Bundesliga : le bilan avant le sprint final

Avec 22 journées disputées, il ne reste plus qu’un tiers du championnat pour faire la différence, aussi bien en haut du classement qu’en bas. Retrouvez ici un résumé des premiers mois de compétition et un état des lieux des dynamiques du moment.

En général, à cette période de la saison, le FC Bayern est à 10 points devant. Or, cette année qui est comme prévu singulière, un simili suspens s’est invité : le Borussia Dortmund est à égalité de points avec les Bavarois encore devant à la faveur d’une différence de buts plus que favorable (+43 contre +18, autant dire un avantage qui équivaut à un point), l’Union Berlin en vie à trois points et le RB Leipzig en embuscade à quatre points. Cinquième, Fribourg a l’air largué pour la course au titre mais ne pointe pourtant qu’à cinq petits points. Les Munichois ne disposent donc plus de ce petit matelas qui lui donnait régulièrement en  fin de saison des « droits à l’erreur ». Tout est donc ouvert pour le titre et le podium, avec dans le viseur le week-end du 1er avril en point d’orgue puisque les deux costauds pourront s’expliquer de visu dans un Bayern Munich – Borussia Dortmund qui s’annonce puissant.

Le FC Bayern est le favori naturel à sa propre succession et a l’objectif de remporter un onzième titre consécutif. Moins dominante que les saisons précédentes autant par son jeu que du fait d’une adversité accrue, l’équipe donne le sentiment de monter en puissance ces toutes dernières semaines. Le résultat de la confrontation avec le PSG aura un impact fort sur la suite de la saison, d’autant plus que les coulisses du club sont particulièrement agitées. Dans ce contexte, Julian Nagelsmann, après une première saison décevante aux commandes du Rekordmeister, n’a plus le droit de ne pas gagner.

Propulsé par une série de six victoires consécutives en Buli, c’est un Borussia Dortmund conquérant qui veut renouer avec un titre, dont la dernière levée date de 2012. Actuellement, et sans prendre les précautions d’usage, c’est la meilleure équipe d’Allemagne et elle s’affirme comme un candidat crédible pour le titre. Tous les voyants sont au vert dans cette période faste : belle série victorieuse en cours en championnat, leader ex-aequo de Bundesliga avec une confrontation directe en journée 26, victoire au match aller face à Chelsea en Ligue des Champions, retour progressif des blessés de longue date (Reyna, Bynoe-Gittens, Haller), montée en puissance d’éléments jusque là en retrait (Adeyemi, Schlotterbeck, Guerreiro, Can) et confirmation de la belle saison de plusieurs piliers de ces Borussen (Kobel, Brandt, Bellingham). Autant de dynamiques individuelles qui nourrissent le train du collectif piloté par Terzic, toujours pas séduisant mais qui laisse, à contrario, l’espoir d’une marge supplémentaire de progression pourquoi pas décisive. Même bousculé, voir mauvais à l’occasion, ce Borussia Dortmund gagne et continue de gagner. La chance du champion ?

L’Union Berlin, surprise du chef

Toujours engagée en coupe d’Europe, l’Union Berlin est en forme. Même avec le 3-0 claqué par le FC Bayern dans un choc qui n’a pas eu lieu, la situation n’a pas fondamentalement changé. Les Berlinois de l’Est sont même allés s’imposer à Leipzig en championnat et se sont qualifiés pour le tour suivant d’Europa League au dépens de l’Ajax Amsterdam. Le club, promu pour la première fois à cet échelon il y a tout juste quatre ans, continue sa folle trajectoire de météorite dans un espace temps miniaturisé (accession, maintien, Europe, finale de Pokal, leader de Buli, élimination de l’Ajax…). Jusqu’à regarder les yeux dans les yeux les deux géants que sont le Bayern et Dortmund à 13 journées de la fin.

