Top10 – CA Rosario Central (Première partie)

Et pourquoi pas un top sur Newell’s Old Boys ? Parce que le club le plus populaire de Rosario, c’est Central, n’en déplaise à Leo Messi !

10- Les Frères Killer

Le Rouquin, le Chien, le Poulain.

La trahison des frères Killer. Ce pourrait être le titre d’un western crépusculaire ou celui d’un road movie poisseux accompagné de la voix sépulcrale de Tom Waits.

Daniel, Mario, Alfredo, ce sont les frères Killer. El Perro, Colorado, El Potrillo[1]. Des types fiables, durs au marquage, sachant se faire respecter. A l’aube des années 1970, les aînés Daniel et Mario accèdent à l’équipe première de Rosario Central, période dorée des Canallas, vainqueur du Nacional en 1971 et 1973. Mario est sélectionné avec l’Albiceleste dès 1972 en tant que latéral, puis El Flaco Menotti appelle Daniel et ensemble, ils jouent la Copa América 1975 durant laquelle ils participent activement à l’assassinat du Venezuela 11-0, enterré dans le jardin d’El Gigante de Arroyito, le stade de Rosario Central, Daniel Killer assénant à lui seul trois coups mortels.

Après un passage au Racing Club pour l’un, en Espagne pour l’autre[2], la trahison survient en 1979 lorsque Daniel et Mario reviennent à Rosario et rallient le camp ennemi, les Newell’s Old Boys de José Yudica. Peu nombreux sont ceux qui ont osé défier cette règle tacite interdisant de passer des Canailles aux Lépreux et vice versa, encore moins des hommes de l’envergure de Daniel Killer, champion du monde (sans jouer). Daniel, tueur à gage, chien enragé tient jusqu’au bout le rôle de Judas en inscrivant le premier but d’un derby gagné par Newell’s 3-0. Comment des joueurs d’honneur, des caballeros, ont-ils pu devenir de tels renégats ?

Il reste Alfredo. Il débute lui aussi avec Central. La rédemption de la fratrie passe par lui, le plus jeune des Killer, le plus pur. El Potrillo ne trahit pas. Mieux, il restaure l’honneur de la famille lors du clásico rosarino de juin 1983 au cours duquel il inscrit le but décisif en faveur de Central. Les Killer sont réhabilités, Mario Colorado revient même jouer avec les Canallas la saison suivante.

La ballade des frères Killer dure quelques années encore à travers les Amériques, de Buenos Aires à Toronto en passant par le Mexique ou la Colombie. Ils n’auront joué qu’un match tous ensemble, Mario et Alfredo avec Rosario Central opposés à Daniel sous le maillot de l’Unión Santa Fe.


[1] Le Chien, le Roux, le Poulain.

[2] Mario joue à Gijón mais l’histoire prétend que ce transfert est une méprise, les dirigeants du Sporting ayant initialement choisi Daniel, défenseur central.


9- Edgardo Andrada

Pas franc, ce gars-là.

Sur les portraits le représentant, Edgardo Andrada ne sourit pas et nous regarde avec une méfiance empreinte de mélancolie. Souvent vêtu de noir, rien en lui n’exprime la légèreté, comme si le rôle de gardien de but était un sacerdoce, un métier où le poids des responsabilités interdit toute forme d’insouciance. A moins que ce ne soit autre chose…

Dès 1960 et ses débuts avec l’équipe première de Rosario Central, il symbolise la solitude du portier, titulaire inamovible au sein d’un effectif dont il ne semble jamais être un membre à part entière, l’exact opposé de Gitano Juárez, le leader extraverti des Canallas à l’époque. Et s’il fallait un exemple pour illustrer cet isolement, retenons le match d’octobre 1960 entre le Racing Club et Rosario Central. Ce jour-là, l’arrière-garde auriazul démissionne et Andrada est battu à 11 reprises par les équipiers d’Orestes Corbatta (score final 11-3) dans une rencontre où il en aurait encaissé 25 s’il avait lui-même lâché prise.

