Top 10 – Hajduk Split (première partie)

Numéro 10 : Blaž Slišković

Blaž Slišković est tout ce qu’apprécie le fan de foot yougoslave. C’est parfois irrégulier, souvent foutraque, toujours génial… Enfant, il a bien d’autres intérêts que ce sport. Blaž s’éclate à la natation, au basket ou au piano et s’imagine parfois futur pilote de Formule 1 ! Ce n’est qu’à l’âge de 13 ans que son talent est remarqué par le Velež, le club phare de sa ville natale, Mostar. Trois ans plus tard, le talentueux partage déjà la tunique du fameux trio BMV, les Marić, Bajević et Vladić, et connaît sa première sélection le jour de ses 17 ans, 30 mai 1976. Slišković est un créatif au physique atypique, plus de 80 kilos sur la balance, qui lui permet de jouer des coudes à l’occasion. Spécialiste des corners directs – il en marquera sept dans sa carrière – il s’impose comme le renouveau du football balkanique à l’instar de Sušić et offre à Velež une Coupe en compagnie d’un certain Vahid Halilhodžić.

Courtisé par l’ensemble des mastodontes du coin, Slišković rejette les avances de l’Etoile rouge en 1981, malgré les promesses d’une villa et d’une exposition unique pour la sélection, pour le Hajduk, plus proche de sa philosophie de jeu et de Mostar géographiquement. Le coup de foudre est totale entre Baka, la grand-mère, et le Stade Poljud. Les fans se délectent de ses arabesques et lui pardonnent ses excès. Car Blaž est un esprit bohème qui refuse toute compromission : « J’étais jeune et fou. J’ai adoré la vie nocturne. Mais je n’ai rien fait d’autre que les autres n’aient pas fait. Mon problème était que je ne savais pas comment cacher ma vie en dehors du football. » Disparaissant sans crier garde, parfois pendant plusieurs jours, des rassemblements, notamment ceux de la sélection, Baka regrettera longtemps le service militaire qui amputa régulièrement son équipe ou sa suspension, en compagnie de Zlatko Vujović, lors du retour de la demi-finale de la C3 1984 face à Tottenham. Un trophée, qui selon lui, aurait du revenir au Hajduk. Slišković ne soulèvera qu’une Coupe pour Split, face à l’Etoile rouge, sur un de ses buts. Un corner direct évidemment…

Élu meilleur joueur du pays en 1985, lumineux face à Metz après avoir passé la douane française sans passeport, Blaž se laisse séduire par Tapie et offre par intermittence des bouts de son talent au Vélodrome. Suivront Pescara, deux relégations successives avec Lens et Mulhouse, avant l’ultime trahison quand il rejoint le HSK Zrinjski Mostar, l’ennemi héréditaire du Velež ! Il finit sa carrière à 39 ans. Baka se sentait partout chez lui à Split, idem à Mostar. Passant du bouge le plus malfamé aux fêtes les plus guindées. Nostalgique de sa jeunesse et d’un foot yougoslave qui ne rougissait devant personne, Slišković aime à partager ses histoires. Comme cette anecdote narrant une immense victoire 9 à 2 face au Dinamo Zagreb, avec Velež : « Début février 1980, nous avons joué contre le Dinamo, à Mostar. Moi et quatre autres joueurs de Velež sommes sortis très tard la veille du match. Nous avons énormément bu et sommes rentrés à la maison à l’aube. Nous avons dormi quelques heures et sommes partis au match. J’ai marqué quatre buts et joué de façon fantastique. Maksimović était l’arbitre de ce match. Il nous a accordé un corner. Alors, à moitié ivre, avec la gueule de bois, je lui ai dit que je le marquerais directement. Il m’a regardé incrédule et m’a dit « Impossible ». Nous avons parié l’apéro. J’ai préparé le ballon et je l’ai frappé. Il était sans voix… Après le match, Marko Mlinarić, star du Dinamo, s’est approché de moi et m’a dit : « C’était facile pour vous de nous avoir, nous sommes rentrés très tard hier soir. » Et je lui ai répondu : « Eh bien, ma Mlinka, tu penses que nous étions au théâtre ? »

