En « Vert » et contre tout

Gooz 2022

Le football a une portée sociologique indéniable. L’influence que ce sport peut avoir sur une société est assez souvent révélatrice de l’enracinement profond qu’il peut avoir dans certains pays.

Il ne peut donc échapper aux soubresauts d’une société, à plus forte raison en période de crise.

La crise, le football algérien l’a connu en même temps que l’ensemble de ce pays qui, en dehors des lieux communs et des idées reçues, demeure méconnu de la plupart des gens.

Une date symbolise à elle seule le lien étroit entre l’itinéraire, parfois tragique, de ce pays et celui de son football.

La déflagration

Mercredi 5 octobre 1988. Ce jour de fin de semaine, a priori comme un autre dans ce pays dirigé depuis plus de 25 ans par un parti-État omnipotent, allait devenir un point de bascule dans son histoire.

Des dizaines de milliers de jeunes allaient sortir dans les rues, réclamer plus d’ouverture, plus de droits et plus simplement, plus d’espoir.

Le Printemps berbère de 1980 en Kabylie et les émeutes estudiantines à Constantine en 1986 auraient pourtant dû faire office d’ultimes avertissements envers un pouvoir autoritaire (doux euphémisme du XXIe siècle pour qualifier les dictatures) qui préféra rester sourd et enfermé dans sa quête absolue de pérennité.

Les jours étaient devenus plus difficiles depuis l’effondrement des cours du pétrole en 1986. Un drame pour ce pays de 25 millions d’habitants dont l’économie dépendait exclusivement des recettes des exportations d’hydrocarbures.

Les Algériens, dont la population ne cessait de croitre rapidement depuis l’indépendance, découvraient les pénuries, le chômage de masse, la crise du logement et l’ensemble des plaies qu’engendrent les crises économiques aiguës.

La répression avait fait son œuvre et maintenait sa chape de plomb sur le pays, jusqu’à ce mercredi loin d’être comme les autres.

La révolte menée par des jeunes armés uniquement de leur ras-le-bol et de Stan Smith, paire de baskets emblématique de cette génération et devenue le symbole de ces événements, vira aux émeutes qui furent très durement réprimées par l’armée à qui le président avait donné les pleins pouvoirs pour rétablir l’ordre.

En dépit de son acharnement à se maintenir, ou peut-être pour mieux y arriver, le pouvoir concéda une courte parenthèse démocratique consacrée par une nouvelle constitution en 1989, garantissant le multipartisme, la liberté d’expression et le droit de réunion.

La joie du peuple

Ce mercredi d’octobre arrivait à la fin d’une décennie triomphante pour le football national, qui avait accompagné un certain développement du pays et donnait l’impression trompeuse qu’il était sur la bonne voie.

L’équipe nationale n’avait raté aucune Coupe d’Afrique des Nations depuis sa deuxième participation et une finale en 1980. Elle aura dans l’intervalle disputé trois demi-finales avant de remporter son premier titre à domicile en 1990 dans un stade du 5 juillet archicomble, après un parcours brillant où elle avait gagné tous ses matchs dont un mémorable 5-1 contre le Nigeria en poule. Une équipe qu’elle retrouvera en finale pour une victoire beaucoup plus étriquée (1-0).

La brillante participation au Mondial de 1982 et celle, bien moins glorieuse au Mundial mexicain de 1986, avaient eu le mérite de faire figurer cette jeune nation parmi l’élite du football mondial.

Le championnat national n’était pas en reste. Il avait bénéficié de la réforme sportive initiée en 1977, qui mettait chaque club des deux premières divisions sous le parrainage de l’une des grandes entreprises publiques. Celles-ci allouaient les budgets et avaient donné le statut de salariés aux staffs techniques et aux joueurs.

Les résultats allaient être à la hauteur avec trois coupes d’Afrique des clubs champions remportées en 1981 et en 1990 par la JS Kabylie et 1988 par l’ES Sétif en plus de la finale perdue par le MC Oran en 1989.

Dans ce quotidien devenu difficile où l’enthousiasme des premières années de l’indépendance s’était peu à peu estompé et cédait la place au désenchantement, le football demeurait un des rares îlots de joie que même la répression et la crise économique n’avaient pas atteint. Pas encore…

La débâcle

Ziguinchor, Sénégal, le 17 janvier 1992. Match de poule de Coupe d’Afrique des Nations, a priori un match comme les autres, pour une sélection triomphante malgré l’élimination polémique face à l’Egypte au dernier tour des qualifications au Mondial Italien et une déroute quatre jours plus tôt face à la Côte d’Ivoire.

