Zentralstadion de Leipzig : le Red Bowl

Ce sont deux étudiants à UCLA en vacances dans une Allemagne de l’Est rattachée depuis peu à la République fédérale qui ont trouvé la formule, à l’occasion d’un match de Bundesliga dans le plus grand stade de l’ex-RDA. Sans doute avaient-ils en tête en arrivant les fréquents trajets à travers Los Angeles, depuis leur campus de Westwood jusqu’au canyon de l’Arroyo Seco à Pasadena, pour aller soutenir leurs Bruins contre les USC ou autres Stanford dans la ligue Pac-12 de football américain universitaire. Une fois dans les gradins du Zentralstadion de Leipzig, la ressemblance avec “leur” Rose Bowl les a frappés. Pour une génération biberonnée à Red Dawn, Red Sonja, ou autres Red Heat dans les cinémas des années Reagan, le surnom est venu tout de suite : Red Bowl.

L’idée de construire un grand stade à Leipzig, ville de foire de tradition pluriséculaire et place forte du sport en Allemagne dès le XIXe siècle, remonte en fait à la République de Weimar. En 1926, la municipalité commence l’étude d’une grande enceinte omnisports le long du canal de dédoublement de l’Elster à l’ouest de la ville, là où sera finalement bâti le stade. Ce ne sera pourtant pas pour tout de suite : la crise de 1929 entraîne le gel du projet, puis les nazis révisent celui-ci à leur arrivée au pouvoir et le transforment en champ de parade pour leurs manifestations à grand spectacle. Après la construction du stade olympique de Berlin, dessiné par Werner March, pour les Jeux d’été de 1936, le régime décide de doter à son tour Leipzig d’un stade de 100 000 places et le même March soumet ses plans en 1939. Cette fois, c’est la guerre qui entraîne l’abandon du projet. À la fin des hostilités en 1945, la ville, centre industriel de première importance, a été détruite à près de 60% par les bombardements alliés. Ce n’est qu’en 1948 que les autorités soviétiques d’occupation élaborent un nouveau plan d’urbanisme auquel figure un Forum des Sports dont le grand stade sera la pièce maîtresse. Au pays du centralisme démocratique, et vu la situation géographique de Leipzig au cœur de la RDA naissante, le nom de « Zentralstadion » s’impose tout naturellement.

Ce Bowl-là n’est pas rouge

Pour d’évidentes raisons, le projet de March est abandonné et c’est l’architecte municipal Karl Souradny qui conçoit les nouveaux plans. Ce sera le plus grand stade d’Allemagne, Est ou Ouest, un outil de propagande omnisports destiné aussi bien au football qu’à l’athlétisme, au cyclisme, ou encore aux nombreuses manifestations de masse organisées par le pouvoir communiste. Une nouvelle fois, l’Histoire vient pourtant ralentir le projet : il faut d’abord reloger toute une ville et reconstruire toute une infrastructure, puis la répression de l’insurrection de juin 1953 jette une chape de plomb sur l’activité du pays entier. La construction est finalement approuvée en janvier 1955 et les travaux commencent le 15 avril. Pendant plus d’un an, 180 000 volontaires s’activent à ériger un immense “bol” haut de 23 mètres, large de 100, et long de 900, constitué d’1,5 million de mètres cubes de gravats de la guerre. On vient poser dessus des gradins en béton armé qui forment une vasque sans étage, pour une capacité officielle de 100 000 places qui sera dépassée de nombreuses fois jusqu’à la fin de la RDA. Un bâtiment de cinq étages attenant aux tribunes, comprenant vestiaires et bureaux, est inséré dans le bol d’enceinte. Le stade est doté dès sa construction d’un éclairage artificiel, chose qui ne va pas de soi à l’époque. Lorsque le bel hymne est-allemand retentit pour l’inauguration, le 4 août 1956, même un anticommuniste primaire doit reconnaître l’à-propos du premier vers dans un tel édifice, à un tel moment : “Auferstanden aus Ruinen”, ressuscité des ruines.

