Les tribulations de Zezé do Madureira

Au début des années 1960, Madureira EC explore le monde et Zezé, modeste attaquant, se forge une notoriété lui permettant d’être le premier brésilien à évoluer en Bundesliga.

« La Rua Madureira, la rue que tu habitais

Je n’oublierai pas, pourtant je n’y suis jamais allé ».

Dans les années 1960, sur un air de bossa nova désenchanté, Nino Ferrer murmure les paroles de « La Rua Madureira », célébration posthume d’une romance brésilienne dont on ne sait si elle a existé. Que connaît-il de Madureira, faubourg pauvre et plein de vitalité, organisé autour du Mercadão, le marché inscrit au patrimoine culturel de Rio, et où le carnaval s’embrase spontanément année après année ? Probablement pas grand-chose, si ce ne sont les mots joyeux de Dario Moreno[1] dont il prend le contrepied pour exprimer des sentiments meurtris dans un cadre qu’il imagine empreint de bleu, celui du ciel et de la mer pourtant éloignée. Et bien sûr, il ignore tout du Madureira Esporte Clube, O Tricolor Suburbano, l’équipe de football ayant exporté le nom du quartier à travers le monde avant que les radios ne diffusent la chanson de Nino et ne le rendent familier aux oreilles des Français.

Madureira EC, club des bicheiros

Madureira EC naît dans les années 1930 de la fusion de deux entités locales, une initiative de commerçants passionnés selon la version officielle, comme s’il fallait taire le rôle d’Aniceto Moscoso. Moscoso est l’un des fondateurs du club et le préside durant de longues années, cumulant les fonctions de dirigeant et de bicheiro (bookmaker) impliqué dans divers trafics et plusieurs meurtres. Idolâtré par les habitants du quartier qui le voient comme un bienfaiteur, le stade de la rue Conselheiro Galvão porte son nom et cela ne choque personne puisque des hommes politiques ont trouvé judicieux de lui offrir une respectabilité en lui décernant le titre de « citoyen de Rio ».

Le stade Aniceto Moscoso dans les années 1960.

Contrairement au roi des bicheiros Castor de Andrade à Bangu, Moscoso n’a pas de rêves démesurés. Madureira est un terreau fertile où de jeunes joueurs éclosent avant d’être vendus aux grands clubs cariocas. C’est le cas de Didi, Evaristo ou encore de Jair, Lelé et Isaias, Os Três Patetas (les Trois compères) du Vasco des années 1940, pour ne citer que les plus connus.

Lelé, Isaias et Jair, Os Três Patetas.

A la fin des années 1950, José Gilson Rodrigues, dit Zezé, est un de ceux en qui Madureira croit. Ailier gauche de Nova Iguaçu, au Nord de Rio, il intègre les rangs du Tricolor Suburbano à 17 ans mais n’y reste pas, cédé en 1960 à Guarantiguetá, à proximité de São Paulo. A l’époque, le principal dirigeant de Madu se fait appeler Carlinhos Maracanã, le banquier des bicheiros, un truand. Egalement président de la Portela, la grande école de samba de Madureira, il assiste Doutor Castor à Bangu dans les années 1980 avant lui aussi de s’acheter sur le tard une honorabilité toute relative.

Madureira et le Che

Grâce aux succès de la Seleção lors des Coupes du monde 1958 et 1962, les clubs brésiliens organisent d’épuisantes mais juteuses tournées à travers le monde. Les bicheiros gouvernant Madu veulent leur part et profitent de la méconnaissance des pays hôtes pour vendre un prestige dont le Tricolor ne bénéficie pas en temps normal. Le grand ordonnanceur de ces voyages s’appelle Zé da Gama, un Portugais proche de Carlinhos Maracanã, agent de joueurs ayant des connaissances à la CBF[2]. Grâce à son entregent, Madureira affronte en 1961 les sélections du Japon et de la Corée du Sud. Puis en 1963, les Cariocas s’envolent pour l’Amérique Centrale.

