J’ai regardé le France-Israël (2-3) de 1993

Le France-Bulgarie de 1993, Emil Kostadinov, le centre de Ginola… Beaucoup d’entre nous connaissent ce funeste épisode des Bleus des années 90, même ceux qui étaient encore (très) jeunes à cette époque.

Cependant nous avons tendance à oublier que l’élimination s’inscrit en deux actes ; le premier se déroule le 13 octobre 1993, à domicile, déjà !

La France saborde sa toute meilleure chance de qualification en jouant à qui-mieux-mieux sur et en dehors du terrain. Retour sur un jour gris et pluvieux pour le football tricolore.

Un boulevard New-Yorkais vers la qualification

J’ai eu l’occasion de visionner (non pas en direct, eu égard à mon très jeune âge, mais grâce aux archives du net) le célèbre France-Bulgarie. Toutefois, il ne m’était pas venu à l’esprit d’en faire de même avec France-Israël.

En cette fin d’année 1993, je me rapproche de mon septième anniversaire. Je ne regarde pas encore les matchs de football à la télé, bien que j’ai pris une licence amateure un an plus tôt, dans ma commune d’Indre-et-Loire.

30 ans plus tard, grâce au site Footballia, je peux remonter dans le temps et analyser ce fiasco français.

Avant toute chose, remettons-nous dans le contexte d’avant-match, où la France, en cas de victoire, irait aux États-Unis. Pour rappel, les Bleus se sont imposés 4-0 au match aller à Tel-Aviv. On peut également remarquer la très faible défense des Bleus ciel et Blancs, encaissant en moyenne trois buts par match.

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Évidemment, pour beaucoup, en premier lieu les médias, l’affaire est déjà pliée : la rencontre ne sera qu’une simple formalité, ce sera David contre Goliath. Trop de confiance en soi… tue la confiance en soi.

L’Equipe en kiosque le matin même du match n’a pas hésité à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et à afficher des couleurs ….très américaines.

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Nos Bleus vont donc évidemment se qualifier. Je ne reviendrai pas sur les différents éléments hors du terrain, comme une très grande décontraction des joueurs lors de la mise au vert ou bien encore des différentes chansons rappelant les États-Unis d’Amérique diffusées dans le Parc des Princes (« Born in the USA » de Bruce Springsteen, « L’Amérique » de Joe Dassin…) avant le coup d’envoi.

Une équipe nonchalante et… secouée

Le sélectionneur Gérard Houiller nous sort un 4-3-3 : Lama – Desailly, Roche, Blanc, Petit – Le Guen, Deschamps, Sauzée – Ginola, Papin, Cantona.

La pluie battante depuis plusieurs heures a gorgé le terrain d’eau et nos Bleus commencent fort : Sauzée fait briller le portier israélien Ginzburg dès la 2e minute.

Par la suite, les joueurs de Shlomo Scharf mettent la semelle, jouent dur et lancent un défi physique qui met à mal les Français, au ralenti.

Les Tricolores n’arrivent pas à dicter le tempo du match : les offensives israéliennes, menées par Rosenthal, Harazi, Nimni et Atar, sont incisives et mettent en exergue les lacunes de la défense bleue.

Desailly notamment, floqué d’un numéro 2 et aligné en arrière droit, déjoue totalement à un poste qui n’est pas le sien ; constamment pris dans son dos, il manque de mobilité pour déborder ; il n’a pas la qualité technique suffisante pour se sortir du pressing adverse.

Le milieu français est littéralement laminé par son adversaire. Papin et Cantona sont transparents ; seuls Ginola et Sauzée parviennent à mettre le pied sur le ballon et à créer du jeu.

A la 23e minute, tout se dérègle : Desailly, mis légèrement sous pression par un israélien, sort le ballon en touche. Celle-ci est rapidement jouée dans la surface française. Roche ne bloque pas assez Rosenthal qui se retourne et centre au second poteau. Atar remet d’une tête plongeante plein axe pour Ronen Harazi, complètement démarqué qui conclut : 1-0. Un véritable condensé d’approximations et de n’importe quoi sur ce but.

