par Choisir un nom de club n’est pas chose aisée. Mais l’originalité n’est pas toujours une bonne chose. Voici une vingtaine de clubs aux noms, disons… peu habituels.
Les noms un peu cools
Eleven Men In Flight FC – Eswatini
On n’ose pas se demander si les joueurs s’envoient en l’air dans les vestiaires, mais on s’interroge fortement sur les raisons qui ont amené les fondateurs du club à lui trouver un nom pareil. Pour ce qui est de la volonté de se démarquer, c’est largement réussi. Le club d’Eswatini, surnommé « easy by night », a été créé en 1965 et a gagné deux fois le championnat.
Motor Action FC – Zimbabwe
Si ce club semble avoir été créé pour notre rubrique du même nom (ou presque), sachez que ce n’est pas le cas. Le Motor Action FC a été fondé en 2000 sur les bases du Blackpool FC, basé à Harare (rien à voir avec le Blackpool anglais, évidemment), mais il a déjà disparu.
SV Robinhood – Suriname
Deux épées sur le blason, un nom amusant… le Sport Vereniging Robinhood était bien parti pour une tranche de rigolade. Mais son appellation prend tout son sens quand on apprend que le club a été fondé pour donner aux jeunes démunis l’opportunité de participer à des activités de groupe. L’idée initiale a été lancée en 1945 et le SV Robinhood est devenu le club le plus titré du pays en étant 25 fois champion.
Invincible Eleven – Liberia
L’Invincible Eleven & Majestic Sports Association Inc. semble plutôt être du genre à se prendre au sérieux. Fondé en 1943 à Monrovia, c’est l’un des clubs les plus titrés du pays (13 fois champion). Il a notamment vu passer George Weah dans ses rangs.
Hardbody FC – Zimbabwe
Décidément, le Zimbabwe est un terrain propice à une certaine créativité en ce qui concerne les noms de clubs. Peu d’informations filtrent sur cette entité créée en 2004, mais on imagine volontiers les joueurs bander leurs muscles en permanence pour bien correspondre au descriptif.
AS Onze Créateurs de Niaréla – Mali
Certains disent que le foot moderne manque de poésie ? Qu’ils aillent donc à Bamako découvrir le club des Onze Créateurs. Baptisé à l’origine « Les onze créateurs de ballon », ce club a la particularité de porter un maillot violet, une couleur plutôt rare dans le foot mais franchement élégante. Et ces créateurs ne se contentent pas d’être des perdants magnifiques puisqu’ils ont gagné deux fois la Coupe du Mali.
Les amoureux de la bonne bouffe
Botswana Meat Commission FC – Botswana
Le problème avec les clubs issus d’organisations, c’est que leur nom peut vite dériver. Si tout va bien quand vous vivez à Sochaux ou Eindhoven, c’est plus compliqué pour les employés de la Botswana Meat Commission, qui ont créé leur club en 1969. La BMC est une organisation à but non lucratif qui se charge d’abattre, transformer et vendre la viande de bœuf et ses produits dérivés au Botswana. Le club a été rebaptisé Gilport Lions FC, ce qui est nettement moins amusant. Mais le surnom de l’entraîneur actuel est « hotdog », ce qui est nettement plus amusant.
Chicken Inn FC – Zimbabwe
Et mon club, c’est du poulet ? C’est certainement ce que se disent les Gamecocks, surnom des joueurs de ce club zimbabwéen fondé en 1997 et devenu champion en 2015. L’histoire ne dit pas si les prises de bec avec l’arbitre sont monnaie courante.
Les trucs qu’on n’a pas trop compris
Miscellaneous SC Serowe – Botswana
C’est un nom parfait pour un club omnisport. Malheureusement, il s’agit bien d’un club entièrement dévolu au football, fondé en 1962. Le Miscellaneous SC a la particularité d’être entièrement détenu par ses supporters.
