par Robert Le Bruce
Lee Stuart Sharpe naît le 27 mai 1971 à Halesowen en Angleterre. Il est Issu d’un milieu ouvrier, et grandit dans les Midlands de l’Ouest. Supporter d’Aston Villa durant son enfance. cet adolescent talentueux intègre en 1987 le modeste club de Torquay United, en quatrième division anglaise, où il signe son premier contrat professionnel à seulement 16 ans. Dès sa première saison, en 1987-1988, il dispute 14 matchs de championnat et inscrit trois buts. Ailier virevoltant, il attire ce faisant l’attention de clubs plus huppés.
À l’été 1988, Manchester United mise sur ce jeune espoir. Le club débourse environ 200 000 £ pour le recruter. Un record à l’époque pour un joueur formé via le programme YTS (Youth Training Scheme). Alex Ferguson, le manager de Man United, a personnellement supervisé son recrutement. Il est convaincu du potentiel de Sharpe malgré son jeune âge. Sharpe déménage donc à Old Trafford à 17 ans. Il réalise un rêve inattendu, lui qui évoluait encore en quatrième division quelques mois plus tôt.
Sharpe fait ses débuts sous le maillot mancunien le 24 septembre 1988, à 17 ans, lors d’une victoire 2-0 contre West Ham en première division. Cà et là utilisé comme arrière gauche, il s’impose rapidement à son poste de prédilection deux crans plus haut grâce à sa vitesse et à sa technique. Mais c’est la saison 1990-1991 qui marque son émergence au plus haut niveau : Sharpe devient titulaire indiscutable à gauche avant même ses 20 ans, et se fait remarquer en inscrivant notamment un triplé retentissant contre Arsenal, lors d’une victoire 6-2 en League Cup. Cette performance, l’une des plus mémorables de sa carrière, symbolise son style de jeu offensif et spectaculaire, fait de débordements et de dribbles déroutants.

Cette même saison, Manchester United remporte la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe, le premier trophée européen du club depuis plus de deux décennies. C’est la saison du retour des clubs anglais en Europe après le drame du Heysel. Sharpe contribue au succès en marquant 9 buts toutes compétitions confondues sur la saison. Il est élu Jeune Joueur de l’année PFA (meilleur espoir du championnat), et connaît même ses premières sélections en équipe d’Angleterre cette saison-là. Entre 1991 et 1995, il honorera huit caps en sélection nationale anglaise. Son ascension semble alors le destiner à une carrière internationale prometteuse.
Au début des années 1990, Sharpe s’impose comme l’un des jeunes visages emblématiques du football anglais. Il fait partie de la génération de joueurs « poster boys » très médiatisés. Aux côtés d’autres talents photogéniques comme Ryan Giggs ou Jamie Redknapp. Il est charismatique et décontracté. Sa popularité dépasse le cadre sportif. Il pose en couverture de magazines spécialisés et devient une idole pour de nombreux fans, à une époque où les footballeurs commencent à être traités comme de véritables pop-stars.

Sur le terrain, Sharpe contribue aux succès grandissants de Manchester United. C’est la grande ère Ferguson. Durant ses huit saisons au club, il remporte trois titres de champion d’Angleterre (1993, 1994, 1996), deux Coupes d’Angleterre (1990, 1994 – il figure parmi l’effectif vainqueur en 1996, bien qu’il n’ait pas joué la finale) et une Coupe de la Ligue anglaise (1992), sans oublier le Community Shield, remporté en 1990, 1993 et 1994.
Sharpe est un ailier offensif spectaculaire. Il est apprécié pour son allure dynamique et son flair technique. Mesurant 1,83 m, il compense son gabarit relativement longiligne par une excellente pointe de vitesse et une qualité de dribble qui met au supplice les défenseurs adverses. Sharpe aime provoquer les duels, déborder sur son côté gauche et adresser des centres ou frappes puissantes. Il avoue lui-même que sa priorité était d’attaquer et d’amuser la galerie – “entertaining the crowd”, ainsi qu’il s’en expliquait lui-même. Et ce plutôt que de remplir des tâches défensives qui l’ennuyaient, même s’il savait s’y plier au besoin.