Au plus fort de la guerre froide, quand les deux blocs cherchent par tous les moyens à prouver leur supériorité, la comparaison avec les grands stades occidentaux de même style est inévitable. Ceux-ci ne se trouvent guère qu’aux États-Unis, les enceintes d’Europe étant en général plus petites, ou à étages, ou d’une forme rectangulaire mieux adaptée à un tissu urbain dense. Le Coliseum de Los Angeles, théâtre des Jeux d’été de 1932 qui entrera dans la légende olympique grâce à Carl Lewis à ceux de 1984, atteint tout juste les 100 000 en 1956 et descendra progressivement à 78 000 sous la pression de normes de sécurité toujours plus exigeantes. Le mythique Rose Bowl de Pasadena ne dépasse légèrement le chiffre magique que par l’absence d’une piste d’athlétisme. Le Michigan Stadium de l’université éponyme à Ann Arbor, sans piste d’athlétisme non plus, est le seul à vraiment prendre l’avantage : 107 000 places (remplies à chaque match) pour le football américain, 105 000 pour le ballon rond. Sur le plan technique comme sur le plan architectural, le bloc de l’Est a relevé le défi.

Welcome to the Big House !

Pendant plus de 30 ans, le Zentralstadion remplit sans faillir son rôle d’écrin du sport socialiste. Sept “fêtes de la gymnastique”, plus de 50 compétitions d’athlétisme, et nombre d’événements cyclistes, dont l’arrivée d’une étape de la Course de la Paix en 1964, y prennent place. Mais c’est avec le football que le stade draine les foules et se forge la réputation d’un déplacement difficile. Aucun club n’y résidera avant la réunification mais les deux équipes d’Oberliga de la ville, le Chemie et le Rotation qui deviendra plus tard Lokomotive, viennent y jouer leurs derbies à guichets fermés. Plus tard, le « Lok » y jouera aussi ses grands matchs de Coupe d’Europe. L’équipe de RDA y dispute 45 de ses 130 matchs à domicile, dont la quasi-totalité de ses matchs officiels. Pour la première participation de la RDA aux qualifications pour la Coupe du monde, en 1957, plus de 100 000 spectateurs y viennent la soutenir contre Galles et la Tchécoslovaquie. Le 26 septembre 1973, c’est là que la RDA se qualifie pour la seule fois de son histoire pour une Coupe du monde en battant la Roumanie 3-0. C’est aussi au Zentralstadion qu’elle vit son échec le plus douloureux, le 21 novembre 1979, à la dernière journée des qualifications pour l’Euro 80. La RDA reçoit les Pays-Bas et doit gagner pour aller en Italie, tout autre résultat qualifiant les Néerlandais. Elle mène 2-0 après 33 minutes puis se fait rejoindre et encaisse le but de la défaite (2-3) à trois minutes de la fin.

Quatre fois, une équipe française foulera la pelouse du Zentralstadion. Trois fois, elle la quittera la tête basse ; la quatrième, avec un résultat nul qui ne l’arrange pas. Le 12 octobre 1975, en qualifications pour l’Euro 76, les Bleus prometteurs mais fragiles de l’immédiat avant-Platini ouvrent la marque par Dominique Bathenay sur penalty mais sont repris puis défaits par les talentueux tombeurs de la RFA un an plus tôt en Coupe du monde. Un but de Joachim Streich et un penalty d’Eberhard Vogel scellent leur élimination (2-1). Le 11 septembre 1985, les champions d’Europe en titre viennent prendre une inattendue leçon d’humilité, dominés qu’ils sont de bout en bout par une RDA renaissante. Deux buts de Rainer Ernst et Ronald Kreer (2-0) les mettent en fâcheuse posture pour la qualification à la Coupe du monde 1986 qu’ils ne décrocheront qu’à la dernière journée. Le 19 novembre 1986, en qualifications pour l’Euro 88, les Bleus d’un Platini qui joue sa dernière saison sont les premiers Français à ne pas perdre en RDA (0-0). Après la défaite au Parc face à l’URSS au match précédent, ce résultat plutôt flatteur ne suffit pourtant pas à les remettre sur les rails d’une qualification qui leur échappera rapidement. Le 22 avril 1987, en demi-finale retour de la Coupe des vainqueurs de coupe face au Lok Leipzig, les Girondins de Bordeaux deviennent la première équipe française à s’imposer en terre est-allemande (1-0). Mais l’aller à Lescure avait été perdu sur le même score. Il faut en venir aux tirs au but, et une fois de plus, ce sont les Allemands qui gagnent à la fin. Ce soir-là, le chiffre officiel est de 73 000 spectateurs, mais de nombreux témoignages placent la vérité à 120 000 environ.

