Série sur la Coupe du monde 1982 (4/8) – La première mort de José Emilio Santamaría

L’échec de l’Espagne à domicile est une honte nationale, il faut un coupable. Ce sera évidemment le sélectionneur, José Emilio Santamaría.

La mort d’un mythe

La première mort de Santamaría a lieu le 2 juillet 1982, à 53 ans. Lapidé dans son jardin du Santiago-Bernabéu, là où il a connu la gloire aux côtés de son ami Alfredo Di Stéfano. Ce soir d’été, la défaite de la Roja face à la RFA acte l’élimination prématurée de l’Espagne de son Mundial[1]. Il reste un match à jouer contre l’Angleterre, une dernière souffrance. Santamaría est encore sur le banc mais c’est un condamné dont on sait qu’il ne sera pas gracié. Le pays entier a décrété sa mise à mort, la violence des mots est à la hauteur du sentiment d’humiliation du peuple espagnol.

Rummenigge face à Camacho.

L’Allemagne en 1974 puis l’Argentine en 1978 ont conquis le titre suprême à domicile. L’Espagne avec Arconada, Camacho, Alexanko, Gordillo, Juanito, Quini et Santillana, plus ou moins fiers représentants[2] de ce grand pays de football, ne pouvait que triompher et l’échec est celui de « Santamaría l’Uruguayen » dont on tait les racines galiciennes et le prestigieux passé au service du Real Madrid. Arrivé du Nacional en 1957, il est des années durant l’élément clé de la défense Merengue, superbe d’élégance et de sérénité, sur lequel s’appuient Di Stéfano, Puskás, Kopa, Gento ou Rial  pour accomplir sans entraves leurs orgies offensives.

Devant Peiro lors d’un derby au Metropolitano.

Santamaría aurait pu diriger la Celeste en 1978, la sélection de sa terre natale, avec laquelle il brille lors de la Coupe du monde 1954 en Suisse. En demi-finale, dans ce match de légende contre la Hongrie, il est aux premières loges quand il assiste à l’arrêt cardiaque de son équipier Juan Hohberg avant que celui ne soit ranimé à l’issue de longues minutes d’angoisse et ne reprenne le jeu comme si de rien n’était. La vie, la mort, la résurrection, déjà… Qu’il ait préféré la Roja en 1980, cadeau empoisonné par un régionalisme exacerbé, les sempiternelles tensions Real-Barça, le jeu trouble de la presse avec laquelle il ne parvient pas à nouer le dialogue, l’obligation de vivre reclus pour se protéger de l’ETA, tout le monde feint de l’oublier. C’était pourtant perdu d’avance.

La résurrection

À l’issue de la Coupe du monde, Santamaría est un homme seul, délaissé par la Fédération qui ne tient pas ses promesses de reconversion. Détruit moralement, Santamaría disparaît totalement de la sphère médiatique. Longtemps, il refuse tout contact avec le monde du football et entame une reconversion professionnelle dans l’industrie de la restauration, loin de ses passions de toujours.

Bien plus tard, alors qu’il a douloureusement fait le deuil du métier d’entraîneur, il accepte à nouveau les invitations du Real, par amitié pour Paco Gento et Alfredo Di Stefano, puis cède aux requêtes des journalistes. A ceux qui viennent le voir, Don José parle volontiers de ses racines uruguayennes, de son apprentissage au Nacional avec Schubert Gambetta ou des années glorieuses au Real. Quand il est question de 1982, son visage se ferme, ses joues se creusent. Les yeux dans les yeux de son interlocuteur, il assume certaines erreurs et rappelle à toutes fins utiles : « nous avons perdu, mais je n’ai pas triché, ni tué personne. » Rien qui ne puisse justifier son sacrifice et sa première mort il y a 40 ans de cela.

Don José embrassant le maillot du Nacional lors d’une visite à Montevideo il y a quelques années.

