Le miracle du Vitosha

Nous sommes fin septembre 1989, il y aura bientôt 35 ans. Cercle historique s’il en est, le sulfureux et très british club de l’Antwerp s’appuie alors, en ce tournant décennal bientôt fatal au football belge, sur des éléments étrangers de très grande qualité, tels le formidable Allemand de l’Ouest Hans-Peter Lehnhoff (ex-Cologne et futur Leverkusen), le surdoué mais dilettante Néerlandais Frans van Rooy (ex-PSV et futur Standard), ou bientôt le portier yougoslave Stojanovic, émérite dernier rempart de l’Etoile Rouge de Belgrade lors de sa finale victorieuse de C1 à Bari.

L’équipe de l’Antwerp finaliste de la Coupe des Coupes 1993, à Wembley. De haut en bas et de gauche à droite : le capitaine Rudi Smidts, Stevan Stojanovic, Rudi Taeymans, Ronny Van Rethy, Dragan Jakovljevic, Nico Broeckaert, Hans-Peter Lehnhoff, Wim Kiekens, Alexandre Czerniatynski, Cisse Severeyns, Didier Segers. Entraîneur : Walter Meeuws.

Eléments de valeur donc, et effectifs d’autant redoutables que s’y greffaient encore ces familiers de phases finales de Coupe du Monde qu’auront été les Belges Nico Claesen (ex-Standard, Tottenham et Stuttgart), Rudy Smidts ou Alexandre Czerniatynski (ex-Standard et Anderlecht), et même les plus fugaces internationaux Nico Broeckaert et Cisse Severeyns.

Aussi, et quand bien même il mettrait encore deux générations avant de renouer enfin avec les écussons nationaux, derrière quoi il courait en vain depuis 1957, et à l’instar peut-être d’un Metz en France durant les années 1990, cet Antwerp figurait-il incontestablement parmi le top 5 d’un excellent Championnat de Belgique, lequel décrochait encore d’ultimes finales de Coupes d ‘Europe par l’entremise du FC Malinois en 1988, d’Anderlecht en 1990, ou bientôt de… l’Antwerp contre Parme, à Wembley en 1993.

Mais Dieu que Wembley semblait loin, en cette 89e minute de match retour (l’aller s’était conclu sur un score vierge) de Trente-deuxièmes de Finale de la Coupe UEFA 1989-1990, quand le Bulgare Mihtarsky, attaquant chevelu du Vitosha ou Levski Sofia, fouetta pour la troisième fois les filets de l’obscur réserviste Wim De Coninck !

Vitosha – Antwerp, 12 septembre 1989, à Sofia. Echange des fanions par les capitaines Frans van Rooij et Georgi Yordanov.

Et 1-3 donc, à l’entame du temps additionnel, et dans une rencontre que les Anversois, menés dès la 5e minute sur un but probablement hors-jeu de l’international Slavtchev, avaient de toute évidence oublié devoir gagner pour accéder aux Seizièmes… Et encore un autre but bulgare avait-il (logiquement) été annulé pour hors-jeu !

Cerise sur le gâteau : les Anversois évoluaient à 10 contre 11 depuis la 74e minute de jeu, laquelle avait vu la sortie sur blessure de Dekenne, et tous les remplacements possibles déjà opérés…

10 contre 11, 1-3, 92e minute de jeu bientôt, et obligation de l’emporter, donc… La messe semblait tant et si bien dite que le dénommé Michel Lecomte, fort improbable commentateur commis à la rencontre, s’engageait soudain, résigné et goguenard, à offrir le champagne à toute la rédaction des sports de la Télévision francophone belge pour peu que, par quelque truculente fantaisie du destin, ce bien pathétique Antwerp parvînt encore à l’emporter ce soir-là.

Nico Claesen, ratant l’immanquable, en cours de première mi-temps.

