Si l’Histoire ne retient que les vainqueurs, de nombreux joueurs ont souvent eu les honneurs des nominations sans n’avoir aucun titre.
Deux figures du Milan, Maldini et Ibrahimovic, sont en tête de ces Poulidor de la récompense de France Football, avec 11 nominations (seuls Messi, Ronaldo, Cruyff et Beckenbauer font mieux, mais eux l’ont gagné).
Le Suédois gagne même un autre concours : celui du joueur le plus nominé n’ayant jamais fini sur le podium, juste devant un autre Scandinave : M. Laudrup (qui totalise 10 nominations). Cela démontre pour ces deux joueurs à quel point ils ont eu une longévité au plus haut niveau remarquable. On note également que même si il n’a pas été nominé cette année Neymar est bien parti pour dépasser le Suédois et Maldini avec déjà neuf nominations et de moins en moins d’espoir de remporter le trophée (sauf en cas de victoire Auriverde dans deux mois).

L’Italie est la plus représentée en nombre de nominations dans ce classement. Outre Maldini, Buffon et Mazzola sont nominés neuf fois, Facchetti huit, Baresi sept et Del Piero et Zoff six fois.
Par ailleurs si le Galicien Luis Suarez est le seul joueur né en Espagne à avoir reçu un Ballon d’Or (l’Argentin Di Stefano en ayant deux en tant qu’Espagnol), il retrouve de nombreux compatriotes dans ce classement : Raul, Iniesta, Xavi, Gento ou Casillas, qui malgré de nombreuses places d’honneur n’ont jamais pu rejoindre l’ancienne idole du Barça. Le métronome catalan ayant même réussi l’exploit d’être cinq fois dans le top 5 en six nominations ! Pour ceux qui ont lu l’excellent article de Khiadiatoulin, Pirri et Asensi finiront avec respectivement cinq et deux nominations.

On retrouve de nombreux noms illustres dans ce classement, comme les deux Belges les plus nominés avec 40 ans d’intervalle : Van Himst (meilleur classement avec une quatrième place comme son compatriote Van Moer) et Eden Hazard, bien loin de ce statut aujourd’hui. Dans la même logique, on peut également remarquer les deux Polonais les plus nominés (devant Lubański et Deyna et leur quatre nominations), Boniek et Lewandowski, le deuxième étant passé très proche d’offrir un premier Ballon d’Or à la Pologne. Les deux frères ennemis allemands Schuster et Breitner sont également présents, le premier ayant même trois podiums. Seul un autre ex-milieu barcelonais, Xavi, fait aussi bien dans ce classement.
On ne peut s’empêcher de parler de Džajić (encore un excellent article de Verano !) qui en dépassant Šekularac devient le joueur Yougoslave le plus nominé, ou du grand buteur Charles qui inaugurera la tradition de la star galloise (suivront Rush, Giggs et Bale avec cinq nominations). Ou de rappeler les grands joueurs qu’étaient le Hongrois Bene ou l’Anglais Greaves dans les années 1960. Même s’ils ne sont pas dans le classement ci-dessous des joueurs oubliés comme le Bulgare Kolev (nominé les quatre premières années) ou l’Autrichien Hanappi (les cinq premières années) méritent une mention honorable.
Drogba et Eto’o font figure de joueurs africains les plus nominés sans que cela ne cache que depuis 1995 aucun Africain n’ait été sur le podium. De l’autre côté de l’Océan on trouve Batistuta, qui avant l’éclosion de Messi était le seul argentin dans le top 5 (et même top 10), démontrant qu’hormis les Brésiliens et le phénomène de Rosario, peu de joueurs Sud-américains ont eu les honneurs du Ballon d’Or.

De nombreux défenseurs et gardiens sont également présents dans cette liste (Maldini, Buffon, Facchetti, R.Carlos, Baresi, Dasaev,Moore, Casillas, Shilton, Zoff…) montrant le côté déterminant d’être un joueur offensif pour obtenir le titre. Tous ces joueurs ont eu le droit à des places d’honneur mais malgré leurs palmarès et leurs apports ils n’ont pas pu rejoindre les quelques défenseurs et l’unique gardien titrés.