Cuba figure parmi les destinations visitées et cela n’a rien d’anodin. Si en 1961 le président Jânio Quadros a reçu et décoré Ernesto Guevara de l’Ordre national de la Croix du Sud au nom de la démocratie[3], en dépit de ses propres idéaux et des intérêts des États-Unis, le Partido Comunista Brasileiro est encore officiellement interdit. Il semble que Madu soit la première équipe étrangère à se rendre sur l’île depuis l’avènement de Fidel Castro, deux ans après La baie des Cochons. Tout est mis en œuvre pour que le séjour n’ait aucun caractère politique mais le Che, monstre médiatique, ne l’entend pas ainsi. Le 18 mai 1963, pour le dernier match de Madureira à La Havane, il s’invite sur la pelouse afin d’honorer les joueurs brésiliens, un photographe de presse à ses basques pour immortaliser l’instant.

Zezé et le faux Mao

Au début de l’année 1964, Zé da Gama conçoit une nouvelle tournée de plusieurs mois en Asie. Pour une telle expédition, il propose à quelques joueurs de renforcer l’effectif de Madu et parmi eux se trouve Zezé, un de ceux dont il gère les intérêts et qui en retour l’appelle dévotement Padrinho (Parrain) sans que l’on sache s’il s’agit d’une marque de respect ou l’expression d’une crainte.

Jour de match à Shanghai.

La série de matchs débute en Malaisie, se prolonge en Thaïlande, au Vietnam, à Macao et en Chine, destination a priori interdite pour un club brésilien depuis que la République populaire de Chine ne reconnaît plus l’autorité de la FIFA, coupable d’avoir admis en son sein la fédération de Taïwan. Club d’une nation où le Parti communiste est clandestin, Madureira EC réussit pourtant l’exploit d’être accueilli dans un pays qui limite les matchs amicaux à des sélections de républiques socialistes ou, au pire, d’Etats non alignés.

Selon certains articles, Mao Zedong prend la peine de venir saluer les joueurs de Madu et une photo sur laquelle il serre la main aux joueurs venus de Rio l’attesterait. Le dignitaire en question prétend-il être Mao ? L’histoire ne le dit pas mais si tel est le cas, il est certain qu’il ne s’agit que d’un médiocre sosie.

Zezé est au second plan, manifestement impressionné par le « faux » Mao.

Face à des équipes sans envergure, les résultats de Madureira sont excellents et font honneur à la réputation brésilienne. Au sein du Tricolor, Zezé brille en inscrivant de nombreux buts contre des défenses en carton. Le 1er avril 1964, alors que Madu est à Pékin, l’armée brésilienne soutenue par l’administration américaine destitue João Goulart, président élu et successeur de Jânio Quadros. Considérée comme une menace communiste par les militaires, une représentation chinoise venue sceller des accords commerciaux bilatéraux est arrêtée à Brasilia. Œil pour œil, dent pour dent, la délégation brésilienne est retenue sur le sol chinois durant trois jours, le temps que les diplomates soient expulsés du Brésil.

Zezé, premier Brésilien de Bundesliga

Les tribulations s’achèvent en Iran puis Zezé retrouve l’Esportiva Guaratinguetá, club devenu trop petit pour cet attaquant prometteur. Alors qu’il se produit en Europe, le São Paulo FC fait appel à lui pour remplacer son ailier gauche Paraná, blessé. Zezé se fond dans l’effectif du Tricolor paulista emmené par le grand Bellini. Fin juin 1964, en conclusion de la tournée, il participe à un match de prestige à San Siro au cours duquel il affronte le Milan de Rivera, Altafini et Amarildo[4], des joueurs qu’il n’imaginait sans doute jamais côtoyer.

São Paulo veut le conserver mais Zé da Gama sait que les Brésiliens sont à la mode en Europe et que les offres y sont plus généreuses. Alors Zezé patiente à Milan. Il effectue un test avec la Fiorentina, sans suite, et c’est finalement le FC Cologne, champion d’Allemagne, qui acquiert les droits du joueur en juillet 1964 sur les conseils de l’agent polonais Julius Ukrainczyk (alias Jules Duraincie après qu’il a francisé son nom). Il s’agit d’un pari risqué : les dirigeants ne l’ont jamais vu à l’œuvre et il est le premier Brésilien à tenter sa chance en Allemagne[5].

