Olympique

Dans un article de février 2016, stérilement consacré à la paternité dudit « penalty en deux temps », un célèbre magazine sportif français, au ton prétendument « décalé », ironisait comme suit des revendications des frères jumeaux Mario et Marco Piga, actifs au début des années 1970 au sein du club sarde de Série C du Torres : « On attend désormais qu’un joueur des années 50, en Tchécoslovaquie, affirme que c’est en fait lui l’inventeur de ce geste. »

Quand l’on veut traiter sérieusement de football, il est souvent dangereux de vouloir moquer les scènes périphériques du football : pays dits « mineurs », divisions inférieures, football de rue… Les pharisiens de la presse commerciale auront beau ne vouloir célébrer que de plus bankable figures médiatiques, c’est pourtant bien au contact de sa marginalité que le fait footballistique se montre souvent le plus fécond, le plus ludique et, en définitive, le plus inventif. Et ainsi donc, autant qu’on sache, de la Belgique pour ledit « penalty en deux temps », du Chili pour le retourné acrobatique, de l’Australie pour la version mondialisée du fort improprement nommé « Cruyff-turn » (geste vieux alors de bon vingt ans, et exécuté cinq jours plus tôt par l’Australien Alston face à la RDA), de la Tchécoslovaquie pour la plus opportunément nommée « Panenka », ou encore de l’Ecosse pour le « corner olympique », plus communément (et raisonnablement) qualifié de « corner direct ».

Et c’est d’ex-Tchécoslovaquie, précisément, qu’on nous rapporte la réalisation à Ostrava, ce 29/08/2023, depuis son curieux terrain Bosco que ceint un ersatz de piste d’athlétisme, d’un corner direct inscrit par un joueur français du Sokol Chmel, club de corporation qui « aurait dû gagner (le tournoi patronal) mais n’aura fait que 2ème, 3ème et 3ème en trois ans ». L’auteur de ce geste désormais rarissime, pour qui les médias eussent multiplié les louanges s’il avait été illustre, précise :

Ostrava, depuis le terrain Bosco.

« Alors je suis gaucher du pied, c’était un corner de la droite, je le tente régulièrement et une fois c’est rentré car le gardien s’était trop avancé pour anticiper un centre et il avait marqué contre son camp. Ma « technique » (si on peut dire) c’est de frapper en force car le terrain est trop petit pour tenter un lob enroulé jusqu’au second poteau. Hier le gardien était trop avancé (un mètre de sa ligne en gros), il n’y avait personne pour couvrir le premier poteau, j’ai tiré en force et c’est parti de manière un peu moche, à mi-hauteur. C’est passé derrière le gardien, poteau rentrant. Côté réactions certains de mes coéquipiers m’ont demandé si c’était volontaire, les autres m’ont déjà vu tenter. Je recommencerai évidemment dès que possible. »

Raréfié de saison en saison, le corner direct fut pourtant un geste plutôt commun par le passé, ainsi qu’en témoignent les quelques réalisations ci-contre lesquelles, sans toutefois que cette liste fût le moins du monde exhaustive, furent toutes exécutées au cours de la ténue demi-dizaine d’années qui, en Belgique, précédèrent l’intronisation du professionnalisme en 1974 :

  • Saison 1968-1969 : 2 corners directs pour l’international hongrois du Standard Antal Nagy (l’un face à Waregem, et l’autre contre Anderlecht) ;
  • Autre multirécidiviste : François Tuyaerts, extérieur gauche, manchot (!), du Racing White (futur RWDM, après une fusion avec le prestigieux club voisin du Daring) ;
  • L’ailier anderlechtois Wilfried Puis ;
  • Un multirécidiviste, encore : le joueur du FC Liège André Binet (buteur sur corners directs lors de rencontres contre Tongres, Lokeren et les voisins du Standard de Liège) ;
  • Un spécialiste de plus : l’international et ailier gauche du FC Bruges Johnny Thio ;
  • Au cours de la seule saison 1973-1974 : 3 corners directs pour Freddy Rombaut, joueur de l’Olympic Charleroi (lequel club comptait même un second spécialiste du genre, en la personne du futur Standardman Helmut Graf) ;
  • Plus fort encore : le joueur du RC Malines Louis De Weerdt, auteur de…deux buts sur corner direct dans une seule et même rencontre, face au Standard de Liège ;
  • Etc. etc. etc.

