Copa Libertadores sur les hauteurs de Rio

Finale de la Copa Libertadores : l’ogre ou l’insubmersible ?

Ce soir en Équateur, le Club Athletico Paranaense et Flamengo vont en découdre pour déterminer le vainqueur de la Copa Libertadores. Retour sur cette saison de la compétition et sur les deux finalistes pour tout savoir avant de regarder le match.

En ce samedi 29 octobre 2022 à 22h00, heure de Paris, se déroulera la 63e finale de la Copa Libertadores entre Flamengo et l’Athletico Paranaense au stade Monumental de Guayaquil. Une affiche alléchante entre deux clubs brésiliens dont on craint cependant qu’elle ne prenne place dans une enceinte un peu vide. 

Car depuis 2019, pour imiter les lucratives finales du Superbowl et de la Ligue des Champions, cette finale est jouée en un match unique sur terrain neutre. Mais dans un vaste continent sud-américain bien moins argenté que l’Europe ou les États-Unis, cela ne va pas sans poser problème. Les coûts pour aller supporter son équipe s’avèrent déraisonnables pour les Brésiliens, au point que trois jours après l’ouverture de la billetterie, devant des ventes de billets catastrophiques, la CONMEBOL s’est résolue à fortement réduire le prix des tickets. 
Cependant, cela risque de ne pas suffire, car la distance entre Curitiba, ville de l’Athletico Paranaense, et la cité côtière équatorienne qui accueille cette finale est sensiblement la même que celle entre Paris et Téhéran. Alors entre les billets d’avion, les nuits à l’hôtel, et le billet du match, le coût estimé pour un fan équivaut à peu près à un an de salaire au minimum légal.
Et histoire que la coupe soit pleine, Guayaquil traverse une telle vague de violence due aux narcotrafiquants qu’elle a poussé le gouvernement à décréter l’état d’exception pendant les deux premières semaines de ce mois, et à assigner 10 000 agents de police pour sécuriser l’évènement, ce qui ne manque pas d’effrayer les fans, même ceux de Flamengo, pourtant eux-mêmes exposés à ce genre fléau dans leur ville de Rio.

Côté sportif, les choses s’annoncent heureusement plus réjouissantes. Flamengo tentera de conquérir son troisième titre après ceux de 1981 et 2019, tandis que l’Athletico essaiera lui de faire mieux que sa finale perdue en 2005 pour enfin s’offrir le Graal sud-américain. Si les deux équipes furent au coude-à-coude pendant un temps en championnat, au vu des dernières semaines, Flamengo apparaît aujourd’hui favori. Dans tous les cas, ce sera un club brésilien qui lèvera le trophée pour la quatrième année consécutive ; ce qui illustre la prégnance actuelle du football auriverde sur le continent. Il faut d’ailleurs remonter à 2019 et la victoire de Flamengo sur River Plate pour trouver trace d’une équipe d’un autre pays en finale de la compétition.

Retour sur cette saison de Libertadores

Pourtant, en début de saison, la présence en finale du club de Curitiba n’était pas envisagée. Dans son guide de la compétition paru en avril, le magazine brésilien Placar répertoriait quatre favoris : Palmeiras, l’Atlético Mineiro, Flamengo et River Plate. Derrière eux, huit équipes étaient qualifiées de surprises possibles. L’Athletico Paranaense ? Relégué au statut de Figurante. Même bilan chez les bookmakers qui voyaient les quatre mêmes favoris se dégager, ainsi que Boca Juniors et Corinthians un peu mieux cotés que le reste des participants.

Si cette hiérarchie supposée fut globalement respectée en phase de poule, l’écrémage commença dans la phase à élimination directe. 