Numéro 9 : Ivan Buljan

Un des symboles de l’âge d’or du Hajduk, Ivan Buljan a commencé buteur pour finalement devenir un défenseur redouté, aussi bien défensivement qu’offensivement. Né en Dalmatie en 1949, il commence sa carrière chez les jeunes dans le club du Mračaj Runović, près de chez lui. Ce petit club local sera à l’origine de la formation, en plus de Buljan, d’Ivan Gudelj et Zvonimir Boban…

Devant le talent du gamin, les dirigeants du Mračaj décident de trafiquer la carte d’identité d’Ivan afin qu’il passe de 15 à 18 ans et demi, le rendant apte à jouer avec l’équipe senior. Jouant au poste d’attaquant, il impressionne et est très vite recommandé à Split.

C’est finalement en 1967 que le jeune Ivan arrive à Split, avec ses vrais papiers d’identité, et très rapidement, il fait ses débuts lors d’une victoire 4-1 contre le Radnički Niš. Ce sera néanmoins son unique match de la saison, le premier de 192 autres en championnat. Buljan remporte trois championnats de Yougoslavie et quatre Coupes du Maréchal Tito durant sa décennie avec le Hajduk et sera élu meilleur joueur de Yougoslavie en 1975, récompensant une saison achevée avec plus de 40 matchs joués et un doublé Coupe-championnat, malgré une élimination contre l’AS Saint-Étienne en Coupe des clubs champions. Capable de jouer à tous les postes en défense, malgré une préférence pour la défense centrale, l’aspect plus offensif de son jeu se manifeste sur sa dernière saison à Split, où il marque quatre buts en championnat. Un annonciateur de ses saisons hambourgeoises où il marquera régulièrement, pour un libéro.

Malgré les 408 matchs joués et les 52 buts inscrits sous le maillot du Hajduk en une décennie, un sort particulièrement du lot pour l’importance qu’il eût. Le 20 juin 1971, au JNA Stadion de Belgrade, le Partizan reçoit le Hajduk dans un match important pour le titre. Les Croates n’ont besoin que d’une victoire sur les deux derniers matchs de la saison pour remporter le championnat devant le Željezničar Sarajevo et le rival du Dinamo Zagreb. Les locaux en collent pourtant trois dans les cages du Hajduk dès la première mi-temps et il semble que le titre se jouera à la maison contre l’Olimpija Ljubljana. Pourtant, au retour des vestiaires, c’est une autre équipe qui semble jouer, Petar Nadoveza marque un doublé et Miroslav Bošković permet au Hajduk de recoller. Un but refusé à Jurica Jerković à cinq minutes du terme fait hurler les membres de la Torcida qui explosent finalement trois minutes plus tard quand Ivan marque après une percée depuis l’aile gauche. Les joueurs seront accueillis sur les quais splitois par 50 000 fans venus célébrer le titre.

International yougoslave à 22 ans, il est même capitaine à deux reprises en 1976 bien que son coéquipier Jurica Jerković, pourtant également international, soit le capitaine du Hajduk. Néanmoins, malgré ses 36 capes et ses deux buts, il n’aura pas marqué la sélection, jouant lors d’une période où la sélection rate les sommets de peu, n’étant présent que durant deux tournois majeurs avec les Plavi, la Coupe du monde 1974 et l’Euro 1976.

Lorsque arrivent ses 28 ans, le monde s’ouvre à lui, c’est à cet âge que les Yougoslaves sont autorisés à partir du pays pour jouer à l’étranger. Après ses performances remarquées en club, il choisit finalement le projet hambourgeois, alors l’un des meilleurs clubs d’Europe. Il est rejoint l’année suivante par son compatriote Branko Zebec, qu’il a déjà côtoyé comme coach à Split. En Allemagne, il remporte une Bundesliga mais échoue en finale de Coupe des clubs champions face au Nottingham Forest de Brian Clough. Il quitte finalement l’Allemagne de l’Ouest pour les États-Unis où il termine sa carrière avec deux saisons au Cosmos de New-York.

