Boca Juniors: 120 ans « d’or et de boue » (2)

En cette année 2025, l’institution xeneize fête ses 120 ans. En effet, le Club Atlético Boca Juniors a été fondé officiellement le 3 avril 1905 dans le quartier du même nom. Passé de club de quartier populaire à club mondialisé totémique, Boca Juniors a toujours, plus ou moins, gardé une certaine identité sur le terrain, à base de lucha et de garra. Car l’âme véritable du club, est, selon les dires, dans le maillot à défendre, qui serait plus important que le joueur. La tunique xeneize, c’est peut-être elle la véritable idole du club ! À la fois club le plus supporté et, forcément, le plus détesté du pays, Boca Juniors cristallise les passions et les haines. Pour célébrer et parcourir son histoire, Pinte de foot vous propose un long format sous forme d’un Top 50, bonifié et étalé sur plusieurs semaines, de ses plus illustres bosteros.

Photo d’en tête: Boca Juniors 1935
Haut (de gauche à droite): Yustrich, Domingos, Lazzatti, Valussi, A. Martínez, Arico Suárez
Bas (de gauche à droite): Varallo, Benítez Cáceres, Providente, Cherro, Cusatti

45. Pedro Arico Suárez

Pedro Arico Suárez est né aux Îles Canaries. Sa famille émigre à Buenos Aires lorsqu’il est enfant. Toute sa vie, il restera attaché à son quartier porteño de Boedo, sa « véritable patrie » comme il disait. Il commence sa carrière au Ferro Carril Oeste, puis rejoint Boca Juniors en 1930. La même année, il est international argentin et titulaire lors de la finale mondiale, comme demi gauche. Il s’impose dans l’équipe bostero durant les années 1930, devenant un pion essentiel et un capitaine respecté. Il brille pour sa présence et sa fidélité au maillot xeneize pendant plus de dix ans. Il remporte six titres : cinq championnats (1930, 1931, 1934, 1935, 1940) et la Copa Dr. Carlos Ibarguren 1940 contre Rosario Central (5-1), une coupe prestigieuse qui voyait s’affronter l’équipe championne de l’Asociación del Fútbol Argentino, l’officielle AFA, qui était circoncise à la ville et province de Buenos Aires pour simplifier, à celle de la Liga Rosarina de Fútbol.

Suárez avait une bonne endurance, au four et au moulin sur le terrain. Il était aussi reconnu pour son sens du devoir et sa combativité, plus que pour ses qualités techniques intrinsèques. Un joueur travailleur, un « chien de chasse » comme le surnomma le journaliste Diego Lucero pour sa capacité à défendre et coller son adversaire direct. Il était aussi apprécié et utile pour sa capacité à assurer la transition entre la défense et l’attaque. Après avoir lutté pour récupérer le ballon, immédiatement il jouait vers l’avant, remontant le ballon et participant à lancer les offensives, à amener le surnombre, d’après la description de ses exploits faite par les journalistes dans leur compte-rendu d’après match. Il marqua deux buts dans sa carrière, « un golazo et un contre mon camp » d’après ses paroles. Un joueur emblématique de l’histoire de Boca, qui a participé à forger la rivalité Boca-River, de par ses duels âpres avec Carlos Peucelle, son homologue d’en face contre lequel il était souvent au marquage.

Suárez était également connu pour son fair-play. On rapporte à son sujet ce geste de grande classe. Durant un Brésil-Argentine, en mars 1940, comptant pour la Copa Roca (trophée mettant aux prises les deux sélections), il aurait volontairement tiré un penalty au-dessus, alors que son coéquipier Charro Moreno, le crack argentin, s’apprêtait à le tirer et que le score du match était de 1-1… La raison ? Le ballon avait touché involontairement la main d’un Brésilien, ce que Suárez jugea un penalty-cadeau. Les Brésiliens s’imposèrent 3-2 lors de cette seconde manche, l’Argentine avait atomisé le Brésil 6-1 lors de la première. Il fut récompensé par le destin puisque, pour le troisième match, l’Argentine passa un 5-1 sans discussion au Brésil. Un gentleman des terrains d’une toute autre époque.

