Estadio Monumental de Buenos Aires. Des milliers de papelitos jonchent la pelouse, poussés par le vent frais d’une nuit d’hiver austral. Ce 25 juin, le général Jorge Rafael Videla, moustache et cheveux noir de jais, remet la coupe au Néerlandais Rudi Krol sous le regard indifférent de Daniel Passarella, capitaine de l’Albiceleste.
Ce moment dont il a tant rêvé survient trop tard pour que Rudi Krol soit vraiment heureux. Un an jour pour jour sépare cet événement de la finale de la Coupe du Monde 1978, quand le corbeau Videla dépose le trophée doré entre les mains du Kaíser Passarella. Krol et une sélection appelée « Reste du Monde » sont revenus à Buenos Aires pour célébrer l’anniversaire du sacre de l’Argentine, idée du journal Clarín et de sa propriétaire Ernestina Herrera de Noble, richissime veuve semblant prête à s’enflammer au contact du capitaine batave, coureur de jupons notoire oublieux du parfum d’Yvonne, son épouse.
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Pour ce match, el Flaco Menotti fait appel à ses champions du monde et s’il faut noter l’absence des « Espagnols » Bertoni et Kempes, les buteurs de la finale 1978, la présence du prodige Maradona capte toute l’attention médiatique. De son côté, la sélection mondiale menée par Enzo Bearzot est construite autour d’une ossature d’Italiens encore inconscients de ce que leur réserve le destin trois ans plus tard : Cabrini, Tardelli, Causio, Rossi. Avec eux, quelques stars déjà confirmées ou naissantes tels que Zico, Platini, Pezzey ou Boniek.
Avant la rencontre, les deux sélectionneurs réaffirment leur volonté de jouer sérieusement ce match. Bearzot trouve manifestement les mots pour motiver ses joueurs, Marco Tardelli en particulier. Un mois plus tôt, au stadio Olimpico de Rome, le juvénile Maradona l’a fait danser lors d’un amical Italie-Argentine (2-2). Il Vecchio Bearzot s’en souvient et joue sur les ressorts psychologiques de « Schizzo », pas très difficiles à mobiliser.
Dominatrice, l’Argentine trouve logiquement l’ouverture en première mi-temps : sur une action initiée par Passarella, relayée par Valencia. Tardelli glisse, Diego échappe enfin au cerbère italien et place une frappe parfaite dans la lucarne du gardien brésilien Leão. En seconde mi-temps, Zico remplace Platini et la physionomie de la rencontre change totalement. Galván marque contre son camp pressé par Paolo Rossi puis Zico trompe Fillol, offrant la victoire à la sélection mondiale. La démonstration de joie d’o Galinho et ses coéquipiers atteste que le match n’a plus rien d’amical.
De son côté, Tardelli monte dans les tours, son visage se creuse, de larges cernes ornent ses yeux fiévreux. Il a déjà sévèrement secoué el Pibe à plusieurs reprises, l’arbitre l’a averti mais rien n’y fait, les fautes se multiplient, de plus en plus dures. Trois minutes après le but de Zico, sur une action anodine, Marco sèche une nouvelle fois Diego et l’arbitre n’a pas d’autre choix que de l’expulser. Après la rencontre, Tardelli s’excuse auprès du prodige d’Argentinos Juniors. Sur le bord de touche, pipe à la bouche, Bearzot tire déjà les leçons de cette rencontre : à l’avenir, c’est Gentile, tueur de sang-froid, qui marquera Diego (avec la bienveillance de l’arbitre en 1982).
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Après la remise du trophée, même s’il fait bonne figure, Videla fulmine. La parade dans les rues de Buenos Aires destinée à célébrer l’anniversaire du titre est annulée. L’histoire ne dit pas ce qu’Ernestina Herrera de Noble et Rudi Krol font de leur soirée.
Feuille de match :
Argentine : Fillol, Olguín, Galván, Passarella, Tarantini, Ardiles, Gallego, Maradona, Houseman, Luque (puis Outes), Valencía. Sélectionneur : César Luis Menotti
Reste du monde : Leão (puis Koncilia), Kaltz, Pezzey, Krol, Cabrini (puis Toninho Cerezo), Asensi, Tardelli, Platini (puis Zico), Causio, Rossi, Boniek. Sélectionneur : Enzo Bearzot
Buts : Maradona pour l’Argentine. Galván (CSC), Zico pour le Reste du monde
Expulsion : Tardelli
Le premier article du site : c’est beau, c’est verano!
Ne l’encense pas trop, c’est que le début !
C’est quoi ce pseudo, Fred ?!?
Ferenc
Maintenant que le projet est plus lisible, on espère ta participation!
Je n’avais jamais entendu parlé de ce match avant aujourd’hui. Vous imaginez si la France avait fait cela en 2019 ?
Et quelle équipe de fous furieux pour la sélection « Reste de Monde » ! Je me demande comment ils ont été choisi…
Visiblement, la question du boycott du football au service des dictatures sanguinaires ne posait pas plus en 79 qu’en 2022… Heureux de voir que certaines choses ne changent pas dans le sport roi ! ^^
Un match visiblement rempli d’ironie : Zico au dessus de Platini, Maradona qui souffre face à un Italien, un Néerlandais qui douche les intentions propagandistes de l’infâme Videla
Curieux que l’histoire n’ait pas plus retenu que ça cette rencontre de gala…
Bel article en tout cas pour ouvrir l’aventure Pinte 2 Foot ! 😀
Comment ont-ils été choisis et… combien furent-ils payés ?
Je me demande aussi comment ils furent choisis.
Quoi qu’il en soit : voilà qui aboutit à un fort tropisme « Calcio », fin des fins 8 joueurs sur 11 à la grosse louche.. C’est énorme..surtout (voire précisément parce que?) en considération de ce qu’était alors devenu le Calcio : toujours fermé aux étrangers (mais ça palabrait précisément très fort pour les réintégrer..), déclassé sur la scène européenne.. Etonnant.
Autre hypothèse (mais j’y crois moins) : l’équipe d’Italie avait tout bonnement été formidable durant le Mundial, peut-être même la plus belle équipe du tournoi..
Ce genre d’événement est souvent mobilisé pour (re)lancer une structure, Cf. Berlusconi et le Mundialito des clubs par exemple.. Je ne serais pas étonné que le visage de cette sélection mondiale procédât de ce type de mécanisme, participer de la relance de la mécanique-Calcio.
