Faster Invincible Tractor! Kill! Kill! 

Devinette… Quel est le club, ancien vainqueur d’une coupe d’Europe et ayant un minimum de 60 matchs sur le Continent, à être toujours invaincu à domicile ? Pas facile… Indice : ces deux coachs les plus célébrés sont devenus des sélectionneurs de renom, dont l’un a offert son unique titre à son pays… Et oui, il s’agit bien d’Alf Ramsey, de Bobby Robson et surtout d’Ipswich Town ! De 1962 à 2002, son stade, Portman Road n’a jamais vu une défaite de ses poulains, soit 25 victoires et seulement six nuls en 31 rencontres. Les esprits chagrins diront que les Tractor Boys n’ont plus joué en Europe depuis 20 ans, mais laissons nous bercer par la nostalgie d’un album aux photos jaunies…

Coupe des Clubs Champions 1962-1963

Septembre 1962- La première rencontre à domicile d’Ipswich en Europe est face au Floriana maltais. Les hommes d’Alf Ramsey, surprenants champions d’Angleterre 1962, l’année de leur montée,
colleront deux manitas aux pauvres Maltais. Portman Road inaugure son cycle triomphal…
Superbe effort du Milanais Trobbi! Au tour suivant, Ipswich affronte le redoutable Milan AC de Rivera et Altafini. Les Tractors Boys, après avoir subi la foudre de Paolo Barison à San Siro, s’offrent une victoire pour l’honneur à cinq minutes du terme, grâce à Bobby Blackwood. Les 37 000 fans présents à Portman Road leurs réserveront une ovation méritée.
Giorgio Ghezzi, première victime de prestige d’Ipswich à domicile. Pas la dernière…

Coupe de l’UEFA 1973-1974

Septembre 1973 – Netzer, qui vient juste de signer au Real, ne sait pas encore qu’il va vivre une année d’enfer. Miguel Muñoz vieillit tandis que l’autre recrue, l’Argentin Oscar Más, n’est pas le renard des surfaces attendu. Le Real finira à une honteuse huitième place, le voyage européen ne dépassera pas Ipswich…
Portman Road se chauffe avant l’entrée des présumés ogres madrilènes…
Victoire des Anglais sur un but contre son camp de Rubiñan. Premier coup de maître européen d’un certain Bobby Robson. Les Pirri, Amancio ou Benito sortent la tête basse…
Immense performance de Trevor Whymark qui réalise un quadruplé à domicile! Contre une Lazio sprintant vers son premier scudetto, s’il vous plaît! La bande de fous furieux Chinaglia, Wilson ou Re Cecconi attendent le retour à Rome de pieds fermes…
Mick Mills et Pino Wilson au coup d’envoi. Jusqu’ici tout va bien…
Fin de match houleuse à l’Olimpico. Une main anglaise oubliée sur la ligne, un Chinaglia possédé, un arbitre néerlandais dépassé… Un penalty litigieux accordé aux Anglais, des Italiens qui font tribucher l’arbitre, des tribunes incandescentes.. Canettes ou fusées, une invasion du terrain, une chasse à l’Anglais dans le tunnel menant aux vestiaires… Un grand moment de rapprochement entre les peuples…
Twente FC sera une étape plus paisible pour Ipswich. Victoire aux Pays Bas et à Portman Road ( ici le but de Whymark ). Mais le plus important, les Tractor Boys découvre une de leurs futures idoles, Frans Thijssen.
Quart de finale de la Coupe UEFA. Ipswich pensait avoir fait le plus dur en remportant la première manche face au Lokomotiv sur un but de Beattie…
Ils céderont à Leipzig aux penaltys.
Joachim Fritsche marque le sien…

Coupe de l’UEFA 1974-1975

Retrouvailles compliquées en cette saison 1975. Un nul, deux partout en Angleterre à l’aller, met la bande de Robson dans une mauvaise posture. Il n’y aura pas de vainqueur à Twente. La revanche est pour Frans Thijssen…
Invaincu, Ipswich quitte déjà l’arène européenne. Non sans avoir fait douter le futur finaliste de la compétition…

