Personnages de la Coupe du monde 1978 : Jorge Carrascosa, admirable déserteur dans l’Argentine des généraux (1/6)

Capitaine de l’Albiceleste, Jorge Carrascosa décide de renoncer à la compétition suprême quelques mois avant le début de l’épreuve.

Le récit débute le 24 mars 1976, quand la junte militaire menée par le général Videla renverse Isabel Perón et lance en Argentine le Proceso de Reorganización Nacional. Ce jour-là, le temps semble s’arrêter, toutes les émissions télévisées sont suspendues à l’exception de la diffusion d’un événement, la rencontre amicale entre la Pologne et l’Argentine disputée à Chorzów.

Le sélectionneur César Luis Menotti et ses joueurs parcourent alors l’Europe de l’Est pour préparer la Coupe du monde. Quelques jours plus tôt, sur le terrain enneigé de Kiev, l’Albiceleste s’est imposée face à l’URSS grâce à un Hugo Gatti en état de grâce sous son épais bonnet de laine blanche. L’ossature des futurs champions du monde est là, les défenseurs Olguín, Tarantini, Passarella, les milieux Ardiles et Gallego, les attaquants Houseman, Kempes et Luque. A l’inverse, certains vont disparaître du groupe composé par El Flaco pour le Mundial comme Gatti, Scotta, Bochini et donc Carrascosa, le capitaine.

Gatti et son bonnet devant Carrascosa en suspension

Celui qui dit non

Car l’histoire est connue, Jorge Carrascosa est pour l’éternité celui qui a dit non et le coup d’état de mars 1976 n’y est évidemment pas étranger. Il annonce son renoncement à Menotti six mois avant le début de la Coupe du Monde, officiellement pour raisons personnelles.

El Lupo Carrascosa est un homme de peu de mots, un leader par l’exemple, un sous-officier que Menotti a promu pour ses faits d’armes avec le Club Atlético Huracán. Il y a d’ailleurs quelque chose de militaire dans son allure. Quand il pose avant les rencontres, le buste et le regard droits, il ressemble à un capitaine entouré de ses hommes au moment du passage en revue du bataillon. Ses cheveux courts et bien ordonnés, sa moustache soignée et la rareté de ses sourires renforcent cette impression martiale.

Et puisqu’il ressemble à un militaire, beaucoup ne comprennent pas qu’il abandonne une sélection en mission commandée, engagée sur le chemin de la gloire. Sans surprise, El Lupo est accusé d’antipatriotisme, soupçonné de communisme. En un mot, c’est un traître.

Les deux grands absents de la Coupe du monde 1978.

Jorge Carrascosa rend son uniforme et ses insignes, une dégradation volontaire sans cérémonie ni discours. Il ne faut pas voir dans son geste une misérable désertion, loin de là. El Lupo est un homme d’honneur, pour qui le respect des conventions est essentiel et qui souffre déjà de la corruption et de la violence dans le football argentin. Quand l’instrumentalisation de l’Albiceleste par les officiers supérieurs gouvernant le pays devient une évidence, quand la présence du Général Lacoste autour de l’équipe devient étouffante, Carrascosa ne conteste pas les ordres mais refuse de participer à la mascarade. Alors il se retire, simplement, n’imaginant pas être à la tête d’une équipe portant des responsabilités qui ne devraient jamais lui échoir. Bien plus tard, sans emphase ni esbroufe, il explique aux chroniqueurs qui l’interrogent qu’« il y a des choses beaucoup plus importantes qu’un match de football. Le foot, ce n’est pas la famille, ni la patrie, ni la vie ».

Debout à droite avec le CA Huracán de Menotti champion 1973

Menotti désigne donc un nouveau capitaine, plus jeune, moins conscient, sans doute plus ambitieux. Daniel Passarella devient pour l’histoire el Gran Capitán. Mais il est aussi celui qui pose aux côtés du Général Videla avec le trophée doré de la FIFA, une image avec laquelle n’aurait pas pu vivre Jorge Carrascosa.