Mais la promesse, évidemment, était plus farfelue que périlleuse, à juger de Sofiotes dominants mais débonnaires et qui, par l’entremise des internationaux Donkov, Iskrelov et Mihtarsky, avaient même galvaudé plusieurs situations de contre à 1, 2, 3 et même 4 contre un voire zéro (!), dans l’épilogue d’un match qui, bizarrement, voyait enfin les Belges rentrer dans la rencontre, à mesure que le vieux stade du Bosuil, laissé baillant en ces hautes heures de hooliganisme, se vidait progressivement de ses spectateurs, proprement dégoûtés par la maladresse et l’interminable non-spectacle de leurs couleurs.

Sous les yeux de l’arbitre !

Et ainsi fut-ce devant une assistance rachitique, et parmi les aimables remplacements opérés par un coach bulgare probablement trop confiant, que le généreux mais si brouillon Nico Claesen saisissait soudain une inspiration de Lehnhoff (lequel eût dû être expulsé une minute plus tôt, au motif d’un bras d’honneur ostensiblement adressé à l’arbitre !) pour ramener le score à 2-3, dans l’indifférence et le chaos général de ce qui s’avérera plus tard avoir été (le panneau-marquoir était tombé en panne, et le temps complémentaire était alors laissé à l’appréciation seule de l’arbitre) la 92e minute de jeu.

D’un documentaire qu’en tirera ensuite la télévision flamande, tous les acteurs consultés s’accorderont à le dire : « Het was gedaan ». « C’était cuit ».

Car devoir à tout prix l’emporter, à quelque chose comme la 92e minute de jeu, avec désormais 1-3 au tableau-marqueur, et tous ces Bulgares qui tiraient sur Wim comme à la chasse aux lapins… « Onmogelijk (« impossible »), hein ! » Et de surcroît à 10 contre 11, et sans avoir jamais rien montré ? Alleï, une fois : c’est bon, fieu !

Rudi Smidts, dans la tribune du Wolvenberg : « Het was gedaan, j’te dis! »

Et le journaliste aura beau feindre d’insister (« Mais Rudy (Smidts), quand même, quand Nico fait 2-3, à la 92e (?) minute de jeu : vous y avez cru ? ») : le back gauche anversois de lui répondre, imperturbablement : à d’autres fieu, « ‘T was gedaan », « C’était cuit, j’te dis », « Fini », « Terminato », « Finished! »

Ok, Rudy ! Et balle au centre donc, et ce stade qui se vide encore, inexorablement… Et l’annulation d’un but de Lehnhoff pour hors-jeu, d’ajouter à l’inéluctable, suivie bientôt d’un coup-franc en lieu et place d’un penalty pourtant évident pour les Anversois ; les carottes, décidément, semblaient bel et bien cuites… sinon que sur ledit coup-franc, botté au ras du sol par Van Rooij : le keeper bulgare de ne pas maîtriser le cuir, et le but d’être finalement attribué à l’opportuniste et toujours combattif Claesen !

Bosuil, 26 septembre 1989, 95e ou 96e minute de jeu, Nico Claesen et Raphaël Quaranta : « Oui ! Ils l’ont fait! 4-3 ! Incroyable ! Du jamais vu ! »

94e minute de jeu, du moins vraisemblablement ; et 3-3 au compteur… Confusément, et bénéficiant de la bonhommie impardonnable des défense et attaque bulgares, à défaut de la bienveillance d’un arbitre qui, dans le temps complémentaire, lui refusa un but mais surtout un penalty voire bientôt deux : l’Antwerp, qui devait encore en inscrire trois à la 92e minute, et jouait en infériorité numérique depuis l’entame de cet ultime mais interminable quart d’heure, n’était soudain plus qu’à un but de l’exploit !

Et vous l’aurez compris, et depuis une défense bulgare prise de panique : le liégeois Quaranta, fraîchement fauché à l’extrême-limite du grand rectangle et sanctionné d’un jaune pour avoir trop bruyamment réclamé un penalty, surgirait alors à la réception d’un ultime coup-franc, à la 95e ou 96e minute de jeu… 4-3, Bulgares effondrés ou en larmes sur la pelouse, et envahissement du terrain par une centaine de dockers, dans l’hébétude générale et alors que l’arbitre, dont le moindre coup de sifflet semblait depuis cinq minutes devoir pourtant être le dernier, n’avait pas encore sifflé la fin de la rencontre…

Envahissement du terrain, sur le but du 4-3.