Boca Juniors furent les premiers à tomber. Dès les huitièmes de finale, et dans la Bombonera, leur propre stade. Éjectés par Corinthians. Un affrontement au cours duquel, à la 32minute du match retour, Darío Benedetto, l’ancien attaquant marseillais, envoya un pénalty sur le montant gauche du gardien brésilien, puis rata de nouveau lors de la séance de tirs au but, en expédiant cette fois le ballon dans les nuages ou presque. Il atterrit tout de même au second niveau des tribunes du stade, ce qui ne manqua pas de faire le bonheur de l’internet brésilien qui pullula de photomontages moquant le pauvre avant-centre de Boca. Corinthians allant même jusqu’à publier une image d’une licence de Benedetto dans leur club sur leurs réseaux sociaux. 
Le lendemain, le frère ennemi de Boca, River Plate, tomba à son tour au même stade de la compétition face à un autre club argentin : le Vélez Sarsfield. Julián Álvarez échoua à aider son club à marquer ne serait-ce qu’un but lors de ces confrontations, et s’envola pour Manchester City le jour suivant l’élimination. 1-0, puis 0-0. Dehors.

Meme des supporters de Corinthians : « Hé monsieur ! Ce ballon là-bas est à moi ! »

Deux des trois principaux favoris restants s’affrontèrent en quart de finale : l’Atlético Mineiro et Palmeiras. Le champion brésilien de la saison passée face à celui qui le sera très probablement cette saison. Un affrontement où Palmeiras est revenu de l’enfer. Alors que le Verdão perdait 2 buts à 0 au match aller, le club de São Paulo réussit à revenir au score grâce à un coup de tête du jeune Danilo sur un corner dans les arrêts de jeu. Seulement, au match retour, ce même Danilo sera expulsé dès la 29minute de jeu pour une terrible semelle sur la jambe du meneur adverse. Au ralenti, les images sont affreuses, et l’on se dit que l’on est passé proche de la blessure grave. Et comme si ça ne suffisait pas, leur ailier droit et meilleur joueur, Gustavo Scarpa, fut à son tour expulsé à la 82e minute de jeu après avoir lui aussi envoyé une semelle, cette fois sur la cheville d’un adversaire. Mais même à 9 contre 11, Palmeiras a su s’accrocher pour finalement l’emporter aux tirs au but.

Dans les belles histoires de cette édition de la Libertadores, on retiendra le parcours de Talleres. Le club argentin de Córdoba participait pour la seconde fois de son histoire à la phase de poules de la compétition. Mais cette année, il réussit à aller plus loin, sortant second de la poule H devant les Chiliens de l’Universidad Católica et les Péruviens du Sporting Cristal. Il élimina par la suite ses compatriotes de Colón avant de tomber en quart face au Vélez Sarsfield. On notera surtout qu’en ayant obtenu un nul à domicile contre Flamengo, Talleres est jusqu’à aujourd’hui la seule équipe à avoir réussi à ne pas perdre une confrontation avec le club de Rio durant cette édition.

À propos de ces derniers, revenons un peu en arrière.

Flamengo, la renaissance d’un ogre

Une fois de plus, le club rouge et noir commença sa saison avec de grandes ambitions. Fin décembre 2021, Paulo Sousa démissionna de son poste de sélectionneur de l’équipe polonaise, avant les barrages de qualification au mondial, pour prendre en main les Cariocas.
Le club recruta quelques gros noms. L’ailier gauche Everton Cebolinha, rapatrié de Benfica, les Chiliens Arturo Vidal et Erick Pulgar revenant tous deux de Serie A italienne, mais aussi Santos, le gardien de… l’Athletico Paranaense.
Malgré cela, les résultats du club ne furent pas à la hauteur. Dès les championnats d’Etats apparurent les premiers couacs. Pour la première fois depuis 2018 le Mengão ne fut pas champion carioca. Pire, ils perdirent en final contre le rival Fluminense, qui lui n’avait pas gagné depuis 2012. Et les choses ne s’arrangèrent pas quand commença le championnat national. Les Rubros-Negros restant englués dans la seconde moitié de tableau.
Et même si le parcours en poule de Libertadores fut impeccable avec cinq victoires et le nul contre Talleres évoqué plus haut, après deux défaites en championnat contre Fortaleza puis Red Bull, le couperet tomba pour l’entraineur portugais.