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66 réflexions sur « Personnages de la Coupe du monde 1978 : Jorge Carrascosa, admirable déserteur dans l’Argentine des généraux (1/6) »

  1. Que mas amigos soy feliz!!
    Ha le retour de l’argentine merci Verano…cœur avec les doigts comme disent les jeunes^^je crois que tout au long de tes interventions tu as déjà parlé du Huracan des 70’s de l’importance Menotti dans le foot argentin (là j’enfonce une porte ouverte ha ha) et pour ce club!! C’est un club au glorieux passé quelques fois en difficultés (toutes ressemblances avec un club jouant en vert en France ne serait pas fortuite^^) formateur il me semble que le héros (pas pour tous)Pastore vient de là… finalement vu le nombre de blessures de ce génie incompris peut être que pour une fois notre cellule recrutement n’a pas fait de conneries!!ja ja ja
    Droit dans ses bottes si j’ose dire Carrascosa mais est ce recevable cette « accusation » de communisme ou est-ce juste une lubie des généraux et des medias à leur soldes? Cazely au Chili on sait mais lui ?
    Bon Passarella à du se frotter les mains de passer capitaine…très grand joueur mais personnage complexe pour rester gentil (très gentil) on l’a vu en tant que sélectionneur

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    1. Carrascosa n’a jamais fait de commentaires fracassants en lien avec d’éventuelles opinions politiques. Il s’est retiré par désaccord, tout simplement, écœuré d’être au cœur d’une opération de propagande.
      Menotti, ouvertement communiste, s’est accommodé de la situation…
      Enfin, il existe une autre version de la « démission » de Carrascosa. Les joueurs avaient fait un pacte : aucun « exilé » ne devait être sélectionné. En retenant Kempes de Valencia, Menotti brise ce serment. Mais Carrascosa lui-même ne l’a jamais confirmé.

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      1. Rebonjour Verano

        Moi c’est surtout la version sur les joueurs expatriés et donc sur Kempes que j’ai entendu .

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      2. Hello Hincha, merci pour tes commentaires. A ma connaissance, Carrascosa n’a jamais donné de version précise et définitive, il a toujours privilégié un discours sans agressivité vis à vis de quiconque. Peut-être avait il une lassitude que la sélection de Kempes a exacerbé ? Le dira-t-il un jour ?

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  2. Bonne idée que ces récits sur ces personnages autour de cette coupe du monde!! Un billet pour Gemmil passé encore plus à la postérité grâce à Trainspotting ? Haha peut être un sur Kranl (polstergeist deviendrait fous^^) Cubillas une de mes idoles après avoir lu un bouquin sur l’histoire des coupes du monde sortis pour 86 je crois (dont je n’arrive plus à remettre la main dessus)
    Le Argentine Pérou est il un personnage à lui tout seul ?^^… allez j’arrête de dire des bêtises

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      1. Très heureux de te relire, Dip!

        Y aura-t-il des portraits de types surtout présents en tribunes? 78 mais aussi 74, en tribunes d’honneur : on dirait parfois un revival des années 40, on peut identifier de ces figures derrière Franchi & Co, mazette..

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      2. Hello Bota, heureux de te lire également!
        Je ne désespère pas de voir en chair et en os à Rennes un jour 🙂

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      3. Je pense que les vieux routards comme vous n’apprendront pas grand-chose. C’est une simple occasion de voyager dans le temps et de regarder parfois des joueurs du passé avec un regard différent. La suite dimanche prochain, si j’en crois notre programmateur en chef, Khiadia. Mais d’ici là, il y aura plein de textes originaux de plusieurs rédacteurs différents.

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      4. Au rythme de croissance des enfants, cher Dip : je progresse, je progresse..

        Pas-de-Calais –> Somme –> Seine Maritime –> Calvados cette année.. Ton département est le prochain sur la liste.

        En plus je dois aller à Rennes, un os à peler avec votre service de perception des contraventions.

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      5. Tu me prêtes décidément trop de savoir, Verano.

        Tiens, une question.. L’ironie est manifeste quand tu parles du communisme de Menotti, je crois même que ce n’est pas la première fois dans ton chef, ni moins encore que je lis ou entends des avis au mieux moqueurs (au pire : acides) le concernant, bref..

        Je ne l’aime pas trop mais ce qu’il m’inspire n’est qu’instinctif : ces postures d’arbitre du beau et du laid, du bien et du mal..ce snobisme aussi (mais c’est un mal argentin, paraît-il).. Il en fait trop pour être sincère, à quoi n’arrange rien le romantisme oiseux / fleur bleue brodé autour de lui par le discours-marchand européen (ça, dans mon cerveau : c’est fissa alerte rouge).

