Le XI des rois, de la gonfle à la galette

Un matin, l’automne dernier, Juan Antonio San Epifanio s’est réveillé en sursaut. Association d’idées inconsciente ou inspiration divine, nul le le sait. Toujours est-il que l’un des plus grands basketteurs européens de tous les temps, l’homme qui apporta la flamme olympique dans le stade à Barcelone en 1992, s’est soudain su investi d’une mission. Pour la Sainte Épiphanie à laquelle il doit son nom, cette fête chrétienne qui commémore la visite des rois mages à l’enfant Jésus et qui a ainsi laissé gâteaux ou galettes des rois en héritage, il fallait assembler une équipe unique pour un match unique – pas au basket, mais dans le seul sport vraiment universel. « Epi » a allumé son portable, s’est mis au travail, et le XI des rois est devenu réalité. Le King Power Stadium de Leicester étant heureusement libre aujourd’hui, entre deux journées de Championship, c’est là que les souverains entrent en leur domaine.

Gardien de but : Pepe Reina

Si ce n’était pas au hockey qu’il faisait la muraille impassable, Patrick Roy, le légendaire numéro 33 des Canadiens de Montréal, serait entré dans ce XI sans discussion. Il y a tout de même du lourd dans la cage royale avec le fils d’un Miguel qui était d’ailleurs un très sérieux client lui aussi au Barça et à l’Atlético de Madrid des années 70. Pur produit de la Masia, Reina junior se voit barré en équipe première par Bonano puis feu Robert Enke et quitte le Camp Nou en 2002. C’est le bon choix : trois ans au joli Villarreal de Riquelme et Forlán, demi-finale de C3 à la clé, puis neuf à Liverpool (394 matchs) dans une Premier League qui n’est pourtant pas tendre avec les gardiens. La suite se laisse voir aussi : Bayern (un an sous Guardiola et derrière Neuer), Napoli (quatre saisons au total), Milan, Lazio, et retour en 2022 à Villarreal où il joue encore aujourd’hui, à 41 ans. Avec la Roja, il y a eu 36 sélections dans l’ombre d’Iker Casillas et trois grands tournois (Euros 2008 et 2012, Coupe du monde 2010) gagnés mais vécus du banc. L’histoire ne dit pas (encore ?) si l’un de ses cinq enfants va prendre les gants lui ou elle aussi et ajouter une troisième génération à la dynastie.

Latéral droit : Emerson Royal

On n’irait pas jusqu’à dire que le trône de ce roitelet est en gélatine, mais sachant que le joueur tire son surnom de sa ressemblance avec la mascotte d’une marque de Jell-O brésilienne… Après des débuts en pro à Ponte Preta et une saison à l’Atlético Mineiro, ce latéral droit natif de São Paulo, ni le plus grand (1,81 m), ni le plus rapide, ni le plus technique, mais costaud et viril, va suivre une filière très (trop ?) classique vers une Europe qui « aspire » tout ce qui promet. Arrivé en Liga en 2019, à 20 ans, via un transfert bizarroïde avec partage des droits entre le Barça et le Betis, il joue 73 matchs en Vert et Blanc et sort par la grande porte en 2021, direction Tottenham où on le voit assez souvent parmi les titulaires. Avec la Seleção aussi, il semble s’être installé pour de bon depuis la Copa América en 2021 (10 sélections). Si d’aventure le Brésil décroche une sixième étoile d’ici 2034, peut-être cet Emerson sera-t-il enfin plus Royal que par association culinaire – le mot étant, pour nous Français, à prendre ici au sens large.

Latéral gauche : Ruud Krol

Krol, « roi » en polonais. Tout comme le pays qui lui a donné son nom a toujours dû regarder des deux côtés à la fois pour survivre, le personnage aura toujours fait coexister l’ombre et la lumière. D’un côté, un défenseur scintillant, excellent des deux pieds, pilier du grand Ajax triple champion d’Europe et des finalistes du WM 1974 comme latéral gauche, puis libero de très grande classe des Lanciers et du Napoli au début des années 1980 avant deux dernières saisons à l’AS Cannes en Division 2 (si, si) et la retraite sportive en 1986. De l’autre, un individu empreint de compromissions morales, capitaine-acolyte de Johan Ier pour faire régner l’ordre mafieux du clan Cruyff dans le vestiaire ajacide et dans les affaires des Oranje, ambivalent (pour le moins) quant à la dictature argentine avant et pendant le Mundial 1978, et entraîneur médiocre où qu’il soit passé, de Malines à Sfax, en trente ans sur le banc. L’Histoire le dit et le répète : si puissant qu’il soit, un roi n’est pas toujours bon.