[1] Les résultats de l’Espagne au premier tour : nul face au Honduras (1-1), victoire contre la Yougoslavie (2-1), défaite contre l’Irlande du Nord (0-1). Au second tour : défaite face à la RFA (1-2) et nul contre l’Angleterre (0-0).

[2] Des doutes sont émis sur le patriotisme des joueurs basques à une époque où l’ETA multiplie les attentats et où San Sebastián et Bilbao sont dominants en Liga. L’immense gardien Luis Arconada est ainsi suspecté d’antipatriotisme en raison de ses chaussettes blanches, celles qu’il porte avec la Real Sociedad, quand il ne s’agit que de superstition.

63 réflexions sur « Série sur la Coupe du monde 1982 (4/8) – La première mort de José Emilio Santamaría »

  1. Alors qu’est-ce qu’on a de beau sur P2F ce soir? Un article sur Santamaria de Verano. Sympa. Merci.

    A propos de la demi-finale de CM 1954 entre l’Uruguay et la Hongrie, on peut trouver un podcast sur https://podcasts.apple.com/us/podcast/the-blizzard/id968673096?i=1000513165358 (c’est en anglais, cependant). Le grand capitaine de l’Uruguay, Obdulio Varela n’a pas pu la jouer, ce qui était un sacré désavantage car l’Uruguay n’a jamais perdu un match de coupe du monde (en 1950 et 1954) quand Varela était sur le terrain.

    Ce que j’avais trouvé interessant avec Santamaria à la CM 1982 est qu’il a pris un grand nombre de joueurs de la Real Sociedad dans le groupe (Luis Arconada, Jesús María Satrústegui, Jesús María Zamora, Roberto López Ufarte, Pedro Uralde), ainsi qu’un de Bilbao (Santiago Urquiaga), mais aussi d’autres venants de « petits » clubs qui ne sont ni le Real ni Barça (Rafael Gordillo du Betis ainsi que Joaquin, Manuel Jiménez et Maceda de Gijon). Dommage que cela n’ait pas marché. Est-ce que tous les joueurs basques ont été soupçonnés d’antipatriotisme ou seulement Arconada?

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    1. Hello Sindelar, même si l’ensemble de l’équipe est détesté, je crois qu’Arconada a cristallisé toutes les frustrations espagnoles avec Santamaria. Excellent avec son club, il déçoit profondément durant la CM et pour certains polémistes, ce n’est que la manifestation de son manque de patriotisme. Santamaria en avait fait son capitaine et se sent trahi. Aujourd’hui encore, il refuse de s’exprimer à propos d’Arconada, cf. l’interview d’il y a quelques temps dans As.

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      1. Merci bien. Le magazine Onze avait fait un article sur Arconada au début des années 80. Il expliquait que le Pays basque a produit des grands gardiens (Iribar, lui, Zubizarreta) pour deux raisons principales: pratiquer la pelote basque et plonger sur le sable des plages. On dirait que Kepa et Simon continuent la tradition des gardiens basques en équipe d’Espagne. Depuis ces années 80, chaque début de saison, j’espère que Bilbao ou la Real Sociedad sera champion d’Espagne pour briser la monotonie Real-Barça. Bientôt 40 ans que j’attends…

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      2. Sindelar
        Dans la serie grands gardiens basques, on a aussi Carmelo Cedrun. Qui etait le prédécesseur d’Iribar, aussi bien à l’Athletic qu’en sélection.
        Et la connexion Eizaguirre. Agustin qui est des premiers grands gardiens basques. De la Real et la doublure de Zamora aux J.O 1920.
        Et surtout son fils Ignacio qui est le.meilleur gardien espagnol des années 40 et celui de la grande équipe de Valence de l’époque. Il se fera devancer en sélection par Ramallets.
        Y a eu une autre Eizaguirre fameux mais né à Seville, Guillermo dans les années 30. Verano avait fait un texte sur lui, il me semble.
        Et pour finir, Guillermo coachera Ignacio lors du mondial 1950 où la Roja finit 4eme. Sa deuxième meilleure performance au Mondial.