Pour le remplacer, les Flamenguistas pensèrent à Dorival Jr qui avait déjà entrainé le club à deux reprises par le passé. Néanmoins, celui-ci était en poste dans le club de Ceará. Pas de problème, on démissionne pour Flamengo.
Devant le retard accumulé en championnat, ce dernier mit la priorité sur les coupes. Mettant en place une équipe B substituant la principale en championnat au moment des grandes échéances.
Résultat ?  Le club gagna la coupe du Brésil, battant Corinthians aux tirs au but en finale il y a quelques jours, et remonta dans les premières places en championnat.
Dans la compétition qui nous intéresse aujourd’hui, l’équipe de Dorival Jr fait figure d’ogre dévorant tout sur son passage. Dès les huitièmes de finale, ils écrasèrent les Colombiens de Tolima 7 à 1 dans le match retour au Maracanã avec un quadruplé de Pedro. En quart, c’est Corinthians qui passa à la moulinette, battu 2-0 puis 1-0 mais sans jamais donner l’impression de pouvoir s’imposer. Pour les demis, ils plièrent l’affaire dès le match aller remporté 4 à 0 face au Vélez Sarsfield avec cette fois-ci un triplé de Pedro. 
Le bilan est impressionnant : onze victoires, un match nul, 32 buts marqués, et huit encaissés. De quoi donner des sueurs froides aux supporters de l’Athletico.
Avec ses 12 buts, Pedro signe l’une des meilleures campagnes de l’histoire de la compétition, et sera attendu pour porter un club qui a toujours vu ses idoles marquer en finale : Zico marquant les quatre buts des finales de 81, et Gabigol les deux buts de la finale de 2019 et celui de la finale perdue la saison passée.
À moins que ce dernier ne récidive, car il est toujours présent pour former un redoutable duo avec Pedro. 

Pedro, idole des supporters de Flamengo

L’équipe de Flamengo s’articule dans un 4-3-1-2 particulièrement offensif mené par le joyau uruguayen Giorgian de Arrascaeta. Elle a pour caractéristique de beaucoup combiner dans l’axe central et de peu utiliser les couloirs. Les montées de Filipe Luís à gauche sont rares ; celles de Rodinei à droite visent généralement à déporter la défense adverse sur sa gauche afin que Pedro resté à l’opposé soit marqué par un latéral sur lequel il aura souvent un net avantage dans le jeu aérien. 
Le style de l’équipe est aussi marqué par le jeu en pivot de Pedro, doté d’une excellente capacité de conservation de balle sur laquelle s’appuie son équipe dans le jeu long, particulièrement David Luiz depuis la ligne de défense. 
Défensivement, on remarque une absence de pressing haut, étant simplement demandé aux trois de devant de couper les lignes de passes vers les latéraux et le 6 adverse pour forcer le jeu long. 

Voici donc à quoi ressemble la montagne qui se dresse face à l’Athletico Paranaense ce soir.

L’insubmersible Athletico Paranaense

Concernant le club du sud du pays, les choses sont un peu différentes. Malgré la victoire en Copa Sudamericana la saison passée et le fait d’avoir été l’un des clubs les plus dépensiers sur le marché des transferts cette saison, le Furacão n’était pas considéré comme un club en mesure de remporter la compétition.
Il faut dire que la campagne en championnat du Paraná n’a pas été brillante, et provoqua le limogeage de l’entraîneur Alberto Valentim après la première journée de championnat national. Pour le remplacer, Fábio Carille, qui lui ne dura même pas un mois. Le troisième coach fut le bon : Felipão. Plus connu chez nous sous son nom complet : Luiz Felipe Scolari. Cela dit, suite à ses dernières expériences décevantes avec Grêmio et Cruzeiro, sa nomination laissait beaucoup d’observateurs perplexes. Certains allant même jusqu’à évoquer un coach dépassé, obsolète. 
Mais le coach du Brésil champion du monde en 2002 a su transformer l’équipe, notamment défensivement, et a montré une capacité d’adaptation remarquée face à ses adversaires. De plus, il a avec Paulo Turra un adjoint dont les mises en place offensives ont été saluées.