Défenseur central : Éric Roy

On parle beaucoup de lui cette saison sur les bancs de Ligue 1 pour les résultats étonnants qu’il obtient avec Brest. Bien avant cela, ce grand costaud (1,88 m) a bûcheronné à la récupération ou en défense centrale dans des équipes qui ne respiraient pas toujours la poésie : d’abord le Nice et le Toulon du début des années 90, puis l’OL de l’ascension vers l’Europe des années 1993-96, enfin l’OM des premières années Louis-Dreyfus avec lequel il est passé tout près de titres en France et en C3. Deux piges à l’étranger (Sunderland, Rayo Vallecano) et un retour final à Nice n’ont pas non plus suffi et le palmarès est resté vierge. On l’a ensuite vu sur les bancs et à la direction sportive (Nice, Lens, Watford) en pointillés depuis 2009 avant qu’il vienne faire la hype dans l’antre de la Royale (évidemment) et ses sous-marins lanceurs d’engins. Attention toutefois aux lendemains qui déchantent : comme Michael Caine et Sean Connery peuvent en témoigner, tout ne finit pas forcément bien pour l’homme qui voulut être Roy.

Défenseur central : Ledley King

Il est des rois qui passent à côté d’un empire par les caprices du destin. Dès ses débuts en pro en 1999, à 19 ans, ce golgoth d’1,88 m semble parti pour former LA charnière centrale de la décennie à Tottenham avec Sol Campbell. Quand celui-ci devient le plus grand Judas de l’histoire des Spurs en signant à Arsenal en 2001, ce King-là s’installe tout de même en monarque absolu de sa défense et gagne l’adoration de la cour de White Hart Lane. Mais un problème au genou chronique et incurable va plomber sa carrière à partir de 2006… Avec un régime d’entraînement spécifique et la volonté des vrais seigneurs, il va pourtant tenir au plus haut niveau tant qu’il le pourra, jusqu’à sa retraite en 2012 après 268 matchs sous le maillot d’un club qui ne l’aura jamais lâché. Chez les Three Lions aussi, les regrets seront nombreux : barré par John Terry à l’Euro 2004 (un seul match), forfait pour la Coupe du monde 2006 après une fracture du pied, non qualifié pour l’Euro 2008, sorti de la World Cup 2010 sur blessure après 45 minutes de jeu, il aura honoré 21 trop peu nombreuses sélections avec la prestance du souverain mais sans la gloire du conquérant.

Milieu récupérateur : Luciano Re Cecconi

C’est Sua Maestà Victor-Emmanuel II lui-même qui a conféré le substantif royal à la famille Cecconi en remerciement de son accueil lors d’un séjour en Lombardie. Au siècle suivant, c’est à un roi du banc, Tommaso Maestrelli, que Luciano fait allégeance en le suivant à Foggia puis à la Lazio en 1972. Irréprochable sur le terrain, infatigable chien de chasse qui crève l’écran avec sa couronne de cheveux blonds, il règne à la récupération chez les Laziali champions en 1974, même s’il n’est que prince consort sur le banc d’une peu souveraine Nazionale à la Coupe du monde en RFA. Au sein d’un vestiaire romain fracturé par les excès de Giorgio Chinaglia et Pino Wilson, Re Cecconi prend la tête du parti d’opposition en compagnie de Gigi Martini. Maestrelli succombe à la maladie en décembre 1976, laissant sans repères un effectif débarrassé de la folie de Chinaglia mais resté profondément immature. Pourquoi Re Cecconi s’embarque-t-il ainsi dans cette fausse attaque d’une bijouterie de Rome, le 18 janvier 1977, malgré ses 28 ans ? Comment n’a-t-il pas compris à temps que le patron, traumatisé par un vrai braquage quelques semaines auparavant, allait décharger le fusil de chasse qu’il avait sorti ? Un coup suffira pour le régicide. Sur son lit d’hôpital, le mourant ne saura que marmonner « C’est une blague, c’est juste une blague… »