Cet événement aurait pu sonner le glas de ses espoirs, c’est l’inverse, il l’endurcit. Andrada protège les buts de Central durant toute la décennie, une performance inégalable dans un club ayant vu passer Daniel Carnevali, Ricardo Ferrero, Héctor Zelada (champion du monde 1986 sans jouer), Roberto Abbondanzieri ou les pionniers Serapio Acosta et Octavo Díaz dans les années 1910-1920. Andrada connaît même ses premières sélections avec l’Albiceleste dès 1961 sans parvenir à s’imposer durablement, confronté à la concurrence d’Amadeo Carrizo, Antonio Roma, Rogelio Domínguez et Hugo Gatti[1].

Au cours de l’année 1969, Vasco da Gama acquiert les droits de celui que tout le monde appelle El Gato pour son élasticité et son flegme. A Rio, peut-être sous l’effet du soleil, il change de garde-robe et troque ses éternelles tenues noires pour des tuniques colorées, rompant avec les traditions. Mais si le Brésil apprend à connaître Andrada, ce n’est pas pour ses maillots tape-à-l’œil. Le 19 novembre 1969, au Maracanã, il fait face à Pelé à l’occasion d’un pénalty sifflé en faveur de Santos. O Rei frappe, Andrada touche la balle du bout des doigts, insuffisamment pour priver Pelé de son 1000e but et de tout le cirque qui suit l’événement.

Son séjour à Rio est contrasté, une alternance de belles saisons (meilleur gardien de l’année 1971 selon le magazine Placar, champion du Brésil 1974 aux côtés de Roberto Dinamite) et d’incompréhensions, Vasco le soupçonnant longtemps de feindre une blessure. De retour en Argentine en 1977, il joue jusqu’en 1982 puis se reconvertit au sein du staff de Rosario Central.

Son nom réapparaît dans la presse au cours des années 2000, quand il est établi qu’Andrada a œuvré en tant qu’agent de renseignement de la dictature militaire au pouvoir de 1976 à 1983[2]. En se plongeant à nouveau dans les yeux d’Andrada, on se demande alors si ce regard craintif n’est pas tout simplement celui d’un dissimulateur.


[1] Il est le titulaire lors de la Copa América 1963 disputée en Bolivie au cours de laquelle l’Argentine prend la 3e place.

[2] Il est même soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement et l’assassinat de deux opposants sans que cela ne puisse être prouvé.


8- Ernesto Vidal, El Patrullero

Bernardo Vilariño, Antonio Funes, Rubén Bravo, Torito Aguirre et Ernesto en 1943.

Ce n’est pas forcément dans un top consacré à Rosario Central qu’on s’attend à trouver Ernesto Vidal, héros de la escuadrilla de la muerte de Peñarol.  C’est pourtant à Rosario qu’ils se révèle (comme un peu plus tard Juan Hohberg, autre légende de la Celeste) et s’ouvre les portes d’un fabuleux destin avec l’Uruguay.

Vidal est né en Istrie au début des années 1920, peu de temps après le rattachement de la province à l’Italie et si son nom n’évoque pas la Croatie ou le Frioul tout proche, c’est parce qu’il descend d’Espagnols ayant fui les Bourbons au cours du siècle précédent. Il est enfant quand ses parents embarquent pour l’Argentine, dans la lointaine province de Córdoba où Ernesto fait ses premiers pas en tant que footballeur sous le maillot du Sportivo Belgrano. Ailier gauche hyperactif (ce qui lui vaut le surnom de Patrullero, comme les policiers faisant des rondes de quartier), il est recruté par Rosario Central en 1941 à une période où le club vivote et vient d’être admis en championnat national. Il compose malgré tout une séduisante ligne offensive aux côtés de Torito Aguirre et Rubén Bravo (futur attaquant de l’OGC Nice, champion de France en 1956). Puis il quitte Rosario pour Montevideo au cours de l’année 1944, comme s’il devait être un éternel voyageur.

Plus jeune de six ans, Juan Ernesto Hohberg s’installe au centre de l’attaque quand l’effectif auriazul est largement renouvelé avec les départs successifs de Vidal, Bravo puis Torito Aguirre. Comme El Patrullero avant lui, il se fait remarquer par les dirigeants de Peñarol à l’occasion d’un traditionnel match amical de la Celeste contre une sélection rosarina (combinaison Newell’s – Central).