Cette mentalité résolument tournée vers l’offensive cadrait à tel point avec la philosophie de jeu prônée par Alex Ferguson, laquelle était basée sur l’attaque et la prise de risques, que Sharpe ne tarderait à s’inscrire dans la lignée des ailiers frondeurs qui avaient fait la réputation du club (tels George Best ou Steve Coppell), et à briller sous son numéro 5 pour le moins inhabituel pour un ailier – un caprice de Ferguson.
Sharpe reste connu aussi pour ses célébrations exubérantes après ses buts. L’une d’elles est entrée dans la mémoire collective du football anglais : le fameux « Sharpey Shuffle », où il mime Elvis Presley en faisant groover ses hanches contre le poteau de corner, comme s’il dansait en discothèque. Cette célébration iconique, inaugurée lors d’un but en 1992, a marqué les esprits au point d’influencer nombre de jeunes joueurs dans leurs propres célébrations. À l’époque, voir un footballeur ainsi se trémousser avec un large sourire – et “les hanches à la Elvis” – était perçu comme le signe d’une personnalité « sauvage et débridée ». Sharpe a ainsi contribué, par son sens du spectacle, à décomplexer les célébrations de buts, ouvrant la voie aux danses et fantaisies qui deviendront courantes chez les joueurs des générations suivantes.

En réalité la concurrence et les blessures freinent sa progression à partir de 1992. Cette année-là, Sharpe est victime d’une méningite virale. Eloigné des terrains pendant plusieurs mois, il assiste impuissant à l’émergence de nouveaux ailiers de grand talent, tels Giggs à gauche ou Andrei Kanchelskis à droite, qui réduiront d’autant son temps de jeu quand il fut rétabli.
Au fil des saisons 1992-93 et 1993-94, Sharpe alternera ainsi entre le statut de titulaire et celui de remplaçant de luxe. Certes, il resait un membre important de l’effectif (plus de 40 matchs joués lors de la saison du doublé 1993-94, marquant 11 buts toutes compétitions confondues), mais il n’était désormais plus indiscutable. Polyvalent, il serait de surcroît aligné parfois à d’autres postes (ailier droit, milieu central, voire arrière gauche) pour pallier les absences. Et ce quand bien même il ne cacha jamais ne pas être « naturellement porté sur la défense », mais préférer attaquer.
Surtout, Sharpe est rattrapé par sa réputation de fêtard. Il est jeune, riche et célèbre. Il profite pleinement de la vie nocturne mancunienne. Ce qui ne tarde pas à inquiéter son entraîneur rigoriste Alex Ferguson. Dès 1994-95, Sharpe fait plus souvent la une des tabloïds pour ses sorties en boîte et ses écarts extra-sportifs que pour ses performances sur le terrain. Ferguson voit d’un très mauvais œil ce manque de discipline. Il estime que Sharpe gâche son potentiel par insouciance. Une anecdote restée célèbre illustre leurs relations tumultueuses : lors d’une soirée en semaine, que Sharpe et Ryan Giggs avaient transformée en fête à domicile, Ferguson débarqua à l’improviste pour la faire cesser, avant de passer un sévère savon aux deux espoirs pris en flagrant délit. Furieux, il les accusera de « laisser tomber leurs coéquipiers et leurs familles », avant de menacer de les renvoyer du club sur-le-champ. Sharpe racontera plus tard, non sans humour, cet épisode où le légendaire « hairdryer treatment » de Ferguson fut tel, qu’il était persuadé qu’il se ferait « virer le lendemain matin ».
Malgré quelques regains de forme en 1995-96, Sharpe voit son temps de jeu diminuer. Il est relégué derrière Giggs et Beckham dans la hiérarchie. À l’été 1996, à seulement 25 ans, il quitte Manchester United. Ferguson ne le retient pas. Le club accepte une offre de 4,5 millions de £ de Leeds United. Ce départ met un terme à une période faste (193 matches et 36 buts toutes compétitions sous le maillot mancunien). Mais démontre aussi l’échec relatif d’un immense espoir. Souvent considéré comme « sacrifié sur l’autel du changement » du football anglais des années 90. Celui d’une nouvelle ère plus professionnelle où les écarts de conduite et le manque de sérieux ne pardonnent plus.