Pour finir, la quatrième place de Benzema l’an passé a laissé l’ancien joueur de la Roma et de l’OM Rudi Völler seul joueur à avoir été nominé six fois sans n’avoir jamais intégré un top 10. Le joueur du Real, avec sa huitième nomination cette année (et peut-être premier titre), consolide sa quatrième place de joueur français le plus nominé devant Kopa et ses quatre podiums en six nominations.
Ci-dessous, un tableau représentant tous les joueurs nominés six fois ou plus et n’ayant jamais gagné le Ballon d’Or.
Dernière année de nomination | Nom | Nationalité | Nominations | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 à 10 | 10 ou + |
2016 | Ibrahimović | Suède | 11 | 1 | 5 | 5 | ||||
2007 | P.Maldini | Italie | 11 | 2 | 4 | 5 | ||||
1998 | M.Laudrup | Danemark | 10 | 1 | 1 | 2 | 6 | |||
2017 | Buffon | Italie | 9 | 1 | 1 | 2 | 5 | |||
2009 | Henry | France | 9 | 1 | 1 | 3 | 2 | 2 | ||
1973 | Mazzola | Italie | 9 | 1 | 3 | 5 | ||||
2021 | Neymar | Brésil | 9 | 2 | 2 | 2 | 3 | |||
2012 | Drogba | Côte d’Ivoire | 8 | 1 | 4 | 3 | ||||
2011 | Eto’o | Cameroun | 8 | 1 | 3 | 4 | ||||
2001 | Raúl | Espagne | 8 | 1 | 5 | 2 | ||||
1975 | Facchetti | Italie | 8 | 1 | 1 | 6 | ||||
2015 | Iniesta | Espagne | 7 | 1 | 1 | 2 | 2 | 1 | ||
2001 | Roberto Carlos | Brésil | 7 | 1 | 1 | 1 | 4 | |||
1995 | Baresi | Italie | 7 | 1 | 2 | 1 | 3 | |||
1988 | Dasaev | URSS | 7 | 3 | 4 | |||||
1985 | Boniek | Pologne | 7 | 1 | 1 | 1 | 4 | |||
1975 | Džajić | Yougoslavie | 7 | 1 | 1 | 5 | ||||
1973 | Moore | Angleterre | 7 | 1 | 1 | 2 | 3 | |||
1968 | Greaves | Angleterre | 7 | 1 | 3 | 3 | ||||
2021 | Benzema | France | 7 | 1 | 6 | |||||
2019 | Hazard | Belgique | 6 | 2 | 4 | |||||
2018 | Luis Suárez | Uruguay | 6 | 1 | 1 | 1 | 3 | |||
2012 | Casillas | Espagne | 6 | 1 | 3 | 2 | ||||
2012 | Rooney | Angleterre | 6 | 1 | 2 | 3 | ||||
2003 | Del Piero | Italie | 6 | 2 | 1 | 3 | ||||
2000 | Batistuta | Argentine | 6 | 1 | 1 | 1 | 3 | |||
1991 | Völler | Allemagne | 6 | 6 | ||||||
1989 | Shilton | Angleterre | 6 | 1 | 1 | 4 | ||||
1972 | Van Himst | Belgique | 6 | 1 | 1 | 4 | ||||
1971 | Bene | Hongrie | 6 | 2 | 4 | |||||
1996 | Klinsmann | Allemagne | 6 | 1 | 1 | 4 | ||||
1985 | Schuster | Allemagne | 6 | 1 | 2 | 1 | 2 | |||
1982 | Breitner | Allemagne | 6 | 1 | 1 | 1 | 3 | |||
2003 | Beckham | Angleterre | 6 | 1 | 1 | 2 | 2 | |||
1986 | Dalglish | Ecosse | 6 | 1 | 1 | 4 | ||||
2011 | Xavi Hernández | Espagne | 6 | 3 | 1 | 1 | 1 | |||
1982 | Zoff | Italie | 6 | 1 | 2 | 3 | ||||
1962 | Charles | Pays de Galles | 6 | 1 | 2 | 3 | ||||
2021 | Lewandowski | Pologne | 6 | 1 | 1 | 2 | 2 | |||
1962 | Gento | Espagne | 6 | 2 | 4 |
Vraiment sympa et bien analysé. Mes sincères félicitations.