Dans les rangs carboneros se trouvent des joueurs exceptionnels tels que le gardien Roque Máspoli, Obdulio Varela et la escuadrilla de la muerte, un quintet inarrêtable : Oscar Míguez, Alcides Ghiggia, Juan Schiaffino auxquels il faut bien sûr ajouter les Argentins El Patrullero Vidal et Juan Hohberg. Ensemble, ils conquièrent plusieurs titres nationaux, Vidal appartenant à la génération ayant interrompu le règne du Nacional appelé le Quinquenio de oro[1] et Hohberg martyrisant les défenses et les gardiens par sa férocité face au but[2].

Nanti d’un passeport uruguayen quelques jours avant l’ouverture du Mondial au Brésil, sa troisième nationalité, Vidal accède au titre suprême malgré une blessure le privant du match décisif contre la Seleção au Maracanã. Il est le premier champion du monde ayant joué à Rosario Central, bien avant Kempes ou Di María. 

De la escuadrilla, seul Hohberg n’est pas présent mais il obtient à son tour le droit de porter le maillot de la Celeste pour Coupe du monde 1954. Une édition au cours de laquelle il profite que Míguez soit écarté avant la demi-finale contre la Hongrie pour entrer dans la légende de ce sport. Auteur de deux buts au cours d’un match épique finalement perdu après prolongations (4-2 pour les Hongrois), il est réputé mort quelques instants, victime d’un accident cardiaque, jusqu’à ce que les masseurs ne le raniment et qu’il reprenne le jeu. Séduit par les propositions financières de la Fiorentina, El Patrullero Vidal n’est plus là pour assister à ce miracle.


[1] Titre obtenu en décembre 1944 grâce à une victoire dans le clásico, selon une des dernières volontés d’Isabelino Gradín, ancienne gloire de Peñarol.

[2] Deux titres de meilleur buteur du championnat uruguayen en 1951 et 1953.


7- Omar Palma

Omar et Don Angel Tulio Zof.

El Negro Palma ! Une conduite de balle irréprochable, de la vitesse malgré une silhouette rondelette, une frappe redoutable. Si vous ne le connaissez pas, avant de jeter un œil sur YouTube, imaginez une combinaison de Rubén Sosa et Diego Maradona. Il pousse même le mimétisme avec Diego en inscrivant un but maradonesque, plagiant l’œuvre du Pibe contre l’Angleterre en 1986[1]. On dirait aujourd’hui de lui qu’il s’agit d’un joueur frisson, adulé du public pour son sens du spectacle combiné à un caractère colérique.

Palma est un enfant de Central, admirateur d’Aldo Poy puis du Matador Mario Kempes. Comme des générations de Rosarinos, c’est le mythique Angel Tulio Zof qui le lance en équipe première et, s’il lui faut du temps pour exploser vraiment, cela survient au meilleur moment, lors des instants décisifs du Nacional 1980 : Zof le titularise pour la demi-finale retour contre Ñuls (3-0) et la finale victorieuse contre Racing de Córdoba.

Ce titre est une victoire en trompe-l’œil car Central est sur le déclin. Carnevali, Bauza et Zof partis, les années suivantes sont sans relief et en 1984, privé sur blessure d’El Negro durant une demi-saison, le club subit l’affront d’une relégation. Le passage au purgatoire est bref, Rosario Central remonte immédiatement avec un grand Palma à la manœuvre.

Angel Tulio Zof reprend alors du service sur le banc de Central et se prépare à mener les auriazules à leur quatrième sacre national. Avec Bauza, de retour, et un Palma extraordinaire (20 buts), il conquiert le championnat 1986-1987 au nez et à la barbe des Lépreux. Avec le niveau qui est alors le sien, que Carlos Bilardo ne lui accorde jamais la moindre sélection est une injustice, une décision incompréhensible.

Pour grandir encore, El Negro rejoint River Plate où il est supposé succéder à Beto Alonso. Ce qui ressemble à une promotion est un piège. Son jeu physique et mobile n’a rien à voir avec celui de l’ancien stratège des Millonarios et le vestiaire est une zone de non-droit, infiltrée par les leaders des Barras Bravas, fournisseurs des leaders aux tendances cocaïnomanes. Cédant aux sirènes de Veracruz, son séjour au Mexique est une réussite et précède un ultime bail avec Rosario Central.