        Pourrais-tu éventuellement développer le fond de ta pensée?

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      6. Verano et s’il n’est trop tard, laisse tomber : j’entrevois qu’il y aura un moment plus opportun pour en reparler – j’ai un peu farfouillé sur la plateforme.. 😉

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      7. Oh oui Dip, je compte bien y aller..et en profiter pour boire un godet, avec plaisir.

        Juste voir comment mes petites affaires passeront +/- entre les gouttes de la crise et de l’hiver, à part ça ce devrait être bon.

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      8. Bota,
        Menotti a un immense mérite en sortant l’Albiceleste du marasme, et ce à double titre : il structure le foot argentin en commençant vraiment en 1975 à Toulon et il propose un football offensif après des années d’âpre austérité. L’Argentine 1978 ressemble à son Huracán, dure défensivement mais résolument joueuse. Pour cela, on lui doit respect et gratitude.
        Mais ce besoin de rappeler sans cesse ses idéaux communistes finit par être contre-productif. D’ailleurs, sans remettre en cause sa sincérité, pourquoi les généraux l’ont-ils maintenu en poste si cela ne les servait pas d’une certaine manière ? Bon, si c’était pour le remplacer par El Toto Lorenzo, comme cela a été imaginé, je comprends que la junte ait conservé Menotti et son image honorable en comparaison de l’autre affreux (cf. CM 1966) !
        En fait, Menotti est un homme des années 1970 qui ne rencontre pratiquement plus le succès après 1979 et le titre mondial avec la Juvenil. Il vit sur son passé, ses souvenirs, et développe probablement une tendance à se donner le beau rôle, celui d’opposant flamboyant alors qu’il n’est qu’un sélectionneur obnubilé par le titre mondial. Le sixième article sur cette CM lui sera consacré et sera un hommage à celui à qui l’AFA a confié la mission de restructurer le foot argentin alors qu’il a plus de 80 ans.

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      9. Ah zut, tu avais entrepris de répondre – ce dont je te remercie.

        J’attendrai la publication de l’article lui-consacré..sinon juste un truc : Menotti ne présenta-t-il sa démission, quand il apprit que le Président de l’AFA avait été poussé à la porte? Et démission refusée par l’équipe nouvellement instituée à la tête du football argentin?

        Très lointain souvenir de lecture, c’était en anglais.. ; ne me demande donc pas de sourcer ni défendre cette « info » (??), c’est au-dessus de mes forces!

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      10. Bota, si tu veux avoir un regard plus large sur les activités du site, inscris-toi ici : https://discord.gg/s85H2mP6
        On t’ouvrira un accès rédacteur et tu pourras voir les textes prévus, ceux en relecture, etc.

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      11. Je crois que Nuñez voulait Menotti au Barça dès 1979. Les relations Grondona – Menotti n’ont jamais été simples. En 1982, notamment, El Flaco reproche à Grondona de n’avoir pas su éviter la désignation de l’arbitre roumain pour Italie-Argentine, arbitre qu’il soupçonnait d’avoir été approché par Allodi.

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      12. Oups : ma faute Verano, je n’ai pas été assez précis.

        En l’espèce, quand Menotti aurait (conditionnel, hein!) proposé sa démission, ç’aurait été en 1976, dans l’immédiate foulée du coup d’Etat et, surtout, de la mise à l’écart par la junte de David Bracuto (j’ai dû checker), Président de Huracan et jusqu’alors de l’AFA.

        Mais que vaut cette info..??

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      13. Oufti Verano, rien ne presse.. J’ai vu que Menotti reviendrait sur le tapis, ce sera le moment 😉

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      14. Bota, me revoilà. J’en ai profité pour vérifier 2 ou 3 points.

        En effet, Bracuto, président de l’AFA et de Huracán saute à l’arrivée des généraux en 1976. Menotti, dont le plan conçu en 1975 repose sur un contrôle total des sélections (plans de jeu et préparations, des moins de 19 ans aux A), pense qu’il va perdre son autonomie avec le nouveau président de la fédération, Cantilo, un sbire de la junte. Dans les faits, c’est tout le contraire qui se passe : Cantilo, convaincu par les méthodes de Menotti, le persuade de ne pas démissionner et lui garantit son indépendance. Il tient parole.