Trop petit, mon ami…

La réunification n’est pas tendre avec quoi que ce soit à l’Est. Quand l’ancien Lok Leipzig, rebaptisé VfB, se qualifie pour la 2. Bundesliga en 1991, il s’installe pour de bon au Zentralstadion. Celui-ci n’a fait l’objet que d’un toilettage superficiel en 1977 et les nouvelles autorités s’empressent d’en limiter la capacité à 40 000 spectateurs au vu de carences criantes en matière de sécurité. Malgré la montée en Bundesliga en 1992, le club n’arrive pas à se trouver une identité, redescend en 1994, et retourne s’installer dans son enceinte historique du Bruno-Plache-Stadion. Les temps sont durs, l’entretien d’un stade devenu inutile n’est pas à l’ordre du jour, et le fleuron de la DDR pourrit lentement sur pied. À l’annonce de la candidature allemande à l’organisation de la Coupe du monde 2006, on se met pourtant à espérer un sauvetage. La Fédération s’est engagée à retenir au moins un site dans l’ex-RDA et Leipzig est un choix tout désigné. Les études ont cependant vite fait de signer l’arrêt de mort du Zentralstadion, très cher à remettre en état et trop grand pour les besoins. L’on décide donc de construire un nouveau stade, l’actuelle Red Bull Arena, à l’emplacement de l’ancien et à l’intérieur du “bol” de gravats, trop coûteux à déblayer et transformé en “ceinture verte”. Le bâtiment jouxtant les tribunes, lui, est conservé et rénové. Les marteaux-piqueurs entrent en action en décembre 2000 ; cinq mois après, il ne reste plus rien d’un stade qui, s’il n’a pas été Anfield ou San Siro, a tout de même laissé sa marque dans l’histoire du football et inspiré une crainte réelle à deux générations d’équipes visiteuses.

De Red Bowl à Red Bull, finalement, il n’y a pas si loin

24 réflexions sur « Zentralstadion de Leipzig : le Red Bowl »

  1. Merci triple G, belle histoire. Une vie finalement brève pour un tel stade.
    Il n’appartient pas vraiment à l’histoire de la guerre froide mais le pays vainqueur de la course au gigantisme est évidemment le Brésil avec le Maracanã. Certes, il comporte deux étages mais malgré sa taille, il est doté d’un toit, exploit remarquable pour 1950. Et puis le Maracanã a quelque chose en plus (je ne parle même pas du Maracanaço) : une esthétique unique, un ovale parfait, une ellipse totalement fluide.

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  2. Superbe texte Triple G, merci! Le Rose Bowl est un stade magnifique. La génération Platini a vécu des qualifs pour le mondial épiques, aussi bien en 77 qu’en 85. Mais je crois que je préfère la campagne pour le Mondial 82. Groupe dense, avec la Belgique, les Pays Bas et une Irlande enquiquinante.

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    1. LE souvenir du Rose Bowl, pour moi, c’est l’équipe de France olympique de 1984 et les Bleus médaille d’or au cou dans la nuit de Pasadena. Avant ça, il y avait eu cette soirée magique du 8 août où les Français avaient gagné sept médailles dont l’or à la perche pour Pierre Quinon. Commencée en direct du Coliseum, elle s’était terminée très, très tard dans la nuit dans ce même Rose Bowl avec la victoire des footballeurs sur la Yougoslavie en demi-finale au bout de la prolongation (4-2).

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      1. De mon coté, le premier souvenir de foot aux J.O est plus lié à 92. En 88, j’étais trop jeune pour les avoir vraiment suivi. Me souviens juste que Ben Johnson m’avait stupéfait!
        Mais à Barcelone, nous étions en Espagne dans la famille pour voir la fin des J.O. Avec une grande finale face à la Pologne et le but libérateur de Kiko, le Jerezano, le mec de notre coin. Le Nou Camp n’a certainement jamais fêté un but de la Roja avec plus de vigueur!