Sinon Bobby, tant qu’à parler « Mundialito », et pour en revenir à Krol et la dictature : les Pays-Bas de..Krol (toujours lui) remplacèrent au pied levé l’Angleterre pour le (fort controversé) tournoi disputé à l’époque en Uruguay..
Au passage, on se souvient que les Néerlandais refusèrent d’aller chercher la médaille de second et de participer au banquet de clôture de la Coupe du monde en Argentine. D’aucuns prétendent que c’était un pied-de-nez à Videla et une forme de protestation contre sa dictature. Mais on peut aussi penser (et j’en suis) que c’est tout simplement qu’ils étaient mauvais perdants et que, en cas de victoire, il seraient aller chercher le trophée dans les mains sales de Videla.
Le fait que, l’année suivante, le capitaine des Pays-Bas 1978 ne voit aucun inconvénient à revenir en Argentine et, cette fois-ci, à recevoir le trophée des mains de Videla, me semble être une bonne indication de quelle version il faut prendre en compte concernant le boycott néerlandais des cérémonies de la Coupe du monde en Argentine…
Toi, tu fais tout pour appâter Bota eh eh
Les Néerlandais étaient dopés, comme les mecs de l’Ajax !
Je ne pensais pas laisser tel souvenir, lol..
Bon.. Le sujet est plus sexy que mes dossiers chimiques.. Je craque donc. Et félicitations pour ce bébé, non moins que pour cet article.
Dopés pour 78, Bobby? Ni plus ni moins qu’en 74, oui. Bien que le jeu pratiqué sous Happel ne relevait plus de cet étouffoir permanent vu à Ajax ou en 74 sous Michels, et eut donc pu faire davantage l’économie des mortifères adjuvants chimiques conçus et administrés par le docteur Rolink.
En 74 Rolink est de A à Z à la manoeuvre « médicale », le très martial éducateur physique (son métier premier) Rinus Michels ne jurait que par la discipline et le physique, avait pleine conscience de tout ce qu’il devait à l’expertise-doping de Rolink.. L’une de ses premières décisions, quand il reprit le flambeau du Tchécoslovaque Fahdronc, fut donc d’intégrer son docteur Mabuse favori dans l’encadrement élargi du groupe néerlandais (NB : idem quand il signa dans la foulée au FC Barcelone).
Pour 78 ce fut quelque peu différent, pas mal d’eau avait coulé sous les ponts : décès en 76 de l’international Nico Rijnders (déjà victime d’un arrêt cardiaque à la mi-temps de la finale de C1 71) ; victime, selon notamment le physiothérapeute-culte d’Ajax Salo Müller, des incessants protocoles-doping subis des années durant à Ajax – Rijnders ne serait que la première victime, illustre, de l’infinie série d’internationaux bataves des 70’s qui développèrent de très graves problèmes cardiaques, et souvent même en moururent, parfois très prématurément.
Pas mal de joueurs s’étaient par ailleurs publiquement inquiété des effets de ces produits sur leur santé, Rep et Hulshoff les premiers..
Le Sénat néerlandais s’était également emparé de l’affaire, dans un climat de guéguerre idéologique d’entre d’une part le parti conservateur dit « anti-révolutionnaire », et d’autre part le PvDA (à savoir : parti « travailliste » réinitialisé en 46 sur les cendres d’un parti ouvrier ostensiblement collabo durant la guerre, viré progressiste donc..et soutien direct et affirmé du grand Ajax durant ses années de développement puis de succès).. Oui oui, alors même que la presse-marchande internationale déifiait cette association de junkies : le Sénat NL stigmatisait durement ces pratiques..dont à dire vrai ni Rolink ni certains joueurs ne se cachaient même pas!
Loin enfin de vouloir lui donner le bon dieu sans confessions, Happel avait (et d’ailleurs garda durant tout le tournoi..) déjà fort à faire avec les intrigues constantes du clan-Ajax, à compter de son intronisation à la tête de cette sélection.. Devoir composer avec les sabotages sur pelouse ou en coulisses des Krol et Suurbier était déjà tout un programme, que dire aussi de la déloyauté permanente que lui témoigna son « assistant » Zwartkruis..
Aussi, devoir se coltiner de surcroît l’omnipotent et féroce Rolink (lequel, à Ajax, avait obtenu la tête de Stefan Kovacs, mais aussi de l’archi-populaire et susmentionné soigneur Salo Müller – coupable de ne pas cautionner les pratiques de Rolink)………….. C’eût été de trop pour l’ombrageux et intransigeant Autrichien, et cela la KNVB en avait parfaitement conscience.
Bref, pour toutes sortes de raisons : la figure de Rolink était devenue extrêmement encombrante..et ce fut donc cette fois à distance respectable, en tant que consultant et à l’instigation exclusive de la fédération NL, sans probablement même que Happel le sût jamais (Zwartkruis par contre : oui), que Rolink participa également du parcours néerlandais lors de la WC78..
En l’espèce, son premier fait d’armes? Avoir miraculeusement remis sur pied Neeskens, dont la participation au tournoi était plus que compromise du fait d’une blessure tenace, normalement rédhibitoire.. Aujourd’hui encore, cette remise sur pieds ne lasse d’intriguer aux Pays-Bas.
Quant au reste, injections et ingestion de cocktails chimiques : ses hommes de paille au sein du staff, déjà sur place pour les tournois 74 et 76, se bornèrent tout bonnement à exécuter ses ordres.
Passionnant !
Existe-il des articles ou même des sources au sujet du dopage de l’Ajax et des P-B à l’époque ? Je suppose que ça doit exister en néerlandais mais peu de choses en anglais (et ne parlons pas en français !)
En NL, tu as l’embarras du choix. Surtout : matos de tout premier choix..car d’époque et d’insiders (footballeurs, médecins du sport..)! : les NL étaient ultra-bavards, et à ma connaissance leurs archives sont le must.
Dans son « Inverting the pyramid », Wilson en parle..diplomatiquement, hum (de tête : 2-3 lignes…)………………. Je sais qui fut sa source première pour son chapitre consacré au foot-total version NL, déjà échangé avec ladite source..lequel n’en sait pas moins que moi sur la question, bref : Wilson a avancé sur le sujet avec le frein à main, ce qui est assez malhonnête.
« Récemment », certain Guido Derksen (je massacre probablement son nom..) a consacré tout un ouvrage sur la question.. La valeur investigative y est quasi-nulle, il fait plutôt oeuvre de compilation..mais ce peut être une bonne porte d’entrée.