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Les Bleus ne sont clairement pas entrés dans leur match, au contraire de leurs adversaires. Heureusement pour nous, ils n’ont guère de le temps de douter : un peu plus de cinq minutes plus tard, Ginola remet dans l’axe à Sauzée qui, d’un plat du pied à plus de 20 mètres des cages, envoie une frappe fusante au ras du poteau du portier israélien.

Dix minutes plus tard, rebelote : suite à une passe haute de Deschamps, Ginola, encore lui, à l’angle de la surface israélienne, enchaîne un amorti poitrine et frappe enroulée dans la lucarne opposée ; une pure merveille de finesse technique et de précision, tout simplement magnifique !

Les Tricolores retrouvent quelque peu des couleurs et finissent bien mieux cette première mi-temps plus compliquée que prévue et rentrent aux vestiaires en menant 2-1.

Faux rythme et doutes

À la reprise, le terrain est toujours aussi gras. Les Bleus tentent tout de même d’inscrire un troisième but, pour se mettre à l’abri. Celui-ci n’arrivera jamais.

Un faux rythme s’installe insidieusement, sans que l’on s’en aperçoive : les Français n’arrivent pas à conclure leurs occasions. Dans le même temps, les attaques israéliennes mettent en panique la défense bleue, peu sereine dans son attitude et ses interventions.

Certes, une pelouse gorgée d’eau et une météo typiquement britannique n’aident pas. Les Bleus succombent à un kick and rush imprécis et stérile, accentuant le rythme décousu de la rencontre.

72e minute : Cantona lance JPP dans le dos de la défense adverse. Celui-là se présente seul face à Ginzburg mais croise trop sa frappe qui file à côté du poteau ; le public du Parc des Princes siffle alors l’ancien n°9 de l’OM… Nous avons alors laissé passé notre chance de tuer le match.

Neuf minutes plus tard, suite à un beau mouvement collectif, Rosenthal perce en force dans l’axe de la défense bleue ; Blanc rate son tacle et dégomme au passage… Lizarazu ! En bout de course, Harazi hérite du ballon et envoie un pointu repoussé de la main par Lama et repris par Berkowitz ; Desailly, sur la ligne de but, tente un étrange arrêt de la main mais rentre avec le ballon dans le but.

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Naufrage absolu

Avec un match nul 2-2, l’équipe de France n’est plus maîtresse de son destin car dans le même temps, la Bulgarie cartonne l’Autriche 4-1. Un dilemme se présente alors : attaquer et tenter la victoire face à des opposants revigorés ou ne pas prendre de risques inutiles et gérer le score ?

On ignore quelles consignes Gérard Houiller a pu donner, mais toujours est-il que son onze ne sait pas quelle attitude adopter. Il se retrouve ainsi coupé en deux ; la défense évolue étrangement bas et le milieu est bien trop avancé, créant un no man’s land au centre du terrain. Les approximations sont d’autant plus présentes qu’il n’y a plus guère de fil conducteur dans le jeu tricolore.

C’est laborieux, cahin-caha et brinquebalant. Le chronomètre affiche 92:13 et Desailly (encore une fois) récupère un dégagement à l’emporte-pièce de la défense israélienne ; il est sur la ligne médiane et balance une transversale peu précise dans le camp adverse, celle-ci est aussitôt dégagée et permet aux outsiders d’engager une dernière attaque, menée par Rosenthal, tambour battant sur son côté gauche. Il rentre comme dans du beurre dans la surface française et ni Desailly, ni Blanc n’osent intervenir franchement. En fin de course, il centre en retrait pour Atar qui nettoie la lucarne de Lama d’une parfaite reprise de volée !

La France réengage à 93:40 et, 15 secondes plus tard, l’arbitre nord-irlandais siffle la fin du match… Merci, au revoir.

Sur le terrain, la joie des Israéliens contraste bien évidemment avec la débandade dans le camp français.

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Cette défaite est logique, tant les Bleus ont été suffisants dans leur attitude et leur engagement. On a la sensation qu’ils comptaient se reposer uniquement sur leur supériorité technique sans mettre d’impact dans les duels ; sur un terrain aussi mauvais, ils ont été engloutis par un adversaire intrinsèquement plus faible mais bien plus organisé et surtout jouant en équipe.

