Japon, Coupe d’Asie 2004 : Le bon côté de l’Histoire (2/4)

Deuxième épisode de notre série sur le parcours du Japon lors de l’édition 2004 de la Coupe d’Asie de football disputée en Chine. Aujourd’hui, après avoir vu le contexte général très hostile à l’équipe menée par Zico, nous nous attarderons sur le quart de finale disputé face à la Jordanie. Un match haletant au scénario rocambolesque, qui va entrer dans l’histoire du football nippon.

C’est sûr de sa force que le Japon aborde son quart de finale en ce 31 juillet 2004. Emmené par un Shunsuke Nakamura au niveau que l’on attendait de lui, le Japon de Zico a livré un premier tour conforme à son statut de favori à sa propre succession. Deux victoires, un match nul et une première place du groupe D lui permettant de rester dans la ville de Chongqing, où il a joué l’ensemble de ses trois matches. Et d’affronter un adversaire à priori plus que prenable : la Jordanie.

Pas si facile que ça

Un adversaire à sa portée ? En réalité, pas tant que ça ! La Jordanie est en effet une sélection en progression en ce début des années 2000. Passant de la 126e place au classement FIFA en 1998, à la 40e à l’aube de la Coupe d’Asie 2004. Un classement qui reste encore à ce jour le meilleur de toute l’histoire de la sélection du Jourdain. Celle-ci est coaché par Mahmoud Al-Goahry, l’un des meilleurs entraîneurs égyptiens de l’histoire, auréolé notamment de deux Ligues des Champions de la CAF (avec Zamalek et Al-Ahly), d’une CAN avec la sélection égyptienne 1998 et d’une qualification pour la Coupe du monde en 1990 avec l’Egypte, la première depuis 56 ans. Sous sa houlette, la Jordanie continue ses progrès et se qualifie la toute première Coupe d’Asie de son histoire à l’occasion de cette édition en Chine.   

En face de lui, le Japon aura une équipe en pleine confiance, dotée d’une défense de fer qui n’a toujours pas encaissé le moindre but depuis le début de la compétition. Après avoir obtenu deux 0-0 face aux deux favoris du groupe B, la Corée du Sud et les Emirats arabes unis, puis une victoire 2-0 sur le Koweït, la Jordanie a atteint la deuxième place de sa poule, lui permettant de franchir le premier tour. Premier quart de finale pour sa première participation, la Jordanie étonne. Dans une année qui voit le football européen bouleversé par les surprises (quelques semaines plus tôt, la Grèce remportait l’Euro 2004), certains commencent à imaginer que le Japon, bien que nettement favori pour cette rencontre, pourrait bien se faire piéger.

D’autant plus que l’hostilité du public de Chongqing, déjà entraperçu lors du premier tour, atteint des proportions démentielles. Encore une fois, l’hymne japonais est conspué, et des hués constantes accompagnent chaque phase de possession des Samurai Blue. Une situation qui commence à exaspérer de plus en plus les hommes de Zico. Yûji Nakazawa explique : « Ils nous ont tellement hué qu’on s’est dit qu’il fallait les faire taire. Si on gagne, on les fera se taire !» Les Jordaniens, pleinement conscients que le public a nettement pris leur parti, s’enhardissent et commencent à exacerber la foule, à l’image de l’attaquant Mahmoud Shelbaieh. De l’autre côté, les quelques supporteurs japonais ne peuvent entonner le moindre encouragement sans se faire insulter par la foule chinoise massée dans la tribune d’à côté. Une foule qui semble presque accorder plus d’importance à invectiver les supporters nippons qu’à regarder le match.

Mahmoud Shelbaieh ouvre le score face aux Japonais.

Lutte de haute volée

Le match commence et la Jordanie, poussée par tout le stade, joue crânement sa chance. Et surprend la défense japonaise à la 11e minute de jeu : sur le côté gauche, Khaled Al-Malta’ah résiste à la pression de Makoto Tanaka et d’Akira Kaji et parvient à centrer. Nakazawa lâche le marquage sur le très mobile Shelbaieh, ce dernier ne se faisant pas prier pour fusiller de la tête le gardien japonais. 1 à 0 pour la Jordanie. Bien qu’ayant déjà été mené au score par la Thaïlande lors du premier tour, les joueurs japonais savent que cette partie sera beaucoup plus compliquée que prévue dans ce climat lourd et face à un adversaire plein de qualités.