Sphère francophone : oublie..
Les Belges n’ont rien publié sur la question – à dire vrai, leur historiographie n’a aucune ambition : des chroniqueurs..ce qui n’est peut-être pas plus mal.. Pourtant les néerlandophones n’étaient pas dupes.
La presse française n’a jamais rien compris aux 70’s du football NL, à fuir comme la peste (les Thibert, Urbini..). Problème : ce sont eux qui ont dicté le « la » en la matière, puis les Anglais suivirent, etc..
Aux Pays-Bas et en sus des archives de presse (décidément le must, car quelles virulence et fréquence : un déballage constant, en direct!), souvenirs d’ouvrages que je mobilisai il y a bon 15 ans pour un article sur le sujet :
« Mijn Ajax » du susmentionné Salo Müller, lequel eut le bon goût de ne pas tomber dans le règlement de comptes : ce n’est pas le coeur du livre, juste un sujet connexe mais rendu inévitable (et qu’il aborde manifestement à regrets) après le scandale de son éviction par John Rolink (le fort humaniste Müller avait pris le parti des quelques joueurs qui s’inquiétaient des saloperies qu’on leur administrait).
« In de schaduw van de bal », Gerrit Valk : le titre est pompeux (« dans l’ombre du ballon »..) car l’ouvrage brasse trop large, manque de profondeur..mais cette surface à laquelle il se tient a pour mérite d’être incontestable.
Le titre du plus rentre-dedans m’échappe, ainsi que son auteur, un médecin du sport..à Telstar je crois (club-satellite d’Ajax).. Parmi la dizaine d’auteurs lus, c’est le seul qui eut des problèmes..sans toutefois être le moins du monde condamné, hum.. Le type, jamais inquiété durant sa carrière comme « médecin du sport », décidait deux bonnes décennies plus tard de cracher dans la soupe………………et avec lui ça balançait, énorme… Livre jamais republié..mais vraiment du très, très lourd..quoique sous une forme qui n’avait absolument aucun caractère historique (de tête : des espèces de lettres ouvertes, un peu goguenardes).
Ont-ils été traduits en anglais? Aucune idée.. Je pensais spontanément à Derksen, figure incontournable aux Pays-Bas (quoique pas vraiment le plus intéressant).. : si lui n’a pas été traduit, je doute que les autres le fussent/soient un jour.
Mauvais perdants et rien d’autre. Ne pas s’abuser de la réécriture, aux forceps, qui en fut alors orchestrée par la presse-marchande (d’abord française, navré d’avoir à le dire) : absolument rien, avant pendant ni après la WC78, n’eut le moindre nano-caractère de contestation politique dans le chef des joueurs, du staff ni du gouvernement néerlandais.
Il y eut de cela en France, oui, cette manie à vouloir toujours tout sur-politiser..mais aux Pays-Bas : nada. Le problème toutefois, et il est chronique avec l’influente (jadis) presse française : elle calqua sa grille de lecture et d’événements à la société NL, lui prêta son mode de pensée, ses obsessions du moment..d’où le tissu de conneries qui, depuis lors, a fait son petit bonhomme de chemin (absence de Cruyff, ne pas vouloir serrer la main à Videla, blablabla)..
Je parlais plus bas de Suurbier…………… Sa réponse à son arrivée en Argentine, quand lui fut demandé ce qu’il pensait de la dictature? « Les gens ici, franchement, on dirait des animaux… Une dictature ne peut pas leur faire de tort ».
Il y eut bien un mouvement contre le Mundial, initié par un cabarettiste et auquel se joignit un (très) fugace international..mais ces deux types furent aussitôt moqués et méprisés par les joueurs qui daignèrent réagir à leur initiative (en substance : « un clown et un joueur de troisième zone »). Seul sujet qui fâchât, parmi le groupe néerlandais? La question des primes, lol..
Registre « mauvais perdants », WC74 cette fois et de sorte d’illustrer la puissance des médias.. Dans la foulée de 74, il n’y eut guère qu’un brin de déception, rappeler tout de même que la sélection NL ne valait absolument plus rien depuis des décennies et n’eût pas même dû se qualifier pour le tournoi argentin.
Et puis, et puis.. Avec le temps, le travail de sape du discours-marchand y a pénétré aussi, instiguant son poison..si bien que désormais, et en dépit de la vérité crue du match (à savoir : un pénalty et un but valable refusés aux..Allemands!), l’idée dominante est que les Pays-Bas furent volés lors de la finale de la WC74…………………..
Parmi leur jeunesse contemporaine : voilà désormais le sentiment dominant, lol..
Salut l’ami, ça fait plaisir…
Quel retour ! A l’occasion et si tu en as l’envie, n’hésite pas à proposer un article, n’importe qui peut contribuer, c’est le principe du site.
Alpha, après avoir notamment lu des commentaires de Bota ici présent, j’avais recherché des articles et sources sur le dopage et tu trouves pas mal de trucs en anglais (en néerlandais énormément mais tout traduire par Deepl c’est pas toujours optimal pour ce genre de document).
Bon tout ce que Bota dit s’y retrouve très largement, et la surmortalité des joueurs hollandais de l’époque n’est pas anodine. Je pense que les hollandais ont commencé dès le milieu des années 60’s a perfectionné le dopage, s’inspirant pas mal de ce qui existait dans le cyclisme. Alors que leurs clubs galéraient en C1, entre 1956 et 1969 seul un club atteint les demis, et très souvent leur représentant sort sur un score lourd avant les quarts. Puis en 1969 ils dominent le foot européen, avec 5 finales et 4 titres. Le CSKA Sofia arrêtera d’ailleurs la série de l’Ajax et les clubs néerlandais qui allaient rentrer dans le rang.
Bien entendu je pense qu’ils sont loin d’être les seuls à avoir profiter des progrès du dopage, institutionnalisé ou du à un « savant fou » influent mais vu leur image « de beau foot » et les louanges les entourant, il est normal que l’on s’attarde sur cette face sombre!
