Le jour où la Yougoslavie pleura au Poljud

4 mai 1980. Split, République socialiste de Croatie. Stade du Poljud. 15:05.

La rencontre entre le Hajduk Split et Crvena zvezda est stoppée à la 41e minute. Une annonce est faite : le Maréchal Josip Broz Tito est mort. Son état de santé était connu et faisait la une des journaux nationaux depuis des semaines déjà mais le choc reste grand.

Tito est mort ? Mais qu’adviendra-t-il de la Yougoslavie ?

Le moment de flottement dure quelques instants après l’annonce du maire de Split, Ante Skataretiko, mais très vite, on entend des pleurs dans le public, qui semble réaliser la situation. Les pleurs sont également visibles chez certains joueurs des deux équipes tels que Boško Đurovski ou Zlatko Vujović.

Avec le décès de Tito, c’est une partie de la Yougoslavie qui disparaissait, annonçant une décennie difficile pour le pays aboutissant sur des guerres fratricides durant la dernière décennie du millénaire.

43 ans après sa mort, il ne reste plus grand chose du projet fédéraliste, socialiste et non-aligné mis en place par Josip Broz, et ce malgré les pleurs du Poljud.

16 réflexions sur « Le jour où la Yougoslavie pleura au Poljud »

    1. D’ailleurs ce fût l’un des enterrement qui vit le plus grand nombre de pays différents venir, avec 128 pays représentés, un sacré nombre qui prouve de popularité et le respect qu’évoquait le Maréchal !

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      1. Il y avait même des représentants de la Syldavie et de la Bordurie.

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    1. Un peut de tout cela, j’imagine. Il faut sans doute aller jusqu’à de Gaulle pour trouver une figure de statut comparable en France. Si le Général était mort en 1961 plutôt qu’en 1970, peut-être les choses auraient-elles aussi mal tourné chez nous, mais ceci est une autre histoire.

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  1. J’aimais beaucoup Zlatko Vujovic. Un poil trop jeune pour l’époque bordelaise mais je me souviens très bien de sa saison 89 avec le PSG. D’ailleurs, entre les Parisiens et les Marseillais, j’étais plus dans le camp de Safet qui était mon joueur préféré.

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    1. Superbe texte, merci Polster. Me souviens bien de la prestation de Piksi face à l’Espagne. La première frustration en tant que fan de la Roja.
      Osim, un figure incontestable du foot, autrichien en particulier.

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      1. Oui, une personnalité marquante et encore appréciée.

        Et qui dit Osim, dit Sturm Graz, il y avait la coupe d’Autriche le WE dernier. Le pyro-show a fait son petit effet dans le petit monde des supporters
        https://youtu.be/2l8yJsrKSzo

        D’ailleurs, tapez Sturm Graz dans Google. Une petite surprise vous attend.

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    2. Les plus anciens des P2Feurs (monsieur Fred Astaire est demandé à l’accueil, je répète, monsieur Fred Astaire…) se souviennent sans doute d’Osim comme le bourreau des Bleus en quart de finale de l’Euro 68 où il avait été à la baguette d’un humiliant 5-1.

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  2. Pour les passionnés d’histoire ou des Balkans (ou les deux), je vous invite grandement à lire la biographie de Tito, de Joze Pirjevec, aux éditions CNRS. C’est un livre assez massif mais ô combien intéressant 😉

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