Le stage d’avant-saison à Trouville le soustrait à la curiosité des journalistes et lui offre quelques jours de quiétude pour tenter de s’intégrer. Contre 300 dollars par mois et pour ne pas décevoir Padrinho, Zezé est prêt à tous les efforts. Puis il découvre l’Allemagne, le jeu musclé de la Bundesliga et les températures glaciales quand arrive l’hiver.

Il faut imaginer un jeune Brésilien ne parlant pas allemand, isolé dans une ville reconstruite par des architectes jouant avec les codes de la Nouvelle Objectivité, combinaison de fonctionnalisme moderne et de froides prouesses techniques qui pourraient vaguement lui rappeler Brasilia s’il n’était pas des environs de Rio. Le FC Cologne fait de son mieux pour l’aider, lui paye des cours de langue, l’envoie chez un dentiste (qui lui arrache huit dents), font venir sa femme dès octobre 1964 puis son compatriote Miguel, l’ancien gardien de Vasco, mais rien n’y fait.

Les débuts de Zezé en Bundesliga fin août 1964 lors d’un FC Köln – Hertha BSC Berlin.

Le bilan de sa première saison est famélique. Quand il fait valoir un certificat médical attestant d’une allergie à la neige, le FC Cologne comprend qu’il ne reviendra pas du Brésil. Gêné par les blessures, l’ailier que certains comparaient à Mário Zagallo poursuit une carrière anonyme dans des clubs de seconde zone des environs de São Paulo, sans jamais parvenir à atteindre le plus haut niveau. Il meurt d’un cancer en 2006 après avoir été honoré quelques années plus tôt par le FC Cologne, manifestement pas rancunier.

Suspecté par le régime militaire d’être pro-communiste après ses voyages à Cuba et en Chine, Madureira ne sort plus du pays. La tournée 1964 est la dernière d’une série entamée en Colombie en 1948 avec Didi à l’aube de son immense carrière. Le Tricolor Suburbano évolue aujourd’hui en Serie D et n’a plus fait émerger de cracks depuis bien longtemps, Derlei étant le dernier si on daigne le considérer comme tel. Et si Madureira reste familière aux Français, c’est grâce à une reprise de la chanson de Nino Ferrer par Benjamin Biolay ou parce que l’air de Dario Moreno est éternel.


[1] Si tu vas à Rio
N’oublie pas de monter là-haut
Dans un petit village
Caché sous les fleurs sauvages
Sur le versant d’un coteau
C’est à Madureira
Tu verras les cariocas
Sortir des maisonnettes
Pour s’en aller à la fête
A la fête des sambas(…)

[2] Confédération brésilienne de football.

[3] Fidel Castro a promis des élections libres et l’instauration d’une démocratie.

[4] Altafini est champion du monde 1958, Amarildo en 1962.

[5] Raoul Tagliari, autre obscur Brésilien, signe en même temps au MSV Duisbourg mais ses débuts en Bundesliga ont lieu en novembre 1964, trois mois après Zezé.

28 réflexions sur « Les tribulations de Zezé do Madureira »

  1. Evaristo, Jair, Didi… De très grands noms.
    Un autre grand joueur est souvent affilié à Madureira alors qui l’affirme n’y avoir jamais joué est Waldo Machado. Le plus grand buteur de Fluminense et le 2ème de Valence.
    Sur sa fiche Wiki en Français, Madureira est inscrit et j’ai lu des passages où il se demande d’où peut bien sortir cette rumeur. Et cela bien avant internet.

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      1. Peut-être. Ce qui est certain, c’est que Waldo est militaire avant de s’engager avec le Fluminense. Et c’est lors d’un match avec son équipe militaire fàce à la réserve du Flu qu’il se fait remarquer par le grand club carioca.