L’Antwerp, habitué à ce genre de péripéries, serait sévèrement sanctionné par l’UEFA, le match reprendrait pour une minute ou deux, sous le regard toujours impassible du Wolvenberg, qui pendant plus d’un demi-siècle en avait vu d’autres face aux Pays-Bas… Et coup de sifflet final, enfin… Et envahissement encore, mais cette fois général, de la pelouse par les 5000 supporters encore présents : « Het was gedaan! », « C’était fini ! », « C’était fait »« Ils l’avaient fait ! »

Match bizarre parmi les bizarres, inclassable parmi les inclassables, aussi héroïque que tragi-comique, cet Antwerp-Vitosha jetterait enfin les bases morales d’un club anversois bientôt finaliste de Coupe européenne, autant qu’il ferait sauter la cagnotte et les bouchons de champagne d’un hasardeux commentateur sportif et gagnerait, à ces infortunés joueurs bulgares et depuis leurs inconsolables et furieux sympathisants, un nouvel et peu avenant surnom : celui de « joueurs les plus stupides de l’Histoire »!

(A ce lien : le premier but bulgare puis, zappant 80 minutes durant lesquelles il ne se passa quasiment plus rien, l’intégralité des 11 dernières minutes… durant lesquelles vous verrez deux envahissements de terrain, un bras d’honneur à l’adresse de l’arbitre, six buts inscrits, et même encore un but et l’un ou l’autre penaltys refusés… Enjoy!)

16 réflexions sur « Le miracle du Vitosha »

  1. J’oubliais de préciser/ajouter : regardez la bobine des buts, l’armature des cages je veux dire.. En fait de décor, d’infrastructures : ce match eût pu se disputer un demi-siècle plus tôt, des installations dignes des années 1930.

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  2. Merci pour ce petit bijou ! Un vrai stade « à l’ancienne » ( incroyables les cages ! ) , des pubs de l’époque ( Renault 19 !) , deux angles de caméra , un arbitre en bois , la fête à Neuneu en défense , un scénario improbable … la coupe d’Europe comme on l’aimait ! Aaaaah ces tirages au sort , l’oreille collée à la radio , qui donnait à affronter des équipes de l’est inconnues et souvent rudes Karl Zeiss Iena , Universitatea Craiova , Flamurtari Vlöre , Vllaznia Shköder , Katowice , Viktovice , Slavia Sofia …
    La foot de l’époque m’a permis de connaître la géographie européenne , merci les coupes d’Europe !
    Sinon belle période du foot belge représenté par Anderlecht, Malines et Antwerp . Nostalgie quand tu nous tient …

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    1. « deux angles de caméra , un arbitre en bois , la fête à Neuneu en défense , un scénario improbable … »

      Oui, tout cela avait encore un caractère un peu foutraque, foireux, artisanal, old-school..humain?? C’était de longue date loin d’être immaculé (mes papiers témoignent de l’absence totale d’illusions que m’inspire le passé du foot) mais, rétrospectivement, il n’était pas désagréable que ce football-là fût globalement moins « maîtrisé », moins technocratisé. Moins cadenassé.

      J’ai ressorti cette vieille histoire fissa de mes cartons, car j’avais du mal (chez moi chronique, hum..) à boucler dans les délais de publication 😉 , mais avec un brin plus de temps devant moi : c’est cet aspect des choses que j’aurais aimé mettre surtout en avant (le retournement de situation est certes hors-normes, mais bon..), c’est cool que tu rebondisses là-dessus.

      On croirait une histoire / scénario de foot amateur, du « caféploeg voetbal » comme disent les Flamands………..alors qu’en fait : moitié des joueurs sur la pelouse étaient internationaux, bon nombre avaient connu des phases finales de coupe du monde, ou étaient vraiment bons!