Je me permets de rajouter un nom qui aurait du gagner deux fois le ballon d’or. C’est Rensenbrink. En 1976, il finit deuxième derrière Beckenbauer qui a gagné la C1 avec le Bayern et est arrivé deuxième de l’Euro avec la RFA. Rensenbrink lui a gagné la C2 avec Anderlecht en mettant deux buts en finale et est arrivé 3ieme de l’Euro 76 avec les Pays-Bas. Qui est alors le meilleur? La réponse est donnée lors de la finale retour de la supercoupe d’Europe 76 entre Anderlecht et le Bayern. 4-1 pour le club belge avec deux buts de Rensenbrink et la supercoupe dans la poche pour Anderlecht. C’est Rensenbrink le plus fort. D’ailleurs le magazine Onze lui donne son premier Onze d’or en 1976.
Maintenant regardons le ballon d’or 1978. Keegan le remporte alors que son club d’Hambourg ne gagne pas la Bundesliga et que l’Angleterre n’est pas qualifiée à la coupe du Monde. Le deuxième du BO 78 est Krankl qui n’a rien gagné avec son club du Rapid de Vienne et qui est arrivé dernier de son groupe avec l’Autriche lors du deuxième tour de la CM 78, en prenant d’ailleurs un 5-1 contre les Pays-Bas de Rensenbrink (qui marque un penalty dans ce match). Quant à Rensenbrink, son année 78 est la suivante: il gagne encore la C2 avec Anderlecht en mettant deux buts en finale, va en finale de la CM 78 avec les Pays-Bas en finissant deuxième meilleur buteur avec 5 buts (derrière Kempes qui en a mis 6 et devant Krankl qui en a mis 4) et il remporte encore la supercoupe d’Europe avec Anderlecht en battant le grand Liverpool et en mettant encore un but. Pourquoi n’a t’il pas gagné le BO 78? Simplement parce qu’il a tiré sur le poteau en fin de match en finale de la CM 78. C’est injuste car c’est encore lui le meilleur joueur européen en 78. Bon, je ne suis pas très objectif car Rensenbrink est l’une de mes deux idoles avec Maradona…
P.S.1: le très bel article sur Pirri et Asensi est de Khiadia si je ne m’abuse.
P.S.2: le BO n’a plus vraiment de mérite depuis 2010 pour moi quand ni Iniesta (pour son but en finale de CM) et ni Sneijder (vainqueur de la C1 avec l’Inter et finaliste de la CM) ne l’ont gagné. Le foot business et bling-bling généralement domine le scrutin depuis et l’aspect moral a aussi complètement disparu (tous les vainqueurs depuis 2008 ont connu des problèmes avec la justice à l’exception de Modric).
Euh… En 78, le principal fait d’armes de Krankl, c’est son transfert au Barça. Il n’aurait jamais été classé deuxième avec le maillot du Rapid sur les épaules.
Apres, il est pichichi de la saison 78-79. J’imagine qu’il a carburé lors des derniers mois de 1978 et que les votants avaient cela en en tête.
Oui c’est assez dingue de voir comment les gros transferts (souvent chez un des géants espagnols mais pas seulement) ont eu du poids sur les votes. Gullit étant l’exemple le plus « spectaculaire ». J’aurais presque pu faire un article dessus!
Oui le Ballon d’or a souvent été le meilleur joueur de Septembre-Octobre les années où personne n’avait écrasé la concurrence l’été!
Krankl a été également soulier d’or avec 41 buts avec le Rapid de Vienne en 1978 et est le héros du match gagné 3-2 par l’Autriche contre la RFA à la CM 78 (ce match s’appelle le miracle de Córdoba en Autriche et la honte de Córdoba en Allemagne). Incontestablement un très grand joueur. Mais il y avait un critère de palmarès (en club ou en pays) pour le BO si je me rappelle bien. Et il n’a rien gagné en 78. Par contre, Rensenbrink a plané lors de la finale de C2 contre l’Austria de Prohaska. C’était irréel. Ce n’était plus le Snake man ce soir là mais l’aigle royal.