L’exercice, bien évidemment, ne fut en rien une spécificité belge – le (discutable) recordman officiel du genre, en effet, serait le Yougoslave Petkovic…dont s’illustrèrent aussi, et régulièrement, les compatriotes Galic, Dzajic ou Stojkovic… Le recours médiatique aux superlatifs, pour saluer désormais la moindre réalisation de ce geste par un joueur professionnel (comme on le vit en Belgique il y a cinq ans, après un but de l’Ukrainien Bezus), a dès lors de quoi étonner…quoique bien moins, assurément, que la raréfaction d’un geste plutôt commun par le passé.

Quant à en expliquer la rareté… L’exercice compterait-il désormais moins de spécialistes, à  mesure que l’évolution du football se fit au bénéfice de profils ne péchant (…ni n’excellant vraiment) en rien? La phobie du risque (les grandes structures dominées par le modèle d’entreprise ayant l’imprévu en horreur)? L’écrasant primat de quelque football standardisé et collectiviste sur l’initiative personnelle?

Mourinho, peut-être, aura-t-il apporté une clé de lecture à la quasi-extinction d’un geste jadis si classique ; lui qui, à son arrivée en Angleterre, ironisa publiquement sur ces curieux supporters anglais, qui saluaient l’octroi d’un corner comme, sous d’autres latitudes, l’on salue un but inscrit… Les statistiques, Saint-Graal de cet aride football contemporain, abonderaient assurément en son sens tant, à juger d’elles (ou de ce que l’on en fait?) : le corner de sembler, tout bonnement, la moins efficiente des situations d’attaque ménagées par le jeu à 11…mais alors, précisément, et pour peu bien sûr que cela soit vrai : pourquoi ne pas le réhabiliter sous sa variante la plus directe? Exactement comme fit cet expatrié français, en s’adaptant aux contingences du terrain et à la position du gardien?

Pour ajouter au probable désarroi de tout pour qui le football se doit, pour être véritablement sain, d’être aussi divers que possible (or, facteur aggravant : le football d’être l’exclusif sport collectif où soit possible de marquer sur une remise en jeu!), le coup de coin direct n’est hélas le seul geste à avoir comme disparu du paysage footballistique… Car quant à citer un compagnon d’infortune, et plus rarissime encore : que dire alors du coup-franc frappé de volée!

Les images valant mieux que les mots, considérons donc la réalisation ci-contre, et déjà menacée d’extinction il y a 20 ans, par le médian d’Aston Villa Mark Draper : https://www.youtube.com/watch?v=xwEjjgiRy1Y.

Là encore, ce geste était-il si sensationnel jadis? En Belgique assurément, terre de football pourtant guère associée (à tort) à l’exécution de « beaux gestes », ce n’était en rien le cas… Des années durant en effet, et avec le concours systématique, au crépuscule de sa carrière, de son équipier du Cercle de Bruges Carlos Desteur : c’est peut-être même par dizaines qu’en inscrivit l’iconique médian voire défenseur international Pierre Hanon, dont la carrière prendrait fin avec l’avènement du professionnalisme en son pays…et avec la fin de certaine insouciance pour son football, aussi…

Pierre Hanon, sous le maillot du Cercle de Bruges.

31 réflexions sur « Olympique »

  1. Le plus fameux des corners directs est sans doute celui marqué par le Colombien Marcos Coll à Lev Yachine, rien que ça, au premier tour de la Coupe du monde 1962 (score final 4-4). Au premier poteau, retombant au sol juste avant d’entrer, et tout mou… Le jour le plus noir de Yachine en sélection, d’après tous les historiens du foot. Je serais curieux de savoir s’il y en a eu d’autres en phase finale de Coupe du monde. Quant au Soko Chmel et à son diabolique tireur de corners, on a hâte de les voir en Liga Gambrinus, en attendant mieux !

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    1. Ce n’est pas pour dédouaner Yachine mais c’est surtout une énorme erreur de son défenseur. Il est collé au premier poteau et se décale inexplicablement! D’ailleurs, il se prend une grosse engueulade de la part de Lev.

