : les matchs de la montée étaient suivis debout ou sur des chaises, dans le hall omnisports du collège, artisanal et old-school en diable) c’était juste un vieux Russe pour moi 🙂

        Et avoir joué contre lui est un bien grand mot!, au mieux j’ai servi de sparring-partner, pas vu le jour (le mec interceptait à peu près toutes mes passes, lol). Même pas eu l’occasion de prendre un shot! 🙂

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      6. Mais le Russe qui m’a le plus impressionné ne fut pas Tarakanov, mais un type dont je ne saurai jamais le nom!

        Joueur en club : toujours été complexé car j’ai appris le basket dans un club dont bon tiers des joueurs étaient internationaux, et encore un tiers régulièrement repris en sélection provinciale (à l’époque et de loin la meilleure du pays avec Anvers..et on gagnait tous les tournois internationaux qu’on disputait en France! 😉 )..mais tous des nains de jardin, bref : j’étais 6ème homme et jouais contre-nature, ailier fort voire pivot……alors que j’étais, j’y arrive, un excellent meneur de jeu!

        Mais chaque été, ouf : street-basket avec des mormons US, en Alsace aussi.. Je pouvais y jouer comme meneur, vraiment bon!.. puis meneur de l’équipe universitaire pendant mes études, je m’y balladais contre des joueurs de D3, bref : j’avais vraiment un bon niveau, enfin devenu très (trop?) sûr de moi……et voilà que débarque donc à l’entraînement universitaire un quinquagénaire ventripotent et barbu, on aurait juré un petit nain dans Blanche-Neige : c’était le père d’un jeune russe qui s’entraînait avec nous.

        Mon scepticisme n’a pas duré longtemps, lol : le mec s’est installé à un mètre, puis deux, derrière la ligne des trois points…….et il commence à les aligner.. Il devait déjà en avoir marqué une dizaine quand j’ai commencé à compter : 33 marqués consécutivement!!! Et en gardant les pieds au sol, il ne pratiquait pas le jump-shot!

        Le niveau de son passing-game était du même acabit! 🙂

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      7. Rétrospectivement, ce père d’un étudiant russe me fit penser à un joueur français découvert alors qu’il devait avoisiner la quarantaine et qu’il jouait pour.. Evreux??

        Il avait un nom qui sonnait vieille France, shoteur fou (première fois que je l’ai vu, il avait pris un shot bon 2 mètres derrière les trois points, une brique..puis une seconde tentative, elle réussie, d’encore plus loin – sûr de son coup, le mec 🙂 ), dunker fou aussi alors qu’il ne me paraissait pas bien grand (bref : il avait de la détente)et, surtout, que l’impulsion de son jump-shot n’était pas fofolle……….. Un cas!

        Ca vous dit certainement quelque chose! Voilà, ça me revient : Hervé Dubuisson!, ç’avait l’air d’être un fameux coco et un crack celui-là!

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      8. Oufti j’ai dû chercher, y a rien nulle part..mais c’était donc bien lui, Alvie Lester, un destin vraiment improbable..

        Apparemment, sa finale de C1 avec Split fut le seul bon match de sa saison, et avec l’équipe de mon collège ce ne fut vraiment pas terrible..mais champion d’Europe, whatelse?

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  2. hooooo làlàlà merci mon Khiadia merci pour cet article mythique bien écrit en plus, remplie de mélancolie toute slave, merci pour ce rappel d’une époque mythique du basket européen (et du foot aussi Safet étant dans les mémoires de beaucoup de monde)
    ce basket yougo mythique, le Tanjević dont tu parles est celui qui a eu cette carrière de dingue en tant que coach? passé par le CSP au milieu de 90’s? le Cantu de cette époque la coupe Korac mon éveil au basket s’éveille avec ces noms là
    le cas Schmidt qui a refusé la NBA probablement a t il eu raison
    le basket italien en club a t il loupé le tournant de l’arrêt Bosman et la création de l’euroleague contrairement aux Espagnols Grecs et Turques?

    Khiadia ton dernier com’ n’est pas nécessaire^^, on le sait y’a pas de dunk dans tous les sens en Europe (surtout à cette époque) mais les fondamentaux l’intensité la défense le collectif enfin je radote quoi^^

    merci merci et merci encore

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    1. Tanjevic est bien passé par Limoges mais surtout à l’ASVEL qu’il a laissé sa trace. En permettant au club d’etre champion en 2002, alors que le titre le fuyait depuis 20 ans. Avec Bonato.

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  3. N’ayant aucune connaissance niveau basket-ball, je suis allé voir qui était Mirza Delibasic, j’ai vu qu’il était décédé en 2001 à l’âge de 47 ans… Apparemment, c’était un gros buveur et gros fumeur et sa santé a rapidement décliné dans sa fin de vie.