@Bota67: je suis plus que preneur pour des faits sur Rensenbrink. Il semblait vraiment différent des autres joueurs. Par exemple, si j’ai bien compris, il n’a jamais voulu être entraîneur et s’est retiré du monde du football après sa carrière en se consacrant souvent à la pêche. Les Pays-Bas n’avaient pas Cruyff en 78 et Rensenbrink en était alors la vedette incontestable pour moi. J’aimerais bien aussi connaître sa relation avec Haan (tu en as déjà parlé un peu) car ils ont joué ensemble avec les Pays-Bas mais également Anderlecht. Avait il un lien privilégié (sur le terrain et/où en dehors) avec un autre joueur?
Jamais aimé ce joueur avec son physique de déménageur.
Jamais aimé ce joueur au look d’acteur de films X.
Sindelar,
Tu as tout bon, il tourna complètement la page-football, il n’aimait guère ce milieu.
« Vedette incontestable », « Haan ».. Tu brûles!
Haan attrapa la grosse tête après ses deux scuds inscrits durant le tournoi 78, clama à qui voulait l’entendre que, la star : c’était lui!
Il fit alors tout un ramdam médiatique (les médias n’attendaient que ça) concernant une voiture de standing et de marque anglaise qu’un sponsor avait offerte à Rensenbrink, en substance : « c’est moi le meilleur, c’est moi qui aurais dû l’avoir..je veux la même! »
Je n’exagère pas, c’était de ce niveau.. Rensenbrink finit par lui répondre, lui aussi par voie de presse (ils ne se parlaient plus), genre : « Ses deux buts étaient évidemment formidables..mais qu’a-t-il fait de si spécial à part ça? » (NB : Rensenbrink était encore plus critique envers lui-même)
Bref : une histoire à la con, typiquement hollandaise. Et l’ambiance devint irrespirable, Haan s’employant (avec talent!..sans compter qu’à Ajax il avait acquis de l’expérience en la matière) à isoler et dégoûter tant et plus le fort timide Rensenbrink.
Rensenbrink était par nature un oiseau pour le chat à ces petits jeux..mais eût normalement pu/dû compter sur le soutien indéfectible de sa direction, tant il était au-dessus du lot et « sans histoire », employé pas compliqué pour un sou..et ce surtout que Haan n’en était pas à son coup d’essai! : il avait déjà participé, et notoirement au premier chef, du départ de l’excellent Anglais MacKenzie, tout bonnement boycotté par « le clan hollandais »..
C’est alors que survint l’agression fatale, cet attentat (de trop) face au FC Liège.. Anderlecht n’était pas dupe : la carrière de Rensenbrink était finie.. Alors Anderlecht laissa la situation pourrir, espérant que sa superstar finisse par solliciter son départ..ce qu’il fit en fin de saison, dégoûté.
A l’aéroport, il n’y avait que le soigneur de l’équipe pour le saluer.
A Anderlecht, son meilleur (voire seul?) ami était le wing-back droit Van Binst, celui qui inscrit les deux autres buts de la finale 78.. Une personnalité étrange, fantasque, à l’humour surréaliste..mais un vrai gentil.
Le voici, en prélude à la remise à Rensenbrink de son « Soulier d’Or » ( = BO belge).
Goethals parle abondamment ensuite de la personnalité de sa star : https://www.youtube.com/watch?v=rwcROF93X6E
@Bota67: merci pour https://www.youtube.com/watch?v=rwcROF93X6E.
Cest génial!
Oui c’est ce que je disais sur l’article d’hier, au moins un tiers des vainqueurs le sont de manière « illogiques » voire injustes. C’est pour cette raison que j’ai préféré me concentrer sur les nominations et les places d’honneur. Même si celles-ci sont également « politiques » parfois, elles permettent une analyse moins biaisée.
Pour le P.S. 1 je remercie Modro d’avoir corrigé et je m’excuse pour les deux auteurs que j’ai intervertis! Les deux écrivent tellement de trucs excellents que j’ai écrit Verano en pensant Khidia!