Sharpe a longtemps eu l’image d’un « bad boy » fêtard et insouciant, contrastant avec le professionnalisme attendu à l’ère moderne. Il profite de la nouvelle célébrité des footballeurs dans les années 90. Il fréquente les clubs VIP. Il s’affiche aux côtés de stars de la musique. Il apparaît régulièrement dans la presse people. Il fait partie de ces joueurs rebaptisés par les médias “Spice Boys”. Symboles d’une génération dorée plus intéressée par le glamour que par le strict entraînement. Sharpe lui-même admettra que son mode de vie extraverti a pu nuire à sa carrière sportive, les fêtes nocturnes ayant parfois affecté sa forme physique et sa concentration. Ses frasques – retards à l’entraînement, bringues improvisées, virées à l’étranger pendant les trêves – alimentent en tout cas les tabloïds britanniques tout au long des années 90.
Pour autant, Sharpe est aussi reconnu comme un coéquipier attachant et plein d’humour dans le vestiaire. Son amitié avec un personnage aussi rigoureux que Roy Keane, nouée à Manchester, surprend d’abord. Mais Sharpe explique que le milieu irlandais, loin de son image austère, était l’un des plus drôles du groupe et qu’ils passaient leur temps à plaisanter ensemble.

Le passage de Sharpe à Leeds United (1996-1999) démarre positivement. Lors de la saison 1996-97, il inscrit 5 buts en 30 matchs de Premier League. Il redevient par séquences l’ailier percutant qu’il était. Hélas, la malchance le rattrape. En 1997, Sharpe subit une grave blessure au genou (rupture des ligaments croisés) qui l’écarte des terrains pendant toute la saison 1997-98. À son retour, le club de Leeds a changé d’entraîneur et ne compte plus vraiment sur lui. Sharpe peine à retrouver sa place et enchaîne les courtes piges. D’abord un prêt de deux mois en Italie, à la Sampdoria de Gênes début 1999 (seulement trois apparitions en Série A). Puis un prêt en deuxième division anglaise à Bradford City fin 1998- début 1999.
À Bradford City, Sharpe parvient à se relancer partiellement. Il contribue à la promotion historique du club en Premier League au printemps 1999. Bradford décide alors de l’engager définitivement à l’été 1999 pour 250 000 £ – une somme très modeste comparée au prix payé par Leeds. Ce qui souligne la dévalorisation du joueur en trois ans (plus de 4 millions de £ de moins). Sharpe reste trois saisons à Bradford (1999-2002). Lors de la première, en 1999-2000, il participe au maintien inespéré de l’équipe en Premier League. Malgré une blessure à la hanche en début d’exercice. Mais la suite est compliquée. Sharpe décline. Il est prêté en fin d’année 2000 à Portsmouth en D2. En 2002, âgé de 31 ans, il est libéré de son contrat par Bradford alors que le club traverse des difficultés financières et vient de descendre en deuxième division.
Après son départ de Bradford, la carrière de Sharpe touche à sa fin et prend un tour quasi expérimental. Il tente de rebondir en troisième division (D3 anglaise). Il fait des essais à Grimsby Town et à Mansfield Town début 2002. Sans succès. En octobre 2002, il signe à Exeter City (D4 anglaise) dans un dernier effort pour retrouver les terrains. Son passage à Exeter sera bref (4 matchs, 1 but) et s’inscrit dans un contexte plutôt rocambolesque. Le club est alors cogéré par le médium Uri Geller, qui organise des opérations médiatiques improbables. Sharpe assiste ainsi à la venue surréaliste de la pop star Michael Jackson en personne au stade d’Exeter, désigné « directeur honoraire » d’un jour pour attirer l’attention mondiale sur le club. L’expérience vire à la farce, et Exeter, criblé de dettes, finit par être relégué hors des divisions professionnelles en 2003. Sharpe a alors déjà quitté le club, en novembre 2002, désabusé par ce « carnaval » financier et sportif.

Sharpe reçoit alors une ultime opportunité à l’étranger. Début 2003, le club islandais du Knattspyrnudeild UMF Grindavík lui propose un contrat. À 32 ans, il tente l’aventure en Islande. Un choix par défaut pour celui qui n’a plus la cote en Angleterre. Le séjour tourne court. Après seulement 3 mois et 7 matchs. Sharpe est renvoyé par le club islandais pour avoir enfreint le règlement disciplinaire relatif aux sorties nocturnes. Son penchant pour la fête le rattrape ainsi jusqu’au cercle arctique. Le club lui reproche d’avoir trop fréquenté les bars locaux. Cet épisode met pratiquement fin à sa carrière professionnelle.
