Band of Brothers

Ils n’ont pas sauté sur Sainte-Mère-Église. Ils n’ont pas escaladé la pointe du Hoc sous le feu, ni forcé la sortie d’Omaha Beach, ni enduré « l’enfer des haies » des combats dans le bocage normand. Ils n’étaient pas là le 6 juin 1944, il y a 80 ans aujourd’hui, pour libérer la moitié de l’Europe du joug des nazis puis la protéger de celui des Soviétiques. C’est bien plus tard qu’une poignée d’Américains a débarqué sur le Vieux Continent, non pour répéter les faits d’armes de leurs aïeux, mais pour tenter leur chance sur les terrains de football les plus exigeants du monde. Par vagues d’assaut et par ordre alphabétique, sans souci de classement, voici les onze plus marquants d’entre eux.

« Overpaid, oversexed, and over here »

L’arrivée des Américains dans l’Europe du foot n’a pas eu le caractère du squat massif des GI outre-Manche pendant la deuxième guerre mondiale, ni des ravages que ceux-ci faisaient chez les petites Anglaises à coups de dollars, de Lucky Strike, et de bas nylon. L’Angleterre a pourtant été leur destination privilégiée, en l’absence de barrière linguistique et avec un style de jeu dont dérive étroitement celui du soccer de l’Oncle Sam. C’est aussi le style de jeu qui a fait de l’Allemagne l’autre destination de choix, en plus d’un usage assez répandu de l’anglais et des liens informels facilités par la présence militaire américaine pendant la guerre froide. Il y a eu beaucoup moins d’expériences dans les pays latins (on peut penser à Alexi Lalas à Padoue ou à Tab Ramos au Betis Séville, et c’est à peu près tout), et elles ont en général échoué. C’est donc dans les pays du Nord que s’est décidé une nouvelle fois le sort des forces expéditionnaires américaines sur le continent.

Les éclaireurs

Joe Gaetjens, auteur du but de la victoire historique des États-Unis sur l’Angleterre à la Coupe du monde 1950, mérite une mention pour ses deux saisons pro en France, au RC Paris et à l’Olympique d’Alès (1951-1953). L’aventure ayant tourné court par manque de niveau, l’on en restera là. Il en va de même pour Landon Donovan, légende du soccer US avec ses 157 sélections et 57 buts, dont les cinq ans au Bayer Leverkusen (2000-2005) se sont passés sur le banc.

John Harkes, milieu offensif

Sheffield Wednesday 1990-1993, Derby County 1993-1995, West Ham 1995-1996 (prêt), Nottingham Forest 1999 (prêt)

Ce robuste milieu à tout faire moisit en semi-pro aux Albany Capitals quand Sheffield Wednesday le repère à l’occasion du Mondiale 1990 en Italie. Entre la capitale de l’État de New York et la ville du Full Monty, carcasses post-industrielles toutes deux sinistrées par une crise sans fin, les points communs sont nombreux et Harkes s’adapte très vite. Pour sa première saison en D2 anglaise, il marque le « but de l’année » à un Peter Shilton en fin de carrière d’une colossale frappe de 30 mètres. Entre Second Division, First Division, et Premier League, il va faire six saisons et demi d’une solide carrière outre-Manche ponctuée de 164 matchs et 12 buts, avec en points d’orgue une League Cup gagnée en 1990, un but en finale de celle de 1993 perdue contre Arsenal, et une finale de FA Cup perdue contre ces mêmes Gunners un mois plus tard. Ni le plus connu, ni le plus spectaculaire des joueurs américains, c’est lui qui aura dissipé nombre de préjugés sur le niveau des joueurs US et pavé le chemin de toute une série d’autres arrivées.