Fan de Rensenbrink?
Je crois que, pour une fois, je vais emprunter à Verano son excellente idée consistant à cibler les primes années, dans la mesure où son épouse Connie partage volontiers souvenirs (pas trop persos) et photos de famille, photos de l’enfance de son Robbie aussi.. Je vous promets de l’exclusif, même pour les Pays-Bas.
Elle en était bleue de son Robbie, un très beau couple, deux vrais gentils.
76, 78.. Rensenbrink est des deux equipes-type, mais il n’y a jamais vraiment donné le meilleur de lui-même, n’a jamais été épanoui en sélection.. Ses prestations en WC ne l’emballaient pas, c’est en CE et à Anderlecht (et son culte alors du jeu léché) qu’il donna la pleine mesure de son talent – « the best but not the boss », comme ils disent aux Pays-Bas.
Rensenbrink n’a jamais digéré ce poteau en finale, typiquement le genre d’actions qu’il ne ratait jamais..
* 74 et 78, pour les equipes-type.
Ce qui est impressionnant avec Rensenbrink en CE, c’est à quel point ces matchs pouvaient parfois presque se résumer à Bayern/Liverpool/xy.. vS Rensenbrink..
Il était bien entouré, Anderlecht avait des équipes de feu..mais la différence qualitative intrinsèque était à chaque fois telle entre Rensenbrink et le moindre de ses équipiers ou adversaires.. Au-dessus du game comme disent les jeunes, il planait.
Hâte de lire ça Bota!
En plus t en parles beaucoup, mais je dois confesser que je connais mal (euphémisme) Rensenbrink. Donc saches que tu feras un heureux à minima.
Tu ne connais pas? Je rejoins Sindelar : sinon dans les matchs sans enjeu (son dilettantisme a coûté plus d’un titres domestiques à Anderlecht, jouer contre le Lierse ou Beringen le laissait froid..), c’était un joueur effectivement « irréel » (le terme n’est pas excessif)..mais en privilégier les matchs de coupes d’Europe..si possible face aux cadors !
Lui-même en convenait, en dépit de sa présence dans les equipes-type 74 et 78 (il fut assez critique quant à ses prestations), en dépit même de son impact décisif sur le destin de sa sélection : il n’a jamais joué « libéré » en équipe de Hollande, le canevas très systémique du jeu NL était aux antipodes de son jeu et de son tempérament.. on peut même dire qu’il y était malheureux, et je précise : que Cruyff fût là où pas (pas toujours sa faute)!, c’est juste que Rensenbrink était un ovni, inclassable, sur sa planète.
pour goozigooze:
version courte: https://www.youtube.com/watch?v=pADEMA8oMtE
version longue: https://www.youtube.com/watch?v=88fTQI3jY5Y
Sacré boulot encore! Bravo.
C’est quand même assez cruel pour certains joueurs ce ballon d’or.
Jamais compris pourquoi on ne se contentait pas d’une équipe type ou à défaut d’une récompense par poste.
Car à l’époque contemporaine, il faut faire ressortir le n°1. LE meilleur, tu comprends mon ami ? Pas des meilleurs, non. L’individualisation doit atteindre le sommet, sinon c’est pas drôle.
Merci pour ce bel article, Rui, en passant. 🙂
Eheh j avais bien peut de ça effectivement…
Merci Rui! C’est marrant le choix de ta photo parce que le mec chauve chassant Laudrup n’aurait pas du jouer ce match. Il s’agit de Ramon Caldere. Il est contrôlé positif à l’ephedrine lors du match précédent face à l’Ulster.
C’est la meme substance que Maradona 8 ans après.
Il est corpo, ce Rui! Merci pour le clin d’oeil.
Cela confirme ton article en plus, entre Pirri « star » et Asensi « moins reconnu »!
Après Pirri est intrinsèquement un meilleur joueur qu’Asensi. Perso, je le mettrais en central du Real aux côtés de Santamaria dans le onze historique. En milieu, c’est compliqué de lui faire une place…
Quand tu lis certains noms absents du palmarès, et si tant est que ce prix ait une certaine valeur (pas du tout ma came), je trouve séduisante l’idée initiale de ne pouvoir le gagner qu’une seule fois.