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      2. Ben Johnson ! Je venais d’arriver aux USA pour mes études et j’entends encore le commentateur s’égosiller au micro : « Nine seventy nine !!! » Il avait bien raison de ne pas y croire, après tout…

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      3. C’est vrai mais bien qu’il se soit fait choper rapidement, à part Bolt à Pekin, je ne vois pas de 100 metres plus marquant que celui de 88. En tout cas, sur les 50 dernières années.
        Cette impression d’avoir vu courir un extraterrestre…

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      4. L’édition 1996 est surement la plus relevée et spectaculaire. L’ARgentine et le Brésil étaient venus avec de grosses équipes (Almeyda, Ayala, Chamot, Crespo, Gallardo, les 2 Lopez de Valence, Ortega, Sensini, Simeone et Zanetti, une équipe qui pourrait gagner un titre international pour les argentins et Dida, Aldair, Flavio Conceiçao, Roberto Carlos, Savio et un trio offensif incroyable Bebeto, Ronaldo en feu et Rivaldo ) et les deux se font taper par des Nigerians dans des matchs mythiques (4-3 contre le Brésil avec un doublé de Kanu dans les arrêts de jeu et 3-2 contre les argentins avec un but d’Amunike a la dernière seconde). Premier titre international pour un pays africain, une génération incroyable (Amunike, Amokachi, Babandiga, Babayaro, Ikpeba, Kanu, Okocha, Oliseh, West, Oruma…)
        La France (Maurice, Pirès, Wiltord, Candela, Makélélé, Vairelles, Letizi etc.) et le Portugal (Nuno Gomes, Capucho ou Vidigal) avait de belles équipes mais le niveau était tellement relevé cette année là (les Portugais tapent les Français mais prennent 5-0 dans le match pour la médaille de bronze contre le Brésil)

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      5. En 1996 l’Espagne avait peut-être une meilleure équipe qu’en 1992 (Raul, Morientes, Mendieta, Karanka De la Pena) mais ils avaient pris une taule contre l’Argentine et son équipe qui aurait pu gagner une Copa voire un Mondial.

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      6. Oui, le tournoi 96 est le plus relevé des périodes récentes. Grosse performance du Nigeria.

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      7. Avant 1992, les JO étant reservé aux amateurs, plus les années passaient, seuls les équipes du bloc de l’Est avaient de gros effectifs . Le tournoi de foot était loin de concurrencé la coupe du Monde, ce n’était pas comme avant la guerre. Le foot aux JO pourrait faire un bon « fil rouge » pour l’année 2024!

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      8. L’équipe espagnole de 92 n’est pas à tomber par terre mais avec quelques éléments qui seront importants pour la Roja par la suite. Guardiola, Luis Enrique, Kiko, Alfonso, Cañizares…

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    2. Alexandre, je crois que le Zentralstadion est un cas à part pour ce qui est de préserver des traces du passé. Quand Hambourg, Francfort et Düsseldorf ont reconstruit leurs stades dans les années 2000, par exemple, ils ont rasé à zéro et reconstruit au même endroit. Gelsenkirchen (Schalke) a adopté une solution aussi intermédiaire qu’intelligente : construire un vrai stade de football sur un site différent, démolir trois quarts du Parkstadion construit pour la CM 1974, et conserver une tribune latérale qui suffit largement aux matchs de la réserve pro et aux compétitions d’athlétisme.

      Dans le cas du Zentralstadion, je crois que ce sont les contraintes environnementales qui ont conduit à construire le nouveau stade à l’intérieur du bol de l’ancien. Les 1,8 millions de m3 de gravats de la guerre dont le bol est formé sont sans doute truffés de peinture au plomb et d’amiante. Déblayer tout ça, avec la poussière du chantier, aurait posé un problème de santé publique… et pour aller mettre les débris où, au final ? Toute cette mouise est sans doute mieux là où elle est. Il reste bien sûr le problème de la pollution des eaux de pluie qui filtrent dans ce sol, mais c’est sans doute un moindre mal.

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      1. Je pensais aussi au stade olympique à Berlin, ce n’était pas rien de ne pas faire table rase de ce stade-là.

        Mais bon, dans son cas a peut-être joué aussi de vouloir le sauver pour ne pas oublier, à l’instar du champs Zeppelin à Nuremberg (site sanctuarisé, je crois)? Dans le même esprit, je rentre à l’instant d’une plage dominée..par un ancien haut-lieu de l’idéologie nazi, désormais sanctuarisé (aigles et svastikas toujours visibles, ça fait bizarre).