Il faut réagir, et vite ! 14e minute de jeu, les Japonais obtienne un coup franc excentré à environ 35 mètres du but jordanien. Shunsuke Nakamura le botte en direction du point de pénalty. Nakazawa tente de dévier légèrement sans y parvenir. Le ballon prend quand même la direction du but, mais le gardien Amer Shafi est vigilent, réalise une belle parade et repousse… dans les pieds de Takayuki Suzuki. Le buteur japonais ne se fait pas prier et égalise. Zico applaudit la belle réaction rapide de ses joueurs, mais rien n’est encore fait.

Le match est âpre et intense, disputé sous la grosse chaleur et humidité de l’été chinois. « C’est peut-être le match le plus difficile et le plus serré depuis le début du tournoi », dit le commentateur japonais. Absolument pas abattus par ce premier but encaissé dans le tournoi, les Jordaniens se montrent très solides dans les duels et parviennent à se créer des occasions. Bashar Bani Yaseen d’une superbe volée frolant le poteau donne des nouvelles sueurs froides à Kawaguchi. Ce dernier qui, juste avant la mi-temps, détourne une superbe frappe aux 30 mètres du buteur Shelbaieh. La deuxième mi-temps continue sur ce rythme élevé. Le Japon a des situations dangereuses, mais la Jordanie aussi. Cela se rend coup pour coup et le match est très agréable à suivre. A 10 minutes de la fin, le Japon frôle même la correctionnelle : Kawaguchi effleure du bout des doigts un centre de Hatem Aqel, empêchant Mo’yad Saleem de reprendre le ballon pour quelques centimètres. Puis quelques minutes plus tard, Takashi Fukunishi perd bêtement le ballon à 20 mètres de son but, la frappe d’Abu Alya passe tout proche du poteau. Mais ce match, le Japon aurait aussi pu le gagner dans les dernières secondes. Sur un modèle de centre de Shunsuke Nakamura, Suzuki parvient à se faire oublier par la défense jordanienne, mais sa tête est mal ajustée et termine au dessus de la barre transversale.

Pour leur première participation à la Coupe d’Asie, la Jordanie fait mieux que simplement se défendre et livre une prestation admirable.

Traces sur le champs de bataille

On en restera là pour les 90 minutes du temps réglementaire, obligeant les deux équipes à disputer les prolongations. Ayant laissé quelques plumes dans la bataille, Japonais et Jordaniens reprennent sur un rythme un peu moins fort, mais auront chacun une grosse occasion de prendre l’avantage : en première mi-temps, Nakamura au corner dépose le ballon sur la tête de Nakazawa, mais Amer Shafi encore une fois détourne superbement au dessus de son but.  Puis en deuxième mi-temps, alors que les joueurs sont de plus en plus épuisés et que le Japon obtient un nouveau corner, celui-ci est repoussé par la défense jordanienne. Santos Alessandro perd le duel à la retombée du ballon, laissant aux Jordaniens une opportunité de contre inespérée alors que la plupart des joueurs nippons étaient montés sur le corner. Anas Al-Zboun est trouvé à l’entrée de la surface de réparation. Après avoir éliminé Kaji d’un crochet extérieur, rien ne peut plus l’empêcher de marquer… Mais sa frappe enveloppée passe de peu à côté.

La Jordanie vient sans doute de rater la balle de match. Le commentateur japonais s’exclame « Les Dieux de la guerre viennent de permettre au Japon de ne pas s’avouer vaincus, de continuer à se battre !» Le score ne bougera pas et c’est par une séance de tirs aux buts que le vainqueur de ce duel épique devra être désigné. Un scénario qu’auraient bien aimé éviter les joueurs japonais. Shunsuke Nakamura dira par exemple : « On a eu la désagréable sensation d’avoir été amenés aux tirs au buts… On aurait préféré gagner au cours des 120 minutes de jeu si ça avait été possible. On a eu l’impression d’avoir loupé le coche… »

En somme, seul le gardien Yoshikatsu Kawaguchi semble vraiment confiant face à l’épreuve des tirs au buts. Gardien star de 34 ans à ce moment là, et membre de longue date de la sélection nippone, il était le titulaire dans les buts du Japon lors de la Coupe du monde 1998, mais avait été mis sur le banc par Philippe Troussier pour le Mondial à domicile en 2002. Avant de retrouver le statut de numéro un sous Zico. Mais cette relégation au rang de remplaçant pour le tournoi à la maison l’avait profondément affecté. Ainsi, il dira par la suite que cette Coupe d’Asie pourrait bien être sa dernière avec l’équipe du Japon (il ira en réalité jusqu’à la Coupe du monde 2010). Il est également déjà reconnu sur l’archipel comme un spécialiste des pénaltys. Et c’est pour cette raison qu’il expliquera qu’en fin de compte, il était « en réalité très excité, très confiant » sur ses capacités.  