A la place d’une victoire face au Congo qui aurait ouvert la porte des quarts de finale aux Verts, c’est un match nul qui signe l’élimination piteuse des champions en titre, incapables de terminer à l’une des deux premières places dans un groupes à trois équipes.

Une décennie lumineuse se terminait laissant la place à une autre des plus sombres.

Une sélection dont le staff et l’ossature sont vieillissants, incapables de mettre un fond à une forme partiellement rajeunie. Etrange parallèle avec la réalité, bientôt tragique de tout un pays.

Le 12 janvier, la vieille de la rencontre face à la Côte d’Ivoire, le président de la République Chadli annonçait sa démission après avoir dissous l’assemblée populaire nationale.

C’était le moyen que les décideurs, vieillissants et incapables de mettre un fond à leur politique sans forme, avaient trouvé pour bloquer l’accession au pouvoir du Front Islamique du Salut (FIS), parti islamiste se revendiquant ouvertement anti-démocratique et théocrate qui venait de remporter le premier tour des législatives de décembre 1991, les premières « libres et transparentes » conséquence de la constitution de 1989 et se dirigeait vers la majorité absolue au second tour.

Peut-être que cela avait influé sur l’état mental des joueurs mais en ces temps incertains, l’élimination des Verts n’était qu’une déception très vite oubliée et reléguée au second plan. Ce n’était après tout que du football.

Les fossoyeurs

Ce n’était certes que du football, mais durant cette période trouble, personne ne pouvait être épargné, personne ne devrait être épargné.

Le championnat national et la coupe se poursuivaient (à l’exception de la Coupe d’Algérie 1993, arrêtée au stade des 32e de finale à cause d’une surcharge du calendrier) dans une atmosphère de plus en plus tendue du fait de la crise dans laquelle s’enfonçait le pays avec son corolaire de violence.

Malgré aussi la déliquescence d’une fédération instable, gangrenée par les arrangements et les compromissions, avec en point d’orgue cet épisode stupéfiant des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations 1994.

Après la débâcle de Ziguinchor, l’équipe nationale est confiée à un duo d’entraîneurs, Meziane Ighil et Abderrahmane Mehdaoui.

La reconstruction de l’équipe est en cours et donne ses premiers résultats avec une qualification acquise à la prochaine CAN et après avoir sorti le Ghana des grands Abedi Pelé et Anthony Yeboah au second tour des qualifications pour le Mondial américain de 1994, lors d’un match mémorable sur la pelouse détrempée de Tlemcen.

De quoi mettre un peu de joie chez un peuple qui en manque cruellement depuis déjà trop longtemps. Mais cette joie fut éphémère, la faute à une « bévue » administrative. Mourad Karouf, défenseur de la JS Kabylie avait été aligné contre le Sénégal en match de qualification à la CAN Tunisienne de 1994, alors qu’il était suspendu.

Pendant que tout le monde s’attendait à perdre le match sur tapis vert, ce qui n’aurait pas empêché l’Algérie de se qualifier, la Confédération Africaine de Football prononça sa disqualification de la prochaine CAN.

L’ironie dans cet épisode est que, de l’aveu même de la CAF, personne ne s’était rendu compte de cette infraction, ni l’équipe du Sénégal, ni même la CAF qui aurait ouvert une enquête d’après le tuyau d’un informateur resté anonyme que d’aucuns suspectent d’avoir contacté la CAF à partir… d’Alger.

Que cela soit avéré ou non, personne n’est en mesure de le dire, mais ce qui est en revanche certain, c’est que la déception avait succédé à la courte joie.

Une déception de plus pour un football qui manquait de moyens depuis la fin de la réforme sportive et qui devait faire face à la violence endémique qu’avait engendré la profonde crise politique et économique que traversait le pays.

Malgré les menaces d’attentats, les supporters continuaient à aller au stade, à se déplacer avec leurs équipes, à entretenir un semblant de normalité dans un environnement qui ne l’était plus du tout, convaincus qu’après tout, ce n’était que du football.

Oui, les absolutistes s’étaient déjà attaqués aux forces de l’ordre, aux intellectuels, aux enseignants mais ça ce n’était pas du football. Le football, ce n’est pas de la politique.