Il a déjà 38 ans quand il inscrit le seul but de sa carrière dans un clásico rosarino. Ce pourrait être un aboutissement mais ce n’est rien en comparaison de ce qu’il vit un mois plus tard lors d’une des plus folles remontadas des épreuves continentales sud-américaines. En finale aller de la Copa Conmebol 1995, l’Atlético Mineiro de Taffarel écrase Rosario Central 4-0. Mais au retour, dans un Gigante del Arroyito en feu, les Canailles retournent la situation et s’imposent aux pénaltys. Sur le banc, Zof peut lever les bras au ciel : alors que son parcours erratique le prédestinait à l’anonymat, il inscrit son nom au panthéon des coaches de Rosario avec deux titres de champions et une coupe sud-américaine. Et Omar Palma est le seul à l’avoir accompagné dans toutes ses campagnes glorieuses.


[1] But inscrit en 1990 avec Veracruz contre le Real Madrid.


6- Miguel Antonio Gitano Juárez

La classe, ce Gitano.

Miguel Antonio s’est effacé derrière Gitano, un sobriquet qu’il doit à ses traits évoquant ceux des Doms du Proche Orient. Et pourquoi ce nom, Juárez, alors qu’il est d’ascendance syrienne ? Parce qu’un officier d’état civil, ne parvenant pas à prononcer le patronyme original, décide que la famille s’appellera Juárez.

Il arrive à Rosario en 1956 pour tenter de faire oublier le jeune goleador Oscar Massei parti pour une fortune à l’Inter. Il a déjà 25 ans, n’est pas un buteur et vient de Córdoba, comment ne pas considérer ce transfert comme un choix par défaut ? Pourtant, bien plus que l’éphémère Massei, Gitano s’offre le statut d’idole canalla par ses performances, sa fidélité au maillot (neuf saisons) et son intelligence.

Clairvoyant et délicieux techniquement, il évolue en tant qu’inter droit ou ailier, plus rarement avant-centre, et s’il ne joue aucun match de la Copa América 1957[1], c’est parce qu’il est devancé par Corbatta, Maschio ou Angelillo. Il connaît son heure de gloire trois mois plus tard en offrant une victoire de prestige à l’Argentine au Maracanã le jour où débute Pelé avec la Seleção[2].

C’est bien avec le maillot auriazul que Gitano construit son histoire, autant par ses prestations que par les anecdotes jalonnant son parcours. Parmi celles-ci, un événement survenu à la mi-temps d’un clásico rosarino en 1962. Durant le premier acte, après avoir effectué une passe décisive, Gitano nargue son entraineur, El Brujo Lópes qui lui adressait des reproches peu de temps auparavant. Dans le vestiaire, Lópes rappelle à Gitano qu’il est un ancien boxeur et lui conseille de le respecter. Gitano le regarde et commence à délacer ses chaussures. El Brujo poursuit son sermon, le joueur enlève une chaussure, la seconde, les chaussettes, le short. Lópes parle toujours, Gitano est à poil, une serviette à la main, le savon dans l’autre et se dirige vers la douche. L’entraîneur lui demande ce qu’il fait, ce à quoi Gitano répond « je m’en vais ». Personne ne le fera changer d’avis.     

Et puis comment ne pas mentionner les mots de l’arbitre star Carlos Nay Foino à deux joueurs de Central, juste avant de siffler le coup d’envoi d’une rencontre ? Étrange conciliabule au cours duquel l’homme en noir exprime ses doléances : « je veux que vous passiez le ballon à Gitano. J’aime bien quand il a la balle. » Ceux à qui s’adresse Nay Foino, ce sont El Nene Fernández et El Flaco Menotti avec qui Juárez compose une des plus mémorables lignes d’attaque des Canallas au début des années 1960. Leur entente va bien au-delà du terrain, ils tissent des liens d’amitié tels que Menotti prend Gitano comme adjoint à ses débuts à la tête de l’Albiceleste en 1975. Et quand il meurt d’une crise cardiaque à 51 ans, c’est à l’issue d’un repas avec El Nene, son protégé. Au moment des hommages, El Nene résume ce qu’était Gitano : « un homme de la nuit, un homme d’amis qui vivait d’affection avant tout. »


[1] Il fait partie de la sélection titrée mais il ne joue pas un seul match.

[2] Brésil-Argentine, 1-2. Ouverture du score par le vieil Angel Labruna, égalisation de Pelé, but victorieux de Gitano.