44. Walter Samuel

22 ans après son dernier sacre, Boca Juniors remporte à nouveau la Copa Libertadores en 2000 contre les Brésiliens de Palmeiras. Walter Samuel joue un grand rôle dans ce succès. Il a été le sauveur en demi-finale. Alors que Boca avait écrasé América 4-1 à la Bombonera, l’équipe de Carlos Bianchi prend le bouillon à México au retour. Mené 3-0 à dix minutes de la fin, Samuel s’envole dans le ciel de l’Azteca pour reprendre de la tête un corner de Riquelme. Une tête qui lobe toute la défense mexicaine pour filer dans le but et permet d’arracher une qualification pour la finale.

Le solide gaillard a été formé à Newell’s Old Boys, pépinière du football argentin. Après une seule saison chez les leprosos, il rejoint Boca Juniors en 1997. Une première saison d’apprentissage et d’adaptation pour Samuel, dans un rôle de remplaçant derrière Nestor Fabbri, avant de s’imposer au côté de Jorge Bermúdez qui était arrivé au club au cours de la même période. L’expérience du défenseur colombien bénéficie à Samuel qui apprend très vite à ses côtés. Le central argentin produit deux saisons de très haut rendement défensif, auréolées des deux titres de la saison 1998-1999, que Boca remporte haut la main. Une seule défaite sur les 38 matchs au total et seulement 29 buts encaissés : la défense règne en maître, c’est le ciment de l’équipe avec Rodolfo Arruabarrena à gauche, et Hugo Ibarra à droite. L’équipe de Bianchi, fraîchement arrivé, est un rouleau compresseur, la défense un mur.

Bien que parfois considéré comme un joueur dur, ses interventions physiques et musclées faisaient partie de son jeu, Samuel excelle dans ses interventions défensives. Costaud et rapide, parfait dans le jeu aérien, dans son placement et timing, Samuel devient, au fil des rencontres et des succès, le meilleur défenseur argentin de sa génération et participe à la Copa América 1999 avec plusieurs de ses coéquipiers. La saison 1999-2000, Boca se concentre prioritairement sur la Copa Libertadores, délaissant le championnat national. Samuel et Boca élimine tour à tour, El Nacional, River Plate, América, et bat en finale Palmeiras aux tirs aux buts, pour remporter ce titre continental tant attendu. Devenu trop grand pour le championnat argentin, Samuel quitte l’Argentine pour l’Italie et l’AS Roma pour continuer sa carrière et devenir l’un des meilleurs défenseurs centraux du monde des années 2000.

43. Miguel Angel Brindisi

Quand Miguel Angel Brindisi arrive au club, il est déjà un grand joueur du football argentin et sud-américain. C’est une idole du Club Atlético Huracán. Réputé pour son intelligence de jeu et sa technique exquise, le meneur de jeu, très offensif et buteur prolifique, avait déjà mené le Globo au titre lors du Metropolitano 1973 sous les ordres du Flaco Menotti. Il s’était imposé, en même temps, comme une pièce maîtresse de la sélection argentine. Mais, après avoir disputé le Mondial 1974, il n’y apparaît plus. Il quitte Buenos Aires en 1976 pour rejoindre le football européen et La Liga, aux îles Canaries à Las Palmas, où avec d’autres confrères argentins, il participe aux belles années du club. Ce transfert mettra un terme à sa carrière internationale et il ne disputera pas le mondial 1978. Après son passage en Espagne, il revient à sa maison, à Huracán.

C’est en 1981, qu’il débarque à Boca Juniors. Le club argentin est déjà en difficultés financières. Son historique président, Alberto J. Armando, a passé la main, et le cycle de Juan Carlos Lorenzo a lessivé joueurs et finances. Le club opère une rénovation complète. Parmi les cadres, Hugo Gatti, Roberto Mouzo, Vicente Pernía, Jorge Benítez et Hugo Perotti sont encore là. Oscar Ruggeri, formé au club, fait partie du renouveau en défense. Marcelo Trobbiani effectue son retour au club. Carlos Morete et Ariel Krasouski débarquent en renfort eux aussi. Et un certain Diego Maradona, dans lequel le club a mis tout son argent qui lui restait et qu’il n’avait pas. L’équipe est coachée par le légendaire Silvio Marzolini.