Cape Coast Mysterious Ebusua Dwarfs – Ghana
Coller plusieurs mots à la suite donne rarement quelque chose de sensé. La « famille de mystérieux nains » (c’est la vraie traduction, promis juré!), basée à Cape Coast, fait partie des doyens du football ghanéen (normal, ça vit longtemps un nain). Mais à part une création en 1932 et un unique titre en 1966, ils creusent toujours pour donner à leur club ses titres de noblesse.
Naughty Boys FC – Lesotho
Vous vous rappelez de ces tournois de foot en colonie de vacances ? Quand on soumettait un nom d’équipe, on aimait parfois trouver un truc de bonhommes pour impressionner l’adversaire. Un nom de durs, qui montrait qu’on n’avait peur de rien. Au Lesotho, ils ont fait pareil mais ils ont officiellement enregistré le nom du club. Mais, pas de chance, le club des services de prison (Lesotho Correctional Services, rebaptisé Lesotho Prisons Services FC puis disparu) compte six titres de champion, tandis que les Naughty Boys n’ont jamais rien gagné. Alors, c’est qui les vrais bonhommes ?
Les champions de la géographie
Eastern Suburbs – Australie – Nouvelle-Zélande
A Brisbane en Australie, il existe un club nommé Eastern Suburbs FC. A Auckland en Nouvelle-Zélande, il existe un club nommé Eastern Suburbs AFC. Le club australien est plus vieux (créé en 1922 contre 1934), mais il n’a pris son appellation actuelle qu’en 1980. Alors, qui est le plus légitime entre les deux ? Il manque un match pour les départager.
Club Deportivo Everest – Equateur
Fondé en 1931 à Guayaquil, le CD Everest a tout simplement été nommé d’après la plus haute montagne du monde. Un clin d’œil amusant pour un club qui n’a pas vraiment tutoyé les sommets depuis sa création, puisqu’il n’a remporté qu’une seule fois le championnat d’Equateur, en 1962.
Un nom étrange et un blason… pas mieux
Bears FC – Bahamas
Puisqu’on vous dit que la banquise fond et que les ours vont chasser toujours plus loin ! Même aux Bahamas, oui Monsieur ! Le Bears Football Club, en plus d’avoir un blason particulièrement laid, s’appelle en plus officiellement Insurance Management Bears FC, pour bien mettre en avant son sponsor principal. Fondé en 1996, le club des ours bahaméens a tout de même remporté six fois le championnat local.
Joe Public – Trinité & Tobago
Bien peu de clubs arrivent à combiner un nom pourri avec un blason moche. Le Joe Public FC, basé à Trinité-et-Tobago, a mené ce double combat contre le bon goût de 1996 à 2011. Le club a été créé par Jake Warner, vice-président de la FIFA à l’époque, qui a mené des réformes dans le football trinitien suite à l’échec de la sélection nationale dans la qualification à la Coupe du monde 1998. Un championnat professionnel est créé en 1996 ainsi que plusieurs clubs, dont le Joe Public FC.
Bolivie : l’anglais sinon rien
En Bolivie, les fondateurs des différents clubs ont souvent fait le choix de l’anglais. Certains clubs ne mentionnent donc pas la ville ou le quartier d’où ils viennent, contrairement aux habitudes. Et entre le Club Always Ready, The Strongest ou encore Blooming, il y a de quoi en perdre son latin.
Le choix dans la date
April 25 SC – Corée du Nord
Le championnat nord-coréen n’est pas le plus connu du monde. Le verrouillage des frontières du pays n’aide pas, évidemment. Mais le club du 25 avril est relativement connu à travers le monde en raison de ses performances. Le club le plus titré du pays tient son nom du ministère de l’Armée, qui l’a créé. La date de création de l’armée nord-coréenne étant officiellement le 25 avril 1932, le club s’appelle tout naturellement 25 avril.