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    2. Le gol olimpico de Coll est le seul, à ce jour, inscrit en phase finale de CdM.

      Sur ce but, je rejoins le Kia. Le défenseur en charge du premier poteau n’est pas exempt de tout reproche.

      Mauvais match de Yachine, effectivement, qui avait alors des déboires conjugaux. A la suite de ce match, il fut tenu quelques années en lisière de la sélection. Décision purement sportive ou aussi politique ?

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    3. Un je ne sais quoi m’interdit de dire catégoriquement qu’il n’y eût jamais d’autre corner direct en phase finale de WC, un souvenir terriblement confus, mais…….. Pour peu qu’il y en eût jamais un autre, va être dur de le retrouver, mais??

      J’évoque aussi les coups-francs de volée (s’il y a un nom pour ce geste : je l’ignore)…….. J’en ai vu, live, réussis par dizaines…… Des tentatives par centaines (j’exagère, quoique..).. Dans mes souvenirs, le taux de réussite était loin d’être dégueulasse (le geste est loin d’être idiot d’un point de vue ballistique!)!!!, et cependant…

      En Belgique et en vrac, le plus « récent » dut être Nilis, un gros quart de siècle déjà……. Pourtant dans les 80’s, il y en avait encore un paquet, VandenBergh par exemple.. Cette raréfaction voire disparition est navrante..

      J’en ai vu des tentatives aussi en finales de grands tournois, tiens : lors de la finale de l’Euro1980, par exemple! Ca avait échoué..mais quelqu’un a vu un truc pareil depuis lors, « récemment », en phase finale d’Euro ou de WC???

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      1. En mode « google trad is my friend » (au Sud des Pyrénées et des Alpes : je n’ai pas le choix!) :

        « Avant les années 1990, le football colombien proposait peu d’alegrías. L’histoire en noir et blanc mettait en lumière le match nul à quatre contre l’Union soviétique dans le désert d’Arica, au Chili en 1962. C’était une marque de mérite car, à 22 minutes de la fin, l’équipe perdait 1-4. Et le gardien rival était le meilleur du 20e siècle : Lev Yashin. De plus, le deuxième but, celui de Marco Coll, était un but olympique. Le premier et unique championnat du monde… du moins c’est ce que nous pensions.

        Il y a quelques années, un blog de football cubain collectait des informations auprès de L’Auto (précurseur de L’Equipe) et du journal cubain Noticias de Hoy. Faisant référence au match dans lequel la Roumanie et Cuba ont fait match nul 3-3 pour le premier tour de la Coupe du Monde en France en 1938, le premier a déclaré que « dans un corner, Magriña frappe le tir et le ballon passe la ligne blanche ». Le deuxième citait l’attaquant cubain Juan Tunas disant que le jeu qui lui avait causé le plus d’émotion était « le but marqué par Magriña à la suite d’un corner direct sans l’intervention de personne ».

        L’histoire du football, en particulier celle des Coupes du monde, est pleine de demi-histoires, à tel point qu’il valait la peine d’explorer la validité de telles sources. Pourquoi ne pas croire Tunas ? Parce que jusqu’à ce que je consulte ce blog cubain, je n’en avais jamais entendu parler. S’ils me disent qu’il ressemble à Helenio Herrera ou Bela Guttman, je ne dirais pas que c’est un menteur, mais je dirais que son expression peut exagérer la vérité.

        Afin de corroborer cette histoire, j’ai décidé d’enquêter sur des sources alternatives, en plus des deux citées par les médias cubains. J’ai détaillé le résultat de l’enquête, y compris des extraits de divers médias ayant assisté à ce match, sur http://www.golyfutbol.com . Je résume ici mes conclusions.

        La note de L’Auto est vraie et dit bien ce qu’elle dit. Mais ce n’est pas forcément concluant. Le journal cubain Noticias de Hoy n’est pas, ou je n’ai pas pu le trouver, numérisé, c’est pourquoi je n’ai pas pu confirmer la déclaration de Tunas.