Meneur de jeu : Claudio Reyna

Sur les terrains de l’Oncle Sam, il y a un grand nom par décennie : Landon Donovan dans les années 2000, Clint Dempsey dans les 2010, sans doute Christian Pulisic dans les 2020… Mais le précurseur, le joueur emblématique qui a apporté l’étincelle, c’est Claudio Reyna. Pur produit (père argentin et mère portugaise) de cette sorte de melting pot « portuñol » pas si rare que ça aux USA, il n’a que 21 ans quand Bora Milutinović vient le chercher en NCAA, à l’université de Virginie, pour la World Cup 1994 à la maison. Il n’entre pas en jeu du tournoi, mais signe au Bayer Leverkusen dans la foulée et va finir par faire son trou en Bundesliga via un prêt au VfL Wolfsburg. Appliqué et charismatique, il est le premier joueur américain nommé capitaine d’un club européen. Aux Rangers, à Sunderland, au Manchester City d’avant les émirs, et aux New York Red Bulls pour finir, il laissera aussi de bons souvenirs malgré plusieurs blessures. Mais c’est avec la Team USA qu’il se forge son surnom de Captain America, à l’occasion d’une superbe Coupe du monde 2002 qui le voit atteindre les quarts de finale et être nommé dans l’équipe-type du tournoi, fait unique à ce jour pour un Américain. Après quatre Coupes du monde (1994, 1998, 2002, 2006) et 112 sélections, il laisse pour le soccer de son pays un immense héritage… que son fils Giovanni, bien établi au Borussia Dortmund, a déjà en partie repris.

Comment ça, le surnom « O Rei » ne suffit pas ?

Milieu offensif : Jérôme Leroy

Le blaze magnifique de Jeff Reine-Adélaïde n’aura pas pesé face au CV de ce joueur emblématique d’une certaine époque du PSG. En 21 ans de carrière pro, rien que ça, le natif de Béthune (à défaut d’en être le bourreau, n’est-ce pas, Jacques Ducrez ?) n’en a pourtant passé que six sous le maillot bleu et rouge. Ce n’est pas dans la capitale non plus qu’il a disputé le plus de matchs : 121, contre 127 avec Rennes de 2007 à 2011. Mais son nom est indissociable de deux périodes contrastées de la légende du club : l’âge d’or Canal-Denisot pendant lequel il a débuté, avec ses cinq demies européennes d’affilée et la victoire en C2 (Leroy était d’ailleurs sur le terrain l’année suivante pour une nouvelle finale de C2 perdue face au Barça), et les années plus incertaines de l’avant-Colony. Entretemps, il aura alimenté la rivalité naissante entre le PSG et l’OM avec un aller-retour très commenté en 2000-01. Le reste de son parcours a des allures de Tour de France : Laval, Guingamp, Lens, Sochaux, Évian, Istres, Le Havre, Châteauroux… et aussi six mois en demi-teinte au Beitar Jérusalem où il avait rejoint Luis Fernandez en 2006. Une seule ligne au palmarès (la Coupe de France 2007 avec Sochaux), mais 524 matchs et 61 buts au total : pour paraphraser Jules César, on peut préférer être Leroy dans ce village-là plutôt que le second à Rome.