En politique, on dirait que les Bleus se sont fait « chabaniser » : avoir une telle chance de se qualifier et éviter ainsi un mois de stress et de peur avant d’affronter une Bulgarie surmotivée et dopée de confiance.

Cette sélection était mentalement faible et avait de réelles difficultés à verrouiller un score. Lors de ses quatre derniers matchs, elle se fera rejoindre trois fois en fin de partie : contre la Suède, égalisation adverse à la 89e, puis deux buts contre Israël aux 83e et 93e et enfin, elle touchera le fond face à la Bulgarie avec le fameux but de Kostadinov à la 90e.

Beaucoup, beaucoup trop pour espérer mieux. Il faudra tout de même attendre le 17 novembre 1993 pour que cette mascarade se révèle au grand jour.

Pig Benis pour Pinte de Foot

25 réflexions sur « J’ai regardé le France-Israël (2-3) de 1993 »

  1. Merci pour cet article, le masochisme a du bon.

    J’ai vu live et l’Israël, et le Bulgarie………… Ce qui m’a marqué : c’était le côté prévisible, un je ne sais quoi grandissant dans l’air, plus ça allait et plus ça sentait la mort!

    (Dans un autre genre : idem pour 2002, du reste – ç’avait en tout cas été très perceptible lors de la défaite face aux Belges au SDF)

    C’est pas pour Israel, que Jean-Mimi Larqué répéta en boucle « ouh que je n’aime pas ça »??? Fut-il jamais interrogé là-dessus? Sait-on ce qu’il pressentait exactement?

    Je ne connais pas d’équivalent à ce fiasco, c’est hors-normes.

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    1. Oui c’est Larqué qui répète plusieurs fois « ouh que je n’aime pas ça » sur la construction du 3ème but israélien (notamment lors du débordement, lorsqu’on voit que Rosenthal pénètre la défense bleue sans réelle opposition), comme si il anticipait plusieurs secondes à l’avance la catastrophe à venir…

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    2. ben Larqué a été joueur il ressentait régulièrement ce genre de chose, comme pour le « en retrait pour Giresse » répété 2 ou 3 fois à Séville, pour ce match vu comment l’edf jouait mal il avait peut sentit le traquenard!
      j’ai vu ces 2 matchs en direct autant ça se voyait d’entrée contre Israel que ça n’allait pas fonctionner autant contre les Bulgares même en jouant mal ça pouvait passer mais on été la France à l’époque on savait pas faire, garder un résultat à « l’italienne », l’exode en Italie n’avait pas commencé

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  2. Je viens de refaire un check.. Je me rappelais de Atar et Harazi (que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam avant). Berkovic me dira bien quelque chose..ensuite!, en Angleterre! Et bien sûr il y avait Rosenthal, joueur aussi énergique qu’horripilant, comédien hors-pair..et attaquant vraiment très inconstant, c’était tout ou rien avec lui……..et ce soir-là, évidemment : ce fut tout, pas de bol, lol..

    J’en garde un souvenir plutôt mitigé au Standard, club certes alors malade à sa décharge.. Par contre il en fut (et reste) l’un des meilleurs coups jamais réalisés : échangé contre M’Buyu (premier joueur de couleur en équipe nationale A) + une grosse somme d’argent………..puis revendu 2-3 fois cette somme à Liverpool!, après un prêt particulièrement fructueux (la suite le fut moins) : l’un des rares jackpots réussis par le club liégeois à l’époque.

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  3. Ah ah, quand tu regardes la compo de l’EDF, il y avait évidemment assez de matériel pour se qualifier. Suffisance, tensions PSG-OM, etc…

    Desailly, latéral droit, avait été désastreux et de mémoire, il n’avait pas encore démontré toute sa force à l’OM en dépit du titre européen. Je me souviens qu’à l’automne 1993, la presse française annonçait Boli au Milan et à la surprise générale, c’était Desailly qui était parti à Milanello
    Et d’ailleurs, pourquoi Boli était il absent contre Israël ? Choix de Houillier ? Blessé ou suspendu ?