Fidèle des principes de jeu faisant la part belle à la discipline collective, à la solidarité et l’abnégation de tous pour tous ainsi qu’à un bloc compact articulé autour d’un 3-1-4-2, l’Union propose un football où la défense, le jeu aérien et les coups de pied arrêtés sont des parties intégrantes du projet de jeu. Après avoir renversé plusieurs situations compromises, les Eisernen ont démontré que les valeurs morales qui les animent pouvaient les emmener très loin cette saison. Toujours pas le plus beau jeu d’Allemagne mais la dynamique collective la plus remarquable du moment. Et, c’est déjà beaucoup pour un club qui véhicule des charges symboliques si fortes et si militantes à une époque où le football néo-libéral domine ! Appréhender pleinement ce que peut représenter l’épopée actuelle de ce club de quartier de l’est-berlinois dont l’identité fait la part belle au punk, à la contestation et aux racines ouvrières renvoie tout autant à la sociologie urbaine de Berlin qu’aux renaissances d’un football est-allemand survivant tant bien que mal au rouleur-compresseur du football professionnel outre-Rhin dans sa version enfin réunie.

Autre symbole de ces mutations socio-économiques actuellement à l’œuvre en Bundesliga, Leipzig est un ambitieux quatrième avec lequel il faudra compter jusqu’au bout. Avec la reprise par la société Red Bull du SSV Markranstädt, un club de l’ex-RDA qui végétait alors en cinquième division, et son intégration comme business unit au sein de la galaxie des Taureaux Rouges, le Rasenballsport Leipzig est devenu un club qui aujourd’hui veut prétendre au titre national. Avec de grosses individualités comme Szoboszlai, Guardiol, Olmo et Nkunku, les Saxons ont les moyens de profiter d’une défaillance des équipes de tête. Peu probable mais possible. La quatrième place actuelle serait vécue comme une contre-performance au soir de la 34ᵉ et dernière journée.

Équipe solide et managée de main de maître par l’expérimenté entraîneur Christian Streich, Fribourg est bien ancrée à la cinquième place, juste à cinq points du leader. Bien en place, son effectif est taillé pour jouer le haut de tableau mais sa propension à perdre les confrontations directes contre les meilleures équipes ainsi que sa faculté à passer au travers lors de certains matchs m’empêchent de penser que le club de la Forêt Noire puisse s’incruster durablement dans la lutte pour le podium. Très dépendant offensivement de l’excellent Grifo, milieu trop sous-estimé et redoutable finisseur, ils finiront européens et ce sera normal. Plafond de verre.

Un peloton de revanchards en transition ?

En chasse-patate entre la tête de la course et le peloton, l’Eintracht Francfort pointe à huit points des leaders et occupe la sixième place qualificative pour la Ligue Europa Conférence. Trop loin pour jouer maintenant le titre et cinq points d’avance sur le septième Wolfsbourg. Difficile à manier, l’Eintracht est trop irrégulière, capable de battre n’importe quelle équipe et de passer au travers la semaine suivante dans de grande largeur. Un style de jeu exigeant physiquement couplé à une faible rotation du onze titulaire limitent les ambitions actuelles du club. Certains départs sont dans les tuyaux (Kamada et Ndicka notamment), ce groupe a une dernière occasion de conclure ensemble et en toute beauté un cycle qui aura vu l’Eintracht gagner la Ligue Europa 2022. Attention, vrai outsider.

Au sein d’un peloton plutôt homogène de six équipes se tenant en sept points, les Loups de Wolfsbourg mènent le train. Wolfsbourg a engagé cet été un travail de fond avec Niko Kovac aux manettes (revue d’effectif, arbitrage des profils, mercato et mise en place de systèmes de jeu). Une remise en route difficile, des doutes sur la capacité de Kovac à mener à bien le projet du club. En septembre, un premier coup d’éclat (victoire à Francfort) et une succession de matchs nuls pour se rassurer. Avant d’entamer une fantastique remontée au classement en enchaînant notamment sur 2022 et 2023 six victoires consécutives. Depuis quatre matchs, les Loups étaient à nouveau dans le dur (un nul, trois défaites). En s’imposant (0-2) sur le terrain de Cologne, dans le match de la bascule, le club de Volkswagen s’autorise encore à rêver d’un futur européen et confirme son profil de coupeur de tête. Beau projet mais fragile.

Trop souvent irrégulier, et décevant par rapport aux légitimes ambitions estivales, Mayence est actuellement sur une série de trois victoires consécutives dont la dernière obtenue à domicile devant son public de la MEWA Arena permet de dépasser Gladbach, adversaire du jour (4-0). Regardant donc enfin vers le haut du classement, Svensson est un coach tactiquement intéressant qui pourrait surprendre surtout si ces Mainzer se lâchent davantage et se donnent les moyens d’accrocher une sixième place européenne à seulement six points devant.