Milieu offensif ou attaquant : José Antonio Reyes

Noblesse oblige, dit-on, et le fardeau d’un roi est parfois trop lourd à porter. Repéré à 13 ans par le FC Séville, José Antonio Reyes y débute en pro à 16 et devient l’enfant chéri de l’afición du Sánchez Pizjuán. Ce gaucher élégant et percutant devient vite chez les Palanganas le pendant de Joaquín, le feu follet sur l’aile du rival bético. Son départ fracassant en 2004 chez les futurs Invincibles d’Arsenal n’étonne personne, tant son talent paraît évident. Les faits semblent bien donner raison à Arsène Wenger au début, mais Reyes va vite déchanter. Manque d’implication et d’intégration au groupe et au pays, il ne se relèvera jamais réellement de son échec londonien. Son prêt d’un an au Real aussi est mitigé, même si c’est lui qui offre le titre au club à la dernière journée de la saison 2007. Il signe par la suite chez les Colchoneros où il gagnera sa première Ligue Europa, aux côtés de Forlán et Agüero. Revenu à Séville en 2012, il en remportera quatre autres avant de finir sa carrière dans le crépuscule de la Segunda División. En sélection aussi (21 capes de 2003 à 2006), Reyes ratera le train de la plus belle Roja de l’histoire et ne répondra pas réellement aux attentes. Et puis il y a ce matin de finale de Ligue des champions 2019 au volant de sa Mercedes, tout près de sa ville natale d’Utrera. Une crevaison à bonne vitesse sur l’autovía, un vol dans le décor, et le roi manqué quitte ce monde plus sûrement qu’Henri II après sa joute fatale, à 35 ans à peine, entraînant un de ses cousins avec lui.

Attaquant : Cayetano Ré

Un tempérament comme celui-là, il en faut toujours un dans une équipe. P2F a récemment tracé un portrait détaillé de ce Lord Farquaad du ballon rond, roi par raccroc patronymique plutôt que par un éphémère mariage avec la princesse Fiona, buteur redoutable malgré son 1,63 m, entraîneur à éclipses, et caractère volcanique. On se bornera donc ici à rappeler ses débuts en équipe nationale en 1958, à 19 ans (25 sélections), ses 12 ans en Liga comme joueur (Elche, Barça, Espanyol, 104 buts en 265 matchs, Pichichi en 1965) suivis de 10 sur le banc, son retour au pays en 1984, son plus grand succès d’entraîneur à mener l’Albirroja en huitièmes du Mundial mexicain, et toujours cette hargne teigneuse qui lui vaudra de devenir le premier sélectionneur expulsé du banc en Coupe du monde. Avec lui comme aboyeur, le XI des rois ne lâchera rien. L’entraîneur de celui-ci sera toutefois bien inspiré de prévoir un remplaçant de qualité et de se tenir prêt à dégainer les panneaux avant qu’une embrouille passible d’un jaune ne dégénère en dégoupillage synonyme de douche prématurée.

Attaquant : Leroy Sané

Les nombreux journalistes (même en France, un comble) qui lui donnent du « liroï » à l’américaine sont en fait, euh, plus royalistes que le roi. Cet ailier supersonique, fils de l’international sénégalais Souleymane Sané et de la gymnaste ouest-allemande Regina (décidément…) Weber, doit à un Français un prénom qui se prononce en conséquence. Né à Essen, dans la Ruhr, repéré par Schalke 04 à dix ans, il y débute en pro en 2014, à 19 ans, avant que Pep Guardiola ne le fasse venir à City en 2016. Quatre saisons (trois bien tassées si l’on tient compte d’une grave blessure), 90 matchs, 25 buts, et 45 millions d’euros plus tard, direction le Bayern pour y reprendre le rôle d’Arjen Robben à gauche de l’attaque avec un succès certain. S’il n’y affole pas les compteurs (29 buts tout de même en 111 matchs), il forme une association proprement létale avec un vrai 9 tel que Robert Lewandowski ou Harry Kane. Entre l’Allemagne où il a grandi et le Sénégal ou la France dont son père détient les nationalités, le choix a été rapide, et Sané s’est bien installé dans la Mannschaft avec 59 sélections (13 buts) depuis 2015. Leroy n’a en principe qu’une chance plutôt faible de ceindre la couronne continentale à l’Euro 2024, mais sait-on jamais ?