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      3. @sindelar, j’ai retrouvé ce petit texte sur les gardiens basques.

        « Le mythe du gardien basque a disparu » se plaignait l’ancien portier de la Real Sociedad Peyo Artola il y a quelques années de cela. Il est contredit par l’émergence d’Unai Simón avec la Roja, successeur de Kepa Arrizabalaga à l’Athletic et la présence d’Alejandro Remiro à la Real, des signaux plutôt encourageants.
        Il faut malgré tout reconnaître que l’hégémonie des portiers basques appartient au passé. La province a de tout temps produit des goals de haut niveau, el Chopo Iribar et Luis Arconada étant probablement les plus grands d’entre eux. Au fil des années, leur domination s’est étiolée et la période récente n’a pas été la plus dense en talents, la Real ayant même fait appel à des étrangers ces dernières années comme Claudio Bravo ou Gerónimo Rulli.
        Pour illustrer la prédominance passée des gardiens formés en Euskadi, entre 1975 et 1995, le Barça n’a pratiquement confié ses buts qu’à des Basques, Peyo Artola, Urruti, Andoni Zubizarreta, Julen Lopetegui même si ce dernier ne s’est jamais imposé en tant que titulaire. Pour l’Euro 80 organisé en Italie, les trois gardiens sélectionnés par Kubala sont Artola, Urruti et Arconada, tous formés dans le petit club de Lengokoak. Plus spectaculaire encore, lors de la saison 1970-1971, la moitié des seize équipes de Liga ont pour titulaires des portiers basques, en 1983-1984, la proportion passe à dix sur dix-huit. Il semble même que lors d’une journée de championnat en 1983, vingt-six gardiens basques aient été alignés simultanément sur les trente-huit équipes de Liga et Segunda en lice.
        Quelles en sont les explications ? Rien de conclusif selon les spécialistes. Certains théorisent sur la fréquentation des frontons de pelote qui permettait de développer les réflexes des jeunes portiers. D’autres sont convaincus que c’est le football pratiqué sur les plages de l’Atlantique qui favorisait leur souplesse et leur sens de l’anticipation. Pas très probant, de nombreux gardiens venant de villages dans les terres.
        C’était une époque où les étrangers étaient rares, il n’y avait guère que les immenses Thomas N’Kono ou Badou Zaki pour concurrencer les basques alors qu’aujourd’hui, Courtois, Oblak ou Ter Stegen sont recrutés à prix d’or pour protéger les cages des géants d’Espagne.
        Alors, à quand un natif d’Euskadi vainqueur du Trophée Zamora (même si ce n’est pas la preuve ultime de la grandeur d’un gardien)? Ils sont quinze basques à l’avoir déjà conquis, le dernier étant José Manuel Ochotorena avec le FC Valence en 1989, une éternité.

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      4. @Khia, Guillermo Eizaguirre, idole du Sevilla FC, successeur désigné de Zamora dont la carrière est stoppée par la guerre civile durant laquelle il choisit sans hésiter le camp nationaliste (j’avais raconté les menaces subies par son procureur de père de la part des anarchistes durant la République). Il est sélectionneur de la Roja après guerre et notamment pour la CM 1950.

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      5. Nkono n’a jamais gagné le Zamora?? (je viens de regarder fissa)

        Trophée daté de 1929, c’est fou.. De quand date le plus vieux prix espagnol pour un joueur de champ?

        Tes commentaires valent des articles, ça aussi c’est fou.

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      6. Bota
        Apres le Zamora ne récompense pas le meilleur gardien mais celui qui prend le moins de buts en moyenne. Avec un minimum de matchs joués.
        Forcément les gardiens des grosses écuries sont avantagés. Valdes l’a gagné 5 fois et il ne fait pas parti du top 10 des gardiens espagnols.
        Il faut regarder les clubs pour que ce soit pertinent. Quand Cañizares le gagne avec le Celta qui est une équipe faible en 93, là tu peux te dire qu’il a fait une grosse saison.

