Buli Circus Episode 30 – Une heureuse entreprise, nouvelle patronne de la Bundesliga

Le Bayer Leverkusen, club né en 1904, a remporté son premier titre de champion d’Allemagne. Un beau champion qui a dominé son sujet et les autres équipes. Et aussi le triomphe du Werkself, club usine, qui est une des rares exceptions acceptées à la sacro-sainte règle du 50+1. Comme les inondations de Dubaï, une autre illustration d’un Monde en transitions : offensives ou défensives, là est la question.

D’abord éblouissant dans le jeu lors d’une première partie de saison incroyable, le Bayer a moins bien joué après la trêve hivernale. Et c’est probablement là, lorsqu’il était était moins bien, qu’il a paradoxalement fini de construire son succès. On peut ici particulièrement penser aux victoires arrachées en fin de match, le fameux « Xabi Time » ou plus sûrement le caractère d’une équipe qui ne lâche rien : Palacios à Ausgbourg (0-1, 94’), Hincapie à Leipzig (2-3, 91’), Andrich et Schick contre Hoffenheim (2-1, 88’ & 91’) ont marqué des buts qui comptent dans le scénario fou d’une saison historique. Sans occulter le puissant uppercut envoyé un soir de février dans la mâchoire d’un Bayern Munich dépassé (3-0).

Un chemin qui se sera construit autant par un style de jeu basé sur la possession et le contre-pressing que sur une défense de fer (la meilleure du championnat avec 19 buts encaissés).
Et puis, Xabi Alonso et son staff ont réussi à souder des hommes pour former un collectif à partir d’un effectif construit très intelligemment par Fernando Carro et Simon Rolfes. Le Basque devenant en moins de dix-huit mois, les premiers de sa carrière comme entraîneur principal d’une équipe professionnelle, l’entraîneur que tous les puissants du ballon veulent avoir sur leur banc.

La suite ?

Ce effectif peut écrire une des plus belle page de l’histoire d’un club qui fête cette année ses 120 ans. La saison est déjà belle et elle peut devenir mythique.

Sur le court terme, c’est d’abord une finale de Pokal à gagner (25 mai). L’autre finaliste, Kaiserlautern est en perdition en 2.Bundesliga, davantage concentré sur son maintien que sur le match de Berlin. Certainement, le match le plus compliqué à aborder depuis la réception du Bayern en championnat car le B04, ultra favori, aura tout à perdre et comptera sur son guide pour gérer l ‘évènement et réaliser à minima un doublé forcément historique.

Le Werkself peut aussi finir invaincu de la saison, il reste cinq matchs pour y parvenir. Et ce n’est pas forcément un programme de santé.

Et puis une éventuelle apothéose si la destinée menait le 22 mai ce Bayer Leverkusen jusqu’à Dublin, lieu de la finale de la Ligue Europa .

Sur le moyen terme, garder Xabi Alonso est assurément la meilleure chose qu’il pouvait arriver au néo-champion. La majorité des cadres devrait rester, à commencer par Wirtz. Même si on peut s’attendre au départ d’un joueur important (pour moi, un défenseur) contre une somme astronomique (pas en dessous des 70-80 M€) puisque cette vente devrait assurer la pérennité du modèle économico-sportif mis en place. Un peu comme quand Diaby a été cédé l’été dernier aux livres d’Aston Villa.
Alors début d’un règne ou simple one shot ? On scrutera avec attention les mouvements du mercato pour y déceler les futures évolutions d’une équipe qui sera forcément attendue au tournant et qui devra évoluer pour créer de l’incertitude chez la concurrence.
En Bundesliga, le Bayern dépossédé de son titre a déjà annoncé la couleur et sera forcément un redoutable challenger la saison prochaine. Alors que le Ligue des Champions offrira forcément au Bayer Leverkusen, probable second chapeau, de belles affiches pour s’étalonner avant les joutes du printemps. Celles qui comptent.

Et sur le long terme, les doux utopistes pourront rêver que le puissant Bayer, la multi-nationale pharmaceutique et de biotechnologie allemande (capable de commercialiser aussi bien l’aspirine que l’héroïne), mette sa puissance financière au service de sa section football pour construire une dynastie, une hégémonie autour des Wirtz, Boniface, Frimpong et autre Kossonou. Un alliage de sport, de soft power et de marketing des temps dits modernes. En annonçant que Wirtz ne partirait pas en dessous de 150 M€, ce qui est bon marché pour un joueur de ce talent, âgé de 20 ans et si l’on considère les transferts pratiqués l’été dernier (à 30 M€ pièce vous avez par exemple Félix Nmecha, Wahi ou Balogun sans parler de la politique acheteuse menée par Chelsea), une prospective qui semble pour le moment peu probable car les acheteurs devraient se bousculer (Liverpool, Real Madrid, tiens les clubs intéressés par Xabi Alonso…).