        Stade olympique de Berlin ou pas : tes exemples sont bons toutefois.

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      1. Ah, je n’ai pas vu le stade du Pana mais celui d’Olympiakos oui. Tu passes devant quand tu sors du métro pour prendre un bateau du Piree.

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  3. Je découvre le visage contemporain de ce stade, c’est assez étonnant, cette intégration du moderne dans l’assiette de l’ancien.

    En composant avec le même passé (type de stade et d’implantation), les Polonais ont fait un choix fort différent : à Varsovie l’ancien (où j’allais faire mes courses quand je vivais à Varsovie – il avait été transformé en marché aux puces WTF) fut tout bonnement rasé, bien qu’on puisse encore en distinguer l’une ou l’autre traces. De manière générale mais je m’abuse peut-être de connaissances laconiques, je trouve que les Allemands ont moins fait table rase du XXème siècle que les Polonais, quand il se sera agi de mettre leurs marqueurs du passé « à la page ».

    « Zentral », « zentral ».. Leipzig est un carrefour important, aucun doute là-dessus. Mais Berlin occupait une position plus centrale au sein de la RDA, c’est quand même un choix un peu curieux, non?

    Je reviens aux Polonais : sous le communisme et dès les 50’s, Chorzow en Silésie (fort excentré, donc) devint le stade des grands matchs / matchs couperets, stade national officieux bien que sa capacité (et sa construction..et son architecte si je me rappelle bien?) fût identique à celle du grand stade de Varsovie……. La concentration de population parlait certes pour la région de Katowice, mais je pense que la ferveur parlait pour les Silésiens – qu’y importât la piste d’athlétisme.

    Il y eut jadis de cela en Belgique aussi : « L’enfer de Deurne » à Anvers fut longtemps privilégié au Heysel, stade de tous temps multifonctionnel (on y fit même des jeux romains..) dont l’ambiance n’avait vraiment rien d’extravagant.. Grand regret d’ailleurs de Goethals, pour qui la Belgique eût toujours dû jouer à Anvers ou à Liège, villes voire stades qui vibraient davantage pour le foot.

    Peut-être y eut-il aussi de cela, dans ce choix porté sur Leipzig?? (je reviens sur cet étonnement premier que j’exprimais, quant à la « centralité » de Leipzig)

    Tout bon article en tout cas, merci. Ca a dû rappeler pas mal de souvenirs aux Français-vintage, de fait.. voire à d’autres – je me rappelle bien, de la campagne compliquée pour la WC86.

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    1. Compliquée, le mot est bien choisi. Une visite guidée des pays de l’Est : Bulgarie, RDA, et Yougoslavie dans le groupe, avec le Luxembourg pour compléter le tableau et duex qualifiés directs (pas de barrages). Les champions d’Europe se voyaient un peu trop beaux, Henri Michel aux manettes n’était pas Michel Hidalgo, et ça s’est payé cash avec deux défaites en RDA et surtout (vu la manière, lamentable) en Bulgarie. Il a fallu un de ces matchs-couperets typiques de cette période pour que les Bleus se qualifient, le dernier jour au Parc contre la Yougoslavie (2-0), avec l’inévitable coup franc platinien. Un avertissement sans frais que le foot français, jamais dépourvu d’une certaine suffisance, a ignoré à ses dépens jusqu’à 1993 et Kostadinov.

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  4. Je ne savais pas que le stade du RB Leipzig avait été construit à l’intérieur de l’ancien Zentralstadion ! Ça rappelle l’histoire du stade Soldier Field de Chicago, où la nouvelle structure a été construite par-dessus l’ancienne.

    La RDA, ce n’est pas vraiment de mon époque, étant bien trop jeune pour me rappeler de la chute du mur de Berlin mais en m’y intéressant de plus près, et, peut-être que les plus anciens du site le confirmeront (ou non) ; mais cette équipe semblait très germanique dans son style de jeu et difficile à jouer. Par ailleurs, même si elle ne s’est qualifiée qu’une seule fois pour une compétition internationale, elle était très souvent pas loin des places qualificatives. Comme si bien souvent, il ne lui avait manqué un petit truc pour aller au bout…

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