Promu frisson, et baignant dans la douce euphorie de son accession, le Werder Brême a surpris la concurrence et régalé son monde avec des scénarios de matchs enthousiasmants, à l’image de la victoire arrachée à Dortmund dans le temps additionnel (2-3). Depuis la reprise post-Mondial, le Werder du jeune coach Ole Werner est rentré dans le rang (trois victoires, quatre défaites) et a probablement dit adieu à une qualification européenne. Dans le sillage d’un Niklas Füllkrug, bomber du moment (14 buts, trois passes), l’objectif est simple : assurer au plus vite le maintien pour retrouver l’insouciance des premières semaines, celles qui justement ont fait du club du Nord de l’Allemagne une des hypes de cette Bundesliga, cuvée 2022-2023. Un commencement d’exécution avec la nette victoire sur Bochum (3-0).

Retourné à Mayence (4-0), Mönchengladbach a confirmé qu’il ne fera rien cette saison. Car ces Poulains sont capricieux : fougueux comme lorsqu’ils renversent la semaine dernière proprement le FC Bayern en inscrivant 3 buts, avec la possession et les occasions, ils sont désespérants et insipides lorsqu’ils ne défendent pas comme lors de la dégelée reçue à Mayence ou lors de la claque reçue au Hertha Berlin (4-1). Bien que le talent individuel soit présent dans toutes les lignes, c’est bien une fin de cycle à gérer pour le coach allemand Daniel Farke qui découvre cette saison la Bundesliga vu du banc. Symbole de cette transition qui donne l’impression d’être subie, le sort de trois joueurs clefs qui ont démarré la saison en se sachant en fin de contrat cet été. Aucun ne va rester la saison prochaine : Sommer déjà parti au Bayern, Benseibaini annoncé à Dortmund et Thuram courtisé notamment par le PSG, l’Inter Milan, Barcelone ou le Bayern Munich. Comme un flou artistique, attention toutefois à ne pas finir la saison en roue libre…

Le Bayer Leverkusen est pour le moment une des très grosses déceptions de la saison. Ses ambitions estivales se sont fracassées sur de très mauvais résultats qui ont conduit à un changement d’entraîneur avec l’intronisation de Xabi Alonso. On peut lui reconnaître la relance de la machine à victoires et le redressement comptable du club. Toutefois, le Werkself part de tellement loin que je ne les vois pas obtenir une qualification européenne. La présence du virevoltant Florian Wirtz de retour d’une rupture des ligaments croisés rend toute analyse potentiellement inepte tant ce joueur pue le football. A lui seul, il peut les ramener en haut. Grosse cote pour un génie du football qui va vouloir s’illustrer.

En s’inclinant face à Wolfsbourg (0-2), Cologne a perdu à domicile un match charnière pour la suite de sa saison : une nouvelle qualification européenne semble plus qu’improbable et il faut dorénavant regarder dans le rétroviseur où la relégation via la place de barragiste n’est plus qu’ à sept points derrière. Après la réussite d’une saison dernière supérieure aux attentes initiales, l’Effzeh, engagé dans une compétition européenne prenante, a connu une première partie de championnat en dent de scie avec un bon démarrage, un manque de continuité jusqu’à sombrer en novembre (pas de victoire en Buli) autant à cause du calendrier infernal que des blessures de sa ligne d’attaque. Depuis la reprise, on a retrouvé cette équipe agressive, courant beaucoup et capable de belles performances collectives. Avec un couac inattendu à Stuttgart (3-0) où la défense que l’on croyait enfin stabilisée était retombée dans ses travers, la nouvelle défaite enregistrée au RheinEnergieStadion face à Wolfsbourg un concurrent direct aux places d’honneur fait vraiment mal et bouche sérieusement l’horizon d’une saison qui laissera un goût d’inachevé.

Lutte pour le maintien : la différence de buts déterminante

Des six dernières équipes du bas de classement, Augsbourg est l’équipe qui présente le plus de garanties dans le jeu. Suffisamment en tout cas pour ne pas envisager autre chose qu’un maintien presque serein, les cinq points d’avance sur la zone rouge n’étant pas non plus suffisant pour se penser déjà sauvé (24 points). Enrico Maassen est un entraîneur en devenir et comme je trouve le mercato hivernal d’un excellent rapport qualité-prix (à l’image du jeune belge Engels, estampillé découverte Buli 2023, un offensif droit repositionné dans le cœur du jeu, dans un double pivot, dynamise le jeu, excelle sur les coups de pied arrêtés), les Bavarois doivent travailler pour aller chercher une qualité de jeu qui, à moyen terme, sera payante comptablement.