« Il en a dans son Harkesenal, le Yankee… »

Kasey Keller, gardien

Millwall 1992-1996, Leicester City 1996-1999, Rayo Vallecano 1999-2001, Tottenham 2001-2005, Southampton 2004 (prêt), Borussia Mönchengladbach 2005-2007, Fulham 2007-2008

Voir un gardien dans la première vague américaine n’est pas étonnant en soi : le baseball ou le football américain pratiqués dans tous les lycées et universités outre-Atlantique demandent beaucoup des qualités (placement, coordination, réflexes, prise de balle, lancers…) nécessaires au poste. Ce qui l’est plus, c’est de voir un fils de fermier du fin fond de l’État du Washington atterrir sans transition à Millwall, « les Hells Angels du football anglais », et s’imposer immédiatement dans la cage des Lions en 1992-93. Pour ce gardien costaud, constant, et complet, il y aura au total 16 ans et 516 matchs d’une belle carrière en milieu de tableau de Premier League et de Bundesliga – et aussi un passage en Liga inhabituel pour un Américain anglophone. Un seul trophée au final : une League Cup gagnée sous le maillot de Leicester City en 1996. Ce que John Harkes a fait dans le champ, Kasey Keller l’a fait dans le but ; après lui, plus personne ne prendra les gardiens américains à la rigolade.

La première vague

Brad Friedel, gardien

Bröndby 1995, Galatasaray 1995-1996, Liverpool 1997-2000, Blackburn 2000-2008, Aston Villa 2008-2011, Tottenham 2011-2015

Plus jeune de deux ans que Kasey Keller, il attire en 1993 l’attention de Brian Clough, revenu à Nottingham Forest, mais n’obtient pas le permis de travail nécessaire au transfert. Il en va de même quand Kevin Keegan, alors sur le banc de Newcastle, veut le recruter deux ans plus tard. Friedel prend son mal en patience à Bröndby, puis au Galatasaray de Graeme Souness (quelle belle brochette de références !) quand un troisième refus des autorités britanniques fait échouer un transfert à Sunderland. La quatrième demande est la bonne et le voilà à Liverpool en 1997, mais il ne s’impose pas face à David James et Sander Westerveld. Direction Blackburn où le succès est enfin au rendez-vous : huit grosses saisons, une League Cup en 2002, et un but marqué dans le jeu contre Charlton en 2004. Ce sont ensuite trois bonnes années à Aston Villa et quatre à Tottenham où il doit céder le numéro 1 à Hugo Lloris en 2012 avant de raccrocher en 2015, après 547 matchs en pro. En parallèle, il aura disputé une bataille épique avec Keller (plus de 80 sélections chacun), pour les gants de la Team USA, avec à la clé une Coupe du monde 2002 de gros calibre.

Brian McBride, attaquant

Wolfsburg 1994-1995, Preston (prêt) 2000-2001, Everton (prêt) 2003, Fulham 2004-2008

Juste avant la World Cup 1994 dans son pays, cet avant-centre costaud et physique, redoutable de la tête, tire profit d’une campagne de recrutement aux USA du VfL Wolfsburg, à l’époque en 2. Bundesliga. Il ne perce pas et rentre « inaugurer » la Major League Soccer pour laquelle il est le premier joueur drafté de l’histoire, à destination du Columbus Crew. Deux prêts à Preston et Everton plus tard, il a suffisamment attiré l’attention en Premier League pour décrocher un transfert à Fulham en 2004. Il va y faire merveille dans un style de battant que Frank Stapleton ou Olivier Giroud ne renieraient pas, attirant à lui les défenseurs pour ouvrir des brèches ailleurs. Ses 33 buts en 140 matchs ne disent pas tout : il devient le chouchou de Craven Cottage, enfile le brassard de capitaine en 2007, et est nommé « joueur de l’année » du club en 2007 et 2008. Il y a aussi eu 96 sélections en équipe nationale (30 buts), dont trois phases finales de Coupe du monde assorties d’un joli but contre le Portugal en 2002. Après son départ à 36 ans pour Chicago, où il finira sa carrière en 2010, les fans de Fulham obtiennent du club qu’un des bars du stade soit rebaptisé McBride’s. Celle-là, même Ted Lasso ne l’a pas réussie.

« Si je finis propre, c’était pas un bon match ».

Claudio Reyna, milieu à tout faire

Bayer Leverkusen 1994-1999, Wolfsburg (prêt) 1997-1999, Rangers 1999-2001, Sunderland 2001-2003, Manchester City 2003-2007

Nous avons évoqué dans notre XI des rois cette figure emblématique du soccer des années 1990 qui a personnifié la première vague américaine en Europe. On se limitera donc ici à rappeler ses principaux faits d’armes : 253 matchs et 23 buts en Bundesliga, Premier League, et Scottish Premiership, premier Américain capitaine d’un club du Top 5 européen, premier (et seul à ce jour) à représenter l’Oncle Sam dans l’équipe-type d’une Coupe du monde, en 2002. Son fils Giovanni n’était pas mal parti non plus mais a vécu un trou d’air au Borussia Dortmund qui lui a valu un prêt à Nottingham Forest… à suivre.

