Mercato d’hiver, quel bilan ? (version Premier League et reste du monde)

Sans surprise, la Premier League a encore dépensé avec indécence : presque un milliard d’euros sur le dernier mois. Le championnat anglais dépasse les 3 milliards de transferts sur une saison, établissant ainsi un record.

18 des 20 plus gros transferts hivernaux sont à direction de la PL ! Mais nous pouvons nous targuer de dire que les deux autres concernent l’OM, en la personne de Vitinha et Gerson.

La Bank of England préparant le mercato de Chelsea.

Chelsea a dépensé un tiers du total, avec notamment un transfert record de 120 millions d’euros pour une des révélations du mondial Enzo Fernandez, en provenance du Benfica. En plus des joueurs de L1 Badiashile (38 millions) et Gusto (30 millions plus 5 de bonus), Joao Félix est arrivé en prêt de l’Atlético, Mudryk est arrivé en provenance du Shakthar pour 70 millions d’euros, Madueke pour 35 millions d’euros du PSV, Fofana de Molde et Santos de Vasco pour 12 millions. Le club de Stamford Bridge a dépensé plus que tous les autres clubs hors PL sur cette période, 329 millions !

Les autres gros transferts outre-Manche sont l’arrivée de Gakpo à Liverpool pour 42 millions d’euros ou encore celle du traditionnel jeune Anglais surpayé Gordon qui arrive à Newcastle en provenance d’Everton pour 46 millions d’euros. Arsenal se renforce avec les arrivées de Trossard venant de Brighton (32 millions), Kiwior en provenance de la Spezia (24 millions) et Jorginho quittant un Chelsea embouteillé (11 millions), Tottenham avec les prêts de Danjuma (Villarreal) et Porro (Sporting) les deux ayant des options d’achat à 40 millions. Weghorst signe à United, City accueille un nouvel espoir argentin après Alvarez avec le milieu de Velez Perrone.

Les clubs en difficulté en PL ont également sorti le chéquier. Southampton a dépensé plus de 60 millions d’euros pour Sulemana, Onuachu (Genk), Alcaraz (Racing club) et Orsic, Bournemouth plus de 50 millions pour Ouattara, Zabarny (défenseur très prometteur venant du Dynamo) et Semenyo (attaquant de Bristol), Leeds 40 millions pour Wober (Salzbourg), Rutter (Hoffenheim) et McKennie (prêté par la Juventus), Leicester 30 millions pour Souttar (Stoke), Tetê et Kristiansen (Copenhague), Wolverhampton accueillant Gomes (pressenti à Lyon), Lemina, Sarabia et Dawson (West Ham) et Nottingham accueillant Navas, et un espoir brésilien Danilo en provenance de Palmeiras.

Et dans les championnats « normaux » ?

Hors Angleterre, les mouvements ont été plus rares. On peut noter le prêt de Cancelo au Bayern (avec une option d’achat à 70 millions d’euros). Pas besoin de rappeler que Depay a rejoint l’Atlético et surtout que Ronaldo s’est engagé en Arabie saoudite .

Pour les amoureux de la L1, on peut noter le retour de Thauvin en Europe à l’Udinese ou Pastore qui renoue avec le Qatar en signant au Qatar SC. En Italie, Illic, promis à l’OM, finit au Torino, tandis que Barak – ancien protégé de Tudor – rejoint la Fiorentina. Coté portugais, Bellerin signe au Sporting pour remplacer Porro et Guedes retrouve le Benfica en prêt. Cela n’enlève pas le fait que le championnat perd trois de ses meilleurs joueurs (Vitinha, Porro et Fernandez). Aux Pays-Bas, Rulli continue son tour d’Europe en allant à l’Ajax tandis que Thorgan Hazard et le prometteur Fabio Silva, qui n’a jamais confirmé en PL, rejoignent le PSV sérieusement déplumé cet hiver (Gakpo et Madueke). En Amérique, Gorriaran rejoint le Tigres pour 12 millions d’euros et le prometteur avant centre Yuri Alberto rentre du Zenith pour signer à Flamengo.

Le staff du Qatar SC attend Pastore

Deux joueurs brillants à la Coupe du monde ont signé dans un grand club (Gakpo et Fernandez), par ailleurs les joueurs marocains ont animé le mercato même si tous n’ont pas bougé (Ziyech mais aussi Attiatallah qui devait signer à Montpellier).

On note également que beaucoup de joueurs ukrainiens majeurs changent de club (Malinovsky, Mudryk, Sobol, Zabarny, Tsygankov à Girone…).

Êtes-vous satisfait du mercato de votre club ? Quels clubs ont bien géré la période ? La PL dérégule-t-elle le foot ? Doit-on supprimer cette période ? Venez en discuter dans les commentaires !

18 réflexions sur « Mercato d’hiver, quel bilan ? (version Premier League et reste du monde) »

  1. 120 millions pour Enzo Fernandez? C’est un bon joueur mais les chiffres dépassent l’entendement. Benfica vend très bien ses joueurs. C’est dommage qu’il perde régulièrement leurs éléments majeurs depuis une quinzaine d’années.

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      1. «mais on se demande où va cet argent d’année en année…»

        Bah dans l’environnement éco du foot portugais, le gros du chiffre d’affaire se fait sur les transferts, donc c’est pas déconnant qu’une bonne partie serve à assumer les dépenses courantes, que le club a suffisamment importante entre la masse salariale et les investissements pour recruter, y’a aussi une grosse dette de plusieurs centaines de millions…

        (Puis il est côté, ça n’évite certainement pas le entourloupes, mais les commissions doivent être un peu pistées au départ, j’en dirais pas autant des opérations 10 millions ou moins pour lesquels le différentiel entre ce qui est payé par le club acheteur et ce qui est réellement reçu par le club acheteur passe sous les radars, alors que ça peut souvent expliquer beaucoup de choses.)