RuiCosta,
2-3 précisions, mais vraiment cosmétiques :
Cyclisme-football : avant de se livrer à ses expériences transhumanistes à Ajax, Rolink s’était fait un nom dans le..cyclisme (le vainqueur du TDF68 Janssen était de ses patients), la natation (l’affaire Posthumus, aux JO de..Rome?), d’autres sports encore.. Ses méthodes étaient déjà éprouvées quand Ajax l’engagea, probablement à l’instigation du dénommé Hans Tetzner, influent médecin et dirigeant, prétendu (toujours se défier du story-telling ajacide) théoricien du hors-jeu..qui lui-même avait goûté au dopage systémique comme footballeur de l’équipe nationale NL dans les années 20 (l’on parlait alors du « quart d’heure hollandais »..soit ce délai durant lequel ils étaient curieusement capables de presser sur tout le terrain, en tempétueux mode « ça passe ou ça casse »).
Pour la petite histoire (quoique), au sortir de la WW1 durant laquelle les NL avaient adopté une posture pour le moins ambigüe, certaines forces politiques et financières belges envisagèrent de déclarer la guerre aux Pays-Bas!, l’occasion était politiquement belle de reprendre les terres cédées quelques décennies plus tôt en contrepartie de la reconnaissance de l’indépendance belge (en gros : Zélande et région de Maastricht)..
Bref : ce fut parfois extrêmement tendu entre ces deux nations durant les années 20..et le sport, bien sûr, fut mobilisé de part et d’autre pour tantôt exacerber, tantôt raccommoder les liens entre ces deux Etats, flatter la fierté nationale aussi..
A l’époque cependant, les NL éprouvaient le plus grand mal à vaincre la Belgique, ça faisait de plus en plus mauvais genre au pays du Gouda..d’où, selon certaines sources, le développement de ce batave doping footballistique d’Etat, et ce fameux (et alors singulier) « quart d’heure hollandais ».
Avec Rolink, près d’un demi-siècle plus tard : ce délai passa à..une heure!, souvent même 70 minutes d’efforts intenses ininterrompus.. Du jamais vu! Et à certains égards un marqueur fort du football dit « moderne », mais à quel prix..
Je reviens aux passerelles cyclisme-football.
Un journaliste NL, Hans Kraay Jr, relança le sujet il y a quelques années, en se focalisant cette fois sur la seconde moitié des années 80.. Les Pays-Bas sortaient d’une première moitié de décennie exécrable, en-dessous de tout.. Ils reprirent toutefois assez vite la main, PSV et Ajax aux manettes.. L’EPO par exemple, on a beaucoup cité de noms de médecins italiens, espagnols..mais initialement : c’est aux Pays-Bas qu’il fut développé, et leurs clubs de..football ne s’en privèrent pas, affirmait donc Hans Kraay Jr.
Au PSV, le grand gourou était certain Cees Rein..Van den Hoogenband – oui oui : c’est le père de l’illustre nageur, donc..mais aussi voire surtout un docteur Mabuse de tout premier plan, quoiqu’institué depuis peu comme ponte mondial de la lutte..anti-dopage, éh oui.. Ca fit pas mal jaser aux Pays-Bas, un scandale national..mais le mal fut fait..et me paraît assez symptomatique de l’hypocrisie en la matière.
Les NL furent-ils les seuls? Non, certainement pas. Et puis à chaque scène footballistique ses tares propres (les histoires de corruption y sont inversément plus rares qu’en Belgique par exemple).
Mais les plus efficaces et décomplexés dans ce domaine : alors là, sans conteste. Et à chaque fois, ce fut de la sorte quelque 4-5 ans qu’ils gagnèrent, en termes d’adjuvant décisif sur la concurrence. Le temps que les autres s’alignent sur leurs produits, pratiques..puis la marche en avant de reprendre, une histoire sans fin.
Certaine mode des entraîneurs NL procède d’ailleurs souvent par là – bon exemple en Belgique avec Hans Croon, entraîneur de l’Anderlecht vainqueur de C2 76..et confondu plus tard, quand il eut repris les rênes d’un club NL, pour y avoir poussé ses joueurs à se doper tant et plus.. A l’époque, au sortir des grands succès NL du début des 70’s : tout le monde s’arrachait ces entraîneurs-miracles..mais c’était aussi (surtout?) un transfert de..technologie parfois, ces managers ne venaient jamais seuls.
Positionnements politiques, engagements, convictions..
En 72, je peux te dire pour qui votaient les joueurs du groupe NL, florilège :
Jan van Beveren : Devenu apolitique, n’attendait plus rien d’eux
Dick Schneider : D’66 (social-libéral, progressiste)
Barry Hulshoff : D’66
Aad Mansveld : Pas intéressé par la politique
Ruud Krol : Il vote pour la forme, aucune conviction particulière
Johan Neeskens : Ne vote jamais
Willem van Hanegem : PvDA (ex-parti ouvrier viré progressiste)
Piet Keizer : D’66
Johan Cruijff : Ne s’est jamais posé la question, n’a jamais voté et n’envisage toujours pas de le faire
Frans Fadrhonc (bondscoach) : Ca ne vous regarde pas (en substance)
Henk Wery (de confession catholique) : Parti catholique
Wim Jansen : PvDA
Gerrie Mühren : Ne comprend rien à la politique, ne votera pas
Theo Pahlplatz : Ne votera pas
Willy Brokamp (NB : attaquant de très grande valeur, très efficace à chaque fois qu’il fut sélectionné..mais curieusement mis de côté, blacklisté..) : Ne votera pas, aucun parti ne lui convient
Theo de Jong : Ignore s’il ira voter
Bref.. Pour les élections parlementaires de 72, la participation citoyenne fut de 83,5%.. Parmi les footballeurs et à juger de ce sondage ci-relayé : la moitié environ.
Article proposé, Verano..mais je crois que je ne suis pas très doué, lol..
A l’occasion : du NL, du scandinave, de l’allemand..et de l’anglais bien sûr, mes horizons.
Bravo encore pour ce projet.
Merci Bota, je vois avec les gars qui gèrent le site car je suis tout sauf geek et je ne sais pas comment lire ton papier, encore moins le publier.
Pour info, y a un comité de relecture. Je pense qu’ils vont revenir vers toi quand ils auront lu ton article.
Et voilà la fusée lancée avec du Verano à fond dans l’habitacle ! Incroyable concrétisation pour ce projet de site absolument qualifiable d’ « icarien »!
Du coup, on ne sait toujours pas ce que Rudi a fait de sa soirée en Argentine.
Je ne connaissais pas Noberto Outes que l’on voit dans les compos. Beau passage à Independiente et au Mexique. Vais me renseigner!
Merci les copains de sofoot
Réel plaisir que voir votre travail
Merci Zoto. C’est agréable à lire.
