Grèce 1994 : une première qui tourne au fiasco

Pig Benis pour Pinte 2 Foot.

Grèce 1994

17 novembre 1993 : pendant que la France pleure le but d’Emil Kostadinov, à l’autre bout de l’Europe, à Athènes, la Grèce, grâce à un but de Nikos Machlas, termine première du groupe 5 en battant la toute jeune Russie 1-0. Les attentes sont alors grandes pour un pays qui n’a disputé en tout et pour tout que l’Euro 1980 et qui s’apprête à participer à la plus prestigieuse des compétitions qui se dispute aux États-Unis, là où une importante diaspora grecque l’attend.

Seulement voilà, les Hellènes se rappelleront surtout de 1994 pour le fiasco total de sa sélection entre méformes, sponsors et organisation amateure.

Un coup du destin

Lorsque le groupe 5 de qualification de la zone Europe est tiré au sort le 8 décembre 1991, la Ethniki ne paraît pas en mesure de prétendre à une qualification : outre le Luxembourg et l’Islande, on y trouve la Hongrie, l’URSS (qui, après sa dislocation, sera remplacée par la Russie via le Comité exécutif de la FIFA en juin 1992) et surtout, la Yougoslavie, favorite. Il n’y a que deux places directement qualificatives, pas de barrages ou de play-offs.

Mais les sanctions de l’ONU excluent la sélection yougoslave en juin 1992 suite aux guerres dans les Balkans, laissant le groupe 5 constitué de cinq pays et augmentant d’un coup les chances de qualification des Grecs, emmenés par le légendaire Alketas Panagoulias, déjà sur le banc à l’Euro 80.

Cependant, peu de gens croient réellement en leur sélection, n’étant à peine que 3 000 à garnir les tribunes pour leur premier match dans ces éliminatoires, remporté 1-0 face à l’Islande. Un score qui, déjà, donne le ton des résultats à venir : des petites victoires, jamais par plus de deux buts d’écart. Ils seront finalement plus de 40 000 lors du dernier match face à la Russie, scellant ainsi une campagne de qualification invaincue et quasi parfaite : six victoires, deux nuls, 10 buts marqués et seulement deux encaissés. La Grèce va disputer sa toute première Coupe du monde !

Une organisation des plus douteuses

Lors du tirage au sort des groupes de la Coupe du monde, la Grèce se retrouve dans le groupe de la mort : elle affrontera respectivement l’Argentine, double championne en titre d’Amérique du Sud, également double championne du monde et finaliste en 1990, la Bulgarie, emmenée par sa génération dorée et ayant éliminé la France à la dernière seconde, et le Nigéria, qui sera champion d’Afrique en juin 1994 et disputera aussi son premier mondial.

De son côté, la fédération hellénique de football (HFF) mise sur l’importante diaspora grecque vivant aux États-Unis et n’hésite pas à organiser de nombreuses représentations et autres sessions de sponsoring en amont, sans réellement considérer l’impact sur le groupe des 22 joueurs et de l’encadrement.

Trois semaines avant leur premier match à Foxborough, toute l’équipe se rend à… New-York. En effet, la présence de tous les joueurs est requise aux évènements de relations publiques entre la fédération grecque et les habitants gréco-américains.

Ces derniers s’ennuient, loin de chez eux, sans match à disputer ? Peu importe, il faut à tout prix engranger, vous comprenez. Le football, le terrain, l’organisation, c’est secondaire tout ça ! Les sessions de sponsoring sans queue ni tête s’enchaînent, les joueurs ne comprenant pas réellement l’utilité de toutes ces opérations, font part de leur mal-être au chauffeur de bus. Ils reçoivent même la visite de l’archevêque gréco-américain Iakovos, de l’Archevêché grec orthodoxe d’Amérique.