Non ce n’est pas de la politique, mais c’est avant tout de la joie et la joie était interdite, elle devait elle aussi mourir.

Elle est morte un peu plus le 5 octobre 1994, drôle de coïncidence, jour où Ali Tahanouti, alors président de la JS Bordj Menail, solide club de première division avait été assassiné.

Trois mois plus tard, c’était au tour de Rachid Harraigue, président de la Fédération Algérienne de Football depuis six mois, d’être lui aussi assassiné.

Le football n’était plus seulement du football.

Un îlot de joie

En cette fin d’année 1995, la violence était devenue endémique et la crise économique, plus aiguë que jamais, obligeait l’État, passé lui aussi plus près que jamais du défaut de paiement, à négocier le rééchelonnement de sa dette avec le FMI et à appliquer son fameux plan d’ajustement structurel. 

Dans ce profond marasme, la JS Kabylie, qui avait remporté les deux dernières coupes d’Algérie, s’apprêtait à disputer la finale retour de la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe.

Après avoir raté de peu la victoire au match aller au Nigéria face à Julius Berger (1-1), le match retour allait se jouer dans un stade du 5 juillet archicomble.

C’était la première fois que le plus grand stade du pays faisait le plein depuis la finale de la CAN 1990.

La première fois depuis le début de cette décennie chaotique.

Les supporteurs de Kabylie et d’ailleurs étaient là. Même ceux des rivaux algérois de la JSK étaient présents. Des drapeaux du Mouloudia, de l’USMA, du CRB, de l’USMH. Preuve que ce n’était plus la finale d’un club mais celle de tout un pays.

Bien évidemment, les choses devaient être compliquées et l’ouverture du score par les Nigérians tendait à le prouver.

L’adversité a cela en elle qu’elle révèle les ressources cachées en chacun. Qu’elle pousse au dépassement de soi à l’image d’un Djamel Menad, capitaine et leader de cette équipe, extatique après son but égalisateur.

Riad Benchkhikha, entré en cours de jeu s’occupait lui de mettre un deuxième but synonyme de victoire et annonçait le défilé grandiose malgré le couvre-feu, malgré le danger.

Tout comme la JSK, l’Algérie allait se relever et aller de l’avant. Le chemin serait encore long et bien trop souvent douloureux mais un îlot de joie avait, envers et contre tout, enfin émergé.

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39 réflexions sur « En « Vert » et contre tout »

  1. Merci pour ce beau partage sur une période noire pour le peuple algérien.
    La CAN 1990, je l’ai plus vécue par les lectures que le direct mais je me souviens bien du but d’Oudjani.
    Celle suivante au Sénégal, par contre était entièrement diffusée en France. L’élimination de l’Algerie par le futur vainqueur ivoirien mais surtout le Congo Brazzaville de Jean de dieu Tsoumou. Un défenseur mastoc à la Bobo Balde.
    Et à part quelques fulgurances, le debut de presque 20 ans de déception pour le foot algérien.
    Je me souviens également en 92, au-delà des Madjer, Menad ou Saib, de Medane de la JSK. Une sorte de petit Giresse très technique. Ou de Tahar Chérif El-Ouazzani qui pour beaucoup d’observateurs avait été le meilleur joueur de la compétition en 90.
    Par la suite dans la décennie 90, mise à part Tasfaout, je n’arriverais pas à en sortir un du lot. Comme si le talent avait été étouffé
    par l’ambiance générale du pays.
    Bilel Dziri peut-être…

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    1. Salut Khia et merci pour ton appréciation. A mon sens, le talent était encore là durant les 90’s mais loin de la concentration et du niveau connus une devenue avant. Des joueurs comme Dziri, Adjali, Benhamlet entre autres auraient probablement atteint un niveau supérieur si la formation avait été au niveau ce que le manque de moyen conséquence de la fin de la réforme sportive n’avait pas permis. Ajoutes y la généralisation des magouilles, l’instabilité de la fédération et bien évidemment le contexte politique et tu obtiens la recette magique du déclin du football algérien.