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      1. Perso, je me souviens très peu du Desailly nantais. Et son arrivée chez le mastodonte marseillais m’avait un peu surpris. Il avait déjà 24 ans. Pas un vieillard mais loin d’être un minot et je n’aurais jamais envisagé une si belle trajectoire par la suite…

        Boli, après Bari, c’est quasiment fini. Son passage aux Rangers est moyen. Celui à Monaco, anecdotique. Pour finir sa carrière à 30 ans au Japon. C’est allé très vite pour lui après Bari.

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      2. D’ailleurs, Boli ne rejouera plus jamais en équipe de France après 1993, sa 45eme et dernière sélection ayant été contre la Russie en amical en juillet 1993. Il n’avait que 26 ans, c’est fou

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    1. Et Petit à gauche. Pas vraiment son poste de prédilection à l’époque. D’ailleurs, son évolution est intéressante. En général, ce sont les milieux qui descendent d’un cran, pas l’inverse. Idem, je n’aurais jamais crû qu’il puisse avoir son niveau d’Arsenal. Il m’avait rarement impressionné à Monaco.

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      1. Si je me souviens bien, d’après ce que j’ai lu, Petit jouait plutôt latéral gauche ou défenseur central avec les Bleus à ses débuts, c’est Jacquet qui l’a repositionné en milieu défensif ? Car moi, je l’ai toujours connu à ce poste.

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      2. Oui, Petit alternait entre latéral gauche et central. La gauche à Monaco a longtemps été ténue par Luc Sonor.

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  4. Sur le but de Ginola, Thierry Roland toujours aussi con annonce : « David qui marque contre Israël c’est tout un problème,
    c’est toute une histoire ! ».

    Et juste avant l’égalisation israélienne, « La qualification c’est « in the pocket ». Enfin c’est comme ça qu’on dit du côté de Manhattan » .

    Pour mémoire, Rosenthal jouait (non titulaire) à Liverpool mais ses belles années étaient au FC Bruges (entre 1986 et 88).

    Je ne me souviens plus des notes de L’Équipe mais les prestations de Desailly, L. Blanc et Roche valaient bien un 0…

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    1. Oui, première saison de Rosenthal réussie à Liverpool..mais après c’est franchement oubliable.

      C’est effectivement à Bruges que ça marcha le mieux pour lui. De tête, ils eurent tour à tour en attaque Papin + Degryse (une tuerie!), Brylle + Rosenthal, Booy + Farina, Amokachi + le Polonais Dziubinski (orthographe???), les Croates Stanic et Spehar enfin…..et plupart du temps l’inoxydable Ceulemans (il avait un contrat..à vie!) pour lier tout cela.

      Une tour de Babel, le recrutement brassait très très large..et était très fin : ils gagnèrent des fortunes en revendant tous ces joueurs ensuite………….à l’exception de Dziubinski et de Rosenthal donc, échangé contre le Standardman M’Buyu (grand espoir qui explosa toutefois en plein vol).

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      1. Alex. Quelques Australiens passaient par la Belgique à ce moment-là. Farina, Krincevic… Avec succès. En France, ce fût mauvais pour Krincevic à Mulhouse, un peu mieux pour Farina à Strasbourg

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      2. Je me souviens aussi de trois autres valeurs sûres du foot australien à l’époque : le très bourrin Graham Arnold au FC Liège, efficace mais bof..et, bof et revof encore : ledit Archie Thompson qui se rendit célèbre en inscrivant 13 buts en une seule rencontre internationale..mais face aux Samoa, certes..

        De loin le meilleur, même époque : le buteur Aurelio Vidmar!

        Krncevic et Farina : absolument pas taillés pour le championnat français de l’époque, c’étaient des pointes utiles dans le foot belge, mais au jeu bien trop rudimentaire pour la technicité alors en cours chez vous.

        Et quand je lis Farina ==> Je pense mécaniquement à Romario, tu sais pourquoi.

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  5. Ce match est aussi un retour d’Israël sous le giron européen. La qualif de mondial précédente, Israël la débute en Océanie. Avant de perdre en barrages face à la Colombie. Sur un but d’Usuriaga. Je crois que Verano avait fait un texte sur lui.

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      1. Oui, et je vois sur RSSSF qu’il y avait aussi Shalom Tikva, ce qui était tout à fait normal. Un cran plus bas dans le jeu mais beau joueur, très apprécié au Standard, sa mentalité y fut pour beaucoup.. Joueur (beaucoup) plus apprécié que Rosenthal, dirais-je même!