Rapidement, le duo, entre le vétéran Brindisi et le jeune prodige Maradona, se met en place merveilleusement et enchaîne les buts, comme s’ils avaient joué des années ensemble. Brindisi positionné en deuxième attaquant marque 16 buts (un de moins que Maradona) lors du Metropolitano 1981. Il profite des libertés que lui offre le marquage adverse serré sur Diego, lui laissant ainsi beaucoup plus d’espaces pour être créatif, et pouvoir trouver les failles dans les défenses et servir de manière décisive Maradona. Le duo survole les pelouses argentines et infligent un 3-0 à River Plate resté dans les mémoires, avec un but d’anthologie de Diego. Mais Brindisi n’avait pas été en reste, puisqu’il avait planté deux banderilles au retour des vestiaires avant que Maradona ne dribble la défense ennemie et parachève le succès dans une Bombonera en fusion.

Boca est sacré champion et invaincu. Un titre conquis en très grande partie par son génial duo. C’est l’unique titre de champion de la décennie 1980 pour le club. Maradona ne s’éternise pas, Brindisi se retrouve orphelin et sa seconde saison est beaucoup moins impressionnante. En difficultés financières, le club s’en sépare après deux saisons et il est vendu au Nacional Montevideo.

42. José Marante

C’est comme pilier de la défense de Boca Juniors lors des titres de 1943 et 1944, mettant fin au règne de La Máquina de River Plate, que le défenseur a laissé son empreinte dans l’histoire du club et du football argentin. José Marante avait tout pour devenir une idole de Boca, mais son parcours ne fut pas linéaire et il eut une reconnaissance plus tardive. Pourtant, tout commence comme dans un conte de fées pour le jeune José. Après avoir effectué toutes ses classes dans le club de son cœur, lui qui est né dans le quartier de La Boca et où toute sa famille y réside, il débute en équipe première en 1934, au sein de l’équipe qui sera championne la même année. Cependant, il reste un remplaçant quelques saisons et patiente, avant d’avoir sa chance lors du championnat 1938. Malgré cela, en 1939, il rejoint Ferro Carril Oeste à la suite d’un conflit financier et contractuel avec les dirigeants de Boca. Malgré une seule saison, il fut très apprécié au Ferro, au sein d’une équipe qui pratique un football différent, plus offensif et ouvert, ce qui change du registre xeneize et marque son évolution en tant que joueur, comme il le reconnaîtra par la suite.

Il revient dans son club de cœur à la suite d’évènements favorables. En effet, alors qu’il est sans contrat, Boca Juniors le rappelle au cours de la saison 1940, à l’issue de laquelle il termine champion, pour pallier à des blessures à son poste. Malgré ses bonnes prestations, et bien qu’il est adoré par la hinchada, Perico ne retrouve pas immédiatement une place de titulaire. Ce ne sera qu’à partir de la saison 1942 qu’il s’y installe définitivement jusqu’en 1949. Avec Victor Valussi, un camarade qu’il connaît bien, car ce dernier évolue au club depuis 1935, il forme une charnière solide, expérimentée et efficace, qui est le socle d’une défense de fer, avec Claudio Vacca dans les buts. Boca Juniors réalise le doublé 1943 et 1944, une équipe qui a marqué les esprits du football argentin.

Après ce doublé, Boca échouera trois fois consécutivement à la seconde place du championnat. Le vétéran Marante formait un nouveau duo avec un autre grand défenseur de cette décennie, Rodolfo De Zorzi. Au même moment, avec la sélection argentine, il prend part au Sudamericano 1946 remporté par son pays, mais étant le remplaçant de José Salomón. En finale, la légende du Racing se blesse face au Brésil, et Marante est appelé à prendre sa place. Il gagne de nouveau la Copa América l’année suivante en 1947, la troisième consécutive pour l’Albiceleste. Marante, qui avait la réputation d’être droit et loyal, était le capitaine de son club et de la sélection, car c’était une figure respectée autant par ses coéquipiers que ses adversaires. Marante quitte Boca en 1950 et termine sa carrière en Uruguay peu de temps après.