Colombie, vol, rupture

Mais la situation se dégrade encore après une défaite 2-0 lors d’un match de préparation face à la Colombie. En rentrant au vestiaire, les joueurs s’aperçoivent que de l’argent et des objets de valeur leur ont été dérobés, la porte de leur vestiaire n’ayant apparemment pas été verrouillée.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : Minas Hantzidis en tête, l’atmosphère se tend un peu plus, l’effectif se braque envers Alketas Panagoulias, lui reprochant de ne pas s’opposer à l’organisation bancale et à l’amateurisme de la HFF. Ce dernier, sentant la situation lui échapper, tente de calmer le jeu avant que les joueurs ne réclament d’être payés pour chaque apparition publique ou liée à un sponsor.

Pour le sélectionneur, ce chantage est inacceptable. Le point de rupture est atteint et il menace tout simplement de renvoyer au pays tout joueur qui ne le suivrait pas à un événement extra-sportif. Le groupe se désolidarise du sélectionneur, isolé, qui doit préparer dans une atmosphère viciée le match face à l’Albiceleste.

Pour couronner le tout, la liste des 22 joueurs sélectionnés fait débat en Grèce. L’équipe compte de nombreux trentenaires fatigués. On reproche à Panagoulias le fait d’emmener un groupe vieillissant et hors de forme comme le meneur de jeu Tasos Mitropoulos, 37 ans, nommé capitaine alors qu’il n’est plus titulaire, ou encore Antonis Minou, 36 ans, qui ne rassure pas dans les cages et qui part pour être le numéro un des gardiens. L’impression donnée est que ces joueurs, qui ont participé à la qualification victorieuse, sont remerciés de leur exploit en étant du voyage outre-Atlantique, quand bien même ils ne sont plus réellement au niveau requis.

Autre époque, autre équipe : dernière Coupe du monde pré-Bosman, la totalité des joueurs évoluent dans des clubs grecs.

L’explosion après 120 secondes

Foxborough, 21 juin 1994, Argentine vs Grèce. La première des Hellènes en Coupe du monde ; celle-ci sera un fiasco total devant de nombreux Grecs venus les soutenir.

À peine deux minutes de jeu que les hommes de Panagoulias se font prendre en contre-attaque et que l’organisation tactique est déjà défaillante. Les Argentins se retrouvent en quatre contre un (!) à l’approche du but grec, Gabriel Batistuta ouvre le score. C’est le début d’une longue agonie.

Batistuta goal

L’Albiceleste maîtrise son sujet pendant que son adversaire ne fait pas le poids tactiquement et surtout techniquement. Batigol double la mise juste avant la mi-temps.

À la reprise, la Ethniki continue de se faire balader et encaisse un troisième (magnifique) but de Diego Maradona puis Batistuta clôt le spectacle d’un hat-trick sur pénalty : 4-0.

La défaite est lourde, sans contestation possible mais c’est surtout la faiblesse collective des Grecs qui interroge.

Cinq jours plus tard, à Chicago, la Bulgarie se dresse face à la sélection grecque. Leur voisin géographique a mal commencé aussi, s’inclinant 3-0 face au Nigéria. La victoire est impérative pour les deux camps. Alketas Panagoulias procède à six changements dans le onze de départ, gardien de but compris. Mais il était écrit que la Grèce serait le souffre-douleur de ce mondial.

Quatre à quatre

Après cinq minutes de jeu, Hristo Stoïtchkov ouvre le score sur pénalty. Les Bulgares dominent sans sourciller une sélection grecque dépassée dans tous les compartiments de jeu. Dans les vestiaires à la mi-temps, une scène célèbre en Grèce voit Panagoulias balancer des objets posés sur la table en hurlant à ces joueurs de tirer au but plutôt que de se perdre dans des dribbles inutiles.

Mais quand ça ne veut pas… Stoïtchkov double la mise, encore sur pénalty, puis Letchkov et Borimirov enfonce davantage les Grecs, qui encaissent un second 4-0. L’humiliation est totale, tout le pays est dépité devant de telles performances.