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  2. Ce simili-sosie de Mao est magnifique. La tronche que tire Zézé l’est tout autant..

    En Autriche, les premiers brésiliens ont débarqué en 62/63 avec notamment les deux en provenance de Recife, Jacare à l’Austria et Jose Traçaia (international tout de même) à l’Admira.

    Jacare a été recruté par l’Austria et Pepi Argauer sur les conseils d’une femme, la journaliste sportive Alice Kauffmann. Une personnalité intéressante que Kauffmann, puisqu’elle s’est essayée au handball et au foot, a contribué au développement du handball en salle avec le club du Danubia, et a été engagée dans la Résistance en France.

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      1. Oui, Jacaré a laissé un bon souvenir. Il a eu de belles années avec l’Austria. Après la fin de sa carrière avec l’Innsbrucker SK, il a épousé une Tyrolienne et est devenu citoyen autrichien.

        Outre sa personnalité sympathique, le garçon était apprécié pour son jeu un peu atypique. Forcément, un attaquant d’1m66, ça ne passait pas inaperçu. Avec Horst Nemec, ils formaient un drôle de duo.

        Nemec avait un physique de buffle, celui d’un Sturmtank. Le genre de joueur qui aurait été adulé au Rapid. On raconte qu’il approchait les 100 kilos. Puissant, il était aussi assez rapide pour évoluer parfois à l’aile. En 66, lors d’un match amical, il a passé un petit coup du sombrero à un certain Beckenbauer avant de conclure par une reprise de volley. Au début des 60’s, Nemec était vraiment un buteur de classe internationale. Malheureusement, il était maladivement angoissé et n’a trouvé de « remède » que dans l’alcool.

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    1. Merci pour la découverte de Traçaia ! Je viens de regarder, en effet, il est international… mais avec une Seleção expérimentale constituée à la hâte pour la 2nde Copa América de l’année 1959 ! Si les cracks sont bien présents pour la 1ère (Pelé, Garrincha, Didi…), ne sont retenus pour la 2nde que des joueurs des clubs de Recife dont on ne peut pas dire que ce soit le fief des grands talents brésiliens.

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      1. Jacaré arrive en avril 62. En 62/63, il y a 4 Brésiliens dans le championnat. En plus de Jacaré et Traçaia, il y a également Carlos Correia Lima  » Chico » au Lask et Antonio Paulinho au Vienna. Les 4 vont jouer assez longtemps en Autriche.

        En 63/64, il y en 2 autres qui évoluent avec le FC Dornbirn en D1, un club de ma région. Odilon Ribeiro Teisourinha (ou nho) et Sadu Paz Gatto « Picao », les deux en provenance de Grêmio, je crois. Picao est passé ensuite par le Liverpool uruguayen. Il en est resté une petite tradition de joueurs Brésiliens dans le coin.

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  3. Quelle histoire, lol..

    Ces dirigeants-bicheiros me font d’instinct penser à l’un ou l’autre dirigeants de clubs secondaires du football RDC-congolais, je ne citerai pas de nom mais ce doit être du même acabit, d’invraisemblables nababs de quartier prospérant sur la misère et les grosses ficelles ; je crois que je vois le genre.

    On a en effet déjà vu mieux comme sosie de Mao 🙂 Mais cela devait être satisfaisant avec des Chinois des campagnes ou des occidentaux.

    Cologne était un club particulier, sans conteste le plus avant-gardiste du football ouest-allemand d’après-guerre, singulièrement ouvert à la modernité et à la rupture : premier Japonais, premier Brésilien (merci de me l’apprendre, Verano), premier transfert à 1 million de marks (le belge Van Gool).. et même dit-on (mais je suis perplexe, bien que la presse allemande semblât plutôt unanime à sa mort) : tout bonnement le premier joueur étranger de l’Histoire du foot allemand, en la personne du gardien-star NL Frans De Munck (lequel n’avait plus rien à perdre en termes de carrière à l’international, puisque déjà interdit d’équipe nationale). Le tout, bien sûr, sans oublier la patte décisive de Weisweiler dans l’affaire, un goût singulier pour les artistes, les esthètes ; un goût de l’élégance manifesté aussi dans leur « club-house », qui là encore tranchait avec le prosaïsme ouest-allemand postwar……… Un club décidément pas tout-à-fait comme les autres en RFA.