En Ligue des Champions, mardi soir, le Borussia Dortmund s’est qualifié pour les demi-finales en éliminant l’Atletico Madrid après un match retour de toute beauté (4-2). Dans la belle ambiance d’un Westfalenstadion qui a joué à merveille son rôle de douzième homme, les deux formations au style de jeu différent se sont rendues coup pour coup en cherchant à imposer leur football. D’abord devant à la pause avec une avance confortable de deux buts venus de la même zone, le côté droit de la défense madrilène était ciblé, le BVB a subi en début de seconde période le coaching gagnant de Diego Simeone en encaissant deux buts en quinze minutes. Virtuellement éliminés après la défaite concédée au match aller (2-1), les Borussen ont alors trouvé les forces de renverser la vapeur. Deux nouveaux buts inscrits en trois minutes faisaient chavirer un stade emporté par l’ascenseur émotionnel du scénario offert. Mentions spéciales à Sabitzer, homme du match (1 but, 1 passe) et dont les déplacements seront restés insolubles pour les Colchoneros, à Brandt premier buteur et auteur d’une prestation qui ne peut que l’envoyer à l’Euro, à la solidité de la charnière centrale Schlotterbeck-Hummels (avec pour ce dernier un amour d’exter pied droit sur l’ouverture du score) et Füllkrug pour son travail de sape et qui a a inscrit le si important troisième but. Dortmund retrouvera en demi-finale le PSG qui s’est débarrassé du Barça à Barcelone (1-4). Des retrouvailles en somme pour deux équipes qui étaient dans le même groupe en phase de poule (2-0 à Paris, 1-1 à Dortmund). Le PSG devrait partir avec l’étiquette de favori, ce qui pourrait convenir au Borussia à condition d’être encore vivant avant le match retour qui aura lieu au Parc des Princes.
Dortmund-PSG, le 1er mai.
PSG-Dortmund, le 7 mai.

Mercredi soir, un Bayen Munich sérieux a pris le dessus sur un Arsenal timoré (1-0) et composté son billet pour les demi-finales (1-0) au terme d’un match moins emballant. Deux équipes prises entre frilosité et prudence, pensant plus à détruire qu’à attaquer. Et à ce petit jeu attentiste, ce sont les Bavarois de Tuchel qui ont été les plus malins car plus disciplinés et plus tacticiens. Guerreiro, Goretzka, Musiala et Kimmich buteur sont les hommes de la qualification. On l’a déjà dit et on le répète ce FCB, sous la houlette de Tuchel qui sait y faire, est taillé pour la C1, moins pour la Buli. Et, il faudra être costaud pour aller à Wembley car ce sera compliqué de sortir le Real Madrid qui a éliminé Manchester City tenant du titre (3-3, 1-1 3-4 t.a.b.). La défense munichoise arrivera-t-elle à contenir les artistes madrilènes ? Les ailiers bavarois seront-ils d’attaque ? La clef sera probablement le contrôle du tempo du match, une gestion du temps et de l’espace pour contenir la vitesse de l’adversaire : une bataille du milieu, avec Kroos dans le camp d’en face. Outsider, un statut si rare pour ce club que je crois capable de réaliser l’exploit.
Bayern Munich-Real Madrid, le 30 avril.
Real Madrid-Bayern Munich, le 8 mai.

En Ligue Europa, le Bayer Leverkusen s’est qualifié aux dépens de Wets Ham sur un scénario qui ne vous surprendra pas : une équipe mixte, bousculée en première période et menée avant que les remplaçants ne forcent le verrou en fin de match, but de Frimpong pour le match nul (1-1). La série d’invincibilité se porte maintenant à 44 matchs toutes compétitions confondues. Nouveau record.
En demi-finale, le Werkself rencontrera l’AS Roma qui a sorti l’AC Milan. Les Allemands seront logiquement favoris sur des Romains dont le danger principal est Dybala, plutôt sur une jambe en ce moment. L’autre demi opposera Marsille-Atalanta Bergame.
AS Roma-Bayer Leverkusen, le 02 mai.
Bayer Leverkusen-AS Roma, le 09 mai.