Le Hertha Berlin connaît une vraie saison de transition : actionnaire majoritaire, président et directeur sportif ont changé. La Vieille Dame mérite en soi un article tellement cette saga compte de rebondissements et de personnages qui n’ont rien de fictionnel. Seul l’entraîneur Sandro Schwarz ressemble à un repère dans cet environnement mouvant et c’est plutôt une bonne chose car je le trouve intéressant dans ses options. Après avoir tâtonné sur le choix des hommes, Schwarz avait en première partie de saison réussi à améliorer la qualité de jeu de son équipe sans prendre les points mérités. Le fil s’est perdu avant la coupure Coupe du Monde et la chute au classement est devenue bien réelle. Les quatre défaites consécutives à la reprise ont bien failli être fatales. Et depuis trois matchs, avec un signal fort lancé vers les jeunes formés au club, le Hertha a gagné deux fois. A chaque fois à domicile. Pour le moment, ces vingt points en soute sont suffisants pour s’extirper provisoirement d’une zone de relégation, camouflée à un point. Chaud quand même ! L’équipe progresse, ce qui va dans le sens d’un maintien qui sera de toute façon épique. En espérant que l’instabilité observée en coulisses et dans les bureaux cesse pour ne pas interférer avec le sportif.

Le VfB Stuttgart avait en début de saison un projet cohérent et une direction technique au diapason. Mais il faut croire qu’à Stuttgart, on aime complexifier les challenges déjà un peu compliqués donc après avoir viré l’entraîneur et le directeur sportif, qui faisaient jusqu’à présent du bon travail, on a transféré cet hiver le milieu de terrain français Ahamada, révélation de l’équipe pour 12 M€ à Everton en Premier League. Ça va finir par craquer et pour le coup, le pompier de service Bruno Labbadia, revenu coacher une ex, aura une excuse toute trouvée à une relégation que l’on sent quasi-inévitable. D’autant que le VfB a perdu le match qu’il ne fallait pas puisque cette défaite a relancé un concurrent direct (Schalke 04, 2-1) au lieu de l’enfoncer. S’il ne manque jamais grand-chose pour que la rencontre bascule du côté des Souabes, il manque quand même tout le temps quelque chose. Candidat à la relégation (19 points), Stuttgart voit son ciel s’assombrir chaque semaine un peu plus et, comme je ne crois pas en Bruno Labbadia, je les vois descendre. Malheureusement. Gâchis.

Le TSG Hoffenheim avait bien démarré sa saison avec une quatrième place au soir de la dixième journée. Douze journées plus tard, et dix-neuf points dans la besace, les Kraichgauer sont barragistes ex-aequo avec le premier relégable avec une série catastrophique, et toujours en cours, de deux nuls et dix défaites. L’équipe semble sans ressort, désorganisée, sans ligne directrice forte, comme livrée à soi-même. Avec une masterclass de coaching lunaire lors d’une défaite humiliante (5-2) à Bochum qui entraînera le licenciement de l’entraîneur André Breitenreiter, complètement perdu dans ses options tactiques. Et c’est l’ancien entraîneur de Stuttgart Pellegrini Matarazzo qui a été nommé nouvel entraîneur (contrat jusqu’en 2025) et qui a déjà travaillé pour les Sinsheimers (en jeunes et adjoint des pros). Il y a dans l’effectif actuel suffisamment de bons joueurs dans chaque ligne pour assurer un maintien, dorénavant seul objectif d’un club qui pourrait se réorganiser profondément dans les prochains mois. A la dérive sportive totale, se profile une révolution de palais puisque cette semaine, le propriétaire du TSG Hoffenheim, Dietmar Hopp, annonce qu’il va rendre la majorité de ses droits de vote au club mère et donc renoncer à l’exemption d’Hoffenheim de la règle du 50+1. Ce propriétaire milliardaire est un gars du coin qui a réalisé un rêve de gosse en injectant ses millions dans un petit club devenu le symbole du « club plastic », aussi décrié par les traditionalistes du football allemand que bombardé laboratoire innovant de ce même football allemand qui se gargarise au regard de la renommée maintenant mondiale d’un gegenpressing popularisé.