Les suivants

DaMarcus Beasley, attaquant et défenseur

PSV 2004-2007, Manchester City (prêt) 2006-2007, Rangers 2007-2010, Hannover 96 2010-2011

Quand Guus Hiddink va chercher Beasley au Chicago Fire, en MLS, c’est pour remplacer Arjen Robben à l’aile gauche du PSV Eindhoven, rien que ça. Ce natif de l’Indiana qui ne s’appelle pas Jones n’est certes plus un inconnu depuis son Ballon d’argent au Mondial U17 en 1999, mais quand même… Il va pourtant se montrer à la hauteur et contribuer aux deux titres du PSV en 2005 et 2006, assortis d’une demi-finale de C1 (penalty sur Nilmar !) perdue seulement aux buts à l’extérieur face au Milan. Une série de blessures va ensuite miner sa carrière et le mener sur la pente descendante plus vite que prévu. Son passage en demi-teinte aux Glasgow Rangers se finit sur le banc, il a perdu la vitesse de pointe qui en faisait un redoutable ailier mais devient un fort honorable latéral gauche. On le voit aux côtés de l’inusable Steve Cherundolo (voir ci-dessous) à Hanovre pendant une dernière saison en Europe avant qu’il ne parte finir sa carrière au Mexique puis en MLS, à Houston. Avec 126 sélections pour la Team USA, il est le seul Américain à avoir joué dans quatre phases finales de Coupe du monde (2002 à 2014) ; les deux autres joueurs retenus quatre fois, Kasey Keller et Claudio Reyna, n’ont pas été alignés dans tous les tournois.

« Arjen who? »

Bob Bradley, entraîneur

Stabæk 2014, Le Havre 2014-2016, Swansea City 2016

Diplômé de Princeton où il a aussi joué quatre ans en équipe première, Bob Bradley n’est pas le dernier des imbéciles. Mais le monde de l’entreprise le lasse vite et il se lance dans une carrière d’entraîneur en 1981, à 22 ans seulement, en universitaire pour commencer. À la naissance de la MLS, on le retrouve sur le banc de plusieurs clubs pendant 10 ans avant qu’il aille prendre en main l’équipe nationale américaine après la Coupe du monde 2006. Remercié après une Gold Cup décevante en 2011, il entraîne d’abord la sélection égyptienne puis devient le premier Américain à diriger des équipes professionnelles en Europe : les Norvégiens de Stabæk en 2014, notre HAC bien à nous en 2015-2016, puis Swansea City en Premier League où il ne dure que trois mois. Après deux passages sans gloire ni trophées en MLS, à Toronto et Los Angeles, il est revenu fin 2023 à Stabæk, fraîchement relégué en D2 norvégienne. Comme ces cadres qui passent d’une entreprise à l’autre sans vraiment changer de rôle pendant toute leur carrière, Bradley semble buter sur ses limites depuis un bon moment déjà ; au moins aura-t-il ouvert la voie à d’autres Américains sur les bancs d’Europe.

Steve Cherundolo, défenseur

Hannover 96 1999-2014

Les joueurs d’un seul club ne sont plus légion au XXIe siècle. Les étrangers parmi eux le sont encore moins. Ceux originaires d’un « petit » pays de football dans un club pilier du Top 5 des ligues européennes, combien y en a-t-il ? Voilà qui suffit à situer la carrière de ce latéral droit sans fioritures, ni le plus talentueux, ni pour sûr le plus grand (1,68 m), mais d’une fiabilité à toute épreuve coiffée d’un mental de guerrier. Dans un pays plus ouvert que beaucoup d’autres aux sports US, les clubs allemands ont déjà pris l’habitude de prospecter outre-Atlantique quand Hannover 96, à l’époque en 2. Bundesliga, vient chercher Cherundolo à l’université de Portland (Oregon). Celui-ci va contribuer à une période dorée de l’histoire du club avec la remontée en 2002 puis une progression régulière vers le haut du tableau de la Bundesliga « couronnée » d’une quatrième place en 2010-2011, la meilleure jamais atteinte. Entretemps, il a décliné un transfert en Premier League à Bolton et a presque naturellement enfilé le brassard de capitaine avant de battre le record des « capes » en Bundesliga pour H96 en 2013. C’est finalement un problème récurrent au genou qui met fin à la carrière de l’homme d’acier en 2014, après 370 matchs (sept buts) sous son seul maillot de club, 87 sélections en équipe nationale, et deux solides phases finales de Coupe du monde en 2006 et 2010.