    Normalement il eût même dû y avoir le premier Belge de Bundesliga, puisque l’alors club dominant de RFA avait mid-60’s fait sa priorité du jeune Wilfried Van Moer, déjà au-dessus de la mêlée en Belgique à ses 20 ans. Mais le timing était mauvais, les clubs belges ne laissaient jamais partir leurs vedettes..et il fallut donc la dégradation de l’Antwerp en…68??, pour que Van Moer puisse enfin voler vers d’autres cieux..qui pour xy raisons ne pouvaient plus être en bord de Rhin, la fenêtre s’était refermée. Jouet des magouilles propres alors au milieu footballistique belge, et quoique supporter du FC Bruges (qui le voulait absolument), il signa malgré lui au Standard.. lequel club parvint à financer son transfert-record grâce à la vente concomitante, et record pour la Bundesliga, de la star liégeoise Roger Claessen à l’Alemannia Aachen.

    Bref : Zézé pouvait difficilement moins mal tomber en Allemagne, le FC Köln était un club « ouvert »! Mais probablement sa bonne étoile avait-elle atteint son plafond de verre?

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    1. Je l’aime bien cette génération néerlandaise des années 50. Les Faas Wilkes, De Munck, Kees Rijvers, Bram Appel
      , Bertus de Harder ou Cor van der Hart de Lille. Ils ont tous fait une brillante carrière à l’étranger, en particulier en France. Et sont tous partis à la meme époque. 1949 ou 50.
      Un véritable exode pour ces footeux de talent.

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      1. Enormément de talent en effet! Et encore ne cites-tu pas le plus fort d’entre tous, Abe Lenstra (et pour cause sans doute : il appartient à la génération d’avant..mais reste extraordinaire tout au long des 50’s)!…… A l’instar du belge : tout qui voudrait croire, sur base des palmarès et accessits nationaux, que le football NL ne valut jamais rien avant les 70’s……..éh bien celui-là n’a absolument rien compris à l’Histoire de leur football!

        Ces formidables joueurs affrontèrent toutefois les mêmes contraintes que leurs pairs belges : professionnel? ben alors tu ne joues plus en équipe nationale.., doctrine absolument mortifère, suicidaire..

        Ces joueurs passés pros à l’étranger, jusqu’alors diabolisés à l’extrême, finirent toutefois par servir les intérêts des (..très intéressés..) tenants de la professionnalisation du fait footballistique NL, dans la foulée de leur plus grande catastrophe naturelle de l’ère moderne.

        Un mieux pour les footballeurs? Certainement, quoique pas pour tous…….. mais ce fut l’acte fondateur d’une dérive du pire si bien que, autre histoire : dès le mitan des 60’s, le football NL devenait une « jungle », un far-west sans foi ni loi.

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      2. Alex
        Il etait trop vieux pour tenter l’aventure Lenstra au début des années 50? Ou il préférerait rester aux Pays Bas? J’imagine qu’il a eu des propositions.

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      3. Il n’a jamais cessé de recevoir des propositions durant les 50’s, parfois même des chèques en blanc (de tête : la Fiorentina?), il ne lui restait qu’à ajouter le montant qu’il voulait, même son club était ok sur le principe. Mais il était comme étranger à cette terra incognita (pour les Pays-Bas) du football professionnel, il y a(vait) (encore) des joueurs comme ça à l’époque. Un provincial pur jus.

        A compter de ses 35 ans passés, il fait tout de même l’expérience du foot professionnel. Individuellement et sportivement : une réussite, il reste au-dessus de la mêlée. Mais je crois me rappeler que cela ne lui plût qu’à moitié. A 40 ans, il est l’objet encore d’un transfert copieusement monnayé. Un si pas le monument!