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      7. @Verano: c’est génial ça. Merci. Un de mes meilleurs amis dans la recherche est des environs de Bilbao. Il indique souvent que l’Athletic est aussi très important pour le développement du foot féminin en Espagne.

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      8. Bota
        Le trophée existe depuis 59. Ceux d’avant ont été décernés rétrospectivement.

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    1. L’on te mentirait à affirmer que c’était parfait, génial, sublime………… (coulisses archi-pourries, par exemple)

      Mais que ce fût stylistiquement et humainement supérieur aux (Julie) Piétreries actuelles, alors là..

      Un football fait alors de brutes et/ou d’artistes dont les morphotypes nous ressemblaient, non-encore totalement réduits à des paramètres/variables d’ajustement au sein d’équations +/- savantes/inspirées (lol..)…………… Même le dark-side confinait alors à l’extrême, alors que ça a l’air tellement mièvre désormais, « under control ».. Il faudtait un sacré reset au football actuel, u déluge en bonne et due forme!

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      1. Coupe du monde 1986 en effet pour plusieurs raisons: (1) Diego est un extra-terrestre; (2) La France joue son plus grand match tactiquement abouti (France-Italie: 2-0, avec champion d’Europe contre champion du monde); (3) le France-Brésil et le penalty de Fernandez, c’est trop bon; (4) URSS-Hongrie (6-0) et Danemark-Uruguay (6-1) sont des modèles de foot collectif; (4) le triplé de Lineker avec l’Angleterre contre la Pologne (3-0); (5) des surprises (Espagne-Danemark 5-1; Belgique-URSS 4-3); (6) le but de Negrete avec le Mexique contre la Bulgarie (2-0); et (7) La Ola dans les stades. Vivement 2026 avec le retour de certains matches au Mexique (70 et 86, les plus belles coupes du monde)!

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  2. Ah, tu mets les résultats maintenant? 🙂

    (la suggestion qui te fut faite était légitime, nos footballs ont..40 ans et ça se voit / se sent!)

    Quel bel article pour le reste, j’avoue que tu m’apprends que c’était lui, le coach de cette bien mièvre équipe espagnole.. (je croyais très confusément que c’était Kubala, sais pas pourquoi)

    C’est bizarre, mais : le football qui avait cours il y a 20 ans (et que j’appréciai modérément bien que l’Euro 2000 m’ait par exemple paru émarger au top) me paraît mémoriellement relativement encore voire très « contemporain » (bien qu’il ait entre-temps changé, incontestablement).

    Alors que celui d’il y a 40 ans me paraît certes désormais antédiluvien, plus grand-chose à voir……………….et cependant mes souvenirs en sont (beaucoup) plus frais encore!

    Me remémorer avoir vécu la WC82 me donne un coup de vieux.. que je ne ressentais pas le moins du monde jusqu’il y a peu! Les CE72, un demi-siècle??? Ca fait bizarre pour ne pas dire que ça fait mal au cul..

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    1. Et se remémorer le verre de lait, instauré par Mendès France, qu’on nous distribuait dans les écoles, ça donne pas un coup de vieux peut-être ?
      Tiens je t’en ai jamais parlé, mais j’avais une tante marié à un Belge du nom de Van de Wal. C’était un riche colon et Ils vivaient à Stanleyville d’où ils se sont barrés à temps.

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      1. En Belgique, j’ai connu la bière Piedboeuf dite « de table » (c’est excellent!, très doux et légèrement sucré) qu’on servait à la cantine 🙂

        Stanleyville? Ville-martyr parmi les villes-martyrs, c’y fut l’enfer sur terre à plusieurs reprises : malades mentaux Simbas (sorte de Khmers rouges locaux), grande guerre d’Afrique plus récemment.. C’était une ville super sympa disait-on, puis que d’horreurs.. Ta tante a bien fait de se barrer à temps, début 60’s je présume ?