        C’est étonnant qu’il n’ait pas disputé ce match à Paris?? Il avait été une valeur sûre du football israélien, intrinsèquement il avait largement sa place dans l’équipe. Le Standard venait toutefois de le prêter à l’invraisemblable équipe du Boom 92-93 (j’y consacrerai un article un jour : j’ai adoré cette équipe!), parmi des promesses et « excédents »…… Une pente savonneuse étonnante, normalement il eut dû être en pleine bourre à l’époque. Or je ne me rappelle même pas d’une blessure, bizarre.

        Le Standard est assurément, et de très très loin, le club belge qui aura eu le plus de connections avec le football israélien, car en me bornant à ceux que j’y ai vus live : l’ancien défenseur de Premier League Ben Haïm (burlesque, pas du tout à niveau), le médian offensif Toama (bon footballeur mais qui s’autodiscrédita off-ground), l’attaquant Dudu Biton (limité mais surtout mal utilisé), Gershon (bon joueur mais mal utilisé), Maor Buzaglo (pas terrible), les fours complets Davida et Shamir……… Pour ainsi dire tous internationaux, de bonne cotes chez eux, rarement dénués de ballon..mais souvent légers, manque de gniac dans les duels. Il y eut l’entraîneur Guy Luzon aussi, spolié d’un titre par les intrigues du foot belge, à l’heure même où les Rolex circulaient par dizaines parmi le corps arbitral, une honte….. J’en oublie probablement..

        Au final : énormément de joueurs en trois grosses décennies! D’aucuns affirment que le diamantaire anversois Robert Lesman, actionnaire minoritaire (il l’est toujours) et discret du Standard depuis les années 80, serait lui-même juif..voire n’aurait pas été étranger à l’arrivée de l’un ou l’autre joueurs susmentionnés? Aucune idée.

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  6. Ginola passeur puis buteur sur ce match; dire qu’Houillier lui mettra tout sur le dos au match d’après…
    De toutes façons, le groupe était trop divisé par les tensions OM-PSG, malgré un certain talent sur le papier. La défense paraît complètement désorganisé sur les 3 buts.
    La Bulgarie qui se qualifiera in extremis fera un superbe mondial par ailleurs.

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    1. Sur les 3 buts, il y en 2 quasiment similaires et oui, à chaque fois, la défense française est aux abonnés absents, désorganisée et pas assez rugueuse. La Bulgarie, tout comme la Suède, feront un excellent parcours au mondial 1994 😉

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      1. Pour ma part, ce sont les positionnements et attitudes de Laurent Blanc que je trouve consternants dans ce match face à Israël, un spectateur…….. Je ne sais si c’est pertinent mais, à sa décharge et si je ne dis pas de connerie : ça faisait trois ans à peine qu’il avait été mué de meneur de jeu en libéro, c’est bien ça?

        Ca paiera certes plus tard, mais là..

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      2. Oui, c’est vers 1990 qu’il a été repositionné en libéro, il avait d’ailleurs commencé comme milieu droit sous Platini. Décrié, il avait annoncé un temps sa retraite internationale après le fiasco bulgare de 1993, avant de revenir sur sa décision sous l’insistance de Jacquet à l’été 94.

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  7. Je me souviens très nettement du ton du commentaire de Thierry Roland avant le match, annonçant que les joueurs avaient choisi d’aller fêter la qualification à je ne sais plus quel endroit nocturne à Paris. Ce sens de la mesure (qui n’a rien à envier aux anglais ni aux néerlandais par certains côtés) contribue très nettement à la popularité de l’équipe de France hors de ses frontières…
    Je me souviens aussi de ce bon Hristo racontant qu’ils étaient une demi-douzaine en boîte, dont un ou deux joueurs autrichiens, quand on est venu leur annoncer que la France avait perdu -les gars avaient totalement remisé leurs ambitions de se qualifier ! Pour le même prix ils auraient pris le match par dessus la jambe et laissé filer le résultat…
    La honte c’est cette défaite-ci, pas celle face à la Bulgarie.

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