        En incluant L’Auto, j’ai trouvé jusqu’à sept médias rapportant le match en détail, ainsi que d’innombrables autres rapportant le résultat. J’ai été frappé par le fait qu’un bon nombre de reportages, y compris ceux émanant de correspondants ayant assisté au match, ne font aucune mention d’un but direct sur corner. Les paramètres d’aujourd’hui sont bien sûr différents d’hier, mais cet objectif qui a impressionné Tunas semble avoir moins d’impact sur les autres.

        Il y a trois notes qui tracent la voie vers un objectif olympique. La Croix dit que « un corner de Magriña leur a donné l’avantage ». L’Ouest-Éclair rapporte que le corner est « un superbe tir » et que le gardien « bloque le ballon derrière la ligne de but ». Il y a peut-être encore des doutes, mais Le Petit Parisien rapporte que sur « un corner directement tiré, Magriñá avait marqué ». Les preuves suggèrent que Coll’s était le deuxième but olympique des Coupes du monde. »

        Version originale, pour les hispanophones : https://www.elespectador.com/deportes/futbol-mundial/el-gol-olimpico-de-cuba-en-francia-1938-article/

        Je crois comprendre que l’auteur de ces lignes est..colombien? Quoi qu’il en soit j’apprécie comment il aborde la question, prudent et mesuré..mais je regrette qu’il ne partage pas ces archives de la presse française, dommage.. Quelqu’un les connaît? Bobby, aka le king de Gallica, étant de retour, qui sait.. 😉

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      2. Juan Tuñas a été le coéquipier d’Isidro Langara et du Charro Moreno au Real Club España mexicain.

        Juste une anecdote.. Il y a eu 8 matchs de Coupe du Monde à Toulouse. J’ai vu 6 matchs. Seuls me manquent les deux Roumanie-Cuba de 1938…

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  2. Merci Alex. Juste un mot pour expliquer pourquoi tu écris  » le « corner olympique », plus communément (et raisonnablement) qualifié de « corner direct ». ”
    Gol olimpico vient d’Argentine à la suite d’une victoire de l’Albiceleste en 1924 contre l’Uruguay récente championne olympique. L’ailier argentin Cesareo Onzari trompe Andrés Mazali sur corner direct et participe à la victoire contre les champions olympiques. Le geste d’Onzari devient alors le « gol olimpico » sans qu’il n’ait été réalisé à l’occasion des JO, d’où l’exagération relevée par Alex (si je puis me permettre, chef).
    Il existe une photo de ce but.

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    1. Tu me prêtes trop (et trop peu! 🙂 ) de sagacité!

      De celui de 24, en fait je n’ai jamais vérifié s’il avait bel et bien été inscrit lors de JO, et en fait je n’avais pas même besoin de vérifier : je garde toujours bien en tête le parcours de l’Uruguay, bref j’aurais dû réaliser qu’il y avait un binz quelque part..puisque, je le savais, l’Uruguay n’y affronta pas l’Argentine! Mais j’ai manqué de jugeotte, merci donc d’y avoir pallié!

      Ceci dit j’ai quand même écrit cela à dessein, j’explique : il existe une trace écrite au moins (puisque je l’ai vue jadis) détaillant un but écossais antérieur à celui d’Onzari! Autant que je m’en rappelle : pas de photo, le nom m’échappe évidemment..mais je peux bien entendu le rechercher à mes minutes perdues.

      L’un dans l’autre, on est raccord quoique par des voies différentes : « olympique » est usurpé, oui.

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    1. Et à celui qui s’était trop avancé et marqua contre son camp!

      Je n’ai rien d’un flatteur mais, quoi que l’auteur fasse son modeste : encore fallait-il oser, et dans le second corner direct réussi avoir relevé la position périlleuse du gardien, avoir le bon geste…….. J’ai essayé plein de fois jadis, normalement je mets la balle où je veux du gauche (droitier mais, pour la précision : ça a toujours été avec le gauche)…… : ben j’ai jamais réussi, bravo donc à ce buteur « olympique ».

      J’en profite, oser………… Ben ça manque désormais, on a coupé les couilles et l’allant des joueurs pros..ce qui doit être l’une des causes de mon ennui désormais profond devant le football post-moderne (il n’est même plus moderne : il est autre chose).