41 réflexions sur « Top10 – CA Rosario Central (Première partie) »

  1. Après Las Palmas, le jaune canari colorant l’article et mon simple commentaire « un soleil » comme minuscule accessoire pour accompagner ce bel accoutrement… voilà le jaune vif marié au bleu profond d’un Rosario Central spectaculaire pour venir éveiller sens et souvenirs en ce tendre et doux samedi matin d’été indien.
    Verano… un petit papier peint, pour rester dans le thème, sur la ville de Verone et ses deux clubs rivaux le Hélas et le Chievo… serait-il prévu sur les murs de cette formidable chambre d’enfant que représente tes voyages merveilleux ?

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      1. Tiens Ajde, puisque ça parle de Vidal et Hohberg, une petite anecdote que j’ai deja raconté sur Javier Ambrois, l’attaquant uruguayen qui joua pour ton Boca. Ambrois etait une tête lard mais très talentueux. Lors de la Copa America 57, jouée au Perou, il mit un quadruplé aux Péruviens et ne se priva pas de chambrer le public. Le public ne l’oubliera pas…
        Quelques jours plus tard, lors d’un Uruguay-Chili, il est constamment hué par le public péruvien. En retour, Ambrois s’approche des tribunes et commence à se prendre les couilles en signe de provocation! Resultat immédiatement, les insultes repartent de plus belle… Et là, Ambrois baisse son short et dirige sa bite en direction du public!
        C’est la chaos… Le public envahit le terrain pour lyncher les joueurs de la Celeste. Ambrois, lui, disparaît dans le tunnel menant aux vestiaires… Le match est arrêté, ses coéquipiers reviennent le nez en sang et Ambrois, fier de lui, leurs balance.  » Alors les gars, de quelle guerre revenez vous? ».

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      2. Je parle d’Aguirre plus bas, l’une des anecdotes à son sujet c’est qu’il a montré ses couilles aussi lors d’un clasico aux supportrices de Newell’s qui étaient regroupées dans une partie de tribune.. Plusieurs cas comme ça en Argentine…

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      3. Diffile à combiner effectivement… Quoique, les goûts et les couleurs comme on dit… en rayures, un récent maillot du Hélas Verone était assez joli (période Toni ou Pazzini je ne sais plus trop)…

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      4. PS lorsque celles-ci sont fines, ça passe encore selon moi… Fenerbahce par exemple a sorti de bien beaux maillots rayés jaune et bleu (le bleu est proche du noir certes)

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      1. En général je trouve ça moche……….mais souvenir de franches réussites (goûts et couleurs, bon..) du côté de Leeds jadis.

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  2. La famille Killer de Rosario Central… Des pirates défendant leur bastion face à l’establishment. Comme la famille Herrero au RC Toulon. Mais qui trahiront la cause en rejoignant Newell »s, comme les Herrero trahiront la Rade en rejoignant Nice…

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  3. en lisant les deux premiers, les frères Killer et l’agent double, je pensais avoir dérivé vers Détectives magazine… jaja

    Central, c’est vrai que c’est un le club de la ville un peu plus populaire soi-disant (ayant trainé un jour mes guêtres à Rosario une paire de semaines, pas eu cette impression mais bon…), l’autre célébrité de la ville, le petit Ernesto en pinçait pour eux.

    Dans l’histoire du foot argentin, le football rosarino a connu ses années de gloire dans les années 1970, surtout au début de la décennie, mais quand même Central et Newells ont eu du mal à faire leur place sur la durée. Avec des passages en B pour Central, quelques courtes périodes plutôt éphémères . Finalement, les deux ce sont surtout distingués pour leur academia.

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  4. Dans l’ensemble, à part Kempes et Chueco Garcia qui ont eu un court, mais excellent, passage au club et sont même plus identifiés respectivement à Valence et au Racing , ça manque de joueurs d’envergures dans ce club. Les canailles n’ont pas eu un crack international à eux sur plusieurs saisons qui a fait briller le club honnêtement, comme d’autres clubs argentins peuvent se targuer.

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    1. Pas faux mais comme tu le sous entends plus que tu ne l’exprimes plus haut, Rosario n’est pas le centre du foot argentin. Pour exister, il fallait aller dans les « gros » clubs de Baires ou Avellaneda ou en Europe comme Kempes et Di María plus récemment par exemple.