Merci 🙏
Magnifique article pour le lancement de ce site ! Longue vie à Pinte2Foot, Verano et tous les autres !
Allez les premières engueulades c’est parti… sebek!!!!sssssebek!!!!
Quand je vais poster un commentaire j’ai le pseudo malfurion qui s’affiche et son adresse mail!!!
C’est inadmissible je suis dégoûté je retourne sur so foot mercato!!!
Réactivité ! C’est corrigé !
Bienvenue chez nous et bon retour sur Sofoot 😀
Ha ben ça c’est la vie.
S’éveiller sur du « H.G » Verano qui nous fait remonter le temps.
Arsenal – Tottenham en début d’après-midi.
Cette journée démarre bien comme il faut.
Grand merci!!
Superbe article, Verano! Quel bon début !
Merci pour ce superbe coup d’envoi Verano !
“ veuve semblant prête à s’enflammer au contact du capitaine batave”, Videla a pas non plus l’air complètement indifférent sur la photo. Un pan de l’histoire moins connu
Aguante Verano !
C’est sympatoche.
Bonne continuation ; on suivra avec intérêt
Vu
Superbe, félicitations les gars.
En espérant que ça DURE
Bien joué les gars et ça commence par une Masterclass de verano
Et à tous ceux qui passent par là, n’oubliez pas que si le coeur vous en dit, vous pouvez proposer vos articles à PdF!
C’est con, j’avais échappé à l’usurpation de profil sur SoFoot (par unique chance, ou alors les connectés n’avaient jamais posté avec) et le premier jour sur Pinte2Foot, ça tombe sur moi !
L’espace d’un instant j’ai eu le même problème que toi à savoir que mon email avec mon véritable nom est apparu. Heureusement le magicien Sebek a pu y remédier.
Article très sympa et agréable à lire. Merci bien. Excellent début surtout que Krol est mon arrière gauche préféré (très bon aussi en libéro). Il est peut-être intéressant de constater que tous les joueurs élus ballons d’or de l’époque (Cruyff, Beckenbauer, Blokhine, Simonsen, Keegan entre 1972 et 1979) ne participent pas à ce match de prestige pour le reste du monde. Le futur ballon d’or 80 et 81, Rummenigge, est lui aussi absent, au contraire de Rossi (BO 82) et Platini (BO 83, 84 et 85).
Krol, bronze au ballon d’or 1979. Ce qui n’est jamais négligeable en tant que défenseur. Tres beau joueur et bons souvenirs dans ces différents clubs. Sauf aupres de Ruud Geels, l’attaquant blondinet , qu’il a semble t il harcelé en compagnie de Suurbier pendant le mondial 74. Les pires semaines de sa vie selon Geels.
Surprenante cette histoire, surtout que Geels a rejoint Krol et Suurbier à l’Ajax en 1974 (et a aussi joué avec eux et les Pays-Bas l’Euro 1976). Je n’avais jamais entendu parler de cette histoire.
Hello Khiadia.
Pas seulement Geels – j’en profite : le plus prodigieux avant-centre NL des 70’s, joueur extraordinaire.
Mais aussi, notamment (!), l’une des plus grandes stars de la Bundesliga des années 70 : Willi Lippens!
Ce que Krol et Suurbier lui firent subir, dans le cadre de son unique sélection (Lippens ne voulut plus jamais y répondre par la suite..bien qu’il eût malgré tout inscrit un but à l’occasion), fut absolument odieux.
Et ce binôme infernal avait aussi été de la fête, quoique pas à l’instigation (Cruyff), pour dégoûter les stars du PSV Van Beveren et VanderKuijlen………….
Suurbier est un joueur complètement surfait, doublé d’un abyssalement sale type.. Rien du personnage ni du joueur ne justifient l’aura insensée dont il bénéficie.
Krol par contre fut un grand joueur, incontestablement!..mais l’homme, hum..
@Bota67: infos intéressantes sur Krol et Suurbier. Merci. Quid de Rensenbrink? Quelle était sa mentalité (un peu surprenant qu’il ait voulu jouer la finale de la CM 74 alors qu’il était blessé et qu’il y avait Piet Keizer dans le groupe)? Dopé également?
Le football NL regorgeait de tempéraments et pratiques détestables, égocentrismes et « tous les moyens sont bons » à gogo.. Ce fut sa force, et sans doute aussi sa faiblesse.
Parmi ce kaléidoscope pas toujours ragoûtant, il y avait tout de même çà et là de chics types.. Keizer, par exemple (et nonobstant ses indélicatesses avec l’argent), passait régulièrement pour le seul (!) type doué d’humanité au sein du groupe-Ajax triple-vainqueur de C1..
Ruud Geels était un type sans histoire.. Rensenbrink idem, très gentil garçon même.. Il traîna parfois une réputation d' »handicapé social » : déjà timide de nature, il ne fut jamais à l’aise dans le milieu du football professionnel..mais chic type notoire, incapable de faire du mal à une mouche (sauf une fois, lors d’un match au sommet en Belgique).
Sa finale en 74?
Je vais répondre par une question : qu’avaient valu les Pays-Bas jusqu’à son intronisation dans l’équipe, lors du fameux match-décisif d’Amsterdam face à la Belgique, en 73?
Tous les éléments étaient là (les Neeskens, Cruyff, Van Hanegem, Haan..), même Rolink pour ce qui était l’indicible source fondamentale de leur « superbe » (car de leur inégalable pressing destructeur), et cependant?
Durant sa dizaine d’années au sein du Elftal, Cruyff n’eut jamais de cesse de dégoûter voire détruire tout joueur qui eût pu constituer une menace pour son leadership, « son » argent..voire tout bonnement sa place même dans le 11 de départ..à une exception près : Rensenbrink…………… C’eût pourtant été un jeu d’enfant de se débarrasser de lui : Rensenbrink était complètement isolé dans le groupe, pas le moindre ami ni allié..et Rensenbrink n’avait rien d’un mâle-alpha, d’ailleurs Haan eut plus tard, sans difficulté aucune, sa peau à Anderlecht (alors que Rensenbrink en était la star absolue!)………………. Vraiment, c’eût été un jeu d’enfant!
Et cependant, pour une fois : Cruyff ne le fit pas. Ce n’est pourtant pas faute que le courant ne passa jamais entre eux deux, Cruyff était tout ce que Rensenbrink fuyait dans la vie.