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    1. Très franchement je ne connaissais que de nom, suis archi-nul en histoire du basket, pourtant pratiqué bon 25 ans comme quoi..

      Merci pour l’article et les liens d’ailleurs, ce sera pour ce soir.

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    2. Cette génération yougoslave qui va de 1973 à 1980 est une des plus grandes générations de l’histoire. Mirza evidemment mais les deux moustachus Kicanovic et Dalipagic étaient des tueurs.
      Dalipagic, en Italie, tournait à pas loin de 40 pts par match. Avec le temps de jeu Fiba et sans les 3 pts.
      Kicanovic et lui formaient un duo sensationnel au Partizan. Kicanovic jouera en fin de carrière au Racing et Dalipagic remplacera Mirza au Real
      Le petit meneur Slavnic est la première star de la Joventut Badalona qui va devenir un immense club européen et devenir champion d’Europe. Badalona, ville de la banlieue de Barcelone, c’est pas rien.
      Et pour finir Cosic est une des plus grands pivots. Il a joué 3 ans en universitaire aux États-unis et a toujours fait parti du meilleur 5 de l’année. Le mec avait sa place en NBA mais a privilégié la sélection.

      Ça c’est pour les stars. Les joueurs de complément étaient très bons également.

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      1. Badalona, j’aimais bien..

        Y avait Villacampa, très bon.. Il y avait eu un USA-Espagne plus « serré » que le score final ne pouvait laisser croire, à un moment (vers la 30ème?) 12-15 points d’écart max, je ne sais plus si c’était en JO ou Championnat du monde, mais il avait longtemps fait jeu égal avec les superstars US.

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  4. Alex
    Dubuisson, c’est tout simplement une des plus grosses machines à scorer du basket français. Multiple meilleur scoreur français du championnat. Le meilleur marqueur historique avec les Bleus et le premier français à avoir fait des essais en NBA avec les Nets. Une légende absolue.
    Mais comme pour Oscar Schmidt, uniquement focalisé sur l’attaque. Trop noceur pour rejoindre la NBA de l’époque.
    Pour le plaisir, je te mets un duel avec Drazen Petrovic en 85. Des gâchettes.
    https://www.dailymotion.com/video/x9trra

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    1. Eh bien ce Dubuisson était vraiment étonnant!

      Je me rafraîchirai la mémoire ce soir, vidéos d’archives si j’en trouve de lui, mais c’était à peine s’il décollait du sol quand il enclenchait son tir, visuellement l’impression qu’il ne mobilisait quasi-pas ses muscles inférieurs (alors que, c’est ce qu’on t’apprend en basket : la force vient des jambes, et la précision vient des mains).

      De tête le fouetté du poignet était particulier aussi, peut-être compensait-il par là??, faut vraiment que je le revoie à l’oeuvre..d’autant que je m’abuse peut-être de mes souvenirs, ça doit faire 25-30 ans déjà ces images-là et d’évidence il était sur la fin (utilisé en sortie de banc).

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    2. Ah oui, Dubuisson, shooteur exceptionnel. La prochaine fois que j’irai au Mans, je demanderai pourquoi son maillot n’est pas accroché au plafond d’Antarès alors que ceux d’Amagou ou du Brésilien Batista le sont par exemple. Avec Éric Beugnot, il fait partie des joueurs majeurs de l’équipe titrée à la fin des années 70.

      Et pour l’anecdote, Christian Baltzer (dont le maillot est accroché) est présent à chaque match ou presque du MSB. Il a plus de 85 ans et était aux JO de Melbourne en 1956.

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    3. Petrovic-Dubuisson, c’est du costaud, merci pour la vidéo !

      L’action finale, j’ai longtemps eu un équipier comme ça : en contre il s’arrêtait toujours aux trois points..et je n’ai pas souvenir qu’il ait jamais raté, y a des phénomènes comme ça.

      Sur la longue durée, y a eu d’autres cas comme Dubuisson en France?

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      1. Dans le genre de Dub, non.
        Rigaudeau a fait une superbe carrière mais en étant plus complet.
        Dans les années 70, les grandes stars étaient Alain Giles de l’ASVEL et Jacques Cachemire qui étaient également un gros scoreur. Champion avec Antibes et Tours aux côtés de Senegal.
        Un peu plus vieux, on avait Jean-Pierre Staelens, Robert Monclar, Roger Haudegand, Maxime Dorigo ou Jean-Paul Beugnot. La génération fin des 50- 1960. Ça parlera peut-être à Fred.