Entraîneur : Claude Le Roy

Pas de surprise : le Français qui a inspiré le prénom de Sané, c’est lui. À 75 ans cette année, ce Normand désormais retraité des bancs est une légende vivante en Afrique où il a officié pendant plus de 30 ans. Milieu polyvalent dans le bas du tableau de la Division 1 des années 1970 (Rouen, Ajaccio, Avignon, Laval…), il a fait ses classes d’entraîneur à Amiens et à Grenoble avant de devenir le « sorcier blanc » courtisé par toutes les sélections africaines. Du Cameroun au Togo, il aura participé à neuf phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations (record absolu) avec six équipes différentes. Il aura décroché une médaille de chaque métal : le bronze avec le Ghana en 2008, l’argent avec le Cameroun en 1986, l’or enfin avec ces mêmes Lions indomptables en 1988. On l’aura aussi vu sur des bancs moins africains mais non moins exotiques : Malaisie, Oman, Shanghai Cosco, sélection de Bretagne… Il ne sera repassé qu’une fois par la Ligue 1, pour sauver Strasbourg de la relégation en 2000 et prouver en passant que ses méthodes peuvent fonctionner à ce niveau. Quel meilleur choix que ce formateur-né, unanimement apprécié pour les qualités humaines dont il témoigne envers ses joueurs, pour fédérer ce XI des rois et lui faire conquérir le Saint Empire ?

Remplaçants :

Ils attendent patiemment le départ des titulaires avec une patience dont l’Histoire a prouvé qu’elle n’était pas toujours illimitée…

  • Gardien : Stanislav Prins (Estonie, Flora Tallinn de 2007 à 2014, 1 sélection A)
  • Latéral : Léo Principe (Brésil, nombreux clubs depuis 2016, actuellement Amazonas depuis 2021, aucune sélection A)
  • Défenseur central ou milieu récupérateur : Robert Dauphin (France, Stade français de 1924 à 1933, 15 sélections A)
  • Milieu offensif ou attaquant : Kevin-Prince Boateng (Allemagne/Ghana, nombreux clubs de 2007 à 2023, 15 sélections A avec le Ghana)
  • Attaquant : Prince Osei Owusu (Allemagne/Ghana, nombreux clubs depuis 2015, actuellement Toronto FC depuis 2023, aucune sélection A)

Organigramme :

  • Siège social : 1, rue Roy, 75008 Paris. Que voulez-vous, Versailles était déjà pris.
  • Président : Juan Antonio San Epifanio. Voir plus haut, dans tous les sens du terme.
  • Directeur financier : Don King. Et si on délocalisait le match à Las Vegas (au Caesars Palace, bien sûr), en permettant les coups au-dessus de la ceinture ?
  • Conseiller spirituel : le révérend Martin Luther King, Jr. Avant Epi, il a fait un rêve.
  • Directeur de la sécurité : Gavrilo Princip. Major de promotion 1914 de l’école de tir au pistolet de Sarajevo.
  • Intendant : Victor Boulanger. Défenseur du Pérou aux JO 1960 ou pas, il faut bien que quelqu’un prépare la galette, non ?

Remerciements à ajde59, Alexandre Willamme, Khiadiatoulin, Verano82, et Xixon pour leurs contributions à la composition de ce XI et aux profils des joueurs !

Tabarnak ! Toi, mon gars, tu vas voir qui est le Roy ici.

27 réflexions sur « Le XI des rois, de la gonfle à la galette »

    1. Godefroy : Ma douce et jolie fillotte…

      Béatrice : Oui, mon beau cousin ?

      Godefroy : Si tu vis dans ce piètre logis, qui possède nostre château dorénavant ?

      Béatrice : Jacques-Henri Jacquart, un garçon assez nouveau riche, un petit peu précieux, de la famille de nos anciens métayers.

      Godefroy : Quoi, c’est un gueux qui possède le château ?

      Jacquouille : Pouah ! Un gueux ?

      Béatrice : Quoi, un gueux ? Je vous en prie, Jean-Pierre aussi est un gueux. Ca l’empêche pas d’être un mari sympa.

      Jacquouille : Lui, un gueux ? Ah pouah !

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  1. Super sympa et bien ficelé tout ça… Bravo g-g-g!
    L’idée d’un duo Claudio Reyna-Jérôme Leroy comme meneurs de jeu est plus qu’attrayante et les doux souvenirs de Ledley King ravivés valent bien une bonne galette des rois.