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      1. Adjali ou Benhamlet sont spécifiquement des talents qui me sont inconnus. Une question…Comment parlait on du cas Benarbia en Algerie? Surout au moment où il explose avec Monaco. On ne sait pas vraiment s’il a attendu en vain une convocation avec les bleus, qu’il aurait mérité, ou s’il etait réticent à venir dans le chaos qu’était le foot algérien dans les 90′.
        Ses sélections arrivent tres tard.
        Je l’avais croisé une fois dans les rues toulousaines. Vers la place Wilson. Je vois un type se balader en me disant qu’il ressemblait énormément à Benarbia. Avant de me rendre compte qu’il portait le survêtement de l’ASM! On avait discuté 2 secondes. Un bon souvenir.

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    1. @khia @chipalo

      Merci des compliments.
      C est moi qui me sens honoré que tu aies accepté mon illustration pour ton super article.
      Mais si tu tiens vraiment à me remercier quand même, écris nous vite un autre texte!

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  2. Khiadia a raison de le souligner trés beau dessin, si tu en as l’origine je suis curieux de savoir! au début j’ai cru à un article sur sainté (c’est le slogan du kop nord)^^
    Merci pour ce récit qui rappelle des souvenirs d’une bien sombre période pour ce pays (merci aux « services » Français et à l’état pas très glorieux non plus dans cette histoire)où étant déjà un amateur de géopolitique ça me parlait, je suivais les soubresauts de l’Histoire avec il me semble à cette époque une répression terrible en Kabylie (époque de l’assassinat de Lounes Matoub si je dis pas de bêtises)

    cette coupe du monde 82 est mon 1er vrai rapport au foot j’ai 7 ans c’est un peu brumeux dans ma tête, je capte pas tout mais je suis les tontons qui sont à fonds me parlent de ce fameux match contre la RFA et de ces joueurs mythiques qu’ils ont déjà vu joué des étoiles pleins les yeux de ce match de la honte entre les « bochs »! , je dirai même que c’est par ce biais ma 1ere approche de l’Afrique et de son football, avec un pic 4 ans plus tard et le Maroc en 1/8eme contre la RFA (encore!!) et encore une fin difficile sur le coup franc en toute fin de match de ce tueur Matthaus (mur suspect?) qui troue un Zaki héroïque…mais je m’égare..
    le foot Algérien dans ma jeunesse c’est surtout Madjer et son geste en finale 87 (oui décidément l’enfance et ses images marquantes) et puis un long tunnel noir peut être et surement que je m’y intéresse que trop peu (mea culpa) déjà totalement porté vers le foot sud américain (et l’histoire et la géopolitique de ce continent)) à cause d’un petit génie qui aura marqué ma vie!

    le foot Algérien j’y reviens par intermittence en particulier grâce à « notre » Kader Ferhaoui qui est incroyable l’année en d2 qui nous fait remonter il est un des chouchous du chaudron, en d1 il perd petit à petit sa place de titulaire au profit d’Alex il reste au club on lui promet un poste d’encadrement mais déjà à l’époque on en avait des bons..dirigeants et on a perdu un homme de valeur!!
    le foot Algérien reviens à mon bon souvenir régulièrement autour d’une bière grâce aux copains de tribunes qui s’enflamment pour l’EN pour leur souvenirs et les histoires de leur clubs de cœur au bled (la plupart du temps la JSK),j’ai peut être tort de pas m’ intéresser tant que ça au foot Africain et Algérien en particulier mais on ne choisi pas toujours où va son cœur!

    désolé de ce pavé un peu alambiqué mais encore merci les gars pour votre taf je crois que votre but est atteint du moins chez moi!!

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    1. Salut ami stéphanois. Désolé pour l’appropriation totalement involontaire du slogan du Kop Nord! En Algérie, tout le monde appelle la sélection « les verts » (mais paradoxalement, on préfère jouer ne blanc) et personne sauf quelques journalistes ne se sert de ce surnom immonde (les fennecs….Dieu que je supporte pas ce truc). L’illustration est une création originale de mon ami Goozigooze, dessinateur talentueux et expert patenté en fractures en tous genres que je remercie encore pour ce très joli cadeau. Comme tu le dis si bien, suivre un football en particulier est tout bonnement un choix du cœur pas forcément rationnel. C’est d’ailleurs un algérien fan du Bayern et de l’équipe d’Allemagne qui te le dit (je suis carrément une anomalie) !
      Merci pour ton commentaire sentant bon la passion du foot.