Une excellente performance des clubs allemands qui placent trois clubs en demi-finale de Coupes d’Europe, une première depuis 1995. La meilleure vitrine au moment où la renégociation des droits commerciaux de la Bundesliga est engagée.
Des bons résultats qui pourraient bien offrir à la Buli une place supplémentaire pour la prochaine Ligue des Champions, qui par la grâce de la réforme de compétitions européennes qui rentrera en vigueur la saison prochaine sera encore plus rémunératrice.
Une autre conception de la théorie du ruissellement ? A voir en fin de saison, au moment de tirer les bilans de la saison.

En 2.Bundesliga, à cinq journées de la fin, changement de taulier puisque Holstein Kiel (58 points), vainqueur tranquille de Osnabrück (lanterne rouge 4-0), enchaîne sur une cinquième victoire consécutive et prend la tête du championnat. Car dans le même temps, Sankt Pauli (57 points) s’est pris les pieds dans son tapis du Millerntor-Stadion où le promu Elversberg a passé quatre buts en seconde période à la meilleure défense du championnat (3-4). Troisième avec 52 points, Düsseldorf est allé gagner à Wehen (0-2) et revient très fort à l’image de sa série en cours de cinq victoires consécutives. Réduit à dix dès la 24’ et mené par deux buts à la pause, Hambourg a montré du caractère pour revenir de Magdebourg avec le point du nul (2-2) : au final, quand même accroché par le treizième, le HSV décroche dangereusement avec ses 49 points. Tout comme Hanovre (45 ponts) qui se contente d’un petit nul à Braunschweig (0-0).
Le week-end nous offre deux affiches à ne pas manquer : dans un derby du Nord qui sent bon la poudre, Kiel se déplace chez le Hambourg SV en tant que nouveau leader. Alors que Sankt Pauli rendra visite au voisin Hanovre. On pourrait y voir plus clair en cas de succès des deux premiers.
Dans le bas du classement, Kaiserlautern (dix-septième, 29 points) encore défait (2-1 à Greuther Furth) est relégable, Rostock seizième et barragiste n’étant qu’à deux unités (31 points et une différence de buts défavorable). Les Diables Rouges accueilleront Wehen (quinzième, 31 points et une différence de buts favorable), seulement deux points devant et mal en point avec une série en cours de quatre défaites consécutives. Dans le même temps, Osnabrück (dix-huitième et dernier avec 24 points) grillera une de ses dernières cartouches en recevant Braunschweig (quinzième et aussi avec 31points). Une journée à ne pas manquer vous dit-on !

En 3.Liga, dans un saisissant parallèle avec le niveau supérieur, c’est aussi la prise de pouvoir d’un nouveau taulier. Dans le match au sommet entre deux des promus, c’est Ulm (62 points) qui s’est imposé devant Munster (55 points, +12) et qui prend par la même occasion la tête du championnat. Dominateur mais maladroit, Regensbourg (61 points) a dû partager les points à domicile avec Munich 1860 (1-1) avec pour conséquence l’abandon de son fauteuil de leader. Encore tenu en échec (1-1 à Fribourg, contre le dernier), le Dynamo Dresde (55 points, +16) qui ne sait plus gagner depuis quatre matchs (2n, 2d) grappille malgré tout une place mais au bénéfice de sa différence de buts. Et comme Sarrebruck et Sandhausen (52 points tous les deux) sont en embuscade, les cinq derniers matchs s’annoncent déterminants pour désigner le barragiste tant les deux premiers semblent bien partis pour prendre l’ascenseur. D’ailleurs, dimanche prochain, le leader Ulm accueille Regensbourg son dauphin avec un point d’écart entre les deux, dans le choc de cette fin de championnat.

Au menu de ce trentième épisode du Buli Circus, un programme riche et varié : la première sortie de Leverkusen en Buli depuis son triomphe, un duel entre concurrents directs pour le dernier billet européen, un match de la peur pour ne pas finir barragiste, un match de la mort entre les deux derniers et un match sous tension entre un aspirant européen et le barragiste. Pour tous les goûts et couleurs, diversité et inclusion à tous les étages !