Simplement, il n’y a pas matière à tourner autour du pot : c’est Rensenbrink qui transforma cette équipe, combien prévisible voire poussive avant lui. L’avant/après-Rensenbrink est patent dans les résultats de cette équipe (on ne peut en dire autant de celui qui en tira les lauriers..car que d’échecs pour le Elftal, tant que l’animation en fut exclusivement confiée à Cruyff).
Et cela, le faiseur et défaiseur d’équipes Cruyff en avait parfaitement confiance. Le prix à payer, pour Rensenbrink : c’était certes de devoir jouer contre-nature (sa meilleure place, c’était meneur de jeu ou avant-centre)..mais c’était déjà un sort beaucoup plus enviable que celui subi par des VanderKuijlen ou Lippens.
Pour la finale de 74, tout le monde savait, au sein du groupe NL, que Rensenbrink était blessé, malade même.. Contrairement à ce qui en fut ensuite brodé, il ne s’en cacha jamais.
Qu’il voulût malgré tout disputer la finale, déraisonnablement : c’est fort probable car humain.
Que Michels le maintint dans l’équipe, en dépit de l’état physique qui était ostensiblement le sien, et alors qu’il disposait encore en Keizer d’un sacré client.. : ben je crois que ça dit long de l’importance décisive de Rensenbrink dans le destin de cette équipe..voire répond à ta question?
Comme par hasard : le seul match à côté duquel les Pays-Bas passèrent durant ce tournoi..ben ce fut celui où ils ne purent compter sur un Rensenbrink en pleine possession (euphémisme) de ses moyens.
Il va sans dire que Rensenbrink servit ensuite de bouc-émissaire – campagne instiguée par De Telegraaf..soit ce quotidien même où Cruyff tenait une colonne régulière, avait un nègre..et le chef de la rédaction à ses pieds.
@Bota67: Merci énormément pour toutes ces infos.
Ah, je zappais la question du dopage, sorry..
Aux Pays-Bas : aucune idée concernant Rensenbrink.. Le dopage institutionnel y sévissait en sélection depuis les années 20, dans certains clubs depuis mid-50’s (Utrecht fut le premier)..et son club du DWS, si fugace furent ses succès des 60’s, était alors aussi ambitieux que bien doté (les meilleurs salaires du pays..jusqu’à ce qu’Ajax fasse exploser la banque mid-60’s grâce à ses financements borderline – drogue et argent de la collaboration)………. Comment savoir? Les Hollandais ont ceci de bien qu’ils parlent haut et fort, je ne connais pas de scène (ni de presse) plus transparente en Europe de l’Ouest, j’en ai lu les archives de fond en comble..et n’ai jamais rien trouvé sur la question – ce qui ne veut pas dire charrette.
Au FC Bruges? Je passe directement à Anderlecht : autant qu’on sache (révélations de l’une de ses grandes stars d’alors : Wilfried Puis, le Marc Overmars de l’époque), Anderlecht fut le premier club belge à développer un système de doping institutionnel, début 70’s.. Auquel cas et toujours autant qu’on sache : nada durant ses années brugeoises..puis il dut baigner dedans à compter de son passage à Anderlecht. Mais Puis précisa aussi, sans toutefois les nommer, que tous les joueurs ne trempaient pas dans ce système.
Au sein d’Ajax, je n’ai connaissance que d’un seul joueur qui se refusa à ces pratiques (sources : médecins du sport NL de l’époque)..et c’était Piet Keizer..mais au sein du Elftal?? Aucune idée..
Le tout, donc, te-proposé avec les pincettes d’usage..et puis il y a dopage et dopage, or celui pratiqué aux Pays-Bas dans les 70’s était sans égal tant dans sa déraison que dans ses effets ; Anderlecht restait un enfant de choeur à côté de ce qui avait cours à Ajax – ce qu’il advint, avec le temps, de la santé respective de leurs joueurs se passe de commentaires.
Fondamentalement enfin, Rensenbrink était un pur produit du football de rue..et le resta! En rien le produit standardisé d’un élevage en batteries, aux antipodes toute sa carrière durant du suivi médico-psychologique dont fut l’objet Cruyff (dont furent par exemple chirurgicalement rectifiés les deux pieds à ses 16-17 ans, ou qui au même âge fut bombardé d’hormones et cocktails pour développer sa puissance).. Chez Rensenbrink il n’y eut jamais rien de tel.
Enfin et le concernant, il était notoire que le travail foncier, la condition physique..l’emmerdaient au plus haut point ; il circule d’ailleurs sur le web une vidéo d’archives où Goethals explique à quel point le tempérament et le jeu de Rensenbrink étaient aux antipodes de ces considérations.
Ce qui eut sa peau, sportivement parlant : un attentat dont il fut victime contre le FC Liège, en championnat de Belgique.. L’agression de trop, son organisme ne s’en remit jamais.. Il est vrai qu’il ne fit notoirement rien de particulier pour recouvrer l’intégralité de ses moyens.
Et pour être aussi complet et juste que possible : j’évoque le dénonciateur Puis, le dilettante Rensenbrink..
Les concernant donc, et toujours avec les pincettes d’usage : préciser tout de même que leur mort aura été précoce non moins que pour le moins pénible, de sales maladies..mais sans rapport manifeste aucun de prime abord ; rien qui s’apparente au systémisme morbide du football NL des 70’s (à savoir : énormément de morts prématurées…et 9 fois sur 10 du fait de dérèglements cardio-vasculaires).
La matière reste peu abondante pour ne pas dire absolument inexistante concernant ces deux anciens joueurs mauves, je ne me hasarderai pas à trancher.
Du reste, sinon le plus souvent pour des accidents de la circulation, les disparitions précoces restent rares à Anderlecht, leurs footballeurs-vintage vieillissent plutôt bien : facilement 10 ans plus vieux, plus longuement en meilleure santé.. Ces deux cas sont vraiment parmi la poignée d’exceptions qui confirment la règle.
Ce qui, dans l’Anderlecht des 70’s, s’apparente le plus au « cas » hollandais : la mort de Swat VanderElst (arrêt cardiaque, la petite soixantaine..). Pour le football NL des 70’s, sa disparition serait absolument typique, banale même..sans l’être toutefois pour Anderlecht.
Salut Bota. Heureux de te retrouver. J’espère que notre travail te plaira.
Merci à sindelar de m avoir fait découvrir ce site.