L’équipe est généralement disposée en 4-2-3-1 en phase offensive, et en 4-4-2 en ligne en phase défensive. L’une des principales caractéristiques du jeu développé est la multiplication des jeux en triangle dans les couloirs. À l’opposé donc de son adversaire du soir.
On observe aussi que lorsque Pablo occupe le poste d’avant-centre, l’équipe utilise beaucoup sa tendance à redescendre au milieu de terrain, ce qui attire la défense adverse et ouvre des espaces dans lesquels les milieux se projettent très rapidement, d’autant que Pablo a lui-même la qualité technique suffisante se retourner et les servir.
L’autre option principale pour le poste d’avant-centre est Vitor Roque. Joueur de 17 ans mais plus gros transfert de l’histoire du club. Il offre un autre profil : dribbleur, véloce, capable de prendre la profondeur comme de faire la différence seul au cœur d’une défense resserrée. Un phénomène déjà dans les radars des plus grands clubs espagnols et italiens.
Mais le joueur clé de l’équipe est sans doute Fernandinho. Malgré un positionnement bas sur le terrain, l’ex-Citizen occupe un rôle capital dans la construction du jeu. Tandis que dans les phases défensives, il lui est parfois demandé d’assurer un marquage individuel strict sur un joueur majeur de l’opposant. 
Il est un peu le porte-bonheur du club puisque sa dernière saison avec le CAP était celle de 2005, lorsqu’ils avaient déjà atteint la finale de la Libertadores.

Pour ce qui est du parcours dans la compétition, on est loin des prestations écrasantes de Flamengo. Ils subirent même une mémorable déroute 5-0 sur les terres de The Strongest, club bolivien. Celle-ci provoquant le limogeage du second coach de la saison. L’équipe est cependant sortie seconde de sa poule derrière les paraguayens de Libertad qu’ils retrouvèrent… dès les huitièmes de finale. 
Après avoir gagné le match aller à domicile 2 buts à 1, les voilà mené 1 à 0 au Paraguay. Mais à la 89e minute, l’équipe obtint un coup-franc excentré sur la droite. Envoyé directement dans la boîte, Romulo reprend de la tête mais le gardien repousse. Cependant, le ballon reste dans les six mètres et le même Romulo surgit pour l’envoyer au fond des filets. 
Le Furacão est qualifié ! Miracle.
Au tour suivant, ce sont les Argentins de l’Estudiantes La Plata qui se présentent. Après un match nul 0-0 à l’aller à Curitiba, le schéma se répète au retour. Mais à la 96e minute de jeu, Vitinho réussit à envoyer un centre brossé aux six mètres ; Vitor Roque est plus prompt que le gardien et envoie le ballon de la tête au fond des filets. 
Second miracle ! Le Furacão est en demi-finale.
 Cette fois, il s’agira d’un gros morceau : Palmeiras. Favori de la compétition, leader du championnat, la marche s’annonce difficile à franchir. Le match aller se passe plutôt bien, victoire un but à zéro malgré plus d’une heure de jeu en infériorité numérique.
Mais au retour, ça commence mal. Dès la 3e minute, Palmeiras ouvre le score avec un but de Gustavo Scarpa. À la 55e minute, ils doublent la marque via le paraguayen Gustavo Gómez. Tout semble à nouveau perdu, mais le Furacão a du cœur et réduit le score à la 64e minute par Pablo, puis égalise grâce à Terrans à la… 85e minute !

Cette équipe semble portée par le destin ; elle tangue, on la croit perdue, mais chaque fois elle s’accroche et arrache la qualification dans les dernières minutes. Alors qui de l’ogre de Rio ou de l’insubmersible de Curitiba l’emportera en Équateur ?