        Menotti surpasse son aversion pour les idées de Cantilo, son appartenance à l’Opus Dei, obnubilé par la CM 1978. Je pense qu’il aurait pu se passer n’importe quoi, du moment qu’il pouvait travailler, Menotti serait resté.

        Apparemment, Cantilo démissionne après la CM et cède sa place à Julio Grondona en 1979, le début d’un très long mandat.

        On reparlera de Menotti dans quelques semaines.

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      1. Ah ! ah ! Pas étonnant. Mais on s’y fait.
        Je vais voir si t’as accès à toutes les rubriques, surtout celles consacrées à la rédaction.

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      2. Notre grand manitou t’a passé rédacteur.
        Sur le Discord, t’as donc accès aux salons réservés aux rédacteurs.
        Viens nous faire un coucou et on t’expliquera tout.

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      3. Merci, sympa!..mais je ne pige toujours pas grand-chose, lol..

        Je vais vous lire silencieusement dans un premier temps, et puis je finirai bien par trouver le temps de vous proposer des sujets..que je promets inédits pour la sphère francophone (un statut « rédacteur », ça se mérite).

        Et chapeau bas encore!, envers du décor impressionnant.

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  3. Superbe !
    En plus, étant un gros béotien en foot argentin et globalement concernant les années 70-80, je ne connaissais même pas le nom de Carrascosa. Et encore moins son histoire…
    C’est une série de six portraits consacrée à la CdM en Argentine ? On va se régaler.

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  4. Hello!

    Carrascosa est effectivement dans la mémoire collective des connaisseurs du football argentin comme celui qui a dit non en silence (dans le sens où il n’a jamais fait de commentaires publiques sur son désaccord).
    Tu parles de Bochini comme autre « disparu » de la liste finale, Menotti soutient qu’il faisait partie de ses 22 (en lieu et place d’Alonso) mais que c’est Bochini qui n’a pas répondu à la convocation. Bochini, de caractère réservé, aurait eu du mal à gérer tout cet engouement national et aurait pris « peur ».

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    1. Salut Dip, possible en effet. Il est d’ailleurs curieux de constater que Beto Alonso participe à la coupe du monde 1978, alors qu’il n’est pas extraordinaire en club à cette période, et que Bochini est au Mexique alors que Beto brille avec River.

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      1. Verano, pour 1986 on sait bien que Bochini est au Mexique uniquement sur demande de Maradona qui voulait emmener son idole avec lui. Effectivement Beto aurait été plus légitime cette année là vu sa saison avec River en 85-86 et la victoire en Libertadores. Mais bon, la logique et le foot argentin…

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    2. Carrascosa était là lors de la débâcle de 1974, il avait joué un match.

      A postériori, sportivement, l’Argentine a même « bénéficié » de son absence puisque ça a permis à Tarantini d’être le titulaire, et à (l’opportuniste) Passarella de s’affirmer comme le « Gran Capitán ».

      Tarantini était un joueur beaucoup plus offensif qui a fait une très bonne Coupe du Monde. Pour avoir vu quelques matchs de la prépa de la Coupe du Monde avec Carrascosa en arrière gauche, je trouve que Tarantini correspondait plus au style de jeu mis en place par Menotti à ce moment là (il était moins bon défenseur que Carrascosa mais meilleur attaquant et participait plus au jeu).

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  5. C’est impressionnant la refonte de l’effectif argentin entre 74 et 78. A noter la présence en 74 d’Angel Bargas qui fit le bonheur de Nantes et de plusieurs clubs français dont le Puy! Et qui est le meneur avec Angel Marcos du seul titre du Chacarita Juniors en 1969.
    Raoul Nogues, le futur monégasque, etait également au club en junior mais je ne sais pas s’il joue pendant la saison du titre.

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      1. C’est vrai que la Suisse ramène de sacrées légendes dans les 80′. Tardelli, Rummenigge…
        J’avais vu un petit reportage sur le depart pour Lausanne d’Antognoni. Des dizaines de toscans faisant les aller-retours chaque week-end entre Florence et la Suisse pour supporter leur héros!

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      2. « Souvenir d’échanges avec un Suisse »…
        On dirait le titre d’un roman. Tu tiens quelque chose Bota!

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      3. Et un autre champion du monde argentin, Clausen..parmi tant d’autres grandes stars (Stielike, Tardelli, Netzer..).