Sharpe annonce sa retraite en 2003, à 32 ans. En 2004 Il tente bien un dernier baroud d’honneur en jouant quelques matchs en neuvième division anglaise. Pour le modeste club de Garforth Town (région de Leeds), mais il s’agit surtout d’un coup médiatique. Là encore, l’anecdote est savoureuse : le propriétaire de Garforth Town fait signer en octobre 2004 le célèbre Socrates, ex-international brésilien quinquagénaire, pour un unique match aux côtés de Sharpe. Faisant de ce petit club « le meilleur de la région de Leeds » sur le papier grâce à ces deux noms incroyables. Après cette parenthèse exotique, Sharpe met un terme définitif à sa carrière de joueur en 2004.
Sharpe est libéré des contraintes du football de haut niveau. Mais il ne quitte pas pour autant les feux de la rampe. Dès le milieu des années 2000, il entame une seconde carrière de célébrité médiatique. En capitalisant sur sa notoriété passée et son caractère extraverti. En août 2005, Sharpe publie son autobiographie My Idea of Fun, dans laquelle il revient sans filtre sur sa carrière et sa vie faite d’excès. Il y brosse notamment un portrait critique de Sir Alex Ferguson, qualifié de « tyran » (« bully »). Et lui reproche de l’avoir ignoré froidement lors de retrouvailles ultérieures entre anciens du club.

La même année, Sharpe devient candidat de téléréalité. Il participe d’abord à l’émission Celebrity Wrestling. Puis enchaîne avec Celebrity Love Island sur ITV, une télé-réalité de rencontre sentimentale entre célébrités. Son humour et son charme lui attirent la sympathie du public. Il y noue une brève idylle très médiatisée avec la mannequin Abi Titmuss. Ce qui fait les choux gras des journaux people à l’époque. Ironie du sort, celui qui n’avait pas « trouvé l’amour » dans l’émission finira par épouser, bien plus tard, sa compagne de longue date Lucie Gardner – 14 ans après son passage dans l’île des célébrités.
Sharpe continue sur sa lancée télévisuelle. En 2007 il participe à Dancing on Ice, le Strictly Come Dancing sur glace de la télévision britannique. Il est le patineur amateur aux côtés de la professionnelle Frankie Poultney. Il atteint la 7ième semaine du concours et se classe 5ième de la seconde saison de l’émission. Par la suite, on le voit apparaître ponctuellement dans divers programmes de divertissement (comme l’émission Ant & Dec’s Saturday Night Takeaway) et dans divers jeux télévisés. Cette reconversion dans la télé-réalité et le divertissement lui offre une seconde popularité ainsi que des revenus confortables. Et prolonge sa présence dans l’espace médiatique bien au-delà de sa carrière sportive.

Parallèlement, Sharpe devient consultant sportif. Dès la fin des années 2000, il officie comme commentateur ou analyste lors de matchs et magazines footballistiques. Il intervient ainsi sur Match of the Day 2 et Football Focus de la BBC. Il collabore aussi avec des chaînes à l’international comme ESPN Star en Asie ou la Abu Dhabi Sports Channel au Moyen-Orient. Il y commente la Premier League. Son expérience de champion d’Angleterre et sa personnalité enjouée lui valent d’être régulièrement sollicité comme expert lors d’événements footballistiques. En 2006, il co-présente même un vlog quotidien sur la Coupe du Monde pour le portail Yahoo! UK, preuve de sa capacité à s’adapter aux nouveaux médias.
Sharpe est bien installé dans les médias. Il n’en délaisse pas pour autant le sport. Grand amateur de golf, il nourrit après 2010 le projet de devenir golfeur professionnel. En 2021, à 50 ans passés, il réalise ce pari audacieux en disputant ses premiers tournois sur le circuit professionnel. Parallèlement, il ouvre une académie de golf en Espagne, où il s’est établi avec sa famille. Sur la Costa Blanca, à Xàbia (province d’Alicante). En décembre 2021, il y inaugure un pub sportif baptisé “Sharpey’s”. Ces initiatives témoignent de la volonté de Sharpe de réussir sa reconversion et de diversifier ses activités, tout en profitant d’une vie plus tranquille sous le soleil espagnol après des années sous le feu des projecteurs.