En début de saison, avec son effectif peu profond et plutôt limité au regard de la concurrence, Bochum était régulièrement placé dans la charrette de la relégation. Aussi lorsque l’entraîneur Thomas Reis a sauté après une sixième défaite consécutives sur les six premiers matchs disputés de la saison, le club était déjà condamné. Son remplaçant Thomas Letsch a enregistré quelques victoires pour garnir une escarcelle remplie de dix-neuf points. La série actuelle de trois défaites consécutives a replongé le club dans la zone rouge puisqu’il est aujourd’hui relégable. Pourtant, je crois Bochum capable de se sauver autant par un jeu plutôt ambitieux en considération des moyens alloués que par une capacité à prendre des points à domicile. Être encore en vie à ce moment de la saison est déjà une victoire. Le plus dur reste à faire.

Schalke 04 aura au moins gagné quelque chose cette année puisque le club est devenu l’unique détenteur du triste record de match sans victoire à l’extérieur (série en cours de 39 matchs, 12 nuls, 27 défaites) en Bundesliga. La classe. L’heure est grave à la Veltins Arena. Il faut dire qu’avec le management de Kramer, les Königsblauen sont parti du mauvais pied : schéma tactique incompris et non partagé par les joueurs car non adapté aux caractéristiques de l’effectif en place, remise en cause des choix de composition, jeu trop restrictif et peu emballant (pas une surprise, cet entraîneur étant réputé pour ce style de jeu). L’issue était inévitable : c’est Thomas Reis, lui-même licencié de Bochum à la suite d’un Schalke 04 – Bochum (cocasserie de la vie d’entraîneur en Buli), qui a repris les rennes. Et les Knappen respirent encore. Autour d’une nouvelle solidité défensive, l’espoir d’une survie possible à cet échelon renaît avec une série actuelle (une victoire et quatre 0-0) qui a replacé les 16 points du club à portée de fusil du premier relégable, flashé lui à 19 points. C’est dire l’importance du Bochum-Schalke 04 de ce week-end où quand Thomas Reis retrouve son ancien club dans un match couperet. Preuve de cette rage de survie dans ce championnat à nul autre pareil, comment ne pas parler du but qui fait du bien à tout un club : je veux parler ici du but marqué la semaine dernière par Marius Butler sur une Madjer d’un centre précis de Salazar. Deuxième but d’une victoire de Schalke sur Stuttgart, concurrent direct dans la lutte pour le maintien (2-1), qui malgré une réduction du score sur une frappe lointaine du croate Sosa où le gardien Färhmann n’est pas irréprochable, est synonyme de victoire pour un club qui n’en compte que trois cette saison.

Rwano Breizh pour Pinte de Foot

14 réflexions sur « Bundesliga : le bilan avant le sprint final »

  1. Je sens bien Stuttgart accompagner Schalke en 2. BL et le Hertha les suivre après un barrage perdu (contre le HSV, revanche de la saison passée ?). En haut du tableau, le Bayern reste le mieux armé grâce à la profondeur de son banc et sa capacité à gagner les matchs au sommet. Dortmund devrait finir deuxième, Fribourg et l’Union les accompagner en LDC. Quant à « mon » Werder, il va avoir une fin de saison plus difficile qu’on ne le pense. Les adversaires ont compris la dépendance de l’équipe à Füllkrug qui marque moins ces temps-ci, et même les joueurs reconnaissent dans la presse qu’ils se reposent un peu trop sur « lui ». Je répète depuis le début de la saison que le seul chiffre qui compte, c’est le nombre de points d’avance sur le barragiste (11 actuellement), surtout avec la différence de buts moisie que traîne l’équipe. « Klassenerhalt über alles », voilà la devise.

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    1. La défaite à Augsbourg (1-2) vient hélas illustrer mon propos. Un milieu de tableau sans génie qui a encore besoin de regarder derrière lui au classement et fait le job, sans plus. En début de saison, le Werder aurait sans doute ramené un point.