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  3. @Chipalo, merci ! Beaucoup de souvenirs à la lecture de cet article. L’Algérie de 1982 est sentimentalement inégalable… Je me souviens avoir suivi Algérie – Chili sur une petite radio en revenant d’un voyage de fin d’année avec le collège, ignorant par ailleurs que la RFA et l’Autriche avaient trouvé le moyen de se qualifier sans péril.

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      1. De mémoire, l’Algérie menait 3-0 contre le Chili avant d’encaisser 2 buts

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      2. Très juste Bobby. Je dirai même que le sabordage avait commencé contre l’Autriche.
        l’Algérie s’est en grande partie sabordée elle-même et laissé l’occasion à la RFA et à l’Autriche.

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      3. D’ailleurs à cause de ce match que la FIFA a décidé que tous les derniers matchs de poule doivent se dérouler à la même heure.
        Sinon pour info à Gijon, près du stade Molinon, il y a une stèle où il y’a toutes les signatures des joueurs allemands et algériens ayant participé à ce match .

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  4. Super article Chipalo, et magnifique illustration de goozigooze !

    Le papier en lumière une période triste mais charniere dans la globalsiation du monde au tournant des 80s-90s, qui reste pourtant méconnue.

    J’adorerai avoir ton analyse sur l’actuelle sélection algérienne. En effet, à la CAN 2019, elle m’avait fait une excellente impression, la seule à mon sens capable de faire quelque chose au prochain Mondial. Mais depuis, que de terribles et incompréhensibles désillusions !

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    1. Salut True. Merci beaucoup pour ton retour camarade. Je vais essayer de faire dès que possible un petit article autour du passé récent de l’E.N, de la situation actuelle et des perspectives. Stay tuned buddy!

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    2. Je ne voudrais pas faire d’un match une généralité, mais le souvenir que me laissa l’Algérie contre la Belgique en 2014 était excellent.

      Mieux : l’Algérie avait été quelque peu flouée.. J’observe d’ailleurs que, depuis qu’elle est devenue un produit commercial (bientôt fini, ouf..), la Belgique n’a pas une seule fois eu à se plaindre de l’arbitrage, que du contraire..

      Les fiascos derniers de l’Algérie sont incompréhensibles, je pige pas.

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      1. De mon point de vue, l’E.N avait fait une bonne première mi-temps. Par contre, en deuxième mi-temps, in défendait beaucoup trop bas. Company et Van Buyten étaient dans notre partie de terrain la plupart du temps et relancaient très proprement.
        Sachant que nous n’avons jamais été une sélection réputée pour savoir garder un score, j’avais mal senti le coup. De plus, le coaching de Wilmots avait été bon donc pour moi et la majorité des suiveurs ici, la victoire belge était méritée.
        Concernant les résultats plus récents, j’espère préparer un article prochainement abordant la situation et les derniers échecs successifs.

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      2. Dans mes souvenirs, Vertonghen eût dû recevoir une deuxième jaune, et le score était alors toujours de 1-0.. C’eût été une autre chanson.

        Tu fais bien de soulever que Wilmots ne fit pas que des conneries à la tête des DR ; ce que ce mec s’est ramassé est assez écoeurant.. On ne peut pas vraiment dire que ses joueurs, qu’il protégea mais qui pour moitié le trahirent, aient fait beaucoup mieux sans lui par la suite, hum..

        Ton article sur l’Algérie contemporaine est le bienvenu!

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  5. Bertie
    On a bien vu ton brouillon donc c’était pour te remercier et savoir si c’était abouti. Tu es le 1er à utiliser la possibilité de proposer un article et on est encore tres au point sur cet aspect là! Mais sache que ton texte est pris en considération et que l’on lui fera une place au chaud.

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  6. Petite question : la js Kabylie a de mémoire souvent changé de nom , est ce à cause du nom Kabylie qui faisait peur au pouvoir en place , un peu comme l inter qui a du s’appeler Ambrosiana sous mussolini ?

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    1. Bonjour Berti. Merci pour ta question. La JSK avait en effet du changer de nom, entre autres pour des considérations politiques mais pas que. Je te promets plus de détails dans un article à venir sur l’histoire du grand classique algérien, JSK vs MCA. Stay tuned!

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  7. Enfin l’occasion de réagir sur cet intéressant article, merci.

    A la puissance mille, ça m’a rappelé la Belgique des années 80 : attentats à gogo, résilience collective par le football, liens ténus d’entre football et politique..