« Vous, c’est dans votre camp et pas ailleurs ».

Clint Dempsey, attaquant

Fulham 2007-2012, Tottenham 2012-2013, Fulham 2014 (prêt)

Il n’a pas été aussi longtemps présent en Europe que les autres, mais il faut un Clint dans une liste d’Américains portés sur la gâchette. Avant de faire un début de carrière typique (université puis MLS), celui-là a dû se sortir au mental de la poussière d’un parc de maisons mobiles pour saisonniers, dans le grand nulle part du Texas profond. Fulham vient le chercher en 2007 pour remplacer Brian McBride avec le plus gros chèque (4 millions de dollars) fait pour un joueur américain jusque-là. Bonne pioche : en cinq saisons et 189 matchs, il devient le meilleur buteur de l’histoire du club en Premier League (50 buts), se fait lui aussi une place dans le cœur des fans à Craven Cottage, et devient le premier Américain à disputer une finale européenne, celle de la C3 perdue face à l’Atlético de Madrid en 2010. En 2012, il tente la montée en gamme à Tottenham, mais le succès n’est pas au rendez-vous (7 buts en 29 matchs) et il rentre aux USA, aux Seattle Sounders, après un an seulement. En raccrochant les crampons en 2018, il peut aussi contempler 141 sélections en équipe nationale et 57 buts, record à égalité avec Landon Donovan.

Tim Howard, gardien

Manchester United 2003-2006, Everton 2006-2016

Dix ans après Harkes et Keller, l’Europe a pris l’habitude de tenir à l’œil les espoirs d’un championnat américain qui s’est enraciné. On n’est donc pas trop surpris de voir Sir Alex Ferguson poser 4 millions sur la table en 2003 pour le prometteur gardien des New York MetroStars. Mais on ne s’attendait pas à ce que le nouveau venu éjecte proprement Fabien Barthez, en grosse baisse de forme il est vrai, dès son arrivée à United. La suite est en dents de scie. D’un côté, il devient en 2004 le deuxième Américain de l’histoire à soulever la FA Cup. De l’autre, il révèle une inconstance qui le voit alterner avec le tout aussi friable Roy Carroll avant que l’arrivée d’Edwin van der Sar ne le pousse sur le banc pour de bon. Le déclic vient avec le départ pour Everton en 2006. Howard va y passer 10 ans et s’affirmer comme un roc à la Neville Southall dans la cage des Toffees (354 matchs). En équipe nationale (121 sélections), il va se montrer le digne successeur de Brad Friedel, avec entre autres une grosse Coupe du monde 2010 et un match de légende contre la Belgique à celle de 2014 (16 arrêts, record absolu en Coupe du monde) qui le fait entrer au royaume des mèmes.

« Mème pas peur ! »

Christian Pulisic, attaquant

Dortmund 2016-2019, Chelsea 2019-2023, AC Milan depuis 2023

Celui-là est le premier joueur américain de classe mondiale. À 25 ans, il est bien installé au Milan après quatre saisons à Chelsea et trois au Borussia Dortmund qui l’avait repéré dès ses 16 ans. Premiers matchs en Bundesliga et en C3 à 18 ans dans la même semaine, première sélection en équipe nationale un mois plus tard, premier trophée (la DFB-Pokal) à 19 ans, capitaine de la Team USA à 20 ans, monsieur est pressé. En 2019, il explose le record de son pays avec son transfert à Chelsea pour 58 millions de livres (64 millions d’euros). Deux ans plus tard, il est le premier joueur US à disputer et gagner une finale de C1.[1] Bien que son poste de prédilection soit à l’aile gauche, où son explosivité fait merveille, il est souvent aligné au Milan à l’aile droite ou en trequartista, dans l’axe derrière les attaquants, et y démontre une belle versatilité. Déjà plus de 320 matchs et 60 buts dans le Big Four européen, 65 sélections et 28 buts en équipe nationale où il s’est approprié le surnom de Captain America porté en son temps par Claudio Reyna, on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Il ne sera sans doute pas le premier Américain à soulever la Coupe du monde… mais qui sait, sur un malentendu, d’ici 2034 ?