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      1. Après Montréal etait en finale en 2021. Avec Price dans les buts. Bon, ils n’ont rien pu faire face au Tampa de Kucharov et Hedman. Et avait également profité du format covid, avec une division uniquement canadienne, qui amenait le vainqueur directement en demi-finale.
        Pas de victoire depuis 93. Roy, Bellows, Kirk Muller, Damphouse, Desjardins. Denis Savard en fin de carrière, il me semble.
        Elle va au Centre Bell parfois, ta fille?

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      2. Pas encore, mais c’est prévu si j’y vais cet hiver pendant la saison régulière. Elle n’est pas très sports, mais il faut qu’elle découvre. Je ne suis allé voir un match de NHL qu’une fois, Oilers-Flyers au Northlands d’Edmonton (longue histoire) en décembre 1989 (donc après Gretzky, déjà à LA), et c’était plutôt sympa.

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      3. Ah, tu as quand même vu Mark Messier! D’ailleurs, 90 est l’année du dernier titre d’Edmonton. Perso, c’est un jeu sur NES qui m’a fait aimer ce sport. NHL 94. Génial. Depuis, je suis, un peu de loin. Genre à me faire les grandes compétitions internationales ou quelques matchs de la Stanley Cup.
        J’écoute également un podcast québécois sur la NHL. Et quand j’étais encore à Bordeaux, j’allais voir les Boxers pendant les playoffs. A la patinoire Meriadeck où Xixon a du filer quelques rencards collegiens. Hehe
        Sinon, le plus gros match que j’ai vu était lors du mondial organisé en France, pour la première fois, en 2017, il me semble. A Bercy.
        Russie face aux Tcheques. Du tres, très lourd. Kucharov, Panarin, Pastrňák… Et les autres! Des mecs qui font partis du top 10 mondial.
        Pastrňák, quand il fait jongler le palet avec sa crosse à l’entraînement, c’est du niveau d’un Maradona. Incroyable…

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      4. En ces années-là, avant que ceux de l’Est ne débarquent en NHL, ça y jouait encore assez bourrin. Les clubs soviétiques qui venaient faire des tournées mettaient assez souvent la misère aux Occidentaux. Il y aurait un bon papier à faire entre les trajectoires parallèles de l’Europe de l’Est en hockey et de l’Amsud en foot, avalées par les ogres capitalistes…

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    1. Rien que le parallèle foot et hockey soviétique. La génération 88 en foot, Dasaev, Zavarov, Belanov a généralement échoué à l’Ouest. Ou, en tout cas, a déçu. Celle qui est championne d’Europe espoir en 90, les Mostovoi, Karpin, Kanchelskis s’est largement mieux adapté.

      En hockey, c’est un peu pareil. En sachant que le niveau en hockey était encore supérieur à celui du foot soviétique. Dans la ligne KLM qui fit le bonheur de l’URSS, Krutov s’est complètement craché à Vancouver. Lariokov a été très bon, il sera champion avec Detroit, aux côtés de Fetisov le grand défenseur. Makarov a été rookie de l’année, à 30 ans mais ses plus belles années étaient derrière lui. Et le compère de défense de Fetisov, Kasatonov s’est également foiré.
      Par contre, les champions du monde juniors 90 sont tout de suite devenu des stars de la Ligue. Bure, Federov, Mogilny ont explosé les défenses des années 90.

      Les générations 90, aussi bien en foot qu’en hockey, étaient certainement mieux préparées mentalement que leurs devancières.

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      1. J’ai lu quelque part un article qui plussoyait ton point de vue sur la préparation mentale. Ceci dit, les Nord-Américains ont vite appris. Un Sidney Crosby, par exemple, aurait eu sa place au CSKA Moscou de la grande époque.

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    1. Reina père a eu du mal à s’imposer au Barça face à la concurrence de Sadurní, je crois même que durant une saison, ils jouaient en alternance, l’un à domicile, l’autre à l’extérieur !

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      1. Ouh la, je ne sais pas si Sadurní était meilleur ! Disons que ce sont deux gardiens qui sont loin du Panthéon des gardiens espagnols.

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      2. Reina père a attendu son heure et a finalement supplanté Sadurní en 1969, sans doute parce que celui-ci déclinait doucement. En équipe nationale, effectivement, tout passait par Iribar, un monstre. Il est curieux de constater que les Reina père et fils ont tous deux vécu en numéros 2 nationaux derrière des indéboulonnables, Iribar et Casillas.