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    2. Si Muñoz avait été disponible, Santamaría aurait-il pris la Roja après l’Euro 1980, à la suite de Kubala ? Il a l’avantage d’être déjà dans le giron de la fédération puisqu’il s’occupe des Espoirs. Et puis, il a évolué au Real Madrid et a entrainé à Barcelone, fût-ce à l’Espanyol, sa seule expérience à la tête d’un club. De ses six saisons et demi avec les Pericos, il faut retenir la 3ème place en 1973, une saison magnifique où le club a vraiment cru pouvoir enfin gagner la Liga avec des joueurs tels que José María, le dernier des Dolfines, et el Noi Solsona. Ses relations avec le Real permettent au club de recruter De Felipe, le boucher merengue, mais aussi Marañon, espoir perdu à Madrid qui va devenir le plus grand buteur du club avant que Tamudo ne le supplante. Il s’appuie également largement sur le filon sud-américain, les plus célèbres étant les Paraguayens El Gato Fernández, Ortiz Aquino, Osorio ou le Chilien Caszely. Et puis, il faut lui accorder la découverte de Canito, écorché vif, quasi délinquant qu’il est le seul à réellement canaliser avant qu’il ne se saborde, on en reparlera dans un article à venir. Tout ça pour dire que, sans être un débutant, les faits d’armes de Don José sont modestes au moment où il s’agit de porter les espoirs d’un pays à l’unité encore fragile.

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  3. Santamaria, 93 ans, est la plus vieille légende du Real encore en vie, mais ce n’est pas lui qui est devenu Président d’honneur du Real Madrid, pour succéder à Gento, mais Amancio, presque un jeunot à côté avec ses 83 ans.
    José Santamaria, Juan Santisteban (né en 35), Antonio Ruiz (né en 37)et Canario (né en 34) sont les derniers survivants madrilènes des 5 premières finales de la Coupe d’Europe des clubs champions.

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  4. Mon premier souvenir de Santamaria est lié à la decouverte de Jose Manuel Moreno. Je devais avoir 10 ans. Pendant l’ete 90, le quotidien AS avait fait une grande serie sur les plus grands joueurs de l’histoire, poste par poste.
    Je bouquinais déjà les livres d’histoire, en particulier un sur les mondiaux de 1930 à 86 donc les noms d’Andrade, Planicka ou Meazza m’étaient deja familiers.
    Je me souviens avoir été étonné de lire autant d’éloges sur Santamaria et surtout Moreno.
    Qui etait ce Moreno, absent de mon livre de référence? Il n’a jamais joué de coupe du Monde! Pas meme une ligne sur lui. Hehe
    Je ne sais plus si AS les avait placés en tant que titulaire. Santamaria peut-être. Et ils avaient du demander à Di Stefano de parler de Moreno mais c’était une ouverture sur un foot qui n’etait pas vampirisé par la grande messe de ce sport.
    Moreno est devenu soudainement une sorte de héros mythologique dont je ne savais rien à part qu’il était aussi fort que Di Stefano. Voire plus selon Alfredo.
    J’avais du mal à le croire.

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    1. El Charro Moreno, le plus doué de la Máquina et probablement le meilleur joueur argentin avant Diego. Di Stéfano l’a côtoyé, Santamaría l’a affronté, on peut les croire. Ils ont notamment participé avec River et le Nacional au premier championnat d’Amsud des clubs en 1948 à Santiago, épreuve remportée par le Vasco de Flávio Costa et la moitié de la Seleção 1950.

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    2. Il y a quelques années, France Football avait fait une série remarquable d’articles sur des joueurs qui auraient pu être ballon d’or si celui-ci avait existé avant 1956. Il y avait par exemple des articles sur l’autrichien Sindelar (bien sûr), l’anglais Dixie Dean, l’italien Silvio Piola, le suédois Nordhal, l’Uruguay Schiaffino mais également l’argentin José Manuel Moreno. L’article sur ce dernier disait que certains le considéraient plus fort que Maradona et Messi mais qu’il avait une vie nocturne et un attirance pour les femmes que n’auraient pas renié Magico Gonzalez.