« Oh say, can you see ? »

[1] Avant lui, l’Américain Jovan Kirovski a gagné la C1 en 1997 avec Dortmund, mais sans jouer la finale.

12
2

46 réflexions sur « Band of Brothers »

  1. Merci Triple G.
    En plus de Ramos et Lalas, il y eut quelques autres éclaireurs en Liga ou Serie A. D’ailleurs, tu cites Kasey Keller au Rayo. Tout récemment, Sergino Dest a évolué avec le Barça (bof bof).
    En Italie, McKennie n’est pas dégueu avec la Juve (même si ce n’est clairement pas le type de joueur que j’apprécie) et il y a eu Michael Bradley à la Roma.

    0
    0
  2. Me souviens que pour le retour des Américains au Mondial en 90, quelques joueurs étaient déjà en Europe. Peter Vermes en Hongrie. Bruce Murray et surtout Hugo Perez, un très bon gaucher d’origine salvadorienne qui jouait au Red Star.

    0
    0
  3. Donovan était un sacré joueur!

    Et un super musicos ^^

    Blague à part, la prochaine coupe du monde étant sur leur continent, on leur espère un engouement pérenne .

    Je ne sais pas si 94 a fait beaucoup de petits, mais, vu de loin, on a souvent la sensation que leurs sports rois sont tellement balaises que le soccer a un peu de mal à émerger.

    Il y a un travail médiatique certain avec quelques noms ronflants un peu en bout de course, mais accélèrent t’ils leur formation?
    Car du vivier, ils en ont.

    Que c’est un peu Girly pour eux, et qu’à l’image de l’engouement pour la NFL en France , il n’est passionnel que pour les passionnés .

    0
    0
    1. La MLS est solidement ancrée dans le paysage sportif américain, et ce n’est pas un mince exploit. Les tentatives précédentes, dont la célèbre NASL de Pelé, n’avaient pas réussi. D’après ce que j’en sais, le public est un mélange de passionnés (souvent des expatriés) et de familles des classes moyennes dont les enfants (filles, bien sûr, mais pas mal de garçons aussi) sont au lycée et y jouent au soccer. Les affluences sont dans les 15 à 20 000, les finances de la ligue croissent de manière légère mais continue, ça va plutôt bien. Sans doute la ligue aura-t-elle à gagner avec la coupe du monde des clubs qui commence l’année prochaine.

      1
      0
      1. Le poids des latinos (pas très portés sur les sports US traditionnels) aussi?

        0
        0
      2. Effectivement, surtout dans les équipes de Los Angeles et du Texas, mais les Latinos suivent plutôt la Liga MX mexicaine que la MLS. Ceci dit, il y
        a aussi un intérêt réel pour le baseball dans certains pays (Mexique, République dominicaine, Venezuela) qui alimentent régulièrement la MLB en bons joueurs.

        0
        0
  4. La trogne d’Alexi Lalas dans les années 90 était une madeleine de Proust. Son bilan à Padova est il si négatif?
    Les vénitiens se sauvent (au barrage contre le Genoa, ça rappellera de bon souvenirs à quelqu’un ici^^) mais descendront l’année suivante. Lalas avait marqué contre le Milan champion d’Europe (victoire 2-0).
    C’était l’époque où chaque club de serie A même le plus modeste promu, avait sa star étrangère. Le bonhomme collait à son époque. Musicien, style proche des grandes figures du grunge quand Nirvana, Pearl Jam ou Alice in Chains étaient très écoutés dans la péninsule.
    Premier américain (sans ascendance italienne) en serie A mais j’ai lu que deux italo-américains y avaient évolué avant lui. Vous sauriez de qui il s’agit?

    0
    0
      1. De Seattle (qui avait une équipe NBA à l’époque) je suppose? Shawn Kemp (au pif, seul blase qui me revienne de cette équipe)?