Bulgaria 1994

Fanny sur toute la ligne

À l’aube du troisième match, on ne parle même pas d’une hypothétique troisième place qui permettrait d’envisager une qualification (à l’époque, il n’y a que 24 équipes au mondial et les quatre meilleurs troisièmes accèdent aux huitièmes de finale). Non, on est loin de tout cela. Déjà parce que le Nigéria est largement plus fort sur le terrain. Et que l’objectif est, à défaut d’obtenir un point, de marquer un but. Bref, de sauver l’honneur restant.

Le sélectionneur fait encore tourner son effectif et utilise un troisième gardien différent. Ainsi, il aura utilisé la totalité des 22 joueurs de son effectif, naviguant à vue dans sa gestion tactique.

Physiquement, les Nigérians sont au-dessus des Grecs. Techniquement également. Une nouvelle défaite se profile à l’horizon. Plus légère certes, mais encore sans marquer de but.

Nigeria 1994

Finidi George, dans les arrêts de jeu de la première période, puis Daniel Amokachi à la 95ᵉ scellent le match et la désastreuse Coupe du monde.

La Grèce termine vingt-quatrième et dernière du tournoi. Zéro point, zéro but marqué, 10 encaissés, l’un des pires bilans dans l’histoire de la Coupe du monde. Le rêve s’est transformé en cauchemar, la désillusion des Gréco-Américains, venus en masse les soutenir, est immense. Il faudra attendre 2010 et une première victoire face… au Nigéria pour voir la Ethniki dépuceler ses compteurs buts et points.

Alketas Panagoulias, qui reste à ce jour le seul sélectionneur de nationalité grecque à avoir emmené la sélection hellène en phase finale, déclarera tout simplement : « Je ne regrette rien. »

Il s’éteindra en 2012, à l’âge de 78 ans… aux États-Unis.

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32 réflexions sur « Grèce 1994 : une première qui tourne au fiasco »

    1. Pas du tout 🙂 Paradoxalement, je me suis pas mal renseigné sur la Coupe du monde 1994, j’avais à peine 8 ans à l’époque et n’ayant pas de souvenir direct, j’ai pu vraiment découvrir cette compétition avec l’arrivée d’internet. Étant un gosse ayant grandi dans les 90’s, j’ai beaucoup consommé la culture US, donc ce mondial aux États-Unis ne m’a jamais laissé indifférent.

      J’ai un autre article en cours de rédaction, ça parle aussi d’une sélection au début des années 90. Les sélections et compétitions internationales, c’est toujours ce que j’ai préféré dans le foot.

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  1. ha cette coupe du monde comment dire j’y ai porté que peu d’intérêt ou du moins j’en ai trop vu, je venais d’avoir mon bac, révisions et rattrapage au programme^^ puis j’ai bossé tout l’été avant de rentrer en fac mais la vraie de vraie raison (en plus des bringues post bac?) c’est la suspension de Diego et l’élimination de cette argentine, qui sur le papier était bien meilleure qu’en 86 ou 90! mais plus de DIego plus de batigol et de Caniggia plus de Redondo ou d’Ortega cette coupe du monde n’avait plus d’intérêt!!
    les souvenirs? le but (et le regard ) de Diego contre la grèce justement, leurs match contre le Maradona des Carpates, le but de Al Oweiran, la joie extatique du Nigerian au fond des filets (Yekini? Amunike?) le match de la 3eme place entre Suéde et Bulgarie et ça doit être à peu prêt tout

    merci pour ce rappel sur la Gréce sacrée première!!

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  2. j’ai pas vu le Bresil Pays bas et la fameuse danse Bebeto Romario juste des images le lendemain ou sur lendemain pareil pour le péno de Baggio idem pour les buts de Hristo ou du futur caennais K. Anderson (c’était bien l’avant Bosman) donc autant dire rien suivis et en plus je commençais un sacré voyage au pays de la bringue qui allait durer quelques années^^

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    1. Et le match mémorable Russie-Cameroun, 6-1, qui détient 2 records : d’un côté un quintuplé d’Oleg Salenko, devenu meilleur buteur de la CdM sur 1 match, et de l’autre côté le plus vieux buteur de l’histoire des coupes du monde, Roger Milla, 42 ans.