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      1. Carrement mais de là à reprendre le match… je veux dire même lui, sa décision, le fait qu il accepte.
        C est fou.

        J serais curieux de savoir, ce qu’il en a pensé après coup.

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      2. L’arrêt cardiaque de Juan Hohberg lors de Hongrie-Uruguay 54 est-il attesté ?
        Parce qu’en voyant les images, Hohberg s’écroule inanimé mais un simple « frictionnement » de l’abdomen (on parlera difficilement de massage cardiaque) permet de le ranimer…

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      3. Mes connaissances en médecine m’empêchent de répondre à ta question. Il semble toutefois que sa réanimation ne soit pas uniquement liée à une
        « friction abdominale » et que les images disponibles ne couvrent pas la durée complète du malaise.

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      4. Merci.
        Je viens de voir que j’ai écrit, plus haut, frictionnement… Heureusement, je l’ai mis entre guillemets !

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  5. Ça m’a toujours interloqué les conclusions tirées après coup sur les échecs de certains pays
    Les joueurs ne s’entendaient pas , il y avait des tensions etc etc
    Je pense que l’on fait trop de cas des , ouvrez les guillemets, en dehors du terrain
    Il y a toujours eu des clans et des embrouilles
    Schuster/Breitner ..Rfa gagne l euro 80
    Platini /Larios ..super parcours en 1982
    Maradona/Passarella : CM 86 gagnée
    Et pleins d ´autres , un vestiaire n’est jamais uni ni linéaire
    Même ce soir, si la Belgique ( salut Bota ) se qualifie et fait un parcours de roi jusqu’à la finale , plus personne ne parlera des tensions des vestiaires
    Ça doit jouer mais moins important que la tactique ou les aléas du terrain
    Si la France ne tire pas x fois sur le poteau lors de la CM 2002 , plus personne ne parle du show business et de leur grosse tête .

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    1. Je suis d’accord pour dire que souvent, ce qui sépare la victoire de la défaite est ténu , mais concernant cette Espagne, on ne peut pas dire que l’échec repose sur le hasard ou la malchance ! Je cite plusieurs éléments, comme le régionalisme, le rôle de la presse, les tensions, mais le fond du problème est probablement le niveau même des joueurs espagnols, en cela, tu as raison. Pour rappel, Santamaría prend en main une équipes restant sur une année 1980 désastreuse, aucune victoire lors des 10 derniers matches avec Kubala sélectionneur.

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      1. Je parlais en général , Je suis entièrement d ´accord avec toi pour cette équipe d’Espagne , elle n’avait pas encore vaincu son antagonisme régional
        Les joueurs étaient très marqués basque , réal ou Barca ( moins marqué aujourd’hui je pense du à l’arrêt Bosman) en plus de ne pas avoir un niveau extraordinaire
        Ça me fait penser à une génération néerlandaise ( Bota nous dora laquelle ) qui avait eu un problème entre blancs et noirs et qui avait ruiné un tournoi international

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      2. C’était un problème..intra-« noirs » en fait. Et si je mets des guillemets, ce n’est pas par quelque absurde politiquement-correct (qui m’emmerde et que j’emmerde 🙂 ), mais parce que cette histoire n’avait fondamentalement rien de raciste.

        Le fond de l’affaire, établi de A àZ : l’avidité des jeunes pousses ajacides en question (les Davidts, Seedorf, Kluivert, Bogarde, Reiziger.. des noirs donc, certes), qui voulaient gagner autant voire plus que des vedettes plus confirmées..et montèrent de toutes pièces un scandale raciste alors qu’il n’en était rien : tant Ajax que la fédé rétribuaient en fonction de l’expérience, du statut, du nombre de matchs prestés sous la liquette nationale, bref.. : un petit jeu dangereux et misérable, qu’un Davidts notamment reproduisit par la suite, en racisant tout truc qui ne lui convînt pas..