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  3. Je pense que tu parles d’Ilija Petković. Des Petković dans le foot, il y en un certain nombre. Passé par Troyes dans les années 70. J’ai eu l’occasion de le voir. Pas en tant que joueur mais en tant qu’adjoint de Slobodan Santrač, sélectionneur de la Yougoslavie au Mondial 98. Slobodan Santrač, c’est tout simplement le meilleur buteur de l’histoire du championnat yougoslave. Pas rien!
    Petkovic et Slobodan Santrač étaient liés par leur jeunesse à OFK Belgrade.
    Intéressante l’histoire de l’OFK, comme peut l’être celle de Vojvodina.
    Pas facile d’exister sur la scène serbe en face des mastodontes du Partizan et de l’Etoile Rouge.

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    1. Non non, je pensais bel et bien à Dejan, celui qui a fait bonne part voire l’essentiel de sa carrière au Brésil, y fut un star de premier plan..un grand spécialiste du corner direct..et même, donc et l’ai-je du moins déjà lu (mais ces sources disaient-elles vraies?) : son recordman en matchs officiels.

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      1. De tête, j’avais lu qu’on lui en prêtait/reconnaissait une petite dizaine..ce qui me paraît relativement peu pour un geste certes plus compliqué qu’on ne croit mais, vu les multirécivistes rien qu’en Belgique..j’ai peine à croire qu’aucun pro n’en ait inscrit plus que cela.

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      2. Ok, tu pensais à Dejan… Dejan, c’est une carrière insensée. On est pas loin du Faubert signant pour le Real. Jamais , tu attends une signature comme ça au Real.. Par contre, il a su prendre sa chance au Bresil, surtout au Flamengo, et devenir une des rares réussites européennes sur le continent américain.

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      3. On attribue 13 corners directs à Massimo Palanca, de la Serie C à la Serie A, essentiellement avec Catanzaro. Encore faut il pouvoir prouver leur existence 50 ans après les faits !

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      4. Merci Verano.

        Dans ce genre d’eaux que je suis toujours tenté d’aller chercher des pionniers voire des records : petits pays, divisions inférieures.. Comme un plus vaste champ des possibles, souvent étonnant.

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    1. Une figure majeure du football-champagne anderlechtois sous Sinibaldi.

      Je compte parler çà et là de ce style alors admirable et d’ailleurs admiré, mais « à rebours » du sens (fût-il dégénératif?) de l’Histoire du jeu…… Au moment de poster ceci, je ne me rappelais pas compter évoquer beaucoup (voire du tout) Hanon, bref : c’était l’occasion de mettre sa photo, oui.

      Son binôme sur coups-francs avec le Brugeois du Cercle Desteur, c’est comme Coppens avec son acolyte Huysmans au Beerschot pour le penalty en deux temps (et ce dès bien avant celui réussi face à l’Islande en 57, dont subsiste donc un enregistrement) : un geste reproduit à foison, entré alors dans le folklore (genre « une papinade », tu vois l’idée).

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  4. Ce jeune athlète français vivant à Ostrava a du sentir l’air du temps, ces corners directs étant de plus en plus tentés!
    En 2022 Di Maria (un spécialiste) était passé à un cheveu d’en marquer un à la Pologne, Raphinha avait aussi tenté le geste (moins nettement) contre la Suisse. Un geste qui continue à avoir la côte, tenté et réussi par les plus grands Maradona, Ronaldinho, Riquelme, Modro…. Même dans le foot féminin ce geste est populaire, Rapinoe en ayant marqué deux aux JO, des vrais buts olympiques pour le coup!

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    1. Oui, il y a comme un frémissement, c’est vrai..mais on revient de très, très loin..et reste très très loin ; ça n’a plus rien à voir avec la fréquence du geste (et de sa réussite) dans les 70’s.

      A noter que c’est dans toutes ses interprétations possibles, que le corner semble regagner quoique timidement quelques lettres de noblesse : on marque en tout cas aujourd’hui un peu plus sur ce type de phases qu’il y a encore 5 ou 10 ans (où ce fut d’ailleurs peut-être un plus bas historique).

      Y a des modes, comme ça..

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