Conjectures et divination

Pour le deviner, on peut jeter un oeil aux dynamiques des deux clubs depuis leur qualification pour la finale.
Pour Flamengo, tout se passe pour le mieux, à l’exception de la défaite contre Fluminense dans un match très tendu il y a un peu plus d’un mois. Le club n’a connu que deux défaites dans une séquence de 12 matchs où ils affrontèrent quelques grosses équipes de cette saison 2022.
Une dynamique que leurs adversaires du soir ne partagent pas. Le club du sud du pays se pose même comme un négatif presque parfait puisqu’ils n’ont remporté que deux victoires durant ces dernières semaines, dont celle fort bienvenue dans le derby contre Coritiba. Le Furacão vient sans doute de vivre sa pire période depuis le départ de son premier entraîneur en avril, ce qui ne manqua d’ailleurs pas de faire poindre à nouveau quelques critiques envers Scolari. De quoi préoccuper les fans. Mais à y regarder de plus près, on remarque que Felipão a beaucoup fait tourner sur cette période, et ce n’est pas un hasard.

Pour affiner ces présages, on peut aussi s’attarder sur les quatre matches déjà joués entre les deux clubs cette saison. Les matches de championnat n’apporteront aucun éclairage puisque disputés sous la houlette des anciens entraîneurs pour le premier, et avec beaucoup de turn-over pour le second.
Par contre, leur affrontement en quart de finale de coupe du Brésil pourrait donner plus d’indications. Le match aller à Rio se termina sur un score nul et vierge, malgré la domination écrasante de Flamengo. Au match retour, après une première mi-temps équilibrée, Flamengo ouvrit la marque grâce à un retourné de Pedro, et maintint une emprise sur le match pour tenir le score. On notera que Scolari avait tenté un coup en changeant de système lors de ces matchs, optant pour une défense à trois. Au vu du résultat, on peut douter qu’il prenne les mêmes options tactiques ce soir. Cela dit, il a lui même sous-entendu qu’il tentera encore quelque chose en finale, et ses adaptations tactiques ont toujours été couronnées de succès dans cette saison de Libertadores.

Alors je ne vois plus qu’une solution : Maria Siqueira. Pratiquant le tarot divinatoire, et ayant livré des prédictions étonnamment justes avant la finale de la Coupe du Brésil, elle saura bien lire ce que nous réserve le destin. Et Maria, elle en est sûre ; la victoire est pour Flamengo. Donc supporters de l’Athletico, il ne valait pas la peine de dépenser une fortune pour encourager votre équipe en Équateur, Maria a tiré la carte de la Force pour le Mengão, alors que pour vous, ce ne fut que l’Ermite. On ne peut rien contre le destin.

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22 réflexions sur « Finale de la Copa Libertadores : l’ogre ou l’insubmersible ? »

  1. Encore un travail très impressionnant, bravo!

    Paulo Sousa au Brésil?? Il y avait eu Jorge Jesus il y a peu, y avait-il un lien de cause à effet?

    Nonobstant ses résultats, cela fit-il jaser dès sa signature? Trouve-t-on au Brésil d’autres techniciens étrangers? européens?

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  2. La réussite de Jorge Jesus a clairement lancée une mode des entraineurs portugais. Il y en a maintenant 3 ou 4 dans le championnat et c’est les seuls européens, alors qu’avant, le comble de l’exotisme ici consistait à engager d’autres sudaméricains. De tête, sur les dix dernières années je ne me souviens que du très court passage de Paulo Bento à Cruzeiro comme entraineur européen avant Jorge Jesus.

    Concernant Paulo Sousa, on ne peut pas dire que sa signature fut reçu avec beaucoup d’enthousiasme par les suiveurs de Flamengo. Les supporters espéraient plutôt un retour de Jorge Jesus, et les états de service de Sousa étaient vus au mieux avec scepticisme. On ne pas dire que les résultats leurs donnèrent tort.

    Mais il y a quelques réussites. Par exemple Abel Ferreira, l’entraineur de Palmeiras, obtient des résultats convaincants même s’il reste critiqué sur sa capacité à prendre des décisions tactiques impactantes en cours de match.
    Reste à voir si les entraineurs portugais vont rester une option pérenne. Même si le nombre de techniciens étrangers a clairement augmenté depuis 6 ou 7 ans, j’ai du mal à croire que ça ouvre la porte à d’autres nationalités européennes. Mais avec l’arrivée des investisseurs étrangers comme Red Bull ou John Textor, les choses vont peut-être évoluer plus rapidement que je ne l’imagine.