    Vous avez beaucoup parlé de l’Algérie 82, inévitable.. Mon but ne sera pas d’être déplaisant, cette Algérie-là avait suffisamment de qualités que pour se passer de ce genre d’artifices et bien peu de footballs ouest-européens gardaient la moindre leçon morale à donner en la matière, mais..mais qu’est-il advenu, en Algérie, des moult histoires de dopage ayant avec le temps circulé autour de cette superbe équipe de 82?

    C’est un vieux souvenir de lecture, un dossier paru dans « Jeune Afrique » il y a bien 10-11 ans, quand j’y étais abonné en Afrique centrale. Le scandale sanitaire semblait monumental, joueurs victimes d’un dopage d’Etat, des maladies parfois terribles.. Je présume que cela a fait son chemin en Algérie, auquel cas : qu’est-il advenu de cette histoire, de ces joueurs?

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    1. Bonsoir et merci pour ton retour Bota.
      Officiellement, absolument rien n’a filtré sur un potentiel dopage à cette époque et à ma connaissance, aucun joueur de cette époque n’a déclaré de maladie grave ou de séquelles éventuelles. Ceci étant dit, cela n’exclut en aucun cas la possibilité de dopage. D’ailleurs, à ma connaissance, même si les joueurs n’ont pas été personnellement touché, c’est par contre le cas des enfants de certains d’entre eux. Je n’ai aucune statistique ni chiffre pour étayer mes dires, mais je sais que c’est le cas d’un ou deux des enfants de Djamel Menad. Je doute d’être en mesure de faire un article à ce sujet, qui serait du ressort d’un journaliste professionnel mais j’écrirai quelque chose à ce sujet si je réussis à collecter assez d’éléments factuels.

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      1. Je retombe en googlant sur des articles plus épars, datés de 2011. Je ne sais franchement qu’en penser, les faits y-relatés sont +/- catastrophistes.. Dans mes souvenirs, le dossier « Jeune Afrique » que j’avais lu était moins sensationnaliste peut-être.

        Quelques liens donc :

        https://tamurt.info/2014/06/29/tous-les-joueurs-algeriens-ont-eu-des-enfants-handicapes-les-joueurs-algeriens-vainqueurs-de-lallemagne-en-1982-etaient-dopes/63846/

        https://www.nouvelobs.com/sport/20111115.OBS4561/sept-peres-d-handicapes-l-equipe-de-foot-d-algerie-dopee-a-son-insu.html

        https://www.lemonde.fr/sport/article/2011/11/17/soupcons-de-dopage-pour-d-ex-footballeurs-algeriens-parents-d-handicapes_1605538_3242.html

        ..et une source estampillée « Jeune Afrique »!, la voici (mais quasi-certain que ce n’est pas cela que j’avais lu, bref) : https://www.jeuneafrique.com/136352/societe/football-les-fennecs-ont-ils-t-drogu-s-dans-les-ann-es-1980/

        L' »affaire » en est restée là?

        L’un dans l’autre : bonne moitié des équipes étaient chargées comme des mules, le soft-power du football était à son climax à l’époque.. Ca ne changerait pas grand-chose à mon appréciation pour cette équipe, laquelle au moins envoyait du jeu.

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      2. Ah zut, commentaire pas passé hier (je crois que ça bloque à cause des liens).

        Suis donc retombé sur un article de « Jeune Afrique » en ligne, j’en vois aussi sur les pages du Nouvel Obs, Monde..et « Tamurt.info » (algérien?)

        C’est ça qui m’intrigue, l’impression qu’il y a eu assez peu d’occurrences dans la presse algérienne. L’un ou l’autre papiers font d’ailleurs état d’une forme d’omerta..?

        D’un article à l’autre, le nombre de cas est fluctuant. Un des rares points à faire l’unanimité : les joueurs n’étaient pas au courant, dopés à leur insu..mais je n’e n’en sais vraiment pas plus, cette affaire ne semble pas avoir le moins du monde évolué en 10 ans??

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      3. @Bota, je te confirme que cette histoire de dopage est restée très longtemps sous les radars. En plus de Menad, je me souviens aussi d’info sur un ou des enfants de Kaci-Said. Mais tout cela reste comme tu le dis assez peu clair avec quasiment aucune certitude. J’aurais aussi tendance à croire, et c’est un avis purement personnel, que les joueurs n’étaient pas au courant et que cela s’est fait « à l’insu de leur plein gré ».

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