41. Carlos Fernando Navarro Montoya

Quand le gardien colombien arrive de Vélez Sarsfield en 1988, Boca Juniors traverse une décennie catastrophique, en très mauvaise situation économique et sportivement déclinant après le titre de 1981. Le club vient de terminer à la douzième place lors du dernier exercice. Avec d’autres, Carlos Fernando Navarro Montoya sera l’une des figures du renouveau. El Mono prend la place de l’emblématique et omnipotent Hugo Gatti, son idole de jeunesse, qui était encore le titulaire la saison précédente. Mais à 44 ans, El Loco Gatti est mis définitivement à la retraite après une énorme boulette en ouverture de la saison. Navarro Montoya est installé dans les cages le dimanche suivant pour un River-Boca ! Un baptême du feu et une victoire 2-0, c’est le début de son histoire d’amour avec Boca.

Durant ses deux premières saisons, Boca Juniors se replace sur le podium : deuxième du championnat en 1989 et troisième en 1990. Dans une équipe redevenue compétitive, au côté des Juan Simón, Alfredo Graciani, José Luis Cucciuffo, Claudio Marangoni, Blas Giunta, ou Diego Latorre; Navarro Montoya remporte la Supercopa Sudamericana en 1989, un premier titre officiel depuis huit ans. Un tournoi qui réunissait uniquement les champions de la Libertadores. En finale, ils s’imposent aux tirs aux buts face au « Rey de Copas » Independiente. Navarro Montoya est décisif en arrêtant le quatrième tir au but du Rojo.

Lors de la saison 1990-1991, Boca Juniors est éclatant entre le championnat et la Copa Libertadores. Dans la plus prestigieuse coupe sudaméricaine, Boca brille à nouveau, renforcé par l’explosion du jeune Gabriel Batistuta (6 buts en 12 rencontres). Le club défait Corinthians et Flamengo successivement en huitième et quart de finale, avant de croiser Colo-Colo en demi. Dans une finale avant l’heure, Boca Juniors remporte le match aller (1-0). Le retour sera houleux et finira en véritable bataille rangée entre Argentins et Chiliens. Dans un match tendu tout du long, où les provocations se multiplient, suite au troisième but de Colo-Colo, le match dégénère et se conclura en bagarre générale. L’équipe entraînée par Óscar Tabárez, qui finit le visage en sang et la nuit au poste, est éliminée dans le chaos le plus total.

Parallèlement, Boca survole la phase retour du championnat, invaincu avec 13 victoires en 19 matchs, meilleure attaque (32 marqués) et meilleure défense (6 encaissés). Au classement cumulé de la saison, Boca termine premier… mais est à nouveau second en échouant dans la finale du championnat contre Newell’s Old Boys, vainqueur de la phase aller. Le club de Buenos Aires perd la finale aux tirs aux buts. C’est en remportant l’Apertura 1992 (saison 1992-1993) que Boca Juniors met fin à onze ans sans titre de champion. Dans ce tournoi, Navarro Montoya est une véritable muraille, il établit le record d’invincibilité pour Boca Juniors durant 824 minutes sans encaisser de buts. El Mono, c’était un style charismatique dans la lignée d’Hugo Gatti, qui s’est imposé comme un gardien solide et spectaculaire, auteur d’arrêts exceptionnels et spécialiste des penaltys. Il était lui aussi remarqué pour ses tenues extravagantes. Capitaine avec une forte personnalité, sa rivalité avec José Luis Chilavert, son successeur à Vélez, fît également couler de l’encre dans le football argentin des années 1990 entre ces deux fortes têtes. En tout, Navarro Montoya a joué 400 matchs officiels, de 1988 à 1996.

à Samedi prochain pour la suite !