Eintracht Frankfurt (6) – FC Augsburg (7)

Dominé et battu à Stuttgart (3-0), Francfort a pu mesurer les classes d’écart qui lui manquent pour rivaliser avec les meilleures équipes du plateau. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du travail pour y parvenir. La réception de son poursuivant direct est un vrai match à six points qui pourrait bien conditionner l’avenir de l’entraîneur Toppmöller sur le banc la saison prochaine. Gros big-up à Makoto Hasebe, titulaire le week-end dernier, qui tire sa révérence en fin de saison : à 40 ans, un bonhomme sur et en dehors du pré.

Dans un match équilibré, un Augsbourg, plus réaliste et revenu à un classique 4-3-1-2, a pris le dessus en seconde période sur le FC Union Berlin (2-0). Une précieuse victoire qui replace les Bavarois dans la course à la qualification européenne, juste derrière Francfort justement.

Match décisif donc pour la sixième place, celle qui garantit à coup sûr la Ligue Europa Conférence. Encore devant leur visiteur du soir pour trois points, l’Eintracht ne gagne plus (2n, 2d) et se raccroche à son bilan à domicile (6v, 7n, 1d) même si le Deutsche Bank Park n’a assisté qu’à une seule victoire de ses protégés sur les cinq dernières réceptions. A l’extérieur, Augsbourg sait gagner (4v, 3n, 7p) mais jusqu’à présent jamais contre une équipe du haut de tableau. Si la pression est sur Francfort, favori logique, la dynamique du moment est elle favorable à Augsbourg. Match à rebondissements.

Pronostic 2-2

VfL Wolfsburg (14) – VfL Bochum 1848 (15)

Malgré quelques bonnes séquences qui auraient pu mériter un meilleur sort, Wolfsbourg s’est logiquement incliné à Leipzig (3-0). Pour essayer de renouer avec la victoire, Hasenhuttl avait pris l’option d’aligner sa formation en 3-4-3, renouvelé ses couloirs avec Fischer à droite et Gerhardt à gauche, tout en mettant Majer, Wind, Svanberg, Maehle et Thomas sur le banc. Sans succès. Les mines déconfites à la fin du match en disaient long sur le moral des troupes.qui n’ont plus que deux points d’avance sur le barragiste.

Disposé dans un 4-4-2 assez rationnel pour bien occuper les espaces, Bochum a certes dominé (62 % de possession) sans bien réglé la mire (5 tirs cadrés sur 24) mais a surtout dû cravacher pour arracher en fin de match le point du nul lors de la réception de Heidenheim (1-1). Keven Schlotterbeck étant le grand animateur de la partie avec un malheureux but contre son camp avant d’inscrire le but égalisateur. Une performance collective entre regret de ne pas avoir su traduire son emprise et bonheur d’avoir finalement sauvé un point. Celui que les 1848ers conservent sur le barragiste.

Défaite interdite pour les deux VfL qui veulent s’éviter une fin de saison crispante avec la perspective désagréable d’avoir à lutter jusqu’à la trente quatrième journée pour renouveler son bail en Bundesliga. Trouillomètre à zéro pour Wolfsbourg qui ne s’attendait pas à devoir jouer le maintien, là où Bochum a construit son effectif avec cette ligne conductrice. Dernièrement à la Volkswagen Arena, tout roule de travers pour des Loups qui restent sur trois défaites consécutives alors que les Unabsteigbaren qui sont la plus mauvaise équipe de Buli en déplacement restent également sur trois revers consécutifs loin de leurs bases.
Un match de la peur, avec une possible place de barragiste pour le perdant. Indécision totale, même si je penche bien évidemment pour Bochum. Le prono du coeur.

Pronostic 1-2

FC Köln (17) – SV Darmstadt 98 (18)

A Munich, Cologne a baissé pavillon après l’heure de jeu et s’est finalement logiquement incliné (2-0). Avec un peu plus de réussite et une plus grande prise de risque, il y avait peut-être mieux à faire en Bavière. L’heure n’est de toute façon plus au regret.

Nouvelle défaite à domicile contre Fribourg (0-1), la cinquième consécutive au Bollenfalltor. Pourtant, Darmstadt a légèrement dominé, eu des situations mais a manqué de justesse. La poursuit d’une impitoyable série de 22 matchs sans victoire (7n, 15d), la dernière remontant au 07 octobre dernier à Augsbourg (1-2), condamne quasiment les Lilies car une victoire de Mayence conjuguée à une nouvelle défaite et la relégation est mathématiquement définitive. La dernière cartouche. Ce sera sans le capitaine F.Holland (ligament croisé, opération, saison finie). La poisse jusqu’au bout.