La grande star de l’équipe Shunsuke Nakamura ouvre la séance. Avec son pied gauche magique, le spécialiste des coups de pied arrêtés, il espère bien mettre son équipe sur de bons rails. Avant de placer son ballon, on peut le voir prêter grand soin à tasser de ses pieds la pelouse au niveau du point de pénalty, celle-ci ayant semble-t-il beaucoup souffert pendant le match : « Le terrain était pas mal abîmé, il semblait glissant. Donc j’ai essayé de l’arranger mais… On pourrait dire que j’ai glissé. J’ai glissé bien plus que je ne pouvais l’imaginer. Comme s’il y avait eu un glissement de terrain sous mes pieds », explique-t-il. En effet, au moment de la frappe, l’herbe se dérobe sous le pied d’appui du futur joueur du Celtic, entraînant une nette perte d’équilibre et une frappe largement au dessus du but. « Après avoir frappé au dessus, je me suis excusé auprès de tout le monde. Je me suis dis « c’est pas possible… » ! » ajoute Nakamura.

Shunsuke Nakamura, victime de la pelouse grasse et glissante, manque son tir au but.

Forcer le destin

Les inquiétudes de Nakamura semblent légitimes. Le premier tireur jordanien place parfaitement son ballon dans la lucarne et permet à son équipe de prendre l’avantage, déjà. Santos Alessandro s’avance ensuite pour le deuxième pénalty japonais. Le Brésilien de naissance est gaucher lui aussi. Et comme Nakamura, il tire largement au dessus du but de Shafi. Santos fixe, désabusé, le point de pénalty, sans trop comprendre comment il a pu rater à ce point son tir, mais en se doutant que ce terrain n’y est pas pour rien. Au ralenti, on constate en effet que la pelouse est tellement abîmée que lorsque le pied d’appui de Santos (le droit pour le coup) est posé pour armer le tir, celle-ci soulève légèrement le ballon. Impossible alors, même pour un spécialiste, de bien frapper un pénalty dans des conditions aussi imprévisibles.

Il y en a cependant un qui a déjà tout compris, et qui ne compte pas laisser les choses se dérouler ainsi : le capitaine du Japon Tsuneyasu Miyamoto. Avant que le deuxième tireur de pénalty jordanien ne s’avance, il se précipite auprès de l’arbitre malaisien M. Subkhiddin Mohd Salleh pour lui demander… de changer de côté ! « Je lui ai dit en anglais  « M. l’arbitre, ce n’est pas juste ! Vous devez changer de côté ! Vous devez y réfléchir ! » Il y avait genre 9 chance sur 10 qu’il ne m’écoute pas… Bien sûr, les Jordaniens aussi mettaient la pressions. Mais il fallait essayer quelque chose ou nous aurions été éliminés à coup sûr. ». Après réflexion, l’arbitre décide finalement d’accéder à la demande du capitaine japonais et de changer de côté. La séance de tirs au but se poursuit avec son score en cours, mais les pénaltys sont désormais tirés dans l’autre surface de réparation.

Bien que cela ne soit pas interdit par le règlement, cela reste une décision extrêmement rare. Mais M. Subkhiddin se justifie : « J’ai fait comme d’habitude. J’ai abordé le match en essayant d’avoir un arbitrage juste entre les deux équipes. A ce moment-là, j’ai constaté et confirmé que le terrain était trop dégradé. J’ai donc décidé que la séance ne pouvait pas se disputer de ce côté-là. » Si le joueurs japonais sont satisfaits du jugement de l’arbitre, la victoire est encore loin d’être assurée. Le deuxième tireur jordanien n’a en effet toujours pas frappé… Et il ne tremble pas. La Jordanie mène 2-0 dans cette séance de tirs aux buts. Takashi Fukunishi s’avance et inscrit enfin le premier tir au but pour le Japon. Mais Hatem Aqel convertit également le sien. 3-1. Il reste deux tirs au buts à frapper de part et d’autres. Pour rester en vie, le Japon doit marquer deux fois, et la Jordanie doit rater les siens. Toute autre scénario éliminerait les Samurai Blue.