9 de Octubre – Equateur
En Equateur, il existe un club nommé 9 de Octubre et basé à Guayaquil. Là aussi, le choix de la date n’est pas anodin : il s’agit d’une référence au 9 octobre 1820, quand la ville de Guayaquil s’est révoltée contre l’occupant espagnol et a obtenu son indépendance. On se demande tout de même comment ça se passe quand le 9 octobre joue un 9 octobre. Ou un 10 octobre, histoire de se faire des nœuds au cerveau.
Un hommage à une personnalité
Club Fulgencio Yegros – Paraguay
La ville de Ñemby est le domicile d’un club dont le nom fait référence au premier chef d’Etat de l’histoire du pays. Né en 1780, Fulgencio Yegros était un militaire qui a participé aux combats pour l’indépendance du Paraguay. Il fait partie des leaders de la révolution et est nommé, une fois l’indépendance acquise, consul de la République paraguayenne en compagnie de Rodriguez de Francia. Il ne manque plus qu’un FC Robespierre en France.
FC Santa Claus – Finlande
Les amateurs de géographie s’y attendaient sûrement. Le FC Santa Claus a été fondé dans la ville finlandaise de Rovaniemi, qui est la « ville natale » du père Noël. Les joueurs évoluent en rouge et blanc et les fondateurs du club assument totalement l’aspect marketing du nom de leur club, que confirme le choix d’utiliser le nom anglais du père Noël et non sa version finlandaise (Joulupukki). Le tout est couronné par une tête de père Noël sur le blason, parce qu’on n’en fait jamais trop.
Churchill Brothers FC Goa – Inde
Ce club n’a absolument rien à voir avec John Strange Spencer-Churchill, le frère de Winston. Créé en 1988, il a été baptisé d’après le nom de son premier propriétaire, Churchill Alemao, qui a notamment été le président de la fédération de football de Goa. Le club a remporté le championnat d’Inde en 2009 et en 2013.
Ho Chi Minh Futbol Club – Pérou
Dans les années 1970, au Pérou, les idées communistes sont largement popularisées auprès de la population. En 1974, cinq étudiants d’Ayacucho fondent le Club Deportivo y Cultural Ho Chi Minh, en hommage au dirigeant communiste vietnamien. Ils veulent se servir du club pour propager les idéaux communistes. Si l’aspect culturel a disparu avec le temps, le club continue de jouer un rôle social au niveau amateur. Un niveau qu’il a toujours connu.
Bonus : les copyrights ? Pour quoi faire ?
En voyageant à travers le monde, on peut avoir de drôles de surprises. Un passage en Equateur permet de confirmer que Barcelone domine le football. Le Barcelona SC, plutôt, fondé par des admirateurs du club catalan. Plus au Sud, en Uruguay, c’est le Liverpool Fútbol Club qui fait parler de lui, tandis que son rival d’Everton se trouve au Chili (sous l’appellation exacte Corporación Deportiva Everton de Viña del Mar).
Très joli ! Depuis la tombe, le Waterschei THOR, tombeur du PSG en quarts de C2 1982-83, sollicite son inclusion à titre posthume. THOR était à l’origine (ouvrière militante) l’acronyme de « Tot Herstellen Onze Rechten » (« Jusqu’à la Réhabilitation de nos Droits »). Au moment de l’inscription à la Fédération belge en 1925, il a fallu dépolitiser le nom qui est donc officiellement devenu « Tot Heil Onze Ribbencast » (« Pour le Salut de notre Cage Thoracique »).
Que de noms de club chelous….interessant cet article…bientot on aura le FC DMC , Football Clud De Mes Couilles
Bizarre bizarre
Ce commentaire dudit NONo44
a récolté deux pluzun
Personnellement je le trouve surcoté
Voilà
Je sais c’est gratuit et méchant
Mais j’ai pas peur de dire qu’est-ce que je pense
Merci Modro. Invincible Eleven, le club de Weah, je m’en souviens bien. Les Joe Nagbe ou Christopher Wreh, qu’il avait ramené à Monaco, venaient de là. Je pensais que c’était également le cas de James Debbah, qui passa également par Monaco, mais non. Lui vient de Mighty Barrolle.