36 réflexions sur « Boca Juniors: 120 ans « d’or et de boue » (2) »

    1. Ah ouais, un brésilien Yustrich aussi. Yustrich, d’origine croate et de Rosario, surnommé El Pez Volador, était un très bon gardien de sa décennie. D’ailleurs une constante dans l’histoire xeneize, c’est que Boca gagne quand elle a un gardien de très bon niveau. Tesoriere, Yustrich, Vacca, Musimessi, Roma, Gatti, Navarro Montoya, Cordoba, à chaque décennie son gardien tutélaire. Plusieurs seront dans ce top, on en reparlera. D’ailleurs, ça fait un bail qu’on a pas retrouvé un gardien digne de ce nom, Boca a misé sur l’expérimenté Marchesin pour cette saison…

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  1. Walter Samuel, c’est typiquement le mec qui n’a pas réussi à progresser. Espoir mondial à Boca, confirmation à la Roma, j’ai l’impression qu’il n’a jamais su rebondir après son passage mitigé au Real…

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    1. A l’Inter, il avait gagné en maturité, il était assez monstrueux … quand il était sur le terrain. Ce fut son énorme problème sur sa carrière intériste, trop de problèmes musculaires, de blessures. Parce qu’en forme, il était pour moi dans le top du top des défenseurs de sa génération.

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      1. J’aime bien Samuel mais sur 9 saisons à l’Inter, il en fait 3 de complètes. Viens de mater. C’est pas le défenseur de cette époque de l’Inter qui me vient en premier.

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    1. sur ton lien il est précisé que c’est 6 entraîneurs qui ont établi cette liste, bof faut pas trop y prêter attention, à vue d’oeiul toute une génération biberonnée à Huracan 73 . Le Brindisi d’Huracan est ultra populaire dans le foot argentin, tu ajoutes 81 avec Boca et Marado, suffisant pour le foutre dans un onze argentin. Avec la sélection il était une piece maitresse de la première moitie des 70s, mais entre l’échec d’une qualification en 70 et un mondial 74 très décevant, il n’a pas marqué l’albi. Par contre, et je suis d’accord sur ce point, ce fut l’un des joueurs majeurs du football argentin de son époque, et même de l’histoire du football argentin. C’était quand même un sacré milieu offensif et une légende absolue du Globo. Et il arrive même à avoir sa place dans ce top 50 certifié d’or hehe

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  2. Il faut voir les images de ce Colo Colo – Boca. Navarro Montoya s’était fait bouffer par le clebs d’un policier, El Maestro Tabarez, d’habitude si calme, avait perdu ses nerfs après avoir été heurter par une caméra. Il avait fini au poste eh eh

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  3. Alors l équipe c’est boca juniors,
    J dirais 1935, l année.
    Pour les joueurs j avoue, que je les connais pas bien.
    Mais ça doit faire des points j pense quand même.

    Bon ça va j arrête, j vais lire la saga.

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  4. Le péno raté de Suarez me fait penser à un péno délibérément raté par la légende belge Swartenbroeks face aux NL, pour le même motif (il le trouvait injuste) et au pinacle de l’animosité entre les deux pays (neutralité NL des plus discutables en 14-18..ce qui avait ravivé l’amertume de Belges qui avaient dû lâcher la région de Maastricht et la Zélande pour que les NL reconnussent leur pays).

    Question connexe au portrait de Samuel, pour ceux qui suivirent ces rencontres et vu qu’ils échouèrent tous deux contre Boca : qui de l’America ou de Cruz Azul posa le plus de problèmes à Boca Juniors? Lequel de ces deux clubs mexicains aurait le plus mérité de remporter une Libertadores?

    Brindisi, vu plusieurs fois mais je ne m’en « rappelle » guère que pour 74, un but juste sous la barre..de Maier?? De mémoire c’était pas si flatteur pour le gardien, vais essayer de retrouver ça.

    Marante, ce n’était guère plus qu’un nom pour moi, merci de la découverte!

    Montoya : vu, revu et rerevu..mais j’avais totalement oublié ce loustic, dont j’aimerais qu’on m’explique comment un Higuita put lui être préféré??