Le capitaine du Japon Tsuneyasu Miyamoto tente de convaincre que l’arbitre de faire disputer la séance de tirs au but sur l’autre partie du terrain.

La Grande muraille du Japon

Le futur défenseur de l’Olympique de Marseille Kôji Nakata se présente face à Shafi. Encore un gaucher, les deux premiers ont échoué… Mais cette fois, la pelouse ne se dérobe pas sous le pied d’appui du joueur japonais. Le pénalty n’est toutefois pas très bien frappé, et le gardien jordanien manque de peu de détourner le ballon, mais le score est ramené à 2-3. Balle de match pour Haitam Al-Shboul, s’il marque, la Jordanie passe en demi-finale. Frappe en force, mais Kawaguchi part cette fois du bon côté et détourne le ballon sur la barre transversale. L’arrêt est superbe et maintient le Japon en vie ! Takayuki Suzuki, gaucher encore, n’a pas le droit à l’erreur. Sa frappe précise et puissante ne laisse aucune chance à Shafi. 3-3, mais il reste encore un frappeur côté jordanien. Deuxième balle de match, cette fois pour Faisal Ibrahim… dont la frappe manque de justesse et passe à côté du but ! Incroyable ! Scénario rare, le Japon était mené 2 à 0 dans cette séance de tirs au buts, mais à réussi in extremis à remonter à hauteur de son adversaire. C’est désormais la mort subite.

Yûji Nakazawa s’avance confiant. Son tir est bon… Mais Amer Shafi se détend parfaitement et détourne magnifiquement le ballon. Cette fois le Japon est plus que jamais au bord du précipice. Troisième balle de match de suite pour la Jordanie. Anas Al-Zboun, qui avait manqué l’énorme occasion lors de la prolongation, a une deuxième chance d’envoyer son pays en demi-finale. Et encore une fois, Kawaguchi repousse le ballon sur la barre transversale d’une superbe parade ! Cela semble irréel, les Samurai Blue semblent increvables ! Même les spectateurs chinois, si hostiles, n’en reviennent pas et commencent à rire de la situation. Le capitaine Tsuneyasu Miyamoto se porte volontaire pour être le septième tireur. Le contre-pied est parfait et le Japon prend l’avantage pour la première fois de la séance. La confiance a totalement changé de camp. Quatrième balle de match, mais cette fois, les Jordaniens jouent pour ne pas perdre. En cas d’échec de Bani Yaseen, le Japon sera qualifié. Et son tir échoue sur le poteau !

C’est terrible, dur, cruel pour la Jordanie ! Quatrième tir au but manqué de suite, alors qu’elle avait trois balles de match pour l’emporter. Le dénouement est affreux pour cette équipe, passée à un cheveu de l’exploit après un match formidable contre le favori du tournoi. Mais c’est bien le Japon qui est miraculé et qui passe par un trou de souris pour se qualifier pour les demi-finales, faisant enfin taire les huées du public chinois. Bien sûr, le héros du jour s’appelle Yoshikatsu Kawachuchi, le gardien qui a maintenu la sélection nippone en vie. Mais soulignons aussi le travail de Tsuneyasu Miyamoto, qui n’a pas eu peur d’aller voir l’arbitre pour peser sur le cours des événements alors que les nombreux gauchers de son équipe semblaient destinés à subir un terrain impraticable. Par son action, la séance de tir aux buts a changé de côté, ce côté-là était le bon.

Yoshikatsu Kawaguchi entre dans la légende du football japonais en maintenant son équipe en vie lors de la séance des tirs au but.

Xixon

Même un Bordelais peut préférer la bière. Puxa Xixón, puxa Asturies, puta Oviedo ! 俺は日本サッカーサポーター ! (Rien à voir avec le judo) 

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16 réflexions sur « Japon, Coupe d’Asie 2004 : Le bon côté de l’Histoire (2/4) »

    1. Ça doit se jouer entre lui et Kawashima. Ce dernier, je l’ai souvent critiqué sur SoFoot, mais il a quand même sorti de très belles prestations, surtout en demi de Coupe d’Asie 2011 contre la Corée

      Pour le onze, je suis pas connaisseur du foot pré professionalisation… donc, voici que je me sens légitime de proposer ^^

      Kawashima
      Makino – Miyamoto – Yoshida
      Y. Endô – Inamoto
      Honda – H. Nakata – S. Nakamura
      K. Miura – Ruy Ramos

      Remplaçants : Nakazawa – Nagatomo – Hasebe – Ono – Nakayama – Okazaki – Kagawa –

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      1. Yep, merci! J’aurais vu en direct Nakata et Ono de ta sélection. Pas de Masami Ihara ou Hiroshi Nanami dans tes remplaçants?