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    1. Paulo Sousa ça ne me semble pas folichon depuis son départ de la Fiorentina… En 2017.

      Merci Cebolinha. En te lisant, j’ai eu l’impression d’être sur Lucarne Opposée pendant toute la durée du texte 🇧🇷🇦🇷

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      1. Je crois que je n’ai jamais été sur ce site, il faudra que je vois à quoi ça ressemble. Surtout que je pense que ça fait longtemps que j’en entends parler, ils étaient pas plus ou moins en collaboration avec les cahiers du football à un moment ?

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      2. Il me semble que si, je les ai connu via les cahiers du football.

        LO a d’ailleurs une chaîne YouTube du même nom, ils font des émissions intéressantes, surtout celle nommée Bola Latina !

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    2. Merci, c’est archi-complet!

      Il y a donc un mouvement de fond..qui semble aller vers une européanisation toujours plus prononcée du jeu au Brésil?

      La patte de ces techniciens portugais était/est-elle patente? Je présume qu’ils débarquent à chaque fois avec leur staff?

      Au regard de tout ce que ce pays a apporté à la culture-jeu, c’est un peu désolant..

      J’ai vu ton commentaire, TP Mazembe.. Moi aussi je croise les doigts pour toi!, très curieux de voir ça..et, incidemment, ça me fait un peu penser pour le présent cas brésilien aux sorciers-blancs ; j’espère pour eux que ça n’en prendra pas le chemin..

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      1. Oui, ils arrivent avec leur staff portugais. Pour l’instant, j’ai pas l’impression qu’il y a eu un changement radical dans le jeu depuis leur arrivée, mais je pourrais demander à des suiveurs plus calés que moi sur le côté tactique.

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  3. merci pour le travail et ce recap de saison de libertadores
    c’est bien dommage que la COMEBOL continue de faire n’importe quoi et semble hors sol avec cette finale sur un seul match! ça faisait le charme aussi de cette compétition et comment imaginer qu’avec le pouvoir d’achat des Brésiliens et du reste du sous continent ils vont remplir les stades lors des prochaines finales!
    pour avoir vécu un match de Libertadores à la bombonera et avoir discuter avec pas mal d’argentins je me suis rendu compte du rapport quasi physique avec cette compét (la doce a même un chant dédié à la libertadores me semble t il)!

    je me suis pas intéressé à la finale entre clubs Brésiliens désolé je suis plus tourné sur le foot Chilien et Argentin voir Bolivien et de manière plus général à ces pays et leurs histoires (et puis les Andes c’est mieux que la forêt Amazonienne^^)mais encore merci je vais surement en apprendre grace à vous les copains!!

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  4. Merci Cebolinha, super papier.
    Felipão a l’occasion de gagner un 3ème titre avec un 3ème club, chose inédite. Seul Carlos Bianchi en a 4 avec 2 clubs, Vélez et Boca (Zubeldía en a 3 également avec Estudiantes).
    Et puis il peut devenir, de loin, le coach vainqueur le plus âgé, devant l’Uruguayen Hugo Bagnulo avec Peñarol en 1982.

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    1. je ne pourrait pas la mater (déjà il n’y a pas de club Argentin et surtout que des Bresiliens^^) mais je viens de vérifier ce ne sera qu’en stream , du moins en France, il n’y a aucune chaîne sport qui le passe il me semblait pourtant qu’il y’a qq temps que rmc sport diffusait certains matchs de Libertadores, ils ont du abandonner c’est dommage, ils ont du réduire la voilure après la perte de la ldc

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      1. Idem, je voulais la regarder mais en stream ce sera sans moi 🙁
        Grand pays de foot la France, incapable de diffuser la finale d’une compétition continentale majeure sur l’une de ses chaînes payantes (oui, je n’espère pas la gratuité du foot en 2022). Quelle déception.

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