J’avoue que j’aimais bien avant le passage Messi Ronaldo. C’était agréable de lire les explications de chaque votant. On y remarquait les influences et le parti pris.
Quand le vote s’est ouvert à l’international, y a quand meme eu un arrière-goût de dédain eurocentré sur la pertinence des votes de certains pays.
Quelle etait la valeur du vote d’un journaliste asiatique ou du capitaine du Togo?
Comme si ces mecs là ne connaissaient pas mieux la saison des stars que les journalistes des années 60. Qui à l’époque ne devaient pas avoir des masses d’images pour se faire une opinion objective.
Ce trophée a toujours été un vote de popularité, avec plus ou moins de criteres d’attribution respectés.
Et hormis Modric en 2018, depuis l’avènement C. Ronaldo / Messi, le BO est devenu un substitut du Soulier d’Or. Plus tu marques des buts, plus t’as de chances de gagner (sauf si tu es Polonais). L’ère des Zidane, Figo, Nedved et Ronaldinho me semble révolue pour toujours 🙁
Salut les pintades!!!
Merci pour les articles Rui Costa… très intéressant !
J’ai retrouvé un vieux trucs que j’avais fait sur le ballon d’or : voir quel serait le palmarès si c’était un trophée que l’on ne peut gagner qu’une fois. Et voilà la liste des joueurs qui l’auraient eu :
– John Charles en 1959
– Dino Zoff en 1973
– Kazimierz Deyna en 1974
– Rob Rensenbrink en 1976
– Bernd Schuster en 1980
– Paul Breitner en 1981
– Jean Tigana en 1984
– Preben Elkjær Larsen en 1985
– Franco Baresi en 1989
– Paolo Maldini en 1994
– Roberto Carlos en 2002
– Andres Iniesta en 2010
– Xavi en 2011
– Radamel Falcao en 2012
– Franck Ribery en 2013
– Manuel Neuer en 2014
– Neymar en 2015
– Antoine Griezmann en 2016
– Gianluigi Buffon en 2017
– Virgil van Dijk en 2019
– Robert Lewandowski en 2021
Dans la mesure où les votes se soient reportés de manière proportionnel à ce qu’ils ont été.
Et si ça avait été unique et toujours réservé aux européens, il faudrait ajouter :
– Jurgen Klinsmann en 1995
– Pedrag Mijatovic en 1997
– David Beckham en 1999
– Oliver Kahn en 2002
– Frank Lampard en 2005
– Fernando Torres en 2008
– Wayne Rooney en 2011
– Iker Casillas en 2012
– Jorginho en 2021
Les années peuvent paraître bizarre parce que l’absence de certains fait des décalages pour d’autres qui l’auraient plus tôt.
Le palmares si on pouvait le gagner qu’une seule fois, ça aurait fait une super liste ! Bien meilleure que la liste réelle à mes yeux et bien plus représentative de qui étaient les meilleurs joueurs au fil des années. Ça manque toujours cruellement de joueurs africains (ne voir ni Eto’o, ni Drogba, ni Abedi Pelé, ni Yaya Touré, même dans cette liste retravaillée, ça me fait vraiment mal au cœur) mais c’est un autre sujet
@Bota et @Sindelar
Non j’avoue des lacunes béantes en matière de foot.
Je vais regarder ces vidéos avec attention.
Merci les gars.
Ce qui est très interessant sur ce site est que l’on apprend pas mal dans beaucoup de domaines différents. J’ai par exemple bien aimé ton article « CES FRACTURES SI SALÉES ». Cela encourage en fait à tenter des choses rarement tentées sur d’autres sites dédiés au foot. Par exemple, je me tâte à écrire quelque chose qui relierait l’écrivain Marcel Pagnol et le défenseur Léonard Specht, et qui combinerait littérature, théâtre et football.
Eheh merci merci!
L idée de l article est marrante en tout cas! J suis preneur perso!
J ai maté les vidéos, beau coup franc et belle vision. Et le latéral Van Binst c est quelquechose aussi…
Van Binst?