Numéro 8 : Zlatko Vujović

Arrivé à Split en 1976 avec son frère jumeau Zoran, à leurs majorités, ils deviennent internationaux dès 1979 pendant 11 années sans discontinuer.

Vujović était un poison pour les défenses, pas forcément un buteur né comme l’était Šuker mais un danger de par ses qualités physiques. Capable de jouer dans l’axe mais plus à l’aise sur l’aile gauche où il pouvait faire parler sa pointe de vitesse et son fighting spirit, il est l’auteur d’un doublé pour ses débuts en équipe nationale. Mais malgré les performances de son nouveau buteur, la Yougoslavie ne participe pas à l’Euro 80 et bafouille son football lors des poules du Mondial 82, les éliminant de manière prématurée.

Meilleur buteur du championnat yougoslave en 1985 avec 25 buts, il est pourtant nommé meilleur joueur yougoslave quatre ans plus tôt. Il est champion avec le Hajduk en 1979 et remporte également deux coupes en 1977 et 1984. Néanmoins, le Hajduk reste un superbe dauphin, que ça soit en 1981, 1983 ou 1985.

Une fois débarrassé de la contrainte du service militaire, expliquant son manque de matchs durant la saison 1982-1983, il est libre de signer à l’étranger, ayant atteint les 28 ans. Un club fait de lui sa priorité : le Racing de Jean-Luc Lagardère, véritable machine à débourser de l’argent. Dans un effectif déjà composé de Maxime Bossis et enrichi des arrivées de Pascal Olmeta, Bruno Germain, Thierry Tusseau et des trois stars Luis Fernandez, Enzo Francescoli et Pierre Littbarski, Vujović semble être prêt à faire des ravages dans les défenses de D1. Mais malheureusement pour Lagardère, un autre président français s’intéresse au joueur de Split, et un président très malin qui plus est.

Claude Bez, en retard sur le dossier Vujović, signe à la place son frère Zoran, également libre de quitter la Yougoslavie. Devant la possibilité de continuer à jouer avec son frère, Zlatko fait le choix de la Gironde et cela paye ! Bordeaux remporte le championnat alors que le Racing Club de Paris ne termine qu’à une piteuse treizième place… Devant les performances du Yougoslave, un vieillissant Bernard Lacombe est poussé à la retraite. Mais plus qu’un simple renard, il prouve être un attaquant complet, offrant de multiples passes décisives à son coéquipier Philippe Fargeon.

C’est le début de sept années en France, Vujović quittant Bordeaux pour Cannes puis Paris, Sochaux avant de terminer sa carrière, en même temps que son frère, à Nice, en D2.

Numéro 7 : Ivan Gudelj

Celui que l’on surnommait le Beckenbauer de Zmijavci a vu sa carrière s’arrêter avant ses 26 ans. De façon brutale lors d’un affrontement face à l’Etoile rouge en 1986. Un scénario que personne n’aurait envisagé tant Ivan était la quintessence de l’athlète indestructible… En un mot, parler de Gudelj, c’est se pencher sur le destin d’un des footeux les plus polyvalents de cette partie du globe. Roc défensif et incisif en attaque, il est remarqué par la gloire du Hajduk, Andrija Anković, et rejoint Split en 1975. Biberonné aux exploits de la bande de Šurjak, il fait ses débuts face à Budućnosti, où son idole, Jurica Jerković, lui laisse l’insigne honneur de marquer le penalty décisif. Le gamin n’a pas froid aux yeux et ses qualités n’échappent pas au sélectionneur, Miljan Miljanić, qui n’hésite pas à l’inclure dans son groupe alors qu’Ivan n’a pas 19 ans.