      Tiens, deux joueurs qui, si j’ai bon souvenir, ne jouèrent jamais en EN : van Rooij était un immense espoir du foot NL (sacré « plus grand talent NL » mid-80’s, il me semble??), et mon chouchou Lehnhoff eût sans problème aucun été repris en équipe de RFA si, dans ses plus belles années, il avait évolué en Bundesliga ; ce joueur-là était un crack, il avait absolument tout..

      Et cependant, fin des fins : des types incapables de gérer leur fin de match, un arbitre totalement aux fraises sans qu’on puisse parler de favoritisme (dans le cas d’espèce, il compose d’évidence avec les moyens à disposition), un stade absolument anachronique (il fut, et de très loin!, le dernier stade d’élite en Europe à comporter des cadres de but en..bois!!!), des supporters (brin particuliers de surcroît, lol) qui montent une première fois sur pelouse faire la fête avec les joueurs, en plein match..

      ==> Le foot d’élite de « jadis » (35 ans, c’est pas bien loin)! Qui doit paraître bien WTF désormais..mais qui était infiniment plus rigolo, il me semble.

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      1. « 35 ans, c’est pas bien loin)! ». Tout est relatif mon cher Alex. Quand gamin, j’ai commencé à lire sur l’histoire du foot, vers 88-89, et que je tombais sur l’épopée suédoise des Kopa ou Fontaine, ça me paraissait un autre siècle!

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      2. 30-35 ans de recul, c’est une durée-charnière. Je garde encore en mémoire cette remarque de ma prof d’allemand lors de la visite d’une (remarquable) expo sur l’histoire allemande, au Reichstag du Berlin-Ouest des années 80. À propos des périodes les plus récentes, elle nous avait dit « c’est encore du journalisme et pas encore de l’histoire », parce qu’on n’avait pas encore le recul nécessaire pour distinguer les tendances de fond du bouillonnement de l’actualité. Ce propos fort bien vu s’applique au foot aussi. Je suis l’actualité du foot allemand au quotidien ou presque depuis bientôt 40 ans, et ce n’est qu’il y a un an ou deux que j’ai constaté qu’on pouvait organiser l’histoire du foot dans l’ex-RDA en trois grandes périodes. J’en ferai à l’occasion un papier, voire une petite série. 35 ans, donc, c’est à la fois le « pas bien loin » de la mémoire récente et le début de la froide éternité de l’Histoire.

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      3. Ah, moi ça me paraît vraiment tout, tout près..car je me rappelle parfaitement d’avoir vu ce match, du pari de ce douteux (pas formidable et carriériste) commentateur, de la prestation d’ensemble jusqu’alors, des situations de contre bulgares qu’on ne voit pas dans ce résumé de 12-13 minutes.. ==> Comme si c’était hier!

        Mais c’est vrai qu’à ce petit jeu, des sauts de puce de 35 ans : ça peut assez vite ramener fort loin.. Rapporté à mes plus vieux souvenirs de foot, ben le IIIème Reich n’avait pas encore envahi la Belgique par exemple.

        Mais en soi, qu’importent les années écoulées, 10, 20, 50.. : c’est ce foot pré-90’s qui me paraît désormais très loin. Dix ans plus tard, par exemple : j’ai bon souvenir du comment du pourquoi ce type de fonctionnement artisanal fut impitoyablement éradiqué au Standard, et ce n’était pas jojo, un traitement de choc………..

        A l’Antwerp, ça a duré plus longtemps car il y avait Eddy Wauters (remember, le copain de Marilyn Monroe), car ce club est (était?) conservateur dans le sang, se raccrocha longuement à quelque fierté d’aînesse et d' »anglicité », probablement la première ville du continent à avoir abrité des matchs de foot – quoique pas le plus vieux club continental, loin s’en faut et j’y reviendrai bientôt.