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      2. Kawashima, le même qu’en 2018 ? Je trouve qu’il avait fait une coupe du monde assez médiocre.
        D’ailleurs, que de regrets lors du 1/8 contre les belges…perdre alors que tu mènes 2-0, quel gâchis.

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      3. Okudera prendrait une place de titulaire au milieu, à ton avis?
        Qui mettre en attaque avec Kunishige Kamamoto? Hehe
        Une vidéo de Kamamoto qui mena les japonais au bronze en 1968
        Il faut pas le rater!
        https://youtu.be/0EElX5ZkHhc

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  1. Incroyable, je ne savais pas que le Japon était passé si près de l’élimination ! Si jamais l’arbitre n’avait pas changé ed côté, l’histoire aurait été peut-être différente. Je voudrais juste corriger une petite coquille : Kawaguchi étant né en 1975, il avait 29 ans en 2004 et non pas 34 😉

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  2. Kawashima, le même qu’en 2018 ? Je trouve qu’il avait fait une coupe du monde assez médiocre.
    D’ailleurs, que de regrets lors du 1/8 contre les belges…perdre alors que tu mènes 2-0, quel gâchis.

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    1. J’ai revu les images pour vérifier. C’est bien lui qui prend ce but de poussins sur un coup franc au premier poteau contre la Colombie. D’accord avec l’Ajaccien à jamais ajacide. (Ce n’est peut-être pas vrai, mais je ne pouvais pas laisser passer l’allitération !)

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    2. Kawashima en Belgique, ce fut 5 années moyennasses. Moyen + au Lierse, mais plutôt pour ne pas dire franchement insuffisant au Standard (lequel avait encore de belles équipes à l’époque).

      Au Standard il fut un coup du repreneur, disons, lunatique Duchâtelet : milliardaire ès puces électroniques, un pionnier dans le domaine..qui fut aussi un pionnier (mais incompris) en football, voulut se constituer une constellation de clubs pour contourner les agents, renvoyer d’un club à l’autre tout joueur dans le dur, et minimiser de la sorte les risques/pertes/marges parasitaires…………. Le temps a fini par lui donner raison, le fait est que bon nombre de gestionnaires d’actifs investis des choses du football procèdent ainsi désormais, et avec succès!, mais sur le coup il paya un discours et des méthodes inédits………..voire pour le moins WTF (avant de recruter un joueur, il lui demandait de résoudre des racines cubiques, ce genre de trucs – ça m’a été confirmé par un contemporain de la structure rouche), bref..

      Bref, Kawashima dans ce bazar? Ledit Duchâtelet avait des intérêts commerciaux au Japon et en fit donc l’une de ses priorités.. Humainment il fut toujours au top : un seigneur, un gentleman! Sportivement c’est toutefois plus discutable – il est vrai que le supporter du Standard a connu de très, très hauts profils rayon goalkeeping.

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    3. Cette défaite face aux Belges a un je ne sais quoi de.. »romantique »???

      Je déteste ce mot en football, accolé à torts et à travers à des formations et clubs qui en étaient le plus souvent l’exact contraire, novlangue à gogo..mais le fait est que, lors de ce 1/8ème, ils n’essayèrent jamais, pas même après que la Belgique fut miraculeusement (la tête de Vertonghen..) revenue à 2-2, de fermer boutique………….

      Rencontre qui, à tous les coups, eût dû emporter la tête de Martinez..mais qui, au final, n’emporta guère que celle du commentateur-star de la RTBF Beenkens, coupable d’avoir dit live, à 2-0 pour le Japon, ce que tout observateur un brin expérimenté pensait de son coaching, d’un vide assez hallucinant…………….. La consanguinité des intérêts et clauses commerciaux fit alors le reste : exit l’excellent Beenkens au terme dudit Mundial!, il dut même passer sous les fourches caudines, s’excuser publiquement.. Sponsoring et merchandising étaient passés par là : pas touche ladite « génération dorée »!

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