Champion avec son club en 1979, la réputation de Gudelj commence à sonner aux oreilles des cadors européens. Il est à son avantage lors d’une confrontation épique face au grand Hambourg de Keegan en 1980, avant de réaliser un triplé sensationnel contre Valence l’année suivante. Lui, le milieu défensif… Capitaine de sa sélection à 21 ans seulement, Gudelj, homme sûr de sa force, est persuadé que le Mondial espagnol sera une réussite individuelle et collective. A titre personnel, ce fut le cas puisqu’il ouvre le score face à l’Espagne et que le journal L’Équipe l’intégrera au onze de la compétition alors qu’il n’a joué que trois matchs. A contrario, collectivement, la déception est immense et les fans l’exprimeront bruyamment. Gudelj étant le seul à être applaudi à son arrivée à l’aéroport de Belgrade.

Héros populaire même chez les rivaux du Dinamo Zagreb, qu’il avouera avoir préservé d’une descente honteuse en 1984, en jouant un derby décisif le pied sur le frein, Gudelj sait son avenir lié à l’étranger. L’Europe de l’Ouest en salive d’avance et n’attend plus que l’âge légal de son départ. Bez et les Girondins sont bien placés, le Barça joue son va-tout mais Ivan semble pencher pour le Real. Jusqu’au triste match de 1986, face à l’Etoile rouge où Gudelj s’effondre sur la pelouse. Le diagnostic tombe, il a une hépatite B. Ivan essaiera tous les remèdes. Médecins, herboristes, macrobiotique, séjour en montagne ou dans un monastère, rien n’y fait, sa carrière est finie. Et certainement le plus éprouvant psychologiquement, il devient un pestiféré. Nombre de ses amis se détournent de lui et des rumeurs de sida alimentent la perversité des canards locaux… Ivan, le milieu défensif aux 100 buts pour le Hajduk, après une longue période à se reconstruire, est désormais un homme apaisé. Il est devenu kinésiologue et a travaillé pendant plusieurs années à polir les jeunes talents de son club de cœur…

Numéro 6 : Dragan Holcer

Dragan Holcer, que l’on voit échanger les fanions avec Bremner de Leeds, est né dans le camp de concentration de Zwiesel, en Allemagne, le 19 janvier 1945. Sa mère et ses trois sœurs ont été prises dans une rafle quelques mois auparavant, son père, un cheminot slovène, ayant rejoint les Partisans pendant le conflit, mourra sans le connaître… A la libération du camp, la famille de Dragan part rejoindre une tante du côté de Niš, en Serbie. Cruellement affublé du surnom de Boche par les gamins du quartier, Dragan joue des poings et de l’aura de son père tué au combat pour se faire accepter. De ses qualités athlétiques également. Excellent en gymnastique et au handball, il choisit définitivement le foot lors d’une convocation en sélection junior. Repéré par le Radnički Niš, Holcer fait ses premiers pas dans l’élite en tant qu’attaquant en 1964, avant un repositionnement d’urgence en défense face au grand Partizan. C’est une réussite. International dès 1965, Dragan tape dans l’œil du Hajduk qu’il rejoint deux ans plus tard…

Holcer va embrasser les plus belles pages du club dalmate. Le Hajduk remporte enfin le titre en 1971, 16 ans après l’époque Vukas. La ville est en fête et l’équipe est trimbalée en bateau. Des jours heureux que l’enfant né dans en enfer en gardera précieusement au fond de lui : « Les gens attendaient depuis si tellement longtemps que nous sommes devenus des héros. Je me souviendrai toujours du dernier match de la saison contre l’Olimpija à Split où nous avons gagné 2-1 et de ces 30000 personnes vêtues de blanc avaient rempli les gradins. » Deux autres titres suivront pour Holcer le capitaine, sous la direction de Tomislav Ivić mais il admettra toujours une préférence pour son prédécesseur Slavko Luštica qui avait formé patiemment cette bande de surdoués.