        Ce club longtemps si farouche est souvent raillé, méprisé, au motif de ses supporters dont bonne grosse part sont effectivement binaires voire dangereux, mais je soupçonne une autre raison aussi à ce désamour à leur encontre, d’un ordre plus moderniste.

        Il faut en faire l’expérience pour comprendre, peut-être?? Entrer dans leur Wolvenberg (mais c’est désormais impossible a priori) avant qu’il ne soit détruit, cette issue inéluctable : ben c’est une plongée dans l’avant-guerre, absolument rien n’a changé, c’est cru. Et jusqu’il y a peu c’est tout ce club qui était encore comme ça, d’un patrimoinisme fier et bourrin, raw……… Bah : ce sera bientôt fini pour de bon, tout ça.

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    2. Tu as tout dit Khia!Je connais toutes les villes avec un club de foot!
      Alex je ne connaissais pas du tout ce match, scénario incroyable! Dès que j’ai 10mn je vais aller voir la vidéo!

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      1. Je reviendrai un jour sur ce stade de Deurne, petite « enquête » (grand mot que voilà) perso, entreprise jadis sur ce qu’il advint vraiment de ces antiques poteaux carrés en bois que l’on voit dans la vidéo.

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  3. Je ne connaissais pas ce match et son scénario improbable. Ca me rappelle un peu les barrages d’accession à la D1 1984. Nice s’impose 2-0 à l’aller contre le Racing de Lagardère. Au retour, alors que Nice mène 1-0, un orage interrompt le match et oblige à le rejouer.
    Même scénario, l’OGC Nice mène 1-0 jusqu’à 15’ du terme. Le Racing égalise puis inscrit 2 buts dans les 2 dernières minutes du match.
    2-0, 1-3, en temps normal, grâce au but inscrit à l’extérieur, Nice serait promu. Mais cette saison là, exceptionnellement, la règle ne s’applique pas ! En prolongations, les Parisiens s’imposent 5-1 et montent en D1 après un ultime duel contre Saint-Etienne.

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    1. J’étais au barrage aller contre l’ASSE, dans un Colombes à bout de souffle et rempli au-delà du raisonnable. On avait, dit-on, vendu 40 000 billets. À voir les spectateurs agglutinés debout à toutes les sorties, c’était manifestement trop. À 0-0 au coup de sifflet final, tout le monde ou presque voyait les Verts rester en D1. De mémoire, ce sont plutôt eux qui se sont sabordés au retour à GG (0-2) que le Racing qui a fait un grand match. En tout cas, avec des accès par transports en commun vraiment pas commodes, on comprenait pourquoi il n’avait jamais vraiment été question de rénover Colombes pour y installer un club… Dans ce contexte, la décision de Paris 2024 de ne conserver qu’une des célèbres tribunes latérales et d’installer là le siège permanent de la Fédération de hockey sur gazon paraît bien vue.

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      1. Ça fait drôle de passer sur l’A86 et de ne plus voir la vieille silhouette du Yves-du-Manoir, amputé des 3/4 de ses tribunes. J’y suis allé plusieurs fois pour voir le Racing époque Berbizier, avant que Lorenzetti ne construise l’Arena. J’aimais bien l’ambiance.

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  4. Le Vitosha en question est le fameux Levski, l’ennemi ancestral du CSKA. Les autorités bulgares avaient imposé un changement de nom après la houleuse finale de Coupe 1985 entre les deux rivaux. Quelques joueurs avaient pris des suspensions exemplaires, comme l’ami Stoichkov, 19 ans, qui fut au départ banni à vie! Avant de voir sa suspension reduite à un an. D’ailleurs, le CSKA subira le même sort. Et l’équipe qu’affronte le Barça en demi-finale de c2 1989 s’appelait Sredets et non CSKA. Ils récupéront leurs noms la saison suivante.

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  5. J’ignore comment mais j’avais récupéré un vieux fanion d’Antwerp quand j’étais gamin et il a trôné dans ma chambre un petit moment. J’aime bien leur blason, matricule 1!