Coupe de l’UEFA 1975-1976

Habitué des confrontations néerlandaises, le sort offre le Feyenord à Ipswich. Mais le favori est bien anglais désormais… Battu à Portman Road, Feyenoord et Steve Wegerle le seront également chez eux. Au plus grand plaisir d’un peuple dévoué…
En route pour Rotterdam…
Dans les milieux autorisés ( salut Alex…), on considère que le Bruges d’Happel est la plus belle équipe que la Belgique ait enfantée. La vérité est que Bruges en prend trois dans la besace à Portman Road. 3 à 0 et bien peu d’espoir de qualification. Le détenteur de ce billet y croyait-il d’ailleurs?
Si oui, quelle lucidité! Bruges va réaliser un de ses plus beaux concertos ce soir là. Lambert, de Cubber, Le Fevre et Vandereycken ou quatre raisons de croire au titre européen. Liverpool et Keegan ne se laissèrent pas attendrir…

Coupe de l’UEFA 1977-1978

Vous ne connaissez pas Landskrona BoIS? C’est normal, ce club suédois n’est pas le plus fameux joyau de la couronne scandinave. Comme face à la Lazio, le vieux Whymark score un quadruplé.
Le canard de Las Palmas est satisfait. Le gardien Carnevali n’en a pris qu’un en Angleterre. Miguel Muñoz, Morete et Brindisi portent désormais les espoirs de toute une l’île sur leurs épaules.
Aux Canaries, les spectateurs vivront un chassé-croisé haletant et la confirmation d’un talent naissant, Paul Mariner.
Une joie intense, suivie de la pire désillusion… A Portam Road, Cruyff et sa clique ne voit pas le jour. 3 à 0 mais Robson l’affirme, la leçon brugeoise a été retenue… Alors oui, les Tractor Boys n’en prendront pas quatre. Seulement trois… De quoi perdre à nouveau à la séance de tir au buts sur une réalisation d’Alfredo Amarillo. Le temps d’assister à une de nuits européennes les plus accomplies de Cruyff lors de son trip catalan.
Kevin Beattie ou le gachis…

Coupe des Coupes 1978-1979

Mills est radieux. Son club de toujours vient de gagner la Cup. Et quoi de mieux pour oublier les Ramblas et ses pickpockets que d’affronter un club néerlandais? Kees Kist est une douleur qui se soigne facilement…
Innsbruck, tout schuss
Butcher ne craint pas le Barça. Cruyff est parti et même si Krankl réalise une superbe première saison, le talisman de Portam Road n’a pas pris une ride. Seul grain de sable, ce but d’Esteban Vigo qui pourrait changer la donne…. Alors les Brazil, Wark ou Mürhen vont tout donner au Nou Camp. L’odeur du sang, Miguelí adore ça… Le blondinet tueur renvoie Robson et sa troupe sur les bancs de l’école.

A suivre…

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8 réflexions sur « Faster Invincible Tractor! Kill! Kill!  »

      1. Jamais!
        C’est pas faute d’avoir essayé, mais le taux de remplissage est tel qu’il fallait (en 07/08) un membership pour être sur la liste d’attente à Stamford Bridge, par exemple.
        Il devait bien y avoir des places à 2 milliards de pounds mais bon ^^
        L’astuce était d’aller à Fulham pour voir les plus grosses écuries, mais là aussi, c’était coton et je n’en aurai finalement jamais eu l’opportunité.
        Je regrette un peu de ne m’être pas plus bougé pour aller voir des matchs de Championship, ça aurait pu être cool.
        A part Brighton, je ne suis pas beaucoup sorti de Londres , malheureusement…

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      2. Ça à l’air coton de choper des places en Angleterre. En Espagne, c’est pas donné non plus au regard du pouvoir d’achat des gens. Ils abusent.

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  1. C’est quoi, cette espèce de Miss Sorcière du Suffolk?

    La sorcellerie, de surcroît féminine, semblait faire partie du decorum la seule fois où je suis passé par là. Et non loin d’Ipswich, historiquement : c’est aussi Boadicée, autre figure féminine subversive.. Ils ont l’air d’aimer ce genre de nanas.

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