        Quelle mouche diable avait soudain piqué ces clubs?

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    1. Oui c’était une autre équipe, je pense que ça s’explique principalement par le fait de ne pas sélectionner ceux qui jouaient à l’étranger.

      Sont passés à la trappe: Carnevali (titulaire en 74), Carrascosa (qui a renoncé donc), Heredia (titulaire en 74), Wolff (titulaire en 74), Babington (titulaire en 74), Brindisi (titulaire en 74), Ayala (titulaire en 74), Yazalde (titulaire en 74). Peut-être que pour certains ça s’explique par leur performances (Yazalde n’a plus été rappelé après la Coupe du Monde) mais dans ma liste, ils jouaient pratiquement tous à l’étranger. Perfumo et Telch étaient en fin de carrière donc ça s’explique (Pour Perfumo, 74 était déjà la compétition de trop) et Sá que Cap a fait jouer arrière gauche à contre emploi en 74 était de toute façon trop juste pour le niveau international malgré son record de 6 Copa Libertadores, c’était simplement un bon soldat de club.

      Les seuls survivants: Fillol, Houseman, Kempes (Malgré le fait qu’il jouait à Valence donc).

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      1. En 78, je pense que Wolf et Brindisi auraient pu postuler. Ils sont encore dominants en Liga. Les autres sont deja sur la pente descendante.

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  6. Merci Verano!!!

    Pinte de foot… avant de dormir et également le dimanche matin à traîner au lit… Continuez bande de vieux machin!!! Après je suis pas contre un peu moins de poussière sur ma pinte…

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      1. Gloire à vous!!!

        Bande de vieux machin !!!

        Continuer en tout cas ça fait plaisir !

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  7. L’Argentine en 78 et sa fameuse idée de donner les numéros aux joueurs non pas en fonction de leur poste mais… par ordre alphabétique de leur nom de famille ! Jusqu’en 1990, il en sera ainsi, hormis pour quelques exceptions comme Maradona, Burruchaga ou Valdano pour les éditions suivantes.

    Si vous voulez voir à quoi ça pouvait ressembler :
    https://en.wikipedia.org/wiki/1978_FIFA_World_Cup_squads#Argentina

    Le grand Ubaldo Fillol avec son n°5 dans le dos (puis le 7 en 1982), ça a son charme. Davantage que Nestor Fabbri et son n°11 en 1990.

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      1. Pour la Copa 79 voilà la numération:

        1 Ricardo FERRERO
        3 Enrique VIDALLÉ

        4 Eduardo SAPORITI
        5 Víctor OCAÑO
        8 Daniel PASSARELLA
        9 José VAN TUYNE
        11 Miguel Ángel BORDÓN
        14 Pedro LARRAQUY

        2 Jorge GÁSPARI
        6 Diego MARADONA
        10 Juan Carlos BUJEDO
        12 José Daniel VALENCIA
        13 José Luis GAITÁN
        15 Juan BARBAS
        16 Carlos LÓPEZ
        19 Américo GALLEGO
        22 Ricardo BOCHINI

        17 José CASTRO
        18 Hugo COSCIA
        20 Roberto DÍAZ
        21 Sergio FORTUNATO

        Faudrait m’expliquer la logique parce que j’en trouve aucune (ça ne semble pas par ordre alphabétique).

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      2. Oui tout à fait. Pour répondre à Dip, je pense que le système de numérotation en 1979 était comme celui de la Pologne en 1974 : les numéros 1-2-3 pour les gardiens, ensuite les défenseurs de 4 à 11, puis les milieux et les attaquants qui terminent avec les numéros 17 à 23 (hormis quelques exceptions)

        Pour comparer les deux :
        https://en.wikipedia.org/wiki/1974_FIFA_World_Cup_squads#Poland
        https://en.wikipedia.org/wiki/1979_Copa_Am%C3%A9rica_squads#Argentina

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      1. Borges? Le joueur de cruzeiro ? Non je rigole 😂😂
        En plus les français de mauvaise humeur ..voyons !!!

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  8. Petit rattrapage P2F ce soir.

    Merci Verano, toujours un plaisir tes papiers où l’Histoire est le fil conducteur de l’histoire.

    Bon, j’ai du taf pour me mettre à jour des autres articles.

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