        0
        0
      2. Je me remets à réécouter beaucoup AIC en ce moment (toujours aussi bon). Le précédent nom du groupe était Alice ‘n’ chains, mais ils ont changé de peur que le délire bondage / sacrilège fasse trop scandale.

        0
        0
      3. Et d’ailleurs, je l’avais oublié, mais leur premier tube Ten est un hommage au numéro de Blaylock.

        0
        0
      4. Vedder est la dernière grande figure du grunge encore en vie. Dépression et suicide auront eu raison de Cobain et Cornell, les drogues dures de Staley et Starr. Bon, il reste Grohl, mais jamais je le place au même niveau.

        0
        0
      5. Et peut être aussi précisément parce que leur musique ne transpire beaucoup moins le désespoir, Pearl Jam est le groupe qui m’a le moins intéressé des 4 big de Seattle.

        0
        0
      6. Nirvana, que j’ai beaucoup écouté ado, j’ai du mal désormais. Alors que je peux écouter certaines chansons de Pearl Jam avec plaisir. Eddie Veder a une voix exceptionnelle.

        0
        0
      7. On doit être de la même génération à peu près. Ado j’écoutais du rock, vite fait: U2, ACDC, Van Halen, Guns n’roses… Mais en fait c’était chiant comme la pluie les années 80. Nevermind à 15 ans, c’est un vrai choc! Puis Dirt, Super Unknown. Après j’ai trop écouté aussi à l’époque et mis tout ça de côté un bout de temps. Puis j’ai réécouté avec plaisir.

        0
        0
      8. Oui, on est de la même génération. Perso, suis passé des Gun’s, Mettalica à Nirvana. Ensuite Primus et Tool qui demeure mon groupe de métal préféré. En gros !
        Après j’ai écouté plein de styles différents mais mon premier concert était Body Count avec Ice T. On s’était vraiment marré avec ce concert !

        0
        0
      9. Lol : Bodycount est en tournée européenne, on m’a invité..et c’est pour très, très bientôt ; pas sûr de pouvoir y aller avec mon plâtre.

        0
        0
      10. Il y avait effectivement un super meneur de jeu à Seattle, mais c’était Payton. Kemp : contreur et dunker fou. Ce fut, pour un temps sans doute, l’équipe la plus spectaculaire de NBA. Dans la foulée des Warriors, je dirais.

        0
        0
      11. A dire vrai je suis pas fan du tout de Ice-T, ni du grunge, ni.. Pas grand-chose de l’époque qui m’ait vraiment plu – quoique : Kyuss!!!, ça oui!

        Si on a pensé à moi, c’est parce que c’est super régressif et que je deviens vieux. De bonnes âmes qui ont pensé que ça me mettrait un coup, je demande à voir, lol.

        0
        0
      12. Ah, y avait tout de même un groupe « apparenté » que j’adorais : Jesus Lizard………. Vu et revu en concert, des tueries!

        0
        0
    1. Je ne sais pas répondre à ta question sur les oriundi américains mais si je suis bien le gars du Genoa que tu évoques :-), Padova est pour moi un excellent souvenir : c’est là que j’ai vu jouer pour la 1ere fois le Genoa. Il y avait plusieurs milliers de tifosi qui avaient fait le déplacement et mis une ambiance folle. Le coach du Genoa était Francesco Scoglio, un inconnu devenu tristement célèbre en ayant prédit qu’il mourrait en parlant de son club adoré. Il était en feu sur le bord de touche. Ce jour de septembre 1988, à 10 contre 11, le Genoa avait gagné et c’est à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser au Grifone.

      0
      0
      1. J’avais jamais entendu parlé de cette histoire. Incroyable.
        Décidément ça en fait des infarctus côté rossoblu. Selon la légende, 3 tifosi seraient morts le jour du fameux barrage synonyme de relégation.

        1
        0
      2. Après recherche j’ai trouvé mes deux oriundi. J’avais songé à Chinaglia mais ça marche pas, il prend le passeport US après sa carrière italienne. Donc les deux sont Alfonso Negro né à Brooklyn puis revenu en Italie, international champion olympique en 1936 et Armando Frigo à la même époque, carrière plus modeste mais passé la postérité pour avoir été fusillé par les nazis.