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    1. Moi aussi je l’aime bien, même si le 1 est trompeur : premiers enrôlés (cette lubie belge), oui..mais premier / plus vieux club, certainement pas : l’Antwerp rend près de 20 ans au doyen des clubs belges..lequel fut aussi, autant qu’on sache à temps T, le premier club de football jamais créé sur le continent.

      J’en profite pour rebondir sur ton commentaire suivant.. : étonnant? Oui, bien sûr.

      L’Antwerp était un club plutôt fauché, qui d’ailleurs gagna bien peu courant XXème siècle. Quant à Malines, sa (très relative) fortune (c’est surtout que leur directeur général, Paul Courant, effectua un travail extraordinaire) ne dura qu’un instant……… Moi ça me plaît bien comme ça, que l’Antwerp fermât en quelque sorte le ban, et comme il put (sinon Anderlecht, club historiquement richement doté : la débrouille et le bricolage sont l’ADN du foot belge) : il était difficile de faire mieux symboliquement.

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  6. Se dire que la dernière finale belge est l’œuvre d’Antwerp et le dernier titre de Malines est assez étonnant, je trouve. La C2 était vraiment une spécialité belge puisque le Standard y a vécu son unique finale européenne.

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  7. Sinon, l’occasion qui fait le larron : quelques mort sur quelques uns de ces noms?

    Smidts : joueur teigneux, fiable, dévoué.. un modèle du genre! C’est sur lui que Völler, pour inscrire l’un de ses buts, commet une faute grossière que l’arbitre-ripoux Rötlisberger ne siffla pas, entre autres décisions scandaleuses dans la qualif 3-2 de l’Allemagne en 1/8èmes de WC94.

    Même WC, souvenir du revenant Czernia.. Je ne pense pas qu’il y joua!, mais il était du groupe après des années où il fut (vraiment ) trop court…….. ==> Remerciements pour son apport décisif en qualifs, et cependant, au-delà de la belle gratitude à son égard : il y avait quelque chose de prémonitoire et d’inquiétant à convoquer ce vieux joueur certes généreux mais terriblement maladroit, possiblement trop juste pour ce niveau-là (bien que, à titre perso, je lui doive l’une de mes plus grandes joies………mais lui-même eut l’honnêteté d’en dire qu’il avait frappé les yeux fermés, du plus pur Czernia.. 🙂 )

    Lehnhoff : j’ai A-DO-RE ce joueur, que le Standard fit des pieds et des mains pour associer à Wilmots, c’eût été injouable en Belgique………..mais ce transfert-là rata bizarrement, une drôle d’histoire.. Arrivé à 30 ans à Leverkusen, il y devint une grande figure. Dans ce match de Vitosha : ce sont comme d’habitude lui, u peu le jeu long de van Rooij aussi..mais aussi Nico Claesen, qui méritent les éloges! Lehnhoff était arrivé en Belgique grâce à l’Allemand Kessler………. Avec le retour de Lozano pour une bouchée de pain à Anderlecht (après qu’il fut le transfert le plus cher de l’Histoire du Real) et le passage de Haan au Standard : c’est le meilleur transfert entrant réalisé en Belgique dans les 80’s. Pas faute qu’il y eût des joueurs illustres, bien plus que lui..mais quel impact il eut sur la compétition!

    Van Rooij : un talent insolent, mais auquel manqua le plus élémentaire des professionnalismes………. Mid-80’s : ce type avait tout pour être titulaire pendant 10 ans en Elftal..au lieu de quoi..

    Nico Claesen : un battant, admirable…………… Sa WC86 avait été énorme, pourtant et à l’instar de Lehnhoff il était parti de rien, de nulle part…….mais quelle gnaque il avait!

    Lehnhoff – van Rooij – Claesen : ces trois-là avaient l’envergure continentale!

    Le reste : solide mais déjà un bon cran en-dessous.

    L’équipe finaliste de C2 en 93 était moins forte………et bénéficia, pour ma part, d’un solide coup de pouce arbitral en 1/2..

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