Côté vie privée, Lee Sharpe s’est assagi avec le temps. Après une jeunesse dorée marquée par les sorties et les excès, il mène désormais une vie de famille plus posée. Il s’est marié en juin 2019 avec Lucie Gardner, sa compagne depuis 2011. Le mariage a lieu lors d’une cérémonie intime sur la côte amalfitaine, en Italie. Le couple a aujourd’hui trois enfants – dont un fils prénommé Leo, né en 2017.

Sharpe n’oublie pas de rendre à la communauté ce que le football lui a apporté. Il participe volontiers à des matchs caritatifs et soutient des causes humanitaires, notamment des associations de lutte contre le cancer et des initiatives en faveur du football de base pour les jeunes.
Lee Sharpe demeure aujourd’hui une figure haute en couleur du football anglais des années 90, autant célébré pour ses fulgurances sportives qu’il ne fut rappelé à l’ordre pour ses excès en dehors. Son parcours est en forme de gloire précoce puis de déclin. Il illustre aussi une époque charnière où les footballeurs sont devenus des vedettes médiatiques du jour au lendemain. Charmeur, facétieux et doté d’une vraie joie de vivre communicative, Sharpe a su reconvertir cette personnalité en atout après sa carrière, devenant une personnalité de télévision appréciée du public. En dépit des erreurs de jeunesse, il reste pour beaucoup de supporters mancuniens un joueur emblématique des débuts de l’ère Premier League, symbole d’un football offensif et frondeur. Dont le célèbre sourire et le « Sharpey Shuffle » continuent d’évoquer la nostalgie d’un football révolu.

J’aimais bien Sharpe mais c’est vrai que ça n’a pas duré longtemps. Ah, la revanche de Hughes sur le Barça en 91…
Moi j’aimais beaucoup le joueur, quant au reste, bon.. L’impression qu’il n’a fait de mal (pas directement, du moins) à personne, une belle vie à s’amuser, c’est legitime.. Je me demande s’il avait un impresario, meme pas sûr..
Steve Coppell, je ne l’ai jamais vu sur des matchs en entier mais il avait l’air assez sympa à voir jouer. Ailier dribbleur avec de la personnalité
Sócrates dans la banlieue de Leeds dans les années 2000 !!!! Manifestement un mécène qui faisait la promo de son école de foot avec des stars. Carlos Alberto et Careca seraient également venus prendre un peu de monnaie.
Careca, quel superbe attaquant… Je ne l’ai vu qu’à Naples et qu’avec le fadasse Brésil 90 mais je le trouvais complet. Malin, bonne frappe. A se demander si ce n’est pas le meilleur partenaire de club de Diego. Schuster était balèze également mais les résultats font défauts.
Tres complet, vraiment un super joueur.
Je viens de regarder ses fiches car incapable de dire où il avait debuté ni où il etait parti apres le Napoli, et je suis etonné par le peu de rencontres qu’on lui prete pour des clubs bresiliens ; 60-70 matchs avec Sao Paulo, ca se tient??
C’est avec Guarani qu’il explose en gagnant le Brasileirão. Il a dû jouer là bas en compagnie de Jorge Mendonça. En 1982, les deux manquent la CM en Espagne : Careca est blessé – dommage – et Mendoça paye ses querelles passées avec Telê alors qu’il est revenu au top (cf. article sur Jojo). Et ensuite en effet, Careca file au SPFC puis au Napoli.
J’ai été regarder à quoi ressemblait ce coin, Garforth..et difficile de faire plus banlieue-lambda que ca, quel bazar.
Ca a dû les depayser, ces Bresiliens.
Oui d’ailleurs les images sont infames. Socrates en surpoids, mauvais maillot jaune sponsor LEGO.
Comme wing-back il etait vraiment pas mal, volontaire. Mais un MacManaman etait certainement plus abouti à ce registre.
Des deux, ma preference reste toutefois portee sur Sharpe, style plus incisif voire foutraque.
On peut parler du flair dans les transferts de Fergie…
Acheter un espoir de D4 200.000 £ pour le revendre comme un cadeau empoisonné au rival de Leeds 4.5M 8 ans plus tard.
Je n’aime pas Ferguson, mais, oui : il faut reconnaître qu’il a réussi de sacrés coups à ses débuts : acheter juste puis vendre au bon moment, il a prouvé plus d’une fois qu’il savait y faire..quoique au début surtout.