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    2. Franchement, elle pue la mort cette équipe belge, Berti. Et depuis longtemps.

      La majorité de mes compatriotes avec lesquels je parle football n’espéraient guère plus que de passer au second tour..au mieux!, elle traîne trop de casseroles et, contrairement à 86, Martinez n’a pas la carrure d’un Thys pour secouer le bananier, trancher, oser……….. Il a eu 6 ans pour le faire.

      Même s’ils devaient l’emporter sur la Croatie, ça n’ira pas bien loin cette affaire (l’une des 2-3 satisfactions est un type qui ne joue quasi-plus depuis 2-3 ans, c’est dire..).. en tout cas je le souhaite!, il y a quelque chose de pourri comme qui disait l’autre, next.

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      1. ..et merci!, j’ignorais qu’ils jouaient ce soir, lol..

        Déjà plus de 6 ans que je ne peux plus les voir en peinture.. vivement qu’on reparte sur un truc sain, une vraie équipe dépolluée de ces instrumentalisations sociétales, tensions larvées, auto-proclamés « meilleur attaquant belge de l’Histoire », journalistes émasculés par les diktats/contrats de la fédé, et céleri et scélérat..

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      2. Bonne chose de faite.

        Les ratés industriels de Lukaku, plus grand gnagnagna de l’univers qui se sera toutefois surtout illustré en crachant sur son pays, ses supporters et Wilmots durant l’Euro 2016, ne sont symboliquement pas pour me déplaire non plus, épilogue parfait.

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      3. Il se passe quoi dans cette équipe? ça sent de grosses embrouilles en interne entre joueurs non? Quand je vois le fantôme de De Bruyne qui ne semblait avoir aucune envie sur le terrain, y’a autre chose que du sportif là dedans…

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      4. C’est une des explications, oui (ces tensions internes sont avérées). Mais il y en a un paquet.

        Je vais proposer un article cette nuit, on en reparle.

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  6. Merci Verano (et aux autres) de nous faire vivre, via différents prismes, ces anciens tournois que des jeunes (quoique plus tant que ça héhé) comme moi n’avons pas connu. Ça me fait toujours la même impression, j’essaie de me plonger intérieurement en 1982, en tentant d’imaginer le monde et la France à cette période, les réflexions que l’on aurait pu avoir, les raisonnements… Bref une sorte de projection mentale façon « Retour vers le Futur » à la sauce 1982.

    Lorsque je lis ce type d’article, ça me procure toujours un petit frisson, j’adore 😇

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    1. Tout n’était pas rose en 1982, loin de là, mais je ressens pour cette période de ma vie ce que tu expliquais ressentir dans un post recent, quand tu étais ado. Insouciance, sensation que nos proches sont éternels, la vie devant soi…

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      1. Je crois Verano que pour les gens de notre génération y a eu un avant et un après 1982

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      2. Quasi aucun souvenir des 70’s, trop jeune!

        Par contre je me rappelle très bien avoir détesté les années 80, même ado je trouvais ça vulgaire et plutôt sinistre (la ville où j’ai grandi partait en couilles, certes..).

        Le foot quant à lui m’était tout à la fois plus violent, plus trouble et plus riche.

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      3. Pour la WC82, jackpot : milieu très modeste, nos premières vraies vacances..et ce fut en Italie, Vénétie et Dolomites.. Je me rappelle avoir vu les deux premiers matchs des Belges au pays..et le reste du tournoi (finale comprise) dans la Botte, que rêver de plus? Mon vieux qui ne causait pas un mot d’italien était bourré à la grappa après le match face au Brésil, faisait la java avec les Transalpins.

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    1. Chacun ses préférences bien sûr. Pour moi, le Brésil 1986, c’est Careca. On parlait des années 80 et aujourd’hui on a le vainqueur et le finaliste de l’Euro 80 (Allemagne et Belgique) qui sont éliminés. Quel titre dans les journaux demain: Les samouraïs sabrent l’Allemagne?