Je n’écrirai certainement pas cela pour survaloriser cet Anderlecht, club alors aussi magnifique dans le jeu (cela restait l’un des si pas le club-référence en Europe pour ledit « beau jeu » – d’inspiration clairement française-vintage, d’ailleurs) que nocif en coulisses pour le foot belge!
Mais Van Binst était, et de loin encore bien!, l’un des joueurs de champ les moins doués côté mauve ce soir-là..et cependant, quels buts en effet..
Il avait des qualités le Van Binst, attaquant (vaguement doué) de formation, recyclé wing-back comme était de coutume en Belgique..sauf que le dogme anderlechtois : c’était de compiler les artistes, les esthètes..et Van Binst était vraiment un joueur très limité, un tâcheron, par rapport à des Rensenbrink, Coeck, Vercauteren (dont je n’ai jamais aimé le style, mais techniquement très fort), Dockx, Swat VanderElst (énorme joueur), Nielsen..pour ne citer que ceux qui, de tête, disputèrent cette finale.
NB : Van Binst va physiquement très mal depuis des années, souffre notoirement..et ne s’est jamais remis de la mort de Rensenbrink, ça lui a fichu un coup, le pauvre.
Bah, y a rien à avouer, si tu savais le nombre de trucs que j’ignore en foot..
Sindelar parlait de sa finale face à l’Austria, or c’est un bon résumé des qualités du joueur : frappe, tête, dribble, jeu en déviation.. Le match donne bonne idée de son jeu d’équilibriste, et de son obsession permanente à casser les lignes :
https://www.youtube.com/watch?v=88fTQI3jY5Y
Trois faits marquants cette année!
Mané premier africain sur un podium depuis…Weah pour la première année où ils ont été éligibles!
Et De Bruyne obtient le meilleur classement jamais obtenu par un belge!
Son le meilleur classement obtenu par un joueur asiatique également.
De Bruyne, c’est la filière Genk. Il est assez épatant ce club qui s’est imposé comme un grand de Belgique depuis une vingtaine d’années. Je connais peu mais j’avais regardé un petit doc sur l’époque Oulare Strupar qui coïncide avec leur premier titre. Ils ont l’air d’avoir de bons scouts.
Leurs scouts sont excellents en effet ; Courtois aussi en vient. Pas mes préférés, petit jeu détestable durant l’Euro 2016..mais objectivement et de loin les deux meilleurs Diables résiduels depuis les rédhibitoires déboires de Hazard.
Et Milinkovic-Savic, Malinovsky.. C’est dommage que le fils Hagi y ait échoué, son talent est certain.
Genk est né des cendres de Winterslag (Waseige, Nilis..qualif formidable sur Arsenal aussi jadis) et Waterschei (Clijsters, Emmers..le PSG ;), les frères Janssen de la célèbre affaire de corruption aussi), deux clubs ouvriers (mines).. Quand les mines fermèrent, la région reçut de copieuses subventions..dont une part non-négligeable fut détournée (on peut le dire) pour lancer le Racing Genk né de la fusion des deux.
Leur projet est rondement mené, malins comme des singes..mais vicié par un je ne sais quoi de communautaire, qui a fini par contaminer les tribunes.
Jusqu’à cette fusion, cette région était la chasse-gardée (néerlandophone, donc) du Standard Liège, son arrière-cour politique historique (la Principauté de Liège était multiculturelle), sa pouponnière footballistique et le foyer d’un bon tiers des supporters en tribunes. C’est une région où tout le monde semble naître avec un ballon ; concentration hors-normes, pour la Belgique, de (très) bons footballeurs.. Bref, cet aparté pour signifier que ce projet « Racing Genk » ne fut pas tout-à-fait dénué d’arrières-pensées politiques : il s’agissait de couper le cordon, dont via le football, avec l’ancienne métropole liégeoise, de sorte d’affirmer le caractère néerlandophone de cette très périphérique province (que le reste de la Flandre méprise bien souvent).
@ Bota
J me suis encore fait avoir par un résumé!
Mais son premier but est quand même pas mal!
Ca laisse songeur sur le reste de l equipe si c est lui le maillon faible…
Jvais essayer de geeker un peu cet anderlecht. Tu donnes envie!