En Europe, Holcer s’approchera fréquemment des cimes sans jamais les atteindre. Le Hajduk fait peur à tout le monde, connaît des soirées d’anthologie à domicile, avant d’immanquablement s’écraser tel un Icare présomptueux. Alors oui, Leeds, en 1973, a eu très chaud. Idem pour Saint-Etienne ou le PSV quelques saisons plus tard. Mais le bilan est implacable, cette génération dorée rejoindra les rangs des rois sans couronne… Avec la sélection, c’est pire puisque à la suite d’une brillantissime partition face à l’Angleterre de Bobby Moore, Holcer cédera en match d’appui en finale de l’Euro 1968 face à l’Italie. Perdu pour le sport selon Ivić, Dragan découvrira son pays de naissance en 1975, laissant l’image « d’une patron de défense, doté d’un sixième sens, qui anticipait tout et qu’il était impossible de dépasser en un contre un » du côté de Stuttgart ou de Schalke….

En collaboration avec l’ami Alpha !

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28 réflexions sur « Top 10 – Hajduk Split (première partie) »

  1. Joli début de Top, avec tous ces noms qui sentent mes jeunes années… Mais j’attends le grand, l’unique, l’inimitable Ivica Surjak (Ivikz Szyrzsâk pour les Bordures), que j’ai eu la chance de voir jouer une fois en fin de carrière avec le PSG, tout près de la première place !

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    1. Surjak était une perle. J’ai vu récemment l’aller face à Sainté en 74. Il met la misère à l’arrière droit vert, je crois que c’est Farison. Rapide, technique et un sacré style. Non, vraiment, Surjak était un formidable joueur…

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    2. Et il y a eu quelques affrontements avec les clubs français dans les années 80. Bordeaux, Metz où Molinari tombera amoureux d’Asanovic jusqu’à le conduire en Lorraine par la suite…

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  2. Slišković est une légende dont on ne sait plus trop démêler le vrai du faux tant il existe des anecdotes le concernant. À Pescara, à deux reprises, il trouve un lieu propice à la nonchalance avec le coach Giovanni Galeone. Ce dernier laisse beaucoup de liberté à Blaž. S’étant amouraché d’une bimbo à forte poitrine, il manque souvent les entraînements mais Galeone ne lui en veut pas, lui même étant réputé pour ses talents de séducteur qui le poussent même à écarter un joueur ayant la même femme que lui dans le viseur !

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    1. Sliskovic n’était pas très concerné par la sélection. Le Mondial 82, encore plus que l’Euro 84, est une réelle déception pour la génération Susic, Zajec, Gudelj, Blaz ou Vujovic… Mais les Yougos se font voler face à l’Espagne. Gudelj ouvre le score mais la Roja obtient un penalty sur une faute fantôme sur Gordillo, alors qu’il est à 5 m de la surface ! Lopez Rekarte le rate mais l’arbitre le fait retirer ! Et là Juanito égalise. Un scandale…

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  3. Bon, je ne vais pas faire l’unanimité, mais j’ai toujours considéré Zlatko Vujović comme surcoté. Je le trouvais léger physiquement et même si ses années bordelaises sont correctes, elles ne sont pas extraordinaires. J’ai le souvenir d’un joueur limité pour le très haut niveau. Mais je peux me tromper, hein !?

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    1. Jarni, sans dévoiler la suite, faisait parti d’une liste élargie. Mais, à l’instar d’un Boksic, il n’a pas vécu sa plénitude footballistique à Split. Un Boksic qui offrira la dernière Coupe yougoslave en 91, avant de rejoindre Marseille et de se faire prêter, sans jouer à Cannes. D’ailleurs, pourquoi n’a-t-il jamais joué avec Cannes ?

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      1. Et en parlant de jouer acheté par Tapie, pour être tout de suite preté, je pense à Leo Rodriguez. Qui jouera plutôt bien à Toulon mais jamais en officiel avec Marseille. Je dois faire parti des rares à l’avoir vu jouer avec l’OM puisqu’il avait joué le Gamper en
        91. J’ai maté sa Copa America 91, il est décisif pour le titre.

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      2. Un mix de pépins administratifs et physiques.