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  5. Badalone avait joué il me semble l’open Mc Donald à bercy au debut des 90’s (les premices de l’internationalisation de la NBA souhaité par David Stern) dans un tournoi à 4 avec le CSP les lakers et une 4eme équipe dont j’ai oublié le nom (et que Khiadia va nous retrouver illico je présume^^) je crois bien même que c’était en clair sur canal, grosse grosse équipe que ce Badalone qui avait joué les yeux dans les yeux avec les lakers en prepa et à moitié en vacances et Magic nous avait régalé de quelques passes aveugle

    le Dub était effectivement un sérial scoreur un super précoce il détient a peu prés tous les records au scoring en france mais aussi un sérial noceur ce qui l’a empêché d’aller dans des top équipes et se faire un palmarès mais peut être que c’était son souhait j’allais dire que sur ce plan là c’était l’exact inverse d’un flying Dac!! un pur talent d’attaquant
    il me semble qu’il fait son test pour la NBA avec Schmidt et si je me souviens bien c’est dans l’époque de la draft mythique de 84

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    1. Sainte
      Oui, Dub et Schmidt étaient aux essais avec les Nets ensemble. Dubuisson, un talent fou pour le basket français de l’époque.
      Je t’en ai deja parlé mais je mets un lien sur 101 greats de l’Euroleague de Stankovic, dont je parle dans l’article. Stankovic était de toutes les compétitions Fiba de clubs ou nations dès la fin des années 60. Une mine d’or.
      Alors je crois qu’il avait fait ça pour les 50 ans de l’Euroleague donc ça doit s’arrêter en 2008 mais tous les plus grands européens et américains sont présents. Il manque évidemment la suite. Genial.
      https://admin.euroleague.net/news/i/atx7mknmq6bvmawi/101-greats-jiri-zidek

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    2. Il me semble l’avoir vu à l’époque, oui. Probablement sur Eurosports – aviez-vous ça en France?? (NB : d’où diable était sortie cette chaîne qui, en Belgique du moins et fin-80’s début-90’s, diffusait par exemple des matchs du championnat argentin…… Ca doit faire rire les plus jeunes, mais c’était révolutionnaire à l’époque 🙂 et je dis ça alors qu’on était plutôt gâtés en Belgique, accès à toutes les chaînes de nos voisins).

      Dubuisson, on aurait dit du street-basket. Dacoury, joueur découvert au gré des matchs l’opposant à Malines (avant cela : inconnu au bataillon pour ma part..mais il n’y avait jamais de basket diffué en Belgique, sinon fin-80’s début-90’s à nouveau, quand des investisseurs tentèrent de faire redécoller/refinancer ce sport – argent = éternel problème du basket belge) : un profil très sérieux!

      En recherchant ce match livré par l’Espagne face à la team US, ben il me semble que c’était aux JO 92………..et l’Espagne finit dernière de son groupe? Derrière l’Angola (qui se rappelle la fameuse phrase de Barkley, « je ne sais pas depuis combien de temps il n’a pas mangé ce mec-là », un truc du style)?? A peine croyable, je ne me rappelais pas de ça, quelle claque ce dut être en Espagne..

      Pourtant, sur ce match-là et sinon la toute fin où ils explosent en plein vol : costauds!, on voyait même le banc US se regarder bizarrement à un moment.. Espagne revenue à 8 points?? J’ai ça en tête.

      Dream Team 92 : voilà bien un truc qui, live, m’a complètement laissé de marbre! Filmé/produit à l’européenne, sans contre-plongées etc. : c’était déjà beaucoup moins impressionnant.

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      1. Y a jamais eu d’intercontinentale USA-Europe en basket? Si non : c’est étonnant..quoique, vu la guerre froide….?

        C’était un de mes grands regrets dans les 80’s-90’s, j’aurais donné cher pour voir ça.

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      2. Y’a eu des affrontements champions NBA- Vainqueur de l’Euroleague. En 2010 les Lakers de Kobe, Gasol, Odom ou Artest perdent face au Barça de Navarro et Rubio.
        Mais les passages américains en Europe sont toujours à nuancer. Debut de prepa et absence de caractère officiel du match.

        Il me semble que le premier club à battre des franchises américaines est le Maccabi de Berkowitz et Tal Brody. Ils avaient battu les légendaires Bullets de Wes Unseld et Hayes.

        Par contre, de manière officielle, il existait une compétition entre l’Europe et l’Amérique du Sud.

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      3. Alex
        La défaite en 92 face à l’Angola est appelée l’Angolazo. Une des pires défaites de l’histoire du basket espagnol. De plus de 20 points.

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    3. Sainte
      A Bercy est Split. Et surtout une des dernières apparitions de Magic puisqu’il annonce sa séropositivité juste après. Sans compter l’été avec la Dream Team et son court retour quelques saisons apres.

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