Affiche du bas de tableau où les deux derniers s’affrontent dans un match de mise à mort. Si pour les visiteurs, la cause semble entendue, la situation des hôtes s’est sérieusement détériorée à en devenir critique : avec quatre points de retard sur le barragiste (soit un joker), la dernière défaite couplée à la victoire de Mayence envoie pour le moment Cologne au purgatoire de l’échelon inférieur. Autant dire que la victoire est donc impérative pour un Effzeh pas vraiment rassurant (1v, 2n, 2d). Surtout que Darmstadt qui joue sa dernière cartouche pourrait avoir dans l’idée de sombrer accompagné.

Pronostic 2-1

TSG Hoffenheim (9) – Borussia Mönchengladbach (11)

Bien que devant à la mi-temps, Hoffenheim a sombré à Mayence (4-1) où même si la possession du ballon était partagée, le TSG a rencontré les pires difficultés à se mettre en bonne position (cinq tirs, un cadré). Une défaite qui confirme la mauvaise forme actuelle des Kraichgauer (1v, 4d) et fragilise le rêve européen.

Pour finir la saison convenablement, Seoane a choisi de solidifier son Mönchengladbach qui joue avec une ligne de 5 défenseurs, un double pivot où a pris place Itakura habituel défenseur central et une attaque 100 % française (N’Goumou, Plé, Pléa). C’est un choix, c’est son choix. Le problème, c’est que dans cette configuration, l’équipe manque de créativité même lorsqu’elle évolue en supériorité numérique : nouvelle défaite à domicile face à Dortmund (1-2) et plus que cinq points d’avance sur le barragiste.

Un résultat positif est quasi obligatoire pour que le TSG reste au contact de la sixième place qui est à six points, même si la septième place (elle à trois points) pourrait offrir un dernier sésame si Leverkusen remportait la Pokal. Un peu mieux sur ses derniers déplacements (1v, 2n), Gladbach encaisse toujours trop de buts pour viser plus haut et est finalement à sa place. Vivement que la saison se finisse pour des Poulains plus proches du canasson que du pur-sang. Match de fin saison entre deux équipes du milieu de tableau, soit un feu d’artifice débridé soit une purge.

Pronostic 2-2

FC Heidenheim 1846 (10) – RB Leipzig (4)

Disposé en 4-5-1 pour jouer le contre, Heidenheim a failli réussir un nouveau coup à Bochum (1-1), ne se faisant reprendre qu’en fin de match. Malgré ce bon point pris à l’extérieur, l’avance sur le barragiste passe de dix à huit points. Avec les trois derniers du classement à jouer, le promu est maître de son destin.

Victoire sans forcer du RB Leipzig sur Wolfsbourg (3-0), Olmo retrouvant le chemin des filets alors que le duo d’attaquants Openda-Sesko a également scoré. Un succès qui permet de garder le rythme et de rester coude à coude avec Dortmund qui ne lâche rien.

Équipe pénible à jouer, Heidenheim a certainement trouvé le respect des autres clubs qui ne prennent plus ce match à la légère. Cette forme de reconnaissance passée, le promu sera un des arbitres de cette fin de championnat car son programme ne lui propose que des équipes encore concernées. A domicile si le bilan général est plutôt bon (6v, 4n, 4d), les dernières réceptions du promu laissent deviner une légère baisse de régime (1v, 2n, 2d). Longtemps irrégulier lorsqu’il voyage cette saison (7v, 2n, 5d), le RBL a serré la vis sur ses trois derniers déplacements, soldés par trois victoires éclatantes (13 buts marqués, 3 buts encaissés). Prévenue, la bande de Marco Rose doit se méfier de ce rendez-vous à la Voith-Arena où le dernier client scalpé n’était autre que le Bayern Munich. A noter que le dernier clean sheet des Taureaux Rouges à l’extérieur date de septembre 2023, une éternité et la probable clef de ce match prometteur. Même si la logique devrait trouver à s’appliquer entre deux clubs séparés par vingt-deux points.

Pronostic 1-2

FC Union Berlin (13) – FC Bayern München (2)

Après avoir fait jeu égal dans une triste première période, le FC Union Berlin (avec une passe décisive d’école offerte par Diogo Leite sur l’ouverture du score) a simplifié la tâche de son hôte Augsbourg qui n’en demandait pas tant : enfermés dans un jeu trop restrictif, les Berlinois ont concédé une défaite évitable (2-0).