        C’est Goethals qui l’avait remarqué, pur hasard mais aussitôt convaincu qu’il avait déniché un tout bon.. Parvint à convaincre Tapie, doublement sceptique car, 1) il lui fallait du bling-bling et, 2) même Ivic ne semblait pas connaître ce Boksic..

        Puis c’est Goethals qui, en créant de toutes pièces l’intérêt prétendument spontané du FC Malines pour ce jeune Croate, parvint à convaincre Tapie de le sortir de l’impasse cannoise, où le Nanard s’était empressé de refourguer ce Boskic en qui il ne croyait décidément pas.

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  4. En voilà une bonne idée ! Sainté , Marseille ou Lens puent le foot mais Split … c’est un autre monde ! Les fresques à l’honneur de l’Hajduk ( dont le nom dépasse même la notion du sport ) sont omniprésentes partout en ville ou sur le bord des routes alentours …
    Sliskovic … quel joueur ! Ça me rappelle le Pescara 92-93 avec Dunga ( futur champion du monde … arrrgh ! ) , Allegri ( le traitre ) , Sivebaek ( venant de Sainté ) , Borgonovo ( paix à ses cendres ) … Une belle équipe qui sera retrogradée en fin de saison ! Le Milan était allé gagner au stadio Adriatico 5 à 4 en étant mené 3 à 2 dès la 14 ème minute avec 2 csc de Baresi ! Quel match …
    Tout ça pour dire merci pour cet article avec des joueurs extraordinaires , à la vie incroyable , d’un club hors du commun .

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    1. Oui Karlo, Split vit au rythme de l’Hajduk et autrefois de la Jugoplastika en Basket. Split est une ville magnifique, solaire. Et que dire du Palais Diocletien ? Complètement intégré au centre historique, où les jeunes amoureux se filent leurs premiers rencards…
      Le frère de ma compagne est allé voir l’Hajduk. Très chaud en tribunes. La Torcida n’est-elle le premier kop en Europe ?

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      1. C’est effectivement le premier groupe ultra d’Europe puisqu’il date de 1950…

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  5. Comme tout le monde ici c’est un club qui fleure bon une époque où les coupe d’Europe concernaient plus que 4 pays. Puis l’Hadjuk avait la côte, je n’ai jamais su pourquoi. Leurs joueurs étaient souvent cools, gamin j’avais adoré la générartion Boksic, Kozniku, Jarni, Stimac, Bilic et cie. Celle qui gagne la coupe mais finit sixième en championnat.
    N’empêche cette saison en Yougoslavie est dingue. Le deuxième le Dinamo a une équipe dingue, emmené par Suker et Boban, l’Etoile rouge est la meilleure équipe d’Europe et derrière tu as le Partizan de Mijatovic. Quel championnat mine de rien!

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    1. Et puisque tu parles du Dinamo de Boban et Suker, la confrontation avec Auxerre, en 89, est un match que j’oublierai pas. C’est là que j’ai découvert réellement Scifo et qu’il allait devenir mon joueur préféré pendant de nombreuses années. Le Maksimir, c’est le début de la résurrection d’Enzo.

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      1. Ce jour là, on avait découvert Didier Otokoré dont on pensait qu’il serait un crack…

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  6. J’eus un pote/équipier, jadis : il était né à Buenos Aires………… ==> Dans la foulée, nous fûmes tous mdr à comparer les noms des bleds où nous étions nés, pas vraiment la même division..

    Ben moi, si j’avais pu choisir : ç’eût été Split………… Je sais pas pourquoi mais cette ville m’a toujours aimanté..mais warum, ça?? Le basket, le foot, la mer, les îles..l’idée aussi d’être un peu à la marge (l’impression qu’il y a trois fois rien autour), sans doute, sais pas, bref!

    Quand j’entends Split : j’ai la tête d’Ivic direct à l’esprit. Pour moi, Split : c’est le Tomislav.

    Ah, Verano se laisse aller sur Zlatko Vujovic? Ouf : pas souvenir d’avoir été impressionné non plus (téléfoot) quand il jouait sous le maillot bordelais.