Ceci dit : que de fric dépensé quand même! Je crois qu’il s’écoula bien une petite décennie, avant qu’il ne vendît enfin pour plus qu’il ne dépensait?? De tête la bascule s’opéra peu ou prou à l’époque de l’Arrêt Bosman. Peut-être à mesure du plein épanouissement des Scholes, Beckham & Co. Mais avant cela : c’est chaque année que United sortait le chéquier – et pas un peu, la balance des transferts était constamment et profondément dans le rouge.
Les rapports « commerciaux » (qu’est-ce d’autre?) United-Leeds, à cette époque, sont d’un WTF étonnant………. Cantona avait été un..quatrième voire cinquième choix pour Ferguson, par défaut (initialement il voulait l’intransférable Hirst de Sheffield Wednesday, et surtout il avait déjà raté Shearer..). Ferguson avait aussi essayé en vain de transférer Brian Deane………………lequel, natif de Leeds (et épris de sa ville), y signa alors même que Cantona passait à United ; à quoi ça tient.
Irwin, aussi, était passé par Leeds avant de rejoindre (indirectement) United, et pour pas grand-chose encore bien……. Vraiment de quoi avoir des regrets du côté du Yorkshire.
Sans compter que le transfert de Deane à Leeds dut coûter pas loin du triple du montant payé par United pour Cantona!
Sharpe, Giggs……………. Le second ( = celui qui délaissa régulièrement sa sélection pour le club) a beau être devenu une icône, c’est résolument le premier ( = celui qui comptait surtout s’amuser) que j’aurai préféré!!
Et puis ce style…………. Un joyeux drille, un peu fou.. Top!
Mais aussi, fût-ce malgré lui, une figure-pivot peut-être, car tout ce côté spice-boy, en effet.. Mi-insouciance mi-showtime, peut-être est-ce lui qui au fond aura eu raison??
Pour avoir été un véritable fan de United, de la finale de Cup 90 face à Palace au transfert de Van Persie, je ne mettrais pas Giggs et Sharpe au même niveau. Giggs a de multiples moments de lumière… Après, j’en ai déjà parlé mais je ne ressens quasiment plus rien pour ce club alors que je n’oublie pas le Betis, Toulouse, Lens et l’Atletico… Un amour de jeunesse qui a mal vieilli…
Moi non plus, Sharpe était inconstant, décousu..mais c’est peut-être précisément une des raisons pour lesquelles je l’aimais bien : outre son talent (bien réel) il apportait un petit coup de folie douce..qui ne ferait pas de tort aujourd’hui ; tout ce petit monde du foot pro est devenu si martial et sérieux, au secours..
Hey, Bruce, pourquoi ce choix de personnage ? Nous connaissons désormais ton goût pour les stades, nous croyons deviner une attirance pour le foot anglais mais pourquoi Sharpe ?
Bonsoir, parce que je l’ai vu à Montpellier en 91 pour Montpellier/MU en C2 et il m’avait véritablement, pas impressionné, mais interpellé. Je me rappelle d’un chien fou, assez maladroit, très rapide, très jeune.
Et puis parce qu’on en parlé sur le sujet de R.Friday : « Lee Sharpe ! un gars qui a joué à la Sampdoria, à Portsmouth et en Islande et qui fini golfeur professionnel mérite qu’on s’y attarde,
bientôt sa bio Ici ! »
et au top les illustrations du texte !
Merci ! Je me souviens de cette opposition contre Montpellier, époque Valderrama. Match nul à Old Trafford à l’aller d’ailleurs.
Oui et avec l’énorme bourde de Claude Barrabé au retour,
Et Montpellier qui élimine le PSV sur un but de Ziober. Me souviens plus si Romario jouait… Possible que non puisqu’il était blessé pendant le Mondial 90. D’ailleurs, j’ai longtemps cru qu’il n’avait pas joué en Italie mais si, un très court passage.
De retour de vacances, avec un article qui fait plaisir à lire ! Je connaissais Sharpe de nom mais sans plus, je ne savais pas qu’il avait atteint son zénith à tout juste 25 ans et qu’ensuite ce ne fut qu’une lente dégringolade… D’ailleurs, concernant le numéro 5 avec lequel il évoluait, il s’agit d’un caprice de SAF, mais en connais-tu la raison ?
Merci Rob !