Dans une victoire longue à dessiner contre Cologne (2-0), le Bayern Munich a fait la différence en seconde période par Guerreiro et Müller. Gros point noir avec la nouvelle blessure longue durée de Coman (adducteurs droit) qui s’ajoute à celle de Gnabry. Sans surprise, à l’approche du quart de finale retour contre Arsenal, Tuchel avait choisi de donner du temps de jeu à certains éléments (Mazraoui, Guerreiro, Pavlovic, Tel) et de ménager d’autres (Musiala, Goretzka, Laimer). Une répétition pour son flanc gauche : le droitier Mazraoui prenant le couloir droit, Guerreiro intégrant le double pivot et Tel le côté gauche.

Avec un barragiste revenu à trois points, le FC Union Berlin reste sous pression et va impérativement devoir prendre quelques points d’ici la fin de championnat s’il veut renouveler son bail. Entre la perte (prévisible depuis le 10 février dernier) d’un titre qui collait au tricot depuis onze longues et incroyables saisons et la perspective d’une demi-finale contre le Real Madrid en Ligue des Champions, il est n’est pas simple de se projeter avec ce Bayern là. Tuchel va soigner sa sortie et devrait probablement gérer le temps de jeu de son effectif pour rendre son effectif opérationnel pour les prochains échéances madrilènes. Coman out, Gnabry touché et Sané pas forcément à 100 % de ses moyens physiques, les ailiers sont le gros point de vigilance bavarois. Kane n’a pas marqué depuis deux matchs.

Pronostic 0-2

SV Werder Bremen (12) – VfB Stuttgart (3)

Venu à Leverkusen avec ses habituelles intentions de jeu, le Werder Brême a tenu environ une heure avant de définitivement craquer sous les déferlantes d’un Bayer en mission et à la profondeur de banc certaine (5-0). S’il faut reconnaître le fair-play des Werderaner qui auraient pu gâcher la fête des nouveaux champions en rentrant par exemple précipitamment au vestiaire lors du premier envahissement de terrain, on déglinguera sans vergogne Naby Keita qui apprenant qu’il ne serait pas titulaire a refusé de faire le déplacement avec ses coéquipiers. Touché par des problèmes d’effectif, son club s’est déplacé avec sept remplaçants au lieu des neuf autorisés (même si je ne comprends pas pourquoi on ne donne pas sa chance à des jeunes pousses). Si le joueur a été bon, il y a longtemps d’ailleurs et jamais sous le tricot vert et blanc, le gonze qui affirme toujours vouloir aider le Werder ressemble quand même à un petit homme au professionnalisme douteux. En espérant que la sanction soit financièrement astronomique et le contrat cassé. Précision, il touche annuellement 1,5 M€ et a joué cette saison 111 minutes (étalées sur cinq matchs) soit 13 513 euros la minute disputée. Il est suspendu jusqu’à nouvel ordre.

Avec trois buts inscrits à la pause et une défense efficace en seconde période devant un excellent Bredlow dans les cages, Stuttgart a déroulé face à Francfort (3-0). Son duo d’attaquant Guirassy-Undav a encore brillé, chacun marquant un but. Avec 25 buts, Guirassy efface des tablettes du club Mario Gomez comme recordman du nombre de buts marqués en une saison. Également passeur décisif, Undav a inscrit un but qui ne doit rien à personne (pressing, récupération, duel gagné et finition). Ce VfB est un beau troisième : comme une grosse envie de le voir garder pour la saison prochaine l’ossature de son effectif actuel.

Le Werder Brême, toujours amoindri par les absences (Pieper, fin de saison, cheville), a besoin de se rassurer comptablement car il ne gagne plus depuis sept matchs (2n, 5d). Et comme Mayence le barragiste n’est qu’à cinq points derrière, la fin de saison ne s’annonce pas vraiment relaxante sur les bords de la Weser. Surtout que dernièrement victorieux à Dortmund et contre Francfort, le VfB garde lui une dynamique de premier de la classe (9v, 2d). Au rayon fraîcheur, Werner fait avec les joueurs encore valides à sa disposition alors que Hoeneß est mieux loti notamment avec la polyvalence de son effectif. A l’issue d’un match entre deux formations joueuses, les Souabes vainqueurs.