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  3. Chouette article !

    Quelle première pour ces pauvres Grecs… Ils ont pas fait semblant dans le ratage !
    Cette histoire de 0 but pour leur première apparition en CDM, ça me rappelle… Le jeu Coupe du Monde 2010 sur Xbox 360 : il y avait un succès lorsque l’on prenait la Grèce en mode CDM et que l’on marquait. Le succès nous indiquait que c’était le premier but inscrit en 2 participation. C’est ainsi que j’ai appris quelques anecdotes

    N’empêche…
    « des petites victoires, jamais par plus de deux buts d’écart. « ….
    « six victoires, deux nuls, 10 buts marqués et seulement deux encaissés.  »
    Ca ne vous rappelle rien ? xD

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  4. Incroyable Pig Bénis, figure toi qu’après mon article sur la double opposition Colombie-Roumanie des Mondial 94 et 98… j’avais justement pensé faire un texte sur la Grèce de 94!
    Je suis finalement parti sur une autre double opposition de cette décennie en Coupe du Monde: Nigeria-Bulgarie…
    Aucun regret évidemment car il est clair que tu as ici formidablement bien traité ton sujet. Un article original autant qu’inattendu et que tu as rendu super intéressant bravo ! Une bonne surprise matinale et une énième griffe estampillée « P2F »!

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    1. Mec, franchement, très bel et long article sur les 90’s avec la Roumanie et la Colombie ! Je me suis vraiment senti transporté à cette belle époque, que tu sembles avoir vécu avec un réel engouement. J’étais déjà tombé sur ton blog il y a quelques mois, je ne savais pas que c’était toi derrière tout ça. Mes félicitations ! On se refait un Roumanie-Argentine de 1994 ? 😎

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      1. Quelle faconde! C’est fascinant pour moi qui viens d’horizons généralement peu loquaces 🙂

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  5. Très très peu de souvenirs de cette coupe du monde (comme celle de 2002) mais le match Argentine – Grèce, lui, est bien dans ma mémoire.
    C’est la fin de l’ère Coco Basile, successeur enchanteur de Bilardo, double vainqueur de la Copa sans Maradona. Quel aurait été le destin de cette Argentine sans Diego et la cassure provoquée par sa suspension ?

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    1. C’est une bonne question. Cette equipe Argentine bénéficie d’une bonne cote et a laissé pas mal de regrets, alors qu’elle n’a battu dans le tournoi qu’une tres faible equipe de Grece et un Nigeria qui découvrait la Coupe du Monde.
      Contre l’Australie, c’etait passé difficilement également.

      Mais pour ceux qui étaient trop jeunes pour 1986, cela donnait malgré tout une bien meilleure image que celle de 90. Je me demande si l’Argentine 90 n’est pas le finaliste le plus crade de l’histoire.

      Dans le genre épouvantail du premier tour qui se foire en 8/1, je préfère le Danemark 86. RFA, Uruguay et Écosse, c’est d’un niveau supérieur à mon gout.

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      1. Selon moi l’Argentine « post-Maradona », de la période disons « 94-2002~06 » (ici à cheval sur 2 décennie), est un « champion du monde manqué », une génération en or qui n’a pas été payée… Comme il y en a dans chaque décennie (Hollande « Seventies », « Brésil Samba » des années 80, la Squadra des « Sette Sorelle » des années 90 et donc ici, cette Albiceleste là, peut-être pourrions-nous rajouter les Pays-Bas « Ajax-Van Gaal » de ces même années (95-2006))…
        Selon moi toujours, seuls l’Allemagne s’est faite payée par un Mondial tous ses âges d’or (la France aurait tout à fait pu espérer plus en 82 et 86, idem pour la Roja des années 50).
        En dehors de ça, les générations dorées de ces gros pays de foot ont toutes ramené une Coupe du Monde à la maison…
        PS: l’Angleterre pourrait parfaitement, potentiellement et prochainement prétendre à ce triste titre de « génération manquée » pour la période 2018-2028 (déjà une demi-finale perdue contre la Croatie et une finale d’Euro perdue à domicile).