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  2. C’est vrai que c’est Epi qui donne la flamme olympique à l’archer. Epi ne pouvait pas s’imaginer que l’Espagne allait vivre un tournoi horrible. Perdant même face au Angola. Un Angolazo dans le milieu du basket ibérique.

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  3. La carrière d’entraîneur de Krol.. un détail qui fera mal à plus d’un supporters malinois?

    Au départ du détestable (manipulateur, tyrannique..) Aad de Mos, débauché par un Sporting Anderlecht surtout affairé alors à détricoter toute concurrence domestique, le génial directeur sportif du « Malinwa » Paul Courant (l’ex-médian de Bruges sous Happel, donc) proposa avec enthousiasme, à son Président John Cordier, les services d’un illustre inconnu pour reprendre la direction d’un groupe toujours perclus de joueurs de qualité..mais Cordier fut pour le moins sceptique : confier son (remarquable!) noyau à cet inconnu??? Il demanda à Courant de revoir sa copie, et opta finalement pour Ruud Krol…………lequel s’avéra destructeur, presque une arnaque : pas de plan de jeu, zéro implication ni intérêt pour la gestion du groupe…..lequel, quoique invaincu en championnat (mais énormément de matchs nuls), partit humainement à vau-l’eau, se délita..

    Cordier ne tarda heureusement pas trop à trancher, malgré le contrat de trois ans les liant : il licencie l’élégant imposteur après quelques mois..et Malines redevint aussitôt, sous la houlette d’un humble serviteur club, une petite terreur……qui eût d’ailleurs éliminé l’AC Milan de Berlu sans des décisions arbitrales des plus bizarroïdes.

    Mais quel avait été cet inconnu, premier choix de Paul Courant? Un type à la carrière de joueur modeste, que les institutions de son football avaient recalé comme entraîneur, et qui était depuis peu sorti perdant (licencié) d’un conflit avec l’entraîneur dont il avait été l’assistant (et pour cause : il lui faisait intellectuellement de l’ombre)……. ==> On peut comprendre les réserves du Président du « Malinwa »!

    Mais le temps donnerait aussitôt raison à Paul Courant, car cet inconnu était un certain..Louis van Gaal! Lequel, je n’ai aucun doute là-dessus, aurait fait des miracles avec le noyau à sa disposition!

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    1. Noyau du Malinwa en 89, quand Krol en reprend (et aliène) les rênes :

      Preud’Homme.. Albert, Clijsters, Rutjes.. Emmers, Hofkens, Koeman, Versavel, De Wilde.. Bosman, Ohana (déjà amorti, toutefois), Wilmots.. ==> Du lourd! Ledit (Pascal) De Wilde ne dit probablement pas grand chose à grand monde mais, avant l’accident qui bientôt détruirait sa vie et sa carrière : cet ailier était une petite terreur européenne, supérieur à Ohana.

      Et à côté de ça, encore un paquet d’internationaux tels De Greef, Sanders, De Mesmaeker, Severeyns………… Leen aussi, et ne surtout pas oublier le fidèle et combien précieux Deferm, celui-là sur qui un Donadoni comme possédé essuya ses crampons..

      A une époque où les talents étaient moins concentrés qu’aujourd’hui : un groupe de tout premier choix! Mais que Krol dilapida, en fatal dilettante.

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  4. Si Pascal de Wilde me rappelle des souvenirs d’une vhs des buts européens. Un mec, avec des dreadlocks. Qui met un but face au PSV en supercup. D’ailleurs, ça lui allait pas vraiment les dreads.

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    1. Je me souviens de lui mode dreads, crâne rasé, moustache aussi……. ==> Il expérimenta pas mal, en la matière. Mais une physionomie peut-être pas des plus faciles, un peu à la Higuita.. En tout cas rien de tout cela ne lui allait selon moi.

      A son « prime » (fin 80’s), comme disent les plus jeunes : un super ailier. Puis, à compter de l’accident de la route où il tua deux innocents : une descente aux enfers, la prison même, footballeur-zombie…….. Ironie de l’histoire : il devint..chauffeur-livreur.

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