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      1. En Espagne , après la victoire du Maroc , on parlementait si ce n’était pas mieux de perdre et finir deuxième pour éviter la Croatie puis le Brésil
        Au basket ils avaient déjà fait le coup lors d’une coupe du monde de perdre pour éviter les USA
        Mais ça faillit leur coûter cher..

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      2. Berti
        Le deuxième but japonais est plus que limite. Le ballon semble bien sorti. Et j’aimerais avoir l’équivalent de la génération Gasol au foot! Mais cette equipe est déprimante et manque de caractère. Le Maroc va etre hyper motivé. En 2018, ils étaient passés pas loin d’une victoire.
        10 ans à s’emmerder en regardant sa sélection, c’est long…

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  7. Sindelar, je t’avais mis 3 liens mais impossible de les valider. Je les pose donc simplement. Il suffira de les saisir manuellement:

    Glavisted: worldwide ballon d’or since 1920
    World player of th year since 1911
    Fifa world cup all-star ream

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    1. Merci bien. As-tu remarqué que les deux premiers liens mettent Sindelar premier en 1933 et Puskás premier en 1960? Il y a aussi des noms que je ne vraiment connais pas bien pour les premières années.

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  8. @Khiadia,
    j’aime beaucoup Luis Enrique, qui est un enfant de Mareo , il est sympa ,du caractère, un vrai asturien
    Mais ca me gène qu’avant le match il parle déjà du fait de ne pas calculer pour éviter la Croatie et le Brésil.
    j’étais content quand l’Espagne a ouvert le score car ça correspond à l’image du football que j’aime, sans calcul ni compte d’apothicaire je suis peut être trop romantique.
    Apres l’Espagne a peut être aussi voulu éliminer l’Allemagne ,ce qui n’est pas pour me déplaire (en tout cas nos amis teutons doivent l’avoir mauvaise aujourd’hui)
    Un journaliste espagnol avait dit un jour il faut toujours achever la bête tant qu’on peut car on ne sait jamais ce que réserve l’avenir
    Apres le Japon est pour moi l’équipe surprise de ce mondial, ça joue ,ça a de la rigueur, un bon sens tactique
    je vais être curieux de leur match contre la Croatie et je serais pour eux.

    Si j’étais Walid Regragui, je jouerais à fond sur le fait que l’Espagne a voulu les jouer eux et pas les croates
    Jouer sur leur orgueil, en disant qu’ils les prennent pour des jambons et que ce serait facile de passer en quart.

    Le style de l’Espagne depuis 10 ans , t’es nostalgique aussi ,ça me fait penser à l’équipe de France après 1986, on était tellement habitués à manger du caviar ( de 1982 à 1986) que la chute fut rude.

    Je pense avec le recul on classera la génération 2008-2012 espagnole comme l’une des plus forte de tous les temps

    Est ce que tu sais si Gasol et Tony Parker etaient amis ou juste du respect?

    Hâte de suivre la fin de cette coupe du monde qui au départ ne m’emballait pas plus que ca , mais qui est en train, de me plaire

    voila merci pour tout les bibles du football

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    1. « Je pense avec le recul on classera la génération 2008-2012 espagnole comme l’une des plus forte de tous les temps »

      Ce serait complètement légitime, il a fallu le temps pour trouver la parade à leur logiciel.

      Mais à titre personnel : quelle horrible football……….. Moi qui aimais tant leur furia de jadis, de surcroît, bbrrr..

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    2. Amitié entre Gasol et Parker, je ne sais pas. Par contre, un profond respect. Pau n’était pas un frimeur, grande gueule. Et ils représentent la vague européenne qui prend le pouvoir en NBA. Avec Dirk , un peu avant. D’ailleurs leurs absence dans la liste des 75 ans de la ligue est un peu risible.

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