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      1. Oui .. avant 1940, les clubs de Rosario jouent en liga rosarina, le foot argentin reste très marqué par l’opposition structurale au pays entre BS AS et le reste … Après, je m’avance sans vraiment de certitude mais avec quelques pistes , le style rosarino théorisé dans les années 1970 par ses protagonistes, pas certain qu’il laissait la place aux individualités s’exprimer, du moins dans le cadre du collectif, notamment sous ses entraîneurs emblématiques Menotti, Yudica, Bielsa… Pour ça que la ville a encensé, el Trinche, un joueur de 3e division comme superstar ! ^^

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      2. Central n’a jamais été réputé pour le beau jeu, en effet. Avec Zof, Griguol ou Bauza, le vestiaire sent la sueur !

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  5. Quelques mots sur un joueur qui ne sera pas dans ce top et que j’ai écarté à regrets : José Jorge González. Le latéral droit uruguayen est une légende de Central, intransigeant au marquage et capable de chevaucher vers l’avant. Il est de toutes les aventures des Canallas dans les 70es, trait d’union entre les générations. L’après carrière est un désastre et rongé par l’alcool, il meurt dans le dénuement à 46 ans.

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    1. Du coup: Kempes, Poy, Garcia, Bauza .. et ?

      La grande classe si tu mets Marco Reuben !

      Sinon contemporain de Vidal, y’a Waldino Aguirre, grand buteur des années 1940 et qui a fini tué dans un commissariat sous la dictature. Originaire des quartiers périphériques (d’où vient aussi une certaine popularité de Central), il était l’une des idoles du club en qualité d’avant-centre. Il a fini mendiant et alcoolique, avant d’être battu, torturé et assassiné par les flics. La raison ? cela n’a jamais été tiré au clair cette histoire.. mais surement qu’il s’est fait raflé parce alcoolique et « negro » qui l’identifiait socialement aux pauvres et déviants.

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      1. Y’avait pas vraiment d’ordre dans tout ça.
        tu as mis Aguirre ? ah désolé ! je pensais pas qu’il y serait, comme y’avait déjà Vidal.. je me suis dit je vais dire deux trois lignes sur ce joueur au destin tragique. Mais bon c’est vrai que c’est un joueur labellisé « Verano »!

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      2. Eh eh, en fait, tu liras le texte sur Torito j’en dis un peu plus sur les circonstances de sa mort.
        Vidal, dans ce top, c’est limite. Il n’a pas marqué l’histoire de Central mais son parcours d’homme à travers les continents et le fait qu’Hohberg ait suivi le même trajet m’ont incité à le retenir.

        Sinon, oui, j’ai choisi des joueurs de plusieurs décennies pour avoir des choses différentes à raconter. D’où l’absence de González, Landucci ou Boveda au titre des 70es.

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  6. Le voetballiste n’ayant potassé
    Le balompié,
    Se trouva fort dépourvu
    Quand Verano fut venu.
    Pas un seul petit morceau
    De Coppens ou vandeKerkhof.
    Au menu, à la cantine
    Ce serait de l’Argentine.

    (et c’est très bien ainsi, vais encore apprendre des trucs, merci)

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  7. Merci pour l’article, Verano !

    Central, mon équipe argentine préférée, depuis que dans les années 80 quelqu’un m’a donné un exemplaire de El Gráfico avec un match Central-River en couverture. J’adore ces couleurs et ce maillot (comme quoi !).

    En attendant la suite.

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      1. Ah oui, j’ai raté cette partie… Le plus grand joueur de Veracruz est le Pirata de la Fuente, qui fut un des premiers mexicains à jouer en Europe dans les années 30. Au Racing Santander. Les deux seuls titres des Tiburones portent son sceau et il peut clairement prétendre à un top 5 du foot aztèque.

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  8. Edgardo Bauza…regardez donc son nombre de but marqués en carrière, à faire pâlir certains attaquants 😀
    Pas trop compris pourquoi il n’a pas été plus appelé en sélection au début des 80’s quand il était au top, ils ont bien été capables de sélectionner régulièrement des Van Tuyne pourtant (pour rester dans le thème rosarino 🙂 )
    De la même manière, pas compris non plus pourquoi il était là à prendre une place en 90, il était déjà bien rincé à cette époque.
    Les mystères de la sélection argentine…

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