    Pas le même genre, pas la même époque, vraiment rien à voir..mais par exemple beaucoup plus marqué par un Drobnjak..que je cite précisément parce que je n’ai aucune idée de son impact dans l’Histoire du foot français??? Mais lui m’a (beaucoup) plus marqué par exemple – à nouveau, j’insiste : je sais qu’ils n’eurent pas grand-chose en commun, hein. Et je suis loin d’avoir tout vu du Vujovic, euphémisme..

    J’ai l’impression d’avoir vu à l’oeuvre le dernier Hajduk qui eut la taille européenne, quand ils furent dans le même groupe qu’Anderlecht, mid-90’s en C1.. Une très belle ligne offensive avec notamment Mornar, Rapaic et Asanovic – les deux premiers firent plus tard le bonheur du Standard..et le troisième avait longtemps été pressenti (pour Anderlecht aussi), mais resta en France avant de retourner assez curieusement au pays hélas.

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    1. Milan Rapaić était un superbe gaucher qui fit mal à l’Italie en 2002 et le plaisir de Perouse. Un autre Croate des années 90 qui fit un court mais beau passage en Belgique, c’est Stanic. D’ailleurs, je crois qu’il n’a jamais été aussi décisif devant le but qu’à Bruges.

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      1. Stanic à Bruges, oui, mais il y jouait comme attaquant.

        Alors que par la suite, j’ai souvenir de l’avoir même vu comme back droit.

        L’un dans l’autre : très beau joueur. Et d’une attitude toujours remarquable, nickel. Un seigneur.

        Quelle mouche piqua le Benfica pour laisser filer un profil pareil??? Le géant portugais n’était pourtant si bien dans son assiette à l’époque, y a sans doute un détail qui m’échappe sans quoi : quelle erreur de gestion.

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      2. Rapaic au Standard.. Fille de l’air mais, quand il était sur le terrain : toujours excellent!

        Lui et Conceicao furent décisifs de l’embellie sportive de ce club..qui dura jusqu’au départ de l’excentrique Duchâtelet, après quoi on peut raisonnablement dire que les choix managériaux de Preud’Homme (..Et l’un ou l’autre agents qu’il comptait parmi ses proches?..) auront fait un mal fou à ce club.

        Sinon je parlais spontanément d’Ivic : c’est lui qui fit venir l’inconnu Runje au Standard. Dans un package comprenant un pauvre garçon que je n’oublierai jamais, et qui m’expliqua de vive voix sa vie de footballeur/produit, ballotté de club en club sans jamais trop savoir comment ni pourquoi.. ==> Ca déniaise d’entendre ce genre de récits.

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      3. Et en parlant de Yougos du Standard, c’était quoi le niveau de Milan Jovanović? Me souviens de son échec à Liverpool, marche trop haute ?, mais son duo avec Mbokani, c’était quand même pas dégueulasse. D’ailleurs les derniers titres, en 2008 et 2009, avec Witsel et Fellaini, c’était d’un bon niveau. J’ai souvenir d’un duel acharné face à Liverpool pour accéder à la Champions…

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    2. Drobnjak, tu vas faire apparaitre Ajde! Je l’adorais à Bastia, avec son compère Bruno Rodriguez. Et Lubo Moravcik pour ambiancer Furiani. Dommage son unique mais très bonne saison lensoise. Celle du titre…

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    3. « Pas le même genre, pas la même époque, vraiment rien à voir..mais par exemple beaucoup plus marqué par un Drobnjak..que je cite précisément parce que je n’ai aucune idée de son impact dans l’Histoire du foot français?? »

      Oh là, jeune homme, je vous recommande ce très bon article: https://www.pinte2foot.com/article/top-50-racing-club-de-lens-3-6, où, je cite son honorable auteur:  » Drobnjak inscrira le doublé le plus important pour le club face à Metz pour le compte de la 30e journée de D1. Lens s’impose 2-0 et passe devant les Messins. C’est le match où le titre s’est gagné, le point de bascule. Lens prendra définitivement l’ascendant sur son rival jusqu’à la fin. » 🙂

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