Plus de près de nous au Portugal, le Gil Vicente FC (en hommage au poète et dramaturge portugais du 15e siècle) : jouer au foot avec un blaze de poète, la classe absolue. En 2.Bundesliga, le Jahn Regensburg porte le nom d’un grand éducateur et nationaliste, Friedrich Ludwig Jahn.
Il y a aussi des fois où le nom du club s’explique par le quartier où il se situe : Anderlecht (Bruxelles), Aston Villa (Birmingham), Benfica (Lisbonne), Boavista (Porto), Botafogo (Rio de Janeiro), Chievo (Vérone), Everton (Liverpool), Feyenoord (Rotterdam), Flamengo (Rio de Janeiro), Peñarol (Montevideo), Rosenborg (Trondheim), Servette (Genève)…
En Argentine, un nom bizarre Defensia y Justicia : on dirait que le club représente le ministère de la Justice ! Vous imaginez la pression sur les arbitres…
Au Botswana un match de ouf entre les Petits Coquins (Naughty Boys ) et les Géants Tueurs (Giant Killers) avec sûrement un déséquilibre hilarant !
Enfin et toujours en Argentine, un match qui nous fait bien rire ici en France : l’Atletico Lanùs v. l’Atletico Colòn !
Tu parlais de poète Lindo, on a Heart of Midlothian qui doit son nom au bouquin de Walter Scott.
Botev Plovdiv.
Je venais pour parler de Gil Vicente, un des noms les plus improbables du foot portugais. En 1924 lorsque les fondateurs du club de la ville Barcelos se décide à créer le club, ils sont assis sur la place du Théâtre Gil Vicente, devant la statue du poète et décidèrent d’appeler le club ainsi! Ils gardèrent quand même le coq emblématique de la ville (et du Portugal).
En nom sympa et étrange il y a aussi Rio Ave, comme si en France on avait un club qui s’appelait « La Meuse FC ».
Dans les divisions inférieures (D2 et D3) il y a de l’original, du Imortal, Oriental Dragon, Pedras Salgadas (nom du Perrier portugais)….
Rien sur le Japon ?
Tant mieux !
Modro ! Tu ne piqueras pas mon job !!! 😀
(Je donnerai cher pour savoir comment les « supporters » de April 25 encouragent leur équipe ! XD )
Avertissement
Ce commentaire s’ autodétruira dans… Suspence
Club Deportivo Palestino est club chilien !!!
Étonnant n’est-ce pas?!
En effet, d’ailleurs de mémoire il y avait eu un (très bon) papier dessus sur SF version papier.
Oui, d’ailleurs Palestino avait été champion du Chili avec un, le ? , des plus grands joueurs de ce pays, Elías Figueroa.
Pourquoi étonnant ? les « Levantins », « Turcs » ou « Arabes », selon la façon dont on les désigne couramment par là-bas, c’est pas ce qui manque en Amérique du Sud. Ce qui doit inclure aussi bien des Syriens que des Arméniens, des chrétiens orientaux que des alaouites ou des sunnites…
Bobby t’inquiètes pas pour ma culture
Quand j’annonce c’est que j’ai du jeu
Non mais l’autre hé…
Bobby salopard d’usurpateur!!!!
Propagandiste!!!
Dans le genre « rien à branler du copyright », il y a le Berekum Chelsea au Ghana, le Real Salt Lake aux Etats-Unis, le Ajax Cape Town en Afrique du Sud (mais ça, c’est une filiale de l’Ajax Amsterdam)… Et il me semble qu’il y avait aussi un Benfica à Hong Kong, mais j’ai un doute.
Faudra qu’on se fasse les clubs avec des noms de personnalités. Y en a une pelletée !
Pour les clubs avec des noms de personnalités, le Ho Chi Minh Futbol Club a ma préférence. Ca paraît tellement improbable comme histoire que je ne pense pas qu’un autre club fasse mieux dans cette catégorie.
Nul doute que la Corée du Nord enfonce tout le monde.