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      4. Les photos de Lenstra et de sa fille adorée, jouant parmi la neige, sont parmi mes préférées en football.. Rien qu’eux deux et le blanc, magnifiques.

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      5. D’ailleurs, je dois dire : c’est à mesure que je découvrais Lenstra (footballeur sublime : parfait ambidextre, élégant, fluide, créatif, léthal, vif, fairplay, désintéressé…..et BIO!!! :), bref et hum, je me permets certain cliché : … »romantique »?!), que j’en vins à me demander comment avait été possible de qualifier de « romantiques » les junkies et/ou (..surtout « et »..) yuppies NL encensés 1-2 générations plus tard?

        Il y eut quelque part une distorsion des sens et des mots quand même incroyable.

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      6. Allez, je viens de me rafraîchir la mémoire..et je suis toujours aussi ému en redécouvrant les merveilleuses déclarations d’amour de « Metteke » pour son « trésor de papa » Abe, c’est juste magnifique……. C’est terrible que vous ne puissiez jamais rien lire d’un personnage et joueur pareil!, alors qu’on peut lire tant de conneries sur des salopards.. Je proposerai un article, moindre des choses.

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    2. Je chipote, mais De Munck n’est, je crois, que le premier joueur étranger de l’histoire de Cologne. À moins que tu n’évoques que la période après-guerre.

      Le Viennois Karl Pekarna, par exemple, a joué à Münich (Bayern et Wacker) de 1908 jusqu’à la fin des années 10. Et avant cela, il a été le premier joueur continental à devenir pro en GB, chez les Glasgow Rangers. Jeune, il a aussi joué au FC Sevilla… un petit club viennois.

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      1. Tu peux chipoter tant que tu veux! 🙂 : moi-même je n’y crois pas une seconde.

        Et cependant ai-je lu cela très souvent à l’occasion de sa mort, ici par exemple : https://www.spiegel.de/sport/fussball/kurzpaesse-adler-frei-fuer-manutd-magath-will-neuer-halten-a-736588.html

        (« Der 1. FC Köln trauert um seinen ehemaligen Torwart Frans de Munck. Der Niederländer, von 1950 bis 1954 in Köln erster ausländischer Spieler im deutschen Fußball, starb am 24. Dezember im Alter von 88 Jahren in seinem Wohnort Arnheim. »)

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      2. Et, au bout d’une loooongue et intense réflexion, je pense même pouvoir affirmer qu’il y a eu des étrangers dans le championnat d’Allemagne dès la première édition. Puisque le DFC Prag y participa et fut finaliste. Plusieurs joueurs ont même été internationaux avec l’Autriche.

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      3. Loué sois-tu, merci !

        Bon ben, faut croire que la presse allemande n’a pas fini d’anschlussiser ses voisins, pardi.

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      4. Si tu m’avais demandé mon avis, je t’aurais répondu qu’il n’est simplement pas possible de faire confiance à des Allemands.

        Tiens, parmi les joueurs étrangers à avoir traîné du côté de l’Allemagne avant WWI, il y a le Viennois Adolf Riebe. Par la suite, Riebe est devenu entraîneur en Allemagne, Italie, France, Autriche, Roumanie et Pologne.

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      5. 🙂 🙂 🙂

        Bon, moi : tant qu’ils me servent (de la pâtisserie, ça va), je les trouve formidables!

        Travailler pour eux par contre : plus jamais.

        C’est quand même étonnant qu’ils zappent un Karl Pekarna……… Je ne vais pas faire le puriste, je ne le connaissais évidemment pas! Mais ce que j’en lis de-ci de-là depuis tantôt témoigne tout de même d’un gros profil ; il a même écrit un livre apparemment : https://pictures.abebooks.com/inventory/md/md31138032457.jpg

        Je présume qu’il fallait une certaine légitimité pour se dire : « je vais écrire un livre expliquant comment s’entraîner au football », non? Etonnant.

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