Pronostic 0-2

Borussia Dortmund (5) – Bayer 04 Leverkusen (1)

Contrat rempli pour Dortmund qui s’est imposé à Gladbach dans le derby (1-2) avec un doublé de Sabitzer et l’expulsion de Adeyemi avant l’heure de jeu. Si Terzic en avait profité pour faire tourner en titularisant Süle, Wolf, Özcan, Bynoe-Gittens et Haller, l’attaquant ivoirien est sorti sur blessure à la cheville (pour Moukoko) dès la dixième minute suite à un tacle appuyé de Elvedi. Point positif, Malen a refoulé la pelouse. Le Borussia aura besoin de toutes ses forces vives pour le sprint final. EntreBuli et Ligue des Champions.

Déterminé à aller chercher un triplé mythique notamment avec un match retour de Ligue Europa à gérer, Xabi Alonso avait changé son onze de départ contre le Werder Brême comme pour mieux impliquer l’ensemble de son effectif à la dernière marche de la quête d’un premier titre. La force de ce Bayer Leverkusen réside certes dans son collectif mais aussi dans la qualité individuelle de ses joueurs de base (Boniface et Xhaka buteur avant un triplé de Wirtz pourtant remplaçant au coup d’envoi). Une victoire haut la main (5-0), un envahissement de terrain, une communion avec le public et un titre de champion

Match de gala au Westfalenstadion qui est peut-être le plus bel endroit pour étrenner ses nouveaux galons de champion d’Allemagne. Dortmund, encore dans l’euphorie de sa qualification en Ligue des Champions, va revenir rapidement sur terre en devant enchaîner avec trois matchs cinq étoiles : réception du B04, déplacement à Leipzig et réception du PSG. Le Bayer Leverkusen écrit son Histoire, match après match. Dimanche 17h30 : des buts, du spectacle et des rebondissements. Un Topspiel dans une ambiance de feu.

Pronostic 3-3

Sport-Club Freiburg (8) – 1. FSV Mainz 05 (16)

Alors que Streich avait décidé de faire confiance au même bloc défensif qui avait sombré la semaine précédente face au RBL, Fribourg a ramené trois points de son déplacement à Darmstadt sur un enroulé pied gauche de Doan ailier faux-pied (0-1). Un résultat qui laisse bien vivant l’espoir européen, seulement trois points devant. Les Breisgauers continuent leurs emplettes puisqu’après la signature de l’ailier Dinkçi, c’est le milieu Patrick Osterhage (Bochum) qui viendra compenser la saison prochaine le départ de Keitel pour Stuttgart. Une autre bonne pioche.

Injustement mené à la pause, Mayence sous l’impulsion de ses latéraux s’est révolté et a retourné Hoffenheim lors d’une seconde mi-temps pleine de caractère (4-1). A la faveur d’une belle série toujours en cours (3v, 1n), les Mainzers, toujours barragistes, reviennent vite et fort sur le premier non relégable qui n’est plus qu’à un petit point devant. Vent dans le dos, la chasse bât son plein.

Belle affiche entre un Fribourg qui ambitionne de retrouver l’Europe et un Mayence qui s’est engagé corps et âme dans la bataille du maintien. A domicile, l’équipe de la Forêt Noire n’est pas dans la forme de sa vie (2n, 3d) alors que Mayence voyage très mal en ce moment (1n, 4d) : ça nous promet donc un match ouvert, engagé et palpitant entre deux formations sous pression.

Pronostic 2-2

7 réflexions sur « Buli Circus Episode 30 – Une heureuse entreprise, nouvelle patronne de la Bundesliga »

  1. Merci Rwano.
    Le Bayer en Coupe d’Europe, c’est la C3 en 1988 après avoir retourné l’Espanyol, 0-3 puis 3-0 et un dénouement aux tirs au but. Regrets éternels pour les Pericos et Thomas Nkono.

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      1. Et oui ! Depuis l’arrivée de Nkono. Quand je pense que j’ai eu l’occasion d’aller à Sarrià avant sa destruction et que je ne l’ai pas fait…

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    1. Me concernant, c’est regrets éternels pour le FC Bruges : parcours happelesque sous la houlette de son élève Henk Houwaert, peut-être le disciple le plus fidèle à la pensée du maître autrichien..

      Plus rien ne semblait pouvoir arriver à cette équipe brugeoise, hyper-offensive et capable de renverser la moindre montagne……….puis patatras : ce retour à l’Espanyol..!

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