La coupe du monde 78 , un de mes premiers vrais souvenirs de football ( j avais 6 ans )
Mon grand frère avait sauté de joie pour le but de Lacombe face à l Italie puis plus rien
Et était à fond pour les pays bas face à l Argentine
Un excellent article, des commentaires détaillés, superbes et intéressants et, cerise sur le gâteau, le petit frère à la mémoire eidétique et à la connaissance footballistique impressionnante qui met un commentaire. Ça commence très très fort ce site!
Quelle émotion!
Longue vie à P2F!
Nos Fred Aston et Raymond Kopa nationaux ont eux aussi participé à des équipes « Reste du monde ». A part Platini, je ne sais pas s’il y en eu beaucoup d’autres. On veut savoir !
Hier j’ai posté sans m’inscrire sous le pseudo de Alfredo Puskás et là c’est l’adresse mail qui apparaît. Arsenic au secours !
Salut Fred, ça va? Le dernier match de Maradona est Argentine contre le reste du monde en 2001. Éric Cantona joue dans cette équipe du reste du monde. De façon plus étrange, l’équipe de France 98 joue contre une équipe du reste du monde en 2008 pour célébrer les 10 ans de la victoire en coupe du monde. En deuxième mi-temps, le gardien de cette équipe du reste du monde est le français Dominique Casagrande.
Casagrande, ah oui quand même !
Edmond Delfour était dans la sélection d’Europe de l’Ouest qui rencontra une sélection d’Europe centrale en 1937 (défaite 3-1). La ligne d’avants d’Europe centrale vaut le coup d’oeil : Sas, Nejedly, Sarosi, Meazza, Piola !
Toujours un plaisir de te lire, Verano 🙂
Et qui vois je ? Bota ! Oui tu as laissé des souvenirs sur SoFoot, quelle question
Monumental en cours de rénovation (disparition de la piste d’athlétisme notamment), pour l’heure c’est prometteur..
Quel plaisir que de lire ce genre d’article aussi élégamment écrit qu’intéressant et instructif !
Moi non plus je n’avais aucune idée de ce match Argentine-Reste du monde. Comment ses joueurs furent-ils choisis ?
Plaisir de revoir Bota
Bota est déchaîné dès qu’on lui parle des Pays-bas !
Et généralement ça se termine en algarades avec Ruud… 🙂
Oh non, même pas. Juste de tempérament « bavard »..et puis surtout c’est des sujets compliqués car peu/mal connus ; faut brasser large pour essayer d’y rendre justice, brosser tableau vaille que vaille illustratif et complet..de surcroît après toutes les salades racontées sur ces sujets!
Ca m’apprendra surtout à ne plus saisir les perches que l’on me tend trop manifestement.. 😉
Et il y a énormément de bien à dire du football néerlandais, Mister Fred Astaire!
Dans 3-4 mois, je suis soit viré..soit parvenu au bout de ma nouvelle mission professionnelle, bref dans un cas comme dans l’autre : je trouverai alors le temps de te montrer que je suis capable de dire bien plus de bien, du football NL, que ne l’ont jamais fait les salopards qui ont réécrit et massacré l’Histoire footballistique de ce pays.. Ils valent mieux que ces sempiternels Cruyff, total-voetbal et autres couillonneries!
Putain, tu nous as manqué !
C’est clair.
C’est gentil et franchement réciproque, ta plume est toujours aussi agréable et édifiante (bon sens du terme : tirer vers le haut 😉 ).
Je n’ai pas le souvenir de t’avoir lu sur SoFoot, Bota, mais quelle érudition ! Merci beaucoup pour ces partages si édifiants !
J’en fus viré pour délit d’opinion.
Il est vrai aussi que j’engageai leur rédaction à bouffer leurs crottes de nez.
Ce n’est pas bien grave : ça ne m’a pas manqué une seconde.
Faudrait écrire un bouquin. Que deviennent tes ex-collègues de Solavanco, Yves Alvarez et Penarol ?
Eh ! j’étais aussi sur Solavanco.
Je vais bien, merci de t’en inquiéter.
Yves gérait son site jusqu’au mois de mai, mais il a visiblement fait une pause : http://solavanco.fr/
J’ai entamé 4 bouquins, le plus virulent étant de loin à l’encontre du football belge 😉 ..puis il y eut deux coups de bite « de trop », priorité donc désormais à mes enfants (en vadrouille aujourd’hui, j’en profite).
Ça manque de cul ton récit ¥verano mais bon en tout cas c’est une bien belle chose ce que vous faites .
Si vous êtes chaud pour publier de la fiction en rapport ou pas avec le foot je suis la moi et ma grosse plume purulente.
Fais-toi plaisir : https://www.pinte2foot.com/proposer-un-article
Ahah hâte de corriger ça!
Ahah hâte de relire ça!
Salut tout le monde,
Super 1er article. Le bébé semble bien né. Un accouchement avec Verano pour accompagner son 1er jour, forcement ça aide et ça annonce un bel avenir à l’enfant.
Quand on voit tous les papas qui ont participé à sa conception, je pense qu’il aura une belle vie avec plein de gens qui le suivront de près.
Longue vie à lui.
Verano, ton sujet me faisait confusément penser à un truc..que voici donc!, ça me revient..
C’est qu’il y eut aussi cette sélection européenne, au Tournoi de Paris de 76 :
https://scontent.flgg1-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/275662636_10222756162795651_565491862366585384_n.jpg?stp=dst-jpg_s960x960&_nc_cat=100&ccb=1-7&_nc_sid=5cd70e&_nc_ohc=zDyyag7qipoAX-AYo7f&_nc_ht=scontent.flgg1-1.fna&oh=00_AT8qeK3HnYcL5Fgs6MjIF1nqqXVvCpDHIRT2eMFHfu1HNg&oe=633D658C
De gauche à droite et de haut en bas : Keegan, Jordan, ???, Surjak, Petrovic, Van Haneghem, Bremner, Suurbier, Bianchi, Spiegel, Rensenbrink.
Sélection battue en finale par Fluminense, 3-1.. Contrairement à Krol, donc : pas de revanche pour Jordan ni Bremner (cocufiés un an plus tôt sur cette même pelouse, en finale de C1)!
Le parallèle était trop gros que pour t’être épargné 😉
Y a une petite confusion je crois dans ta compo.
J ai trouvé celle ci.