        0
        0
  5. Article original. Tyler Adams est un joueur actuel qui est pas mal du tout, même s’il a été blessé toute la saison.
    Est-ce que Erwin Kostedde et Jimmy Hartwig peuvent être considérés comme américains par leur père? Les États-Unis ont aussi raté Guiseppe Rossi qui a grandit dans l’état du Boss.
    Il y a encore du boulot pour les garçons pour rattraper les filles au foot aux États-Unis.

    0
    0
    1. J’ai exclu les Germano-Américains tels que Hartwig ou Kostedde (ou aujourd’hui John Brooks) parce qu’ils n’ont pas grandi aux USA et n’ont en conséquence pas vraiment « débarqué ».

      Je note à ce propos un pouce vers le bas dans les appréciations, ce qui est plutôt inhabituel sur P2F. Faut-il croire que les USA sont encore un sujet si clivant ?

      2
      0
      1. Pas certain que ce soit ton texte Triple G. Ça a commencé hier. Certainement le désoeuvrement…

        0
        0
      2. Ce pouce vers le bas est en effet très bête. Merci pour la réponse. Kostedde et Hartwig avaient écrit l’histoire pour l’équipe d’Allemagne et les coupes d’Europe. Comme j’aime bien découvrir de nouvelles choses, je regarde un peu le foot féminin. On dirait qu’une nouvelle merveille vient d’arriver en équipe des États-Unis. Son nom de famille est Shaw.

        0
        0
      3. Pas de fils de GI en Italie mais d’un soldat de l’armée rouge: Pietro Vierchowod.

        1
        0
      4. Clivant, aucun doute. De là à y rapporter cela, bof.. Du mal à le croire.

        0
        0
  6. La troisième tentative de commentaire devrait être la bonne : je propose donc Oguchi Onyewu. Très solide en Belgique puis au Sporting Portugal..et entre les deux un passage aussitôt contrarié par les blessures au Milan – ça sentait toutefois l’erreur de casting, joueur plutôt taillé pour l’Angleterre.

    Vu Cherundolo live, pas mal.

    En 2014, il y avait à boire et à manger dans les 16 arrêts de Howard, mais tout de même l’un ou l’autre qui valaient vraiment le déplacement..même si l’arrêt du match (pas le plus dur, mais le plus décisif) revient peut-être à Courtois, ultime minute du match à 2-1..et il avait déjà eu chaud au cul en toute, toute fin de temps règlementaire dans mes souvenirs ; au final ça se joua à très peu.

    Surtout, des USA : je me rappelle bien de leur jeu en 1990, suivi avec curiosité..mais c’était d’un binaire.. ==> Le progrès est impressionnant.

    Ah, tiens : pas un mot sur Freddy Adu!

    1
    0
    1. Mêmes souvenirs. En 1990, ils étaient clairement là pour apprendre, et il y avait beaucoup à faire. En 2014, personne ne s’étonnait plus de les voir aborder leur match contre le Portugal d’égal à égal ou presque.

      0
      0
  7. Concernant Harkes, il fallait le faire de réussir à faire son trou dans ce Wednesday-là…. : c’était blindé d’internationaux, très bons joueurs à gogo et équipe alors particulièrement redoutée.

    1
    0
  8. Etonné de ne pas voir mention de Carlos Bocanegra, passé par Rennes et Sainté, et qui fut il me semble capitaine de la sélection étasunienne au mondial 2010.

    M’enfin, super article !
    Y’a quand même de bons joueurs au pays du «  » »Soccer » » »

    0
    0
  9. Je n’ai pas compris les 2 « dislikes » pour cet article… Y a des communistes aigris qui rougissent fort dès que ça parles des Américains ?

    Sinon bel article ! Et dans mes souvenirs, les États-Unis au foot, c’est avant tout leur match contre l’Iran lors du mondial 98. Ce match hautement symbolique dont j’en avais, du haut de mes 11 ans et demi ans à l’époque, saisi (vaguement) l’importance grâce à une rapide explication de mes parents sur un contexte géopolitique bien particulier.

    Mais ma première vision des Américains jouant au soccer, c’est sur la VHS « 500 buts en avalanche » où je les vois se faire tordre 5-1 contre les Tchécoslovaques lors de la coupe du monde 1990.

    0
    0

Laisser un commentaire