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      1. Tu vas etre content. J’ai fini aujourd’hui un texte qui parle d’une gloire du Werder…

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  2. Super bilan, merci! Que valent Musiala et Bellingham? Ce dernier, je l’ai un peu plus vu à la Coupe du Monde et c’est vrai qu’il fait montre d’une sacrée maturité pour son âge.

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  3. Personnellement, j’aime bien ce que fait Leipzig. Je sais qu’il est assez critiqué en Allemagne pour son arrivée tardive et fracassante dans l’élite mais ils ont une capacité à polir les joueurs qui est assez stupéfiante. Dans un foot dynamique et ambitieux.
    Alors il n y a pas la base historique mais il faut bien commencer à un moment. Et vis à vis de son pouvoir financier, c’est oublier que tous les clubs importants ont fait la meme chose par le passé. Pour monter de niveau, le pognon est malheureusement
    nécessaire.
    Comme certains supporteurs marseillais qui vont gueuler sur l’argent du PSG actuel en faisant semblant d’oublier que l’OM de Tapie était le club le plus riche d’Europe avec le Milan AC de l’époque.

    Le sport pro a toujours été pourri. Il est de plus en plus concentré sur quelques equipes certes mais le romantisme a toujours eu une balance négative face au pouvoir du pognon.

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    1. Je trouve que le RBL a un peu marqué le pas. Quelques joueurs qui ont stagné, des choix d’entraîneurs douteux et une progression un peu freinée.

      Pour le reste, même si je ne suis pas très fan de ce type de club, j’ai souvent trouvé les réactions et critiques excessives. Il y a des supporters qui se vivent comme les gardiens d’un football quelque peu idéalisé. Ça peut tourner au ridicule, surtout quand la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous. Et pis, le Werksklub, ça fait un peu partie de l’histoire du foot allemand aussi.

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    2. Je ne dis pas. Mais le Lok et tous les tourments de son histoire, c’est tout de même quelque chose. Il va bien falloir que je condense la page Wikipédia que j’avais refaite dans les années 2010 (et tenue à jour depuis) en un article de taille p2f.

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      1. Je suis d’accord. On reproche souvent aux Werksklubs, et à juste titre, leur manque d’assise populaire et le fait que sans patronage, ils sont voués à disparaître.

        Mais ce qui me dérange (comment l’exprimer?) c’est que certains supporters ont tendance à se considérer un peu comme des « purs », des « vrais », quitte à réécrire pargous l’histoire de leur club favori. Et ceux qui ne sont pas comme eux doivent être méprisés. Ça participe sûrement d’un processus d’identification, mais ça vire souvent à la bêtise. Ou au ridicule. Comme, par exemple, lorsqu’on a des supporters allemands qui dénoncent le foot business, les clubs en plastique… et dont les clubs recrutent chez RB, Bayer and co, ou encore créent des filiales en Asie pour faire du blé et profitent allègrement des rentes de LdC. Et je ne préfère même pas parler de St. Pauli, les pirates de baignoire. Mais ça ne se limite évidemment pas à l’Allemagne.

        Ça me fait penser au cas de l’Austria Salzburg, refondé par des supporters. Beau capital sympathie, qu’ils ont réussi largement à dilapider à force d’excès.

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      2. C’est vrai, mais au fond ces supporters ne font que se conformer à un mode de pensée martelé en amont par la presse,
        voire scandé/instrumentalisé par l’un ou l’autre fort moralistes dirigeants (Hoeness en fut le pompon..alors que son cul est historiquement des plus sales, et je ne vise pas même ici ses histoires « fiscales »).

        C’est une forme d’ingénérie supportériale, qui au final contribue à figer symboliquement les positions : tel club s’en trouve légitime..et d’autres pas. Les donneurs de leçons étant précisément ceux-là même qui, le plus souvent, donnèrent le « la » jadis en fait de « Plastik-Kultur ».

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    1. Il a fait un excellent début de saison puis s’est fait voler la vedette par Kolo Muani question attaquants français. J’ai lu à ma grande surprise dans Kicker hier qu’il est en fin de contrat et que le Borussia n’a pas réussi à le prolonger. Un raté pour la direction sportive qui est passée à côté d’un bon pécule – et apparemment il n’y a pas que Thuram dans ce cas. Avec en plus le départ de Sommer, ça sent le déclassement pour Gladbach, et c’est quand même dommage.

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