Debouts : Keegan (Angleterre), Jordan (Ecosse), Spiegel (Israël), Suurbier (Hollande), Petrovic (Yougoslavie), Van Hanegem (Hollande).
Accroupis : Bremner (Ecosse), Georgescu (Roumanie), Bianchi (Argentine-Reims), Spiegler (Israël), Rensenbrink (Hollande
Le 2ème en bas à gauche, aucun doute : mon copain Suurbier.
Georgescu est mal référencié sur ta ressource. Par contre c’est bel et bien lui sur le nom duquel je ne retombais pas, danke.
Et donc ce n’est pas Surjak? Je m’incline, j’avais un gros doute. En termes de Spiegler/Spiegel, je ne connais que l’Israélien passé par le PSG et le Cosmos.
https://thevintagefootballclub.blogspot.com/2012/06/le-tournoi-de-paris-1976-lheure-de.html?m=1
Spiegel que je ne connaissais pas, je l’ai pris pour Dahleb au départ.
Hello Bota, si j’en crois le lien ci-dessous il te manque Georgescu (cf. Khiadia ci-dessous)
https://thevintagefootballclub.blogspot.com/2012/06/le-tournoi-de-paris-1976-lheure-de.html?m=1
Côté Flu, c’est la grosse artillerie, équipe double championne carioca avec notamment le capitaine de la seleção 1970, Carlos Alberto, Rodrigues Neto (sélectionné en 1978), Paulo César, Rivellino, « Bufalo) Gil (également en Argentine en 1978), Doval et Dirceu. .
L’équipe du Flu est pour ainsi dire plus belle que cette sélection européenne..
Rivellino et sa belle moustache, lol.. Sur le port-folio que tu as choisi pour illustrer l’article, tous les Argentins au premier plan portent la moustache, on en distingue même encore en arrière-plan..
De loin la plus grosse moustache toutefois, y a pas photo : c’est celle du grand vizir Videla!, à se demander si les autres auraient osé en avoir une plus grosse.
Ah oui, fallait faire gaffe eh eh!
Khiadia a programmé à partir de dimanche prochain une série de portraits de personnages de la CM 1978. Tu n’apprendras rien mais je pense que tu auras matière à partager tes connaissances.
Me réjouis, pas loin d’être ma WC préférée..
Ne rien apprendre : tu me surestimes! Pas oublier que je ne pige pas un mot de portugais, espagnol, italien.. Ca bouche des horizons, je compte donc sur vous pour pallier cela.
Dernier mot concernant les pulsions de boycott, société/football NL, WC78..mais qui me paraît très important.
Initialement, ce n’est pas tant la junte portée au pouvoir en 76 qui défraya la chronique, initia ces idées de boycott..mais bien plutôt l’image chaotique qu’inspirait en Europe le pouvoir exercé de 73 à 74 par Isabelle Peron!
Combats de rues, attentats, déglingue économique.. Voilà pour le portrait véhiculé alors dans la presse ouest-européenne.
Et donc, c’est peu connu : les gouvernements néerlandais et belge proposèrent début 74 de reprendre..à leur compte l’organisation de la WC78 (attribuée à l’Argentine en 66), laquelle eut donc été co-organisée et disputée sur le territoire des plats pays!
Proposition aussitôt rejetée par la FIFA.. Deux ans plus tard survint le coup d’Etat de Videla..et, curieusement : absolument plus personne ne s’émut de la situation en Argentine..
Ce n’est qu’au début de l’année 78 qu’est initiée l’action de boycott que j’évoquais, par les cabarettistes Vermeulen et De Jonge.. Ils en firent un spectacle, tournèrent de la sorte à travers le pays, mobiliser les consciences, les autorités.. En pure perte.
Parmi la presse NL, seul Voetbal International se prononça pour le boycott. Le reste : silenzio stampa.
Les supporters du Elftal? Dans leur écrasante majorité : hors de question de ne pas aller en Argentine.
Les footballeurs? Ostensiblement rien à cirer..et quand ils en parlaient ce n’était pas jojo (Cf. Suurbier).
La seule exception fut le dénommé Oeki Hoekema, fugace international (1 sélection, 1 but) qui, en l’espèce, était tout bonnement..raccord avec ses vieilles convictions (dans ses contrats, il exigeait que figure une clause l’autorisant à ne pas devoir jouer contre des équipes issues de pays autocratiques).
Le jour de leur envol pour l’Argentine, mobilisation « massive » du camp du boycott à l’aéroport de Schiphol..mais les joueurs sortirent par une porte dérobée, la messe était dite.
L’on pourrait à l’extrême-rigueur citer le défenseur Rijsbergen qui, blessé et indisponible pour les matchs et entraînements, enfourcha un jour un vélo de location pour aller voir, de ses yeux, à quoi ressemblaient les manifestations des « mères de la place de mai ».. De près ou de loin, ce fut le seul épisode témoignant, peut-être, d’une conscientisation d’un jour NL durant ce tournoi.
A noter que le pouvoir argentin eut peut-être la dent dure contre Krol.. Des lettres apparurent après-tournoi, livrées à la vindicte populaire, il y eut même une lecture publique, filmée et abondamment diffusée!..or ces lettres étaient supposées avoir été écrites par Krol à sa famille..et leur contenu était pour le moins méprisant à l’encontre de l’Argentine et de son peuple!
Selon les NL : il s’agissait de faux grossiers. Une histoire de fous..et d’autant plus démesurée que Krol n’eut jamais rien à foutre de la situation politique en Argentine..
un plaisir de lire tout le monde et juste un message aux contributeurs spécialisés amsud, si y’en a un qui a la bonne idée de faire un article sur la démocratie Corenthiane, Caszely ou la guerre du foot (Salvador/Honduras) je vous en serais reconnaissant!!
C’est pas tombé dans l’oreille de sourds !
Magnifique !
Incroyable ce genre de rencontre, à la genèse quand même inédite (idée d’un journal !), presque de gala mais pourtant réunissant des millésimes, et surtout qui arrive à mobiliser les joueurs !
J’ai de très vagues souvenirs de ce match qui venait juste avant ou juste après un remake de la finale organisé à Berne, je crois, par la FIFA. L’affaire, retransmise en direct, avait été un 0-0 insipide gagné aux tirs au but par les Pays-Bas. Ceci dit, à la lecture des compos, il y avait beaucoup mieux que Leao (pas de tilde sur mon clavier canadien multilangues) et Koncilia dans le but. Pourquoi pas Zoff et Hellström, that is the question.