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      2. Je ne prêterais pas tant de potentialité ratée à l’Angleterre de ces dernières années : 2018 est un parcours en bois, et le dernier Euro une farce structurelle, quasi un copié-collé de la WC66 au regard de sa fort déloyale, scandaleuse même, organisation.

        Les Pays-Bas de Van Gaal, pour moi et bien plus que dans les 70’s, c’est la grosse occasion ratée de cette nation.

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      3. Après, on dirait quand même que l’impact psychologique de la suspension de Maradona a été vraiment désastreux pour un groupe qui reprenait confiance après son cataclysmique 5-0 à domicile face aux Colombiens.

        Je me rappelle l’interview de Diego dans un France Football où il tentait de s’expliquer sur le pourquoi du comment. L’émotion l’avait largement emporté sur la clarté des propos, il semblait réellement déboussolé.

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    1. En 1986, elle se qualifie miraculeusement face au Pérou (but de Gareca sur une action de Passarella dans les derniers instants) et on connaît la suite. La Colombie écrase l’Argentine au Monumental lors des éliminatoires et elle ne sort pas de sa poule lors de la phase finale. Les parcours en qualifications ne préjugent (heureusement) pas de l’issue d’une compétition.

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  6. Donc Panagoulias était deja là pour le premier euro en 1980. La Grece avait éliminé l’URSS en qualifs. Et sans etre spécialiste du foot grec, l’équipe de 80 était composée de joueurs plus talentueux qu’en 94. Koudas, Mavros, Anastopoulos ou Kouis font partis de plus grandes légendes de ce pays.

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    1. Le QG de Knysna je l’ai vu.. quoique j’ai vu le resort on va dire.. et de très loin!, c’est immense et inaccessible ce truc. Et vu la fierté d’un local (fortuné) qui m’hébergea 3 jours, tout excité à me raconter qu’il était parvenu à y jouer au golf : c’est que l’endroit est extrêmement select, du beautiful people en plein..

      J’avais déjà « visité » pour le boulot des propriétés de footballeurs, internationaux de l’an 2000 on va dire. Mais c’est en entrevoyant cet endroit que j’ai réalisé, pour la première fois et physiquement, l’espèce de monde parallèle qui est devenu le leur.

      Je vois mal comment s’y préparer psychologiquement à de rudes combats ; comment ne pas s’y amortir à contempler le lagon ou l’océan?? Absolument rien n’y incite à l’effort!, je ne pige pas ce genre de choix.. Ce complexe à Knysna, y a peut-être des équipes qui s’y retrouvent fructueusement, l’EDF traînait certes ses problèmes..mais cette espèce de (presqu’)île fantastique donne vraiment l’impression d’être une matrice à vieilles bourgeoises désoeuvrées, qui s’emmerdent et doivent pour plupart virer en commères.

      2010, n’est-ce pas d’ailleurs le tournoi pour lequel l’Espagne se prépara à l’économie, en privilégiant (crise oblige) des conditions d’hébergement relativement sommaires?

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  7. Sympa cet article!! Merci PB pour ce focus sur cette épopée grecque malheureuse alors que la qualification était belle car inespérée au départ. J’ai quelques souvenirs de cette coupe du monde avec mes larmes en fin de parcours après le penalty raté de Baggio. Trop triste…également la dernière de Diego.. le but contre son camp fatal pour lui d’Andres Escobar.. .
    Reste cette émotion de Rashidi Yekini (malheureusement décédé aujourd’hui) oui c’est bien lui le buteur en émoi au milieu des filets après son but.

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