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    1. Revu de larges résumes de la finale 2001 pour préparer tout ça, Cruz Azul posa de grosses difficultés à Boca. A l’aller, Boca gagne à l’expérience: Riquelme , les contre attaques rapides et une efficacité retrouvée en seconde mi temps où Boca prit le dessus au fur et à mesure. Car Cruz Azul a dominé une bonne partie du match mais ne concrétisent pas, surtout en première mi temps ( 2-3 occasions franches et situations dangereuses mal négociés). Cardozo, la légende paraguayenne, était un rude attaquant tout de même, autant un point de fixation qu’un poison sur le front de l’attaque. Le duel Cardozo-Bermudez est assez remarquable. Palencia, Galdames, Pinheiro ça joue pas mal côté Curz Azul. Pérez en sauve quelques unes aussi.
      Au retour, pétrifié par l’enjeu de conclure à domicile, Boca est méconnaissable. En souffrance, la défense tient, Bermudez encore monumental et Cordoba impérial sur le match et aux TAB. Cruz Azul met un pion, mais n’arrive pas à faire le break (Boca avait mis une grosse pression en fin de match, mais trop brouillon offensivement et trop tardif).

      Pas revu la demi contre América, mis à part quelques extraits. Le sentiment qu’autant des joueurs à disposition que sur le parcours (un 3-0 !! infligé à River en quarts après avoir tenu le 0-0 en Argentine !), Cruz Azul avait une fenêtre de tir en 2001 nettement meilleure.

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    2. Alex: sur les compos en sélection nationale colombienne à cette période, je crois que le sportif n’était pas le critère premier. Trop d’interférences extérieures entre appartenance à un club et infiltration des cartels dans le football colombien et sa sélection.

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      1. ensuite, le cas Navarro Montoya. Justement, il avait dénoncé ses influences extérieures. Blacklisté tout simplement. Il avait la double nationalité. La fédé argentine voulait le naturaliser dans la décennie 90, ça s’est jamais fait car il avait eu des sélections tout jeune avec la Colombie.

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    1. Oui, il y a un quota de joueurs étrangers dans les ligues, enfin au Brésil, en Argentine, en Bolivie, au Chili et en Colombie, c’est sûr. Peut-être pas partout. Mais depuis quand ? je ne saurais te répondre.
      Le nombre diffère entre les pays et certains rajoute un nombre max sur la feuille de match. D’ailleurs, la limite est sans cesse élargie, surtout dans le championnat brésilien. Après, entre pays sudaméricains beaucoup de naturalisations.

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  5. Sur le photo de garde, on voit le Paraguayen Benitez Caceres. Gros buteur de l’époque. Y avait de quoi faire une belle doublette avec Arsenio Erico. D’ailleurs, je vois qu’Erico est désormais le buteur le plus prolifique du championnat argentin… Ils ont refait les comptes récemment parce que j’ai toujours lu qu’il était à égalité avec Labruna. Erico ayant une moyenne plus élevé. Ça mérite un texte Ajde !

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    1. Benitez caceres, on en reparlera bientôt.
      J’ai toujours lu que c’était Labruna le meilleur buteur de la Primera, ou à égalité avec Erico. Je crois que je sais plus quel institut lui avait rajouté un but… 294 contre 293. Le wiki anglais est faux. Après il y a toujours eu des chiffres divergents avec Erico, le comptage de buts à cette époque … ça se joue a 1 ou 2 buts.. je ne crois pas le recomptage a été fait récemment.

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      1. il y a un astérisque, sur le lien rssf qui dit que les sources indiquent pour Erico un nombre moindre. La controverse c’est sur 293 ou 295. Labruna est à 294, comme dans le lien du CIHF que j’ai mis.

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  6. Bonjour Ajde

    Pour Navarro Montoya je vois partout qu’il est « Colombien » mais il me semble (sans certitude) qu’il l’est pour être né en Colombie lorsque son père Argentin jouait la-bas.
    Si tu as des infos à ce sujet je suis preneur.

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