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      2. (J’imagine que des histoires comme celle de Limbombe, puisqu’était évoquée la sainte patrie des moines brasseurs, les érudits forts nombreux en ces lieux de démonstrations des sociabilités inte’ctuelles (huhu) doivent certainement en connaître d’autres, mais de voir un gamin qui ne veut pas venir signer parce que son paternel et son inénarrable agent non officiel prendront chacun 10% des plus de 8 millions de transfert, ça laisse rêveur.
        Surtout considérer qu’il finira hué par des demi-mongoliens qui saluaient cette arrivée, entre lazzis et dégueulis verbal du type qu’on a trop l’habitude d’entendre…
        Et il doit y en avoir tellement d’autres.
        Comprends pas comment on peut se passionner pour ces conneries, mais c’est un avis personnel. )

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      3. (Un troisième la suite, pour une intuition qui serait à confirmer, sur le modèle économique lié à la formation, soi-disant «vertueux» : on manufacture des gamins qu’on va valoriser et transférer pour assurer son maintien fasse à la concurrence dans une forme de succès d’estime.
        À bien y penser c’est une sacré arnaque, ce ne sont jamais les clubs formateurs qui donnent la valeur financière au joueur, mais toujours ceux qui vont les chercher, in fine les premiers sont toujours perdant dans l’affaire, d’ailleurs il n’y a sauf très rare exception pas de succès qui se construisent sur ce modèle, ni sportivement, ni économiquement, de sorte que c’est un double échec qui confine le club formateur n’être jamais qu’un sous-traitant à qui on accordera un mérite honorifique, en fait celui d’être l’idiot utile d’une compétition auquel il ne participe pas sauf en qualité de «fournisseur».
        En somme, bien travailler dans le foot, ce n’est pas accorder du temps au footballeur, mais au contraire le réduire au possible pour coter suffisamment justement un actif qui doit ensuite être introduit sur le marché. Les datas offrent des solutions pour ce faire, et c’est évidemment pas pour l’avantage des formateurs.)

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      4. (* face à la concurrence…
        Quelle horreur.
        D’ailleurs j’aurais du dire l’illusion de compétitivité plutôt que l’emploi de «maintien». En somme la formation est un pari doublement perdant d’avance : sportivement les joueurs ne resteront pas suffisamment longtemps pour participer au succès escompté et iront renforcer la concurrence et c’est cette concurrence qui profitera véritablement économiquement de la valeur du joueur.
        Rationnellement, y’a de moins en moins d’intérêt le faire et l’évolution tendra sans doute à laisser –plus encore qu’aujourd’hui- une sous-division plus ou moins intégrée de clubs déclassés s’en charger pour que les autres super ligues ou autres cirques Barnum puissent en tirer les fruits.
        Et là on pourra se demander à quoi rime le marché des transferts et des fumeuses indemnités qui vont avec, le droit qui l’encadre, etc.)

        (Et ça fait quatre.)
        (Je vais pas en faire une habitude, qu’on se rassure!)

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  2. Onuachu, j’ai vu que des resumes, mais jeu assez atypique. Tres grand mais pas maladroit techniquement. En tout cas, ça fait 3 ans qu’il fait des dégâts du cote de Genk. A voir s’il s’acclimate au jeu anglais.

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    1. Ben t’as tout dit, et je vois mal comment ce serait une mauvaise pioche – à la rigueur léger dans les duels? En tout cas j’aimais beaucoup. Et curieux de voir quelle sera la nouvelle trouvaille de Genk, leur cellule de recrutement est au top.

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      1. C’est vrai qu’ils bossent bien. Je viens de voir que Trossard est également de là-bas. Pas mauvais non plus. Par contre, je le pensais plus jeune.

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      2. Sur les 10 dernières années, ils ont sorti des Milenkovic-Savic, De Bruyne, Trossard, Courtois, Onuachu, Malinovski, Benteke (un crack avant ses blessures), Castagne, Ndidi, Bailey, Berge, Lucumi, Maehle, Heynen.. Tous de cracks à vraiment bons..et des dizaines d’autres internationaux, c’est dingue, pour rappel ce n’est qu’un très provincial, gros bourg belge..

        Et désormais Cuesta, Vandevoordt (potentiel énorme, qui semble avoir désormais fait toutes ses erreurs de jeunesse), Munoz.. Une affaire qui roule.

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      3. J’imaginais ça plus grand comme ville. Ça commence à faire des décennies qu’ils sont dans les hautes sphères du foot belge.

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      4. En soi c’est gros comme Colmar, agglomérat fort moche d’antiques villages miniers. Avec la ville voisine (et bourgeoise) de Hasselt, on doit certes atteindre les 150.000 habitants, mais ils ne s’entendent pas tant que ça, clochemerle et sociologies obligent.

        Club né d’une fusion (Winterslag-Waterschei) et dont le succès dut énormément au « détournement » de fonds initialement destinés à la reconversion de ce bassin minier..mais depuis lors ils travaillent remarquablement bien, dommage certaine dérive communautaire..

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  3. Quand on voit le Mercato de Chelsea et des clubs anglais, on se dit qu’une Superligue britannique vs une Superligue « continentale » ne relèverait pas de l’impossible : l’écart de richesse devient abyssal

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